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Sur la mesure des self-inductions par la méthode de Pirani

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00233023

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233023

Submitted on 1 Jan 1930

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Sur la mesure des self-inductions par la méthode de Pirani

D. Guindin

To cite this version:

D. Guindin. Sur la mesure des self-inductions par la méthode de Pirani. J. Phys. Radium, 1930, 1

(6), pp.211-216. �10.1051/jphysrad:0193000106021100�. �jpa-00233023�

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sentent l’inconvénient soit d’affaiblir l’extra-courant de rupture, soit de limiter la marge des ordres de grandeurs mesurables. La variante proposée a pour but d’éviter ces incon- vénients L’article en donne la théorie.

Rappelons brièvement la méthode.

La self à mesurer est d’abord mise comme simple résistance dans un pont de Wheatstone

que l’on équilibre en ayant soin d’appuyer sur le bouton de la pile d’abord et ensuite sur

celui du galvanomètre pour éviter l’extra-courant.

Si ensuite on appuie sur les boutons dans l’ordre inverse on constate l’existence d’un extra-courant. On met alors en série avec la self une résistance shuntée par un condensateur.

On cherche par tâtonnement la valeur de la résistance shuntée pour laquelle l’extra-courant s’éteint complètement, le pont étant en équilibre. La valeur de la self est alors donnée par la formule L = Cr2, r étant la résistance shuntée.

Sous cette forme la méthode réussit parfois assez mal malgré son apparence très

élégante.

On constate que la résistance en série fait diminuer considérablement l’extra-courant.

Voilà comment je conçois l’explication théorique do ce phénomène.

Désignons par ri, r2, rs et r les résistances du pont et de la self (schéma ci-contre), et

Fig. 1.

par if, i2, i, et i les intensités des courants dont les sens positifs sont indiqués par les flèches (fig. 2). Désignons de même par R et 1 la résistance et l’intentdté du courant dans le

galvanomètre et par L la self. Nous aurons alors d’après les lois d’Ohm et de Iiirchoff, les équations suivantes :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193000106021100

(3)

212

Entre ces quatre équations éliminons il, i2 et i3 de façon à avoir I en fonction seule- ment de i. Pour cela remplaçons il par sa valeur tirée de ( 1 ) dans l’équation (3). Nous

aurons :

.

En remplaçant i, par cette valeur dans l’équation (2), nous aurons :

Cette valeur de i, mise dans (4) nous donne enfin :

Or, le pont, étant en équilibre - 0.

Donc

C’est la valeur de l’extra-courant qui fournit la quantité d’électricité f Idt(l’intégration

effectuée depuis l’instant initial jusqu’à la fermeture complète de l’interrupteur), qui fait

dévier le galvanomètre.

(4)

et r, par ri

r

Sous cette forme nous voyons que 1 étant souvent négligeable devant - , rest en

ri facteur au dénominateur.

L’extra-courant est presque inversement proportionnel à r. Si donc on met en série avec

la self une résistance dont l’ordre de grandeur est 3, 4 fois celle de la self, l’extra-courant devient 4 ou 5 fois plus petit jusqu’à rendre les déviations du galvanomètre insigni- fiantes, ce qui se produit en réalité. On voit de plus que le courant dépend de r2 et r . En augmentant trop r-’ (si l’on veut, par exemple, une grande précision) ou en

ri ri ri

’r’

diminuant le terme soustractif - on peut rendre l’extra courant insignifiant et la mesure

i t

mauvaise.

Il existe une seconde méthode qui est exposée dans les traités de Physique et qui

réussit mieux que la précédente.

Elle consiste à mettre la résistance shuntée sur la branche opposée du pont suivant le schéma ci-contre.

Fig. 3.

On opère comme précédemment et lorsque l’extra-courant est nul on a L = Cette méthode infiniment plus pratique que la précédente a cependant l’inconvénient de ne

pas laisser de marge suffisante pour le choix des résistances de façon à pouvoir opérer dans n’importe quel ordre de grandeur. Supposons par exemple qu’avec la capacité et la self

données :

Si r .~. 50 ohms, on est obligé de prendre pour 1-2 une résistance de 20 000 ohms. De

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214

plus, 1’3 étant dans les ponts ordinaires inférieur à 10 000, ii doit être au moins de l’ordre de 500 ohms. Alors le rapport 1 tombant à , on risque de rendre la mesure impossible,

ri 10

d’après ce qu’on vient de voir tout à l’heure.

Pour obvier à cet inconvénient, je propose d’appliquer cette méthode suivant le schéma ci-contre, c’est-à-dire de mettre une résistance en dérivation sur la self et shunter la branche-

opposée par un condensateur.

On tâtonnera alors sur cette résistance en dérivation ou sur la résistance shuntée-

jusqu’à ce qu’on arrive à supprimer l’extra-courant. Cette méthode qui paraît être une-

modification légère de la précédente n’en diffère pas moins essentiellement par sa théorie et par la formule qu’elle donne pour la self. La théorie est plus compliquée mais la formule est assez simple et offre des avantages sur la précédente.

Théorie de la méthode. - Soient comme précédemment i,, ~~, i3. i~, z~ et i les

courants circulant -dans les branches, dans le condensateur et dans la self. Soient ri , r~, r3, r~ et r les résistances correspondantes et L la self.

Fig. i.

On aura, en supposant le pont réglé pour l’équilibre en régime variable.

Entre ces équations cherclons à éliminer i, , i2, i3, 1, et i. Pour cela écrivons;

l’équation (6) en remarquant que iz ~~~ = il rI et que 2., ~ 14 d’après (2) :

(6)

et d’après (3)

La formule précédente devient :

Mais d’après (1) et (5) : -.

La formule précédente P devient en remplaçant il P ç di par P leurs valeurs en fonction de . ,, d’z 2

’ dt

On peut se rendre compte facilement que le coefficient de i est nul si le pont est équi- libré. Soit en effet x la résistance totale de la self et de la dérivation, on a :

avec x 1"2 = ri 1"4 c’est-à-dire

Or, le coefficient de i est précisément cette expression, donc nul identiquement.

On aura donc

En intégrant depuis l’instant initial jusqu’à l’instant final (Pi donnera

dt nulle

En mtegr p q

d r

identiquement puisqu’elle q I q est nulle aux deux limites, mais dt dt tl/ = (1) § r n’est pas nul à

(7)

216

l’instant final alors qu’il l’est à l’instant initial. Pour que l’équation précédente soit satis-

faite,

il faut donc que le coefficient de q di soit nul, d’où une relation entre L et C.

dt

Or, d’après (7)

Le coefficient de G’ est de même :

En définitive la formule devient

Cette formule moins simple que la précédente a l’avantage de fournir une latitude plus grande pour le choix des résistances. Comme elle fait intervenir à la fois ),, r2 on

pourra toujours prendre ri , r2 et r,,, de façon que la mesure soit facilement exécutable. Ainsi dans l’exemple cité plus haut, nous devons avoir

En prenant r. = 10 et r2 # 1 000 on aura r,. ® 250. La mesure sera précise et facile à

exécuter.

Ce travail a été fait au Laboratoire de M. Paillot, professeur à la Faculté de Lille à qui je suis obligé du concours qu’il a bien voulu me prêter.

Manuscrit reçu le 31 décembre 1929.

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