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Si une partie de la population panique, la situation ne semble pas aussi grave qu 'on le pense pour tout le monde

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REFLETS FRIBOURGEOIS REVUE BIMENSUELLE 4 DECEMBRE 1992 N°23 Fr. 3.50

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SOMMAIRE 4 DÉCEMBRE 1992 N° 23

Un bijou architectural La nouvelle gare de Bulle a été construite dans un esprit de rentabilité et de rationali¬

sation, tout en assurant la sécurité indispensable à ses visiteurs et voyageurs. Ce complexe d'échange repré¬

sente d'autre part un moyen efficace de la politique des transports du canton de Fri- bourg et répond aux impé¬

ratifs d'une gestion d'entre¬

prise dynamique.

r

De l'argent

pour les cadeaux Par les temps qui courent, avec une conjoncture qui n'est pas très rassurante, donner du bonheur sans avoir trop de soucis finan¬

ciers demande réflexion. Si une partie de la population panique, la situation ne semble pas aussi grave qu 'on le pense pour tout le monde. Il est vrai que beau¬

coup ont déjà supprimé le superflu, alors que d'autres vont tout simplement renon¬

cer aux cadeaux de fin d'année.

Un dialogue vertical La Fédération fribourgeoise de gymnastique a décidé de mettre l'accent sur la com¬

munication et de provoquer un dialogue vertical de haut en bas, c'est-à-dire que les dirigeants iront vers les sec¬

tions pour discuter en com¬

mun de tous les problèmes des gymnastes des deux sexes qui, petit à petit, s'imprègnent de la nécessi¬

té de la fusion dont la con¬

crétisation s'annonce pro¬

gressive et réjouissante.

ENVIRONNEMENT

Energie et qualité de la vie 4 NOS AÎNÉS

Les amis du temps passé 6 NOTES MUSICALES

Concert sur un glacier 7 ÉCONOMIE

Un impact pour le canton 8 CONTE DE NOËL

Un miracle pour moi tout seul 11 LES SPORTS

Avec les gymnastes fribourgeois Le club athlétique de Fribourg

Crosses... en jambes 16

ARTISANAT

Quand le travail devient art 19 DIVERTISSEMENT

La bande dessinée à Belfaux 20 HUITIÈME DISTRICT

Chansons inconnues de l'abbé Bovet 24 MILITAIRE

Nouveaux fourriers de l'armée suisse 27 TRANSPORTS

Nouvelle gare GFM de Bulle 29 UN PAYS, UNE TERRE

Club des jeunes éleveurs fribourgeois 34 CONFRÉRIES

Le gruyère à l'honneur dans le Jura 36 LE PATÊ D'INTCHE-NO

Lettre d'un mobilisé à sa femme 38 ÉCONOMIE

Comptoir de Payerne 39

NOTRE COUVERTURE:

Concert sur un glacier

Une vingtaine de musiciens du corps de musique «La Concordia» de Fribourg ont réussi l'exploit peu ordinaire de grimper jus¬

qu'au glacier du Jungfraujoch pour y célébrer en musique le 110® anniversaire de cet ensemble instrumental. Une aventure à découvrir dans ce numéro.

PHOTO EDGARD OBERSON. CHÂTEL-ST-DENIS

(4)

fNVIRONNEMEy^« ^

Interdépendance entre l'énergie, l'économie et Ia qualité de la vie

par M. Michel Pittet, conseiller d'Etat

A la fin du siècle dernier, le système économique a surtout été étudié en termes de capital et de travail. Dans l'intervalle, on a commencé à se préoccuper de la disponibilité en matières pre¬

mières et de la raréfaction de certaines d'entre elles. Ce n'est que beaucoup plus récemment que l'on a pris en compte, de façon plus marquée, le rôle des énergies dans le processus éco¬

nomique. C'est, en fait, surtout à partir de la crise pétrolière de l'automne 1973 que l'on a pris pleinement conscience des conséquences économiques et sociales graves qui pourraient résulter d'une pénurie d'énergie.

En Suisse, la prospérité écono¬

mique des années 80 a provoqué une telle sécurité de l'emploi et

des revenus que l'on s'est préoc¬

cupé du cadre de vie et, plus particulièrement, de la sauve¬

garde de la nature. Certes, le maintien d'un environnement de qualité doit être un objectif constant. Cela ne justifie cepen¬

dant pas que l'on doive assurer celui-ci à un degré tel que l'on s'isole par rapport au contexte international et que l'on sacrifie toutes les autres composantes de la qualité de la vie, au nom¬

bre desquelles l'emploi et le niveau des revenus ne sont pas les moins importantes. Or, si l'on suivait sans réserve certains milieux, ceux-là même qui ont, il y a quelques années, mis com¬

plètement à charge de la con¬

sommation de l'énergie la soi- disant mort des forêts, on

s'engagerait dans une impasse totale concernant l'évolution, voire le maintien du niveau de vie en Suisse.

Certes, il existe encore des gas¬

pillages importants d'énergie.

Mais ceux-ci ne sauraient être éliminés en quelques années.

Des progrès non négligeables ont déjà été accomplis au cours de ces dernières années dans les économies d'énergie. Beaucoup reste à faire. Cependant, dans une économie de: marché, à moins de perturber complète¬

ment le système concurrentiel, il n'est pas possible, ni souhaita¬

ble, d'agir de façon excessive sur les conditions tendant à réduire la consommation d'énergie.

Celle-ci étant proportionnelle au niveau de vie, il n'est par ail¬

leurs pas possible de réduire la première sans porter atteinte à la seconde.

De plus, il ne faut pas perdre de vue non plus que, si l'on peut toujours perfectionner un systè¬

me énergétique pour en abaisser la consommation sans en dimi¬

nuer la performance, l'énergie dépensée à étudier, fabriquer et mettre en place ces moyens d'économie exigent aussi des investissements. Or, pour réali¬

ser ceux-ci, il faut gagner ail¬

leurs, par une production accrue, elle-même consomma¬

trice d'énergie.

Il est cependant incontestable qu'une utilisation rationnelle de l'énergie doit constituer un objectif constant aussi bien de la Confédération que des can¬

tons. Comme l'a montré, une fois de plus, la conférence au sommet de Rio de Janeiro, en juin dernier, l'énergie est le fac¬

teur clé de l'environnement et du développement. Il est pour¬

tant utile de rappeler que, si la production et la consommation d'énergie ont des effets plus ou moins défavorables pour l'envi¬

ronnement, selon les sources et les types d'énergie, mais aussi selon les conditions qui y sont liées, elles sont pourtant indis¬

pensables pour sauvegarder ce dernier. En effet, la gestion des déchets et l'épuration des eaux, par exemple, ne sauraient se passer d'énergie. Une autre observation mérite d'être for¬

mulée. Une élévation du coût de l'énergie, provoquée par les mesures de protection de l'envi¬

ronnement, peut aussi aller à fin contraire. Si l'on considère le cas de l'énergie électrique, par exemple, une augmentation du prix (éventuellement par la per¬

ception d'une taxe sur l'énergie) peut avoir des effets d'aggrava¬

tion sur le volume des trans¬

ports. L'élévation subséquente des coûts de production peut en effet provoquer un affaiblisse¬

ment de la compétitivité pour certaines activités, dont la con¬

séquence se traduit par des importations supplémentaires, d'où accroissement du volume des transports.

Ceci démontre que, dans la politique énergétique, toute intervention de l'Etat sur le Panneaux solaires en technique photovoltaïque, Electrobroc (puissance maximum 2880 W; surface 25 m').

PHOTO FONTANA, EEF

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ENVIRONNEMENT

marché présente des dangers.

La situation financière inquié¬

tante de la Confédération et des cantons est une autre raison de respecter une politique aussi neutre que possible quant au prix de l'énergie.

Dans le canton de Fribourg, comme en Suisse, la satisfaction des besoins des ménages et des entreprises relève de l'économie de marché. L'Etat n'intervient que dans une mesure limitée. Le soutien, par des subventions, de certaines sources d'énergie, constitue déjà une intervention tendant à soumettre l'énergie à une économie dirigée. Une extension de la politique énergé¬

tique dans ce sens reviendrait à rendre l'offre déterminante avec les inconvénients que cela sup¬

pose.

Avec l'intégration européenne, la compétitivité des entreprises va prendre une importance accrue. Or, celle-ci sera directe¬

ment dépendante des condi- tions-cadres au sein desquelles l'énergie jouera un rôle fonda¬

mental. De plus, l'abolition des mesures protectionnistes enlè¬

vera toute possibilité à l'éco¬

nomie privée de compenser des conditions d'approvisionne¬

ment en énergie qui seraient aggravées par un marché dirigé.

La Suisse, qu'elle adhère ou non à l'Espace économique euro¬

péen, est donc condamnée à harmoniser sa politique énergé¬

tique avec celle des pays com¬

munautaires. A long terme, elle sera déjà en situation d'infério¬

rité à cause notamment du moratoire nucléaire. C'est ainsi que, par exemple, l'introduction d'une taxe sur l'énergie électri¬

que, dont on parle actuellement dans certains cantons, aurait des conséquences désastreuses sur la compétitivité de nos entreprises, sur l'emploi et, en définitive, comme déjà relevé, sur le volume des importations et partant sur l'environnement.

Une telle taxe ne serait qu'un mauvais impôt déguisé.

Le canton de Fribourg souscrit évidemment aux objectifs du concept «Energie 2000» de la Confédération. Il doit cepen¬

dant mener une politique du possible avec des moyens en personnel et financiers particu¬

lièrement limités par rapport à ceux dont disposent certains autres cantons.

Les difficultés financières gra¬

ves dont souffre l'Etat incitent par ailleurs à pratiquer dans tous les domaines une politique à profil bas résultant d'un étale¬

ment des mesures prévues sur une plus grande période. Le sec¬

teur de l'énergie n'échappe évi¬

demment pas à cette politique d'austérité. C'est la raison pour

laquelle, durant la présente législature, l'accent sera davan¬

tage porté sur la stratégie, sur l'information, la formation, l'organisation et les dispositions de contrôle et de contrainte, plutôt que sur l'incitation financière.

C'est l'application du leitmotiv du Conseil d'Etat tendant à fai¬

re mieux avec moins, un leitmo¬

tiv qui est dicté par les circons¬

tances. Le temps des grandes

initiatives à crédit, des projets législatifs à financer plus tard, voire par les générations futu¬

res, est révolu. Les exécutifs ont aujourd'hui le rôle frustrant et ingrat, mais pourtant indispen¬

sable, de remettre de l'ordre dans le rapport entre le souhai¬

table et le possible. Cela ne signifie pourtant pas qu'ils ne puissent pas mener une politi¬

que, ni placer des priorités. Cela implique simplement que le

profil doit être plus bas, mieux aménagé et que les priorités chronologiques doivent être étroitement liées aux possibili¬

tés financières. C'est aussi com¬

me cela que l'on agit dans les ménages privés bien tenus.

En plus des mesures d'informa¬

tion et d'organisation, le Dépar¬

tement cantonal des transports et de l'énergie applique déjà l'arrêté fédéral sur l'énergie, depuis le 1" mars 1992, par le

biais du permis de construire.

Le chauffage au bois est encou¬

ragé par des mesures de subven- tionnement. Un arrêté cantonal d'application pour l'introduc¬

tion du décompte individuel des frais de chauffage est aussi en préparation. Quant aux éner¬

gies dites renouvelables, un inventaire de l'expérience des autres cantons à ce sujet fait aussi l'objet d'une étude atten¬

tive.

L'Etat est aussi partenaire du projet de couplage chaleur-for¬

ce PLACAD dont le décret a finalement été accepté par le Grand Conseil après un redi- mensionnement du projet.

Concernant la distribution de gaz naturel, il n'est pas envisa¬

geable, compte tenu de la situa¬

tion financière de l'Etat, de sub¬

ventionner une extension du réseau. Une telle participation financière de l'Etat n'est pas souhaitable non plus dans la mesure où l'on admet que la dis¬

tribution d'énergie doit essen¬

tiellement relever du jeu de l'offre et de la demande Un rap¬

port sera élaboré au cours de ces prochaines années afin de défi¬

nir les possibilités et les condi¬

tions d'une éventuelle partici¬

pation de l'Etat au capital de Frigaz ou d'une autre société à créer. Néanmoins, il est d'ores et déjà certain qu'une telle partici¬

pation ne saurait être réalisée que dans la mesure où il s'agirait d'un investissement rentable à long terme.

Afin de sauvegarder l'avenir à ce sujet, la Direction des tra¬

vaux publics a prévu de réaliser les infrastructures nécessaires pour la traversée de la NI par les futures conduites de gaz naturel. L'approvisionnement à moyen ou long terme de la Broyé en gaz naturel est donc prévu dès maintenant.

En définitive, le canton de Fri¬

bourg entend participer active¬

ment, dans la mesure de ses moyens, à la réalisation du con¬

cept «Energie 2000». Il tient cependant à agir en considérant comme interdépendantes et solidaires les trois composantes de la qualité de la vie que sont l'énergie, l'économie et l'envi¬

ronnement.

Chauffage individuel à gaz naturel de chaque logement avec production d'eau chaude (chaudières murales de 11 kW avec boilers de 115 litres).

PHOTO M. MULHAUSER

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Jamais ne seront oubliés les amis du temps passé...

Une visite à la Résidence du Gibloux à Farvagny

chœur d'église. De bons sou¬

venirs reviennent à la sur¬

face, sans la nostalgie qui pourrait y être liée, puisque le chant est de nouveau pré¬

sent.

Si le mot de «tournée» pos¬

sible, qui avait été avancé lors de la constitution de ce chœur de chant, pouvait sembler bien présomptueux à l'origine, le résultat obtenu actuellement permet de réa¬

liser, par ce moyen, un lien entre des résidents qui, peut- être séparés par le lieu où ils habitent dorénavant, trouvent ainsi l'occasion de revoir d'anciens voisins ou amis. Un moyen efficace de lutter contre le repli sur soi- même qui guette toujours des pensionnaires lorsque leur activité passée rimait avec vie quotidienne.

J.S.B.

Texte et photo

Le petit chœur

« Le Rayon Bleu»

de la Résidence St-Martin à Cottens.

Si les vedettes du showbiz font, à grands frais, préparer leurs tournées par des impré¬

sarios, cela à coups de pu¬

blicité et de millions, de simples petits chœurs comme celui du Home de Cottens savent aussi se dé¬

placer, avec moins de bruit et plus d'efficacité, pour ve¬

nir offrir à d'autres le fruit de leurs répétitions et partager avec eux de sympathiques moments d'amitié.

Récemment, les membres du chœur «Le Rayon Bleu»

de la Résidence St-Martin à

Cottens se sont rendus au Home du Gibloux, à Farvagny, pour le plaisir de chanter d'abord et aussi pour mesurer le résultat de leurs efforts.

A notre connaissance, St- Martin est le seul, dans le canton de Fribourg, à possé¬

der un chœur organisé qui, sous la conduite d'un direc¬

teur et d'une animatrice, se réunit régulièrement pour exercer et maintenir une voix qui tout au long de la vie s'est beaucoup produite dans une chorale ou un

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NOTES MUSICALES

Concert du 110e anniversaire sur un glacier

Un exploit du corps

de musique «La Concordia»

L'idée lancée au mois de juin dernier par deux musiciens, Roland Charrière et Jean-Daniel Bise, lors d'une rencontre dans un estaminet, s'est concrétisée au cours de l'été grâce à la

collaboration d'un guide fribourgeois, Edgard Oberson, photographe à Châtel-St-Denis, qui était lui aussi disposé à relever ce défi.

Une telle aventure a exigé une sérieuse organisation de la part des responsables qui ont été contraints d'acheminer les instruments et les uniformes des musiciens avec un hélico d'Air-Glaciers basé à Lauterbrunnen. Les frais de l'opération furent répartis sur l'ensemble des participants qui ont été amenés en train jusqu'à la Jungfraujoch, à une altitude de 3454 m. Musiciens et accompagnants ont formé trois cordées sous la surveillance de leur guide.

Après quatre heures de marche dans la neige, ils sont arrivés au sommet où flottait le drapeau de «La Concordia».

Tous ont fait preuve d'un courage exemplaire pour escalader également

Le guide Edgard Oberson (à gauche) équipant le directeur Eric Conus pour la marche sur le glacier de la Jungfraujoch.

Les participants à cette randonnée en montagne.

La montée vers le glacier.

les 251 marches qui représentent à peu de chose près la hauteur de la cathédrale de Fribourg. Le spectacle était grandiose pour ces vingt alpinistes redevenus musiciens dans leur tenue de parade. C'est ainsi que sous la direction d'Eric Conus cet ensemble instrumental joua quatre pièces de son répertoire qui ont enthousiasmé les nombreux alpinistes suisses, allemands et autrichiens qui étaient en excursion sur cet immense glacier.

Une fondue fribourgeoise dans la neige L'effort accompli par ces valeureux musiciens a été récompensé par une excellente fondue préparée et servie dans la neige. Réunis autour des caquelons, ils ont eu le privilège d'admirer un magnifique coucher de soleil sur les Alpes et d'interpréter quelques chansons du terroir pour égayer cette veillée «là-haut sur la montagne», où ils passèrent la nuit dans le calme d'un ciel au bleu d'azur. Le lendemain ce fut le retour par le glacier d'Aletsch, une descente qui exigea sept heures de marche sur une glace vive et coupante comme une lame de rasoir.

Arrivés à Fiesch, musiciens et musiciennes prirent le train jusqu'à Brigue, direction Spiez et Fribourg. La boucle était ainsi bouclée.

Les participants à cette aventure peu ordinaire se souviendront encore longtemps de ce périple à travers les Alpes, au-delà d'un rêve fou. Et le guide Edgard Oberson de confier aux musiciens de «La Concordia» qu'il existait un autre sommet tout aussi majestueux pour planter le drapeau de cet ensemble instrumental, c'est le K 2 au Pakistan. Une idée à retenir pour le 125e anniversaire du Corps de musique officiel de la Ville de Fribourg, auquel la revue bimensuelle Fribourg Illustré souhaite bon vent.

G. Bourquenoud

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ÉCONOMIE

RESTOROUTE DE LA GRUYÈRE:

un impact économique important pour la région et le canton

Inauguré et ouvert en 1982, le restoroute de la Gruyère est le fruit d'une bataille de haute lutte entre deux districts que traverse la RN 12: la Singine et la Gruyère. C'est ce dernier qui fut choisi par le Conseil d'Etat fribourgeois qui préféra le merveil¬

leux site d'Avry-devant-Pont à celui proposé par les Singinois.

Cet établissement hôtelier comprend un motel de 84 lits, un restaurant de 250 couverts complété par une cafétéria et une terrasse très prisée par les touristes du¬

rant la saison estivale. Il dispose également d'un kiosque à journaux et souve¬

nirs, d'un magasin de pro¬

duits laitiers et de spécia¬

lités de la Gruyère, d'une station-service en carburants et d'une place de stationne¬

ment pour 200 véhicules.

Une construction qui avait coûté, il y a une décennie, 15 millions de francs, inves¬

tissement qui se monte au¬

jourd'hui à 20 millions de francs du fait que l'affluence croissante des touristes a

M. et Mme Pierre Borer, directeurs du restoroute de la Gruyère depuis déjà une décennie. PHOTO G. BD

Un balcon sur la Gruyère, son paysage, son lac et ses montagnes.

nécessité une nouvelle infra¬

structure.

PHOTO G. FLEURY

Le restoroute de la Gruyère offre 180 emplois à la popu¬

lation de la région, alors que son impact économique se chiffre à 1 200 000 visiteurs, 2,9 millions de chiffre d'af¬

faires pour les boutiques, le magasin de produits laitiers faisant à lui seul 50% de ce montant. Il faut savoir aussi que la station Shell apporte un million aux finances pu¬

bliques par le biais de l'im¬

pôt sur les carburants.

Conclus pour dix ans, tous les contrats ont été renouve¬

lés le printemps dernier.

Dirigé et géré depuis une décennie par M. et Mme Pierre Borer, le restoroute de la Gruyère demeurera pour l'instant ce qu'il est du fait que l'étude d'agran¬

dissement du complexe a été suspendue, devait préciser Me Henri Steinauer, secrétaire du Conseil d'ad¬

ministration.

Texte et photos G. Bd

(9)

TT- LOISIRS

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Un cercle de loisirs inventifs:

/e Rail-Club de Fribpurg

Dans le temps, il était d'un usage assez répandu de donner pour cadeau de Noël à ses entants un train électrique. Les mauvaises langues insinuaient même que papa y jouait le plus souvent, les jeunes n'étant admis qu'à regarder.

De nos jours, les pères de famille modernes ont acquis leur indépendance et fabri¬

quent eux-mêmes leurs petits trains lorsque l'envie les prend. Une initiative qui ne

connaît pas de limités, puisque les moyens tech¬

niques actuels permettent toutes les fantaisies, tant au point de vue des machines elles-mêmes que dans le tracé des voies et des pay¬

sages.

Pour fêter le vingtième anni¬

versaire de leur activité lu¬

dique ou plus sérieusement de leur «hobby», les membres du Rail-Club de Fribourg avaient dernière¬

ment invité amis et curieux à venir partager leur enthou¬

siasme. La ville de Fribourg, qui leur avait concédé un lo¬

cal situé dans l'ancien hôpi¬

tal des Bourgeois, s'était fait représenter par son vice-syn¬

dic, le conseiller communal

Marcel Clerc. Celui-ci, très intéressé par l'activité des amis du rail, se fit expliquer les différents mécanismes qui permettent un fonction¬

nement des trains miniatures presque aussi fidèle que dans la réalité.

Le club et son président, Philippe Thalmann, étaient particulièrement heureux de cette occasion de présenter leur association, car une ac¬

tivité de ce genre ne peut vivre et se développer qu'à travers ses membres, des jeunes surtout, afin d'assurer la relève, et pour cela il im¬

porte de se faire connaître.

Marie-Dominique Texte et photo

Le directeur d'une usine appelle son chef de publicité:

- Passe-moi cette annonce dans tous les journaux fé¬

minins: «Société recherche excellentes secrétaires. Salaire de début assez bas, mais cinq célibataires parmi nos cadres supérieurs. »

Sue trouve que Steve la gâte beaucoup trop quand ils sor¬

tent ensemble. Elle demande à sa mère:

- Comment l'empêcher de dé¬

penser autant d'argent pour moi?

- Epouse-le!

Un ambassadeur quelque peu myope assiste à une soirée donnée par une ambassade sud-américaine. L'orchestre se met à jouer et le diplomate croit de son devoir d'ouvrir le bal. S'approchant d'une sil¬

houette vêtue de rouge, il lui dit:

- Belle dame de pourpre vêtue, me feriez-vous l'hon¬

neur d'accepter cette valse.

- Certainement pas. D'abord, ce n'est pas une valse, mais un tango. Ensuite, je ne suis pas une dame, mais le nonce apostolique.

Le jour de la rentrée des clas¬

ses, je proposai à mes petits élèves de dessiner un portrait de leurs parents. Diana fut la première à s'y mettre, mais très vite elle s'arrêta et vint vers moi, embarrassée.

- Que se passe-t-il, Diana? lui demandai-je.

- Je voudrais dessiner les moustaches de mon papa, mais je ne sais pas comment faire, me répondit-elle.

Je traçai quelques lignes cen¬

sées représenter des mousta¬

ches sur un des deux cercles qu'elle avait dessinés et lui rendis son dessin. Mais, quel¬

ques instants plus tard, elle revint vers moi, fâchée:

- Tu as fait des moustaches à ma maman !

La maquette du réseau... Toutes les fantaisies sont possibles et le travail jamais achevé, car il appelle toujours de nouveaux développements.

(10)

Bulle

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CONTE DE NOËL

Un miracle

pour moi tout seul

Le Père Noël surpris à grimper la façade d'une maison marlinoise.

PHOTO G. BD Hier, en rentrant de l'école, j'ai

passé devant une palissade de chantier sur laquelle quelqu'un avait écrit: «Dieu existe, je l'ai rencontré». Alors j'ai sorti de mon plumier un stylo feutre rouge et j'ai ajouté: «moi aussi je l'ai rencontré» et j'ai signé de mon prénom: Marc. En conti¬

nuant mon chemin, j'ai réfléchi et je me suis dit que là je m'étais un peu trop avancé; en fait, pour être franc, c'est pas Dieu que j'ai vu, non, moi j'ai fait la connaissance de Jésus, son fils, et je peux vous dire une chose : Il est super sympa, un chouette copain, et je suis bien content de Le revoir bientôt, car je suis per¬

suadé qu'il va revenir puisque dans trois semaines c'est Noël.

Je sais, je sais, vous allez me dire qu'un grand garçon de 10 ans ça ne doit plus croire à ces histoires d'Enfant Jésus ou de Père Noël descendu du ciel pour porter des cadeaux aux enfants sages, joujoux qu'on retrouve dans ses souliers - version grand-mère - ou au pied du sapin - version maman - ou encore devant la cheminée quand on en possède une chez soi. De toute façon, vous prêchez à un convaincu:

moi je ne crois plus au Père Noël depuis que j'ai reconnu la voix de Thérèse, la voisine de palier, qui s'échappait d'un monceau d'ouate blanche censé être la barbe; sur le moment, j'ai rien dit pour ne pas la décevoir et parce que mon père filmait avec la caméra vidéo quand j'ai chanté «Petit Papa Noël» à celui qui avait bien voulu s'arrê¬

ter chez moi pour remettre des cadeaux au bébé que j'étais encore et à ma chipie de sœur Léa. Quand j'y repense, c'était vraiment un tout petit Papa Noël, car la Thérèse, même avec la mitre en carton doré sur la tête, elle arrivait pas au mètre soixante!

Je vous dis, j'avais pas quatre ans que j'y croyais déjà plus à toutes ces histoires pour gamin

attardé. Bien sûr, au café, Mon¬

sieur le curé nous parle de Dieu et de son fils Jésus, de la Nativi¬

té, de Bethléem et Nazareth, de la bonne parole et des parabo¬

les, ce qui fait que parfois je mélange un peu tout, mais jamais, jamais Monsieur le curé ne nous a parlé d'une histoire comme celle qui m'est arrivée l'an passé. Je ne l'ai racontée à personne, sauf à maman (fallait bien, elle devine quand même tout) et à vous parce que je sais que vous aimez les belles histoi¬

res.

L'an passé, donc, à quelques jours des fêtes de la Nativité, maman nous avait permis à ma sœur et à moi d'aller tout seuls acheter les petits présents que nous avons coutume d'offrir à cette occasion et pour lesquels nous essayons d'économiser péniblement sur l'argent de poche. La bourgade où nous habitons ne ressemblant en rien au Bronx new-yorkais, nous n'avons eu droit qu'à un petit quart d'heure de recommanda¬

tions maternelles suivies d'un bisou à chacun et, chouette! de

deux beaux billets de vingt francs qui tombaient à pic pour arrondir notre pécule. Léa, ma sœur, est mon aînée de deux ans, alors c'est elle qui prit le commandement de l'opération

«cadeaux de Noël». Pour une fois, j'étais d'accord de lui obéir et c'est gentiment que je l'ai sui¬

vie dans les rues décorées de bougies géantes et de boules de Noël grosses comme des map¬

pemondes. Quand on a pu enfin pénétrer - après bien des bous¬

culades - dans le plus grand magasin de la ville, j'ai eu l'impression que tous les gens qui, auparavant, marchaient d'un air affairé sur les trottoirs, nous avaient suivis et que leur destination était la même que la nôtre! Des manteaux, des pelis¬

ses, des imperméables, des canons de pantalons nous cachaient les étalages. Léa me tira par la manche jusqu'à la parfumerie qu'elle repéra facile¬

ment grâce aux senteurs qui parvenaient jusqu'à nos nari¬

nes. La vendeuse, qui avait dû puiser généreusement dans ses échantillons, nous jeta un regard polychrome par-dessus sa caisse enregistreuse sur laquelle elle pianotait fébrile¬

ment. Léa lui tendait en vain le .petit flacon d'eau de toilette destiné à maman tandis que de belles dames aux fourrures pré¬

cieuses accaparaient son atten¬

tion. Finalement Léa eut l'idée géniale de se mettre à pleurer à gros sanglots comme lorsque je la pince et qu'elle a envie que je sois sévèrement puni et tous les visons, zibelines et loups de Corée se penchèrent sur «la pauvre petite» qui put enfin payer notre achat accompagné du papier cadeau et de la ficelle dorée destinés à la confection d'un emballage de fête que « Pot de peinture» se refusa à faire elle-même par manque de temps. L'achat d'une cravate pour papa fut aussi épique que celui d'un étui à lunettes pour

(12)

CONTE DE NOEL '8^7- : -,3ggg

Un miracle

pour moi tout seul

Quand les enfants de Cressier-sur-Morat chantent Noël en plein air pour la plus grande joie de la population et des voyageurs GFM. photo g. bd grand-mère: les larmes de Léa

s'étant taries à force, je trouvai à mon tour un stratagème pour qu'on daigne s'occuper de nous: j'accrochai au passage une pyramide d'agendas qui s'écroulèrent en s'éparpillant, foulés aux pieds par les clients pressés. Le chef de rayon accou¬

ru au bruit, me regarda pensive¬

ment, tandis que j'adoptais la tactique de la larme à l'œil.

Pour calmer des pleurs qui allaient en crescendo, il nous conduisit à la caisse centrale, prit nos sous et nous raccompa¬

gna à la sortie en nous recom¬

mandant d'éviter désormais de

«ravager» ses étalages.

Je pris la tête du commando

«cadeaux de Noël», visai l'étal du marchand de marrons chauds et, comme les émotions ça creusent, nous nous offrîmes une grande portion de marrons

Saint Nicolas et Père Fouettard lors d'une escale en gare de Cour- tepin. photo G. bd

qu'on nous servit dans un cor¬

net pointu et que nous mangeâ¬

mes, en nous brûlant les doigts et la langue, à l'abri d'une ruelle étroite dédaignée par les pas¬

sants mais pas par les Salutistes qui, accompagnés des accords d'une guitare étouffés par trois tambourins à clochettes, s'y engouffrèrent en chantant un cantique et en nous tendant une sébile dans laquelle nous lâchâ¬

mes avec un peu d'hésitation et quelques regrets une pièce de deux francs, la dernière. Il ne nous restait, dans les replis de la bourse de Léa, que quelques piécettes qui, après addition, formèrent la piètre somme de deux francs et cinquante-cinq centimes. Avec cela, qu'offrir à grand-père? Léa retourna ses poches mais ne trouva que le mouchoir trempé et sali par ses récents débordements lacry¬

maux... Quant aux miennes, de poches, elles contenaient mon nécessaire de survie à la Rambo - couteau à multiples lames, allumettes, ficelle - une photo dédicacée de Bykov, une pièce de Légo, le cœur en massepain

rose que m'avait offert ma bon¬

ne amie Anne et que j'avais commencé à grignoter. Quand j'eus fini d'en extirper mes tré¬

sors, je les retournai comme l'avait fait Léa et, collée à la doublure par un chewing-gum consciencieusement mâché, je découvris une pièce d'un franc que, magnanime, j'ajoutai à notre avoir. Suffirait-il pour acquérir le superbe bol, gros comme un saladier, que j'avais repéré dans la vitrine d'une bou¬

tique? Léa, soudain, se désinté¬

ressa du cadeau pour grand- père et, prétextant une envie de faire pipi, empoigna les sacs en plastique contenant nos achats, me remit son porte-monnaie et me dit: «Débrouille-toi avec le cadeau pour Pépé, moi je rentre à la maison. Les courses, j'en ai marre». Comme je la traitais de lâcheuse, elle me tira la langue et tourna les talons. Il ne me res¬

tait plus qu'à aller tout seul jus¬

qu'à la boutique. Quand j'y pénétrai, deux vendeuses s'oc¬

cupaient des clients, tandis qu'une troisième parlait au télé¬

phone tout en surveillant du

coin de l'œil mes faits et gestes.

Je m'approchai du bol, le con¬

templai... comme il plairait à grand-père, grand amateur de café au lait agrémenté de mor¬

ceaux de pain trempé. Il lui fal¬

lait un boi rustique apte à conte¬

nir son frugal repas, et non pas les délicates coupelles à riz made in Taiwan que grand-mère s'obstinait à lui servir! Crai¬

gnant sans doute que je me met¬

te à tripoter la marchandise, la téléphoniste se tourna vers l'arrière-boutique et appela quelqu'un. Alors je le vis, lui, qui s'approchait gentiment et me demandait en souriant ce que je désirais. Comme il se penchait sur moi, j'osai m'enquérir timidement du prix du bol en contemplant de mes yeux incrédules ce visage que je connaissais bien pour l'avoir vu tant de fois sur les images de mon livre de catéchisme. Ses longs cheveux blonds et sa bar¬

be claire tombaient sur la blouse blanche qui portait, sur une poche de poitrine, son nom cal¬

ligraphié en lettres dorées:

Jésus. L'émotion et la joie de

(13)

nnNTF np NOËI

cette miraculeuse rencontre me firent rougir et balbutier. Pour calmer mon émotion, Jésus me caressa la joue, m'offrit un Carambar, un pin's avec le logo de la boutique et me dit que l'objet que je convoitais coûtait 15 francs. Je lui avouai alors qu'il ne me restait que 3 francs et des poussières... Pour le fils de Dieu habitué à accomplir de grands miracles comme la résurrection de Lazare, c'était pas un problème : il me prit dans ses bras en riant, m'emmena dans la réserve, me posa à terre, ouvrit un carton qui contenait un bol tout semblable à celui de la devanture, sauf que le liséré peint en rouge était un peu de travers, mais ça c'était un détail qui ne changerait pas le goût du café au lait de mon aïeul- Jésus s'activa dans la confection du superbe paquet cadeau, s'appliquant à frisotter des rubans irisés. La radio passait

«Les anges dans nos campa¬

gnes» et j'étais le seul à avoir remarqué que le fils de Dieu était parmi nous! Ça alors, c'était aussi un miracle. Je payai, et comme je le contemplais tou¬

jours avec des yeux écarquillés, Il me dit: «J'aime bien quand des petits garçons comme toi s'évertuent à trouver un cadeau plaisant pour chacun. Reviens me voir quand tu veux. Joyeux Noël, mon bonhomme». Il m'accompagna jusque sur le seuil de la boutique, me caressa les cheveux et, comme je m'éloi¬

gnais à reculons pour admirer encore quelques instants son beau visage, je le vis qui m'adressait un salut silencieux par-delà la vitrine.

Quand, au repas, maman vit que même les frites dorées à point ne tentaient pas mon appétit pourtant féroce d'habi¬

tude, elle se leva de table, me prit par la main, me conduisit dans ma chambre où elle s'assit en m'attirant sur ses genoux.

Alors, dans le creux de son

Un miracle

pour moi tout seul

oreille, je lui racontai le mira¬

cle... mon miracle à moi tout seul. Maman écouta d'un air ébahi, puis amusé, puis elle se mit à rire en me disant que c'était probablement une coïnci¬

dence, que ce Jésus-là, par son aspect physique que je lui avais minutieusement décrit, devait être un nostalgique de la mo¬

de hippy, un soixante-huitard

rappeler la promesse qu'elle m'avait faite. Une maman scep¬

tique et un petit garçon plein d'espoir franchirent donc le seuil de la boutique au miracle où une vendeuse affairée asti¬

quait des rayonnages que la fré¬

nésie d'achats avaient vidés de leur contenu. Timidement, je lui demandai à voir Jésus.

«Jésus, me dit-elle - elle pro¬

regardé aussi. Elle secouait la tête comme pour dire non, mais j'ai compris que dans son cœur elle disait oui, qu'elle acceptait de croire. Quand elle m'a embrassé, elle a murmuré que j'étais un petit garçon bien chanceux. Ça c'est vrai, un miracle pour soi tout seul, c'est quand même pas courant.

Marinette Grandjean

Le merveilleux regard de cette petite fille dans les bras du Père Noël PHOTOCOLOR KREUZLINGEN

Bougies parfumées de Paloma Picasso:

le cadeau pour une ambiance élégante Il y a d'abord, pour le plaisir des yeux, le pot en opaline, le couvercle doré mat avec la colombe, la bougie jaune pâle.

Puis le nez hume avec ravisse¬

ment une senteur délicieuse.

C'est le cadeau idéal pour tou¬

tes celles qui veulent doter leur home d'une ambiance élégan¬

te agréablement parfumée.

attardé. Je n'eus de cesse de lui arracher la promesse que nous irions tous les deux dans la bou¬

tique, où là elle pourrait se ren¬

dre à l'évidence. Puis il y eut Noël, le sapin, les cadeaux et un grand-père tout ému qui se suçotait les moustaches en con¬

templant ce bol à la mesure enfin de sa passion pour le café au lait !

Arriva janvier et ses soldes aux¬

quels maman ne résiste pas. Ce fut le moment pour moi de lui

nonçait Résous - il n'est pas là en ce moment. Il est parti, il y a une semaine, rejoindre sa mère qui avait besoin de lui. Comme il l'adore, il a tout de suite accepté et me voilà seule pour tenir la boutique... Avec tout ce qu'il y a à faire et l'inventaire, <?est un miracle si j'y arrive... Si vous désirez le joindre, j'ai son adres¬

se quelque part... Il habite dans le Jura, un village qui s'appelle Les Enfers, je crois».

J'ai regardé maman et elle m'a

13

(14)

'I

Rencontre avec Janine Faesster

A Prez-vers-Noréaz, au bas du village, on reconnaît de loin la maison des Faessler aux deux poyas accrochées à sa façade et au drapeau suisse planté dans son jardin.

Passionnée d'équitation, Jani¬

ne Faessler a dû modérer son activité à la suite d'un acci¬

dent. Elle découvre alors la peinture rustique sur bois qu'elle pratique régulièrement

depuis trois ans, en affinant toujours sa technique. Janine Faessler a un sujet de prédilec¬

tion: la poya. Elle offrit son premier essai, une poya appenzelloise, à son mari.

Depuis, elle s'inspire de motifs originaires des différents can¬

tons suisses sur lesquels elle se documente dans le but d'en respecter les traditions.

Janine Faessler peint aussi

souvent des poyas sur com¬

mande, d'après photos ou selon les indications précises de personnes intéressées aux¬

quelles elle soumet une pre¬

mière esquisse au crayon. Qui se douterait que bon nombre d'amateurs accordent une grande importance à l'exécu¬

tion exacte de la robe des vaches?

Elle qualifie volontiers sa

peinture de «naïve», même si elle enrichit l'arrière-plan du paysage d'un effet de perspec¬

tive.

Peut-être aurez-vous le plaisir de découvrir les poyas et les nouvelles créations de Janine Faessler chez elle, ou qui sait, dans le cadre d'une exposi¬

tion.

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1701 Fribourg Revue bimensuelle d'information et d'actualité paraissant ie premier et le troisième vendredi de chaque mois.

Organe officiel de l'Association Jo¬

seph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Rte de la Glâne 31.

Case postale 331 - 1701 Fribourg.

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Vente au numéro: Fr. 3.50. CCP 17-2851.

Tirage: 8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustra¬

tions ne peut se faire qu'avec l'autori¬

sation de la rédaction. Celle-ci n'assu¬

me aucune responsabilité concernant les manuscrits et photos non comman¬

dés.

Editeur:

Imprimerie Fragnière S.A.

Rte de la Glâne 31,1701 Fribourg.

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IDÉES CADEAUX

Laissez vos enfants chanter!

Vous avez sans doute déjà pu découvrir les deux premiers livres de la collection SAUTE- CROCHE. Aujourd'hui, deux nouveaux ouvrages viennent compléter cette collection. Ain¬

si, ce ne sont pas moins de 36 chansons inédites qui sont pro¬

posées à vos enfants.

SAUTECROCHE offre une nouvelle approche du chant:

dans un premier temps, l'enfant s'imprègne de la musique et des paroles en écoutant la première face de la cassette. Ensuite, c'est à son tour de chanter accompa¬

gné par la version orchestrale des chansons sur la seconde face de la cassette: il devient l'artiste!

Tour à tour complainte émou¬

vante, valse entraînante, tendre berceuse, danse folklorique ou rock endiablé, les musiques ori¬

ginales de ces 36 chansons don¬

nent à l'enfant une approche auditive des diverses cultures qui nous entourent.

v\^

Les textes, créations originales pour la plupart, invitent l'enfant à pénétrer dans un bes¬

tiaire enchanté, un monde de rêve et de poésie. Tout de ten¬

dresse et d'humour, les aquarel¬

les qui illustrent ces chansons accompagnent l'enfant dans sa découverte auditive.

Maureen Browne, rue Beau- Séjour 9, 1003 Lausanne.

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LES SPORTS

FÉDÉRATION FRIBOURGEOISE DE GYMNASTIQUE

«Provoquer le dialogue vertical de haut en bas»

Organisation faîtière de la spécialité, la Fédération fri- bourgeoise de gymnastique tenait ses assises annuelles à Vuadens. 270 délégués y assistaient et Hans-Rudolf Widmer dirigeait les débats en tant que président cen¬

tral. Ces dernières années, la gymnastique traça une courbe évolutive beaucoup plus prononcée que dans d'autres sports du fait de la fusion au niveau cantonal.

Les structures se mettent en place, mais il convient de peaufiner le montage dans ses détails.

Ijes avantages de la fusion

«Plusieurs sections en pren¬

nent le chemin», se plaît à souligner le président central en matière de fusion et s'empresse d'ajouter: «La fusion représente une amélio¬

ration indiscutable au niveau de l'administration et de l'organisation des manifesta¬

tions. Petit à petit, les gymnas¬

tes des deux sexes s'imprè¬

gnent de la nécessité de la fusion et cette concrétisation progressive est réjouissante».

Des mutations majeures au comité

Le comité central subit quel¬

ques retouches majeures et H.-Rudolf Widmer en cite quelques-unes: «A la suite de la démission de Bernard Per- roud, le poste de gymnastique masculine est occupé - par intérim - par Patrice Conus, qui conserve toutefois sa fonc¬

tion au sport d'élite; à l'infor¬

mation le retrait de René Tam- sel est compensé par l'arrivée de Dominique Sudan, qui continue toutefois d'assumer le poste de vice-président;

alors que les finances seront désormais confiées à Jean- Claude Von Allmen; tandis que du côté féminin la vice- présidente Marlies Riedo

s'occupera également du secrétariat et Madeleine De Reyff devient 3e vice-présiden-

te». Des mutations qui engen¬

drent les réflexions suivantes de la part de notre interlocu¬

teur: «Nous avons constaté que, précédemment, notre comité élargi était trop grand en effectifs pour être véritable¬

ment efficient. La réduction de ses membres devrait débou¬

cher sur une amélioration au niveau de l'efficacité».

L'accent sur la communication

Après le menu copieux de l'année 1992 - avec la fête can¬

tonale de Charmey comme

élément majeur de l'activité - la Fédération fribourgeoise de gymnastique ne va pas pour autant chômer l'an prochain.

H.-Rudolf Widmer cite les principaux objectifs à attein¬

dre: «Consolider le départe¬

ment 1 qui est celui de la gymnastique masculine, orga¬

niser le championnat de sec¬

tions qui se déroulera à Tavel et promouvoir le sport senior, c'est-à-dire chercher une for¬

mule s'adaptant aux gymnas¬

tes de cet âge», et de mettre l'accent sur le thème de la communication: «Provoquer le dialogue vertical avec les sections, de haut en bas.

C'est-à-dire que nous, diri¬

geants, nous irons vers les sec¬

tions pour discuter en com¬

mun de tous les problèmes des gymnastes, aussi bien au niveau des dirigeants que des sections».

cir

PHOTO TIRÉE DE LA REVUE BPS

16

(17)

iLES-SPORTS

Le Club athlétique de Fribourg en fête!

Fêter d'une façon à la fois originale et émouvante un événement marquant, c'est bien ce qu'a réussi le Club athlétique de Fribourg lors de son 60e anniversaire!

Autant d'années d'existence et de pérennité valaient bien un instant de distraction et de réminiscences.

Ainsi, les membres du club, anciens et jeunes, se réunirent récemment autour d'un copieux repas lors de la journée officielle.

Les retrouvailles se firent judi¬

cieusement dans les bâtiments de l'Université pour se terminer à la Mensa. Pourquoi avoir choisi ce cadre? Eh bien! le but de l'Uni n'est-il pas celui de promouvoir professionnellement les adoles¬

cents dans la vie adulte? Et l'objectif du sport n'est-il pas celui de développer le psychisme, l'expression et le maintien corpo¬

rels, particulièrement pour les jeunes? L'amalgame était on ne peut mieux trouvé!

Retracer la vie tumultueuse de la grande famille du CAF durant la période 1932-1992 n'était pas l'essentiel de la soirée. Cependant, relater quelques moments inou¬

bliables, quelques tournants déci¬

sifs était nécessaire. Du pionnier, Beda Hefti, à l'actuel président, Georges Emery, chaque période eut ses lots de déceptions, de tris¬

tesse, de joie, de récompenses, de gloire et d'encouragement! Tou¬

tes gardèrent pourtant, jalouse¬

ment, leurs particularités, soit par le niveau des performances, soit par l'esprit d'entraide, soit par l'efficacité des dirigeants, des entraîneurs et des athlètes, ou encore par les qualités et la moti¬

vation de tous. Ces inestimables richesses contribuèrent à la stabi¬

lité du club et à son envie de pro¬

gresser.

Le discours du président Georges Emery.

Discours prenants!

La présence de personnalités poli¬

tiques, sportives et celle d'anciens présidents donna une note d'offi- cialité à la fête, tout en restant très familiale; et ceci grâce à la bonne conduite de l'animateur Michel Auderset, ancien président lui- même. Des discours relatant la vie du club, ou encore ceux de Mme Rose-Marie Ducrot, présidente du Grand Conseil; de MM. Féli¬

cien Morel, conseiller d'Etat;

Jean Bourgknecht, conseiller communal; Pierre-Noël Bapst, président de la Fédération fri- bourgeoise d'athlétisme; et Geor¬

ges Emery, actuel président du CAF, se succédèrent avec entrain et éloquence. Adaptées à la cir¬

constance, ces paroles significati¬

ves, complémentaires et surtout chaleureuses et amicales donnè¬

rent aux athlètes et aux dirigeants cette envie complice d'aller de l'avant. C'est la plus grande mar¬

que d'encouragement qu'on pouvait leur faire! Les jeunes, semble-t-il, le comprirent et le démontrèrent par un petit défilé, enrichi des différentes tenues du club portées depuis sa fondation jusqu'à présent.

Cependant, les festivités n'au¬

raient pas été ce qu'elles furent si elles n'avaient été accompagnées

Les jeunes ont la parole.

d'éloges envers M. Ernest Donzal- laz, tête de proue du club. Remer¬

cié et fleuri, ce dernier en fut tout ému. Pourtant, le moment le plus pathétique fut, sans doute, le déploiement du drapeau de ras¬

semblement aux emblèmes de la société. Chacun y imposa sa signature, preuve de foi !

Ainsi, une page est tournée!

L'anniversaire est consommé. Il appartient au passé. Il ne sert à rien de revenir en arrière, de faire des comparaisons entre les diffé¬

rentes époques ou de regretter cer¬

tains faits. Vivre avec le présent et avoir un œil sur l'avenir est la meilleure chance de réussite!

Anne Lâchât

IJapéro sans alcool n'empêche pas la bonne humeur.

(18)

CROSSES«##

POINTS DE REPÈRE

LA REPONSE...

à l'entraîneur suédois du HC Bienne qui avait déclaré il y a quel¬

que temps que le HC Fribourg-Gottéron possédait seulement trois bons joueurs. Les autres joueurs de Gottéron lui ont répondu de la plus belle manière en participant, eux aussi, à la victoire sur Bienne par 7 à 1. Le HC Bienne possède quelques bons éléments, mais malheureusement certains joueurs de ce club sont des «bûcherons» qui ne pensent qu'à donner des coups dangereux par derrière. Mais le club de Bienne a dans ses rangs un joueur d'une correction exemplaire et d'un fair-play remarquable, il s'agit du gardien Olivier Anken.

LA SYMPATHIE...

au HC Ajoie qui a joué de manière très correcte à Fribourg et qui a essayé d'éviter une lourde défaite. Bien sûr, les Ajoulots sont un peu limités dans leur contingent de joueurs. Leur bud¬

get n'étant pas très élevé, ils doivent composer avec les moyens du bord. S'ils ont un ou deux blessés (Lambert, Köhler), ils sont tout de suite handicapés. Mais ils ont un excellent gardien en la personne de Bachschmied (qui a vraiment la cote parmi les sup¬

porters fribourgeois). On remarquera aussi la correction des supporters d'Ajoie. J'espère que le HC Ajoie s'en sortira à la fin de la saison, car cette équipe est vraiment très sympathique et on connaît aussi le fair-play de Gosselin, son entraîneur.

LA QUESTION...

que je me pose concerne la remise du prix au meilleur joueur du HC Fribourg-Gottéron et de l'équipe visiteuse lors des matches joués à Fribourg. Qui vote? Des journalistes? Des spécialistes de hockey sur glace? Il y a certains soirs je me demande si ces gens ont vraiment regardé le match, peut-être depuis la buvette? Ça explique certaines décisions.

L'INNOVATION.

qui ne sert à rien. A l'origine de cette nouveauté, une proposi¬

tion du CP Berne, évidemment toujours eux, visant à offrir un supplément de spectacle aux spectateurs. Ce système avantage seulement les formations de haut de classement. Heureusement que M. René Fasel, président de la Ligue suisse de hockey, va tout faire pour supprimer cette injustice vis-à-vis des petits clubs.

A C'EST SUPER..

ça c'est Gottéron. On l'a entendu chanter par les nombreux sup¬

porters fribourgeois à Kloten lors de la rencontre qui a opposé le HC Fribourg-Gottéron au club zurichois. Tout a été parfait dans la tactique de Cadieux, ainsi que le travail sans relâche de tous les joueurs fribourgeois qui n'ont pas laissé un mètre de glace aux Zurichois en les harcelant sans arrêt. Bravo et merci pour ce spectacle. Une ombre quand même au tableau, la bles¬

sure de Khomutov, à qui nous souhaitons un prompt rétablisse¬

ment.

LES STARS...

du HC Lugano, ou soi-disant stars, sont incapables de présen¬

ter un jeu digne de la Ligue nationale. Quand on sait les salaires que touchent les joueurs de ce club, on se dit que les dirigeants du HC Fribourg-Gottéron ont eu raison de limiter les dépenses pour des transferts de ce genre. Cette saison plusieurs joueurs suisses auraient voulu jouer à Fribourg, mais avec les montants qu'ils exigaient, on comprend le comité du HCF de ne pas y avoir donné suite. Chapeau Messieurs!

Exclusivité Fribourg Illustré - Création: A. K. A. K.

...ET* JAMBES

DÉTENTE EN BONNE COMPAGNIE

Que ce soit au Comptoir de Fribourg ou de Romont, à une manifesta¬

tion culturelle ou folklorique, les moments de détente en bonne compa¬

gnie sont toujours bienvenus pour bon nombre de personnes isolées ou seules. Car pour maintenir le moral au beau fixe, rien de plus agréa¬

ble que de se divertir, hors du train-train quotidien, penser à autre chose et vivre des instants privilégiés. Cette photo que Jacqueline de Saint- Bon a prise lors d'une exposition commerciale à Fribourg reflète bien la joie de ces trois personnes de se retrouver pour passer un après-midi ensemble.

G. Bd

PHOTO J.S.B.

QUAND LA BRUME SE DÉCHIRE

Si vous vivez en plaine, l'automne est parfois très long avec le brouillard qui vous empêche de voir le ciel et de bénéficier de la chaleur solaire II suffit de monter à une altitude de 1000 m ou de grimper les sommets pour que l'on puisse admirer un firmament tout bleu et sentir une cha¬

leur quasi printanière. Et puis c'est tellement merveilleux de vivre là-haut où il fait si beau, alors que sur le Plateau c'est la grisaille avec ce brouil¬

lard qui n'en finit pas d'agir sur le moral et vous perturbe au volant de votre voiture en raison du manque de visibilité.

Texte et photo G. Bd

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Quand le travail devient art

Ebéniste: ouvrier spécialisé dans la fabrication des meubles de luxe

Artiste: personne qui a le sentiment de la beauté, le goût des beaux-arts

Fribourg a demandé sa colla¬

boration dans la restauration de meubles et de statues.

Avec son physique de cinéma et son sourire aimable, il inspi¬

re instantanément la sympa¬

thie et la confiance.

Marinette Jaquier Une statue d'un évêque à restaurer.

Salut l'artiste!

Si par chance vous avez déni¬

ché chez un brocanteur ou dans le galetas d'un aïeul un meuble ancien passablement endommagé et que vous dési¬

rez restaurer, adressez-vous alors à un spécialiste. Vous n'en connaissez pas? Alors moi j'ai découvert un ébéniste qui travaille comme un artiste.

Il habite un peu à l'écart du vil¬

lage de Middes, dans la Glâne.

Une petite maison isolée, au milieu des champs, avec une vue superbe sur les forêts avoi- sinantes.

Daniel Richoz est né à Lau¬

sanne il y a 37 ans. Il a appris

Meuble fribourgeois «1lois corps» XVIIe.

son métier dans la capitale vaudoise, mais c'est à Gran- ges-Marnand qu'il a vraiment commencé à aimer passionné¬

ment son travail. Il y a rencon¬

tré «Maître Senn» qui lui a dévoilé tous les secrets du bois, et l'art de le rendre beau. Il lui a fait connaître la colle ancien¬

ne, la matine. Cet homme avait des doigts ensorcelés, il savait faire revivre un meuble en lui redonnant la grâce d'autrefois.

Il y a maintenant 12 ans que

«Dany» est établi à Middes.

Son travail est si soigné que le Musée d'art et d'histoire de

(20)

DIVERTISSEMENJS -~.:l

Bédé Mania 1992

Honneur à la bande dessinée à Belfaux!

y

Honneur et succès du pre¬

mier festival de la bande dessinée qui se déroula en octobre dernier dans la salle communale de Bel- faux! Nul autre qualificatif ne peut mieux décrire cet engouement populaire pour cet art de plus en plus en vogue!

Quelque treize dessinateurs, dont le célèbre Weinberg, surent créer, pendant plus de deux semaines, un environne¬

ment agréable et attirant, tout en étant sélectif. La pureté de leurs œuvres nous donna un aperçu de leurs dons et, sur¬

tout, le goût de «dévorer»

leurs albums. De plus, toutes les personnes, venues de par¬

tout, purent s'entretenir, pas¬

sionnément, avec des artistes déjà fort connus, de même qu'avec d'autres, tout aussi talentueux! Le contact très proche entre eux donna une atmosphère intime à l'exposi¬

tion.

M. Hayoz, de Belfaux, organi¬

sateur de ce festival et déten¬

teur de l'idée, était on ne peut plus heureux! Un tel succès pour une première était ines¬

péré ! C'est un bon encourage¬

ment pour l'avenir. En effet, cette exposition de bandes dessinées contribue à apporter au canton une note de culture, de détente et aussi... de mode!

Les enfants autant que les adultes sont concernés et l'apprécient à sa juste valeur.

Nous ne pouvons que féliciter

chaleureusement M. Hayoz pour son initiative et son excellente organisation « fami¬

liale».

Découverte d'un artiste fribourgeois!

Pour concrétiser ce qui a été dit plus haut, nous nous som¬

mes entretenus avec le remar¬

quable dessinateur Eloi Ros- sier. Sympathique et doué d'un humour ô combien sub¬

til, Eloi est, en plus, un pur produit fribourgeois! N'a-t-il pas fait son école primaire à Grolley? N'habite-t-il pas à Belfaux depuis plus de vingt ans? C'est donc bel et bien dans notre terroir qu'un

«génie» de bandes dessinées est né! Son envie et ses dons

pour le dessin se manifestent déjà dès l'âge de cinq ans.

Depuis cette période, il garde ses premières «œuvres» secrè¬

tement cachées dans un tiroir!

Elles représentent son moyen naturel d'expression le plus concret. Pour lui, l'homme pense en images et par ima-

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ges: le dessin, c'est la beauté, le magnifique, l'absolu.

Avide d'albums de «Tintin», des «Pieds nickelés» et autres

«Astérix», il puise ses idées et son originalité dans l'observa¬

tion. Pas trop fan de la télévi¬

sion, il écoute cependant beaucoup la radio. C'est là qu'il crée sa propre image.

Pour lui, l'imagination a une place prépondérante dans le monde d'aujourd'hui, de

même que l'exigence de se renouveler.

Devenu professionnel depuis quatre mois, il réalise enfin son rêve: vivre de son ancien hobby. Mais ceci amène un grand changement : il n'a plus droit à l'erreur. Psychologi¬

quement, c'est plus difficile. Il faut plus de repos et une viva¬

cité d'esprit plus grande. Ce n'est plus un passe-temps, mais une profession.

Quand on lui demande ce qu'il pense de la Bédé Mania 1992, un sourire satisfait se forme sur son visage. L'idée est géniale, car c'est la première fois qu'un tel festival est orga¬

nisé dans le canton. Et puis ces bandes dessinées ont touché un nombreux public passion¬

né, du petit enfant à l'adulte!

Ce fut une expérience très enrichissante. En étant tou¬

jours présent aux heures d'ouverture, il a pu sentir et donner cette «chaleur» magi¬

que d'artiste que les gens attendent !

Nombreux sont les artistes qui aspirent à la reconnaissance de leur art, à la célébrité. La réussite, aidée d'un peu de chance, est leur récompense.

Nul doute qu'Eloi Rossier n'atteigne ce palier. Exigeant envers lui-même, il sait plaire aux enfants et aux adultes.

Mieux encore, il les laisse rêver. 11 croit, comme nous, en son talent. Ainsi, il nous pré¬

pare, pour l'année prochaine, un album plein de finesse et de fantaisies. Ne manquons pas ses prochains rendez-vous ! Et surtout, n'allons pas chercher ailleurs ce que nous avons sur place!

Anne Lâchât

(21)

LES ARTS

Parures et peintures

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Parures sans frontière d'Yvette Fussinger

Les bijoux africains sont aussi beaux et variés que le conti¬

nent où ils ont été créés. Les apprécier, ce n'est pas seulement en admirer la finesse ou la force, la texture ou la facture, mais d'en découvrir le langage secret et l'histoire; c'est enco¬

re se laisser capter par la magie et la fascination des mille et une ethnies qu'ils représentent et qui nous invitent au rêve et au voyage.

Guerino Paltençhi

L'œuvre de Paltenghi, établi à Château-d'Oex, est de celles qui retiennent le visiteur en lui apportant une sorte de tran¬

quillité du cœur, inscrite dans ses paysages silencieux et pro¬

fonds.

P. Bovon

Peintres broyards au Musée de Payerne

Jusqu'au dimanche 20 décembre, le Musée de Payerne accueille dans ses murs 9 peintres broyards de cœur ou d'ori¬

gine qui tous pratiquent la peinture, l'aquarelle ou la sculp¬

ture comme violons d'Ingres. Certains sont bien connus des amateurs de galerie, puisqu'ayant déjà exposé à plusieurs reprises. Une intéressante exposition collective à ne pas manquer.

MG V?" ■

J-l- Bl. on,

Ce sont souvent des lieux solitaires, fermes isolées sur des pentes boisées, vert sombre et bronze, hautes maisons ocre et roses, austères comme d'anciens couvents, touchés de soleil vif ou coteaux vignobles montant à l'assaut d'un ciel jaune pâle. La profondeur des frondaisons, le doux modelé des collines côtoient quelques scènes de la vie rustique, des maisons chauffées de soleil pourpre, balayées d'ombres fraî¬

ches.

Quelques intérieurs, où les objets choisis baignent dans une lumière sourde et chaude nous situent dans d'autres mon¬

des, oniriques, où l'artiste est également un observateur silencieux et tendre.

Expositions jusqu'au 20 décembre 1992 à la Galerie de la Cathédrale, Fribourg.

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Im froma^ère vous propose..

Gratin de champignons simple, bon marché,

pour 4 personnes 30 g de beurre

2 échalotes hachées 2 carottes, pelées et

coupées en petits dés 800 g de champignons frais coupés fin (cham¬

pignons de Paris, chan¬

terelles, pleurotes, etc.) 1/2 bouquet de persil,

haché

1 dl de vin blanc sel, poivre

beurre pour le moule 50 g de Sbrinz râpé 100 g d'Emmental râpé 1/2 botte de ciboulette,

ciselée

1. Faire revenir les échalo¬

tes dans le beurre, ajouter les carottes et étuver 8-10 minutes.

2. Ajouter les champi¬

gnons et le persil et étuver 4 minutes en remuant.

3. Mouiller avec le vin, réduire le liquide de moi¬

tié et assaisonner.

4. Verser dans un moule à gratin beurré, parsemer de fromage râpé et gratiner au four préchauffé (envi¬

ron 220 °C) jusqu'à ce que le fromage commence à fondre.

5. Sortir du four et parse¬

mer de ciboulette.

Quand brusquement la mer se déchaîne Que l'orage gronde et la nature se fâche Que les éclairs ressemblent à un feu d'artifice Que le ciel menace de s'effondrer

Que les bateaux sont projetés sur la plage Que la force du vent fait peur

Cela donne cette image romantique.

Beauté SAFARI

DE RALPH LAUREN Un flacon en cristal, racé et taillé avec l'art le plus con¬

sommé. Puis la merveilleuse senteur au bouquet riche et raffiné: un parfum exquis à la note florale verte. Créé pour une femme du monde qui ne craint pas d'être romantique, tentée par l'aventure. Un safa¬

ri dans les plaines africaines du Serengeti n'est certes pas pour lui déplaire, mais elle se sent aussi bien chez elle au milieu de beaux objets dans un cadre raffiné.

Safari est un parfum riche, sophistiqué, exotique et cha¬

leureux. Sa note de tête con¬

tient du tagète (oeillet d'Inde), de l'orange des Indes, de la jacinthe, des bourgeons de cassis, de la mandarine. Sa note de cœur du narcisse, du genêt, de la rose de mai, du jasmin d'Italie, de l'iris et des fleurs.

Trucs utiles

Les trous de souris dans les logements sont calfeutrés avec des chiffons imbibés de térébenthine.

Les souris partent et ne reviennent plus quand on glisse dans les trous des feuilles d'olivier sauvage finement pilées et mélangées à du sable.

Poison mortel pour les souris. Gratter le phosphore des allu¬

mettes et le répandre dans le garde-manger avec des petits mor¬

ceaux de fromage.

Cloportes à la campagne. Une tortue à la cave en aura vite fait façon.

Pour chasser les mouches, déposer dans quelques endroits des assiettes contenant de l'huile de laurier.

Encore mieux! Avant de vernir murs, meubles, boiseries, eta, verser de l'huile de laurier dans la couleur.

Les aigreurs d'estomac sont atténuées en consommant du lait crû, un œuf crû ou encore une demi-cuiller de bicarbonate.

Pages réalisées par Gérard Bourquenoud

Record

LE PAPE LE PLUS VIEUX On raconte que saint Aga¬

thon, qui fut pape de l'an 678 à l'an 681, fut élu à l'âge de 103 ans et vécut jusqu'à 106 ans. Les historiens ne sem¬

blent pas être tous d'accord sur ces données.

Entre ciel et terre

Coucher de soleil sur le lac de Morat.

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