• Aucun résultat trouvé

Observation du spectre d'émission du ciel nocturne dans l'ultra-violet

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Observation du spectre d'émission du ciel nocturne dans l'ultra-violet"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233267

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233267

Submitted on 1 Jan 1934

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Observation du spectre d’émission du ciel nocturne dans

l’ultra-violet

J. Dufay

To cite this version:

(2)

OBSERVATION DU SPECTRE

D’ÉMISSION

DU CIEL NOCTURNE DANS L’ULTRA-VIOLET

Par M. J.

DUFAY,

Directeur de l’Observatoire de

Lyon.

Sommaire. 2014 Etude d’un cliché obtenu avec un spectrographe de quartz, en visant au zénith. Lon-gueurs d’onde de 78 bandes ou raies d’émission dont 45 inférieures à 3 900 Å.

Ce spectre diffère de celui des aurores polaires : 1° par la faible intensité des bandes négatives de

l’azote, et celle, relativement plus grande, des bandes du second groupe positif; 2° par la présence d’un bien plus grand nombre de raies d’origine incertaine ou inconnue

On étend à la région ultraviolette les rapprochements déjà faits dans le spectre visible par Cabannes

et l’auteur avec le spectre rouge de l’argon, celui de l’hélium neutre et surtout le spectre, d’origine inconnue,

des noyaux cométaires.

Le spectre continu à raies de Frauenhofer s’affaiblit beaucoup au-dessous de 3 500 Å, tandis que les bandes et raies d’émission demeurent intenses jusque vers la limite de la transparence atmosphérique.

Elles expliquent la grande intensité du rayonnement du ciel nocturne dans l’ultraviolet, signalée

autre-fois par l’auteur.

1. - On a décrit

plusieurs

fois le

spectre

d’émission du ciel nocturne dans la

région

visible

[1,

2,

3,

4,

5].

L’absorption

des gros

prismes

de flint dont on se sert

genéralement

limite les

spectres

aux environs de 3 9001. Seul un cliché obtenu par

Sommer,

pendant

une nuit

d’apparence

exceptionnelle,

a montré des bandes d’émission

J’ai

employé

dans mes

premières

recherches un

spectrographe

à deux

prismes

de

quartz

de 60°

(dispersion

120À par mm vers 3

500 À, longueur

des

spectres

de 4 800 à 3 0001: 12

mm). L’appareil,

ouvert à

F ¡J,5,

était relativement peu lumineux

et,

pour

impressionner

les

plaques Jougla, étiquette

mauve, en

posant

une

cinquantaine

d’heures,

je

devais ouvrir assez

largement

la fente. La définition était par suite médiocre. Ces

clichés, comparés

à ceux

qu’on

obtenait u,u

crépuscule

avec la même

largeur de fente,

ont montré la

présence,

pendant

la

nuit,

d’un

spectre

continu à raies de

Frauenhofer,

mais on

n’y distinguait

aucune raie d’émission.

Un cliché

présentait

un

aspect

différent et faisait songer à un

spectre

d’émission. Il avait été obtenu à Courbons

(Basses-Alpes,

altitude 900

m),

du 13 au 9 ~

septembre

1925,

en visant au zénith avec une

fente relativement fine. La pose,

répartie

sur

plusieurs

nuits,

n’avait duré au total que 25 heures. Le cliché

pétait par suite très

faible,

mais bien détaillé. Comme il ne

comportait

aucun

spectre

de

référence,

l’étude en

paraissait

difficile et a été

longtemps

différée.

Cette étude a été faite

depuis

au

comparateur

et au

microphotomètre enregistreur

de Koch. En

plus

du cliché

original,

on a étudié aussi 2

copies négatives

contrastées de celui-ci. Un certain nombre de raies de

Frauenhofer ont pu ainsi être

identifiées ;

elles ont servi de

repères,

et comme la

dispersion

de

l’appareil

était d’autre

part

bien connue, il a été

possible

de déterminer les

longueurs

d’onde des raies ou bandes

d’émission.

L’enregistrement

du cliché

original

a seul servi aux déterminations de

longueur

d’onde. Ceux

des

copies

contrastées ont été utiles pour évaluer

grossièrement

l’intensité des radiations suivant une

échelle arbitraire de 1 à 5. La

figure

1

reproduit

l’un

d’eux.

2. - Le tableau I donne les

longueurs

d’onde des raies

d’absorption

du ciel nocturne

comparées

à celles du ciel diurne obtenues avec le même

spectrographe

et la même

largeur

de fente. On a

pris

comme

point

de

départ

la raie h de

l’hydrogène,

fine et facile à

recon-naître,

pour

laquelle

on a admis la

longueur

d’onde

4 102 1.

TABLBAU I. - Raies

d’absorj)tion,.

La raie K

parait

déplacée

vers les

petites longueurs

(3)

524

d’onde par la raie d’émission 3 935 À

qui

la recouvre

en

partie ;

de même la raie N

parai t déplacée

vers les

grandes longueurs

d’onde par la bande 3 578 Á. 3. - Le tableau Il donne les

longueurs

d’onde des bandes ou raies d’émission entre 4 815 et 3 bOl

A,

région

déjà explorée

par

plusieurs

observateurs. En

regard

figurent

les

longueurs

d’onde des radiations

corres-pondantes

dans les

spectres

obtenus en 1933 au Picdu

Midi,

en collaboration avec Cabannes

[4].

Ces

derniers,

beaucoup

plus

riches et

plus

détaillés que le

spectre

étudié

ici,ont

permis

de dédoubler

plusieurs

radiations.

Toutefois,

la

plupart

des radiations

intenses

observées

avec Cabannes se retrouvent dans ce cliché et les

po-sitions coïncident en

général

à 1 ou 2 Â

près.

TABLEAU Il

(2).

Bandes ou raies de 4 8 9 ~5 à 3 ~J 0 ~ 1.

L’absence du groupe intense 4 868

(3)-4

837

(4)

peut

résulter de la différence de sensibilité

spectrale

des

plaques

employées :

la sensibilité de la

plaque

Jougla

mauve utilisée à Courbons tombe

beaucoup

plus

vite vers les

grandes longueurs

d’onde que celles des

plaques Fulgur qui

ont servi au Pic. Parmi les raies

d’intensité au moins

égale

à 2 observées au Pic

(sur

une échelle de 0 à

5)

on retiendra donc seulement

l’absence sur le cliché cle Courbons des radiations

(1) De nombreuses radiations observées au Pic et non retrou-vées sur le cliché de Courbons ne figurent pas dans ce Tableau. (~) Les tableaux II et III complètent celui qui a été publié précédemment aux Comptes Rendus

[1]

en y apportant quelques

légères corrections.

Il est

possible

qu’elle

résulte seulement d’une moins bonne définition.

Il

n’y

a pas lieu de considérer

plus

attentivement

cette

région spectrale,

dont l’étude a

déjà

été faite et sera

reprise

prochainement,

avec

Cabannes,

sur un

grand

nombre de bons clichés. Dans

l’ensemble,

les

longueurs

d’onde obtenues ici confirment l’exactitude

du

repérage

basé sur les raies de Frauenhofer et donnent

confiance pour l’étude de la

région

ultraviolette. 4. - Le tableau III donne les

longueurs

d’onde des

radiations mesurées entre 3 900 et a 000 Á. Celles

qui

paraissent

avoir été observées

déjà

par Sommer dans

le

spectre

du ciel nocturne

r 1J

et par

Vegard

dans le

spectre

des aurores

[8]

sont suivies

respectivement

des

lettres S et V. On a noté en

regard

les bandes du groupe

négatif

et du second groupe

positif

de l’azote les

plus

voisines des radiations du ciel nocturne.

Certains

rapprochements

ne sont

qu’approximatifs

et

peuvent

être fortuits.

Les radiations

qu’on peut

identifier le

plus

sûrement

avec les bandes

positives

sont:

qui

ont toutes été observées dans le

spectre

des aurores. On

peut

y

ajouter

les deux bandes

La

grande

intensité de la

première

de ces deux bandes

dans le

spectre

du ciel nocturne rend toutefois l’identi-fication un peu douteuse. Cette bande est visible dans

le

spectre

des éclairs

[9].

De même la bande 3 555

(5)

du ciel

nocturne,

la

plus

intense et la

plus remarquable

de la

région

ultraviolette

peut

être

rapprochée

de la bande 3 557

(n, -

8,

iez =

9)

du second groupe

positif,

mais on ne

comprend

pas

pourquoi

elle serait à ce

point

exaltée dans le ciel. Elle

correspond

d’ailleurs à des valeurs

plns grandes

des

nombres n,

et îî2.

Avec les bandes

négatives,

les

rapprochements

sont

plus

rares et

plus

incertains. La bandes 3

915,

la

plus

intense du groupe et la

plus

caractéristique

des aurores,

n’a

qu’une

intensité modérée dans le

spectre

du ciel nocturne. La bande 4

279,

très intense aussi dans les aurores,

paraît

manquer sur ce

cliché,

bien

qu’elle

soit

généralement

observée comme une bande faible

-dans le

spectre

du ciel nocturne.

Ainsi les bandes du second groupe

positif paraissent

plus

intenses que les bandes

négatives.

On observe le

(4)

TABLEAU III.

Bandes ou raies d’émission de 3 900 à 3 000 â.

5. - Le

spectre

du ciel noclurne diffère encore de

celui des aurores par la

présence

d’un

plus grand

nombre de radiations

d’origine

incertaine ou

incon-nue

[5].

Fig. 1.

Dans la

région 5

200-3

900,

un certain nombre de raies du ciel sont très voisines de raies du

spectre

rouge de

l’argon

et du

spectre

de l’hélium

[4].

Des rappro-chements

analogues

peuvent

être mentionnés dans la

région

ultraviolette. Les radiations 3 675

(’?),

3 662

~~),

3 637

(1)

et 3 545

(?)

coïncident à peu

près

avec des

raies de

l’argon

(AI) ;

les radiations 3 81g

(2),

3 706

{ 1 ),

3 509

( 1 ),

et 3 489

(3)

avec des raies de

l’orthohélium ;

3 785

{’z),

3 227

(1)

et 3 !95

(?)

avec des raies du

parhélium.

Les raies 3 832

(2),

11

i i0 ~I),

3 637

(1) et

3 599

(i)

peuvent

aussi bien être

rapprochées

de celles de

l’argon

que de celles de l’hélium.

Enfin

la raie in-tense 3 ~6~

(5),

déjà

voisine d’une bande

positive

de

l’azote,

correspond

aussi à une raie de

l’argon

(11 5~6)

et aune raiede

l’ortholiélium (3 554).

Toutefois,

certaines lacunes rendent ces

rapprochements

assez incertains.

Ainsi,

la raie 3

889,

la

plus

intense de l’orthohélium n’est pas visible sur ce cliché

(’).

TABLEAU IV.

Les radiations

caractéristiques

des

noyaux cométaires,

dont

l’origine

est

ioconnue,

paraissent

se retrouve toutes dans la

région

visible du

spectre

au ciel

(5)

526

turne

[1].

Le

spectre

des noyaux est mal connu dans l’ultraviolet. Celui de la comète Morehouse

(1

908, c)

a

été seul observé dans cette

région

par MM. de la Baume-Pluvinel et

Baldet,

d’une

part,

et par M.

Rosen-berg,

d’autre

part

(1°).

Le tableau IV montre que

parmi

les 6 radiations

photographiées

par MM. de la Baume-Pluvinel et

Baldet, 4

correspondent

à des raies du ciel

nocturne,

ainsi

que 2

des 3 radiations obtenues par M.

Rosen-berg.

L’analogie

de certaines raies du ciel nocturne avec

le

spectre

des noyaux des comètes semble donc se

poursuivre

dans l’ultraviolet.

6. - Le cliché

qui

vient d’être

étudié,

bien

qu’il

concerne le

spectre

du ciel au

zénith,

montre,

dans la

région

visible,

à peu

près

les mêmes bandes ou raies

d’émission que les clichés obtenus

depuis

en visant

près

de l’horizon. Il en diffère par l’intensité relativement

plus grande

du

spectre

continu

qui

rend

plus

visibles

. les raies de Frauenhofer. Ce

spectre

continu

s’affai-blit d’ailleurs

plus

vite dans l’ultraviolet que les raies et les bandes brillantes de sorte que celles-ci deviennent

prépondérantes

au-dessous de 3 500 1.

Cette émission

explique

une remarque faite dès

1923

[6],

en

comparant

les

spectres

du ciel

pendant

la

nuit,

au

crépuscule

et

pendant

le

jour.

Lorsque

la fente est

trop

large

pour

permettre

de

séparer

les différentes

radiations, le spectre

du ciel

nocturne,

d’apparence

continue se

prolonge

bien

plus

loin dans l’ultraviolet que les

spectres

du ciel diurne ou

crépusculaire

ayant

la même densité dans le bleu

(’).

On admet ici

implicitement

que le

spectre

étudié

correspond

à des nuits ordinaires et non à une nuit

exceptionnelle

[.)].

Les mesures

photométriques

faites à Courbons visuellement et par

photographie

au cours de chacune des nuits de la pose n’ont en effet rien révélé d’anormal : la brillance du ciel au

voisinage

du

pôle

était alors

plutôt

un peu inférieure à sa valeur

moyenne

(2).

De nouvelles observations montreront si le

spectre

d’émission ultraviolet

peut

être observé d’une manière

permanente.

(1) Au crépuscule, l’absorption par l’ozone intervient aussi pour limiter le spectre.

~$~ La lumière zodiacale était par contre très brillante, peut-être en raison de la pureté de l’atmosphère.

Manuscrit reçu le 25 juillet 1934.

BIBLIOGRAPHIE

(1) L. A. SOMMER. Zeitschrift

für Physik,

1929, 57, p. 582.

(2) J. DUFAY. C. R. Acad. Sc., 193, p. 1106; 1932, 194, p. 1897;

Journal de Physique. VIIe Série, 1933, 4, p. 221.

(3) K. R RAMANATHAN. Indian Journal of Physics, 1932, 7, p. 405. (4) J. CABALES et J. DUFAY. C. R. Acad. Sc., 1934, 198, p. 306.

5) J. DUFAY. Réunions Inst.

Opt ,

1933, 4, pp. 118-155.

(6) J. DUFAY. C. R Acad. Sc., 1923, 176. p. 1290. (7) J. DUFAY. C. R Acad. Sc., 1934,

198,

p 107.

(8) L. VEGARD. Geofysiske publikajoner, Oslo, 1933, 10, N° 4, p. 34. (9) J. DUFAY, C. R. Acad. Sc., 1926, 182, p. 1331.

Références

Documents relatifs

Plus généralement, la nature même de ce que l'on appelle « Science » varie selon les contextes : pour certains, comme ceux qui écrivent des programmes et référentiels

Je cherche le plus grand nombre entier pair s’écrivant avec 4 chiffres différents qui respecte les conditions suivantes : La somme des 4 chiffres est 6... Je cherche le plus

Ensuite, affiner ce réglage de façon que le pinceau lumineux issu de la fente arrive bien sur la face d’entrée du prisme ; pour cela, il est commode d’enlever d’abord la

Les sommes des deux entiers contenus dans tous les dominos, horizontaux ou verticaux, constitués de deux cases adjacentes sont toutes différentes.. Déterminer en fonction de n la

"Plus grand est l’obstacle, plus grande est la gloire de le

Mill partage avec les utilitaristes le même refus de penser l’être humain à partir d’une morale transcendante ou a priori (intuitionniste). Il n’y a pas de phénomènes moraux en

a - Ecrire un programme pour afficher un d´ egrad´ e de couleur entre les couleurs rouge et verte : chaque point de coordonn´ ees (x, y) devra avoir une intensit´ e de couleur rouge

"Possédant initialement un couple de lapins, combien de couples obtient-on en douze mois si chaque couple engendre tous les mois un nouveau couple à compter du second mois de