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Dispositif de cristallisation sans déplacement mécanique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00242880

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242880

Submitted on 1 Jan 1968

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Dispositif de cristallisation sans déplacement mécanique

M. Adam-Benveniste, P. Bergé, G. Blanc, M. Dubois, C. Laj

To cite this version:

M. Adam-Benveniste, P. Bergé, G. Blanc, M. Dubois, C. Laj. Dispositif de cristallisation sans dé-

placement mécanique. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1968, 3

(4), pp.414-416. �10.1051/rphysap:0196800304041400�. �jpa-00242880�

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DISPOSITIF DE CRISTALLISATION SANS DÉPLACEMENT MÉCANIQUE

Par M. ADAM-BENVENISTE, P. BERGÉ, G. BLANC, M. DUBOIS et C. LAJ,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique, C.E.N. de Saclay, B.P. 2, 9I-Gif-sur-Yvette, France.

(Reçu le 8 juillet 1968.)

Résumé. 2014 Le dispositif décrit permet la croissance de monocristaux à partir du sel fondu

sans aucun déplacement mécanique. Il a été utilisé pour la fabrication de monocristaux purs

ou dopés d’halogénures alcalins.

Abstract.

2014

The device described in this paper allows single crystals to be grown from the melt without any mechanical displacement. It has been used successfully for production

and doping of alkali halide crystals.

REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 3, DÉCEMBRE 1968, PAGE

Toutes les techniques de fabrication de monocris-

taux sont basées sur le déplacement lent de l’interface

liquide-solide.

Dans les méthodes classiques, ce déplacement est

obtenu par des moyens mécaniques : extraction à

partir d’un germe (Kyropoulos), déplacement d’un

four à gradient ou d’un creuset (Bridgman Stock- barger, fusion de zone).

Cette réalisation mécanique peut s’avérer délicate dans le cas de fabrication de monocristaux de taille moyenne et nous avons mis au point une technique

permettant de s’en affranchir.

FIG. 1.

-

Schéma de la répartition des températures dans la tige de graphite suivant la position du four

1. Creuset à l’extrémité inférieure du four :

dT _ Ta - Tb

2. Creuset au milieu du four :

dT dx = T.

-

Tb’

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196800304041400

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1. Principe de l’appareil.

-

Dans notre montage, le four et le creuset sont immobiles. Le creuset se trouve dans une région de fort gradient de température

obtenu par pertes thermiques. Initialement la totalité de la charge est fondue. La décroissance lente de la

température du four entraîne le déplacement pro-

gressif de l’isotherme Tl (température de solidification du sel). Le creuset est terminé par une pointe qui sert

de germe de cristallisation.

On obtient ainsi des cristaux de bonne qualité de

l’ordre de 30 g. Le dispositif peut être facilement

contenu dans une enceinte étanche, ce qui permet l’élaboration sous vide ou en atmosphère contrôlée.

II. Réalisation de l’appareillage.

-

Le paramètre

à ajuster est la vitesse de cristallisation qui dépend de

la vitesse de refroidissement du four et de la valeur du gradient. Celui-ci peut être ajusté en modifiant la position relative du creuset par rapport au four (fig. 1).

Le four vertical a donc été placé dans un paral- lélépipède métallique qui coulisse dans un bâti de cornière ( fig. 2). Une poulie et un contrepoids per- mettent de le déplacer facilement. C’est un four Adamel à régulation et à programme, il a une puis-

FIG. 2.

-

Photographie de l’ensemble du montage :

Au centre, bâti mobile ; En bas, socle fixe.

sance de 2 200 W et peut atteindre une température

de 1 200 OC.

Le gradient est créé par perte thermique à travers

une tige de graphite nucléaire dont la base est main-

tenue à la température ambiante ( fig. 3) et le sommet,

FIG. 3.

-

Dispositif expérimental.

évidé pour contenir le creuset, pénètre plus ou moins profondément dans le four.

Pour obtenir des isothermes horizontales, le gradient

est imposé au creuset à ses deux extrémités par contact avec le logement de graphite.

Pour la fabrication des cristaux de fluorure de

lithium, nous avons obtenu les meilleurs résultats avec des creusets en platine irradié, ou en nickel de forme

tronconique et d’angle au sommet 900. Il est essentiel

que les parois du creuset soient propres et que sa

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pointe soit soigneusement dégagée. Nous avons aban-

donné le platine pur qui cristallise après quelques cycles thermiques.

Le montage de graphite est à l’intérieur d’un tube

en alumine, fermé à sa partie supérieure et dont l’autre extrémité est collée à un flasque venant se fixer sur

l’embase en laiton. Un joint torique assure l’étanchéité.

Entre la partie inférieure du four et l’embase de

laiton, on place un calorifuge qui évite les chutes trop brusques de température.

La montée en température se fait sous vide pri- maire, ce qui permet d’évacuer les différents gaz occlus dans la poudre de l’halogénure alcalin. Ceci évite d’une part la mauvaise cristallisation due à la formation de bulles de gaz dans le cristal, d’autre part la compensation par l’oxygène adsorbé des impu-

retés divalentes positives introduites volontairement.

La cristallisation s’opère sous une légère surpression

d’hélium purifié et la présence de graphite chaud

assure la nature réductrice de l’atmosphère résiduelle.

III. Conditions thermiques de croissance des cris- taux.

-

Dans notre montage, le gradient thermique

peut être ajusté entre 5 OC/cm et 25 °Cfcm, ce qui correspond aux deux positions extrêmes du four.

Les isothermes idéales sont horizontales. Connais-

sant le gradient et la vitesse de décroissance de la

température du four, on en déduit la vitesse de crois-

sance du cristal, c’est-à-dire la vitesse de déplacement

de l’isotherme Tf.

Soit x le plan dont la température est T à l’instant to,

au même instant la température du plan x + dx est :

à l’instant t -f - dt la température du plan x -f - dx

aura atteint la valeur :

Ce plan cristallisera lorsque T

=

Tf, soit :

la vitesse de déplacement de l’isotherme Tf est donc pro-

portionnelle à la vitesse de décroissance de la tempéra-

ture du four et inversement proportionnelle au gradient.

En principe, le cristal est d’autant meilleur que la vitesse de croissance est plus faible. Toutefois, on est

limité par les fluctuations thermiques du four et par

la valeur maximum du gradient. En effet, la tempéra-

ture minimale de la charge étant Tf, le gradient est

limité par la puissance du four. D’autre part, à la loi

linéaire de la variation de température que l’on cher- che à imposer au four se superposent des oscillations dues à la régulation discontinue du four.

Au premier ordre, on peut écrire :

E est l’amplitude des oscillations qui dépend en par- ticulier de l’inertie du four et u la fréquence qui dépend du système de régulation et de l’écart entre la puissance consommée et la puissance maximum du four.

Pour éviter de refondre une portion déjà cristallisée,

on doit conserver :

soit :

Donc le cristal obtenu sera d’autant plus beau

que eu sera petit, soit une grande inertie thermique

et une grande période de régulation.

FIG. 4.

-

Lingot de NaF clivé suivant le plan (100).

Les conditions les plus favorables pour la croissance de monocristaux de fluorure de lithium sont un

gradient thermique de 100C/cm, une vitesse de décroissance de la température du four de 30/h. On

obtient ainsi un monocristal en cinq jours.

Ce dispositif est en service au laboratoire depuis

1963 [1] et a été utilisé pour la fabrication de cristaux purs ou dopés de LiF, NaF, KF, LiCl. Une variante du même principe a été utilisée pour la fabrication de monocristaux métalliques [2].

BIBLIOGRAPHIE

[1] ADAM-BENVENISTE (M.), Thèse 3e cycle, Paris, 1963.

[2] BIDAUX (R.), Thèse 3e cycle, Paris, 1964.

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