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HAL Id: jpa-00242268

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Submitted on 1 Jan 1907

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Quelques problèmes actuels de radioactivité

G.A. Blanc

To cite this version:

G.A. Blanc. Quelques problèmes actuels de radioactivité. Radium (Paris), 1907, 4 (12), pp.430-436.

�10.1051/radium:01907004012043000�. �jpa-00242268�

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MÉMOIRES ’iRADUIT’a

Quelques problèmes actuels de radioactivité

Par G. A. BLANC, [Institut de Physique de l’Université de Rome.]

La question de la désintégration atomique.

N peut hien dire que, depuis l’époque où Pu-

O thcrford a tenté d’expliquer les phénomènes

de radioactivité par un processus de désinté-

gration auquel seraient sujets certains corps, on n’a pu imaginer d’hypothèse qui s’adapte mieux à l’ex- plication de l’ensemble des faits observés.

Il y a certes quelques points qui demeurent obscurs,

mais rien ne nous autorise à supposer qu’ils ne

viennent pas en dernière analyse se ranger à l’explica-

tion de l;uthcrford,

A l’origine, quand on ne connaissait encore que des substances dont l’activité ne semble pas diminuer

avec le temps, comme c’esi le cas pour le radium, on

trouvait plausible l’idée que les corps radioactifs soient de simples transforlnateurs d’énergie alimentés par l’extérieur. ha découverte de substances douées d’une activité temporairc contribua beaucoup a faire aban- donner cette manière de voir, en même temps que la loi exponentielle caractéristique, qui préside indis-

tinctcment à tous les phénomènes de désactivation,

venait donner une force toujours plus grande à l’hypo-

thèse d’une transformation proprement dite se produi-

sant au sein de la substance active.

Bulherford considère cette transformation comme

de nature atomiquc, c’est-à-dire que pour lui les corps radioactifs sont des éléments chimiques véri- tables, dont les atomes iraient se désintégrant peu à peu, donnant naissance d’une part à des électrons,

d’autre part a des atomes d’un type nouveau,.

L’importance de la question est évidente, puisque,

vu la tendance actuelle à la généralisation, et les ré-

sultats des recherches récentes qui montrent que beau- coup des éléments communs sont doués d’activité, on

est conduit à considérer la radioactivité comme une

propriété commune a tous les types de matière, de

sorte que le principe unique constitutif de l’univers de- viendrait une réalité purement énergétique, l’électron.

C’est a la discussion de cette hypothèse que je vou-

drais m’arrêter un peu.

Si on examine les raisons qui font distinguer les

processus radioactifs des processus chimiques ordi- naires, on voit que les seuls arguments essentiels sont

les suivants : indépendance des processus radioactifs par rapport à tous les agents pllysico-chimiques con-

nus, différence dans l’ordre de grandeur des quantités d’énergie mises en jeu.

Toutefois, en ce qui concerne le premier argument, il faut noter que les récentes expériences de Makower

montrent une influence faible, mais réelle, de la tem-

pérature sur certains processus radioactifs. La quels- tion est encore en suspens, et constitue justement un

des problèmes les plus intéressants de la radioactivité

sur lequel j’aurai occasion de revenir sous peu.

Quoi qu’il en soit, c’est le second argument qui est

le plus important. L’émanation du radium, par

exemple, dans sa transformation en radium A, met en liberté une quantité d’énergie plus d’un million de fuis supérieure à celle que libère la plus énergique

des réactions chimiques connues.

Ceci mène à admettre que dans les processus radioac- tifs sont intéressées non les liaisons moléculaire, mais les liaisons atomiques elles-mêmes. Si la radioactivité est une propriété universelle, on est alors nécessaire-

ment amené u considérer l’électron comme l’élément constitutif de la matière.

Avant d’accueillir définitivelnent cette hypothèse, il

faut considérer avcc attention certains points trop né- gligés jusqu’ici.

Avant tout, il est bon de noter que si, pour un cer- tain nombre de métaux, on a trouvé une émission de rayons Becquerel, dans d’autres cas, par exemple pour

beaucoup de gaz, on n’a pu faire de constatation ana-

logue.

Ceci posé, rappelons-nous que parmi les consti- tuants des corps radioactifs, les gaz chimiquement

inertes semblent occuper une place inlportante; pour l’hélium, le doutc n’est plus permis après les nom-

breuses expériences montrant la production de ce gaz

parle radium ; de plus, d’après Debierne l’hélillnl est

également un produit de désintégration de l’actiniun1.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01907004012043000

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D’autre part, Moureu a remarqué que parmi les gaz d"un grand nombre de sources minérales, dont les

eau contiennent des corps radioactifs, il existe, outre l’hélitim, d’autres gaz inertes. Finalement, de récentes expériences de Ramsay semblent indiquer que dans certaines circonstances il est possible d’observer, en présence d’émanation du radium, la production de

gaz inertes autres que l’hélium, comme le néon, l’ar- gon, et aussi de corps non inertes, comme le lithium.

Tous ces laits pourraient conduire à considérer le processus radioactif sous un jour assez différent de ce

qu’on fait d’ordinaire. En fait ne pourrait-on pas ad- mettre que le radium, son émanation et toutes lcs

substances douées de propriétés radioactives sont en

réalité composées d’éléments chimiquement ineries,

COlllllle 1 hélium, le néon, l’argoii, unis à d’autres élé-

ments? L’inertie chimique de quelques-uns des coiis-

tituaits de la substance active pourrait faire supposer que la formation de celle-ci a nécessité des quantités d’énergie énormes par rapport à celles qui sont mises

en jeu d"ordinaire, elle expliquerait aussi l’indépen-

dance des processus radioactifs par rapport aux agents dont nous pouvons disposer.

En d’autres tcrmes, on n’a jamais pu préparer de

combinaison des gaz rares, donc si une combinaisons semblable existe dans la nature, on pcut penser

qu’elle possède des propriétés très particulières.

On pourrait donc admettre que parmi les corps con-

nus, ceux qui sont radioactifs sont formés de groupe-

ments d’atomes de certains types de matièrc fonda-

mentaux et indestructibles, liés entre eux par des forces sinon qualitativement du moins cluantitative-

ment différentes des affinités chimiques ordinaires.

Parmi ces corps fondamentaux il n’y aurait pas que les gaz incr(cs : l’hydrogène par exemple, vu son poids atomique, ne pourrait être constitué d’autres corps.

Quoi qu’il en soit, il me semble que pour le mo- ment on pent conclure que l’hypothèse d’une désinté-

gration intéressant certains atomes est l’unique expli-

caution des phénomènes radioactifs, mais il reste a voir si cette désintégration est une propriété générale

de toute matière, par laquelle celle-ci ne serait plus qu’une forme momentanée de l’énergie.

La nature du corpuscule a.

Une des manifestations les plus intéressantes de la radioactivité est sans doute cette élnission de corpus- cules de dimension atomique, chargés positivement,

et animés d’une vitesse voisine du dixièmc de la vitcssc de la lumière.

On est d’accord que le corpuscule B est un électron,

c’est-à-dire une charge libre possédant du fait du

champ électromagnétique qui l’accompagne la pro-

priété fondamentale de la matière, l’inertie. On est

d’accord aussi sur le rayon y, qu’on regarde comme

une pulsation de l’éthcr analogue en tous points au

rayon Rôntgen. Mais la nature exacte du corpuscule «

n’est pas encore élucidée.

Les expériences des dernières années nous permet- tent daffirmer que si la vitesse d’émission du corpus- cule « est variable d’un corps radioactif a l’autre, la valeur du rapport e m est la même dans tons les cas. Les

particules « sont donc identiques à elles-mêmes, quel

que soit le corps qui les émet.

Si l’on compare la. valeur du rapllort e pour les rayons (J. et pour les ions électrol3tiques, on voit

que la première est sensiblement internlédiaire entre

celle qui convient t u l’atome d’hydrogène et celle qui

convient à l’atome d’hélium.

En supposant la charge électrique unitaire iiidiii- sible, on peut alors faire quatre hypothèses sur la na-

ture Ûll corpuscule (J.

1° C’est un atome d’hélium portant une charge

double de la charge électrique élémentaire;

20 C’est un demi-atome d hélium portant la charge

élémentaire ;

5° C’est un molécule d’hydrogène portant cette

charge ;

4° C’est un atome nouveau, environ deux fuis plus

lourd que l’atome d’hydrogène, portant la charge élé-

mentaire.

Les deux dernières hypothèses sont peu satisfai- santes, mais les deux premières ont aussi leur point faible,, de sorte qu’il est Impossible de décider entre

elles et qu’il faut peut-être les rejeter toutes.

Il est peu probable que le corpuscule a soit une

molécule d’hydrogène, qui aurait toutes chances de se

dissocier sous l’effet des forces violentes qui la projet-

tent ; de plus on n’a janlais constaté la présence de 1 hydrogène, à côté de 1 hélium, dans les minéraux radioactifs.

L’hypothèse d’un atome nouveau, ,deux fois plus

lourd (lue atome d hydrogène, est rendue improbable

par le fait qu’on n’a jalnais décelé ce corps nouveau ni par l’analyse spectrale, ni autrement, malgré l’abon-

dance relative qu’il devrait avoir, puisque lcs corps très actifs ont un rayonnement « intense.

Passons aux arguments pour ou contre l’assimila- tion du corpuscule tJ.. à l’atome d’héJilul1.

L’argument le plus favorable est certainement la

présence constatée de l’héliunl dans les produits de désintégration de deux au moins des corps radioactifs

connus, le radium et l’actiniuu1.

Des deux hypothèses mcntionnées ci-dessus, celle

qui considère le corpuscule v comme formé d’un

demi-atome d’hélium est de beaucoup le moins pro-

bable. Rappelons néanmoins que Van den Brook a

tenté récemment une classification des éléments en

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reprenant l’idée de Proust, mais en prenant comme

substance fondamentale, non l’atome d’hydrogène,

mais le corpuscule a considéré comme demi-atome

d’hélium. La conclusion llll’ll croit pouvoir tirer est

que tous les atomes peuvent très bicn s’envisager

comme des agglomérations de particules OL. Mais alors

on sc demander ce que peut être F atome d’hydrogène ?

dont la lllasse est moitié moindre de celle de l’atome fondamental.

Rutherford préfère admettre que le corpuscule ce est

un atome d’hélium portant deux fois la charge élé-

mentaire. En fait il suinta pour expliquer les faits observés, de supposer (luc le corpuscules a est émis par la substance activc a l’état neutre. On doit évidem-

ment admettre que s’il est capable d’ioniser par choc les molécules gazeuses qu’il rencontre, il doit lui aussi

acquérir une charge à la suite de ces chocs. Le cor-

puscule viendrait en somme à perdre successivement deux électrons, acquérant de la sorte deux fois la charge élémentaire positive. Pour expliquer la cons-

tance du rapport entre la charge et la masse, il suffit

d’admeftrc que, dans ces conditions lcs chocs ulté- ricllrs soient incapables d’arracher de nouveaux élec-

trons.

Il sc présente toutefois une objection grave. Puisque

le corpuscule a est toujours identique à lui-même,

-

quel que soit le corps qui l’émet, toutes les substances,

qui produisent des rayons devraient produire de

l’hélium. Or, même si l’on ne considère pas comme

tout ii fait concluants les résultats récents de Greinachcr,

lequel n’a pu mettre en évidence la production d’hé-

lium par le polonium.il reste que, d’après Boltwood,

dans les minéraux radioactifs la teneur en hélium est

toujours proportionnelle à la teneur en radium, tan-

dis qu’elle semble plus ou moins indépendante de la présence d’autres substances possédant un rayonne-

ment a. Ainsi la thorianitc de Ccylan, qui renferme plus de 70 pour 100 de thoriulll, ne présente, d après

Roltvood, que la quantité d’hélium correspondant à sa

teneur en radium.

Il ne me semble pas que 1 observation faite par

Ramsay d’un cas une solution de nitrate de tho- rium a donné naissance à de l’hélium soit suffisante à enlever beaucoup de leur valeur aux résultats de Boltwood. Il faudrait d’abord être sûr que le sel em-

ployé par Ramsay était bien exempt de radium, et, chose plus difficile à obtenir, d’actinium, qui donne

aussi de l’hélium.

On le voit, la question de la nature du corpuscule a

n’est pas cncore résolue. Une des voie à suivrc serait

peut-être 1 étude des rayons canaux. Les récents résul- tats de J.-J. Thol1lS0n sont de toutcs façons très lllté-

ressants. Des déterminations trl’s exactes ont montré que ces rayons sont constitués d’un double flux de

1 ..1’ lcs valeurs trulmés pour e m cor-

respondant suit à l’atome soit a la molécule d’hydro- gène.

Pourtant, par ail1eurs, J.-J. Tholllson fail voir que la présence ou l’absence de l’hydrogène ne change rien

aux phénomènes, l’introduction de l’héliun1 n’u pas

davantage d’effet notable.

Si donc on voulait admettre le corpuscule ano- diquc est effectivement de l’hélium ou de l’hydro- ,,ène, le plus simplc serait de supposer que ces gaz viennent de la désintégration des électrodes sous t’cnet de la décharge. Mais s’arrêter à cette hypothèse serait anticiper sur les arguments discutés plus loin.

Généalogie des corps radioactifs.

Partant de l’interprétation des phénomènes radio-

actifs par une série de transformations successives, il

est évident que le problème se pose d’établir les liens de parenté qui lient entre eux les corps radioactifs

connus.

Pour les substances à désintégration rapide, le pro.

blème est relativement facile. Il n’en est pas de même pour les corps à évolution lente, dont la destruction

ne peut s’observer directement.

Il est évident, dans l’hypothèse de Rutherford, qu’un corps possédant 1 activité du radium ne peut exister en quantité appréciable dans le globe, s’il n’y

a pas quelque part une source de production. Au con-

traire pour les corps faiblement actifs, comme l’ura- nium, la lenteur du processus de désintégration, cal-

culée d’après l’émission des rayons x, est telle que,

malgré l’âge considérable de notre planète, les quan- tités d’uranium actuellement existantes peuvent très

bien s’envisager comme le résidu des quantités for-

mées à l’origine.

D’autre part, l’uranium étant de tous les corps celui dont le poids atomique est le plus élevé, on n’en

saurait concevoir la formation actuclle par un proces-

sus radioactif, a moins de faire entre en ligne de compte un phénomène de synthèse dont on n’a aucune

preuve.

Partons donc de l’uranium. La proportionnalité

trouve indépendamment par Strutt et Holtwood entre les quantités d’uranium et de radium contenues dans

un grand nombre de ininéraux radioactifs, montre

sllffisanlmcnt l’existence d’un lien de parenté entre les

deux substances. Il ne reste qu’à déterminer les pllases possibles de la transformation.

Le radium ne provient pas directement de la desilltu-

gration de l’uranium, nous le savons du fait que le

premier produit de l’uranium est l’uranium X. D’autre

part, des expériences récentes de Soddy montrent que l’uranium X à son tour ne peut pas être considéré.

comme le parent direct du radium.

Il y a longtemps que Rutherl’ord a admis l’hypo-

thèse qu’entre l’uranium X et le radium doivent sue

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placer les membre clc la famille de l’actiniuln, et

cette supposition a semblé définitivement prouvée le jour Boltwood a annoncé avoir obscrvé la forma- tion du radium dans une solution d’actinium. Mais peu après Ilutlierford put démontrer que cette pro- duction était le fait d’impuretés contenues dans le sel et non le fait de l’actinium lui-même.

Ici une question surgit. Le corps génératcur de radium, contenu dans les produits actinifères de Rutherford et Boltvood, est-il un membre de la famille de l’actinium? En d’autres termes, deBons-

nous considérer l’actinium comme appartenant à la famille uranium-radium? Cela me semble impossible

pour la raison suivante. Le poids atomique de l’ura-

niU1l1 est 258,5, celui du radium 225. Ils diffèrent de 13,5 unités, ce qui nous autorise à conclure que pour passer du premier au second il ne peut pas y avoir émission de plus de trois corpuscules x, la

masse des électrons étant naturellement négligeable

ici. Mais en admettant qu’à chaque désintégration il n’y ait émission que d’un corpuscule x et se rappelant

que l’uraniuln, l’uranium X et quatre des produits de

l’actilium émettent des rayons de cette espèce, on

voit que l’atome de radium devrait différer de l’atome d’uranium par la perte de six corpuscules a, ce qui

conduirait au poids atolnique erroné 214,7. On peut conclure de là que la série de l’actiniulll n’est pas

comprise entre l’uraniunl X et le radium, et que le

ou lcs produits intermédiaires de cette transformation restent à découvrir.

Pour ce qui regarde les produits de transformation

qui suivent le radium, nous sommes assez bien ren-

seignés, grâce aux nombreux travaux faits sur ce sujet. Mais une incertitude extrême reparaît lorsqu’il s’agit de savoir quel produit vient après le radium F.

Au début on avait suggéré que le résultat de la transformation de ce corps était le plomb. Cette vue a

été fortement confirmée par Boltwood, qui a observé

que, dans tous les minéraux radioactifs, on trouve du

plomb, en quantité généralement proportionnelle à la quantité de radium présent.

Pourtant, avant de conclure définitivement, il y a

un point à éclaircir. Entre le radium et le radium F il y a au nioins 6 produits à rayonnement a. Le pro- duit qui suit le radium F devrait donc avoir pour

poids atomique 20i,2, alors que le poids atomique du plomb est 206,5. De plus il faut noter qu’en suppo- sant l’émission de six corpusculcs x seulement entre

le radium et le radium F on fait une hypothèse très improbable, puisqu’il existe une vitesse critique

au-dessous de laquelle les rayons x ne se manifestent

plus à nous et que par suite les produits en apparence inactifs peuvent très bien émettre des corpuscules (1..

Resterait à considérer la famille du thorium. Nous admettons que le thorium, comme l’uranium, ne peut

provenir de la désintégration d’un autre élément. 11

donne naissance a une série de produits dont six au

moins émettent des rayons x capables d’ioniscr l’air.

Si l’on admet que les autres transformations de cette famille ne s’accompagnent pas de rayonnement x, ce qui est très douteux, le poids atomique du produit

final devrait être 208,2, valeur voisine du poids ato- mique du bismuth (207,0).

,

Je ne veux pas m’arrêter à toutes ces questions, quel qu’en soit l’intérêt. Ce que j’ai dit suffit â mon- trer combien il y a encore u faire avant de pouvoir

relier les faits entre eux et en déduire des consé- quences certaines. Il faut dire d’ailleurs qu’on se

heurte dans ces recherches à de très grandes diffi-

cultés expérimentales.

Radioactivité de la matière en général.

Comme j’ai déjà eu 1°occasion dc le dire, ce ne sont pas seulement les corps intensélnent actifs, comme le radium, l’uranium, etc., qui doivent être regardés

comme soumis à un processus de désintégration.

Nous savons en effet qu’un grand nombre d’éléments

chimiques émettent, bien qu’en proportion relatives-

ment minime, des rayons Becquerel.

Quand on eut observé que l’ionisation spontanée de

l’air envase clos dépend de la naturc de la paroi, on

eut le choix entre trois hypothèses : l’ionisation est due à des traces de substances très actives contenues

dans le métal de la paroi, ou à des rayons secondaires émis par cette paroi sous l’influence des radiations

pénétrantes venant du dehors, ou finalement à une

radioactivité propre du corps.

Sans exclure les deux premières causes, il faut

reconnaitrc que la radioactivité propre de beaucoup de

corps se présente comme un fait incontestable.

Le critérium utilisé en général pour identifier les radiations des métaux ordinaires est celui de Bragg et hleeman, c’est-à-dire la mesure du parcours des cor-

puscules ce. Ainsi Campbell a pu constater une émis- sion de rayons ce de la part d’un grand nombre de

métaux, dont l’activité serait de l’ordre de 10 -12 com- parée à celle du radium.

Étant donné que les métaux usuels sont, au lnoins

en partie, sujets à un processus de désintégration, il

deviendrait intéressant d’étudier en quelles propor- tions ils se trouvent dans les minéraux naturels. Cer- tains métaux, souvent associés, commc le plomb et l’argent, pourraient très bien être des produits de

transformation l’un de l’autre.

A propos du plomb, il faut noter qu’il donne une

ioi-lisation notablement supérieure à celle des autres métaux. Elster et Geitel ont fait des expériences pour décider si cette activité anormale est duc à des traces

de radium D, E, F en équilibre radioactif, ou au

plomb lui-même. Leurs résultats ne peuvent être

regardés comme entièrement concluants.

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fl y a un moyen de décider cette question. Si les

effets sont réellenlent dus aii radium F, il est clair

qu’étant donnée la vitesse de dlBsint égrfl 1 ion dn radium D (jr0 ans environ) un plotiil) prépare depuis plusieurs siècles doit être devenu inactif.

J’ai entrepris des expériences sur l’activité d’échan- tillons de plomb provcnant de conduites romaines

d’époque déterminée. J’espère de la sorte pouvoir

résoudre le problème de la radioactivité du plomb.

J’ajouterai qu’une détermination chimique de l’ar-

gent contenu dans le plomb ancien pourrait peut-ètre renseigner sur la parenté supposée décès deux corps.

Il y aurait également lieu de rechercher dans le

plomb l’hélium et d’autres gaz.

Pour les métaux alcalins, J.-J. Thomson a montré que même a l’obscurité ils émettent continuellement des électrons. Finalement Campbell a démontré récem-

ment que les sels de potassium, quelle qu’en soit l’originc, et le degré de pureté, présentent une acti-

vité relativement notable, émettant continuellement

une radiation capable d’ioniser les gaz et d’inlpres-

sionner la plaque photographique à travers des corps opaques.

Nous sommes donc conduits à considérer la radio- activité comme une propriété communc ir un grand

nombre d’éléments chimiques. Est-ce une propriété

univcrselle de la matière? C’est un point qui reste mystérieux pour le moment.

La radioactivité des roches et le problème de

la chaleur terrestre.

Quand il y a quclquos années Elster et Geitel annon-

cèrent avoir rencontré des traces de corps radioactifs dans tous les terrains examinés par eux, le problème

se posa de savoir quelle influence pouvait avoir sur le gradient de la température terrestre la production de

chaleur qui accolpagne les phénomènes radioactifs.

Considérant qu’un granme de radium, en équi-

libre radioactif, pcrdait environ 876000 pel,ites calo-

rics par an, et tenant compte de la valeur actuelle du

gradient terrestre et de la conductibilité thermique

moyenne des roches, nutherford calcule que la pré-

sence de 4,6 .10-14 grammes de radium par gramme de terre serait suffisante pour compenser la perte de chaleur du globe par conduction.

Plus tard Strutt, après des recherches soigneuses portant sur un très grand nombre de roches, a indi- qué comme valeur moyenne de la teneur en radium de la croûte terrestre le nombre 1,4.10-12 grammes par gramme de roche.

La valeur expérimentale de Strutt est donc plus de

50 fois supérieure à celle qui a été calculée par Rutherford. Comme il est impossible d’admettre que la terre va s’échauffant, Strutt tenta une explication

fondée sur une répartition purement superficielle du

radium, dans une croûte dont l’épaisseur calculé ne

doit pas dépasser 70 milles anglais.

Cette hypothèse peut sembler hardie, niais il est impossible de l’exclure rc priori, d’autant que l’ol)s,-,r- ration de la vitesse de propagation des perturbations sismiques donne également à penser, d’après cer-

tains auteurs, qu’a quelques dizaines de milles de pro-

fonâeur, la nature de la substance terrestre doit changer notablement.

Pourtant, des résultats récents menacent de rendre tout à fait inutile l’hypothèse de Slrutt et d’obliger à

recourir a une autre théorie pour expliquer les con-

ditions thermiques actuelles de la terre.

D’abord, si la méthode de Strutt est très exacte en ce qui concerne l’évaluation du radium, elle est im- propre a révéler la présence dn thorium ou (le l’acli- nium.

Or, récemment, en étudiant la radioactivité de

l’atmosphère à Rome et aux environs, j’ai pu consta- ter, grâce à une méthode spéciale, qu’outre les pro- duits de la famille du radium, ceux de la famiilc du

thorium jouent un rôle in1porLant dans l’activité de

l’atmosphère. On a calculé la quantité d’oxyde de

thorium qui devrait être contenue dans l’unité de

masse du sol pour expliquer les efl’ets observés, et de nombreuses mesures comparatives ont montré que cette quantité ne devrait pas être inférieure a

5,87.10-5 grammes de thorium par gramme de ter- rain.

A poids égal, le pouvoir calorifique du thorium est

2 millions de fois inférieur à celui du radium. De sorte yuc 5,87.10-5 grammes de thorium produisent

le même effet thermique que 2,94.10-11 grammcs de radium. D’oil on conclut que le thorium contenu dans le sol de nome produit h hii seul une quantité de cha-

leur 20 fois supérieure à celle qui a été trouvée en

moyenne par Strrltt, par suite plus de 600 fois supé-

rieure à la quantité théorique destinée à maintenir

constante la température intense du globe.

Il est donc évident que si les autres régions donnent

des résultats du même ordre que la campagne rolnaine, il y aurait lieu de se demander pourquoi la

terre, au lieu d’être dans l’état où elle se trouve, n’est pas actuellement en fusion. Maintenir ici l’hypo-

thèse de Strutt, serait réduire à moins de 4 milles

l’épaisseur de la croûte renfermant des substances radioactives, supposition évidemment absurde.

Il faudrait donc chercher alors une autre explica-

tion. On pourrait se demander, par exemple, si la

radioactivité évolue a l’intérieur du globe comme i la

surface. Peut-être les pressions qui règnent dans les

couches rocheuses profondes sont-elles suffisantes pour diminuer ou annuler les processus radioactifs.

De récentes expériences, il est vrai, ont montré qne l’activité du radium est insensible aux changel11ents

de pression. Il faut pourtant songer que dans lacroûtc

(7)

435

terrestrc les conditions sont extrêmement dillé1-enlos,

la manière active étant a un état de dilution extrême ct soumise à des pressions hors de proportion avec

celles que nous connaissons.

De tqutes façons comme il a été dit, il convient d’attendre pour voir si les résultats obtenus à Rome doivent ètre considérés comlne anormaux, ou si les terrains d’autres régions présentent une teneur cn

radium du même ordre. Alors, il faudrait aborder le

problème, qui se présenterait comme un des plus intn-

ressants dans le champ de la radioactivité.

La désintégration radioactive peut-elle être provoquée?

Parmi les problèmes actuels de la radioactivité, il

en a un dont la solution serait d’une importance capi-

tale pour l’avenir de l’humanité. Je veux parler de la

recherche d’un moyen qui permette de provoquer, ou même de hâter la désintégration radioactive.

Selon les calculs de Ilutllcrford, le radium en se désintégrant doit mettre en liberté une quantité d’éner- gie environ ion million de fois supérieure à celle qui

se manifeste dans la réaction chimique la plus éner- gique. Les quantités d’énergie qui, vu leur activité

aujourd’hui établie, doivent être emmagasinées dans

d’autres types de matière plus commune, sont, selon

toute probabilité, du même ordre de grandeur, la dif-

férence entre l’activité des métaux ordinaires et celle du radium n’étant qu’une différence dans la vitesse de

désintégration.

Si donc on arrivait à découvrir le moyen de pro- voquer à volonté la dissociation radioactive de la matière, on viendrait à disposer d’une source d’éner- gie dont il est difficile de se faire à présent la plus

lointaine idée. La désintégration de quelques grammes seulement d’une substance commune, comme le fer

ou le plomb, suturait à produire ce qui exige actuel-

lement des lnillions de tonnes de charbon.

On conçoit qu’à ce compte la production d’un type

de matière déterminé, ayant un poids atomique infé-

rieur ii celui d’une autre, deviendrait pratiquement

secondaire. L’or résultant par exemple de la désinté-

gration du plomb ne serait plus qu’un sous-produit négligeable par rapport à la valeur de l’énergie mise

en jeu dans la transformation.

Voyons donc quels sont les signes précurseurs qui

nous donnent lieu d’espérer un jour la solution de

cet important problénme.

Dès le début des recherches de Becquerel, il appa- rut que la radioactivité de l’uranium n’est pas influen- cée d’une façon appréciable par aucun des agents phy- siques comme température, pression, etc. Il faut pourtant convenir que, dans l’état actuel de nos

connaissances, il n’est plus possible de considérer cette conclusion comme entièrement j usinée.

1)cs recherches récentes de Makovcr ont en effet nlis hors de doute qu’à une température supérieure à

10000 la désintégration d’un au moins des produits

de la famille du radium est sensiblement accélérée.

II peut être intéressant de rapprocher cette consta- tation du fait signalé par sir Norlllan Lockyer, que les étoiles les plus chaudes présentent seulement les spectres de l’hydrogène et de l’hélium, les spectres des autres éléments n’apparaissent que dans les étoiles à température relativement basse; ceci senlblcrai t confirlner l’idée que la température est un agent important de la dissociation atomique.

Le magnétisme pourrait être un autre agent de ce genre. Le phénomène de Zeeinan montrc l’action d’un

champ magnétique sur les électrons en monvenlent, et la déforlnation de leurs trajectoires a l’intérieur de l’atome. Ne peut-on supposer que sous l’action d’un

champ magnétique suffisamment intense ces trajec-

tions finissent par s’ouvrir, avec rupture des liaisons

intra-aiouiiques ?

Une autre raison de croire à la possibilité d’une désintégration artificielle est la facilité avec laquelle

nous pouvons provoquer dans bien des cas une émis- sion de rayons comparables aux rayons Becquerel, et

n’en différant que par une moindre vitesse.

Ici la question se pose de savoir si une émission d’électrons implique nécessairelnent un processus de nature radioactive. Comment expliquer alors qu’on

n’ait jamais constaté dans tous ces cas la présence

de corpuscules de grandeur atomique, de rayons x.

Cette objection, grave au premier abord, perd tout

son poids si l’on réfléchit que l’absence des rayons «

ne résulte pas de l’impossibilité nous sommes de les mettre en évidence. L’action ionisante et photo- chimique du corpuscule « n’existe que si ce corpus- cule a une vitesse supérieure à une valeur critique,

et sa charge positive n’est, comme nous l’avons dit, qu’un effet secondaire accompagnant l’ionisation par choc des molécules du gaz. Il est clair que si la vitesse est trop faible pour produire l’ionisation du gaz, elle sera trop faible aussi pour produire la charge

du corpuscule par arrachement d’un électron.

Il y a pourtant un cas ail l’on peut obtenir artifi- ciellement des rayons de tous points analogues aux

rayons u, c’est la décharge à travers les gaz raréfiés.

L’analogie des radiations du tube à vide et de celles des corps actifs donne à penser qu’il s’agit dans les

deux cas de phénomènes de même nature, le gaz ou

l’électrode du tube subissant une véritable désinté-

gration. De récentes expériences de J.-J. Thomson, auxquelles il a déjà été fait allusion, semblent concir-

mer pleinement cette nlanicre de voir.

Pour conclure sur la possibilité d’une utilisation

méthodique de l’énergie radioactive, je dirai que si la solution du problème parait lointaine, elle ne

semble pas inaccessible. La radioactivité est dans l’état

(8)

ou se trouvait l’électricité il y a un siècle. Los

quelques milligrammes de radium de nos laboratoires, représentent l’analogue de la pile de Volia. Il ne s’en suit pas qu’il soit illusoire d’espérer pour un avenir

plus prochain qu’on ne pense, la mise à notre disposi-

tion d’une source d énergie dont notre esprit tenterait

en vain de concevoir aujourd’hui les applications.

[lleçii le 2 décembre 1907.]

REVUE DES TRAVAUX

REPRODUCTIONS - EXTRAITS - ANALYSES - INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

Radioactivité

Travaux sur la radioactivité effectués de mai à octobre 1907. - 0. Hahn (Zeils. f. Electrochemie,

n° 45, p. 175, 1907).

Sur la radioactivité. - Voller (Zeils, fiii Electroch., 13, 27, 1907).

Recherches sur la radioactivité existant dans

l’atmosphère.- G. A. Blanc (il lVuovo Cimento, sept. 1907).

-

Sella, Bumstead et Burbank ont constaté depuis longtemps que si l’on expose assez longtemps à l’air

libre un fil métallique chargé négativement, il se recouvre

d’une radioactiv ité induite qui, à côté des caractères propres

au radium, présente aussi ceux du thorium. Malgré cela, Eve

dans ses récentes expériences, attribue la presque totalité de l’ionisation atmosphérique à la seule activité du type

radium .

M. Blanc a fait à Rome des mesures systématiques de

désactivation de fils métalliques soumis ù l’induction pen- dant des temps variables. La théorie indique que le lnaxi-

mum d’activité induite doit s’obtenir, pour le cas du ra-

dium, après une exposition de 5 heures l, pour le cas du thorium après une exposition de 72 heures 5. Les courbes

expérimentales répondent bien à cette prévision. Selon la

durée de l’exposition, on a obtenu des courbes montrant que 20 pour 100, 40 pour 100 ou 80 pour 100 de l’activité ini- tiale appartient au type thorium.

La fraction d’activité du type radium est, comme beau- coup d’expérimentateurs l’ont déjà remarqué, très variable d’un jour à l’autre. L’activité du type thorium est heaucoup plus constante, ce que M. Blanc attribue à l’influence moindre dos variations barométriques sur l’émanjtion du thorium occluse dans le sol, ces variations étant toujours

très lentes par rapport à la durée de vie de l’émanation.

D’après M. Blanc, une bonne partie de la radiation péné-

trante découverte par Butherford et Cooke a la surface du sol doit revenir a la transformation du thorium B en

thorium C.

D’ailleurs, la proportion des activités induites du type

thorium et du type radium recueillies par un fil ne permet

pas de conclure à la proportion existant dans l’atmosphère.

Il faudrait connaître en outre le rapport des mobilités et des coefficients de diffusion. Pour se faire une idée de la

proportion des deux activités par unité de volume d’air

atmospl1érique, M. Blanc a employé l’artifice de Sella, qui

consiste ii précipiter la totalité des matières radioactives par l’effluve. Il a trouvé ainsi que les ions dus au thnrium sont environ 10 ou 20 fois moins nombreux que ceux dus

au radium. Il semble d’ailleurs que les ions du thorium donnent plus facilcment rle gros ions que ceux du radium,

Léon BLOCII.

Sur l’accumulation de substances radioactives dans les végétaux. - Camillo Acqua (Rend. Acc.

Liiicei, 116 septembre 1907).

-

MM. Tarchanoff et Mol- denhauer ont publié un travail Sur la radioactivité ind II ile et naturelle des plantes et sur son 1 ôle probable dans la

croissance des plantes.1 ils pr,-tendent avoir observé dans les graines de différentes céréales une radioactivité très intense, susceptible de se man i fester par des effets photo- graphiques. M. Acqua a repris avec grand soin des expé-

riences de ce genre et arrive à une conclusion complète-

ment négative. Léon BLOCH.

Nature du rayonnement des substances radio- actives.

-

E. V. Lerch (Zeits. für Electroch., 13, p. 572, 1907).

Sur la détermination thermique de la radio-

activité des substances usuelles.

-

H. Greinacher

(Ann. der Phys., NI 11, 190ï).

-

Depuis les célèbres

expériences de Curie et Laborde sur le dégagement calori- fique des sels de radium, on a entrepris de différents côtés de mettre en évidence par des moyens thermiques la radio-

activité d’autres substances. Pegram et Webb, employant

eux aussi la méthode des vases de Dewar, ont mis en évi- dence dans le cas des composés du thorium des différences de température allant jusqu’à 0°,4. Pour les substances

communes, la méthode theimique semblc d’ahord ne pas

pouvoir s’appliquer, car nous connaissons la limite supé-

rieure (extrêmement petite) de la radioactivité qu’on peut

leur supposer, et, si nous comparons cette radioactivité à celle du radium, nous voyons que pour obtenir une dif- férence de température perceptible, il faudrait employer

des masses de substance inacceptables. Pourtant, depuis les

derniers travaux de Bragg et de Ilutherford, nous savons

que la radioactivité, mesurée par les procédés électromé.

triques, ne se révèle que lorsque les vitesses des parti-

cules a émises par la substance sont très grandes. Pour des

vitesses moindres, l’action ionisante disparaît brusquement,

mais l’action calorifique subsiste. Il n’est donc pas absurde de rechercher, par la méthode des vases de Dewar, une radioactivité latente des substances usuelles, et c’est ce qu’a fait M. Greinacher.

Les corps étudiés ont été : Zn 8°4’ Cd SO4, Mg 804 ; Zn, Cd, (V02 N03)2’ Ilcr et Bi. La différence de température

entre ces corps et l’enceinte extérieure a toujours été

inférieure à 0,01°.

1. Bull. Acad. des sc.’ellces de Cl’acovie, 9, 1905.

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