Déclaration SNES sur la Hors-Classe des CPE du 16 Juin 2009
Monsieur le Ministre,
Les commissaires paritaires SNES refusent toujours de valider l’accès à la Hors-Classe dans les conditions imposées par les recteurs :
- nous rejetons le principe de la Hors-Classe et souhaitons que son indice terminal (783) devienne l’indice terminal de la classe normale.
- nous prenons acte de La nouvelle augmentation du contingent mais continuons à réclamer son élargissement pour atteindre les 15% annoncés lors de la création de la Hors-Classe.
- nous dénonçons les notes de service, tant nationale qu’académiques, qui conduisent à une remise en cause profonde et donc inacceptable, des principes et modalités qui régissent ces promotions depuis 1989.
- nous demandons le retour à un barème national reposant sur des critères objectifs comme l’ancienneté, les diplômes, les concours… identiques dans toutes les académies ;
En s’attaquant à la Hors-Classe, le Ministère et les rectorats pénalisent les collègues en fin de carrière.
Alors même qu’un grand nombre de collègues vont partir à la retraite dans les cinq prochaines années, les collègues ayant atteint le 11ème échelon de la classe normale, c’est-à-dire ceux
«dont les mérites ne peuvent plus être reconnus qu’à l’occasion d’une promotion de grade » (cf. BO n° 46 du 16 décembre 2004) s’inquiètent à juste titre du montant de leur future pension.
Nous voyons dans cette attaque une restriction motivée, une nouvelle fois, par des considérations budgétaires et par une prétendue reconnaissance, dans les faits arbitraire, des mérites professionnels.
Aussi, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, d’en revenir à des critères préservant, voire améliorant, les acquis des personnels en matière de déroulement de carrière.
Nous constatons que la 29ème base applique aussi des méthodes arbitraires en ne respectant pas l’ordre du barème pour l’attribution des promotions à la hors-classe.
Par ailleurs, nous allons examiner plusieurs demandes de détachement dans le corps des CPE et plusieurs demandes d’intégration de fonctionnaires reconnus inaptes à leurs fonctions d’origine : le corps des CPE n’a pas vocation à rester enfermé dans un mode de recrutement unique mais il n’a pas non plus vocation à être la solution pour les fonctionnaires en difficulté.
Qu’en sera-t-il pour ces collègues des exigences légitimes en termes de professionnalité et de formation ?
Pour terminer, nous ne pouvons qu’être à la fois inquiets et combatifs par rapport aux restrictions drastiques de recrutements. Les CPE qui ont connu encore une nouvelle année 200 recrutements pour plus de 500 sorties du corps ne peuvent qu’être inquiets pour l’avenir de la catégorie. Les transferts de missions vers d’autres corps y compris vers des personnels précaires et non qualifiés que sont les médiateurs ne peut que nous inquiéter sur la considération qu’a le Ministère de nos fonctions.
Rappelons que notre rôle auprès des élèves est unanimement reconnu par tous les membres de la communauté éducative ; notre employeur ne peut feindre de l’ignorer.