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Le SNES et les CPE,une histoire commune! CPE

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Academic year: 2021

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Supplément au n° 672 du 11 octobre 2008

Le SNES et les CPE,

une histoire commune !

Le SNES s’est toujours attaché à défendre la catégorie et, bien plus, le métier de CPE.

La transformation de notre métier s’est faite principalement sous l’impulsion du SNES qui a, par exemple, été un des maîtres d’œuvre de la circulaire de 1982.

Ce texte fondateur n’a pas évolué depuis cette date. Pourtant, au regard de nos pratiques, du développement du travail en équipes pédagogique et éducative et des évolutions du public scolaire, il mériterait d’être actualisé.

Ce texte a été le fruit de longues périodes de négociations et de luttes menées par les collègues avec le soutien de tout le SNES.

Nous considérons la circulaire de 1982 comme une étape fondamentale dans la reconnaissance de nos missions auprès des élèves et restons attachés à « l’esprit » de ce texte, qui, s’il peut et doit être amélioré, reste la base incontournable de discussions ultérieures.

Notre ferme attachement à cette circulaire et notre opposition formelle à son abrogation pure et simple s’expliquent par la conception originale du métier qu’elle a mise en place, à l’intersection des équipes centrées sur l’élève.

Quel métier ?

Au même titre que les professeurs, les CPE ont un rôle dans la transmission des connaissances fondé plutôt sur le « savoir être » à travers le respect des règles et l’apprentissage de la citoyenneté.

La volonté de permettre à tous les jeunes de réussir leur parcours scolaire est un des fils conducteurs de nos missions ; permettre à chacun de réussir en étant mis dans des conditions optimales, voilà ce qui guide le CPE dans son approche des élèves.

La relation à l’élève se construit jour après jour, voire année après année : notre professionnalité étant le gage de son efficacité. Cela implique un personnel formé, disponible pour les élèves, exclut les délégations de missions vers des personnels non formés et le glissement des CPE vers des fonctions administratives qui ne peuvent se faire qu’au détriment du temps passé avec les élèves.

La réussite des jeunes est un choix de société, c’est aussi le choix d’un certain métier ! Quel avenir et quelles évolutions ?

Le discours récurrent sur le CPE membre de l’équipe de direction masque souvent des volontés convergentes pour nous éloigner de nos missions auprès des élèves.

L’apport des CPE en terme de régulation, de médiation, de suivi et d’écoute est souligné par les enseignants, les parents et les élèves.

L’institution doit se rendre compte du sentiment de malaise au sein de la profession et apporter de véritables propositions en terme de perspective de carrière autre que la sortie du corps.

La question de la revalorisation reste entièrement posée. Nous ne pouvons nous satisfaire de mesures ciblées qui ne compensent en aucun cas la perte du pouvoir d’achat.

Nous sommes dans une période où vont se poser, à très brève échéance, les questions vives qui engagent les évolutions de notre métier et, n’en doutons pas, son avenir : formation, recrutement et statut. Le SNES entend pleinement jouer son rôle d’organisation représentative majoritaire.

Il continuera à débattre et à porter la parole et les attentes de la catégorie face à un gouvernement qui nie que l’investissement éducatif est un investissement d’avenir pour le pays.

Les CPE sont et seront présents dans les actions des 7 et 19 octobre.

Le SNES les appelle massivement à participer à la manifestation nationale du 19 octobre, sous la banderole commune avec les documentalistes et conseillers d’orientation psychologues.

Alors tous à Paris le 19 octobre avec le SNES.

Daniel Robin, cosecrétaire général Guy Bourgeois, Catherine Gourbier, responsables de catégorie

S O M M A I R E

P AGE 2

• Affectation des stagiaires (déclaration, compte rendu et tableau barres)

• Prime d’entrée P AGE 3

• Qui sont les CPE, quelques chiffes

• Compte rendu audience Inspection générale (11/06/08)

P AGE 4

• Les horaires de service

• Services de vacances et permanences de sécurité

P AGE 5

• Réactions de collègues sur l’étude du CEREQ P AGE 6

• Accompagnement éducatif

• Dernière minute accompagnement éducatif

• Questions écrites à l’Assemblée nationale

• Congés examens pour les assistants d’éducation

• Le SNES, les CPE et le temps de travail P AGE 7

• Mastérisation P AGE 8

• Accès au site

• Responsables académiques

CPE

Pour nous contacter

cpe@snes.edu

ont participé

à la rédaction de ce bulletin, le secteur CPE Didier ALBERT (Poitiers) Patrick BADER (Versailles) Pascale BALESTRAT (Poitiers) Jean-Marie BARBAZANGES (Versailles)

Guy BOURGEOIS (Reims) Catherine GOURBIER (Créteil)

Valérie HERAUT (Nantes) Oliver LELARGE (Orléans)

Régis REMY (Caen) Tél. secteur : 01 40 63 29 58

DERNIÈRE MINUTE : NOUVEAU CONCOURS EXTERNE

Le ministère a présenté un projet émanant du groupe « Établissements et vie scolaire » de l’Inspection générale : deux épreuves d’admissibilité (dissertation et étude de dossier) et deux épreuves d’admission (étude de cas sur « l’éducation et la vie scolaire » et un entretien avec le jury sur dossier).

La dissertation semble proche de l’épreuve actuelle. L’étude de dossier, quant à elle, semble nécessiter des prérequis importants dont la « connaissance précise » d’un établissement et vérifiera « la pertinence de leur conception de la fonction de CPE ». Ce « copier coller » du rapport de jury 2008 s’écarte du « souci de vérifier les aptitudes du candidat à mobiliser ses connaissances » (texte actuellement en vigueur) et vise plutôt à mesurer la conformité du candidat à une norme de métier. La quatrième épreuve prendrait appui sur un dossier constitué par le candidat. Selon l’Inspection générale, ce projet vise à orienter la formation universitaire vers « un véritable parcours professionnel construit en dehors ou dans le cadre de l’Éducation nationale ». Véritable innovation ou recrutement à la tête du client ! Là aussi, la vigilance de tous s’impose.

CONCOURS EXTERNE CPE

10 ET 11 FÉVRIER 2009

(2)

C P E

Bilan du groupe de travail

Affectations stagiaires CPE rentrée 2008

(barème du dernier stagiaire affecté dans chaque IUFM

L e groupe de travail d’affectation des stagiaires CPE s’est réuni le 22 juillet – 193 stagiaires à affecter en IUFM + 9 en prolongation de stage, 8 stagiaires en situation. Un collègue, reçu également au CAPES, a renoncé au bénéfice du concours. Son poste est donc perdu puisque nous n’avons pas de liste com- plémentaire !

Les capacités d’accueil des stagiaires res- tent très variables d’une académie à l’autre (de 3 à 16) : voir tableau ci-contre. Sur les motifs qui pourraient expliquer ces dis- parités, nous n’avons pas obtenu plus de réponses que l’an dernier, voire moins. Il semble que seules les demandes des rec- torats en nombre de stagiaires soient prises en compte.

Notre ténacité, nos interventions répétées pendant la réunion, possibles grâce au sérieux du travail de préparation fait en amont, ont malgré tout permis de faire modifier le projet d’affectation pour 8 col- lègues qui tous ont ainsi pu obtenir leur premier vœu.

Nouveauté cette année : le ministère avait prévu de refuser tout changement d’académie pour les collègues en renou- vellement de stage (c’est-à-dire non titu- larisés à l’issue de l’année de stage).

Parmi les CPE, un seul collègue dans ce cas demandait à changer d’IUFM : nous avons insisté pour que lui soit accordé le renouvellement de stage dans l’académie de son choix, chose qu’il a finalement obtenue.

Le SNES continuera à se battre pour main- tenir une formation de qualité adaptée aux aspirations des CPE.

Le devenir de notre métier est complète- ment lié aux contenus futurs de la for- mation des CPE.

Le SNES ne laissera pas brader les acquis de la profession et appelle tous les CPE à être vigilants. ■

ACADÉMIES Barème dernier stagiaire Nombre stagiaire affectés

Aix-Marseille P : 8 V : 2 13

Amiens P : 20 V : 2 7

Besançon P : 52 V : 1 7

Bordeaux P : 24 V : 3 15

Caen P : 104 V : 5 3

Clermont-Ferrand P : 12 V : 2 8

Corse PPV 0

Créteil P : 56 V : 1 14

Dijon P : 132 V : 1 9

Grenoble P : 112 V : 1 4

Guadeloupe PPV 0

Guyane PPV 0

Pacifique PPV 0

Réunion P : 44 V : 1 8

Lille P : 128 V : 1 5

Limoges P : 140 V : 1 2

Lyon P : 146 V : 1 7

Martinique P : 128 V : 1 3

Mayotte PPV 0

Montpellier P : 20 V : 2 10

Nancy-Metz P : 36 V : 4 6

Nantes P : 76 V : 1 9

Nice P : 168 V : 1 4

Orléans-Tours P : 12 V : 3 9

Paris P : 136 V : 1 5

Poitiers P : 128 V : 1 2

Reims P : 4 V : 6 4

Rennes PPV 0

Rouen P : 1 2 V : 3 8

Strasbourg P : 12 V : 3 6

Toulouse P : 8 V : 6 10

Versailles P : 80 V : 1 14

TOTAL 192

P : Nombre de points - V : Rang de vœu - PPV : Pas de stagiaire affecté dans l'académie

Déclaration préalable SNES-FSU

N ous réaffirmons notre attachement à la tenue d’une réunion de travail pour l’affectation des lauréats du concours CPE. Sa suppression serait très mal vécue par les personnels qui restent attachés à une gestion transparente.

L’annonce de 13 500 suppressions de postes pour la rentrée 2009 retentit comme une nouvelle provocation, signe d’un abandon de toute ambition pour l’école. Les conditions d’encadrement et d’enseignement atteignent un point cri- tique. Les établissements en difficulté, déjà fragilisés cette année par l’assou- plissement de la carte scolaire, voient les inégalités s’accentuer. Dans ce contexte, l’insuffisance notoire des recru- tements pour la troisième année consé- cutive, la non-réouverture du concours interne et l’absence de liste complé- mentaire font peser de lourdes menaces

sur notre catégorie. Les 192 nouveaux collègues affectés en IUFM seront loin de compenser la masse des départs annuels.

Les personnels resteront mobilisés sur ces questions.

Concernant les renouvellements de stage, nous demandons que soit maintenue la possibilité de choisir son académie d’affectation.

Nous déplorons cette année la non-com- munication des capacités d’accueil avant la réunion. Celles que nous avons pu déduire des documents nous permettent de constater une fois de plus des dispa- rités inexplicables entre les académies.

Le recrutement au niveau master est une revendication du SNES mais l’absence d’annonce concernant notre catégorie dans tous les projets actuels nous inquiète particulièrement. Nous rappelons notre attachement à l’appar-

tenance du CPE à l’équipe éducative et demandons à continuer à bénéficier d’une formation commune avec les enseignants au sein des écoles internes aux universités. ■

Prime d’entrée….

Le décret 2008-926 du 12 septembre 2008 institue une prime d’entrée dans les métiers d’enseignement, d’éduca- tion et d’orientation. Ce doit être une première titularisation dans un des corps concernés, elle est versée en une seule fois.

Un arrêté du ministre du Budget la fixe à 1 500 euros.

Ce texte a été promulgué en même

temps que celui qui octroie une prime

aux professeurs qui acceptent au moins

3 heures supplémentaires année, ceci

ne concerne évidemment pas les CPE.

(3)

C P E

Qui sont les CPE ? Quelques chiffres

Audience SNES

Inspection générale du 11/06/08

Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche 2008

L e secrétariat de catégorie CPE et Daniel Robin, cosecrétaire général, ont été reçus par l’Inspection Générale Établissements et Vie Scolaire : M. T. Le Goff, doyen ; A.

Warzee*, inspecteur général et J.-P. Obin, président du jury du concours externe.

Durant une 1 h 30 d’échanges intenses, nous avons évoqué un certain nombre de questions relatives aux évolutions du métier de CPE, et rappelé nos principes largement partagés par nos collègues. Le SNES a rappelé que, s’il est favorable à l’actualisation de la circulaire de 82, il rejette toute réécriture complète, en par- ticulier celle qui orienterait son activité plutôt vers un rouage hiérarchique et de management des établissements au détri- ment d’un travail de suivi individuel et collectif des élèves en lien avec les équipes enseignantes.

Nous avons une nouvelle fois vivement condamné une grande part du contenu du texte publié en mars 2006 et signé par J.- P. Delahaye et évoqué nos critiques : sou- mission absolue au chef d’établissement, notion de « conseiller du chef » et de chef de service, vision restrictive du métier et de notre action auprès des élèves...

M. Le Goff a présenté à nouveau le texte comme celui d’un consensus entre tous les membres de l’Inspection générale. Il

laisse ainsi percevoir qu’il existerait plu- sieurs perceptions de notre métier au sein de l’Inspection générale !

Nous avons rappelé que ce texte publié en dehors de toute concertation, n’a aucune valeur légale (ce que nous a confirmé l’Inspection générale). Il est pourtant donné en tant que référence pour la préparation du concours depuis 2007 et a, par ailleurs, été déposé comme contribution de l’Inspection pour le cahier des charges des CPE. Nous avons à nou- veau exprimé notre inquiétude et notre insatisfaction.

Nous avons fait observer qu’un docu- ment « de l’évaluation de la vie scolaire à l’inspection du travail de CPE » paru en septembre 2007 au sein d’un ouvrage col- lectif « de la vie scolaire à la vie de l’élève », CRDP Bourgogne, signé de l’actuel doyen, se démarquait par une plus grande crédibilité, mais « il ne s’agi- rait que d’une contribution individuelle »...

Enfin, comme nous, l’Inspection générale pense qu’il est important que les CPE s’inscrivent dans le processus de mastéri- sation (recrutement à bac + 5) mais s’inter- roge sur le profil universitaire support.

Pourtant, elle ne semble pas s’inquiéter de l’absence des CPE dans les annonces récentes à propos de la mastérisation.

Pour le doyen, le terme enseignant inclut les CPE.

Nous avons rappelé que l’absence d’un cahier des charges pour la formation ini- tiale constitue un risque majeur pour la professionnalité des personnels d’éduca- tion, que les questions de formation, de recrutement, et de définition du métier sont, pour les CPE plus que pour d’autres, étroitement liées.

Il faut déplorer qu’un certain nombre de ceux qui aujourd’hui parlent de notre profession, y compris à l’Inspection générale, le fassent sans une véritable connaissance (feinte ou réelle), de notre métier et de son action réelle au sein des établissements.

Dès lors, toutes les dérives « idéolo- giques » deviennent possibles. La cen- tration de l’Inspection sur des thèmes tels que l’autonomie et le management (pilotage ou gouvernance) des établis- sements par les chefs d’établissement qui se mêlent désormais de pédagogie, instrumentalise les CPE à cet effet et les décentre du cœur de leur métier qui est la relation à l’élève et à sa famille en complémentarité avec les enseignants.

* A. Warzee, a été nommé président du jury du concours externe à la rentrée de septembre 2009 (BO n° 30 du 29 juillet 2008).

12 052 CPE payés sur le programme Vie de l’élève et 159 CPE sur le programme Enseignement public premier et second degré ; soit un total de 12 211 CPE titu- laires au 1

er

janvier 2008.

Voilà ce que révèlent les dernières statis- tiques du ministère. Ce nombre montre en fait une diminution significative (- 425) . Les CPE étaient 12 636 en 2006. Cela résulte d’un recrutement qui depuis trois années se situe largement en deçà des besoins réels des établissements.

Leur âge moyen est de 42,2 ans.

La féminisation du corps se poursuit (64,9 % en 2004, 67,3 % en 2007), de même que le pourcentage de temps par- tiel. Le corps est composé de 68 % de femmes et 6,7 % des CPE sont à temps partiel. Ce taux de féminisation est de loin supérieur à celui des certifiés et des professeurs des écoles, il reste néan- moins inférieur à celui des CO-Psy, 79 %.

Nous n’avons pas fini d’interpeller le

ministre à ce sujet car, aujourd’hui, dans la plupart des académies les TZR sont affectés à l’année et, pour faire face aux besoins de remplacement, les rectorats

doivent se résoudre à recourir à des per- sonnels contractuels, mais nombre de congés ou de temps partiels ne sont pas remplacés ou compensés ! ■

Évolution du recrutement

Évolution du nombre de postes et d’admis sur les listes principales aux concours des personnels d’éducation (France métropolitaine + DOM)

CPE (externe)

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 + 3

e

concours

+ interne + réservé)

Postes 820 740 918 865 525 510 220 200

Admis 820 740 883 865 525 510 220 200

Concours des personnels d’éducation en 2007 et 2008

(France métropolitaine + DOM)

CPE Postes Inscrits Présents Admis Taux de % de Âge

(externe) sur listes réussite femmes moyen

principales parmi les lauréats

2007 200 12 114 6 553 200 3,1 78,5 28,7

2008 200 9 949 4 636 200 4,3 80 28,5

NB : En 2008 29 % des lauréats ont 25 ans ou moins.

Les recrutements ces deux dernières années (400 hors renoncements au concours) représentent environ 50 % des sortiesannuelles.

Chacun comprend que l’intérêt des CPE dans toutes ses dimensions ne peut qu’être victime de ces carences.

(4)

C P E

L es services de vacances et permanences de sécurité, en l’absence des élèves, répondent à des objectifs et des régle- mentations totalement distincts. La parti- cipation aux permanences de sécurité est liée non à la fonction des personnels, mais à la jouissance d’une concession de logement par nécessité absolue de service.

La participation des CPE aux services de vacances est aussi régie par la circulaire n° 96-122 du 29/4/96 qui la limite à l’exer- cice des attributions propres aux person- nels d’éducation. C’est un acquis de l’action du SNES, important en terme d’identité professionnelle, à traduire en actes dans chaque établissement ! Concernant les services d’été, il est pré- cisé : « Les dispositions qui suivent sont édictées sans préjudice des obligations particulières qui pèsent sur les personnels appelés à participer à l’organisation ou au fonctionnement des opérations liées aux examens. » En clair, la circulaire n’induit aucune obligation de participation à un service d’examen qui reste définie par

des textes particuliers auxquels elle n’est pas opposable. Il est utile de rappeler que les CPE n’ont pas statutairement à prendre en charge la responsabilité des examens. Les périodes sont fixées par référence aux dates de sortie (S) et de ren- trée (R) des élèves. Durant la période S+1 un roulement peut, le cas échéant, être organisé entre les différents CPE.

Mesures propres aux petites vacances :

« Le chef d’établissement a la charge d’arrêter... un service de permanence s’inspirant des mêmes préoccupations et principes que celui mis en place au titre des congés d’été. Ses modalités sont...

fixées dans le respect de la définition sta- tutaire des missions de chaque catégorie de personnel concerné. »

Permanence de sécurité

Elle peut être mise en place durant les week-ends et les jours fériés, elle a pour objet la sécurité des biens et des per- sonnes. Le service de sécurité est lié à la jouissance d’un logement de fonction par

nécessité absolue de service et concerne donc l’ensemble des personnels dans cette situation : chef d’établissement et adjoint, personnels de gestion, d’éducation... Les permanences de sécurité doivent, lorsqu’elles sont mises en place, être effec- tuées par roulement et de façon équi- table entre les intéressés. Dans ce domaine comme dans d’autres, le SNES ne peut qu’inciter les collègues à exiger la plus grande transparence dans la répartition des services.

Arrêté du 4/09/2002 art. 3 « Une astreinte peut être mise en place pour les besoins du service durant la semaine, la nuit, le samedi, le dimanche ou les jours fériés pour effectuer toutes opérations permet- tant d’assurer la sécurité des personnes, des installations, des biens mobiliers et immobiliers. Le temps d’intervention durant l’astreinte donne lieu à une majo- ration des heures travaillées au moyen d’un coefficient multiplicateur de 1,5, soit une heure trente minutes pour une heure effective. »

Les services de vacances et permanences de sécurité

• Arrêté du 4 septembre 2002 portant application du décret n° 2000-815 du 25 août 2000 (Artt)

• Circulaire n° 96-122 du 29/4/96 - BO du 9 mai 1996 (service de vacances)

• Code des domaines de l’État (permanences de sécurité)

Les horaires de service

L a circulaire du 28 octobre 1982 indique : « ... La nature de la fonction d’éducation, la diversité des établisse- ments... ne sont pas conciliables avec une organisation préétablie et uniforme du service... » « [l’organisation du service des CPE s’inscrit] dans le cadre de la durée de travail maximum de la fonction publique... c’est-à-dire 39 heures de tra- vail par semaine ».

Le décret n° 2002-1146 et les deux arrê- tés du 4 septembre 2002, parus au JO du 11 septembre 2002, placent la durée du temps de travail des CPE dans le cadre du décret Sapin du 25 août 2000 et des 1 600 heures maximales annuelles.

Le décompte horaire est le suivant : 1 607 heures annuelles maximales moins 14 heures de fractionnement (les congés payés étant pris en plusieurs fois) = 1 593 heures sur 39 semaines dont :

– 36 semaines en présence d’élèves, – S + 1 avec un éventuel roulement entre CPE,

– R – 1,

– 1 semaine de « service de vacances », – 1 journée de « solidarité » (= 7 heures)

= 40 h 40

Moins 4 heures laissées à la disposition du CPE pour organiser son service (hors emploi du temps)

= 36 h 40

Moins 1 h 40 de temps de pause.

= 35 heures

Ces temps de pause font référence au décret du 25 août 2000, à savoir 20 minutes de pause pour 6 heures tra- vaillées. L’affichage des temps de pause à des moments précis de la journée est incompatible avec le métier de CPE. C’est pourquoi nous devons obtenir la défini- tion d’un emploi du temps sur 35 heures effectives, les temps de pause mis bout à bout équivalant à 1 heure 40 déduits des 36 heures 40.

Les 35 heures sont donc un cadre limita- tif maximum hebdomadaire toutes tâches comprises.

Cet horaire doit couvrir :

• les dépassements horaires exception- nels, en période chargée (rentrée, conseils de classes, etc.) ;

• les réunions du CA, les divers conseils ou réunions excédant les horaires habi- tuels ;

• les travaux liés aux missions et effectués en dehors du service dans l’établissement,

tels que préparations de projets divers, élaboration de comptes rendus...

• les temps de repas dans la mesure où le CPE demeure disponible pour le service durant ces périodes. À titre d’informa- tion, le code du travail précise que le temps de repas doit être pris en compte dans la mesure où le salarié exerce en service continu et que ce temps n’excède pas 1 heure.

Quels que soient certaines pratiques ou

discours ambiants dans le domaine des

horaires comme dans d’autres, le statut

des CPE s’applique dans tous les établis-

sements, y compris dans ceux dont le chef

ne veut rien en connaître. Le SNES est

formel sur ce point : rien ne peut justifier

qu’un CPE se voit imposer un service

supérieur à 35 heures toutes activités

incluses. Les sections locales, départe-

mentales et académiques du SNES sont un

outil pour faire respecter, si besoin est, ce

statut. Par ailleurs, le service ne doit en

aucun cas résulter d’un planning imposé

par le chef d’établissement. Les person-

nels d’éducation sont fonctionnaires de

catégorie A, « de conception et d’enca-

drement », et par conséquent à même de

proposer au chef d’établissement une

organisation de leur service.

(5)

C P E

Étude du CEREQ, quelques réactions

Une étude Salvatrice

Quel CPE n’a pas entendu un jour la fameuse question

: « c’est quoi en fait ton métier ? » . Question légitime, mais qui parfois a pu nous laisser perplexe quant au statut de la personne la formulant. Car si le métier de CPE peut interpeller les parents d’élèves, les élèves de Sixième, les per- sonnes éloignées du monde scolaire, il ne devrait pas demeurer aussi flou dans l’esprit de nos collègues enseignants et encore moins dans celui des chefs d’établissements. La confusion est devenue telle que, parfois, nous-mêmes en venons à nous interroger sur nos missions. L’étude du

Cereq « CPE, un métier en redéfinition permanente

», montre en effet la diversité de nos champs d’actions et de nos modalités d’exercices. Cet écrit est tout simplement salvateur car il a le mérite de nous offrir ce que l’institution semble nous refuser : allant au-delà d’un simple et nécessaire échange de pratiques professionnelles, il nous offre une réflexion sur notre métier dans toutes les dimensions auxquelles nous sommes confrontés si ce n’est au quotidien, au moins une fois dans notre carrière.

Souvent personnel isolé au sein d’un établissement et plus largement peu représenté quantitativement parmi les personnels de l’Éducation natio- nale, le rapport présente des développements pertinents et rassurants car très proches des préoccupations des CPE. Lorsque le quotidien est dif- ficile et que chaque corps tente à sa manière de profiter de notre faiblesse numérique pour nous instrumentaliser à sa façon, sans nécessairement de malice mais par manque de lisibilité, relire l’étude du Cereq permet de se réapproprier notre métier, les fondements du choix de notre pro- fession et de faire naître un espoir en se rendant compte que nous par- tageons le même ressenti au-delà de la diversité des pratiques. La baisse constante des effectifs au concours et l’absence réelle de cadres institu- tionnels de réflexion professionnelle est propre à engendrer certaines dérives. Cette étude est en cela un véritable pavé lancé dans la mare

:

si le métier s’adapte et se redéfinit partiellement, les bases restent cependant solides et fidèles à l’esprit de la circulaire de 1982. Malgré la confusion qui existe au sein de l’Éducation nationale, il est rassurant de constater que ce sont les élèves qui savent le mieux ce qu’ils sont en droit d’attendre du métier de CPE.

Anne J.-H. (75)

Qu’apprenons-nous de nous-mêmes que nous ne sachions déjà ?

Forte évolutivité de la fonction, diversité des pratiques, extensibilité du champ d’intervention, imprévisibilité des tâches à accomplir dans une journée de travail... nous naviguerions entre «

assignation, résistance et reconstruction ».

Nous continuerions à définir notre fonction «

en creux » : nous ne sommes pas surveillants généraux mais en assumons une partie de l’héritage sans vraiment vouloir le dire via le contrôle, la sanction...

nous souhaitons privilégier l’éducatif via les entretiens individuels et la recherche partagée avec d’autres personnels (enseignants, AS, CO-Psy...) de solutions aux difficultés scolaires et sociales des élèves... tout en assumant le bon fonctionnement journalier de l’établissement, devenant alors de simples « administrateurs de choses

» voire de simples exécutants...

Et tout est à refaire en cas de mutation... plus de légitimité acquise, plus de cadre partenarial établi, expliquer et convaincre à nouveau.

Cette étude est éclairante, nous appelle à plus de réflexivité sur nos pratiques professionnelles mais gare au miroir déformant

: plutôt que de penser ce que nous ne souhaitons pas être, affirmons haut et fort notre spécificité, rendons publics nos savoir-faire,

« osons ici et maintenant à user dans nos établissements (abuser »

?) de notre pouvoir politique dans le sens étymologique du terme.

S. C. (49)

Le travail en partenariat

en écho à ma pratique professionnelle Pas de travail de CPE sans travail en équipe ! Seule CPE dans un collège rural, cela est essentiel au regard des difficultés des élèves : problèmes familiaux, de santé, manque d’ambition de l’élève et/ou de sa famille, mal-être...

Cette étude décrit mon quotidien noir sur blanc : les mots ne sont pas les miens, les expériences se sont déroulées ailleurs, mais je m’y retrouve vraiment.

Une distinction est faite entre d’un côté CO-Psy, infirmière et AS, et de l’autre, les enseignants. Elle porte sur la manière dont ces partenaires internes appréhendent mon métier.

Les premiers ont une vision plus claire de nos fonctions, ce qui facilite le travail en complémentarité. De plus, c’est par mon relais qu’un suivi peut avoir lieu.

Selon leurs spécialités, et en fonction des difficultés des élèves, je me tourne vers tel ou tel. Les enseignants font aussi souvent appel à moi pour leur passer des mes- sages.

En revanche, je nuancerais les propos tenus sur les enseignants car dans un petit établissement, les échanges se font natu- rellement avec la plupart d’entre eux.

L’étude relève qu’une minorité n’adhère pas, leurs demandes seraient en décalage avec nos missions. Mais il m’arrive alors de refuser certaines de leurs demandes... et ce document m’incite à leur expliciter plus clairement la raison de ce refus, par oral mais aussi par écrit.

J’en retiens aussi notre rôle de formateur auprès des jeunes enseignants ou de ceux n’ayant jamais travaillé avec un CPE. Cela m’incite à faire attention à cet aspect, voire à leur proposer des écrits, même si tous les ans je reçois des stagiaires IUFM. Nous avons à les guider, les conseiller et les accompagner car l’éducation des élèves est l’affaire de tous.

Le partenariat avec l’extérieur est peu étu- dié. Si une grande partie est mobilisée par le chef d’établissement, les CPE croi- sent tous les jours des éducateurs, des psychologues, animateurs... intervenant au sein ou aux abords des établissements.

L’enquête souligne que le partenariat demande un engagement à long terme et un objectif commun. Mais je veux relever le manque de temps, de lieux pour un tel travail qui de plus repose sur des notions comme la reconnaissance, la confiance, la stabilité, la durée, tout un défi pour le

CPE ! Clarisse M. (50)

Nul n’ignore aujourd’hui l’intérêt du travail du CEREQ sur les CPE, « un métier en redéfinition permanente » paru en septembre 2007. Dans la période qui s’ouvre, il est déterminant que l’ensemble des CPE s’emparent des questions posées.

Nous publions ci-dessous plusieurs réactions de collègues à la lecture de ce document.

(6)

C P E

Assemblée nationale :

questions écrites sur les CPE Accompagnement éducatif

Congés examens

pour les assistants d’éducation

L a généralisation se fait sans véritable bilan des actions menées dans les collèges ambition-réussite au cours de l’année scolaire dernière. La date limite pour sa mise en place a été fixée au 1

er

octobre. Il est donc trop tôt pour avoir des retours et se faire une idée objective de ce qui se fait réellement dans les établissements. C’est pourquoi

nous sollicitons tous nos collègues de collèges pour qu’ils envoient leurs remarques et témoignages sur la mise en place de ce dispositif à cpe@snes.edu.

Nous serons ainsi en mesure de faire paraître une synthèse dans une pro- chaine US.

LE SNES est intervenu la semaine der-

nière auprès du cabinet de Xavier Dar- cos pour protester contre l’absence des textes réglementaires alignant, sur celui des enseignants, le taux de rémunéra- tion des heures assurées dans le cadre de l’accompagnement éducatif par les CPE et les enseignants documentalistes.

L’engagement a été pris de faire accé- lérer la publication de ces textes. ■

mal-être des adolescents, relations avec les familles. La défenseure des enfants, Dominique Versini, a reconnu dans son dernier rapport que le CPE était un interlocuteur déterminant pour la prise en charge des élèves. Les rapports avec les familles revêtent de plus en plus un aspect essentiel à la fois pour l’institu- tion, les élèves et les personnels. Le CPE en contact quotidien avec ces familles en est souvent le premier inter- locuteur. »

Enfin, les députés demandent de « reve- nir sur le nombre de postes de CPE ouverts au concours [pour] donner ainsi les moyens nécessaires à un vrai service public de l’éducation. »

Nous nous réservons de vous faire connaître au plus tôt les réponses de notre ministre... pour l’instant, c’est le silence. ■

élèves et de l’animation de la vie sco- laire dans les établissements » dont les sorties de corps (retraite, autre fonc- tion, démission...) sont évaluées à 500 tous les ans, « le budget prévoyait en 2007 et en 2008, 411 recrutements annuels de conseillers d’éducation sta- giaires. Les arrêtés ministériels n’ont ouvert que 200 possibilités de recrute- ment, uniquement par concours externe. »

« Ce sont donc 300 emplois de CPE par an qui n’ont pas été créés et ce depuis trois années consécutives. » De plus, les députés de déplorer « une situation d’autant plus regrettable que le rôle des CPE s’est considérablement accru ces dernières années ». En effet,

« les besoins existent et sont immenses : paupérisation des familles, accroisse- ment de la violence en milieu scolaire,

S uite au travail d’analyse du secteur national CPE et après les interven- tions des sections académiques du SNES-FSU auprès des députés, une pluie de questions écrites s’est abattue sur l’Assemblée nationale, reprenant, in extenso ou pour partie, des arguments développés par le SNES lors de diffé- rentes audiences (ministère, inspection générale...).

Les députés, plutôt à gauche avec quelques membres de la droite, ont attiré « l’attention de M. le ministre de l’Éducation nationale sur la situation préoccupante que connaît le corps des conseillers principaux d’éducation (CPE) » (12 000 fonctionnaires titulaires)

« face à la réduction continue de leurs effectifs ».

Puis les députés de poursuivre : pour ces personnels « chargés du suivi des

L e combat mené par le SNES a porté ses fruits : les assistants d’éducation ont désormais droit à des autorisations d’absence, sans récupération pour les examens.

Les jours d’examens ouvrent droit à congé sans équivoque.

Les jours de préparation doivent être accordés dans le même esprit et il ne faut pas pénaliser les personnels en place à cause du manque de moyens de sur- veillance.

Nous devons permettre la réussite uni- versitaire des assistants d’éducation et donc faciliter leurs conditions d’études.

Les CPE veilleront donc à faire respecter

ces nouveaux droits accordés par la cir- culaire 2008-108 (ci-après).

« III - Autorisations d’absence pour examens et concours

Les dispositions de l’article 5 du décret du 6 juin 2003 modifié, telles que précisées par le point III.5.3 de la circulaire du 11 juin 2003, ouvrent la possibilité pour les assistants d’éducation de bénéficier d’autorisations d’absence pour examens et concours. Il convient d’accorder aux assistants d’éducation des autorisations d’absence, sans récupération, nécessaires pour présenter les épreuves des exa- mens et concours auxquels ils sont régu-

lièrement inscrits. Ces autorisations d’absence couvrent au moins la durée de la session augmentée de deux jours de préparation.

J’appelle votre attention sur la nécessité de réserver à des circonstances tout à fait exceptionnelles les refus opposés à de telles demandes d’autorisations d’absence.

Toutes dispositions figurant dans les cir- culaires des 11 juin 2003 et 5 avril 2006 précitées qui seraient contraires à celles de la présente circulaire sont abrogées.

NOR : MENH0800596C ; RLR : 724-5 ;

847-2 ; circulaire n° 2008-108 du 21-8-

2008 - MEN - DGRH B1-3. » ■

(7)

C P E

D es collègues nous ont fait remonter des problèmes liés à l’application des 35 heures, de nombreux chefs cherchent à remettre en cause cet acquis du SNES en ayant une lecture restrictive des textes.

Aucune circulaire nationale n’a été publiée malgré les engagements du ministre de l’époque. En l’absence de circulaire rec- torale, ce qui est le cas dans certaines académies, des dérives sont possibles sur- tout envers des collègues peu informés ou isolés. Le temps de pause est souvent à l’origine des conflits.

L’esprit initial du texte était 35 heures de travail hebdomadaire, le ministère a intégré le temps européen de pause

(20 minutes au bout de 6 heures tra- vaillées) ce qui produit un affichage de 36 h 40.

En aucun cas les chefs d’établissement ne peuvent exiger 36 h 40 de travail mais certains exigent 35 heures de travail et cinq fois 20 minutes de pause. Quand le chef d’établissement impose un tel emploi du temps, il va de soi que pendant les pauses le CPE ne reste pas à la disposition de l’établissement. L’horaire des pauses sera utilement communiqué à la direc- tion et en salle des professeurs afin de montrer le côté absurde de cette organi- sation de la journée.

Un tel emploi du temps engendre bien

évidemment des autorisations d’absence pour récupérer les réunions obligatoires (CA, conseils de classe, réunion parents...), n’hésitez pas à contacter les responsables académiques CPE du SNES en cas de dif- ficulté.

Dans les académies où une circulaire rectorale devrait imposer une lecture claire des 35 heures, certains chefs d’éta- blissements n’hésitent pas à vouloir appliquer des textes qui ne nous concer- nent pas ! Dans tous les cas ne restez pas isolés, n’hésitez pas à faire appel au SNES CPE académique ou national pour tout problème d’application du temps de travail. ■

LE SNES, les CPE et le temps de travail

G râce à la pression syndicale, la caté- gorie des CPE, d’abord oubliée par le ministère, est désormais évoquée dans la réforme du recrutement et de la formation des enseignants qui est en cours. Le minis- tère a déterminé ses objectifs et principes directeurs dans un texte de cadrage en 11 points présenté aux organisations syndi- cales, base aux discussions à venir. C’est avec tout le poids du SNES que nous revendiquerons pour la catégorie les mêmes avancées que celles obtenues pour les enseignants et réaffirmerons le refus de tout décrochage.

Les propositions ministérielles Cette réforme viserait « à réévaluer le pou- voir d’achat, à mieux former et à mieux préparer la première affectation et l’entrée dans le métier ».

En 2010, le master serait le niveau de recrutement de nouveaux concours (il est question d’une admissibilité lors du troisième semestre et d’une admission lors du quatrième). Les épreuves inté- greraient des dimensions profession- nelles et universitaires, sans décrochage des différents niveaux d’enseignement (premier et second degré). Les masters seraient préparés dans les universités sur la base des contenus de concours, les IUFM apparaissant seulement comme force d’appui (fin programmée des IUFM ?). La diversité du vivier de recru- tement serait assurée par un système de bourses au mérite. Les lauréats seraient mis en situation de pleine res- ponsabilité (à temps plein ?) tout en bénéficiant de l’aide de « professeurs expérimentés ». Une réflexion sur les premières affectations est envisagée ainsi que la revalorisation des carrières des jeunes enseignants, ceci dans le cadre

d’une revalorisation des métiers ensei- gnants. Une reconnaissance des non- titulaires sera par ailleurs négociée, notamment dans le cadre de la VAE.

Au cours de ces négociations, le SNES réaffirmera ses mandats : le recrutement par concours nationaux portant prioritai- rement sur des connaissances universi- taires, l’élévation du niveau de recrute- ment, la préprofessionnalisation des cursus, l’exigence d’une année de forma- tion initiale professionnelle après le concours et la conservation du potentiel de formation que représentent les IUFM, les prérecrutements à toutes les étapes du cursus et le développement des aides sociales pour rendre plus attractives les voies menant aux métiers de l’enseigne- ment et d’éducation, la revalorisation de l’ensemble de la profession.

Pour les CPE

La question du master peut être une réelle avancée sur plusieurs aspects :

• pour éviter tout décrochage avec les collègues enseignants aussi bien en terme de niveau de recrutement que de revalo- risation salariale ;

• pour adosser le métier à des cursus universitaires identifiés en lien avec la recherche ;

• pour poursuivre la formation aux côtés des enseignants avec des modules en partie communs de préprofessionnalisa- tion et de formation initiale ;

• pour permettre la création de l’agréga- tion d’éducation et une inspection d’édu- cation spécifique ;

• pour donner au métier toute sa dimen- sion éducative par des masters en sciences humaines qui n’enferment pas l’étudiant dans un parcours sans suite en cas d’échec au concours ;

• pour un concours qui ait toute sa dimension universitaire ;

• pour relancer les recrutements et les prérecrutements ;

• pour le maintien du potentiel de for- mation en IUFM et des formateurs CPE associés ;

• pour le développement d’une formation continue adaptée aux besoins profes- sionnels des collègues, adossée elle aussi à la recherche ;

• pour enrayer le développement d’une orientation « managériale » du métier nous associant aux personnels de direction.

Le rôle de « tiers éducatif » joué par les CPE auprès des élèves et au sein des équipes pédagogiques et éducatives est un atout dans la démocratisation du second degré.

Les problématiques qui traversent le sys- tème scolaire sont complexes et les pro- cessus en œuvre requièrent une bonne connaissance du système éducatif, des modèles d’enseignement et d’organisa- tion, et surtout des élèves et des familles (sociologie, psychologie). L’architecture de ces masters pourrait se dessiner ainsi : un approfondissement disciplinaire à par- tir de la première année de master avec des modules de préprofessionnalisation.

L’hypothèse de champs disciplinaires variés afin de permettre l’ouverture à des étudiants provenant de licences diversi- fiées est à considérer. Le cadrage national de la formation est toutefois remis en cause car la main est laissée aux univer- sités dans l’élaboration des « maquettes » de master. Il nous faut donc porter aussi de tels projets dans nos académies de manière à ne pas être les oubliés de la masterisation. Cette réforme doit absolu- ment s’accompagner d’une relance des recrutements. ■

Masterisation

(8)

C P E

L’Université Syndicaliste , suppl. au n° 672 du 11 octobre 2008, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU), 46, avenue d’I vry - 75647 Paris Cedex 13 - Directeurs de la publication : Serge Chatelain - Compogravure : C.A.G., Paris - Imprimerie : SIPE, Pa ris - N° CP 0108 S 06386 - ISSN n° 0751-5839

ACADÉMIES NOM - PRÉNOM ADRESSE

Aix-Marseille ATTIA Mohamed - Carole SAMOUILLER 12, place du Général-de-Gaulle, 13001 MARSEILLE Amiens Marie-Thérèse NATTIER 25, rue Riolan, 80000 AMIENS

Besançon RAINONE Sandra - DELCOURT Jean-Marc 19, avenue Édouard-Droz, 25000 BESANCON Bordeaux ROUSSILLE DUMERC Maryse - ROHOF Marie-Catherine 138, rue de Pessac, 33000 BORDEAUX Caen GUINGAND Philippe - PIQUOT Jocelyne 206, rue Saint-Jean, BP 93108

DUBOIS Sandra 14019 CAEN Cedex 02

Clermont- LEYRAT Philippe - RALUY Olivier Maison du Peuple - 29, rue Gabriel Péri,

Ferrand 63000 CLERMONT FERRAND

Corse LE GALL Thierry Immeuble Beaulieu

Avenue du Président-Kennedy, 20090 AJACCIO Créteil KERREST-BELO Sandra - GOUEZOU Jean-Michel 3, rue Guy de Gouyon-du-Verger,

ALVES-JEGAT Paula 94112 ARCUEIL CEDEX

Dijon Nicolas LAMOTTE - Virginie SPARTA 6, allée Cardinal-de-Givry, 21000 DIJON Grenoble OGIER-COLLIN Bernard 16, avenue du 8-Mai-1945, BP 137

38403 SAINT MARTIN-D’HERES CEDEX Guadeloupe STEFKOVIC Sandrine 2, Résidence « Les Alpinias »,

Morne-Caruel, 97139 LES ABYMES

Guyane Montlucas, Bât G, Local C37, 97300 CAYENNE

Lille RIVOALLAN Stéphane - CARPENTIER Guy 209, rue Nationale, 59800 LILLE DELFOSSE René - MAATI Joëlle

Limoges BARROS Didier - SOULAT Françoise 40, avenue Saint-Surin, 87000 LIMOGES Lyon REYNAUD Frédérique - ZAMI Alfred - FRISO Edwige 16, rue d’Aguesseau, 69007 LYON

MURA Jean-Pierre

Martinique MONTANUS Thierry - RENARD Marie-Pierre Cité Bon Air, Bât B, Route des Religieuses

BIRBA Marie-José 97200 FORT-DE-FRANCE

Montpellier DUTHEIL Elsa - BELLIN Marie-Alice Enclos des Lys B - 585, rue Aiguelongue 34090 MONTPELLIER

Nancy-Metz BALLAND Annick - WIECZOREK Patrick 15, rue Godron, BP 72235, 54022 NANCY CEDEX MOKRANE Zineb - JANATI Caroline

Nantes HERAUT Valérie - CAPPE Sylvie - LE FALHUN Richard 15, rue Dobrée, 44100 NANTES BERNARD Nathalie

Nice BECETTE Gaël 264, bd de la Madeleine, 06000 NICE

Orléans-Tours LELARGE Olivier - LARCHEVEQUE Emmanuelle 9, rue du Fbg-Saint-Jean, 45000 ORLEANS Paris CHARBONNEAU Philippe 3, rue Guy-de-Gouyon-du-Verger,

94112 ARCUEIL CEDEX Poitiers BALESTRAT Pascale - LARCHE Catherine - Maison des Syndicats

HERAUD Alain - BOUQUET Sandra - TAMIN Jean-Luc 16, av du Parc d’Artillerie, 86000 POITIERS

Reims BOURGEOIS Guy 35-37, rue Ponsardin, 51100 REIMS

Réunion MORIN Olivier - DUBOIS Rabiha Résidence Les Longagnis, Bât C, N° 7 Moufia Ste-Clotilde, 97469 SAINT-DENIS CEDEX Rennes LE PRIOL Jean-Paul 24, rue Marc-Sangnier, 35200 RENNES

Rouen MERCIER Michèle 14, bd des Belges, BP 543, 76005, ROUEN CEDEX Strasbourg DEPENAU Armand - GHERBI Ali 13A, bd du Président Wilson, 67000 STRASBOURG

Toulouse LACORRE Brigitte Le Pont Saint Sauveur

2, av. J.-Rieux, 31500 TOULOUSE Versailles BADER Patrick - CHASTAN Michel 3, rue Guy-de-Gouyon-du-Verger,

GOURNAY Marie-Claude - CHARTON Mireille 94112 ARCUEIL CEDEX FARES Mohamed - BARBAZANGES Jean-Marie

LESAUVAGE Gilles

Responsables académiques SNES-CPE

Penser et exercer son métier / Nos métiers, nos pratiques

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