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CPE, questionsd’actualité CPE

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Academic year: 2021

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Supplément au n° 637 du 20 mai 2006

CPE, questions d’actualité

Le sigle « CPE » a été beaucoup utilisé ces derniers temps et avouons qu’au début cet excès de notoriété nous a fait tourner la tête. Pensez donc, pour nous qui souffrons tant d’un manque cruel de reconnaissance, quel vertige ce passage éclair de l’ombre à la lumière (un peu aveuglante tout de même) et la sanction de son nom scandé par une foule de plus en plus nombreuse, jusqu’à trois millions de personnes à travers toute la France !

Ajoutons à cet effet médiatique, une confusion entretenue chez certains esprits chagrins et le tableau sera complet.

Notre jour était arrivé ! Mais la fin n’était pas loin et le réveil fut brutal ! Après une agonie de deux mois, il ne reste plus qu’à espérer que le destin tragique du Contrat Première Embauche n’augure pas une mort épique pour les Conseillers Principaux d’Éducation.

Les préoccupations de la catégorie restent entières quant à son devenir et les derniers éléments nous concernant ne peuvent que nous inciter à la plus grande prudence.

Dès la fin des élections professionnelles, le ministère recevait les organisations syndicales

représentatives afin de faire le point sur notre catégorie et bien évidement pour tenter de proposer une nouvelle définition de nos fonctions ; le refus du SNES de toute dénaturation de nos missions par un rapprochement avec l’équipe de direction, le poids du syndicat (majorité absolue en sièges à la CAPN), ont contraint le ministère, le 12 janvier 2006, à déclarer ne pas souhaiter aller plus loin dans ses tentatives. L’Inspection générale que le SNES a rencontrée le 21 février 2006 a cherché à nous rassurer quant à notre devenir et aux respects de nos missions.

Les dangers pour la catégorie sont néanmoins réels et il faut se plonger dans les réformes en cours ou en préparation pour bien mesurer la casse du service public d’éducation qui se prépare.

La loi Fillon est finalement complètement mise en œuvre par la publication de la circulaire de rentrée 2006 : le Conseil pédagogique est activé, la note de Vie scolaire imposée par la loi en Troisième est étendue à toutes les classes de collège, sans précisions sur sa méthode d’élaboration.

Les postes au concours externe sont tombés à un niveau si faible (200 postes) qu’ils ne peuvent recouvrir les besoins (estimés par le ministère lui-même à 504 postes par an de 2006 à 2013) et ceci dans une gestion, dans le cadre de la LOLF, purement comptable qui ne tient plus aucun compte des réels besoins des académies.

Dans certaines académies, l’Inspection générale présente « une contribution : le métier de CPE aujourd’hui, quelques repères ». Ce texte, sans valeur statutaire (dixit le doyen de l’Inspection générale) est souvent annoncé comme une référence quant à l’évolution de nos missions.

La dernière phrase indiquant les « principes éthiques et les qualités déontologiques du CPE (transparence, discrétion, loyauté, etc.) » ne peut que nous interpeller.

La mise en œuvre de la réforme de l’État et les projets de réforme des cadres statutaires contiennent des menaces graves pour les identités professionnelles.

La vigilance est plus que jamais de mise et une approche globale de la politique

gouvernementale est indispensable pour mesurer les modifications en cours, faire obstacle aux dérives inacceptables et faire évoluer notre métier dans le sens souhaité par les personnels.

L’action syndicale a une place primordiale et son poids reste porteur de progrès, ne restez donc pas isolé(e) ; soyez dans l’action !

Guy Bourgeois, Catherine Gourbier,responsables de catégorie, Frédérique Rolet,cosecrétaire générale

CPE

Pour nous contacter

www.snes.edu

Le SNES reste la première organisation syndicale représentative des CPE, avec cinq sièges sur huit en CAPN Vos élu(e)s (titulaires et suppléant(e)s) Hors-classe

Rafalowicz Brigitte, lycée Ozenne, Toulouse (31) ; Charbonneau Philippe, lycée Voltaire, Paris (75) ; Roussille-Dumerc Maryse, collège Jean-Moulin, Marmande (47).

Classe normale

Bourgeois Guy, lycée Val-Murigny, Reims (51) ; Gourbier Catherine, collège J.-Offenbach, Saint- Mandé (94) ; Martinez Brigitte, collège, Rousset (13) ; Ramond Valérie, lycée du Moulin-à-Vent, Perpignan (66) ; Vallée Virginie, lycée profes- sionnel H.-Boucher, Tremblay-en-France (93) ; Ogier-Collin Bernard, collège Le Guillon, Le Pont-de-Beauvoisin (38) ; Becette Gaël, collège R.-de-Villeneuve, Villeneuve-Loubet (06) ; Balestrat Pascale, lycée Marcellin-Berthelot, Châtellerault (86) ; Maâti Joëlle, lycée J.-B.- Corot, Douai (59) ; Castelli Fabien, lycée Les Fontenelles, Louviers (27) ; Ferrec Michel, lycée professionnel Chaptal, Saint-Brieuc (22) ; Leyrat Philippe, collège Joliot-Curie, Aubière (63).

Les élu(e)s du SNES ne se contentent pas d’assister aux commissions mais y ont une place active qui permet d’améliorer nombre de situations et de constamment œuvrer à la reconnaissance de notre métier.

Lors de la CAPN du mouvement inter du 16 mars 2006, nous avons pu obtenir des entrées supplémentaires sur certaines aca- démies dont Aix-Marseille, la Guadeloupe, Montpellier, Nice et La Réunion.

Deux collègues qui n’avaient pas obtenu de mutation alors que leur barème le permettait ont pu être rétablies dans leur droit grâce à notre intervention.

Ce spécial CPE a été réalisé par les membres du secteur national CPE : Didier Albert, Patrick Bader, Pascale Balestrat, Guy Bourgeois, Gérard Évieux, Catherine Gourbier, Mireille Gourdon, Valérie Héraut, Valérie Ramond, Régis Remy, Évelyne Salé. Pour nous contacter : 01 40 63 29 58 / cpe@snes.edu

S O M M A I R E

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La circulaire de rentrée : quelles conséquences pour les CPE ?

Policier référent

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Formation : questions et inquiétudes

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Sconet : qu’est-ce que c’est ?

• La note de vie scolaire • CEREQ

• Service vacances d’été

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La circulaire de rentrée :

quelles conséquences pour les CPE ?

Policier référent

L’École sous tutelle de la police : la jeunesse confinée !

Sur fond de course à l’Élysée, avec une stratégie reven- diquée de la rupture et déterminé à appliquer une poli- tique sécuritaire, le ministre-candidat transforme l’école en annexe du commissariat.

Ainsi, Nicolas Sarkozy, en tant que président du conseil géné- ral des Hauts-de-Seine, a signé le 24 février avec le préfet, l’ins- pection académique et la police départementale, « un proto- cole départemental expérimental visant à renforcer la sécurité » dans douze collèges, notamment en permettant la tenue de per- manence et l’intervention d’un policier référent dont les mis- sions pourront aller du rôle de « conseil en matière de sécu- rité » à la « réalisation de diagnostics de sécurité » ou encore à

« des rappels au règlement », voire à la « prise directe de plaintes » à cet effet « un local est mis à [sa] disposition ».

Outre que cette convention n’a fait l’objet d’aucune concer- tation avec les représentants des personnels ou les conseils d’administration des établissements désignés volontaires, ce dispositif réactionnaire, par l’externalisation de l’autorité, entretient une confusion des rôles qui décrédibilise l’école sur sa capacité à éduquer et, par la prévention, à établir un cadre structurant, des relations de confiance et un climat

favorable au respect de chacun et au nécessaire travail d’appropriation de la loi par les élèves.

Par surcroît, prétendre résoudre la violence à l’école par cette mesure où le caractère démagogique le dispute à l’effet médiatique, c’est prendre le risque symbolique d’adresser un message stigmatisant et déterministe à une génération déjà tétanisée par le monde de la jungle libé- rale, le chômage et la précarité.

Vécue comme une provocation au moment où le gouver- nement réduit drastiquement les moyens en personnels, cette convention a soulevé une véritable fronde : dépôt et vote de motion, condamnation de la FSU et de la FCPE, pétition et recours déposé par le SNES.

Enfin, côté piste de solution, un protocole doublement pré- judiciable : d’une part, il ignore les dispositions déjà exis- tantes soucieuses d’articuler dans le respect deux cultures institutionnelles différentes, unique condition d’une réelle coopération, et d’autre part, il porte atteinte aux missions des personnels en déniant à la communauté scolaire la pos- sibilité de développer sa propre capacité collective à réflé- chir et agir pour faire reculer la violence.

La circulaire de rentrée est parue au BOdu 31 mars 2006, quelles en sont les implications pour les CPE :

1.Mise en place du conseil pédagogique, inclus dans la loi Fillon, l’article L421-5 du Code de l’Éducation prévoit la pré- sence d’un CPE au sein de ce conseil. La composition, la désignation des membres seront déterminées dans chaque établissement : rien ne précise de qui émanera le choix, le chef d’établissement ou le CA.

La lecture du principal syndicat des personnels de direc- tion est que le CA fixera le nombre de membres, les modalités pratiques et que le chef d’établissement désignera les membres. Il préside obligatoirement. Le conseil péda- gogique n’est pas un organe de décision. Quant à savoir dans les établissements où il y a plusieurs CPE, comment se fera la désignation ? Une fois de plus la porte ouverte à toutes les dérives.

2.Une note de vie scolaire pour tous les élèves de la Sixième à la Troisième, qui sera prise en compte pour le brevet pour l’année de Troisième. Dans une première phase, elle était établie par le principal en concertation avec le CPE et le professeur principal, dans une deuxième phase, par le principal en conseil de classe après avoir recueilli des informations auprès du CPE et du professeur principal. Comme il y a eu rejet massif au Conseil supérieur

de l’Éducation de cette note, la circulaire renvoie à des textes à venir. Nous ne reviendrons pas sur tout le mal que nous pensons de cette nouvelle note de conduite qui va travestir notre métier.

3.Prévention de la violence et éducation à la responsa- bilité. Chaque comité d’Éducation à la Santé et à la Citoyenneté devra élaborer un plan de prévention de la violence validé par le CA. Un correspondant police ou gendarmerie identifié aura des modalités de présence et d’intervention validées par le CA (voir ci-dessous l’article sur le policier référent). La note de vie scolaire réappa- raît comme moyen de valorisation de l’élève responsable et actif.

Dans toute cette dernière partie qui parle de citoyenneté, le rôle spécifique des CPE n’est pas évoqué.

Le ton général de cette circulaire est un appel à la déré- glementation et à l’expérimentation en utilisant la LOLF (Loi organique appliquée à la loi de finances), le Projet Personnel de Réussite Éducative et toutes les opportuni- tés laissées par le projet d’établissement. Si certains aspects pourront nous permettre de nous inscrire avec notre spécificité dans la vie de l’établissement, des dérives risquent d’apparaître, les CPE devront être extrêmement vigilants sur leur identité.

C P E

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C P E

Formation :

questions et inquiétudes

Depuis 1992, les CPE reçoivent leur formation en IUFM.

C’était une demande forte de la catégorie d’être en for- mation dans le même institut que les enseignants, pour mieux travailler ensemble mais aussi, pour favoriser l’entrée de notre jeune métier (créé en 1970) dans une véritable dynamique de professionnalisation.

En 2006, quel état des lieux ? À notre connaissance aucune étude n’existe sur la formation, nous le regrettons. D’un IUFM à l’autre les contenus de formation des première et deuxième années d’IUFM sont assez difficiles à cerner.

Les disciplines universitaires qui constituent les domi- nantes de notre formation sont la psychologie de l’ado- lescent, la philosophie, la sociologie et l’histoire de l’édu- cation. Issus de cursus universitaires divers, les CPE sont demandeurs d’une formation généraliste et transversale dont le contenu gagnerait à être théorisé en lien avec les sciences humaines et les sciences de l’éducation. Dans le cadre de l’intégration des IUFM à l’Université, le rattache- ment aux seules sciences de l’éducation serait-il suffisant au regard des approches multiples et complémentaires qui traversent la profession ?

Dans ce cadre, un nouveau cahier des charges de la for- mation devrait être élaboré en juin 2006. Actuellement plusieurs groupes d’experts se penchent sur cette question dans le secret des cabinets ministériels. La commission Pié- tryk est l’un de ces groupes, elle a remis son rapport au ministre en février. Ce rapport n’est pas public mais il cir- cule (http://www.edm.snes.edu/cde/index.htm). Son contenu nous inquiète et soulève de multiples questions.

Le gouvernement semble prendre l’habitude du passage en force pour imposer ses réformes, l’absence de discussion sur la formation des maîtres l’atteste encore une fois.

Le rapport Piétryk est directement inspiré par la mise en œuvre de la nouvelle loi d’orientation. Il évoque un parcours de formation pour les enseignants et les CPE, de la préprofessionnalisation universitaire à la formation continue des nouveaux titulaires. Il présente les exi- gences de formation au regard de compétences attendues.

Les CPE y sont cités au côté des enseignants. C’est à remarquer : jusqu’alors les textes relatifs à la formation des maîtres se centraient surtout sur les seuls enseignants.

Sans jouer les Cassandre, peut-on interpréter ce chan- gement par une volonté de glissement des métiers, le CPE vers le champ pédagogique, les enseignants vers le champ éducatif ? En effet, dans ce rapport les compé- tences entre enseignants et CPE se rejoignent voire se confondent, tout en donnant une vision appauvrie et erronée de nos missions.

Des missions étriquées

Emprunt d’une vision très prescriptive de la formation, ce texte méconnaît sur le fond notre métier et notre apport

spécifique au sein des équipes pédagogiques, et le résume ainsi : « le pilotage d’un service vie scolaire, la participa- tion au suivi pédagogique et l’accompagnement des élèves en difficultés ». Il s’éloigne ainsi de notre circulaire de mis- sions de 1982, et de l’ouverture éducative et pédago- gique que la loi d’orientation de 1989 conférait à notre métier. Y sont également déclinées les compétences atten- dues qui constitueront un « portefeuille de compétences », décrit comme un « outil de gestion de carrière ». L’ins- pection l’utiliserait comme base de « prescriptions » en matière de formation continue, elle-même réduite à une adaptation à l’emploi.

Les compétences déclinées ensuite dans la partie annexe sont limitées au « fonctionnement de l’établissement » et à l’éducation à la citoyenneté. Mais quels « experts » ont ainsi éclairé la commission d’une vision aussi appauvrie du métier de CPE ?

La relation individuelle à l’élève, à sa famille, le suivi pédagogique et éducatif avec les équipes (cf. « la collabo- ration avec les personnels enseignants ») ne sont pas évo- qués. Alors que les axes de l’autonomie professionnelle sont gommés, la prescription et l’évaluation prennent le pas. Ce sont à la fois les contenus de la formation et sa conception elle-même qui ne sont pas satisfaisants !

Coïncidence ?

La formation des CPE doit se fonder sur d’autres éléments que ceux proposés par ce rapport. On constate qu’il s’ins- pire d’autres écrits émanant de l’inspection, où l’on note les mêmes glissements, centrant notre métier sur des mis- sions de conseils au chef d’établissement, d’aide à la ges- tion et à la mise en œuvre du projet d’établissement ; quant au suivi de l’élève et le travail sur les apprentissages, ils sont relégués au traitement de la difficulté scolaire.

Cette proposition de cahier des charges est donc très inquiétante. Sa conception du métier est incomplète et partiale au regard des pratiques des CPE, de leurs exi- gences de métier, sans parler de sa vision du fonction- naire réduite à la stricte application de prescriptions, évalué et calibré.

Ce manque d’ambition pour la formation des maîtres est le reflet du manque d’ambition pour l’école qui est aujourd’hui révélateur de la politique gouvernementale. Ne nous lais- sons pas enfermer par ce discours, notre pratique profes- sionnelle au côté des enseignants pour la réussite des élèves est bien plus riche !

La formation est un élément majeur de l’identité et des pratiques professionnelles du métier de CPE. Le SNES et la FSU demandent de véritables discussions sur les métiers et leur complexité avant toute élaboration d’un cahier des charges de la formation des enseignants et des CPE.

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C P E

L’Université Syndicaliste, suppl. au n°637 du 20 mai 2006, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU), 46, avenue d’Ivry - 75647 Paris Cedex 13 - Directeur de la publication: Gérard Anthéaume - Compogravure : CAG, Paris - Imprimerie : SIPE, Paris - N°CP 0108 S 06386 - ISSN n°a0751-5839

Sconet : qu’est-ce que c’est ?

La note

de vie scolaire

Service

vacances d’été

Ce service est défini par la circulaire du 29/04/96. Il a pour fonction de permettre au CPE d’accomplir les tâches qui, dans le cadre de ses missions, sont liées à la sortie et/ou la rentrée. Défini par rapport à la présence des élèves, il peut aller jusqu’à une semaine après leur sortie, soit pour cette année : du 5 juillet au 11 juillet 2006 et être organisé par roulement. La rentrée des CPE a lieu le 28 août.

CEREQ

Le CEREQ en partenariat avec le SNES conduit une étude sur les CPE dans l’académie d’Aix-Marseille ; voici un pre- mier bilan d’étape de cette étude.

Les séances de paroles sont maintenant achevées, et les trois groupes constitués ont fusionné en un seul. Ce qui permet de relativiser la dimension et l’effet « établisse- ment ». Les interrogations sur l’activité des autres rensei- gnent sur les similitudes, les divergences et les contrastes.

Elles permettent d’entretenir la réflexion et parfois de transformer sa pratique professionnelle. Les chercheurs commencent une phase d’élaboration et d’écriture qui fournira au groupe une première restitution de sa parole, avant une validation de la recherche.

Mais déjà, un certain nombre d’axes se confirment ou s’infirment.

Contrôler et surveiller sont quelques-uns des rôles cristal- lisés par la fonction de CPE.

D’une part, les nouvelles codifications déterminent une juri- dicisation progressive de l’ordre scolaire et la vie scolaire, se définit souvent comme une régulation des déviances des élèves.

D’autre part, la transformation de l’école « sanctuaire » en un champ social comme un autre, où s’applique un grand nombre de lois de la société, donnent des obligations nouvelles aux personnels et semblent faire du CPE un spé- cialiste du rapport à la loi.

Si le désengagement des élèves pour les pratiques démocratiques institutionnelles et l’usage de la citoyen- neté comme « police scolaire » se confirment, un seg- ment de la professionnalisation des CPE s’en trouvera hypothéqué.

La complexification de l’organisation du travail dans un éta- blissement plus autonome avec des personnels aux contrats plus diversifiés tend à faire du CPE un chef de service de la vie scolaire.

Le CSE (conseil supérieur de l’éducation) du 22 mars a examiné les textes relatifs à la Note de vie scolaire (NVS). Un vœu présenté par 13 organisations pour demander le retrait de l’ordre du jour et l’abandon des textes de la note vie scolaire a été largement adopté (41 pour, deux contre, quatre abstentions). Bien sûr le minis- tère n’en a pas tenu compte. Le débat a montré le rejet quasi unanime de la note vie scolaire, notamment de son extension à toutes les classes du collège. Loin de régler les problèmes d’encadrement éducatif, cette note repo- sera sur des critères très subjectifs et donc très contes- tables. De plus nous avons souligné l’hérésie de cette notation car la vie scolaire était le seul endroit où l’élève n’avait pas de note et de ce fait permettait un travail fruc- tueux du CPE en dehors de cette épée de Damoclès. Les textes présentés par le ministère ont été rejetés par 41 voix contre et 5 pour. Malgré ce rejet, la circulaire de ren- trée renvoie à ces textes pour la généralisation de la note de vie scolaire à tous les élèves de collèges.

Depuis deux ans, le ministère travaille pour le premier et le second degré sur un système informatique plus performant. Il s’agit de remplacer GEP par un système

« évolutif et ergonomique » dixit le ministère.

Sconet fonctionnera sur un modèle internet et l’hébergement des bases élèves se fera au rectorat. Les fiches élèves pas- seront directement de la base élèves de l’établissement d’origine (y compris primaire) à l’établissement d’accueil. Les EPLE ont normalement basculé la base élèves en Sconet au début 2006. GEP absence reste valide jusqu’à la fin de l’année scolaire mais il n’est plus possible de modifier les données. 2007 devrait voir la disparition totale de GEP.

À partir de la rentrée 2006, l’application absence devrait être valide. Outre les renseignements traditionnels (absences,

retards), les CPE seront invités à renseigner de nombreux onglets sur le suivi de l’élève : rencontre avec les parents, discipline, compte rendu d’entretien... Cela nous semble poser plusieurs questions :

• confidentialité des renseignements, sachant que du chef d’établissement au rectorat, il y aura de multiples possibi- lités de connexions ;

• regard extérieur sur notre travail voire notre rendement (références à la LOLF) ;

• fiche de l’élève avec tout son passé du primaire au lycée.

Au travers de ce qui est présenté comme un outil, c’est une modification profonde des rapports aux élèves qui se met en place dans un silence presque complet.

Références

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