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Vous reconnaissez-vous? CPE

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Texte intégral

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Supplément au n° 628 du 10 novembre 2005

Vous reconnaissez-vous ?

S O M M A I R E

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Les CPE, la LOLF et l’élève

Seconde carrière : pas concernés ?

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Concepteur de son métier

Le CPE et l’équipe vie scolaire

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• Les impôts baissent mais les prélèvements augmentent

• Étude du CEREQ sur le métier

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• Enseignants et CPE : petit éclairage sur le travail en équipe pluriprofessionnelle et sur la complémentarité

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• Quels personnels pour la vie scolaire ?

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• Un enjeu majeur du métier : la formation

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• Les nouveaux CPE sous la toise ou le rapport Thélot à la bibliographie !

• Le point sur les instances

• TZR CPE

CPE

Le SNES œuvre pour la défense du métier de CPE, métier dont nous combattons les tentatives répétées de dénaturation. Depuis les propos de la DPE en mars 2005, les attaques même si elles ne sont pas toujours aussi frontales existent bel et bien. Notre vigilance de tout moment est nécessaire pour « débusquer » ces menaces. Le SNES agit au quotidien pour la défense du métier ; ainsi lors des CSE (Conseil supérieur de l’Éducation) des 7 et 13 juillet, nous avons pu faire annuler le texte prévoyant la désignation du CPE en conseil de classe par le chef d’établissement. Nos réactions relayées par les nombreux courriels et les interventions de tout le SNES auprès du ministère suite aux propos de P.-Y. Duwoye (responsable de la DPE), l’ont conduit à des paroles d’apaisement lors de la CAPN (Commission administrative paritaire nationale) de mars 2005 ; nous ne sommes évidemment pas dupes de ces manœuvres et vous avons régulièrement informés des propos du ministère. La vigilance s’impose toujours.

Les critères d’évaluations des CPE dans le cadre de la LOLF seraient : le taux d’absentéisme des élèves, le nombre d’actes de violence grave signalés ; le taux de participation des lycéens aux élections des CVL et, au collège, la proportion d’élèves ayant obtenu l’attestation de formation aux premiers secours.

Ces critères d’évaluation sont tout à la fois inquiétants et restrictifs ; ils peuvent devenir les éléments justifiant la création ou la suppression de postes de CPE.

La qualité du travail effectué au quotidien par les collègues est niée au détriment d’indicateurs qui pourraient réduire le métier à une simple gestion comptable ; les CPE ont une bien autre estime pour leur fonction. Le travail auprès des élèves suppose de s’inscrire dans la durée, ce qui ne peut se résumer à quelques chiffres ; cela reviendrait à un déni profond de l’acte éducatif.

Cette conception du métier centré sur l’élève, que nous défendons, correspond à une vision du service public d’éducation promoteur de réussite sociale. La place et l’importance du CPE dans le système scolaire ne sont plus à démontrer. Le travail en équipe, l’écoute et le suivi individuel permettent d’appréhender de meilleure façon les élèves en difficulté et d’apporter un certain nombre de solutions. La scolarisation au plus haut niveau n’est pas un discours idéologique mais une nécessité et un droit fondamental dans toute société moderne. Notre rôle va parfois à l’encontre des réformes actuelles visant à « sortir » certains élèves, certains

« barbares » du système scolaire.

Le ministère veut lier les emplois de CPE à une redéfinition de notre métier qui glisserait vers l’équipe de direction. Nous refusons catégoriquement cette dérive, déjà inscrite dans le rapport Thélot (dont la place dans la bibliographie du concours nous choque particulièrement) et qui couperait le CPE du contact avec les élèves.

Les assistants d’éducation seraient chargés du suivi des élèves, le CPE n’intervenant que dans certaines situations. Notre métier évolue, tout comme l’ensemble du système éducatif ; nous restons cependant attachés

prioritairement à la réussite des élèves : c’est pourquoi la présence de professionnels formés et qualifiés, les CPE, dans le système scolaire, est une nécessité chaque jour constatée. La présence

d’adultes en nombre suffisant est un des axes de « pacification » des établissements scolaires.

Elle ne peut se réduire à une multiplication des personnels au statut de plus en plus précaires. La surveillance est aussi un acte éducatif qui doit être assuré par des personnels qualifiés ayant un minimum de qualification et offrant une image de la réussite aux élèves dont ils ont la charge. La dérive sécuritaire que nous constatons ne doit pas nous renvoyer plus de trente années en arrière, ne nous laissons pas enfermer dans des schémas

simplistes.

La prise en charge des élèves dans et en dehors des cours devient de plus en plus complexe, et seule une véritable prise en charge collective pourra faire de l’école un vrai lieu de réussite

pour les jeunes.

Le SNES, dans son ensemble, défend cette vision du système scolaire et l’appartenance des CPE aux équipes éducatives ; ne nous laissons pas isoler et séduire par des propositions qui rapidement nieraient le sens même du métier que nous avons choisi.

Guy Bourgeois, Catherine Gourbier,responsables de catégorie Frédérique Rolet,secrétaire générale

Pour nous contacter

www.snes.edu

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Seconde carrière : pas concernés ?

Le décret sorti au Bulletin Officiel de l’Éducation nationaleà la rentrée 2005 relatif à la « seconde carrière » oublie cruellement les CPE : les per- sonnels visés sont les enseignants, quel que soit leur statut (certifiés, agrégés, PEGC...).

Les CPE devraient figurer dans cette liste : lors de la discussion au comité consultatif ministériel, la FSU avait présenté un amendement en ce sens qui n’a pas été repris. Peut-on voir dans cet « oubli », une simple mesure technique vis-à-vis d’un corps peu nombreux (proportionnellement aux enseignants) ? Est-ce l’expression plus profonde de sentiments portés par

les autorités académiques, ministé- rielles et l’inspection générale voyant dans les fonctions de personnels de direction l’évolution normale de la carrière chez les CPE ?

La proportion de CPE, lauréats du concours de chefs d’établissement est stable depuis plusieurs années (envi- ron 20 % des lauréats).

Mais, si nous pouvons tout à fait com- prendre le désir des collègues de changer de métier, cela ne règle pas le problème de la seconde carrière.

Nous continuerons de revendiquer le droit pour les CPE à une seconde car- rière. Dans le respect des qualifica- tions de chacun, pourquoi ne pas nous

offrir la possibilité d’intégrer d’autres métiers dans l’Éducation nationale et dans la fonction publique ?

De tous côtés, ministère, rectorats, inspections académiques font allu- sion aux contraintes budgétaires, soi- disant suscitées par la LOLF. Cette loi organique appliquée aux lois de finances n’a pas en elle-même d’effet restrictif, encore faut-il savoir quels crédits abondent quels programmes.

La mission « enseignement scolaire » du ministère de l’Éducation nationale est divisée en quatre programmes : ensei- gnement public du premier degré, enseignement public du second degré, vie de l’élève, enseignement privé pre- mier et second degrés. Les CPE sont rémunérés sur les crédits du programme

« Vie de l’élève » avec les surveillants (au sens large), les infirmières, les médecins scolaires, les assistantes sociales. Le ministère est en train de construire des objectifs et indicateurs de performance pour ces quatre programmes.

Présentés au conseil supérieur de l’édu- cation du 22 septembre 2005, les objec- tifs concernant

les CPE sont les suivants :

• faire respecter l’école et ses obligations ;

• f a v o r i s e r l’apprentissage de la responsa- bilité et de la vie collective.

Autres indica- teurs visant à f a v o r i s e r l’apprentissage de la responsa- bilité et de la vie collective: le taux de partici-

pation, le taux d’absentéisme des élèves (avec la cible à atteindre en 2010 : moins de 2 % au collège, 3 % au lycée général et 5 % au lycée profes- sionnel), le nombre d’actes de vio- lence grave signalés (la cible 2010 étant moins de 15 pour 1 000 en collège, 7 pour 1 000 en lycée général et 20 pour 1 000 en lycée professionnel).

On ne s’étendra pas sur les différences induites entre les types d’établisse- ment. Le dernier indicateur où on peut se retrouver est le taux de participation des lycées aux élections des conseils de la vie lycéenne : les autres indicateurs visant à favoriser l’apprentissage de la responsabilité et de la vie collective étant la proportion d’élèves ayant obtenu au collège l’attestation de for- mation aux premiers secours et le pourcentage d’élèves détenteurs d’une licence d’association sportive d’éta- blissement.

Conclusion ? Le CPE, surveillant géné- ral, est clairement de retour dans l’esprit si ce n’est dans la lettre.

Réduire nos fonctions à lutter contre l’absentéisme et la violence est faire peu de cas de 25 ans d’évolution du métier. Quelles seront les consé-

quences si les indicateurs sont « mau- vais » ou inférieurs à la cible ? Faudra- t-il y voir un lien direct avec le salaire au mérite ou l’accès à la hors-classe ? L’attestation de formation aux premiers secours pose un autre type de pro- blèmes. Un texte va être proposé au conseil supérieur de l’éducation sur la promotion auprès des élèves de cette formation dans laquelle les CPE sont fortement sollicités. Dans le même temps, cette attestation est vivement conseillée aux personnels dans le cadre de la formation initiale et continue.

S’agit-il de pallier le manque d’infir- mières dans les collèges et lycées ? Tout cela doit nous alerter, le SNES continuera à affirmer sans relâche notre identité, sans retour en arrière réducteur.

Au moment où le ministère veut ouvrir une discussion sur emploi, recrutement, missions, nous ne cor- roborerons en aucun cas la vision monolithique du CPE, garant de la lutte contre l’absentéisme et la vio- lence sans aucune autre mission et vision sur le développement, l’épa- nouissement et l’accès au succès sco- laire des élèves.

Dernière minute

Le dispositif de seconde carrière des enseignants est repoussé d’un an en raison du faible nombre de postes dis- ponibles. Une quinzaine de postes sont actuellement disponibles pour les per- sonnels enseignants indiquait la DPE, il faudrait que nous puissions disposer d’environ 300 postes pour que le dis- positif ait un véritable élan, continuait Pierre-Yves Duwoye, directeur de la DPE.

Les CPE, la LOLF et l’élève

CO N S E I L L E R S PR I N C I PAU X D’ÉD U C AT I O N

J E ME FA IS

ENTENDRE

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES

JE VOTE SNES

LE 6 DÉCEMBRE

©CLÉMENT MARTIN

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Le CPE : concepteur de son métier

Si le CPE est concepteur de son métier, c’est qu’il a été jugé apte à résoudre des problèmes complexes grâce à ses connaissances profes- sionnelles fondées sur des savoirs organisés, reconnus, partagés et des compétences qui sont des capacités d’action. Il a besoin pour l’exercice de ses missions, d’autonomie et de prise de distance.

Il appartient à la catégorie A, car son recrutement se situe sur la base du bac + 3 au minimum.

Comme tous les métiers de l’Éducation nationale, ses fonctions sont préci- sées par un ensemble de textes admi- nistratifs

Le CPE est avant tout un éducateur, mais aussi un professionnel polyva- lent, tout à la fois communicateur, médiateur, organisateur, observateur.

Il assure le suivi des élèves, se doit de prendre en compte la globalité de l’élève et de mettre en place des stratégies éducatives. L’ensemble du domaine de ses actions se situe dans le « cadre de la vie scolaire » qui désigne tout ce qui ne relève pas de l’enseignement proprement dit.

Mais le concept de « vie scolaire » est flou, soumis à des définitions variables en fonction de la nature

de l’établissement, du « manage- ment » local et des pratiques profes- sionnelles des collègues.

La mission éducative du CPE s’inscrit dans le projet d’établissement, il n’est donc pas le seul responsable du main- tien de l’ordre, de la sécurité, il y par- ticipe pour ce qui le concerne.

Si les missions variées sont très peu délimitées par des textes de réfé- rences, le métier est de plus en plus encadré.

Comment peut-on être à la fois concepteur de son métier et devenir un simple exécutant ?

Dans les IUFM, les stagiaires jugent le lien entre la formation et l’évaluation très coercitif. Cette formation leur semble très éloignée du terrain, infan- tilisante, et trop proche des normes officielles véhiculées dans un premier temps par la bibliographie du concours.

Les textes actuels oublient le CPE, ou le placent dans une fonction de subor- dination ou de simple conseiller tech- nique. L’application de la loi « Fillon » dénature notre métier, prend pour modèle le système anglo-saxon où les tâches d’éducation sont dévolues aux enseignants, réduit nos interven- tions à la pacification de l’établisse-

ment et à la remise aux normes des élèves.

La mise en place de l’ARTT sans créa- tion de postes, n’a fait qu’accentuer les conflits avec les chefs d’établissement, certains imposent une grille horaire figée voire tirée au sort niant de fait le rôle du CPE.

Si le chef d’établissement reste le supérieur hiérarchique des person- nels de son établissement, il ne doit ni ignorer, ni dévoyer leurs différents statuts et missions. Le renforcement de l’autonomie de l’Eple ne peut signifier une gestion anarchique.

D’autre part, l’institution nous sou- met encore plus à l’arbitraire de la hiérarchie locale en déconcentrant et en implantant des postes à profil. Elle institue pour l’accès à la hors-classe plus d’inégalités et de partialité par le poids prépondérant donné aux chefs d’établissement et aux inspecteurs vie scolaire.

Tout semble prévu pour nous sou- mettre et nous livrer à la hiérarchie, défendons notre métier de concep- tion, notre spécificité éducative, et avec les enseignants combattons la dérive libérale actuelle et exigeons un service public de qualité au service de tous.

Le rôle du CPE se décline en res- ponsabilités diverses qui concou- rent à la mise en œuvre des meilleures conditions de réussite pour les élèves.

Le travail en équipe avec tous les per- sonnels de l’établissement est indis- pensable à l’exercice de ce rôle :

• participer à l’organisation de la vie de l’établissement (horaires, demi- pension, internat, utilisation des locaux... toutes conditions nécessaires sinon suffisantes) nécessite coordina- tion avec les équipes de direction et d’intendance ;

• le CPE n’assume pas seul l’animation éducative ;

• suivre les élèves sur le plan péda- gogique demande concertation régu- lière avec les enseignants : avec eux et avec les autres partenaires (assistantes sociales, conseillers d’orientation-psy- chologues, inf.), il recherche l’origine des difficultés révélées par les résultats ou l’absentéisme et les solutions sus- ceptibles d’y remédier.

Mais il ne peut seul mettre en œuvre les aides envisagées. Pour mettre en

musique la partition qu’est le rôle du CPE, il doit pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs compétents : les pre- miers sont sans aucun doute les per- sonnels de surveillance. Le CPE assure le suivi individuel et collectif des élèves, et il le fait d’autant mieux qu’il est entouré d’une équipe formée, à l’écoute des élèves et capable de se positionner. Surveillance des couloirs, du restaurant scolaire, des entrées et sorties, gestion des absences et retards, études surveillées ou dirigées, aide aux devoirs, sont des activités coordonnées par le CPE, assurées par les personnels de surveillance. Tout acte de surveillance doit avoir une dimension éducative.

Le CPE est formé pour écouter, éva- luer, décider.

Les surveillants sont en première ligne et sont une aide précieuse pour le CPE. MI-SE et assistants d’éducation, quand ils sont étudiants, connaissent bien le système scolaire (ils l’ont quitté depuis peu) et maîtrisent la « chose » scolaire ; ils peuvent apporter une aide concrète aux élèves. Leur proxi- mité et leur expérience les rendent capables de dialoguer avec les élèves, de les soutenir, de repérer leurs éven- tuelles difficultés.

Offrir la plus grande disponibilité et le meilleur encadrement éducatif demande le recrutement de person- nels qualifiés en nombre suffisant.

C’est la condition pour maintenir la cohérence d’équipes aptes à répondre aux besoins et aux demandes des élèves. Laisser les équipes vie sco- laire devenir une juxtaposition d’emplois précaires dont les seules missions seraient maintien de l’ordre et répression, équivaudrait à dénatu- rer complètement le métier de CPE et à renoncer à notre ambition pour l’École.

Le CPE et l’équipe vie scolaire

CO N S E I L L E R S PR I N C I PAU X D’ÉD U C AT I O N

©CLÉMENT MARTIN

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Les impôts baissent mais les prélèvements augmentent

Une convention a été signée entre le SNES et le CEREQ (Centre d’études et de recherches sur les qua- lifications) en février 2005, pour une analyse de l’activité professionnelle des CPE. Cette recherche se fait sur l’académie d’Aix-Marseille, conduite par trois chercheurs (sociologues cli- niciens et ingénieur d’études). Leurs recherches portent notamment sur les processus de professionnalisation dans le champ du travail social, sani- taire et de l’insertion.

Le label Éducation nationale a été demandé auprès du ministère.

Deux groupes de collègues, l’un exerçant en collège et l’autre en lycée et lycée professionnel, ont été consti- tués et se réunissent régulièrement.

Dans un premier temps, il s’agissait d’entretiens collectifs répétés, ou séances de paroles. Les collègues sont sollicités maintenant pour passer à la deuxième phase, c’est-à-dire l’écrit.

Ils sont invités à entamer une démarche d’écriture sur leur propre

visible le travail réel des CPE, enrichira notre réflexion syndicale. Elle rendra compte de la complexité du métier, de ce qui en fait le sens, de la variabilité des pratiques professionnelles. Elle nous mettra en capacité de com- prendre comment la notion de vie scolaire est contingentée par la réalité de l’établissement.

façon d’appréhender la quotidienneté même de leur activité professionnelle.

Le passage de l’oral à l’écrit est délicat puisque l’objet de l’écriture est le tra- vail, c’est-à-dire les manières de s’y prendre dans un travail à composante relationnelle et fortement marqué par l’imprévisibilité et la singularité.

Cette étude, qui permettra de rendre

Des avantages en nature pas très avantageux. Une note de service du 14 avril 2005 fait le point sur les avantages en nature et la fiscalité.

Certains personnels, dont les CPE, peuvent bénéficier d’un logement par nécessité absolue de ser- vice : c’est alors un

« avantage » en nature (cette interprétation est elle-même sujette à caution car ce n’est que la contrepartie d’obli- gations d’astreintes et de sécurité). Depuis le 1er janvier 2005, cet

« avantage » est sou- mis à la CSG (Contri- bution sociale géné- ralisée), au CRDS (Remboursement de la dette sociale) et aux retenues de la Caisse additionnelle de retraite : somme qui peut être coquette.

Mais, une fois de plus ce sont les traitements les plus faibles qui sont le plus pénalisés. Alors qu’existait un plafond fixé par référence à celui de la Sécurité sociale et une estimation forfaitaire, elle disparaît. Pour tous les personnels (même de catégorie C), la seule somme à prendre en compte sera 70 % de la valeur locative ser- vant au calcul de la taxe d’habita- tion. Cette somme sera d’ailleurs ajoutée au traitement mensuel sur la fiche de paye et à la somme annuelle communiquée par les rectorats aux impôts.

Comme le système se met en place de manière anarchique, l’administration ponctionne les salaires pour récupérer les sommes dues (parfois 600 sans aucune indication préalable).

Pour les collègues concernés, le rec- teur doit indiquer les bases de liqui- dation de la créance (pourquoi on me prélève des sommes) et pratiquer le respect absolu de la quotité insai- sissable du salaire (la fraction insai- sissable est de 425,40 augmentée d’un peu moins de 100 par enfant ou personne à charge).

En cas de difficultés, n’hésitez pas à

saisir le secteur CPE : cpe@snes.edu ou l’action juridique : action.juridique

@snes.edu.

Gageons que l’équation, baisse = hausse des prélèvements, sera appré- ciée et comprise par les personnels visés.

CO N S E I L L E R S PR I N C I PAU X D’ÉD U C AT I O N

Étude du CEREQ sur le métier de CPE

©THIERRY NECTOUX

©THIERRY NECTOUX

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Enseignants et CPE :

petit éclairage sur le travail en équipe pluriprofessionnelle

et sur la complémentarité

La formation des CPE au côté des enseignants dans les IUFM depuis 1993 a permis une véritable mise en perspective de la complémentarité de nos métiers, même si la part de la formation à la complémentarité pro- prement dite est insuffisante voire inexistante selon les IUFM. Des habi- tudes de travail, de suivi individuel et collectif des élèves sont quotidiennes dans la plupart des établissements.

Des textes réglementaires ont balisé cette mise en commun, ces respon- sabilités partagées.

La circulaire du 23/05/97 définit « la mission des professeurs » et « les com- pétences professionnelles générales que la formation initiale doit s’attacher à construire ». Est ainsi déclinée cette mission qui est d’instruire, de contri- buer à l’éducation et à l’insertion sociale et professionnelle dans les trois dimensions que sont le système éducatif, la classe et l’établissement.

CPE et professeurs : quels axes communs de travail ?

À cette lecture, nous pouvons dégager des axes communs de travail avec notre métier de CPE.

Le professeur aide notamment les jeunes à développer leur esprit cri- tique, à construire leur autonomie, à élaborer un projet personnel.

Il se préoccupe également de faire comprendre aux élèves le sens et la portée des valeurs qui sont à la base de nos institutions, de les préparer à la citoyenneté.

Il agit avec équité envers les élèves, il les connaît et les accepte dans leur diver- sité ; il est attentif à leurs difficultés.

Le professeur exerce son métier en liaison avec d’autres, dans le cadre d’équipes variées. D’autres compé- tences sont aussi décrites : communi- quer, favoriser la participation active des élèves, obtenir leur adhésion aux règles collectives, être garant du bon ordre et d’un climat propice à un tra- vail efficace...

Le professeur est attentif à la dimen- sion éducative du projet d’établisse- ment, notamment à l’éducation à la citoyenneté... Il connaît l’importance du règlement intérieur et sait en faire comprendre le sens à ses élèves, idem pour les règles de sécurité.

Il établit un dialogue constructif avec les familles. Il participe au suivi, à l’orientation et à l’insertion des élèves en collaboration avec les autres per- sonnels, d’enseignement, d’éducation (nous voilà !) et d’orientation. Il connaît les responsabilités dévolues aux professeurs principaux.

Dans un cadre défini, il peut être appelé à participer à des actions de partenariat avec d’autres services de l’État (culture, jeunesse et sport, santé, justice, gendarmerie, police...), etc.

Ce ne sont que des parcelles de cette

circulaire qui tente un cadrage des finalités de la formation initiale et continue des enseignants.

Quel écho dans les IUFM et les établissements ?

A-t-elle trouvé un écho dans la for- mation IUFM et dans les pratiques professionnelles dans les établisse- ments ?

À la lecture du livre de Patrick Rayou et Agnès Van Zanten, Enquête sur les nouveaux enseignants, Changeront-ils l’école ?(Bayard, 2004), on découvre quelques éléments de réponse à ces questions.

Les notions d’éducation, d’écoute et de suivi, qui sont centrales dans le métier de CPE, sont des responsabi- lités partagées par les enseignants.

En effet, l’hétérogénéité scolaire et sociale des élèves a transformé en partie le rapport au métier des ensei- gnants dans le sens d’une rupture de l’attachement à une discipline unique et au travail individuel. Ainsi, le travail en équipes est de plus en plus déve- loppé en même temps que la construction d’un rapport différent à l’élève.

Selon ces sociologues, l’élève est

appréhendé dans des dimensions plus larges, celles de l’adolescent. Les pro- blèmes familiaux qu’ils peuvent ren- contrer, le rapport aux familles, sont ressentis comme un prolongement de l’élève.

Le travail en équipes sert à fonder une autre relation intellectuelle avec l’élève, à construire un ordre scolaire pour instituer des limites dans la rela- tion pédagogique et les demandes relationnelles des élèves.

Afin de créer les conditions de la transmission des apprentissages, l’ordre scolaire se construit sur une relation dissymétrique d’autorité (ensei- gnant/élève), et dans un rapport de civilité et d’entraide dans le groupe classe. En cela, les nouveaux ensei- gnants seraient à la recherche d’une cohésion au sein de l’établissement.

Ceci engendre beaucoup d’attente vis- à-vis des CPE, toujours selon ces cher- cheurs : attente d’informations sur les élèves, de conseils sur la dimension relationnelle du métier et le renvoi des problèmes insurmontables dans la classe. Ils font le constat d’un décalage entre le souhait de dispositif répressif et les modèles éducatifs des CPE.

Cette recherche est intéressante à plu- sieurs niveaux. Elle montre l’assimila- tion de certaines responsabilités par- tagées décrites dans la circulaire de mission des PLC et elle décrit les aspects porteurs de la complémenta- rité entre enseignants et CPE et les limites de celle-ci…

Le rôle de l’IUFM est important et doit être amplifié. Les CPE sont demandeurs de ce travail en complé- mentarité. Dans l’exercice de leur métier, il n’est pas complètement acquis, il est à construire au quoti- dien. Il est pourtant incontournable dans l’approche des nouveaux publics d’élèves, dans la complexité de l’acte pédagogique, dans la recherche com- mune de solution aux difficultés sco- laires et éducatives.

Aux CPE d’élaborer au sein du SNES, avec les enseignants, les points d’appui de cette complémentarité incontour- nable pour la réussite de tous les élèves, au collège et au lycée, et les revendications qui permettront des mises en œuvre réelles du travail en équipes pédagogiques et éducatives.

CO N S E I L L E R S PR I N C I PAU X D’ÉD U C AT I O N

©DANIEL MAUNOURY

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L’encadrement des élèves en dehors des cours est d’abord un acte éducatif.

La prise en charge ne se résume pas à la sur- veillance et au maintien de l’ordre.

Dans « surveiller », il y a aussi veiller à, prévenir.

Les étudiants aujourd’hui sont souvent contraints d’occuper des emplois pré- caires qui ne sont pas compatibles avec leur poursuite d’études et qui compromettent leurs chances de succès aux examens. Parallèlement à cela, les élèves, en parti- culier ceux des milieux ruraux éloignés des centres universitaires, ne bénéfi- cient plus de la présence, dans les établissements, de ces personnels, étudiants- surveillants, qui, parce qu’ils ont obtenu le bac- calauréat et poursuivent des études, peuvent leur apporter une image posi- tive de l’école, du travail

scolaire, de leur avenir. Parce qu’ils sont encore étudiants, ces personnels sont en outre en situation d’aider les élèves, pendant les heures d’étude ou à l’internat.

Pourquoi donc faire disparaître les MI-SE, dont le statut rénové et le rôle d’ascenseur social permet tout à la fois à des jeunes de poursuivre des études et d’offrir aux élèves des inter-

locuteurs aptes à déceler un certain nombre de difficultés, et d’orienter ces élèves vers les CPE ou d’autres membres de la communauté éduca- tive.

Aujourd’hui, se côtoient dans les vies scolaires les derniers MI-SE et, depuis 2003, les assistants d’éducation. Le recrutement local ne garantit pas par- tout l’embauche d’étudiants sur ces postes-là.

La précarité de ces nouveaux per- sonnels permet des horaires flexibles et surtout élargit leurs missions vers d’autres pôles [documentation, admi- nistration, informatique, encadrement pédagogique (?)...].

C’est une tout autre logique qui est en œuvre, avec certes des facilités de gestion à court terme, mais qui ont des effets dans l’organisation même des services et des missions qui leur sont assignés.

Tous ensemble, avec les CPE, chargés de l’organisation des services « vie sco- laire », veillons à ne pas transformer les conditions de travail de ces collègues assistants d’éducation en factotums, aux services ajustables et flexibles.

Prenons soin d’avoir les mêmes exi- gences que celles que nous défen- dons pour nous-mêmes.

Obtenir un poste de MI ou de SE, reste, pour des jeunes souvent issus

de milieux défavorisés, la seule réelle possibilité d’envisager des études uni- versitaires.

Nous devons continuer à nous battre pour l’amélio- ration immédiate du statut d’assistant d’éducation et un retour au statut des MI-SE.

Partout, nous devons exi- ger le recrutement d’étu- diants. Et nous devons être très vigilants, notamment au conseil d’administration, quant au recrutement d’autres personnels encore plus précaires. Le manque de postes pour encadrer les élèves de façon satisfaisante ne doit pas nous conduire à accepter n’importe quel type de personnel. L’acte d’éduquer, comme celui d’enseigner, mérite des investissements en person- nels à la hauteur de l’enjeu.

L’arrivée de nouveaux per- sonnels ne doit pas être un simple renforcement, certes indispensable, des moyens de surveillance, mais aussi permettre un meilleur accompagne- ment des élèves.

Un minimum de qualification est donc indispensable et plutôt que d’instaurer de nouveaux contrats, il serait plus judicieux de réimplanter des postes de MI-SE dans les établissements.

L’annonce du recrutement de 45 000 emplois aidés par le ministre dans l’Éducation nationale, sur des contrats de droit privé à partir d’un public dési- gné par l’ANPE, à mi-temps, ajoute à l’empilement des personnels précaires.

Les CPE vont-ils résister à cette vague de fond ? Seront-ils touchés par cet affaiblissement des garanties statu- taires ? Quel rôle les conseils d’admi- nistration peuvent-ils jouer pour empêcher ces déréglementations ? La mission des CPE auprès des élèves risque d’être de plus affaiblie par une nouvelle fonction de Directeur des ressources humaines (DRH) modifiant dangereusement le statut.

Les nouveaux emplois « vie scolaire », grande annonce de la rentrée, dont l’objectif est d’abord l’affichage d’une baisse du chômage, ne sont soumis à aucune condition de diplôme et seront offerts à des précaires, souvent en grande souffrance. Quelle vision de l’école vont-ils transmettre aux élèves ? Quelle image de l’avenir ? Perspective d’échec, chômage, petits boulots ?

CO N S E I L L E R S PR I N C I PAU X D’ÉD U C AT I O N

Quels personnels pour la vie scolaire ?

J E ME FA IS

ENTENDRE

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES

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LE 6 DÉCEMBRE

©DANIEL MAUNOURY

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En l’absence de champ universitaire spécifique, les problématiques liées à la formation, qu’elle soit initiale ou continue, ont une incidence particu- lière sur l’identité professionnelle et l’exercice du métier de CPE.

Formation initiale et entrée dans le métier

L’accès de la formation en IUFM fut une étape majeure pour la construc- tion de l’identité des CPE. Le SNES n’a jamais caché sa satisfaction d’y avoir apporté une contribution importante.

La première année est investie d’un enjeu liant la préparation intensive à l’un des concours les plus sélectifs de l’Éduca- tion nationale (une place pour vingt candidats pré- sents) et l’acquisition d’un socle commun de connaissances. Pris dans un tel dilemme, il est à craindre que les futurs lauréats ne soient pas en mesure d’y trouver suffi- samment d’éléments pour faire face aux difficultés auxquelles ils seront confrontés plus tard.

La deuxième année est, pour tous, celle de l’accès à la professionnalité.

Deux dimensions condi- tionnent ainsi la qualité de la formation : la perti- nence des lieux de stage et celle des contenus.

Trop souvent encore, à l’encontre des textes en vigueur, les motifs qui président à la désignation des lieux de stage mécon- naissent l’intérêt fonda-

mental du stagiaire. Il s’agit tantôt de pallier l’absence de poste, tantôt de combler un temps partiel. Ailleurs, la désignation de conseiller tuteur, pas toujours volontaire ou hors du site choisi pour le stagiaire, est en contra- diction avec les principes de la for- mation. Le moment du stage de terrain est un pôle essentiel de la formation, davantage de transparence doit être apportée lors de son choix.

Nous voulons aussi évoquer un aspect emblématique et relatif au contenu de formation. Par ailleurs les métiers de l’éducation, tout particulièrement ceux de professeurs et de CPE, ont changé.

Lors des journées de formation com- mune, les CPE ressentent un écart important avec leurs collègues profes- seurs. Chacun partant d’un niveau de connaissances fort différent, l’efficacité de ces séquences s’en trouve affectée.

La formation initiale doit, mieux qu’aujourd’hui, permettre une mise en pratique de notions liées à l’approche collective et aux regards croisés.

Afin d’apporter un élément de réponse aux jeunes collègues qui expriment parfois le désarroi d’un vécu professionnel en décalage avec

le métier appris, la formation initiale doit s’articuler avec la formation conti- nue. Dans cet esprit, le SNES demande qu’ils puissent bénéficier d’un accom- pagnement au cours de leurs pre- mières années d’exercice.

Formation continue :

mention « toujours insuffisante !»

La formation continue proposée aux personnels d’éducation apparaît moins « inexistante » qu’elle l’était dans un passé récent. Si la plupart des académies proposent un certain nombre (?) d’actions de formation, la question du qualitatif demeure

entière. Le plus souvent les contenus de ces actions se résument à l’approche de thèmes génériques, traités de façon classique, sans que soient abordées les études les plus récentes dans les domaines suscep- tibles d’avoir une incidence sur la pratique du métier de CPE. Celle-ci requiert pourtant une exigence forte de mise à jour des connaissances.

Depuis un certain nombre d’années, les études relatives à la jeunesse, sa compréhension et ses évolutions, se sont multipliées dans les champs de la psychologie, de la sociologie ou des sciences de l’éducation.

Décrochages, exclusions et phobie scolaire, pau- vreté, motivation, troubles du comportement, humi- liation à l’école, etc., les thèmes abondent qui per- cutent de plein fouet nos interrogations quoti- diennes et nos pratiques.

Les CPE sont demandeurs de tels apports. Par ailleurs, l’exigence de for- mation continue ne sau- rait être réduite à ces moments certes néces- saires, qui rassemblent sous diverses formes les CPE demandeurs, à juste titre, d’échanges des pra- tiques professionnelles.

À cet état des lieux, il convient d’ajouter que depuis plusieurs années la formation continue de l’ensemble des personnels du second degré est mar- quée par deux tendances lourdes. D’une part, la restriction des moyens budgétaires et, d’autre part, une volonté de la soumettre à un contrôle de plus en plus marqué de l’institu- tion, la réduisant à une fonction d’accompagnement des réformes.

Restrictions des moyens, persistances de propos de rupture dans les mis- sions de CPE, mais également fer- meture de la deuxième année d’IUFM dans certaines académies, autant d’éléments concrets qui inter- rogent non seulement la notion de qualité de formation à laquelle nous sommes attachés, mais nous inquiè- tent sur l’avenir du recrutement de notre catégorie.

CO N S E I L L E R S PR I N C I PAU X D’ÉD U C AT I O N

Un enjeu majeur

du métier : la formation

©DANIEL MAUNOURY

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628 du 10 novembre 2005, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU), 46, avenue d’Ivry - 75647 Paris Cedex 13 - Directeur de la publication: Gérard Anthéaume - Compogravure : CAG, Paris - Imprimerie SIPE, Paris - N°CP 0108 S 06386 - ISSN n°0751-5839

TZR CPE

Titulaire sur zone de remplacement Conseiller principal d’éducation

Les nouveaux CPE sous la toise

ou le rapport Thélot à la bibliographie !

Pour les CPE, les coups continuent de pleuvoir et affectent gravement leur conception du métier par la remise en cause des principes fonda- teurs de la fonction d’éducation.

Pour qui est attentif au recrutement des CPE, il est stupéfiant de constater l’introduction du rapport Thélot dans la bibliographie du concours de CPE pour la session 2006.

Quelle légitimité peut avoir un tel document ? Texte hautement poli- tique et contesté pour sa vision de l’école (tri social). Texte qui était censé servir de bases idéologique et « démo- cratique » à la loi Fillon. Texte de base pour fonder des choix budgétaires régressifs.

Quant à la fonction de CPE, elle n’est

nullement épargnée et la présenta- tion proposée vient contester l’évolu- tion professionnelle des trente der- nières années : d’une part, fortement encadrée dans un rôle de direction de la vie éducative, d’autre part, réduite à un noyau dur « sécurité des établis- sements ».

Rappelons que la profession rejette massivement cette vision dénaturée, vidée de tout sens éducatif.

Après les déclarations choquantes du directeur de la DPE, comment expli- quer la décision de l’inspection géné- rale ? Est-ce la volonté de normaliser les CPE dès l’entrée dans le métier ? Ce qui est en rapport avec le profi- lage qu’essayent de réaliser certains IUFM.

Les TZR CPE ont les mêmes droits et obligations que les TZR enseignants (décret de 1999). Ils sont rattachés administrativement dans des établis- sements. Certains peuvent être affec- tés dans le même établissement s’il y a une suppléance à y effectuer, à l’année ou non. D’autres seront affec- tés dans d’autres établissements de leur zone de rattachement

(voire d’une zone limi- trophe) pour des rempla- cements de plus ou moins longue durée. Ces der- niers, en attente d’un rem- placement, sont intégrés à l’équipe éducative de leur établissement de rattache- ment et allègent ainsi la charge de travail de leurs collègues CPE.

Dans plusieurs académies, les CPE, comme les ensei- gnants de quelques matières « excédentaires », sont estimés en « sur- nombre » par les rectorats et restent donc souvent plus longtemps dans leur éta-

blissement de rattachement que les col- lègues des matières « déficitaires ». La tentation est forte pour l’administration de les utiliser pour remercier les chefs d’établissement les plus méritants en leur attribuant, même provisoirement, un CPE supplémentaire. Parfois même, on les oblige à faire fonction de per- sonnel de direction. Ceci a pour consé-

quence des changements arbitraires de rattachement d’une année sur l’autre.

Or, il faut savoir que le rattachement ne doit pas changer sauf à la demande des collègues. Seule l’affectation peut changer.

Un TZR CPE peut être logé, en parti- culier s’il est affecté à l’année sur un établissement, mais on ne peut pas l’obliger à prendre le loge- ment. S’il choisit d’être logé, il devra bien sûr assumer les contraintes liées au logement.

Concernant le service de vacances (différent du ser- vice de sécurité lié à l’attri- bution d’un logement), les collègues TZR ont les mêmes obligations que les autres et ne peuvent être contraints à un service supérieur à une semaine : s’ils font plusieurs rempla- cements dans l’année, ils n’ont pas à assumer systé- matiquement le service de vacances des collègues remplacés.

Le point sur les instances

Le décret du 30 août 1985 a été modi- fié par les décrets des 9 et 13 sep- tembre 2005. Le CPE n’est plus à la commission permanente. Les CPE membres de droit au CA ne siègent par conséquent plus à la commission permanente. En cas de discussion sur des sujets concernant la vie scolaire, nous demandons à ce que le CPE puisse être invité comme expert.

En ce qui concerne le conseil d’admi- nistration et les conseils de classe, il n’y a aucun changement.

Pour que les compétences de la com- mission permanente soient étendues dans le périmètre prévu par le décret, il faut un vote conforme du CA.

ERRATUM Le responsable CPE

pour l’académie de Clermont-Ferrand estPhilippe Leyrat

Permanences : mardi après-midi

CO N S E I L L E R S PR I N C I PAU X D’ÉD U C AT I O N

©THIERRY NECTOUX

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