L3 - Physique-Chimie 15 octobre 2015 M´ ecanique quantique
TD n o 3 :
1 In´ egalit´ e de Heisenberg et stabilit´ e des atomes
Un probl` eme qui ne trouvait pas d’explication dans le cadre de la physique classique (m´ ecanique newtonienne ou einsteinienne et ´ electromagn´ etisme) est l’origine de la stabilit´ e des atomes.
Prenons le cas de l’atome d’hydrog` ene (´ etat li´ e ´ electron-proton) : tournant autour du pro- ton, l’´ electron acc´ el´ er´ e devrait ´ emettre du rayonnement ´ electromagn´ etique et l’atome perdre de l’´ energie. Une estimation du temps de vie classique de l’atome est τ class ∼ 10 −11 s, ce qui est (heureusement) d´ ementi par l’exp´ erience. Nous allons voir que la description ondulatoire schr¨ odingerienne rend compte de la stabilit´ e des atomes.
Pour simplifier nous nous pla¸ cons en une dimension.
1/ On consid` ere un ´ etat quantique d´ ecrit par la fonction d’onde ψ(x). Justifier que l’´ energie cin´ etique moyenne est donn´ ee par
hE c i ψ = Z
dx ~ 2 2m
dψ(x) dx
2
. (1)
Comment minimiser l’´ energie cin´ etique ? Que vaut-elle si la particule est confin´ ee dans une boˆıte de taille a ?
2/ Consid´ erons un potentiel E p (x) avec un minimum en x 0 . Donner l’expression de hE p i ψ . Quel type de fonction d’onde permet de minimiser l’´ energie potentielle ? Comparer avec la condition pr´ ec´ edente.
3/ Oscillateur harmonique – Existence d’une ´ energie minimale E 0 > 0.– On consid` ere le cas d’un potentiel quadratique E p (x) = (1/2)κ x 2 . La particule a une ´ energie E. Quel est le domaine [−x E , +x E ] accessible classiquement ? Que peut-on alors dire sur les fluctuations de l’impulsion ∆p ? D´ eduire une estimation de E c en fonction de x E . Quelle est la valeur optimale de x E qui permet de minimiser E c + E p ? Pr´ eciser la valeur de l’´ energie minimale E 0 associ´ ee (en fonction de la pulsation propre de l’oscillateur ω = p
κ/m).
4/ Comment la stabilit´ e de l’atome est-elle justifi´ ee dans le cadre du formalisme quantique ?
, Pour en savoir plus :
C. Texier,
M´ ecanique quantique
, Dunod, 2nde ´ edition, 2015. (chapitres 1 et 15).
1
2 Spectre discret versus continuum
A. ´ Equation de Schr¨ odinger stationnaire – Conditions de raccordement
La dynamique quantique d’une particule d’´ energie E soumise ` a un potentiel V (x) est d´ ecrite par l’´ equation de Schr¨ odinger stationnaire
E ϕ(x) = − ~ 2 2m
d 2 ϕ(x)
dx 2 + V (x) ϕ(x) (2)
Nous discutons les propri´ et´ es de continuit´ e de la solution ϕ(x) de cette ´ equation diff´ erentielle dans trois situations que nous rencontrerons.
1/ V (x) born´ e.– Si V (x) est born´ e (mais pas forc´ ement continu), justifier que ϕ(x) et ϕ 0 (x) sont continues en tout point.
2/ V (x) infini dans un domaine.– Quelle est la condition de raccordement au bord d’un domaine o` u V (x) est infini ? On pourra s’appuyer sur l’exemple V (x) = V 0 θ H (x) et faire V 0 →
∞.
3/ V (x) infini en un point.– On discute le raccordement autour d’un point o` u V (x) est infini, i.e. V (x) = ~ 2m
2λ δ(x). Justifier que ϕ(x) est continue en x = 0. En int´ egrant l’´ equation de Schr¨ odinger autour de x = 0, R +
− dx · · · puis en faisant → 0 + , d´ eduire la condition de raccordement.
Nous ´ etudions la dynamique d’une particule soumise ` a un potentiel avec une partie attractive sur [0, a] et r´ epulsive ` a l’origine :
V (x) =
+∞ pour x < 0
−V 0 pour 0 < x < a 0 pour x > a
o` u V 0 > 0 . (3)
0000 0000 0000 0000 0000
1111 1111 1111 1111 1111