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Vitesse de convergence de séries et de suites classiques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Correction du TD1

MNO, L3, Dauphine, 2020-2021 D. Gontier, gontier@ceremade.dauphine.fr

Vitesse de convergence de séries et de suites classiques

Exercice 1.

Pour chacune des suites suivantes, déterminer la limite, et estimer la vitesse de convergence :

(a) x n =

n

X

k=1

1

k(k + 1) , (b) x n =

n

X

k=0

e −n , (c) x n = sin 1

n

+ cos 1

n

− ln n + 1

n

, (d) x n =

1 2

n

1 3

n

1 4

n

(a) On a k(k+1) 1 = 1 kk+1 1 , donc x n est une série télescopique, et on trouve x n = 1 − n+1 1 . La suite x n converge vers 1, et |1 − x n | = n+1 1 . C’est une convergence très lente (beaucoup plus lente qu’une convergence linéaire) ! (b) On reconnait une série géométrique, donc x n = 1−e 1−e

−n−1−1

. La suite x n converge vers x := 1/(1 − e −1 ), et x − x n est le reste de la série géométrique : |x − x n | = e −n 1−e 1

−n

. C’est une convergence linéaire à taux e −1 . (c) On fait le développement limité à l’ordre 3 de la fonction f (x) = cos(x) + sin(x) − log(1 + x). On trouve

f(x) = 1 − x 2

2 + x − x 3

6 − x + x 2 2 − x 3

3 + o(x 3 ) = 1 − x 3

2 + o(x 3 ).

On en déduit que x n converge vers x = 1, et que |x − x n | ≈ n −3 . C’est une convergence lente.

(d) x n converge vers (0, 0, 0), et kx n k 2 ≈ 2 −n (1 + o(1)). C’est donc une convergene linéaire à l’ordre 1 2 . Exercice 2.

Soit f : R → R + une fonction positive intégrable et décroissante.

a/ Montrer que, pour tout n ∈ N , Z ∞

n

f (x)dx ≤

X

k=n

f (k) ≤ Z ∞

n−1

f (x)dx.

b/ En déduire que la suite x n := P n

k=1 f (k) converge.

c/ Estimez la vitesse de convergence des suites suivantes : (c1) x n =

n

X

k=1

1

k s avec s > 1, (c2) x n =

n

X

k=1

ke −k

2

.

a/ Évident avec un dessin. Pour une preuve, on remarque que, comme f est décroissante,

∀x ∈ [k − 1, k], f (k) ≤ f (x) ≤ f (k − 1), donc Z k

k−1

f (k)dx ≤ Z k

k−1

f (x)dx ≤ Z k

k−1

f(k − 1)dx.

En sommant de k = n + 1 à ∞, on obtient

X

k=n+1

f (k) ≤ Z ∞

n

f (x)dx ≤

X

k=n

f(k).

b/ La suite x n est croissante, et majorée par R ∞

0 f (x)dx, donc converge vers une limite x := P ∞ 1 f (k).

c/ Pour (c1), on utilise le résultat a/ avec la fonction f (x) = x −s . On obtient

|x ∗ − x n | =

X

k=n+1

f (k) ≤ Z ∞

k

1 x s dx =

x −s+1

−s + 1

n+1

≈ 1 1 − s n 1−s .

C’est une convergence lente (sous-linéaire).

Pour (c2), on prend f (x) = xe −x

2

, et on obtient de même

|x − x n | =

X

k=n+1

f (k) ≤ Z ∞

k

xe −x

2

dx = 1 2 h

e −x

2

i ∞ n+1 ≈ 1

2 e −(n+1)

2

.

(2)

C’est une convergence superlinéaire, (mais sous quadratique).

Exercice 3.

Dans cet exercice on s’intéresse à la suite u n := sin

π(1 + √ 2) n

. a/ Montrer que, pour tout n ∈ N , on a (1 + √

2) n + (1 − √

2) n ∈ 2 N . b/ En déduire que u n = sin

−π(1 − √ 2) n

.

c/ Quelle est la limite de la suite (u n ), et quelle est la vitesse de convergence ?

a/ Avec la formule du binôme, on a

(1 + √

2) n + (1 − √ 2) n =

n

X

k=0

N k

2 k + (− √ 2) k

.

Dans chaque parenthèse, on obtient 0 lorsque k est impair, et 2 · 2 k/2 ∈ 2 N si k est pair.

b/ On a donc π(1 + √

2) n = −π(1 − √

2) n [2π], puis sin(π(1 + √

2) n ) = sin(−π(1 − √ 2) n ).

c/ Puisque 0 < √

2 − 1 < 1, on a ( √

2 − 1) n → 0. De plus, comme sin(x) ∼ x, on obtient |u n | ∼ π( √

2 − 1) n . La suite u n converge vers 0 linéairement à taux √

2 − 1 ≈ 0.41.

Vitesse de convergence de suites définies par récurrence

Exercice 4.

Soit (x n ) la suite définie par x 0 = α avec 0 < α < 1, et x n+1 = 2x n − x 2 n . On pose Φ(x) = 2x − x 2 . a/ Montrer que Φ(x) est strictement croissante sur (0, 1). En déduire que 0 < x n < 1 pour tout n.

b/ Montrer que Φ(x) > x sur (0, 1). En déduire que (x n ) est une suite croissante.

c/ Monter que la suite (x n ) est convergente. Quelle est sa limite ? d/ On pose ε n := 1 − x n . Montrer que ε n+1 = ε 2 n .

e/ En déduire une formule pour (x n ), puis calculer la vitesse de convergence.

a/ On a Φ 0 (x) = 2 − 2x qui est strictement positif sur (0, 1), donc Φ est strictement croissante sur (0, 1). De plus, comme Φ(0) = 0 et Φ(1) = 1, on a 0 < x n < 1 = ⇒ Φ(0) < Φ(x n ) < Φ(1), c’est à dire 0 < x n+1 < 1. Le résultat s’en déduit par récurrence.

b/ On a Φ(x) − x = x − x 2 = x(1 − x), qui est positif pour tout 0 < x < 1. Donc Φ(x) > x sur (0, 1), et x n+1 = Φ(x n ) > x n .

c/ La suite (x n ) est croissante bornée par 1, donc converge vers une limite x . Comme on a x n+1 = Φ(x n ) avec Φ continue, on obtient à la limite x = Φ(x ), donc x est un point fixe de Φ. Enfin Φ(x) = x n’a que deux solutions 0 et 1. Or x 0 > 0, donc la limite est x ∗ = 1.

d/ La relation x n+1 = 2x n − x 2 n s’écrit aussi

(1 − ε n+1 ) = 2(1 − ε n ) − (1 − ε n ) 2 , ou encore ε n+1 = ε 2 n .

e/ On en déduit que ε 0 = (1− α) ∈ (0, 1), puis ε n = ε 2 0

n

. Donc ε n converge vers 0 à l’ordre 2 (quadratiquement), et x n converge vers 1 avec la même vitesse.

Exercice 5.

Soit x 0 = 1 et (x n ) définie par x n+1 = x 2

n

+ x 1

n

.

a/ Montrer qu’on a (x n+1 − x n ) 2 = x 2 n+1 − 2, puis que x n ≥ √

2 pour tout n ∈ N . b/ En déduire qu’on a

|x n+1 − x n | = |x n − x n−1 | 2 2|x n | . c/ Montrer que la suite (x n ) est convergente.

d/ Quelle est la limite ? Montrer que la vitesse est au moins quadratique.

a/ La fonction Φ : x 7→ x/2 + 1/x envoie (0, ∞) dans lui-même. En particulier, la suite x n est positive. On a (x n+1 − x n ) 2 − x 2 n+1 = x 2 n − 2x n+1 x n = x n (x n − 2x n+1 ) = x n

−2 x n

= −2,

(3)

où on a utilisé la relation de récurrence dans l’avant-dernière égalité. En particulier, on doit avoir x 2 n+1 ≥ 2, et enfin x n+1 ≥ √

2 car x n ≥ 0.

b/ On a

x n+1 − x n = − x n 2 + 1

x n

= −x 2 n + 2 2x n

= −(x n − x n−1 ) 2 2x n

. c/ Comme |x n | ≥ √

2, on a aussi

|x n+1 − x n | ≤ 1 2 √

2 |x n − x n−1 | 2 . Par ailleurs, on a x 0 = 1 et x 1 = 3/2, donc 1

2 √

2 |x 1 − x 0 | = 1

4 √

2 < 1. On peut alors appliquer le Lemme du cours, et on déduit que la suite (x n ) converge au moins à l’ordre 2 vers un certain x ∈ R .

d/ Par continuité de Φ, on doit avoir Φ(x ) = x . De plus on doit avoir x ≥ 0, et donc x = √ 2.

Exercice 6.

Soit x 0 = 1 et (x n ) définie par x n+1 = x n − x 2

2n

+ 1.

a/ Montrer que pour tout n ∈ N , on a 1 ≤ x n3 2 .

b/ En déduire que |x n+1 − x n | ≤ 1 2 |x n − x n−1 |, puis que la suite (x n ) est convergente.

c/ Quelle est la limite x de la suite ? Montrer que |x n − x | ≤ 2 −(n+1) .

a/ La fonction Φ(x) := x − x 2 /2 + 1 vérifie Φ 0 (x) = 1 − x, donc est strictement décroissante pour x > 1. De plus, on a Φ(1) = 3 2 et Φ(3/2) = 11 8 > 1. On en déduit que Φ envoie l’intervalle [1, 3/2] dans lui-même, puis, par récurrence, que x n ∈ [1, 3/2] pour tout n ∈ N .

b/ En soustrayant la relation avec n + 1 et avec n, on obtient x n+1 − x n =

x n − x 2 n 2 + 1

x n−1 − x 2 n−1 2 + 1

= (x n − x n−1 )

1 − 1

2 (x n + x n−1 )

.

Comme x n et x n−1 sont dans [1, 3/2], on a x n + x n−1 ∈ (2, 3), et donc 1 − 1 2 (x n + x n−1 ) ∈ (−1/2, 0). Le résultat suit.

c/ D’après le Lemme du cours, la suite x n converge linéairement à taux au moins 1 2 vers un certain x ∈ R . De plus, comme x n ∈ [1, 3/2], on doit aussi avoir x ∈ [1, 3/2]. En faisant tendre n → ∞ dans la relation x n+1 = Φ(x n ), et par continuité de Φ, on doit avoir x = Φ(x ). On obtient x = √

2. Enfin, on a comme avant

x n+1 − x = Φ(x n ) − Φ(x ) = (x n − x )

1 − 1

2 (x n + x )

,

et donc |x n+1 − x | ≤ 1 2 |x n − x |. Par une récurrence immédiate, on obtient

|x n − x | ≤ 2 −n |x 0 − x | ≤ 2 −(n+1) .

Exercice 7. (Partiel 2019)

Soit (x n ) la suite définie par x 0 = 1/2, x 1 = 1/16, puis x n+1 = 1

2 x 2 n x n−1 . a/ Montrer que la suite (x n ) converge vers 0.

b/ Montrer qu’il existe C > 0 tel que la suite u n := log(Cx n ) vérifie u n+1 = 2u n + u n−1 .

c/ Calculer ρ la solution positive de ρ 2 = 2ρ + 1.

d/ Montrer que u n < −ρ n pour tout n ∈ N (on donne log(1/2) ≈ −0.7 et √

2 ≈ 1.4).

e/ Quelle est la vitesse de convergence de la suite (x n ) initiale ?

a/ x n est décroissante minorée par 0, donc converge. La limite doit vérifier x = 1 2 (x ) 3 , donc x = 0 ou x = √

2. Le deuxième cas ne peut pas arriver, car x n < x 0 < √

2. Donc x = 0.

b/ Si u n = log(Cx n ) = log(C) + log(x n ), alors, en passant au log, on a

u n+1 − log(C) = log(1/2) + 2u n − 2 log(C) + u n−1 − log(C).

(4)

En choisissant log(C) = 1/2 log(1/2) ou encore C = 1

2 , on obtient u n+1 = 2u n + u n−1 . c/ L’équation X 2 − 2X − 1 a pour racine 1 ± √

2, donc ρ = 1 + √ 2.

d/ Par récurrence, on a

u 0 = log(C) + log(x 0 ) = 1/2 log(1/2) + log(1/2) ≈ −1.05 < −ρ 0 = 1

et

u 1 = log(C) + log(x 1 ) = 1/2 log(1/2) + log(1/2 4 ) = 9

2 log(1/2) ≈ −3 < −ρ = −1 − √

2 ≈ −2.4.

Donc c’est vérifié pour n = 0 et n = 1. On a par ailleurs

ρ n+1 + u n+1 = 2(ρ n + u n ) + (ρ n−1 + u n−1 ) < 0,

et donc u n+1 < −ρ n+1 , comme souhaité.

e/ On a u n < −ρ n , ou encore log(Cx n ) < −ρ n . En prenant l’exponentielle, on obtient Cx n < e −ρ

n

, ou encore 0 < x n < C −1 e −ρ

n

.

On en déduit que x n converge vers 0 avec une convergence à l’ordre au moins ρ = 1 + √ 2.

Exercice 8. (Algorithme d’Archimède) On pose t 0 = 1

3 puis

t n+1 =

p t 2 n + 1 − 1 t n

. 1/ Montrer par récurrence que t n = tan 6·2 π

n

.

2/ Montrer que u n := 12 · 2 n · t n est le périmètre du polygone circonscrit au cercle de rayon 1, ayant 6 · 2 n arêtes.

3/ Quelle est la limite de (u n ) ? Quelle est la vitesse de convergence ? a/ pour n = 0, on a tan(π/6) = 1

3 = t 0 . De plus, on a, pour tout 0 < x < π/2, p tan(x) 2 + 1 − 1

tan x =

1 cos(x) − 1

tan x = 1 − cos(x)

sin(x) = 2 sin 2 (x/2)

2 sin(x/2) cos(x/2) = tan(x/2), et le résultat suit par récurrence.

b/ Faire un dessin. C’est comme ça qu’Archimède a obtenu les premières valeurs pertinentes de π ! c/ Graphiquement, on voit que la suite u n converge vers 2π. On peut le démontrer car tan(x) ∼ x, donc

u n = 12 · 2 n t n = 2 · 6 · 2 n tan π 6 · 2 n

∼ 2π.

Pour avoir la vitesse de convergence, on utilise que tan(x) = x + x 3

3

+ o(x 3 ), donc u n = 2 · 6 · 2 n

π

6 · 2 n + π 2

3 · 6 3 · 2 3n + · · ·

= 2π + π 2 3 · 18

1

4 n + o( 1 4 n ).

On en déduit que la convergence est linéaire, à taux 1/4.

Autour d’un point fixe

Exercice 9.

Soit Φ : R → R de classe C 2 , et soit x tel que Φ(x ) = x . On suppose qu’il existe 0 < α < 1 tel que

0 (x )| < α.

a/ Montrer qu’il existe ε > 0 tel que pour tout x ∈ (x − ε, x + ε), on a |Φ 0 (x)| ≤ α.

b/ Soit x 0 ∈ (x − ε, x + ε), et soit (x n ) la suite définie par récurrence par x n+1 = Φ(x n ). Montrer que la suite (x n ) converge linéairement à taux au moins α vers x .

c/ On suppose que Φ 0 (x ) = 0. Montrer que si x 0 est suffisamment proche de x , alors la suite (x n ) converge vers x à l’ordre au moins 2.

a/ C’est la continuité de Φ 0 .

b/ Montrons par récurrence que x n ∈ B(x , ε) pour tout n ∈ N . En effet, x 0 ∈ B(x , ε), et si x n ∈ B(x , ε), on a

|x n+1 − x | = |Φ(x n ) − Φ(x )| = Z

[x

,x

n

]

Φ 0 (t)dt

≤ Z

[x

,x

n

]

0 (t)| dt ≤ α Z

[x

,x

n

]

dt ≤ ε |x n − x | ≤ αε < ε,

(5)

ce qui prouve que x n ∈ B(x , ε). De plus, on a aussi montré que |x n+1 −x | ≤ α|x n − x | ≤ · · · ≤ α n+1 |x 0 − x |, donc la suite (x n ) converge linéairement vers x à taux au moins α.

c/ On écrit le développement de Taylor à l’ordre 2 : pour tout x ∈ B(x , ε), Φ(x) = Φ(x ) + Φ 0 (x ) + |x − x | 2

Z 1 0

Φ 00 (x + t(x − x ))(1 − t)dt,

puis

|Φ(x) − Φ(x )| ≤ |x − x | 2 1 2 sup

B(x

,ε)

00 |

! .

On pose C = 1 2 sup B(x

,ε) |Φ 00 |, et on obtient

|x n+1 − x | = |Φ(x n ) − Φ(x )| ≤ C|x n − x | 2 ≤ · · · ≤ C 1+2+4+···2

n

|x 0 − x | 2

n+1

= 1

C [C|x 0 − x |] 2

n+1

. On a donc convergence quadratique dès que C|x 0 − x | < 1.

Exercice 10.

Soit f : R → R de classe C avec f(x ) = 0 et f 0 (x ) > 0.

a/ Montrer qu’il existe ε > 0 tel que pour tout x ∈ (x − ε, x + ε), on a f 0 (x) > 0.

b/ Soit Φ : x 7→ x − [f 0 (x)] −1 f (x). Montrer que pour tout x ∈ (x − ε, x + ε), Φ(x) = x ssi x = x .

c/ En utilisant l’Exercice précédent, montrer que, si x 0 est suffisamment proche de x , alors la suite (x n ) définie par x n+1 = Φ(x n ) converge quadratiquement vers x .

a/ C’est la continuité de f 0 .

b/ En particulier, f est strictement croissante sur B(x , ε), et ne s’annule qu’en x = x sur cet intervalle. Sur cet intervalle, on a dont Φ(x) = x ⇐⇒ f(x) = 0 ⇐⇒ x = x .

c/ D’après l’exercice précédent, il suffit de montrer que Φ 0 (x ) = 0. On a Φ 0 (x) = 1 − f 0 (x)

f 0 (x) + f (x)f 00 (x)

f 0 (x) 2 = f (x)f 00 (x) f 0 (x) 2 .

En x = x , on a f (x ) = 0, et donc Φ 0 (x ) = 0.

Exercice 11. (Partiel 2018)

Soit Φ(x) := x + sin(x). On pose x 0 ∈ R et x n+1 = Φ(x n ).

a/ Montrer que Φ est une fonction strictement croissante, et calculer ses points fixes.

b/ Soit k ∈ N , et x 0 ∈ (kπ, (k + 1)π). Montrer que pour tout n ∈ N , on a x n ∈ (kπ, (k + 1)π), puis montrer que la suite (x n ) est croissante si k est pair, et décroissante si k est impair.

c/ Montrer que si x 0 = 3, alors la suite (x n ) converge vers π.

d/ Montrer que pour tout x ∈ R , on a

|Φ(x) − Φ(π)| ≤ 1

6 max |Φ 000 | · |x − π| 3 . e/ En déduire que si x 0 = 3, alors la suite (x n ) converge vers π à l’ordre 3.

a/ La fonction Φ est C , et on a Φ 0 (x) = 1 + cos(x) ≥ 0, donc Φ est croissant. Supposons par l’absurde qu’il existe a < b tel que Φ(a) = Φ(b). Alors Φ serait constante sur [a, b], et on aurait Φ 0 (x) = 0 pour tout x ∈ [a, b], ce qui est impossible, car Φ 0 ne s’annule qu’aux points x = π 2 + Z π, qui est discret. Donc Φ est strictement croissant.

b/ Pour tout k ∈ N , on a Φ(kπ) = kπ, donc les points kπ sont des points fixes de Φ. Si kπ < x 0 < (k + 1)π, alors par croissance de Φ et une récurrence immédiate, on a Φ n (kπ) < Φ n (x 0 ) < Φ n ((k + 1)π), où Φ n est composée n fois de Φ. Cette dernière égalité est aussi kπ < x n < (k + 1)π.

Si k est paire, la fonction sin est (strictement) positive sur (kπ, (k + 1)π). Donc, si kπ ≤ x n ≤ (k + 1)π, on a x n+1 − x n = sin(x n ) ≥ 0, et par une récurrence immédiate, la suite (x n ) est strictement croissante.

Le raisonnement est similaire si k est impair.

c/ D’après le point b/, si x 0 = 3 ∈ (0, π), la suite (x n ) est strictement croissante, et majorée par π, donc converge vers une limite x ∈ [3, π]. Par continuité de Φ, on doit avoir x = Φ(x ). La seule limite possible est donc x = π.

d/ D’après la formule de Taylor à l’ordre 2, il existe ξ ∈ (x, π) tel que Φ(x) = Φ(π) + Φ 0 (π) · (x − π) + 1

2 Φ 00 (π) · (x − π) 2 + 1

6 Φ 000 (ξ) · (x − π) 3 .

(6)

Dans notre cas, on a Φ 0 (π) = 1 + cos(π) = 0, Φ 00 (π) = − sin(π) = 0 (et Φ 000 (π) = − cos(π) = 1 6= 0). Ainsi,

|Φ(x) − Φ(π)| = 1

6 |Φ 000 (ξ)| · |x − π| 3 ≤ 1

6 max |Φ 000 | · |x − π| 3 .

e/ En se rappelant que Φ(π) = π, et si x 0 = 3, alors |π − x 0 | < 1. De plus, comme 1 6 < 1, on obtient par récurrence que

|x n − π| < |x n−1 − π| 3 < · · · < |x 0 − π| 3

n

,

et la méthode converge à l’ordre 3.

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