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JEUX DE MAIN, JEUX DE VIE

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Academic year: 2022

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JEUX DE MAIN, JEUX DE VIE

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CLAUDE BOCHURBERG

AVEC LA COLLABORATION DE F. EDMONDE MORIN

JEUX DE MAIN JEUX DE VIE

L'ALTERNATIVE OSTÉOPATHIQUE

ÉDITIONS DU SEUIL

27, rue Jacob, Paris VI

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ISBN 2-02-006558-4

© ÉDITIONS DU SEUIL, SEPTEMBRE 1983 La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou par- tielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par

les articles 425 et suivants du Code pénal.

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A MON PÈRE, MAURICE BOCHURBERG,

MORT EN DÉPORTATION.

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Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mes maîtres de l'European School of Osteopathy (Maidstone, Angle- terre) : MM. Thomas Dummer, D.O., principal de l'Euro- pean School of Osteopathy, Ange Castejon, D.O., directeur de la branche française de l'European School of Osteopathy, Jean-Pierre Barral, D.O., Maurice Paul Sainte Rose, D.O., et tous ceux qui ont contribué à ma formation.

Avec une mention toute particulière pour mon ami Alain Abehsera, D.O.

Je remercie également Luce Devillars, ma femme Françoise

et Monique Cahen.

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Au printemps 1982, pour permettre à un plus vaste public l'accès au futur livre de Claude Bochurberg qui, en l'état du manuscrit, aurait pu lui paraître trop exclusivement médical, nous avons demandé à F. Edmonde Morin, auteur de la Rouge Différence (Éd. du Seuil, 1982), de participer à l'élaboration de l'ouvrage. Ne cessant de questionner l'auteur et le texte, elle est ainsi intervenue, au sein d'une entreprise « siamoise », pour communiquer le cœur du concept ostéopathique.

L'ÉDITEUR

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PREMIÈRE PARTIE

FONDEMENTS DE L'OSTÉOPATHIE

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Mathématiques humaines : 3 × 1 = 1

L'origine de l'ostéopathie remonte à la nuit des temps.

Depuis que l'homme existe, il a une propension instinc- tive à porter la main sur un corps souffrant. Ainsi s'est constitué un corpus des pratiques manuelles empiriques, essentiellement représenté par l'art du reboutage et visant surtout à « réparer » les articulations. L'ostéopa- thie est dans la filiation de cette pratique populaire. Elle s'adosse en outre à un principe de base : l'unité de l'être humain, individu, totalité, entité autonome. L'orga- nisme humain — comme tout organisme vivant — est un tout indissociable. Ce parti pris unitaire, l'ostéopathie le partage avec d'autres médecines, l'acupuncture ou l'ho- méopathie par exemple. Ce qui la différencie de ces disciplines, ce qui fait sa force et son originalité tient à ce qu'elle n'interpose aucun relais instrumental entre le praticien et le patient. L'ostéopathe est, avant toute chose, un artisan de la main. Il en fait son outil d'investigation et de travail privilégié, et le catalyseur de

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son art médical. Et, en effet, rien n'est plus fondamen- talement, exclusivement, représentatif des capacités de survie de l'espèce humaine que la main. Le consultant n'est pas découpé en rondelles, en segments qu'on soignerait isolément, et de plus on s'adresse à lui en ce qu'il représente un être non sériable. Les potentialités de la main sont utilisées comme vecteur de contact humain, meilleur moyen d'établir une relation, de concrétiser le désir de soigner.

Donner une explication logique, approfondie et tech- nique de ce que propose l'ostéopathie est aléatoire. Tel n'est pas le propos d'un livre dont l'ambition est plutôt d'expliquer en quoi cette médecine manuelle peut modi- fier la vie quotidienne de chacun. Chemin faisant, quelques éclaircissements physiologiques seront donnés afin de rester concret.

A la fois médecine relationnelle et thérapie du corps, l'ostéopathie est une médecine empirique qui allie connaissance et intuition. Fondée sur le respect de la globalité de la personne, elle s'appuie en pratique sur une « sainte » trinité dont elle cherche à maintenir l'harmonie ; qu'il mène une investigation ou qu'il traite un patient, l'ostéopathe joue sur l'interaction de trois éléments essentiels au bon fonctionnement de l'orga- nisme : la structure musculo-squelettale (ou osseuse), la trame viscérale (foie, rate, etc.) et leur messager, le système neuro-endocrinien (système nerveux et ses rela- tifs).

L'examen de l'enveloppe corporelle est précieux et

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donne de multiples indications sur l'état d'un patient, mais n'offre qu'un aperçu qu'il faut intégrer à l'ensemble de l'organisme et ne pas dissocier de l'élément osseux.

L'approche ostéopathique consiste à tenter de rétablir la communication entre les éléments constitutifs du corps lorsqu'elle se trouve perturbée. Le système nerveux neuro-endocrinien sert d'intermédiaire pour assurer le cheminement des messages qui règlent la bonne marche de l'organisme ; il assure le relais entre structure squelet- tale et structure viscérale. Entre ces deux structures, l'une dure et l'autre molle, doit s'établir une relation neuro-endocrinienne rigoureusement orchestrée. S'il y a dysfonctionnement, ce bel équilibre s'effondre, et tel ou tel segment de l'organisme s'en trouve affecté. Et les choses vont empirant, car le système nerveux autonome entretient par un bombardement d'influx nerveux les informations qui sont à l'origine du trouble. D'où un cercle vicieux « sympathicotonique ». L'irritabilité du segment nerveux sympathique s'auto-entretient par l'in- termédiaire de récepteurs intégrés au système musculai- re, les propriocepteurs et leurs fuseaux neuro-musculai- res. Cette propriété des muscles à être facilement excités par des facteurs placés en amont et en aval de la lésion infère le phénomène d'auto-entretien, d'emprisonne- ment du foyer de souffrance. Et aussi longtemps que persistera le trouble, les influx qui perpétuent la lésion seront émis par le canal de la moelle épinière. L'harmo- nie des trois structures est devenue une cacophonie, un

« happening » en circuit fermé qui ne pourra être rompu

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que par un événement extérieur, en l'occurrence l'action thérapeutique manuelle. A défaut d'intervention, la lésion va s'installer et continuer à faire des dégâts autour d'elle, et bien souvent à l'insu même de l'intéressé, car le mal progresse insidieusement, sans toujours provoquer une douleur.

Pour intervenir et interrompre l'enchaînement de la dysharmonie du soma, l'ostéopathe utilise les possibilités d'interaction des structures osseuse et viscérale par le truchement du système neuro-endocrinien. Le soma — en biologie : ensemble des cellules non reproductrices d'un être vivant, mais dans l'acception courante du terme : corps organique par opposition au psychisme — est le corps en tant qu'entité concrète, palpable. De fait, tout est soma. Chacun de nous a pu faire la douloureuse expérience du stress : un choc, une contrariété, déclen- chent, via le système nerveux, des contractures, des douleurs, des spasmes : c'est une expression du réflexe psycho-viscéro-somatique. A l'inverse, le viscère qui souffre suscite une réponse réflexe de la trame musculo- squelettale. Un choc émotif ébranle le système neuro- endocrinien, non contrôlable par la volonté qui envoie des influx psychiques. A partir du cortex, ces influx cheminent par la moelle et le système neuro-endocri- nien, libérant au passage des substances chimiques : adrénaline, endorphines, sérotonine, etc., qui répercu- tent l'émotion — fait psychique — sur le soma — orga- nique — et la mettent en évidence par une pâleur, une douleur, un tremblement, un rougissement, un évanouis-

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sement, toutes formes constatables par le sujet lui-même et par son entourage.

L'objectif de l'ostéopathe, celui dont toute sa pratique découle, est d'interroger le soma par l'intermédiaire de la main, de recueillir les informations que le soma transmet, de les interpréter, et, à partir de là, de proposer un traitement. Le corps est très bavard ; ses contractures, ses segments figés, racontent son histoire.

Le praticien va solliciter certains segments du corps, placés de telle sorte qu'ils sont en résonance avec les zones de déséquilibre. Il tentera d'interférer en profon- deur sur le système neuro-endocrinien, incitant ainsi l'organisme à rompre le cercle de souffrance où il s'était embourbé.

En filigrane de sa démarche, il garde présent à l'esprit qu'un des principes fondamentaux d'harmonie corpo- relle, c'est la mobilité. La mobilité que les valides consi- dèrent comme allant de soi. La vie, c'est le mouvement ; faire bouger les tissus, les articulations immobilisées, c'est leur redonner vie. Quand des segments de la structure osseuse sont moins mobiles que les autres — en termes de métier, quand ils sont en « restriction articulaire » —, les zones organiques voisines ont de fortes chances d'être elles aussi en « restriction » sur le plan de la distribution des influx, et d'être par conséquent pertur- bées. A cet égard, la colonne vertébrale est un clavier des plus intéressants à travailler. Par son biais, on peut approcher des zones médullaires, c'est-à-dire les zones relatives à la moelle épinière, et agir sur les zones

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organiques correspondantes. Cependant, la colonne ver- tébrale n'est pas le seul moyen d'intervention, on peut aussi procéder par une approche manuelle directe sur les organes, les articulations, les tissus. Mais qu'il procède par manœuvres sur le tissu musculo-conjonctif, par des mobilisations ou par des manipulations de la structure squelettale, l'ostéopathe mobilise l'organisme pour agir en profondeur sur la partie organique par zones médul- laires interposées et par l'action réparatrice des fluides dont il active la circulation : sang, lymphe, liquides interstitiels. Il agit sur le corps tout entier. Voilà pour- quoi l'ostéopathie apporte quelque chose « de plus » que les autres médecines. La finalité que se donnent ces médecines peut être d'obtenir un équilibre, une détente, une harmonie, en agissant sur l'enveloppe, mais elles obtiennent seulement des rémissions et n'incitent pas le corps à se réparer lui-même parce qu'elles n'agissent que sur une partie et non sur un tout. Le principe d'unité, cher à l'ostéopathe, n'y retrouve pas son compte... et le patient y perd son autonomie parce qu'il rechute. C'est tellement vrai que bien souvent nous recueillons des gens qui ont été traités par l'acupuncture traditionnelle. Ils ont en effet été soulagés pendant un certain temps, puis ils ont rechuté. L'ostéopathie, dans cette situation, peut quelquefois parfaire ce qui a été commencé sur l'enve- loppe cutanée et obtenir une rémission plus longue parce qu'il associe structure viscérale et structure osseuse dans un tir thérapeutique groupé.

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Le secours attendu par un malade n'est pas seulement fait de techniques, d'instruments, d'analyses : un corps souffrant demande à être touché. Cette soif de contact est souvent déçue et sans doute est-ce là une clé du succès grandissant de méde- cines différentes de la médecine officielle. Fondées sur une relation humaine très personnalisée, elles considèrent chaque être dans son unicité et le soignent comme tel. Parmi elles, l'ostéopathie occupe une place originale.

Artisan de la main, l'ostéopathe en fait son moyen le plus sûr d'investigation et de soin, jouant de manière globale sur l'organisme (la structure musculo-squelettale, la trame viscé- rale, et leur relais, le système neuro-endocrinien), réalisant ainsi une véritable médecine générale. Ses mains apportent un réconfort charnel contre l'angoisse, apaisent la souffrance, brisent le cercle de la solitude.

Ce livre nous introduit à ce que sera, demain, une médecine préventive et conviviale grâce à l'outil le plus banal et le plus méconnu : la main humaine.

Claude Bochurberg, 41 ans, marié, deux enfants. Après avoir exercé la profession de kinésithérapeute-rééducateur, a obtenu le diplôme d'ostéopathie de l'European School of Osteo- pathy à Maidstone (Grande-Bretagne).

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