R ENDICONTI
del
S EMINARIO M ATEMATICO
della
U NIVERSITÀ DI P ADOVA
F. G ACHET
Structure fuchsienne pour des modules différentiels sur une polycouronne ultramétrique
Rendiconti del Seminario Matematico della Università di Padova, tome 102 (1999), p. 157-218
<http://www.numdam.org/item?id=RSMUP_1999__102__157_0>
© Rendiconti del Seminario Matematico della Università di Padova, 1999, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Rendiconti del Seminario Matematico della Università di Padova » (http://rendiconti.math.unipd.it/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).
Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit conte- nir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
sur une
Polycouronne Ultramétrique.
F.
GACHET (*)
Introduction.
Ce travail
répond
à laquestion posée
dans([CMII], 6.2.16).
Ils’agit
de
montrer,
d’unepart,
quel’exposant
obtenu parspécialisation
danschaque
direction d’unepolycouronne ultramétrique C
d’un module diffé- rentiel 3llanalytique
sur Cayant
lapropriété
de Robba est constant dans une directiondonnée,
et d’autrepart,
que 3lladmet,
sous la condi-tion Non-Liouville
([CMII], 4.3)
pour les différences desexposants
ainsidéfinis,
une structure fuchsienne.Nous
généralisons
à la dimensionsupérieure
la méthode de[Dw]
pour construire un
exposant
de 3llqui
sespécialise
enl’expo-
sant de sa restriction dans
chaque
direction. Sous la condition(NL)
pour lesdifférences,
nous montronsgrâce
à unanalogue ultramétrique
duthéorème de
Hartogs
pour les fonctionsséparément analytiques
surC,
que l’existence de la structure fuchsienne pour 3ll se réduit essentielle- ment au cas d’une variable.
Détaillons
quelques points
de notre démarche. Nous consacrons lepremier chapitre
à la démonstration dequelques
résultatsgénéraux
dont nous ferons usage dans les
chapitres
suivants. Au §1.1,
étant don- née unepolycouronne C = eQ(I)
sur un corpsp-adique algébriquement
clos S~
(complet
decaractéristique 0)
et associée à unpolysegment
ou-vert 1 c
(Rt )’ non-vide,
nous montrons que les fonctionsqui
sontséparé-
(*) Indirizzo dell’A.: 15, rue Kilmaine; F-59300 Valenciennes.
ment
analytiques
danschaque
direction deC,
sontglobalement analyti-
ques sur C. Cet énoncé constitue un
analogue ultramétrique
du théorè-me de
Hartogs.
Ilgénéralise
un théorème de Robbaqui
n’avait eujus- qu’à présent,
à maconnaissance,
aucuneapplication. Au § 1.2,
nous intro-duisons un module :J1L libre de rang m à connexion
intégrable (qu’on
ap-pellera
aussi module différentiel par abus delangage)
sur unepolycou-
ronne ouverte
C,
ainsi que lapropriété
de Robba pour M. Nous établis-sons
quelques
résultats sur les solutions locales de:J1L,
dont un théorème demajoration explicite
àplusieurs
variables dont la démonstration nous a étésuggérée
par Baldassarri.Dans le
chapitre 2,
nousconstruisons,
notammentgrâce au § 1.2,
uninvariant d’un module différentiel :J1L libre de rang m
ayant
lapropriété
de Robba sur unepolycouronne
fermée~,~ (de
dimensions).
appelé
ensemble desexposants
de 9K surC,
est défini par voiepurement ultramétrique
sur le modèle de la dimension 1([CMII]
et[Dw]).
Ils’agit
d’une classed’équivalence
dans(Z;:)S
pour la relation d’é-quivalence
dite faible. On étudiequelques propriétés
de dansle cas
général.
On montre notamment que est constant danschaque direction,
et on définit defaçon
cohérentelorsque CK
est une
polycouronne quelconque
sur un corpsp-adique quelconque.
Dans le cas
particulier
où a lapropriété (DNL),
l’ensemblese décrit
plus
facilement. Plusprécisément, au § 2.1,
nous cons-truisons,
sur le modèle établi par Dwork en dimension1,
uns-uplet
dematrices m x m
diagonales
A =(Ai,
... ,Am )
à coefficients dansZp,
etune suite
(Sh)
de matrices à coefficients fonctionsanalytiques, jouissant
tous deux de
propriétés remarquables
vis-à-vis des solutions locales de 9K dans une base fixée.Au § 2.2,
on montre que l’ensemble des éléments Aayant
les mêmespropriétés
queci-dessus,
est inclus dansune classe
d’équivalence
notée pour la relationd’équivalence
faible. Cette relation
d’équivalence
lie deux éléments A et B si leurs ré- ductions successives etB (h)
modulop ~
sont liées d’une certaine fa- çon. Pour le choix d’une coordonnéei,
on établit ensuite que l’ensemble desexposants
en lavariable xi
associé à laspécialisation
de9K en Xl =
... , xs ), ne dépend
pas du choix deEnfin,
onmontre que se
comporte
bien par restriction à unesous-poly-
couronne et par extension du corps de base
algébriquement
clos. Nous définissonsau § 2.3
lapropriété
Différences Non-Liouville pour àpartir
de lapropriété (DNL)
en dimension 1 pour l’ensemble desexposants
suivantchaque
directionséparément.
On montre que lesmodules différentiels
ayant
lapropriété
de Robba et admettant unestructure de Frobenius ont un ensemble des
exposants
satisfaisant lapropriété (DNL).
Dans le
chapitre 3,
nous établissons le fait que sous la condition(DNL)
pour un module différentiel 3llayant
lapropriété
deRobba sur
C,
admet une structure fuchsienne sur l’intérieurC’
de la po-lycouronne
C. Celasignifie
notamment que dans une base bien choisie de estreprésenté (comme
dans la théorie deFuchs)
parlxi
avec B (i) une matrice constante. Plus
précisément, au § 3.1,
nous cons-truisons par passage à la limite une fonction
H(z , x )
définie en toutpoint (z , x )
pour toute extension de corps valuéalgébriquement
clos S~ de S~. Par les
propriétés
despécialisation
suivantchaque
directioni de l’ensemble on trouve sous la condition
(DNL)
pour que H est une fonctionséparément analytique.
On conclut avec§
1.1 que H est alors une fonctionanalytique
sur xAu § 3.2,
nousdonnons deux définitions
équivalentes
pour la notion de structure fu- chsienne sur unepolycouronne
ouverte. Grâce à la deuxième définition(moins
immédiate maisplus intrinsèque
que lapremière définition),
pour 31L commeci-dessus,
nous montrons comment ce résultat subsiste sansfaire aucune
hypothèse
sur le corps de basep-adique.
Ce résultatgéné-
ralise à la dimension
supérieure
des théorèmes de Christol-Mebkhout([CMII],
Cor.6.2.6)
et Dwork([Dw],
Th.7.1).
Remerciements. Je tiens à remercier mon directeur de thèse Gilles Christol pour m’avoir
proposé
cesujet
et pour sesencouragements,
Zo-ghman
Mebkhout pour m’avoir initié à laproblématique
dusujet
et pour m’avoir soutenu dans la recherche d’unesolution,
ainsi que Bernard Dwork pour l’intérêt dont il a fait preuve àl’égard
de mon travail et lesremarques dont il m’a fait bénéficier.
1. Préliminaires.
Ce
premier chapitre
consiste à fixer lesprincipales notations,
et à dé-montrer
quelques
résultatsgénéraux
dont nous nous servirons aux cha-pitres
suivants.Au § 1.1,
nous définissons la notion depolycouronne
sur un corps p-adique (complet),
et celle de fonctionanalytique
sur unepolycouronne.
En vue du
chapitre 3,
nous caractérisons les fonctionsanalytiques
surune
polycouronne
ouverte à l’aide des fonctionsqui
sontanalytiques
dans
chaque
directionséparément lorsque K
= ilalgébriquement
clos.Sous certaines
hypothèses,
ce théorème est dû à Robba([Rb], Chap. 7).
Nous montrons comment affaiblir ces
hypothèses, jusqu’à
obtenir unanalogue p-adique
du théorème deHartogs (voir
parexemple [Hô],
th.2.2.8),
afin d’entrer dans le cadre de nosapplications.
Au § 1.2,
nous définissons la notion de module 9K libre de rang fini à connexionintégrable analytique
sur unepolycouronne. L’objet
de notrearticle sera de
déterminer,
sous certaineshypothèses,
une forme norma-le pour Nous introduisons pour cela la
propriété
de Robba pour3ll, qui
assure, pardéfinition,
l’existence d’une base de solutions locales pour 3ll dans toutpolydisque
ordinaire de rayon maximal de lapolycouronne.
Cette
propriété peut
alors se vérifier sur tous les modules de dimension 1 obtenus parspécialisation
suivantchaque
direction. Nous établissons ensuite un théorème demajoration explicite
sur les solutions locales de 3llqui
nouspermettra,
auchapitre 2,
de construire une suited’approxi-
mations des solutions
globales
de 3ll sur l’intérieur de lapolycouronne.
1.1. Fonction
séparément analytique
sur unepolycouronne.
Soit p un nombre
premier (p >- 2),
et s un entier non nul fixés.On note K un corps
p-adique (on
dira aussivalué),
c’est-à-dire uncorps de
caractéristique 0, complet
pour une valeur absolue ultramé-trique prolongeant
la valeur absoluep-adique
normalisée sur Q. Une ex-tension K’ de corps valué de K sera un corps
complet
pour une valeur ab- solueprolongeant
la valeur absolue sur K(K’
est alors nécessairementun corps
p-adique).
La valeur absolue
ultramétrique
sur K induit uneapplication v
sur K8à valeurs dans
(R+)8
définie par:pour
DÉFINITIONS.
A unpolysegment
non-vide I de(R+)8
avec I ==
Il Ii
pourIi = (ri , Ri ),
on associe le sous-ensembleeK(I)
=1
de
K8,
encore notéCK
ouC(I).
Onappelle polycouronne
de K8 un telensemble pour
lequel
I est dans(R~)8
et d’intérieur non-vide(i. e.
Vi,
On dit
que f est
une fonctionanalytique
sureK(I) si f est
une série deLaurent à
coefficients
dans K dont le domaine de convergence dans(R +)8
contientI,
i.e.où
ri désigne désigne
On note
ae
LaK-algèbre
desfonctions anaLytiques
On dira que
C(I)
est unepolycouronne
ouverte(resp. fermée)
si I estun ouvert
(resp.
unfermé)
de(R~ )8.
Onappelera C(I)
unesous-polycou-
ronne de
C(J)
si1 çJo,
oùJ° désigne
l’intérieur de J. Plusgénéralement,
on définit une
polycouronne
centrée en unpoint quelconque t E Ks,
et no-tée à
partir
del’application
Soit i E 1, s>.
On
peut décomposer
toutpolysegment
suivant la i-ième direction sous la formeOn en déduit les
décompositions
suivantespour les
polycouronnes
de etpour les éléments x e C.
Soit f
une fonctionanalytique
surCK,
et K’ une extensionde corps valué de K.
Si x E on définit
f(x)
laspécialisation de f en x
comme étant la li- mite dans K’complet
de la série absolumentconvergente
De
même,
pour xj e(C4)K’,
on définitfxl
laspécialisation
def
en xîcomme étant la fonction
analytique
sur donnée parAinsi une fonction
analytique
surCK
donne lieu suivantchaque
direc-tion i et pour
chaque
choix de(Q)~
à une fonctionanalytique
sur(Ci)K’.
Nous allons nous attacher dans ce
paragraphe
àmontrer,
souscertaines
hypothèses,
uneréciproque
de ce résultat.DÉFINITION.
Soit unepolycouronne
non-vide sur K. On ditque
f
est une fonctionséparément analytique
surCK,
sif
est unefonction
sur
CK
à valeurs dans K telle que pour tout indice ie (1, s),
et pour tout choix de Xi E(e;)K,
lafonction hi : définie
parcoïncide avec une
fonction analytiques
surAvec cette
notation,
une fonctionanalytique f
sureK
est donc unefonction
séparément analytique
sureK,
pour toute extension de corps valué K’ de K.On
rappelle qu’un
corpssphériquement
clos est un corps valué danslequel
toute suite décroissante dedisques
a une intersection non-vide.Par un théorème de
Kaplansky,
cette notion coïncide avec celle de corps maximaLementcomplete,
et tout corpsp-adique (resp. p-adique
etalgé- briquement clos)
admet une extension de corps valuéqui
soitsphérique-
ment clos
(resp. sphériquement
clos etalgébriquement clos) (cf
par ex.[VRo], chap. IV).
Robba déduit del’analogue ultramétrique
de la formuleintégrale
deCauchy (valable
seulement sur un corpssphériquement clos)
le résultat suivant.PROPOSITION
([Rb], Chap. 7). Supposons
que K soitsphériquement
clos.
Soit C(I)
unepolycouronnes
ouverte de K8. Considéronsf
unefonc-
tion
séparément analytiques
surCK
telle quef
soit bornée sur toute sous-polycouronnes fermée
C’ de 6Alors
f
est unefonction analytique
surCK. a
Comme dans le théorème de
Hartogs (voir
parexemple ([Hô],
th.2.2.8)),
onaimerait,
en vue de nosapplications,
s’affranchir del’hypothè-
se «bornée» dans la
Proposition précédente,
ainsiqu’affaiblir l’hypothè-
se «K
sphériquement
clos»jusqu’à
contenir le cas «Kalgébriquement
clos».
Remarquons
que, si S~ est un corpsp-adique algébriquement clos,
alors toute
polycouronne
ouverteeQ(I)
est un ensemble non-vide(en
ef-fet l’ouvert 7 rencontre nécessairement
v(S~ s )
dense dans(R+)8).
LEMME 1. Soit Q un corps
p-adique algébriquement clos,
une
polycouronne ouverte,
etQ
une extension de corps valué de Qqui
soit
sphériquement
clos etalgébriquement
clos. Considéronsf
unefonc-
tion
analytique
sur~,~
induisant sur unefonction
à valeursdans Q.
Alors
f
est unefonction analytique
surCQ.
PREUVE. Notons G le groupe des
automorphismes
continus de S~ sur,5~. G
agit
sur les fonctions deCv
à valeurs dansQ
de la manière suivante:G
agit également
sur les fonctionsanalytiques
surCD
par la formulede telle sorte que par continuité de ae
G, g a
induit la fonction gQ sureQ.
Comme f induit
surCg~
une fonction à valeurs dans~2,
on en déduitplus particulièrement
que, pour tout a eG,
les séries de Laurentf
etf
ontleurs fonctions associées
qui
coïncident sur Par unicité dudévelop- pement
en série de Laurent sureQ
pour Qalgébriquement
clos([Rb], 2.13),
on trouve que pour tout 1 eZ8,
et aeG, a( fi ) = fi.
Par unegénérali-
sation du théorème de Tate-Ax
([Ax])
due à Dwork-Robba([DRl],
th.
8.5),
on sait que les éléments de Q laissés invariants par G corre-spondent
exactement aux éléments de Q. On en déduit donc que pour tout l EZ8, fi
eQ,
si bien quef
est une série de Laurent à coefficients dans S2.Nous sommes alors amenés à introduire un corps
Q
au-dessus de K == Q
ayant
lespropriétés
suivantes.DÉFINITIONS.
Pour r E(Rt)8,
on dira quetr = (tir),
... , unpoint générique
sur K de rayon r est un élément de(K’)8
une extension de corps valué
de K,
et s’ilvérifie la propriété
suivante:On dit alors que
K
est une extensions-générique
de K siK
est uneextension de corps valué
algébriquement
clos de K telle que pourchaque
r E
(Q)8
contient unpoint générique
sur K de rayon r.Montrons tout d’abord
qu’un
tel corps existetoujours.
LEMME 2. Pour tout corps
p-adique
K et tout entier snon-nul,
ilexiste une extension
s-générique
de K.PREUVE. Soit A la
K-algèbre intègre
despolynômes
à coefficients dans K en lesystème
d’indéterminées... , Ts’’~ )
indéxées par r dans l’ensemble(R~ )8.
Un élément P de A est donné comme élément de =
@ ... ,
eRp
pourRp c (R~)8
fini. On définit alors1 P à partir
de
l’unique
valeur absolue monomiale surprolongeant
la va-leur absolue surk
([BGR], 1.5.3).
Pour Pet Q
dansA,
on a .- 1 Q 1
est une valeur absolue sur et les autres axio-mes de la valeur absolue sont vérifiés sur A. Cette nouvelle valeur abso- lue se
prolonge
au corps K’ des fractions de A. On note alors K" le com-plété
de K’ pour cette valeurabsolue, puis
~" une clôturealgébrique
deK" munie d’une valeur absolue
prolongeant
laprécédente,
et enfin K lecomplété
de K" pour cette dernière valeur absolue.Par le lemme de Krasner
([BGR], 3.4.2),
K estalgébriquement clos,
et par définition de la valeur absolue sur
A, ( Ti’’~ , ... , T~’’~ )
est unpoint
de
(Íb8 générique
sur K de rayon r. K est donc bien une extensions-gé- nérique
de K.Nous sommes alors en mesure de montrer le résultat suivant dont les
hypothèses
seront réalisées auchapitre
3.THÉORÈME.
Soit Q un corpsp-adique algébriquement clos, Q
uneextension de corps valué de Q
qui
soitsphériquement
close etalgébri- quement close,
S~ une extensions-générique
deÎ2,
etCQ (I )
unepolycou-
ronne ouverte sur Q. Considérons
f
unefonction séparément analy- tique
sur induisantdes fonctions séparément analytiques
surCh
etsur
~~ .
Alors
f
est unefonction analytiques
surPREUVE. Procédons par récurrence sur la dimension s.
Pour s =
1,
le Théorème découle du fait que les fonctionsséparément
analytiques
sont les fonctionsanalytiques.
Supposons
donc le résultatacquis
pour la dimension s -1,
et considé-rons une
sous-polycouronne
fermée deCT2.
Par
hypothèse
derécurrence, f
est telle que:(1)
pour tout est une fonctionanalytique
sur
Cî,
(2)
pour tout est une fonctionanalytique
sur
~1.
Montrons que
f
est bornée sur lapolycouronne C~(7’).
Pour 1’ =on note l’ensemble fini
(de
cardinal28)
despoints
extrémaux de I’. Pour chacun des u EôI’,
onchoisit tu
E Qun
point générique
sur S~ de rayon u.Donnons-nous x =
(xl ,
e x et posons r= 1 x 1.
On a sansaucune
hypothèse
x, étant fixé par la
propriété (1)
et([Rb], 2.12),
on aDe
plus,
la fonction rî ~ atteint son maximum pour r1 ebIt
parlog-
convexité
([Rb], 2.7),
si bien queOr,
par construction detu ,
l’élément ... ,ts(u)
est unpoint générique
sur j0 de rayon Mi. Par([Rb],
2.11 et2.12),
on en déduitque
si bien que
Si on
applique (2)
et([Rb], 2.12)
à chacune des fonctions(qui
sont ennombre
fini)
pour u E on trouveDe
plus,
par(1), chaque
fonction atteint son maximum pourEn
regroupant (3)
et(4),
on trouve finalement que estmajoré
par une constante finie
Les
hypothèses
de laproposition précédente
sont doncremplies, et f
est une fonction
analytique
surCh.
Commef
induit une fonction deeu
àvaleurs
dans Q,
le Lemme 1s’applique
etf
est une fonctionanalytique
sur
eu.
Ceci termine la démonstration.1.2.
Propriété
de Robba etmajoration explicite.
Soit C =
C(I)
unepolycouronne
sur un corpsp-adique algébrique-
ment clos fixé Q.
Pour tee et r e
)8,
notonscrt, r
laQ-algèbre
des fonctionsanaly- tiques
sur lepolydisque
ouvertD(t , r- ) : _ et ([ 0, r[)
centré en t de ra-yon r. Tant que r ~
1 t 1,
cepolydisque
restetoujours
contenu dansC,
si bien queAC
est unesous-algèbre
deLe module des Q-dérivations Der sur
cre
estengendré
par les dérivations suivantchaque
variable xi, notées( 1 ~ i ~ s ).
DÉFINITIONS.
Pour M uncre-module
libre de rangfini,
onappelle
connexion sur 3ll une
application
de Der dansEnd telle que
Une connexion sur 3ll est dite
intégrable
si depus
où
[ ~ , ~ .] désigne
le crochet de Lie.Un module libre de
rang fini
à connexionintégrable
sur C(appelé
en-core, par abus de
langage,
module différentiel sure)
est la donnée d’unAC-module
3ll libre de rang m ;1 muni d’une connexionintégrable
V.Pour M et .N’ deux modules
différentiels
libres de rangfini
sur C etC’ avec C’ on note
.N) l’espace
desmorphismes
horizon-taux de :J1’L dans ,N’. On
appelle
alors espace des solutions locales de :J1’Len t de rayon r, le
Q-espace
vectoriel de dimensioninférieure à nz, Clt, r)’
On dit que 3ll a La
propriété
de Robba sur C si pour tout tl’espa-
ce des solutions locales de en t de rayon
1 t 1
est de dimension maxi- maleégale
à m.Sauf mention
contraire,
tous les modules différentiels considérés dans cet article seront des modules libres de rang fini à connexionintégrable.
La
propriété
de Robba est invariante par restriction à toute sous-po-lycouronne
deC,
et par extension de corps valuéalgébriquement
clos S~ ’de S~. Ceci
permet
de définirplus généralement
lapropriété
de Robbasur
désignant
un corpsp-adique quelconque,
enplongeant K
dansQ
algébriquement
clos.Rappelons quelques
notations et résultatspréli-
minaires sur les solutions locales de 3ll.
Etant donné
(e )
une basede M,
on note la matrice re-présentant V(,9x,)
dans la base(e ).
On notera G = ... , et on di-ra que G
représente
9H dans la base(e ).
On vérifiequ’une
base fonda-mentale de
l’espace
des solutions locales de 3ll en t est donnée par les mcolonnes de la matrice à coefficients fonctions
analytiques
auvoisinage
de t
avec les notations suivantes. On pose
G(o, ...,0)
= etGa
se calcule parrécurrence à
partir
desGa
à l’aide de la formuledans
laquelle
lesymbole
d icorrespond
à l’élément(0, ..., 1i , ... , 0 )
deNB,
et par la notationmulti-indicielle,
a!désigne
Les conditions
d’intégrabilité
pour la connexionimposent
c’est-à-dire encore que
Ceci
permet
d’affirmer queGa
estindépendant
du choix de ladécomposi-
tion de a suivant les d i dans la formule de récurrence.
Montrons
quelques propriétés plus précises
sur la solution matriciel- leYG
dans le cas où 3ll a lapropriété
de Robba.PROPOSITION 1.
Supposons
que ~ a lapropriété
de Robba etsoit
(e)
une base de ~représentée
par G.Alors pour tout la matrice
YG ( t , . )
est àcoefficients fonc-
tions
analytiques
sur lepolydisque
ouvertD(t, t ~ - ),
etvérifie:
1)
pour tout te e avec x et y dansD(t,
on a2)
pour touttee,
la matriceYG (t, . )
estacnaclytiquement
inversi-ble sur
D(t, t ~ - ).
Deplus,
pour x eD(t, t ~ - ),
on a3)
pour tout tee avec x dans .PREUVE. Par la
propriété
deRobba,
- t)°‘
est une série matricielle uniformémentconvergente
sur tout sous-po-lydisque
ferméD(t, g’)
deD(t, t ~ - ).
Par([Rb], 2.15),
les coefficients deYG (t, . )
sont alors des fonctionsanalytiques
surD(t,
D’autre
part,
pour x e Cfixé,
on montre de même que les coefficients deYG ( ~ , x)
sont des fonctionsanalytiques
dansD(t,
et que pour touti e (1, s ~,
si ~eC,
Si te e et
xeD(t,
nécessairementlx 1
=Itl,
si bien que xe C.Pour
yeD(t,
on a alorsy E D(x,
etYG (x , y)
est définie.Pour y
et t fixés commeci-dessus,
et pour tout i e( 1, s ),
on asi bien que
YG (x , y) YG ( t , x)
est une matriceindépendante
de x. L’as-sertion
1)
est uneconséquence
de ce fait pour x = t.L’assertion
2)
se déduit de1)
enprenant y
= t.Pour
3),
on remarque que detYG (t, . )
est une fonctionanalytique
in-versible sur
D(t, 1 t 1 - )
par2).
La fonction detYG (t, . )
est donc sans zé-ros dans
D(t, ~ t ~ - ),
ets’exprime
sous la formeOn a, par
conséquent,
pour x tel queD’autre
part,
laProposition
2.20 et le Corollaire 2.13 de[Rb] imposent
que dans
l’expression
le maximum est atteint en un ael~unique
indiceindépendant
de r1 t 1.
En
particulier,
pour r =(0,
... ,0),
on trouvePour i e
( 1, s)
et xî E~,
on note laspéciaLisation
de 3ll en Xicomme étant le
Aci-module
libre de rang fini 3ll muni de la nouvelle con-nexion
Vxî
pourlaquelle
= où est obtenu parspécialisation
en Xi deG Ó i .
Nous allons montrer que la
propriété
de Robbapeut
se vérifier surles modules obtenus par
spécialisation.
PROPOSITION 2. 3K a La
propriétés
de Robba sur C si et seulementsi,
pour tout i
e (1, s) et
pour tout xî E~, 3Rxî
a lapropriétés
de Robba surCi.
PREUVE. Fixons une base
(e )
de ’ %représentée
par G. La matrice des solutions locales de 3ll en est alors donnée parYG ( t , x),
alorsque la matrice des solutions locales de
en ti
e~2
est donnée parcoïncide avec
xi )
car =G(o,
... , api, ...,0). Parconséquent,
si9K a la
propriété
deRobba,
l’aégalement. Réciproquement,
la for-mule du
1)
de laProposition
1précédente
va nouspermettre
d’écrire lamatrice des solutions locales en t sous forme
convergente
avec
u~°~ = t,
et pouru~i - l~ _ (pi -1>, ti)
diffère deu~i~ _ (V(i -1), xi )
par la seule i-ièmecomposante.
Eneffet,
il suffit de voirque
chaque
terme de ceproduit
est une matrice à coefficients fonctionsanalytiques
surD(t, ~ t ~ - ). Or,
converge uniformément pour
( v ~i -1 ~ ,
XD( ti , p / ) avec G
une po-lycouronne
ferméedans t1
et p j ri . Enparticulier, U(i»
estune fonction
analytique
sur toutsous-polydisque
ferméD(t, p.1 +)
deD(t, t ~ - ).
Par recollement([Rb], 2.15),
les coefficients de la matriceYG (t, . )
donnée par leproduit ci-dessus,
sont alors des fonctionsanalyti-
ques sur
D( t , ~ t ~ - ),
et la matricex)
coïncide bien avec la solution matricielle formelle.Nous utiliserons d’autre
part
une version àplusieurs
variables d’un théorème demajoration explicite (généralisation
de[DR2]),
dont la dém-onstration,
comme nous l’a fait remarquerBaldassarri,
se ramène à la di- mension 1 par unargument
deligne générique adapté
au cas d’unepolycouronne.
THÉORÈME.
Soit 3Îl unAC-module
libre de rang m àc connexion in-tégrable ayant La propriétés
de Robba sur unepolycouronne fermée e(I).
Soit
(e )
une base de 3ll et G sareprésentation.
Alors,
pour toutre7,
il existe une constantePREUVE. Pour r E I
fixé, considérons tr E (Q)s
unpoint générique
sur,S~ de rayon r. On définit
MÇ
le libre de rang fini 3ll muni dela nouvelle connexion pour
laquelle
et
correspondant
sur les solutions locales auchangement
de variables pour une nouvelle variable z e([BC], 5.4).
Dans une base
(e )
de 3ll et demIr correspondante,
lesreprésenta-
tions G et
G (r)
sont liées par la relation([BC], 5.4)
On montre alors
([BC], 5.4.3),
par récurrence sur n eN,
queOn évalue alors pour
tout It
= u.. r avec u.. eR+
telque u~, ~
1 et en utili-sant le fait
que tr
est unpoint générique
sur S~ de rayon r([BC], 5.4.8),
Par
conséquent,
on a avec laProposition 1,
et les solutions locales de
J1I,.
en 0convergent
dans1- ).
Onpeut
alors
appliquer
le théorème demajoration
effective de[DR2]
en dimen- sion 1.On trouve
En
reprenant
l’identité(2) pour u03BC
=1,
on trouve2.
Exposants
d’un module différentiel de Robba.Ce
chapitre
est consacré à la définition et à l’étude d’un certain inva- riant d’un module différentiel 3llayant
lapropriété
de Robbasur une
polycouronne CQ.
La construction de ces invariants se fait natu- rellementlorsque
Q estalgébriquement clos,
etlorsque CQ
est unepoly-
couronne fermée.
Toutefois,
à l’aide despropriétés
de on seramène en toute
généralité
au casprécédent
pour définir sur unepolycouronne CK
et un corps de base Kquelconques.
Au
§ 2.1,
nous suivons le même cheminement de démonstration que Dwork pour la dimension1,
afin de montrer l’existence d’un élément A de( ~p )s, appelé exposant
àplusieurs variables,
et d’une suite de matri-ces
(Sh ) analytiques
sur C vérifiant avec A certainespropriétés d’appro-
ximation des solutions
globales
de 3ll sur C. Dans notre cas, la définition de Dwork s’avéreraplus
maniable àplusieurs
variables que la définition initiale donnée par Christol et Mebkhout. On relève d’autrepart
que la définition de Dworkpermet
de traiter le cas d’un corpsp-adique algébri- quement
closquelconque,
cequi
sera fondamentallorsqu’on
voudra ap-pliquer l’analogue ultramétrique
du théorème deHartogs
auchapitre
3.Au
§ 2.2,
nous définissons l’ensemble des éléments A vérifiant lespropriéts
du§ 2.1.
Nousmontrons, grâce
à deux lemmes élémentairessur des fonctions convexes de
plusieurs
variables réellesgénéralisant ([Dw], Chap. 1),
que est un invariant de 3llqui
est inclus dansune certaine classe
d’équivalence
faible notée Les matricesapproximantes Sh
necorrespondent
à des matrices dechangement
debase que
pour h
suffisammentgrand (et
non pour tout h comme dans[CMII]).
Cettepropriété asymptotique
nous suffit alors pour en déduirequ’un
élément A e sespécialise
en un l’élément constantAi
eE pour tout choix
de xî E Cî. On
en déduit la notiond’exposants
suivant la i-ième direction.
Au
§ 2.3,
nous définissons la condition Différences Non-Liouville sur enimposant
la condition(DNL)
danschaque
direction i. Nous remarquons que cette condition(DNL)
estautomatiquement
vérifiée parles modules différentiels
ayant
lapropriété
de Robba etayant
une struc-ture de Frobenius.
2.1. Existence d’un
exposants
On fixe dans tout le
chapitre 2,
S~ un corpsp-adique algébriquement
clos. Notons
atm
l’ensemble dess-uplets
de matrices mdiagonales
àéléments dans
Zp,
etpour h
e~T, T h
le sous-ensemble de constitué dess-uplets
d’éléments de groupemultiplicatif cyclique
desracines ph-
ièmes de l’unité.
Pour x E et Ae on
emploiera
les conventions suivan- tes :Notre
point
dedépart
est unegénéralisation
àplusieurs
variablesd’un résultat de Dwork
([Dw],
cor.3.2) qui
nous a évité d’aborder le pro- blème ouvert de la définition et de l’existence d’une structure de Frobe- niusfaible,
au sens de Christol-Dwork([CD],
th.5.4),
àplusieurs
variables.
THÉORÈME.
,Soit DK un module libre de rang m à connexion inté-grable ayant
lapropriété
de Robba sur unepolycouronne fermée C(I).
Soit G
représentant
~ dans une base(e).
Alors,
il existe un élément A =(Al,
... ,As )
de~m
pourlequel
onpeut
trouver une suite avecSh e Mm(de) vérifiant
les condi- tions :2)
il existe une constante réelle Kindépendante
de h telleque pour tout h dans
N,
La démonstration du Théorème va suivre le même enchaînement d’i- dées que celle de
[Dw]
et varequérir
notre attention dans toute lapartie
2.1.
Ainsi,
nous allons construireexplicitement
une suite(Sh )
vérifiant lesconditions
1), 2),
et3)
du Théorèmegrâce
à unanalogue p-adique
àplu-
sieurs variables de la transformée de Fourier.
Etant donné x E
e, ~
erh,
et B e on considère la matrice à coeffi- cients séries formellesOn remarque en
premier
lieu queRh, B (x)
=Rh,
oùB (h)
est laréduction de B modulo
p h
sur toutes sescomposantes.
Pour voir les pro-priétés
que vérifie la série matricielle formelleRh, B ,
nous avons besoin dequelques
résultatspréliminaires.
LEMME 1. Soit le avec /1 1 et en
De
plus,
onpeut prendre
fi tel queavec
K,
une constante réelleindépendante
de 1.PREUVE. On note À
= ~ -
1. Par([DGS], 1.9.3),
on aOn a donc
égalité
dansl’inégalité ultramétrique |C|
- 1 1, III},
etOn
trouve,
d’autrepart,
PROPOSITION 1. Soit Il 1 tel que pour e
T h
et pour toutZ=1,...,S,0~0~~~-1~~;
Alors
~)
est une matrice àcoefficients
danscre et il
existeune constante
K2
telle que:PREUVE. Pour
reZ,
le Théorème demajoration explicite
1.2 donneavec
Ainsi
avec
par
log-convexité
des fonctions pourchaque
Comme la série
converge uniformément sur
~(1 ),
si bien que On en déduit quece
qui
donne lamajoration
uniforme de laProposition
1 pourK2 =
= KC(m - 1)m - 1. D
Nous pouvons dès maintenant vérifier que
Rh,
B ,qui
est dansMm (ae)
par la
Proposition précédente,
satisfait aux conditions1)
et2)
du Théorè- me, et cela même sans faired’hypothèse supplémentaire
sur B.La
Proposition précédente
associée au Lemme 1 donneet donc
qui
est bien la condition2)
du Théorème 2.1.D’autre
part,
on a,grâce
au1)
de laProposition 1,
pourtout ~
eT h
et tout x e
e,
Rh, B
vérifie donc bien la condition1)
du Théorème 2.1.Reste à voir désormais que, pour un bon choix de
B, 3)
sera vérifié.Ce choix va se faire par récurrence sur h
grâce
à une formulequi
va re-lier et ce
qui
nouspermettra
de choisir en fonc- tion dePROPOSITION 2.
(Formule
dudéterminant);
On a Laformute
sui-vante
où la somme est
prise
sur l’ensemble des élémentsqui
donnentA(h) après
réductionLa démonstration de cette
proposition requiert quelques
lemmes.LEMME 2. Soit h E l~. On note Ô [(a) = (b)] le
symbole
de Kronecker as-socié à deux éléments a et b
dans 2t ’pour
un anneau %. Pour A et Bdans on note d la matrice
diagonale
m x m à élémentsdans 10, 11
telle que(L1
[A =BI)j
= Ô [(A.)j = (B.»)]’a)
On considère B E etB(h) = ... , Bs h~ )
l’élément deZ) correspondant.
On a alors:b)
On note JE’"’ l’ensemble dess-uplets
de matricesm x m
diagonales
dela forme
L = ... ,avec li
e On aalors:
PREUVE. On
rappelle
que pourchaque h, Tf
est un groupemultipli-
catif
cyclique d’ordre p -
1.Par
définition,
Or,
pourtout j E ( 1, m ),
On est donc ramené au cas s =
1,
pourlequel
on a:En effectuant le
produit
sur ipour j fixé,
on en déduit queLa
partie a)
du Lemme 2 s’en déduit par définition de Dansb),
onpart
fixé. On a alorsOr,
On est donc ramené au cas s
= 1,
pourlequel
on a:En effectuant le
produit
suri,
on en déduitb).
LEMME 3.
(Formule
d’inversion de Fourier à l’ordreh).
Pour tout~
ET h ,
on al’égalité
suivante entrefonctions analytiques
surac
PREUVE. Si on note
on trouve en
remplaçant Rh, L
par sa définition et en utilisant le Lemme 2précédent,
PREUVE DE LA PROPOSITION 2. Pour on ap-
plique
la formule d’inversion de Fourier(Lemme 3)
à l’ordre h + 1 à~)
dans la formuleOn a ainsi
D’après
le Lemme2,
Les éléments L = ... , e
~h + 1
pourlesquels 4 j~ = Ah> j >;
estnon nulle sont ceux
qui vérifie,
pour = dansZ /p Z.
CommeLi parcourt
ils’agit
des pour parcou-rant ~ 0 ,
p -1)
pourchaque i,
etpour j
fixé.Pour j
=1,
... , m, on en dé-duit, respectivement,
la forme de la 1-èreligne
à la m-ièmeligne
de laD’autre
part,
si on noteon a pour tout 1 ~ v ~ m,
Par multilinéarité du
déterminant,
on en déduit bien la formule du dé- terminant annoncée. aPREUVE DU THÉORÈME 2.1.. Nous sommes maintenant en mesure de montrer l’existence d’un élément A et d’une suite
(Sh) qui
lui sera asso-ciée vérifiant les conditions
1), 2)
et3)
du Théorème. Le candidat pour la suite(Sh )
estRh, A,
pourlequel
il ne nous resteplus
à voirqu’avec
un bonchoix de
A, Rh, A
vérifie la condition3)
du Théorème.Pour on pose
Resx = o ( f ) : = ao . L’application O: f l->
H Resx = o ( f )
est une forme linéaire surcre qui
est telle quePar
conséquent,
il nous suffit de trouver A telle queSi on
note, pour h
E = detRh, B,
on a par la formule du détermi- nant et par linéaritéde 0, l’égalité
suivante dans QPour h =