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Fonctions de la variable r´eelle

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

1 In´egalit´es dans R 2

1.1 Relation d’ordre dansR . . . . 2

1.2 Valeur absolue . . . . 2

1.3 Intervalles deR . . . . 3

1.4 Majorant et minorant - Maximum et minimum . . 3

2 en´eralit´es sur les fonctions 5 2.1 efinitions . . . . 5

2.2 Repr´esentation d’une fonction . . . . 5

2.3 Parit´e, imparit´e, p´eriodicit´e . . . . 6

2.4 Fonctions et relations d’ordre . . . . 7

2.5 Limites d’une fonction de la variable r´eelle . . . . . 9

2.6 Continuit´e . . . . 10

2.7 Bijectivit´e, r´eciproque d’une bijection . . . . 11

2.8 erivabilit´e . . . . 13

3 Plan d’´etude d’une fonction 16 4 Fonctions usuelles 18 4.1 Les fonctions logarithmes . . . . 18

4.1.1 La fonction logarithme n´ep´erien . . . . 18

4.1.2 La fonction logarithme d´ecimal . . . . 20

4.2 La fonction exponentielle n´ep´erienne . . . . 20

4.3 Les fonctions puissances . . . . 22

4.4 Les fonctions cosinus et sinus hyperboliques . . . . 24

4.5 Les fonctions circulaires . . . . 26

4.6 Fonctions circulaires r´eciproques . . . . 27

Mathieu Mansuy - Professeur de Math´ematiques en sup´erieures PCSI au Lyc´ee Saint Louis (Paris) mansuy.mathieu@hotmail.fr

(2)

1 In´egalit´es dans R

1.1 Relation d’ordre dans R

R est muni d’une relation de comparaison qui est dite relation d’ordre total, c’est `a dire qu’elle poss`ede les propri´et´es suivantes :

(1) R´eflexivit´e : ∀xR, xx

(2) Antisym´etrie : ∀(x, y)R2, (xyet yx) =x=y (3) Transitivit´e : ∀(x, y, z)R3, (xy etyz) =xz

(4) Elle est totale : pour tout (x, y)R2, on a n´ecessairementxy ouyx.

Propri´et´e 1

Soienta, b, c, d des nombres r´eels.

(1)ab´equivaut `a a+cb+c. (2) Siab etcd, alorsa+cb+d.

(3) Pour toutc <0,ab´equivaut `aacbc. (4) Pour toutc >0,ab´equivaut `aacbc.

(5) Si 0abet 0cd, alorsacbd. (6) Sia, bR+oua, bRtels queab, alors

1 a 1b.

Propri´et´e 2(Compatibilit´e de la relation d’ordre avec l’addition et la multiplication)

Exemple Pour x y [0,1[, 1−xx 1−yy . En effet −x ≥ −y, donc 1x 1y > 0 (car y < 1) puis 0<1−x1 1−y1 . Comme 0xy, on obtient le r´esultat voulu en multipliant ces in´egalit´es.

esolvons l’in´egalit´e x−1x+3 <2 :

ˆ si x+ 3>0, cette in´egalit´e ´equivaut `a x1<2(x+ 3), donc `a x >−7. Commex >−3, l’in´egalit´e est toujours v´erifi´ee dans ce cas.

ˆ Si maintenant x+ 3<0, l’in´egalit´e ´equivaut `a x1>2(x+ 3), donc `a x <−7.

L’ensemble des solutions est donc ]− ∞,−7[∪]3,+∞[.

1.2 Valeur absolue

efinition.

SoitaR. Lavaleur absoluedeaest le nombre r´eel not´e|a|efini par:

|a|=

a, si a0,

−a, si a0.

Pour tous r´eelsa, b,

||a| − |b|| ≤ |a+b| ≤ |a|+|b|. Propri´et´e 3(In´egalit´e triangulaire)

Preuve. L’in´egalit´e|a+b| ≤ |a|+|b|a d´ej`a ´et´e d´emontr´ee dans un cours pr´ec´edent. On d´emontre la deuxi`eme in´egalit´e ici. Pour cela, on utilise que

|z| ≤m⇔ −mzm.

(3)

On va donc montrer que− |a+b| ≤ |a| − |b| ≤ |a+b|:

ˆ |a|=|a+bb| ≤ |a+b|+| −b|=|a+b|+|b|. D’o`u|a| − |b| ≤ |a+b|.

ˆ |b|=|b+aa| ≤ |a+b|+|a|. D’o`u|b| − |a| ≤ |a+b|, soit encore|a| − |b| ≥ − |a+b|.

Exemple. SoientxRtel que|x2| ≤1 etyRtel que−5y≤ −4. Encadronsx+y,xy,xy, xy. On a 1x3 et−5y≤ −4.

Ainsi,−4x+y≤ −1, 5xy8,−15xy≤ −4,34 xy ≤ −15. Pour (x, y) ∈]1,1[2,

x+y 1+xy

< 1. En effet, puisque 0 ≤ |x| < 1 et 0 ≤ |y| < 1 alors |xy| < 1. Ainsi, 1 +xy >0. Pour (x, y)∈]1,1[2, on a donc :

x+y 1 +xy

<1⇐⇒ |x+y| ≤1 +xy

⇐⇒ −1xy < x+y <1 +xy

⇐⇒0< x+y+xy+ 1 et 0<1 +xyxy

⇐⇒0<(1 +x)(1 +y) et 0<(1x)(1y)

La premi`ere in´egalit´e est vraie car x >−1 et y >−1. La seconde in´egalit´e est ´egalement vraie carx <1 et y <1. En remontant les ´equivalences, on a donc prouv´e l’in´egalit´e voulue.

1.3 Intervalles de R

efinition.

SoitI une partie deR. On dit queI est unintervalle dans les quatre cas suivants :

ˆ I={xR/a < x < b}, (a, b)(R∪ {−∞,+∞})×(R∪ {−∞,+∞}), et on noteI=]a, b[ ;

ˆ I={xR/a < xb}, (a, b)(R∪ {−∞,+∞})×R, et on noteI=]a, b] ;

ˆ I={xR/ax < b}, (a, b)R×(R∪ {−∞,+∞}), et on note I= [a, b[;

ˆ I={xR/axb}, (a, b)R×R, et on noteI= [a, b].

Soientaun r´eel quelconque etrun r´eel strictement positif. Alors:

(1) |xa| ≤rest ´equivalent `a x[ar, a+r].

(2) |xa| ≥rest ´equivalent `a x∈]− ∞, ar] oux[a+r,+∞[.

Ces propri´et´es sont encore vraies en rempla¸cant les in´egalit´es larges par des in´egalit´es strictes et les intervalles ferm´es par des intervalles ouverts.

Propri´et´e 4(Intervalles et valeur absolue)

Interpr´etation g´eom´etrique. La valeur absolue d’un r´eel repr´esente sa distance `a 0. Si a et x sont deux eels, |xa| est ladistance de a`a x. Si r0, l’in´egalit´e|xa| ≤r signifie que xest `a une distance de a inf´erieure ou ´egale `a r.

1.4 Majorant et minorant - Maximum et minimum

efinition.

SoitAune partie de R.

ˆ Aestmajor´ees’il existeM Rtel que pour toutxA,xM. On dit alors queM est un majorant deA.

ˆ Aestminor´ees’il existe mRtel que pour toutxA,xm.

(4)

On dit alors quemest un minorant deA.

ˆ Aestborn´eelorsqueA est `a la fois major´ee et minor´ee.

Remarque. La partieA est born´ee si et seulement si : ∃mR+ tel que∀xA, |x| ≤m.

efinition.

ˆ Si A est major´ee et poss`ede un majorant qui est dans A, alors celui-ci est unique. On l’appelle maximumdeAet on le note maxA.

ˆ Si A est minor´ee et poss`ede un minorant qui est dans A, alors celui-ci est unique. On l’appelle minimumdeAet on le note minA.

Preuve. Justifions l’unicit´e du maximum : supposons quexetx0 sont deux plus grand ´el´ements deA. Puisque xest un maximum deA, on a : ∀aA, xa. Or,x0 A, doncxx0. De mˆeme, en utilisant le fait quex0

est un maximum deA, on obtient : x0x. Finalement,x=x0.

Exemples. eterminer si les parties suivantes sont major´ees, minor´ees, born´ees, en donnant le cas ´ech´eant un exemple de majorant, de minorant, le maximum et le minimum.

A=R+ ; B = [0,1[ ; C=Z ; D={1

n, nN}.

(5)

2 G´en´eralit´es sur les fonctions

2.1 efinitions

efinition.

SoitA une partie deRet f une fonction de A`a valeur dans R. On appelledomaine de d´efinition def l’ensemble

Df ={xAtels quef(x) existe}.

Si x∈ Df et siy=f(x), on dit que :

ˆ y est l’image dexparf,

ˆ xest un ant´ec´edent dey parf (pas forc´ement unique).

IEtant donn´´ e une fonctionf, il faudra toujours commencer par pr´eciser le domaine de d´efinition def.

Exemple. eterminons le domaine de d´efinition def :x7→

−x2+ 5x6 et deg:x7→cos(2x)1 .

ˆ La fonction racine est d´efinie surR+et−x2+ 5x6 =−(x2)(x3)0 pourx[2,3]. On en d´eduit que la fonction f est d´efinie sur [2,3].

ˆ La fonction g est d´efinie pour toutxRtel que cos(2x)6= 0. Or cos(2x) = 0 si et seulement s’il existe kZtel que 2x= π2+kπ, soit encorex= π4+kπ2. Ainsi, on obtientDg= [

k∈Z

π 4 +kπ

2, 4 +kπ

2

.

efinition.

Soient f etg deux fonctions d´efinies sur un intervalle communI.

(1) La somme de f et gest la fonction not´ee (f +g) d´efinie pour toutxI par : (f+g)(x) =f(x) +g(x).

(2) Leproduit de f etg est la fonction not´eef×g efinie pour toutxI par : (f×g)(x) =f(x)×g(x).

est encore continue surI.

(3) Supposons de plus quegne s’annule pas surI. Lequotient def pargest la fonction not´ee f

g efinie pour toutxIpar :

f g

(x) = f(x) g(x).

efinition.

Soient f une fonction d´efinie sur un intervalle I et g une fonction d´efinie sur un intervalle J telles que f(I)J. Lacompos´ee de f par g est la fonction, not´eegf, d´efinie pour toutxI par :

xI, (gf)(x) =g(f(x)).

2.2 Repr´esentation d’une fonction

efinition.

Soitf une fonction deDf dansR. On appellecourbe repr´esentativedef, et on note Cf, l’ensemble des points de coordonn´ees (x, f(x)) (x∈ Df) du plan dans le rep`ere orthonorm´e direct (O,

i , j).

(6)

Soitf :RRet aR. Le graphe de

ˆ x7→f(x) +ase d´eduit du graphe def par une translation de vecteura j.

ˆ x7→f(x+a) se d´eduit du graphe def par une translation de vecteur−a i.

ˆ x7→f(ax) se d´eduit du graphe def par une sym´etrie d’axex=a/2.

ˆ x7→f(ax) se d´eduit du graphe def par une dilatation horizontale de rapport 1/a.

ˆ x7→af(x) se d´eduit du graphe def par une dilatation verticale de rapporta.

Propri´et´e 5

Exemple. Repr´esenter la courbe repr´esentative de la fonction f(x) = (x−1)2 2 1 `a partir de la courbe repr´esentative dex7→x2. D´eterminer alors graphiquement l’ensemble des solutions de l’in´equation (x−1)2 21

−1/2.

Pour tracer le graphe def `a partir de la courbe dex7→x2, on effectue successivement :

ˆ une translation de vecteur~i ;

ˆ une dilatation verticale de rapport 1/2 ;

ˆ une translation de vecteur ~j.

Les solutions de l’in´equation (x−1)2 21≤ −1/2 sont alors l’ensemble desx[−1,3] pour lesquels la courbe est situ´ee en dessous de la droite y=−1/2. L’ensemble des solutions est donc l’intervalle [0,2].

2.3 Parit´e, imparit´e, p´eriodicit´e

efinition.

ˆ Une fonctionf estpairelorsque le domaine de d´efinition Df est sym´etrique par rapport `a 0 et que:

x∈ Df, f(−x) =f(x).

ˆ Une fonctionf estimpairelorsque le domaine de d´efinitionDf est sym´etrique par rapport `a 0 et que:

x∈ Df, f(−x) =−f(x).

ˆ Une fonctionf estT-p´eriodique(T >0) si :

x∈ Df, x+T ∈ Df.

x∈ Df, f(x+T) =f(x).

Exemples.

ˆ x7→x2,|x|,cos(x) sont paires.

ˆ x7→ 1

x, x, x3,sin(x),tan(x) sont impaires.

ˆ cos, sin sont 2π-p´eriodiques, tan estπ eriodique. Sia >0,x7→cos(ax) est

a -p´eriodique.

ˆ x7→xn a la parit´e den.

(7)

(1) Une fonction f est paire si et seulement si sa courbe repr´esentative Cf est sym´etrique par rapport `a l’axe des ordonn´ees.

(2) Une fonctionf estimpairesi et seulement si sa courbe repr´esentativeCf estsym´etrique par rapport `a l’origine du rep`ere.

(3) Une fonctionf estT-p´eriodiquesi et seulement si sa courbe repr´esentativeCf est invariante par translation de vecteur T

i.

Propri´et´e 6(Interpr´etation graphique de la parit´e)

Preuve. Montrons par exemple le premier point (les autres points se d´emontrent de mani`ere analogue).

Supposonsf paire et notonsGson graphe. SiM = (x, y)G, on ay=f(x). Le sym´etrique deM par rapport

`

a l’axe des ordonn´ees est (−x, y) = (−x, f(x)) = (−x, f(−x))G, doncGest sym´etrique par rapport `a l’axe des ordonn´ees.

eciproquement, supposons queGsoit sym´etrique par rapport `a (Oy). Alors d’une partDf est sym´etrique par rapport `a 0. De plus si (x, y)G, alors (−x, y)G, et on ay=f(x) =f(−x). Ainsi f est paire.

ILorsqu’une fonction sera paire ou impaire, on restreindra son ´etude au domaineDf[0,+∞[et on compl´etera la courbe par une simple sym´etrie. Si la fonction est T-p´eriodique, on restreindra son ´etude `a un segment de longueurT et on compl´etera la courbe par translation de vecteurT

i.

Exemple. eterminons le domaine d’´etude de la fonctionf efinie surRparf(x) = cos(2x) cos2(x) + 1.

ˆ Dans un premier temps, on remarque que la fonction est π-p´eriodique. On restreint l’´etude de f `a l’intervalle [−π2,π2].

ˆ Dans un deuxi`eme temps, on note quef est ´egalement paire. On peut donc restreindre le domaine d’´etude

` a [0,π2[.

Le domaine d’´etude def est donc [0,π2[. Lors de la repr´esentation graphique, on pensera `a compl´eter la courbe par une sym´etrie d’axe (Oy), puis par une translation de vecteurπ~i.

Attention `a l’erreur suivante : f(x)f(x+ 1) pour toutxn’implique pas quef est croissante (prendre par exemplex7→cos(2πx)).

2.4 Fonctions et relations d’ordre

efinition.

Soitf une fonction d´efinie sur un intervalle I.

ˆ La fonctionf estcroissante(resp. strictement croissante) surIsi pour toutxy(resp. x < y), f(x)f(y) (resp. f(x)< f(y)).

ˆ La fonction f est ecroissante (resp. strictement d´ecroissante) sur I si pour tout x y (resp.

x < y),f(x)f(y) (resp. f(x)> f(y)).

ˆ La fonction f est monotone (resp. strictement monotone) sur I si f est soit croissante (resp.

strictement croissante), soit d´ecroissante (resp. strictement d´ecroissante) surI.

Exemple. La fonction cos est :

ˆ ecroissante sur tout intervalle de la forme [2kπ,(2k+ 1)π], (kZ),

ˆ croissante sur tout intervalle de la forme [(2k+ 1)π,(2k+ 2)π], (kZ). Mais elle n’est pas monotone sur R.

La compos´ee de deux fonctions monotones est monotone (et la r`egle des signes donne le sens de monotonie).

Propri´et´e 7

(8)

Remarque. On ne peut en revanche rien dire sur le produit ou une combinaison lin´eaire quelconque de deux fonctions monotones en g´en´eral ! Par exemple x 7→ x2 est croissante sur R+, x 7→ x ´egalement, mais pas x7→x2x!

efinition.

ˆ Une fonctionf est dite major´eelorsqu’il existe un r´eel M tel que: x∈ Df, f(x)M. Le r´eel M est alors appel´e unmajorantdef.

ˆ Une fonction f est diteminor´eelorsqu’il existe un r´eel m tel que: x∈ Df, f(x)m. Le r´eel m est alors appel´e unminorant def.

ˆ Une fonctionf est diteborn´eelorsqu’elle est `a la fois major´ee et minor´ee.

Une fonctionf est born´ee si et seulement si|f|:x7→ |f(x)| est major´ee.

Propri´et´e 8

Preuve. Supposonsf born´ee. Alorsf est minor´ee et major´ee, donc on ametM Rtels que pour toutxI, mf(x)M. SoitN = max(|m|,|M|), alors pour xI,−N mf(x)M N, donc|f(x)| ≤N. Supposons maintenant avoirM >0 tel que pour tout xI, |f(x)| ≤M. Alors pourxI,−M f(x)M,

doncf est minor´ee (par−M) et major´ee (parM).

Exemple. La fonctionf :x7→ 1

1 +x2, d´efinie surR, est major´ee par 1 et minor´ee par 0. En effet, pour tout xR,

11 +x2 1

1 +x2 1f(x)1 et 0<1 +x20< 1

1 +x2 0< f(x).

Ainsi, pour toutxR, 0< f(x)1. Voici la courbe repr´esentative de f:

efinition.

Soitf une fonction etx0 un point deDf.

ˆ f admet unmaximum global(resp. minimum global) enx0, lorsque :

x∈ Df, f(x)f(x0) (resp. f(x)f(x0)).

On note alorsf(x0) = max

x∈Dff(x) (resp. f(x0) = min

x∈Dff(x)).

ˆ f admet unmaximum local(resp. minimum local) enx0s’il existe un intervalleI⊂ Df contenant x0 tel que :

xI, f(x)f(x0) (resp. f(x)f(x0)).

On note alorsf(x0) = max

x∈I f(x) (resp. f(x0) = min

x∈If(x)).

Exemples. Reprenons la fonctionf(x) = 1

1 +x2 de l’exemple pr´ec´edent. f admet un maximum global en 0. En effet, pour toutxR,

f(x) = 1

1 +x2 1 =f(0).

Par contre, elle n’admet pas de minimum global. En effet, si f admet un minimum global enx0, alors pour toutxR,f(x)f(x0). Or sixest ”assez grand”, on a:

1 +x2>1 +x20 1

1 +x2 < 1

1 +x20 f(x)< f(x0).

(9)

On obtient donc une contradiction, doncf n’admet pas de minimum global.

La fonctiong(x) =x33x, d´efinie surR, admet un maximum local en−1. En effet,g(−1) = 2 etxR, g(x)g(−1) =x33x2 = (x+ 1)2(x2) d’o`u: x∈]− ∞,2],g(x)g(−1).

Exercice. Ecrire `´ a l’aide de quantificateurs :

ˆ f est non major´ee parM : ∃xI,f(x)> M.

ˆ f est non minor´ee : ∀mR, ∃xI, f(x)< m.

ˆ f est non born´ee : ∀M R,∃xI,|f(x)|> x.

ˆ f n’est pas croissante : ∃x, yI,x < yetf(x)> f(y)

ˆ f n’est pas monotone : ∃x, y, z, tI,x < y,z < tetf(x)> f(y),f(z)< f(t).

2.5 Limites d’une fonction de la variable r´eelle

Pour calculer la limite d’une fonction, on sera amen´e `a utiliser ces r`egles de calcul qu’on d´emontrera dans un prochain chapitre, et dont on retiendra lesformes ind´etermin´ees:

(1) soient l, l0R,

sif a pour limite l l l +∞ −∞ +∞

sig a pour limite l0 +∞ −∞ +∞ −∞ −∞

alorsf+g a pour limite l+l0 +∞ −∞ +∞ −∞ F.I.

(2) soient l, l0R,

sif a pour limite l l >0 l >0 l <0 l <0 +∞ +∞ −∞ 0

sig a pour limite l0 +∞ −∞ +∞ −∞ +∞ −∞ −∞ +∞ou − ∞

alorsf g a pour limite ll0 +∞ −∞ −∞ +∞ +∞ −∞ +∞ F.I.

(3) soient l, l0R, l06= 0,

sif a pour limite l l +∞ −∞ +∞ −∞ +∞ou − ∞

siga pour limite l0 +∞ou − ∞ l0>0 l0>0 l0<0 l0<0 +∞ou − ∞ alors f

g a pour limite l

l0 0 +∞ −∞ −∞ +∞ F.I.

Et dans le cas particulier o`ul0 est nul,

sif a pour limite l >0 l >0 l <0 l <0 0

sig a pour limite 0+ 0− 0+ 0− 0

alors f

g a pour limite +∞ −∞ −∞ +∞ F.I.

Propri´et´e 9(op´erations sur les limites)

Exemple. Calculons la limite quand x+∞de : f(x) =x1−x2x41

On est ici dans le cas d’une forme ind´etermin´ee du type “”. On peut cependant lever cette ind´etermination en factorisant en haut et en bas parx:

x2x1 1x4 = x2

x4 1x13

1

x4 1 = 1 x2

1x13

1 x4 1. Par la propri´et´e d’op´erations sur les limites, on obtient que lim

x→+∞f(x) = 0 Calculons la limite quandx+∞de : g(x) = x1

2−

4−1x.

L`a aussi, on est dans le cas d’une forme ind´etermin´ee du type “00”. Pour lever l’ind´etermination, on multiplie par la quantit´e conjugu´ee :

(10)

1 x

2q 41x

=

1 x(2 +

q 4x1) (2q

41x)(2q 4x1)

=

1 x(2 +

q 4x1) (44 + 1x) = 2 +

r 41

x.

Remarque. On retiendra que pour lever l’ind´etermination, on peut ´eventuellement transformer l’expression alg´ebrique donn´ee: d´eveloppement, factorisation, quantit´e conjugu´ee...

Soienta, b, cRetf, gdeux fonctions pour lesquelles on suppose lim

x→af(x) =b et lim

x→bg(x) =c.

Alors, sous r´eserve d’existence, la fonction compos´eegf erifie:

x→alimgf(x) =c.

Propri´et´e 10(limite d’une fonction compos´ee)

Remarque. Cette derni`ere propri´et´e nous permet alors de justifier la recherche d’une limite par changement de variable; on ne s’int´eresse plus `a la limite degf(x) quandxa, mais deg(X) quandX b.

Exemple. Calculer la limite quandx0 de la fonction: x7→ ln2(x)+2 ln(x) ln2(x)+1 . On a limx→0ln(x) =−∞. On ´etudie alors la limite quandX→ −∞de XX2+2X2+1 :

X2+ 2X

X2+ 1 =1 + 2X1 1 + X12

.

Ainsi lim

X→−∞

X2+ 2X

X2+ 1 = 1, et par propri´et´e de limite d’une compos´ee lim

x→0g(x) = 1.

Soienta, bR.

(1) Si limx→af(x) =±∞, alorsCf admet uneasymptote verticaled’´equationx=a.

(2) Si limx→±∞f(x) =b, alorsCf admet uneasymptote horizontaled’´equationy=b.

Propri´et´e 11( ´Etude des branches infinies)

2.6 Continuit´e

efinition.

Soitf une fonction d´efinie sur un intervalle I.

ˆ On dit quef estcontinueen un pointaI si lim

x→af(x) =f(a).

ˆ On dit quef estcontinuesur un intervalle Isi elle estcontinue en tout point deI.

Interpr´etation graphique. Une fonctionf estcontinuesur un intervalleIsi elle est d´efinie sur cet intervalle et si sa courbe repr´esentative se trace d’un ”trait continu”, sans lever le crayon.

Exemples. Fonctions continues sur [0,6]:

Bris´ee en 2

(11)

Fonctions discontinues sur [0,6]:

Avec un saut en 2 Avec un ”trou” en 2

Soientf et gdeux fonctions d´efinies et continues sur un intervalle I.

(1) Les fonctions (f+g) etf×g sont encore continues surI.

(2) Supposons queg ne s’annule pas surI. La fonction f

g est encore continue surI.

Propri´et´e 12(Op´erations sur les fonctions continues)

Soientf une fonction continue sur un intervalleIetgune fonction continue sur un intervalleJ telles quef(I)J. Alorsgf est encore continue surI.

Propri´et´e 13(Compos´ee de fonctions continues)

2.7 Bijectivit´e, r´eciproque d’une bijection

efinition.

Soitf une fonction d´efinie surI `a valeurs dansJ. On dit qu’elle estbijectivesi tout ´el´ement deJ admet un unique ant´ec´edent parf.

On appelle alors bijection r´eciproque la fonction not´eef−1qui `a toutyJ associe l’unique ant´ec´edent dey parf, de sorte que :

y=f(x)

xI

f−1(y) =x yJ

Soitf est une fonctioncontinueet strictement monotonesur un intervalleI deR. Alors : (1) f ealise unebijectiondeI dans l’intervalleJ =f(I) ;

(2) son application r´eciproque f−1 est elle-mˆemecontinue sur J, strictement monotone et de eme sens de variationquef.

Th´eor`eme 14(de la bijection)

Les courbes repr´esentativesCf etCf−1 sontsym´etriques par rapport `a la premi`ere bissectrice d’´equation y=x.

Propri´et´e 15

Preuve. Notons G le graphe de f et G0 celui de f−1. Soit M = (x, y) un point de G, alors y = f(x). Le sym´etrique deM par rapport `a la premi`ere bissectrice est (y, x) = (f(x), x) = (f(x), f−1(f(x))), donc est dans G0.

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