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Annexe Fiches descriptives des espèces étudiées

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Annexe

Fiches descriptives des espèces étudiées

Les espèces étudiées dans le présent travail ont été décrites à maintes reprises dans diverses publications (brochures, sites internet, livres…).

Les informations reprises ne constituent pas une revue de la littérature sur ces espèces mais simplement un bref descriptif permettant au lecteur de se figurer l’espèce.

L’accent est mis sur les traits des espèces susceptibles d’influencer le fonctionnement des écosystèmes envahis.

(2)

Fallopia japonica (Houtt.) Ronse Decraene

Nom

vernaculaire

Renouée du Japon

Famille Polygonaceae

Origine géographique

Régions méridionales et océaniques d’Asie orientale (Japon, Chine, Corée, Taiwan)

Type biologique

Géophyte rhizomateux à port arbustif

Description Les tiges aériennes annuelles sont creuses et ont un diamètre de 2 à 3 cm. Elles atteignent 3 mètres de haut tandis que les rhizomes, ligneux, s’enfoncent dans le sol jusqu’à 2 mètres de profondeur. Les feuilles cordiformes ont de 5 à 12 cm de long et 5 à 8 cm de large. Les peuplements de F. japonica se présentent comme des massifs touffus et monospécifiques pouvant atteindre un diamètre de plusieurs mètres.

Cycle de vie En hiver, toutes les parties aériennes sont mortes. Une épaisse couche de litière de feuilles repose au sol tandis qu’une grande partie des tiges mortes de la saison précédente reste debout. En mars-avril, les bourgeons juste en dessous de la surface du sol débourrent et les jeunes tiges croissent très rapidement en hauteur (4-5 cm par jour). Une fois la hauteur maximale atteinte, les tiges se ramifient. La production de feuilles continue jusqu’à la fin de l’été tandis que l’abscission des feuilles basses commence déjà au début de l’été. La floraison est tardive (septembre-octobre). Début novembre, l’abscission des feuilles est massive. Les tiges aériennes meurent peu après.

Reproduction L’ensemble des peuplements de Fallopia japonica présents en Europe forme un seul et même clone. L’individu importé en Europe était mâle stérile empêchant la reproduction sexuée. Les graines produites par la plante au début de l’automne sont toutes issues de croisements avec d’autres espèces exotiques de renouées (Fallopia sachalinensis, F. baldschuanica). La reproduction de la renouée du Japon est donc entièrement asexuée. Un fragment de rhizome de 8 g (masse fraîche) suffit à régénérer la plante. Les vecteurs de propagation sont essentiellement le transport de terres « contaminées » et les crues des rivières.

(3)

Solidago gigantea Ait.

Nom

vernaculaire

Solidage glabre

Famille Asteraceae

Origine géographique

Amérique du Nord

Type biologique

Géophyte rhizomateux

Description Les tiges aériennes larges de 5 à 11 mm atteignent une hauteur de 30 à 250 cm. Elles ne se ramifient que dans l’inflorescence (panicule terminale). Elles portent des feuilles alternes de 10 à 20 cm de long et de 1.5 à 4 cm de large.

S. gigantea forme des clones monospécifiques très denses. On compte jusqu’à 300 tiges par mètre carré.

Cycle de vie En hiver, seules les tiges mortes de la saison précédente restées sur pied sont visibles. Les tiges aériennes commencent leur croissance vers mars- avril et le taux de croissance est constant jusqu’à fin juillet. La plante n’atteint sa taille maximale qu’après formation de l’inflorescence entre août et septembre. La floraison s’étale de mi-juillet à fin octobre. La majorité des akènes restent généralement attachés tout l’hiver sur la plante et sont dispersés par le vent à la fin de l’hiver. La germination des graines est maximale au printemps mais est encore possible en été.

Reproduction La dispersion est assurée par des akènes munis d’un pappus. Une tige peut en produire 19000 par an. Les graines germent préférentiellement dans des ouvertures du tapis végétal. Une fois installée sur un site, la plante s’étend surtout de manière végétative grâce à ses rhizomes formant des clones circulaires jusqu’à 10 mètres de diamètre. Quand elle est installée en berge de cours d’eau, des fragments de rhizomes peuvent être emportés par les crues, permettant ainsi une propagation végétative.

Habitats colonisés

Friches urbaines humides, berges des cours d’eau, milieux en déprise agricole (vignes et prairies abandonnées).

Distribution Europe occidentale et centrale.

Références Weber, 2003 ; Muller, 2004 ; Weber & Jakobs, 2005

(4)

Impatiens glandulifera Royle

Nom

vernaculaire

Balsamine de l'Himalaya

Famille Balsaminaceae

Origine géographique

Ouest de l’Himalaya (Cachemire, Népal)

Type biologique

Annuelle d'été

Description Plante annuelle pouvant atteindre 2.5 mètres formant des populations denses et monospécifiques. Les tiges sont peu ramifiées et portent des feuilles opposées lancéolées de 5 à 18 cm de long et 2,5 à 7 cm de large.

Les tiges sont très riches en eau. C’est la turgescence des tiges, grâce à une teneur élevée en K qui assure le soutien de la plante. Les fleurs pourpres de 2,5 à 4 cm de long sont zygomorphes et sont pollinisées par les bourdons.

Bien qu’annuelle, cette espèce est capable de dominer et remplacer une espèce aussi compétitive que Urtica dioica.

Cycle de vie Toutes les graines d’une population germent simultanément en février-mars, ce qui permet d’atteindre rapidement une biomasse suffisante pour concurrencer les espèces résidentes. Après autoéclaircissement, les populations atteignent des densités de 30 à 70 individus adultes par mètre carré. La floraison intervient généralement 13 semaines après la germination et se poursuit pendant 12 semaines. L’abondante production de graines commence mi-juillet. La plante meurt aux premières gelées.

Reproduction Uniquement par graines. Les fruits sont des capsules explosives qui peuvent projeter les graines jusqu’à 5 mètres du parent. Elles projettent des graines de 2 à 3 mm de diamètre. Les graines sont flottantes et sont efficacement propagées par les cours d’eau.

Habitats colonisés

Grande variété d’habitats humides : forêts alluviales, berges de cours d’eau, roselières.

Distribution Envahissante en Europe occidentale et centrale, introduite en Amérique du Nord et en Nouvelle Zélande.

Références Beerling & Perrins, 1993 ; Tickner et al., 2001; Weber, 2003 ; Muller, 2004

(5)

Heracleum mantegazzianum Somm. et Lev.

Nom

vernaculaire

Berce du Caucase

Famille Apiaceae

Origine géographique

Caucase

Type biologique

Hémicryptophyte monocarpique

Description C’est la plante herbacée la plus grande d’Europe. Ses feuilles pennatiséquées, en rosettes, peuvent atteindre 3 mètres de long. Les tiges creuses d’un diamètre jusqu’à 10 cm peuvent atteindre 2 à 5 mètres de haut. Les fleurs sont disposées en ombelles. L’ombelle terminale peut atteindre 150 cm de diamètre et compter 50 à 150 rayons. La racine est charnue et pivotante. Elle peut atteindre 60 cm de profondeur.

Cycle de vie Les graines germent au printemps et en automne. Les parties aériennes meurent en hiver. Les feuilles commencent à émerger du sol fin décembre.

Elles atteignent leur développement maximal (1 à 2 mètres de haut) vers avril-mai. La floraison intervient après 2 à 5 ans selon les conditions. En conditions de stress, la plante ne va porter qu’une seule feuille jusqu’à ce que les réserves accumulées dans la racine soient suffisantes pour construire une inflorescence. La croissance de la hampe florale commence début mai. L’ombelle terminale apparaît en juin. Elle est suivie par l’apparition d’ombelles satellites. La floraison s’étale de juin à septembre et la production de fruits (méricarpes) de juillet à octobre. En principe, après la fructification, toute la plante meurt.

Reproduction Uniquement par graines. Le nombre de fruits produits par plante peut atteindre 50000. Ces fruits sont dispersés par le vent (+ turbulences liées au passage des véhicules le long des routes et chemins de fer).

Habitats colonisés

Friches, berges de cours d’eau, bords de route et de chemin de fer

Distribution Envahissante en Europe nord-occidentale, présente en Amérique du Nord et en Nouvelle Zélande.

Références Tiley et al., 1996 ; Weber, 2003 ; Muller, 2004

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Senecio inaequidens DC.

Nom

vernaculaire

Séneçon sud- africain Famille Asteraceae

Origine géographique

Afrique du Sud

Type biologique

Chamaephyte herbacé à courte durée de vie (5 à 10 ans)

Description Plante très ramifiée à port en boule (hauteur : 50 cm). Les feuilles alternes sont étroites et longues de 3 à 10 cm.

Cycle de vie La floraison s’étale de mai à décembre. Les germinations sont aussi très étalées (du printemps à la fin de l’automne).

Reproduction Uniquement par graines. Un plant développé produit plus de 10000 akènes par an. Les akènes munis d’une aigrette sont efficacement dispersés par le vent mais aussi par l’eau et par les animaux (épizoochorie).

Habitats colonisés

Talus de bords de route, ballasts de chemin de fer, friches, dunes du littoral. En région méditerranéenne, il est aussi fréquent dans les pâturages et les vignes. Chez nous, il a aussi été observé sporadiquement dans les pelouses calcaires (observation personnelle).

Distribution Europe occidentale et méridionale.

Références Muller, 2004

Photo : Valérie Vanparys

(7)

Prunus serotina Ehrh.

Nom

vernaculaire

Cerisier tardif

Famille Rosaceae

Origine géographique

Amérique du Nord Est et Mexique

Type biologique

Phanérophyte

Description Arbre pouvant atteindre 30 mètres dans son aire d’indigénat, il se présente plus souvent sous forme d’arbuste ou de petit arbre (environ 15 mètres) dans son aire d’introduction. Les feuilles alternes sont simples et lancéolées longues de 5 à 12 cm. L’inflorescence est une grappe.

Cycle de vie Les graines peuvent germer aussi bien dans des clairières bien éclairées que sous couvert forestier dense. Dans ce dernier cas, la plante conserve une banque de plantules persistantes. C’est à dire que les plantules peuvent survivre plusieurs décennies sans pratiquement croître en attendant une éclaircie. À ce moment, elles montrent une croissance très rapide qui leur permet de refermer la trouée en quelques années.

Reproduction Essentiellement par graines. Les drupes sont consommées par un grand nombre d’espèces d’oiseaux et de mammifères (renards, biches) qui assurent la dissémination de l’espèce. La production de fruits est abondante sur les sujets bien éclairés. Une propagation végétative par drageonnement est possible.

Habitats colonisés

Forêts, plantations de pins et habitats ouverts sur sol siliceux bien drainé

Distribution Europe occidentale et centrale.

Références Weber, 2003 ; Muller, 2004 ; Closset-Kopp et al., 2007

Photo : Paul L. Redfearn, Jr (http://biology.missouristate.edu/Herbarium)

(8)

Rosa rugosa Thunb.

Nom

vernaculaire

Rosier rugueux

Famille Rosaceae

Origine géographique

Côtes de Corée, Chine, Japon et Russie orientale

Type biologique

Nanophanérophyte

Description Arbuste atteignant 2,5 mètres de haut. Tiges hérissées de nombreuses épines. Feuilles pennaticomposées, alternes et tomenteuses. Les peuplements de R. rugosa se présentent sous forme de clones denses (>10 tiges par mètre carré) et monospécifiques. Des peuplements de plusieurs ha, probablement issus de la fusion de plusieurs clones ont déjà été observés.

Reproduction Les graines sont dispersées par les oiseaux et les mammifères (endozoochorie). Une fois installée, la plante s’étend principalement de manière végétative (drageonnement très vigoureux).

Habitats colonisés

Dunes du littoral et autres habitats côtiers.

Distribution Envahissante le long des côtes de l’océan Atlantique, de la Mer du Nord et de la Mer Baltique. Présente en Europe occidentale et centrale ainsi qu’en Nouvelle Zélande.

Références Weber, 2003 ; Bruun, 2005

Photo : Kathy Miller.( http://millersoap.com/desktopsLtWintSpr.html)

Références

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