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Longueur de r´eduction gauche

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Longueur de r´ eduction gauche

En lambda calcul pur usuel, on ne peut augmenter la longueur de la r´eduction gauche. En effet, introduisons une nouvelle r´eduction :

x։x

t։t λx.t։λx.t

u։u v։v

(u)v։(u)v (λx.u)։u[x:=v]

Lemme 1 Pour toutv,v։v (la r´eduction est r´eflexive)

Preuve : ´evident 2

Lemme 2 Pour toutt, sit→βt alors t։t

Preuve : ´evident 2

Donc la β-r´eduction usuelle est un cas particulier de notre r´eduction.

Lemme 3 Pour tous termesu,u,v et variable x,

siu։u alors u[x:=v]։u[x:=v]

Preuve : Par induction sur la construction deu։u. Si u= (λy.α)β et u=α[y:=β] alors

u[x:=v] = ((λy.α)β)[x:=v] = (λy.α[x:=v])β[x:=v]

։ (α[x:=v])[y:=β[x:=v]]

= (α[y:=β])[x:=v]

= u[x:=v]

Les autres cas sont ´evidents ou se font simplement par induction. 2 Lemme 4 Pour tous termesu,v,v et variablex,

siv։v alors u[x:=v]։u[x:=v]

Preuve : Par induction sur la complexit´e de u en utilisant la r´eflexivit´e de la

r´eduction. 2

D´efinition 1 Soit t un terme. On note lg(t) la longueur de sa r´eduction gauche (pour laβ-r´eduction standard)

Lemme 5 Soit xune variable et soient v1,. . .,vn des termes. Alors

lg((x)v1. . . vn) = Xn

i=1

lg(vi)

Preuve : ´evident 2

Nous voil`a arriv´es `a l’´enonc´e principal :

Proposition 1 Soittun terme dont la r´eduction gauche termine. Soitt un terme.

Sit։t alors lg(t)≤lg(t)

1

(2)

Cette proposition a pour corollaire le r´esultat qui nous int´eresse :

Corollaire 1 Soitt un terme dont la r´eduction gauche termine. Soitt un terme.

Sit→βt alors lg(t)≤lg(t) Autrement dit, on ne peut pas augmenter la r´eduction gauche.

Preuve : Sit→βt, alorst։tpar un lemme pr´ec´edent et donc par la proposition

lg(t)≤lg(t). 2

Preuve de la proposition : Elle se fait par induction sur le couple (lg(t),construction det։t)

Regardons la derni`ere r`egle permettant d’obtenirt։t. – Si il s’agit de

t= (λx.u)։t =u[x:=v] il s’agit de la r´eduction gauche, donc lg(t) =lg(t)−1≤lg(t)

– Si il s’agit de

x։x alorst=t =xetlg(t) =lg(t) = 0 – Si il s’agit de u։u

t=λx.u։t =λx.u Alors l’induction termine (lg(u) =lg(λx.u) et le deuxi`eme ´el´ement du couple d´ecroit)

– Si il s’agit de la r`egle d’applicationu1։u1 v1։v1

(u1)v1։(u1)v1 la pr´emisse de gauche pro- vient d’une r`egle. S’il s’agit de la r`egle d’application, nous regardons la pr´emisse de gauche de cette r`egle et ainsi de suite. Comme l’arbre est fini, il existe un noeud pour lequel la r`egle utilis´ee `a la pr´emisse de gauche n’est pas cette r`egle d’appli- cation, et donc pour lequel il y a trois cas possibles. Nous noterons v1,. . .,vn et v1,. . .,vn les termes des pr´emisses de droite. Alors

1. Si il s’agit de u։u t=λx.u։t=λx.u

alors par un lemme pr´ec´edent

u[x:=vn]։u[x:=vn] En utilisant la r`egle d’application on obtient

u[x:=vn]vn−1. . . v1։u[x:=vn]vn−1. . . v1 Or

lg(u[x:=vn]vn−1. . . v1)< lg((λx.u)vnvn−1. . . v1) =lg(t) Donc par indution

lg(u[x:=vn]vn−1. . . v1)≤lg(u[x:=vn]vn−1. . . v1) =lg(t)−1 Comme u[x:=vn] ։u[x:= vn] par un lemme pr´ec´edent, par induction (puisque la longueur de r´eduction gauche est strictement plus petite que celle det) on obtient

lg(u[x:=vn]vn−1. . . v1)≤lg(u[x:=vn]vn−1. . . v1) Orlg(u[x:=vn]vn−1. . . v1) =lg(t)−1, d’o`u le r´esultat.

2

(3)

2. Si il s’agit de

x։x alors lg(t) = lg((x)vn. . . v1) = Pn

i=1lg(vi) par un lemme pr´ec´edent. Alors pour tout i lg(vi)≤lg(t) et commevi ։ vi dont la construction est plus courte que celle det։t on alg(vi)≤lg(vi) Ainsi lg(t)≤lg(t)

3. Si il s’agit de (λx.u)։u[x:=v] alors

(λx.u)vn. . . v1β(u[x:=v])vn. . . v1

avec la r´eduction gauche donclg(((u[x:=v])vn. . . v1)< lg(t) et comme en appliquant la r`egle d’application on a

(u[x:=v])vn. . . v1։(u[x:=v])vn. . . v1 L’induction nous donne

lg(t) =lg((u[x:=v])vn. . . v1≤lg((u[x:=v])vn. . . v1)< lg(t)

La preuve est termin´ee. 2

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