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II. Localisation des racines d'un polynôme

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

DM n 3

à rendre mercredi 9 Octobre 2019

PROBLÈME : UTILISATIONS DES MATRICES COMPAGNON

Notations et dénitions :

Dans tout le problèmeK désigneRouCet nest un entier naturel supérieur ou égal à 2.

Siuest un endomorphisme d'unK-espace vectorielE, on noteu0=idE et ∀n∈N, un+1=un◦u.

On note Kn[X] la K-algèbre des polynômes de degré inférieur ou égal àn, Mn(K) la K-algèbre des matrices carrées de taillenà coecients dansK de matrice unitéIn et GLn(K)le groupe des matrices inversibles deMn(K)

; les éléments deMn(K)sont notésM = (mi,j).

Pour une matrice A deMn(K), on notetA la transposée de la matriceA, rg(A)son rang, χA = det (A−XIn) son polynôme caractéristique et Sp (A)l'ensemble de ses valeurs propres.

SiP =Xn+an−1Xn−1+. . .+a1X+a0 est un polynôme unitaire deKn[X]on lui associe

la matrice compagnonCP =

0 0 . . 0 −a0 1 0 . . 0 −a1 0 1 0 . 0 −a2

. . . .

0 . 0 1 0 −an−2 0 . . 0 1 −an−1

∈ Mn(K)

(c'est-à-dire la matriceCP = (ci,j)est dénie parci,j = 1pour i−j = 1, ci,n =−ai−1 etci,j= 0dans les autres cas).

Les parties II. III. et IV. utilisent les résultats de la partie I. et sont indépendantes entre elles.

I. Propriétés générales

Dans cette partie on considère le polynôme P =Xn+an−1Xn−1+. . .+a1X +a0 deKn[X] et CP sa matrice compagnon associée.

1. Montrer queCP est inversible si et seulement si a06=0et déterminerχCP

2. On notetCP la transposée de la matriceCP.

(a) Soitλélément deSp (tCP), déterminer le sous-espace propre detCP associé àλ.

(b) On suppose quePadmetnracinesλ12, . . . ,λndeux à deux distinctes, montrer quetCPest diagonalisable

et en déduire que le déterminant de Vandermonde

1 1 . . 1

λ1 λ2 . . λn

λ21 λ22 . . λ2n

. . . . .

λn−11 λn−12 . . λn−1n

est non nul.

3. Exemples :

(a) Déterminer une matriceA(dont on précisera la taillen) vériant : A2019=A2018+A2017+ 2016In.

(b) Soit EunK-espace vectoriel de dimensionnet f un endomorphisme deE vériant : fn−16=0et fn= 0 ; montrer que l'on peut trouver une base deEdans laquelle la matrice def est une matrice compagnon que l'on déterminera.

II. Localisation des racines d'un polynôme

SoitA= (ai,j)une matrice deMn(C), on pose pour tout entier16i6n: ri=

n

P

j=1

|ai,j|et Di={z∈C,|z|6ri}ensemble appelé disque fermé de centre 0 et de rayonri.

PourX =

 x1 x2 . xn

∈ Mn,1(C), on notekXk= max

16i6n|xi|.

6. Soitλ∈Sp (A)et X =

 x1

x2

. xn

un vecteur propre associé àλ. Montrer que pour tout entier16i6n: |λxi| 6rikXk.

(2)

7. Démontrer queSp (A)⊂

n

S

i=1

Dk.

8. SoitP =Xn+an−1Xn−1+. . .+a1X+a0 un polynôme deC[X], établir que toutes les racines deP sont dans le disque fermé de centre0 et de rayonR= max{|a0|,1 +|a1|,1 +|a2|, . . .,1 +|an−1|}.

9. Application : Soita,b,cetdquatre entiers naturels distincts et non nuls, montrer que l'équation d'inconnuen: na+nb=nc+nd

n'admet pas de solution surN\ {0,1}.

III. Suites récurrentes linéaires

On noteE=CN l'espace vectoriel des suites de complexes et siuest une suite de E, on écrirau(n)à la place de un pour désigner l'image denparu.

On considère le polynôme P = Xp +ap−1Xp−1+. . .+a0 de C[X] avec a06=0 et on lui associe le sous-espace vectorielF deE formé des élémentsuvériant la relation :

∀n∈N:u(n+p) =−ap−1u(n+p−1)−. . .−a0u(n). 10. Montrer que siλest racine deP alors la suite n7→λn est élément deF.

11. Soitϕl'application deF versCpdénie par : u7→(u(0), u(1), . . ., u(p−1)), montrer queϕest un isomorphisme d'espaces vectoriels. Quelle est la dimension deF ?

12. Pour tout entier 06i6p−1 on dénit les élementseideF par :

ei(i) = 1et, lorsque06j6p−1 etj6=i,ei(j) = 0. (a) Déterminerei(p)pour06i6p−1 .

(b) Montrer que le système de vecteurs(e0, e1, . . ., ep−1)est une base deF. (c) Soituun élément deF, établir que u=

p−1

P

i=0

u(i)ei.

13. Siuest un élément deE, on dénit l'élémentf(u)deE par : f(u) :n7→u(n+ 1). Montrer que l'applicationf ainsi dénie est un endomorphisme deE et queF est stable parf.

14. Sig est l'endomorphisme deF induit parf, montrer que la matrice deg dans la base(e0, e1, . . ., ep−1)esttCP. 15. On suppose que P admetpracines non nulles et deux à deux distinctes : λ0, λ1, . . . ,λp−1.

(a) Déterminer une base deF formée de vecteurs propres deg.

(b) En déduire que, si u est élément de F, il existe des constantes complexes k0, k1, . . . , kp−1 telles que :

∀n∈N, u(n) =k0λn0+k1λn1 +. . .+kp−1λnp−1. 16. Exemple : (On revient à la notation usuelleun)

Soita, betc trois réels distincts.

Déterminer une base de l'espace vectoriel des suites dénies par u0, u1 et u2 et par la relation de récurrence valable pour toutn∈N:

un+3= (a+b+c)un+2−(ab+ac+bc)un+1+abcun.

IV. Facultatif : une démonstration de Cayley-Hamilton

Dans cette partie, E est un K-espace vectoriel de dimension n > 1 et u est un endomorphisme de E. Soit B= (e1, e2, ..., en)une base de E.

Le but étant de démontrer le théorème de Cayley-Hamilton, nous ne pourrons bien évidemment pas l'utiliser dans les questions suivantes.

On notera Mu le polynôme minimal de u.

17. Pourx∈E, on dénitLx={P ∈K[X],[P(u)](x) = 0}.

Montrer que∀x∈E,∃!Px∈K[X],unitaire non nul de degré minimum appartenant àLx. Montrer que degPx 6 n.

18. Montrer queMu est le plus petit commun multiple des polynômesPe1, Pe2, ..., Pen. 19. Soit n1le degré dePe1.

Montrer que la familleF= (e1, u(e1), ..., un1−1(e1))est libre, et quen1= dim Vect(uk(e1);k∈N). 20. Montrer quePe1u oùχu est le polynôme caractéristique deu.

En déduire queMuu, et que χu∈ {P ∈K[X]/P(u) = 0}

Comment s'énonce le résultat ainsi (re)trouvé ?

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