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(2)

NOTICE

SUR

LE COUVENT ET LE PORTAIL DE L'ÉGLISE

DES CARMELITES DE DIJON.

il. viCTon

« A I R E DE LA VILLE , ET MEMBRE TITULAIRE D E LA COMMISSION.

«•«•MMWe

A l'angle nord-ouest de l'île de constructions limitée au nord par la rue des Carmélites, et au couchant par la rue Sainte-Anne, il existe un emplacement de plus d'un hectare de superficie, couvert en par- tie dî vastes bâtiments servant aujourd'hui de caserne.

Ils consistent dans un corps principal de logis faisant face au sud sur une grande cour, et flanqué à ses deux extrémités d'ailes en re^

tour se prolongeant au midi et au nord.

Les deux prolongements à ce dernier aspect sont, au-delà d'une petite cour qu'ils laissent entre eux, reliés par un long bâtiment élevé dans la direction de l'ouest à l'est, et joignant immédiatement la rue des Carmélites.

Cette propriété formait autrefois la maison conventuelle des reli- gieuses Carmélites, et le bâtiment dont il vient d'être parlé en der- nier lieu était leur église ou chapelle.

Au commencement du xviie siècle, Dijon ne renfermait encore dans ses murs aucun couvent de femmes. De pieuses dames résolurent d'en fonder un sous la règle austère de la congrégation de Notre-Dame du Mont-Carmel, dont il existait déjà deux établissements en France, l'un à Paris, et l'autre à Rouen.

Par ses lettres patentes en date, à Mussy-l'Evêque, du 20 juin 1605,

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178 COUVENT DES CARMELITES DE DIJON.

Charles d'Escars, évèque-duc de Langres, autorisa cette fondation, et nomma, pour y aviser, Maximilien Hubert, chanoine théologal et archidiacre du Dijonnais, ainsi qu'un religieux de Saint-Benigne.

Au mois d'août suivant, la Chambre du conseil de la Ville, consul- tée sur l'opportunité de cet établissement, donna, le 19 de ce mois, un avis favorable, en considération de l'état complet de réclusion des sœurs, et de l'importance de sa dotation, qui l'empêcherait de devenir jamais une charge pour la Ville et ses habitants.

Anne-Jésus de la Lobère, compagne de la fille d'Alphonse San- chez de Cépède depuis canonisée sous le nom de Sainte Thérèse, se mit à la tête de cette pieuse entreprise, et érigea dans la maison d'une D"e Jeanne Chevrier, sise rue Charbonnerie, un oratoire où elle reçut les quatre premières novices le 28 octobre de la même

année.

Le nombre des postulantes augmentant, les religieuses résolurent de se bâtir un couvent plus spacieux. A cet effet, elles acquirent, en 1608 , du président Jeannin, son hôtel, formé en partie de celui que l'Abbé d'Ogny possédait autrefois sur la paroisse Saint-Jean, vers le milieu de la rue allant de l'église des Cordeliers à la chapelle aux Leriche, vulgairement appelée la Chapelotte (1).

(I) La venle consentie, moyennant 9,700 liv., devant Gélyot, notaire à Dijon, le 11 mai 1608, par les fondés de pouvoirs de Messire Pierre Jean ni n, chevalier, con- seiller du Roi en ses conseils privé et d'Etat, seigneur et baron de Chagny et Mont- jeu, et de D'"°Anne Guényot, sa femme, aux. religieuses carmélites, représentées par Sœur Françoise de la Croix, et Sœur Catherine de Jésus, clavières (porte-clefs du Couvent) , assistées de M. Nicolas Brulart, conseiller d'Etat et président au Par- lement de Dijon, comprend « les meix, maisonnements, jardin, grange, establerye,

» pourpris, fonds, tréfonds, droits, aisances et appartenances d'iceux,assis à Dijon,

» proche les Cordeliers, appelés la maison d'Oigny, » selon, est-il ajouté, que ledit sieur Jeannin les a acquis de Charles Contier, escuyer, sieur de Juilly (par procès- verbal des criées du 19 août 1583), du sieur de Thianges, d'Hélie Gelyol (par acte du 27 février 1598), et de feu Andochc Morel (par acte du 22 juillet 1588). Ces deux dernières acquisitions portaient sur une maison dite de MoisseyJoignant d'une part les maison et pourpris d'Oigny, et d'autre la rue des firais. Depuis, les carmélites

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Les travaux de construction commencèrent immédiatement, et la première pierre de l'Eglise fut posée avec solennité en 1609, par André Fremyot, abbé de Saint-Etienne. L'alignement de cet édifice du côté de la rue appelée aujourd'hui des Carmélites, donné par déli- bération de la Chambre du conseil de la Ville du 11 septembre de la même année, souleva des plaintes et des reproches d'anticipation que repoussa un arrêt du Parlement de Bourgogne du 27 avril 1G10 (1).

L'Eglise étant achevée, l'Evêque de Langres autorisa, au mois d'oc- tobre 1642, les religieuses à la faire bénir par l'un des prélats qui se trouveraient à Dijon, où il n'existait pas encore de siège épiscopal.

La consécration en fut faite le 4 mai 1643, sous le vocable de Saint Joseph, par Jean de Passelaigue, êvèque de Belley.

Dans les premiers temps, les Carmélites eurent à discuter quel- ques affaires de voisinage, notamment avec les Cordeliers, qui se pré- valurent contre elles d'un canon du Concile d'Agde de l'an 506, prohibant la contiguïté des couvents d'hommes et de femmes. Cette singulière difficulté ayant été terminée par la cession qu'elles furent obligées de consentir à un laïc de la partie de leur propriété située à l'est (2), rien ne troubla désormais la monotonie de leur paisible exi-

réunirent U leur enclos l'emplacement d'une grange que M. de Berbisey possédait dans cette rue, et sur laquelle l'alignement leur fut donné, par délibération de la Chambre du conseil du 13 mai 16 i U. i

(1) Le rapport des commissaires du Parlement nommés le 5 du même mois, et dont les conclusions furent adoptées par l'arrêt définitif, est motivé sur ce que, les religieuses ayant jeté les fondements de leur église conformément à la permission de la Chambre de la Ville, et par conséquent ayant agi sur la foi publique, il ne serait pas raisonnable qu'elles fussent trompées.

(2) Lors de (a vente de cette partie de terrain retranchée du Couvent à un sieur Pourcelet, par acte notarié du 14 septembre 1619, les religieuses stipulèrent que les bâtiments qui pourraient y être élevés, n'excéderaient pas une hauteur corres- pondant à 6 mètres. Celte servitude, dont le Maire de Dijon avait réclamé la con- servation contre le propriétaire actuel par son arrêté du 20 avril 1842, a été main- tenue par arrêt de la Cour royale de ladite ville du 2'4 aoilt 1843, rapporté dans le Recueil de Jurisprudence de M. Devilleneuve, tom. 43, 2e pari., pag. 496.

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180 COUVENT DES CARMELITES DE DIJON.

stence (1), qui finit, avec celle de tous les autres corps religieux, par l'effet des lois des 28 octobre 1789, 2 novembre suivant, et 13 fé- vrier 1790. Au moment où on les expulsa de leur maison le 25 juin de cette dernière année, elles étaient au nombre de trente-cinq.

Le Couvent, devenu bien national, fut affecté au service de la

(I) C'est dans ce courent que Guylonde Morveau, avocat général au Parlement de Bourgogne, et l'un des créateurs de la chimie moderne, a placé la scène d'un poème héroï-comique en vers et en six chants, qu'il composa en 1759, sous le litre de : Le Rat iconoclaste ou le Jésuite croqué, et qui est fort rare, malgré les deux éditions qui en ont paru en 1763 et en 1810.

Sous plus d'un rapport, il ne sera pas sans intérêt de reproduire ici les vers dans lesquels le poète magistrat et chimiste décrit le caractère et le genre de vie des religieuses :

« Dans ce climat par ses vins si fameux, A Dijon même, était un monastère Où, sous les lois d'une règle sévère,

Nombre de sœurs coulaient des jours heureux : Du Mont-Carmel le vocable pieux

Les avait fait appeler Carmélites.

Ce n'étaient point de ces sœurs hypocrites Qui, de leurs vœux détestant le pouvoir, Portent toujours un air sombre au parloir, Pensent qu'il est d'une vertu profonde De condamner ou de plaindre le monde , Et devant vous, par un zèle brutal, Se font du rire un péché capital :

Non, celles-ci, plus sages et moins lières, Au fond du cloître étaient vraiment austères.

Mais la gaîté régnait en leurs propos, Point de soucis ne troublaient le repos Qu'elles goûtaient en cette solitude ; La piété, l'exemple et l'habitude, Adoucissaient leurs pénibles travaux ; Très-peu de soins, si ce n'est soins dévots ; Bons revenus, et, pour la conscience, Un directeur tendre sans tolérance : Rien n'était mieux que dans cette maison , Où l'on avait depuis nombre d'années Toujours vécu delà même façon... »

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guerre. Après avoir été successivement employé à la manutention des vivres militaires et au logement des prisonniers de guerre, il fut, comme caserne, cédé en nue propriété à la ville de Dijon par les dé- crets impériaux des 23 avril et 27 juin 1810.

Le Génie militaire, qui en a conservé I"administration, fit démolir, il y a une vingtaine d'années, un corps de bâtiment situé entre l'aile occidentale et la rue Sainte-Anne, ainsi qu'un joli clocher en pierres de taille, percé de deux fenêtres sur chaque face et surmonté d'une gracieuse flèche en ardoise à huit pans.

En vertu d'une autorisation du Ministre de la guerre du 15 août 1840, et d'unedôlibération du Conseil municipal du '27 du même mois., la Ville fit réduire de hauteur et redresser le mur de clôture le long de la rue Sainte-Anne, à l'entrée nord de laquelle elle ménagea au- devant de la porte principale une petite place carrée.

A la même époque on transféra la prison militaire dans l'Eglise et dans un bâtiment adjacent qui furent détachés de la Caserne et appro- priés à cette nouvelle destination.

TEL est, en peu de mots, l'historique de cet établissement, dont les constructions, sous le rapport de l'art, n'offrent de remarquable que le riche portail de l'Eglise, élevé sur les dessins de Nicolas Tassin, architecte dijonnais (1). ,

(1) Suivant l'exemple de Michel-Ange, du Puget cl d'Hugues Satiibin, qui à la pratique de l'architecture réunissaient celle d'autres arts, tels que la sculpture et la peinture, Nicolas Tassin s'occupait aussi et principalement de géographie. L'Abbé Lenglet dit qu'il dégagea cette science de l'obscurité qui l'enveloppait auparavant. On a de lui différentes caries encore estimées des maîtres, dont les premières datent de 1624, et les dernières de 1068. Un de ses ouvrages les plus importants est intitulé :

» Les Plans et Profils de toutes les principales villes et lieux considérables de France,

• ensemble les cartes générales de chacune province et les particulières de chaque

> gouvernement d'icelles. » Paris, 1634, deux volumes oblongs. — Papillon, dans sa Bibliothèque des tuteurs de Bourgogne, tom. u , pag. 3)1, et le continuateur de Moreri, dans le 2e supplément de 1749, lui attribuent vingt autres recueils de cartes, parmi lesquels est celui des Plans et Profils des Filles de Bourgogne, publié aussi en 1633, 2 vol. oblongs.

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1S'2 COUVENT DBS CARMELITES DE DIJON.

Sa hauteur totale, de 18 mètres 26 centimètres depuis le pavé de la cour jusqu'au sommet du fronton triangulaire qui le couronne, est divisée en trois étages d'ordres d'architecture différents (1).

Celui du bas, d'ordre ionique, se compose de quatre colonnes iso- lées. Les deux, du milieu, en saillie, supportent un fronton cintré sous lequel s'ouvre, précédée de cinq marches, une porte avec archivolte qu'accompagnent des rinceaux d'une large composition. Le mono- gramme I H S est sculpté au milieu du tympan. De chaque côté une niche occupant î'entre-colonnement abrite, au nord, la statue du prophète Elle, que les Carmes considéraient comme leur patron ; et au midi, celle de sainte Thérèse, canonisée en 1621, et dont, comme on l'a dit plus haut, la fondatrice du couvent avait été l'amie. Elles re- posent sur deux consoles réunies par une guirlande de fruits. Au- dessus règne un cartouche présentant en relief une tête d'ange.

Quatre colonnes d'ordre corinthien, également isolées, constituent le second étage. Groupées par deux, elles forment deux beaux porti-

(I) Voici les autres dimensions du portail et de ses diverses parties :

HAUTEURS.

De l'étage inférieui«depuis le sol jusques et y compris la corniche 6 •»• 06 Du deuxième étage. 5 47 De l'espace uni au-dessus 2 40 Du troisième étage jusqu'à la base du fronton 3 40 Du fronton jusqu'au pied de la croix 0 9 3 18 20

LA.nr.BunN. :

Des dcMix premiers étages 8 23 De l'espace uni (au-dessus d u socle) 7 4G Du troisième étage 2 93 De cbaque console renversée 1 Gf»

De la base du fronton 3 30 Vitrail elliptique, grand diamètre 2™-10

— petit diamètre 1 73

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ques surmontés de frontons cintrés, sous chacun desquels est une niche ornée de petits pilastres avec impostes et archivoltes. Des consoles avec triglyphes et tètes d'anges supportent ces niches, dont la partie supérieure est décorée d'autres tètes d'anges, ainsi que dc- guirlandes en draperies. Dans celle au nord se trouve la statue de la Sainte Vierge, et celle au midi est occupée par la statue de saint Jo- seph, patron de l'Eglise. Au-dessous de chacune de ces figures, deux branches croisées d'olivier et de palmier enveloppent le monogramme de Marie : M

Entre ces deux portiques s'ouvre un vitrail de forme elliptique qu'entoure un riche cartouche composé d'enroulements compliqués, supportés par un mascaron, et terminés en haut par deux anges te- nant au milieu d'une gloire le monogramme I H S

Le troisième étage, d'ordre composite en amortissement ou en forme d'attique, est séparé du précédent par un soubassement nu sur lequel ressortent, en faible saillie, un socle et deux pilastres absolument unis.

Il présente, détachée sur un cul-de-lampe et contre un panneau avec encadrement, la statue de Jésus-Christ au moment de la transfigura- tion, la tète entourée de rayons (1). Les consoles renversées qui l'ac- compagnent sont enrichies de chutes ou guirlandes de fruits et de feuillages. De chaque côté est un petit socle qui supportait autrefois un vase en pierre détruit depuis long-temps.

Dans le tympan du fronton triangulaire qui couronne l'amortisse- ment, et qui était lui-même surmonté d'une croix en pierre dont on voit encore la base, apparaît, entre deux palmes placées horizontale- ment, un cœur percé de trois clous.

(1) Etjtost diessex assum.it Jésus Petrutn et Jacobum, et Joannem fratrem eju$, et ducit illos in montem excelsum seorsum, et transfiguratus est anle eos. Et resplenduit faciès ejus sicut sol ; vestimenta autem ejus facta sunt alba sicut nix. Et ecce appa- ruerunt illis Moyseset ELIAS cum eo loquentes. (Evang. Saint Matthieu, chap. 17, -f.

I, 2 et 3. — Voy. aussi Saint Marc, chap. 9, f. 1; et Saint Luc, chap. 9, if. 28.)

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184 COUVKNT DKS CARMELITES I)B

La corniche del'enlableraent du second étage est ornée de modil- lons parfaitement sculptés, avec enroulements et rosaces dans les cais- sons. De beaux rinceaux d'ornements se détachant sous le soffite du larmier des corniches cintrées des deux portiques y remplacent les modillons.

Les colonnes d'ordres ionique et corinthien reposent sur des pié- destaux, et sont en pierre rosé polie des carrières de Fixin. Au tiers de leur hauteur elles sont ornées d'une baguette avec filets.

Quelques personnes attribuent mal à propos à Bouchardon, né seulement en 1698, les cinq statues en pierre d'Asnières, de gran- deur naturelle, que l'on a décrites. Celle de la transfiguration surtout

est d'une exécution plus qu'ordinaire.

Ce portail, d'une magnifique ordonnance, n'a heureusement subi aucune mutilation. Les légères dégradations que l'on y remarque sont l'effet seul du temps. Il n'a été encore gravé que dans l'ouvrage de M. Maillard de Chambure , intitulé Dijon ancien et moderne, mais d'une manière inexacte et avec des ornements qui ne lui ont jamais appartenu, tels que des modillons dans les corniches circulaires des deux frontons de l'ordre corinthien et des statues à côté des consoles de i'attique. M. Caumont, architecte adjoint auVoyer de la Ville, et membre de la Commission des antiquités de la Côte-d'Or, en a dressé en 1821, à l'échelle de 3 centimètres par mètre, un dessin géométral de la plus rigoureuse exactitude, que M. Monnot, membre de la même commission et l'un de nos plus habiles artistes, a gravé en le rédui- sant à un peu moins du tiers (9 millimètres par mètre). C'est celui qui accompagne cette notice.

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