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MARINA LYONEL MALOUONO LIVANGOU 1, YOLANDE BERTON OFOUEME 2 & ANDRE ALLA DELLA 3

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EWASH & TI Journal, 2018 Volume 2 Issue 3, Page 38-48

Environmental and Water Sciences, Public Health & Territorial Intelligence Env.Wat. Sci. pub. H. Ter. Int. J.

ISSN Electronic Edition : 2509 - 1069

Acces on line : http://revues.imist.ma/?journal=ewash-ti/

M. L. MALOUONO LIVANGOU & al 38

Section : Environmental and Water Sciences Publication type : Full paper

Vulnerability of households in the face of flood, erosion and health

risks related to inadequate stormwater sanitation : The case of ten - franc market districts, Mpièré - Mpièré and shooting fields,

Moukondo, Ngambio and Mikalou - Madzouna

Vulnérabilité des ménages face aux risques d’inondation, d’érosion et aux risques sanitaires lié à un assainissement pluvial inadéquat : Cas des quartiers marché de 10 francs, Mpièré - Mpièré et champs de tirs, Moukondo, Ngambio et Mikalou - Madzouna

Received 20 Jul. 2018

Accepted 07 Aug. 2018 On line 30 Sep. 2018

MARINA LYONEL MALOUONO LIVANGOU

1

, YOLANDE BERTON OFOUEME

2

&

ANDRE ALLA DELLA

3

(1) Département de Géographie

Université Marien Ngouabi / Faculté des Lettres et Sciences Humaines Brazzaville, République du Congo

Email : malouonolyonel@gmail.com (2) Département de Géographie

Université Marien Ngouabi / Faculté des Lettres et Sciences Humaines Brazzaville, République du Congo

Email : yolandeofouemeberton@gmail.com (3) Département de Géographie

Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody Abidjan

Email : Alladella@gmail.com

KEY WORDS

Vulnerability, Households, Environmental Risks, Neighborhoods, Brazzaville.

Abstract It appears that Brazzaville city is very frequently exposed to floods and erosions from March to April of each year because of the rains. On this occasion, serious events occur due to the dysfunction of the drainage network and the installation in naturally floodable and erodible land. This is the case of the '' 10 frs market, Mpéré-Mpéréère and firing field '' built on low alluvial terraces where the flow of water is bad. They are often submerged, muddy water invades flowing homes, sometimes causes casualties and thousands of homeless people.

According to the results of the survey, (89.4%) households lost their material assets during the floods. These phenomena are further aggravated by the lack of collection and storage of solid waste that is dumped in wild dumps, stream beds, and, driven by runoff, accumulate in the form of ice jams. roads, yards of houses where the slope is low. These wastes, in addition to the obstacles they pose to the flow of water, are vector nests, such as the anopheles that cause malaria, which affects 59% of households in the Moukondo and Champ de Mars districts.

shoot. In addition, Ngambio and Mikalou-madzouna neighborhoods are located on extremely eroding sandy hillsides.

Volume 1 - Number 1 - March 2017

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These neighborhoods are characterized by ravines, mudslides and partial burial of dwellings. (74%) of households are endangered by this phenomenon of erosion. In the face of repeated phenomena of floods and related water-related diseases, as well as erosions in certain districts of Brazzaville, the possible measures advocated by the public authorities and households are ineffective.

MOTS CLES

Vulnérabilité, Ménages, Risques environnementaux, Quartiers, Brazzaville.

Résumé Il apparait que la ville de Brazzaville est très fréquemment exposée aux inondations et aux érosions de mars à avril de chaque année à cause des pluies.

A cette occasion, des événements de forte gravité se produisent en raison des dysfonctionnements du réseau de drainage et de l’installation dans des terrains naturellement inondables et érodables. C’est le cas des quartiers ‘’ marché de 10 frs, Mpiéré - Mpiéré et champ de tirs’’ construits sur des terrasses alluviales basses où l’écoulement des eaux se fait mal. Ils sont souvent submergés, l’eau boueuse envahit les maisons qui s’écoulent, provoque parfois des victimes et des milliers de déplacés sans abris.

Selon les résultats de l’enquête, (89,4%) des ménages ont perdu leurs biens matériels pendant les inondations. Ces phénomènes sont encore aggravés par l’absence de collecte et de stockage des déchets solides qui sont déversés dans les décharges sauvages, les lits des cours d’eau, et, entrainés par les ruissellements, viennent s’accumuler sous forme d’embâcles sur des voies routières, les cours des maisons où la pente est faible. Ces déchets, outre les obstacles qu’ils constituent vis-à-vis de l’écoulement des eaux, sont des nids des vecteurs comme l’anophèle à l’origine du paludisme dont souffrent 59% des ménages dans les quartiers Moukondo et Champ de tir. Par ailleurs, les quartiers Ngambio et Mikalou - madzouna sont implantés sur des terrains collinaires sableux éminemment érosifs. Ces quartiers sont caractérisés par des ravins, des coulées de boue et des ensevelissements partiels des habitations. (74 %) des ménages sont mis en danger par ce phénomène d’érosion. Face aux phénomènes répétés des inondations et aux maladies liées à l’eau qui les accompagnent, ainsi qu’aux érosions dans certains quartiers de Brazzaville, les mesures possibles préconisées par les pouvoirs publics et les ménages sont inefficaces.

1. Introduction

La vulnérabilité de certains quartiers de Brazzaville a pour origine les manifestations des risques environnementaux (risques d’inondations, sanitaires et érosifs). En effet, en pleine ville de Brazzaville s’écoulent 4 cours d’eau peu profond et de faible débit susceptibles de gonfler subitement après une grosse averse entraînant des inondations dans les quartiers riverains. C’est le cas du Champ de tirs, Mpièré - Mpièré et Marché de 10 francs (frs). En outre, Brazzaville n'échappe pas au contexte démographique de la majorité des villes de l’Afrique subsaharienne caractérisée par une forte croissance. Lors du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2007, la ville comptait 1373382 habitants.

Cette augmentation de la population s’est traduite par une demande accentuée de l’espace urbain pour le logement. Il s’ensuit une véritable conquête de l’espace, qui s’accompagne de l’occupation des sites fragiles. Il s’agit des vallées et des collines non constructibles. La croissance de l'habitat sur ces versants avec des déblaiements effectués sans aucune précaution, il ressort de graves problèmes d’'érosion. Celle-ci livre la terre ameublie aux eaux de ruissellement, avec l’évacuation de plus en plus abondantes des eaux de pluie par les toits, des ravinements spectaculaires engloutissent des maisons et contraignent certains ménages a quitté, coupent les routes, déchaussent les murs et provoquent leur écroulement.

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C’est le cas des quartiers Ngambio et Mikalou - Madzouna. De plus, dans les bas-fonds en raison du manque ou d’insuffisance de réseaux d’assainissement pluvial, de la présence à moins d’un mètre de la nappe phréatique sous d’humidité, de la stagnation des eaux créant des mares comblées par les ordures ménagères, plusieurs quartiers dont Champ de tirs et Mokondo sont confrontés à une dégradation des conditions d’hygiène et de vie découlant sur une augmentation du nombre des malades atteints des maladies liées à l’eau notamment le paludisme, la fièvre typhoïde, les diarrhées et les mycoses.

A Brazzaville, la vulnérabilité de certains quartiers résulte donc de la convergence des phénomènes naturels et de l’action humaine. Ainsi, on peut incriminer les facteurs croisés suivants : pluies intenses, croissance rapide de la population urbaine, appropriation des terres en dehors du circuit officiel et divers aménagements inconséquents aggravent les risques environnementaux.

Dans un contexte où l’occupation du sol échappe au contrôle des pouvoirs publics, la population exposée aux risques d’origine naturelle a-t- elle conscience de l’état d’insécurité dans lequel elle vit ? Comment cela se manifeste-t-il ? Prend-elle des précautions pour éviter que les risques ne se matérialisent ?

L’objectif de cet article est d’analyser les risques environnementaux qui se manifestent dans certains quartiers de Brazzaville, en montrant les risques encourus par la population résidentielle et enfin en proposant des stratégies de gestion et de protection des risques environnementaux.

2. Matériel et méthodes

La méthodologie de cette étude repose essentiellement sur la recherche documentaire qui a porté sur les consultations des mémoires, des thèses et rapports et d’annulaires statistiques provenant de ministère du plan, de l’Aménagement du Territoire, de l’Intégration Economique et du NEPAD. Elle s’appuie aussi sur une double approche, l’approche probabiliste, a priori, et l'approche phénoménologique, a posteriori développées par [3] sur la dynamique urbaine et des risques environnementaux et des implications de ces phénomènes sur la vie des hommes et leurs activités. Elle a porté essentiellement sur les généralités sur le Congo - Brazzaville.

Cette consultation n’étant pas en mesure de fournir toutes les informations indispensables à notre analyse, nous avons eu recours à l’observation et aux enquêtes de terrain pour compléter les informations manquantes ou pour valider les informations reçues.

Pour une meilleure appréhension des faits, nous nous sommes rendus sur le terrain en sillonnant presque tous les quartiers afin de voir leur état de dégradation, les risques environnementaux potentiels qui s’y manifestent.

L’observation a portée sur les quartiers les plus exposés aux risques environnementaux dans cinq arrondissent et six quartiers de Brazzaville. Nous avons interrogé les autorités administratives et locales de ces lieux.

Cela nous a permis d’identifier les risques environnementaux, de prendre des photos et d'entrer en

contact avec les pouvoirs publics et les habitants.

Cette observation a permis de constater les nombreux dégâts tant au plan matériel que humain, mais également sur l'environnement, dégâts provoqués par les manifestations des risques environnementaux et les enquêtes de terrain sont menées auprès des ménages résidant en se fondant sur leur localisation géographique sur un rayon de 40 mètres.

2.1. Présentation de la zone d’étude

La ville de Brazzaville est située entre 4° 10’ 05’ et 4° 20 05 de latitude sud et entre 15°10’05 et 15°18 45 de longitude est. Elle est découpée administrativement en neuf (9) arrondissements : Makélékélé, Bacongo, Poto - Poto, Moungali, Ouénzé, Talangaï, Mfilou, Madibou et Djiri. Cette ville à la plus forte concentration de population urbaine du pays, selon le recensement de 1974 on compte 300000 habitants. En 1984 la population est estimée à 585812 habitants puis elle est passée à 1.373.382 habitants correspondant à 36 % de la population du pays [10]. La dynamique urbaine de cette ville est si rapide, en raison de son statut politique et administratif, qu’elle s’accompagne d'une consommation d’espace sans précédent. Ainsi, Brazzaville est passée de 3200 à près de 5525 hectares. Les schémas directeurs d'urbanisme (1964,1980).

En 1977, elle atteint 6000hectares. L'évaluation des surfaces fait apparaître que Brazzaville est passée de 8212 hectares de site urbanisé en 1978, à 10502 hectares en

1983, et à 12 220 hectares en 1984 [5] et atteint 326,40 km² soit 32640 ha en 2011 [11]. Cependant, les

trois arrondissements Moungali, Ouenzé et Talangaî sont les plus touchés par les inondations. Car le débordement des eaux des rivières Madoukoutsékélé et Tsièmé est

souvent catastrophique pour les quartiers Marché de 10 frs, Mpièré - Mpièré et Champ de tirs dont les maisons

sont riveraines de ces deux cours d’eau (Cf. Fig.1).

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Fig. 1 : Localisation de la zone d’étude dans l’espace Brazzavillois

Source : CERGEC, 2015, Cadastre, 2013 et nos enquêtes, 2016

La zone d’étude regroupant cinq (05) arrondissements (Moungali, Quenzé, Talangaï, Mfilou et Djiri) couvrant une superficie de 207,36 km2soit207, 36ha et six quartiers, totalisent une population de 151 799 habitants selon les résultats cartographiques du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) 2007 sur une superficie d’environ 9 km2, soit900 ha (Cf. Fig.1).

Leur relief présente une plaine à 200- 300 m d’altitude qui se justifie par la présence des zones basses, marécageuses sous l’influence des inondations en périodes pluvieuses

lors des débordements des rivières, de plateau à 300 - 450 m d’altitude et de colline à 450 - 627 m

d’altitude où l’on note des problèmes d’érosion hydrique.

Ces quartiers connaissent d’énormes problèmes pour des raisons liées à la fois à leur croissance démographique combinée à leur relief. Ces problèmes se traduisent par des effondrements, des éboulements, des inondations, des érosions, des dépotoirs sauvages et aux diverses maladies.

En réponse à ces phénomènes dangereux que sont les risques naturels et sanitaires, les pouvoirs publics et les populations développent des stratégies de lutte contre ces risques environnementaux. Toute fois les résultats de ces efforts demeurent en deçà des solutions.

Photo 1 : Débordement direct du lit de la rivière Tsièmé Source : ©Marina MALOUONO, 2015

3. Résultats et discussion 3.1. Résultats

3.1.1. Inondations et ses conséquences Inondations

Les inondations sont une montée des eaux, plus ou moins rapide, dans une zone habituellement hors d’eau. Le risque inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou remonter en surface et l’homme qui s’installe dans la zone inondable avec toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités.

« Les inondations font partie des catastrophes naturelles majeures dans le monde » [6]. Ces dernières années, elles sont fréquentes à Brazzaville et leur histoire remonte aux années 1980.

Les manifestations des inondations

Le risque d’inondation est directement lié aux précipitations. Les quartiers étudiés à risque d’inondation y répondent par des crues, des ruissellements, des remontées de nappe ou des submersions de divers types

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en fonction de l’intensité et de la durée de ces précipitations.

Les inondations par crue se produisent dans une partieduMarchéde10frstraverséeparlarivière

Madoukoutsékélé, en suite au champ de tirs bordé dans

certaines zones par la rivière Tsiémé.

Ainsi, les inondations se manifestent dans ces quartiers lorsqu’à l’échelle du lit mineur de la rivière, l’augmentation des débits de crue est insuffisamment écoulée. La rivière sort de son lit lentement et occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. Les quartiers sont inondés pendant une période relativement longue car la faible pente ralentit l’évacuation de l’eau. Les ménages sont surpris par la soudaineté de la montée des eaux dont ils ne soupçonnaient pas la possibilité dans leur quartier. En parallèle, les conséquences des quartiers inondés sont hautement significatives, puisque la durée des inondations peut dépasser les semaines, ce qui entraîne des dégâts matériaux considérables pour les personnes, ainsi que des désordres sanitaires. Par ailleurs, Mpièré-Mpièré, implanté sur une plaine alluviale, court des risques d’inondation par ruissellement urbain et par endroit.

Les inondations par ruissellement urbain se produisent par l’incapacité d’infiltration ou d’évacuation des sols ou du réseau de drainage insuffisante. D’autres cas d’inondations par ruissellement urbain ont lieu par précipitations intenses, telles des averses violentes affectant les endroits saturés du quartier Mpièré-Mpièré par des pluies antérieures récentes. Elles se manifestent lorsque l’eau reflue rapidement dans les rues. Le courant emporte divers objets. Les points bas sont submergés, l’eau boueuse envahit des bâtiments.

Les ménages des quartiers soumis aux inondations, les attribuent à 90,9 % à l’absence de canalisation, a (5.1%) à l’occupation anarchique des bords de cours et à (4 %) à d'autres types d’inondations notamment la remontée de la nappe phréatique.

Fig. : 2 Répartition des niveaux des inondations en fonction des laisses d’eau au pied des maisons au quartier Champ de tir

Source : Cadastre 2015 et nos enquêtes 2015

La zone bleu marine ou bleu sombre est située au-delà de la limite estimée de l’aléa et représente le niveau d'eau mesuré au pied des maisons, d’une hauteur de 150 cm.

C’est une zone où se mélange les ordures ménagères et la boue pour former une zone marécageuse, propices au développement des moustiques. La zone bleu ultra décrit le niveau d'eau mesuré au pied des maisons, d’une hauteur de 100 cm.

La zone bleu clair présente le niveau d’eau au pied des maisons qui diminue au fur et à mesure qu'on s’éloigne de la rivière. La zone non-colorée représente le périmètre potentiellement inondable.

Les dégâts matériels provoqués par les inondations

Lors des inondations, on enregistre de nombreux dégâts sur les biens mobiliers (lits, matelas, congélateurs, table à manger, radios, fauteuils, ustensiles de cuisine, documents, etc). Les ménages sont souvent surpris par les inondations. Le plus souvent la nuit, il y a une montée rapide et violente des eaux intervenant quelques minutes après la tombée de la pluie. Les points bas sont submergés, l'eau boueuse envahit les bâtiments où elle provoque des dégâts importants et parfois des victimes.

Pour les ménages qui ont occupé les berges des cours d’eau et dont le lit est fortement exhaussé, l’on observe le matin que certaines habitations situées en bordure des bas-fonds ont été inondées sous des hauteurs d’eau de l’ordre de 1 m voire plus.

Les ouvrages de drainage des eaux pluviales existant dans les quartiers à risque d’inondation ont une capacité insuffisante, ce qui entraîne des submersions de la chaussée et favorise les débordements habitations exposées. A cause de cela, les murs et fondations des habitations inondées par excès d’humidité, qui se lézardent et se fissurent, entraînent : la corrosion des métaux d'où possibilité de rupture de canalisation, la détérioration du bois, l'oxydation pouvant conduire à des courts- circuits. Des milliers de personnes se retrouvent sans abris. Les zones touchées sont situées dans de vieux quartiers marécageux où certaines habitations sont dans des lits de cours d'eau.

De façon majoritaire (89,4%) des ménages ont perdu des biens matériels, (0.8%) des ménages déclarent la perte humaine, (4,8%) des ménages abandonnées et dans les proportions dérisoires soit (5%) des ménages déclarent n’avoir perdu aucun bien.

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Tab. 1 : Importance des dégâts matériels provoqués par les inondations

Dommages Effectifs

%

%

Perte matériel 355 89,4

89,4 Perte humaine 3

0,8

,8 Maisons abandonnées 19

4,8

4,8 Aucun 20

5,0

5,0

Total 397

100

100,0

Source : Enquêtés de terrain, 2015

Pour les biens immobiliers, on observe aux quartiers Champ de tir et Mpièré - Mpièré l’abandon de plusieurs habitations suite au désarroi causée par les inondations à répétition (Cf. Photos. 2 et 3).

Photo 2 : Maison abandonnée au quartier Champ de tir Source : © Marina MALOUONO, 2016

Photo 3 : Plusieurs maisons abandonnées au Mpièré - Mpièré

Source : ©Marina MALOUONO, 2016

A l’exemple de l’année 2015 une trentaine des maisons ont été recensé par le comité du quartier ainsi qu’au quartier Marché de 10 frs où les cas de décès ont été enregistrés une femme enceinte ; un adultes et un enfant emportés par les eaux de ruissellement dans les caniveaux de l’avenue des trois martyrs en 2015 (Cf. Photo.4).

Photo 4 : Collecteur Madoukou à ciel ouvert de l’avenue des trois Martyrs

Source : © Marina MALOUONO, 2016

Impacts socio-économiques

Les inondations ne sont pas sans impact sur la circulation des personnes et des biens dans la zone d’étude. Le mauvais état des routes en saison des pluies entrave considérablement la circulation des véhicules. La libre circulation des personnes et des biens est limitée.

Impact sanitaire

Le manque d’une politique de logement à Brazzaville pousse les ménages à s’installer dans les zones à risque.

Dans ces milieux, la probabilité d’occurrence des infections augmente le risque infectieux avec des dépotoirs sauvages, les eaux usées perceptibles partout et la généralisation des déchets sauvages qui se déplacent au gré des pluies. Il ressort de notre enquête que59% des ménages souffrent du paludisme, 13 % des mycoses, 10 % de la fièvre typhoïde, 10 % des rhumatismes et 8 % de la diarrhée.

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Fig. 3 : Les maladies survenues dans les ménages Source : Enquête de terrain, 2015

3.1.2. Manifestations et conséquences des érosions

Les risques d'érosion résultent de l'écoulement des eaux pluviales, qui affectent de nombreux sites de Brazzaville, c’est le cas des quartiers Ngambio dans l’arrondissement de Mfilou - Ngamaba et Mikalou - Madzouna dans l’arrondissement de Djiri. Ces quartiers sont érigés dans les zones collinaires. Celles-ci « sont très fragiles du point de vue de la cohérence des sols et de leur érodabilité, dès que, la couverture végétale est supprimée pour l’implantation de constructions » [2]. De ce fait, le risque d’érosion est manifeste à Ngambio et Mikalou - Madzouna et se traduit par le creusement régressif des ravins.

Le ravin de Ngambio

Le ravin de - Ngambio progresse en suivant le tracé de l’avenue des pylônes. Il s’est déclenché en 2012 par érosion régressive et s’est aggravée en 2013 suite à des pluies intenses et à l’absence d’un réseau

d’assainissement pluvial sur l’avenue des pylônes.

Il s’étend sur une longueur d’environ 1500 m avec plusieurs ravines. Le peu d’herbes qu’on observe à la tête du ravin n’offre aucune protection. Il est causé par les eaux de ruissellement qui s’écoulent sur une forte pente à travers un sol érodé. C’est une zone fortement inclinée où les habitations ont été construites sur des terrains pentus.

Ce ravin connaît actuellement une forte progression et constitue un danger permanent pour les ménages et les parcelles riveraines.

Le ravin d’Emeraude

Le ravin Emeraude situé à environ 300 m de la route nationale n°2. Il prend naissance dans les ramifications de la rivière Tsièmé et s’étend sur une longueur d’environ 900 m. On y observe la présence d’herbes et de quelques bambous au pied du ravin et un gabion. Par contre, les parties amont et aval du ravin sont complètement dénudées, plus larges et assez profondes. De nombreuses habitations ont été emportées du fait de la progression du

ravin. Il est évident que si rien n’est fait, il est à craindre que ce ravin puisse causer d’autres dégâts.

Les dommages causés par l’érosion

Dans les arrondissements 7 Mfilou (quartier Ngambio) et 9 Djiri (quartier Mikalou- madzouna). Les ménages se sont précipités sur les terres sablonneuses, sans attendre le lotissement officiel.

Cette méthode d'occupation des terres transparaît dans le paysage urbain sans qu'aucun équipement ne soit mis en place. Les quartiers s'étendent anarchiquement, escaladent les collines et enjambent des ruisseaux. Le déboisement engendre une importante érosion qui rend les déplacements difficiles, sinon dangereux dans ces quartiers isolés de tout dès que se produit une pluie intense [7].

Fig. 4 : Les dommages causés par l’érosion Source : Enquête de terrain, 2015

Il ressort de cette distribution que 35,5% des enquêtés réclament la perte des biens, contre 33,3% des ménages l’effondrement de la maison, 23,5% des enquêtés le détachement des particules de sols et 7,7% ont répandu autres.

Etat du terrain

Les érosions sont des phénomènes naturels qui se manifestent de plus en plus fréquemment à Brazzaville.

D’après les enquêtes conduites en 2015 auprès des ménages des quartiers étudiés, ces érosions ont commencé à se produire dans les années 2003 à Mikalou - Madzouna, puis à Ngambio en 2012. Elles se multiplient et s’aggravent au fur et à mesure que l’urbanisation colonise l’espace, remplaçant les formes d’occupation du sol (forêts et savanes) et modifiant les reliefs par différents aménagements. Bien que par leur fréquence et leur violence Djiri et Mfilou sont les communes les plus touchées par ces phénomènes.

,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0

59,0

10,0 8,0 13,0 10,0

33,3; 33%

23,5; 23%

35,5; 36%

7,7; 8%

Effondrement de la maison Détachement des particules de sols Perte des biens

Autres

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Fig. 5 : Etat de terrain des quartiers étudiés Source : Enquête de terrain, 2015

Après l’installation des populations, les résultats de l’enquête montre que la majorité (74%) des ménages réclament que le terrain habité est dangereux,contre(26%)desenquêtésquidisent que l’état de leur terrain estmauvais.

Les conséquences sur les habitations

Le ravin du quartier Mikalou-Madzouna est assez important. Son origine remonte à 2004. Quelques travaux ont été réalisés pour la stabilisation. Cependant, à l’absence de canalisation et à cause du ruissellement des eaux de pluies, le ravin a progressé en occasionnant des dégâts. Selon le chef du quartier, ily a eu l’effondrement de plusieurs infrastructures 103 maisons, une école primaire, un centre de santé intégré, une école de réadaptation catholique et plusieurs rues coupées.

Contrairement à ce qui se passe à Mikalou- Madzouna, le ravin de Ngambio a commencé en Décembre 2012 sous la forme d’une ravine qui s’était ouverte sur le versant de la vallée de la Mfilou puis par érosion a remonté l’avenue des pylônes en la transformant en ravin. La ravine a pris de l’ampleur en 2013 pendant la pluie diluvienne qui était tombée dans la nuit 22 au 23 Novembre 2013 et avait fait plusieurs dégâts dans les quartiers de Brazzaville avec des conséquences lourdes tant matérielles qu’humaines. Le ravin s’ouvre au sommet du versant où il produit des épandages qui ont englouti les maisons se trouvons au pied du versant créant une zone d’ensablement.

Photo 5 : Maison abandonnée et ensevelie en partie par les épandages au pied du versant au quartier Ngambio

Source : © Marina MALOUONO, 2016

3.1.3. Manifestations et conséquences liées à l’assainissement pluvial inadéquat

La collecte et l’évacuation des eaux de ruissellement se font à Brazzaville par un réseau de caniveaux et de collecteurs à ciel ouvert. Ce réseau de drainage couvre de manière partielle l’espace communal. L’installation des ménages dans les quartiers à risque (bas-fonds, zones inondables, marécages, rivages, plateau etc.) parmi lesquels Moukondo, quartier 48 localisé dans l’arrondissement Moungali et champ de tir dans l’arrondissement de Talangaï. Dans ces quartiers dépourvus d’un système d’assainissement pluvial, le drainage se fait par des chéneaux d’écoulement naturel vers la rivière Tsièmé, d’excavation ou des zones plus vastes où les eaux de ruissellement sont éliminées lentement par infiltration ou par évaporation.

Evacuation des ordures ménagères

La pré- collecte des ordures ménagères reste informelle et de ce fait désordonnée par ce que laissée entièrement aux ménages sans encadrement et sans contrôle. La mise en décharge, principal mode d’évacuation des déchets solides s’effectue actuellement dans la pire des conditions. Les ménages déposent leurs ordures sur le dépotoir clandestin en utilisant divers moyens.

Tab.2 : Moyens d’évacuation des déchets solides

Moyens utilisés Effectifs %

Brouette 10 15,2

Sac en plastique 17 25,8

Autres 39 59

Total 66 100,0

Source: Enquête de terrain, 2015

L’élimination des déchets domestiques pré- collectés est assurée par les femmes et les jeunes enfants. Tôt le matin, ils s'occupent de la salubrité et de l'hygiène de la maison et de la cour. Les détritus de toute nature comprenant notamment : des restes de repas, du sable, des cendres, débris de verre ou de vaisselle, papiers, cartons, balayures et résidus de toute sorte sont déposés dans des récipients. A partir de ce moment, on se débrouille pour jeter les ordures ménagères. Le transport des déchets à la décharge se fait à l’aide de différents moyens selon les ménages. 15,2% utilisent la brouette, 25,8% les sacs en plastique et 59 % n’ont pas signalé de manière précise les moyens employés pour transporter les ordures ménagères. L’on peut supposer simplement que les récipients servant à la pré-collecte des ordures ménagères, sont les mêmes qui assurent l’évacuation finale.

Bon 0% Mauvais

26%

Dangereux 74%

Bon Mauvais Dangereux

(9)

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Gestion des eaux usées

Les eaux usées constituent l’une des principales sources de la pollution d'origine domestique. D'où l'importance que revêt la question de l’évacuation de ces eaux insalubres en milieu d’habitations. A cet égard, il est à signaler que pour la totalité des ménages des quartiers étudiés, le mode d'élimination des eaux usées ménagères est bien évidemment le rejet direct dans la rue. Les eaux usées ménagères proviennent essentiellement de cuisines, de vaisselle, lessive et de douche. Les besoins croissants en eau des ménages se traduisent par une production notable des eaux usées. En, plus il y a de personnes dans la parcelle, la quantité d’eaux usées fournie est importante. Il est à noter, cependant, que plus de 90% d'eau consommée sous toutes les formes deviennent usées. C’est dire que la taille de ménage va influer largement sur la consommation en eau du ménage et les quantités d'eaux usées rejetées.

Fig. 6 : Répartition de ménages en fonction de leur taille Source : Enquête de terrain, 2015

Dans les quartiers étudiés 54,54% de ménages logent

entre 6 et 10 personnes et 37,88% entre 11 et 15 personnes. Ces chiffres sont supérieurs à la taille

moyenne des ménages à Brazzaville selon le RGPH, 2007.

Ne disposant pas d’autres modes d’évacuation des eaux usées, ce sont de quantités énormes de ce liquide, que ces ménages vont quotidiennement rejeter dans la rue.

Gestion des installations sanitaires

A l’échelle des quartiers concernés par l’étude, du fait de l’absence d’un réseau d’assainissement collectif, tous les ménages ont opté pour les ouvrages d’assainissement autonome. Ainsi, seuls 3% de ménages enquêtés qui ont recours aux toilettes modernes c'est-à-dire un cabinet relié à une fosse septique.

12% n’ont pas de systèmes définis, ce qui suppose qu’ils pratiquent la défécation à l’air libre : espaces non

occupés, maisons inachevées ou le long du cours d’eau Tsièmé.

A propos, le rapport 2015 du Programme commun OMS/Unicef de surveillance de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement note que le nombre de personnes qui pratiquent la défécation à l’air libre est aujourd’hui plus élevé qu’il ne l’était en 1990.

Au-delà de la défécation à l’air libre, notre enquête montre que les toilettes traditionnelles apparaissent par contre comme une structure beaucoup utilisée. A cet égard, il est à signaler que 78,8% de ménages possèdent des toilettes traditionnelles ou latrines à fonds perdus (Cf.

Photo.6). On les trouve dans les parcelles notamment derrière la maison d’habitation.

Les latrines à fonds perdus sont des trous dans la terre entourés la plupart de temps avec un abri en tôles ou en bâches. C’est le système qui est le plus répandu (Cf. Table 3).

Photo 6 : Latrine à fond perdu au quartier 48 (Moukondo)

Source : ©Marina MALOUONO, 2015

Tab.3 : Mode d’évacuation des excrétas

Mode d’évacuation des excrétas Effectifs %

Toilettes traditionnelles 52 78,8

Toilettes modernes 2 3,0

Autres 12 18,2

Total 66 100

Source: Equate de terrain 2015

3.2. Discussion

Nous avons montré que les interventions des institutions de l’Etat, des hommes politiques, parfois appuyés par l’assistance des organismes du Système des Nations Unies basés au Congo face au risque d’inondation, se limitent aux réponses d’urgence c’est-à-dire à la remise de quelques dons, de première nécessité aux ménages sinistrés. Outre, les vivres, les ménages affectés reçoivent également les non vivres il s’agit notamment des 7,58

54,54

37,88 (0-5)

(6-10) (11-15)

(10)

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ustensiles de cuisine, couvertures, bâches, nécessaires pour le couchage et de l’eau potable, du matériel (pelles, coupe-coupe, râteaux, brouettes) aux services municipaux afin d’assurer le nettoyage des quartiers et rarement de l’aide numéraire au titre de la prise en charge, notamment en termes de solution de relogement. Cet activisme des acteurs se passe au moment où le spectacle est saisissant.

On ce qui concerne les ménages des quartiers : marché de 10 frs, Mpiéré - Mpiéré et champ de tirs vulnérables au risque d’inondation, ils développent des techniques en terme de : surélevé le seuil d’entrée de leur maison, creusé des rigoles et fabriqué des gouttières. Ainsi,(76%) des chefs de ménage ont surélevé le seuil d’entrée de leur maison, (19 %) ont creusé des rigoles pour détourner les eaux de ruissellement de leur concession sans se soucier du voisin ou de l’environnement et enfin (05 %) des chefs de ménage sont pour la conception des gouttières.

Ces résultats, sont en harmonie avec les résultats de [1]

C’est à travers la réglementation en matière de foncier et d’urbanisme (Ministère du logement, du cadre de vie et de l’environnement, 1997) qui définit l’affectation des sols, les diverses autorisations de les utiliser et de les gérer, que les risques naturels en milieu urbain sont en quelque sorte intégrés aux préoccupations des pouvoirs publics. Or, diverses méthodes antiérosives sont utilisées par l’Etat, il s’agit des pneu-usés, du planting des vétivers, des engazonnements, des digues en sacs de sable stabilisé avec 10 % de ciment, du gabionnage, des dallages, de bitumage des rues, des murets, des caniveaux, des déchets solides déversés à la tête du ravin ou de la ravine et des bambous de chine.

Les réponses développées contre le risque d’érosion par les chefs de ménage à Moukondo, Ngambio et Mikalou- Mdzouna, les plus menacés dans leurs biens se contentent de protéger leur habitation, leur devanture, ou la rue qui avoisine leur environnement immédiat sans pour autant penser aux infrastructures publiques.

Ainsi, sur les terrains escarpés, les effets de l’érosion ravinante peuvent être atténués par l’installation des ouvrages de protection mécanique comme le remblaiement avec les ordures ménagères pour 68 % des chefs de ménages constituant la majorité, le planting des pneus usés et digues de sac de sable 24 %, les carcasses de véhicules 08 %. Ces résultats se rapportent à ceux de [8] ; [4] [9] l’Etat essai de faire face aux érosions en utilisant plusieurs méthodes antiérosives.

Il s’agit particulièrement de pavage, de dallage et de bitumage des rues ; des murets, des épandages des gravats, des caniveaux, des pneu-usés, des déchets solides déversés à la tête du ravin ou de la ravine, des fascines en bambous, du planting des vétivers, des engazonnements, du talutage, des digues en sacs de terre

stabilisés et du gabionnage. Mais ces techniques très onéreuses ne sont efficaces que lorsqu’elles obéissent à une bonne conception et une bonne construction [9]. En ce qui concerne l’évacuation des ordures ménagères, elle s'effectue selon différents modes. Il s’agit par ordre décroissant d’importance : les récipients que l’on peut assimiler à des poubelles domestiques les brouettes, les sacs en plastique, les seaux et le pousse-pousse.

Au regard de ces résultats, en dehors du brûlage et de l’enfouissement, les autres modes d’évacuation consistent à vider les récipients ou les moyens de transport des ordures périodiquement dans des décharges non contrôlées. D’une manière générale, les habitants déversent les ordures dans les rues, les ravins provoqués par les érosions, les cours d’eau, les parcelles non occupées ou dans des maisons inachevées, etc.

Ces techniques d’élimination des ordures ménagères utilisées par les ménages sont inappropriées. Elles présentent des risques tant pour les ménages que pour l’environnement.

3. Conclusion

En somme, l’analyse des réponses face aux risques environnementaux dans les quartiers concernés par l’étude révèle que les interventions publiques sont orientées vers les opérations d’urgence tardives. C’est le gouvernement qui est en première ligne, alors que l’administration de proximité notamment les collectivités locales sont impuissantes.

Cette situation dénote de manière évidente un transfert de compétences non effectives, une perte d’influence des autorités locales et une multiplicité des centres de décision. Ce manque de coordination se traduit sur le terrain par l’absence d’un dispositif de prise en charge au plus vite des ménages vulnérables en répondant à leurs besoins à travers des opérations médicalisée des secours et pour une prise en charge matérielle, morale, voire psychologique.

Quant aux réponses des ménages, elles sont précaires et insuffisantes. Il s’agit des pratiques courantes ne nécessitant pas de grands investissements. Devant les risques d’inondation, d’érosion et sanitaires avérés, il convient de mettre en place des stratégies globales et concertées à l’échelle du territoire à risque en clarifiant les responsabilités de l’Etat et des autres acteurs.

Remerciement

Nous remercions Mr Malouono Pascal Yvon, Bouanga Honorine, Larsen, Reine et Michelle.

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Références bibliographies

[1] D. A. ALLA (2013) Risques naturels dans l’agglomération d’Abidjan (Côte d’Ivoire).Thèse de doctorat d’Etat, IGT (Institut de Géographie Tropicale) ; Université Félix Houphouët Boigny. 385p.

[2] C. BAEHREL (1978) : Rapport d’expertise préliminaire à l’élaboration d’un schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales de Brazzaville, 82p.

[3] R. D’EROLE et P. PIGEON : L’expertise internationale des risques dits naturels : intérêt géographique.

Annales de Géographie, 1999, t. 108, n°608. pp.339- 357

[4] D. LOUEMBE (2012). Guide des bonnes pratiques de prévention et de lutte contre l'érosion hydrique à Brazzaville, Projet TCP/3303 FAO, Brazzaville, 75p.

[5] A. MOUTSARA (s.a). Caractéristiques du tissu urbain de Brazzaville. [en ligne], consulté le 28 décembre

2017.www. horizon. documentation.ird.fr;

[6] F. RAMADE (2006) : Des catastrophes naturelles ? Paris, Dunod, 258pages.

[7] G. SAMBA et P. MOUNDZA (2007) : Brazzaville, croissance urbaine et problèmes environnementaux.

CRTH, U.M.NG, Brazzaville, 15p.

[8] [8] P. M. J. NGAZZI, (2017) : Evaluation de l’efficacité des méthodes de lutte contre l’érosion hydrique à Brazzaville. Thèse de doctorat unique. FLSH, Université Marien Ngouabi, 297p.

[9] .J. D. NZILA, (2010) : Connaissance du risque érosif et Mise en place d’un système de surveillance des risques et d’alerte

[10] Recensement Général de la Population et de l’Habitat (2007)

[11] Loi n°12-2011 du 17 mai 2011 portant redéfinition des limites de la commune de Brazzaville.

Références

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