HAL Id: jpa-00237537
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237537
Submitted on 1 Jan 1879
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
De quelques phénomènes mécaniques et calorifiques qui accompagnent l’électrolyse
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. De quelques phénomènes mécaniques et calorifiques qui accompagnent l’électrolyse. J. Phys.
Theor. Appl., 1879, 8 (1), pp.289-302. �10.1051/jphystap:018790080028900�. �jpa-00237537�
289
DE QUELQUES PHÉNOMÈNES MÉCANIQUES ET CALORIFIQUES QUI ACCOMPAGNENT
L’ÉLECTROLYSE;
PAR M. E. BOUTY.
Première Partie.
PHÉNOMÈNES MÉCANIQUES.
1. -- Pressions exercées par les
dépôts galvaniques.
Prenons un thermomètre à réservoir
cylindrique,
rendons-leconducteur en y collant une feuille d’or ou mieux en y
déposant chimiquement
une mince couched’argent,
etemployons-le
commeélectrode
négative
dans ladécomposition
d’un sel de cuivre parexemple.
Ledépôt métallique
exerce sur le réservoir unepression considérable,
car le mercure s’élève dans latige
d’autantplus
que ledépôt
estplus épais;
et l’on ne peutinvoquer,
pourexpliquer
cette
ascension,
ni une élévation locale detempérauure,
car lethermomètre est, nous le verrons, un peu
plus
froid que leliquide ambiant,
ni une actionélectrique directe,
car l’excès duthermomètre n’a pas de relation avec l’intensité du courant et il
persiste après
sasuppression.
Il est lié à laqualité n1élallique
dudépôt,
dont il fournit une sorte de mesure indirecte. Lesdépôts
très-cristallins ou
grossièrement
grenus exercent unecompression insignifiante;
les beauxdépôts produisent
despressions
énormes.Aussi
longtemps
que l’on conserve le thermomètreenveloppé
dela couche
métallique, il jouit
depropriétés
invariables. Il n’a rienperdu
de sasensibilité,
et l’on peut le soumettre à des variationsde
température
assez étendues sansproduire
de nouveaudéplace-
ment du zéro.
Quand
on amincitrégulièrement
la couche parl’action d’un
acide,
le thermomètre serapproche
de son indicationnormale;
il y revient exactementquand
on enlève tout le métal.M. Mills
(1 ), qui
a découvert avantmoi,
et sans quej’en
eusseconnaissance
quand j’ai entrepris
cetravail,
le fait de la contrac-(1) Proceedings of the Roral Society of London, L. XXVI, p. 504.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080028900
290
tion des
thermomètres
avait annoncé que lecuivre,
lefer, l’argent
et le nickel contractent, que le cadmium et le zinc dilatent les réservoirs sur
lesquels
ilss’appliquent. J’ai
trouvé que tous lesmétaux, y compris
lezinc, n’agissent jamais
que par compres-sion ;
mais cettepression, qui
n’est pas le faitfondamental,
n’estpas nécessairement normale ni la méme en tous les
points :
ellen’est que la
conséquence
d’une diminution de volume que subit le métal en sedéposant.
De là desphénomènes
assez variés sui-vant la forme du réservoir du
thermomètre,
l’état souslequel
lemétal se
dépose
et les actionsauxquelles
il est soumis ultérieure-ment.
Je me
placerai
dans le cas idéal d’un thermomètre à réservoir cy-lindrique
terminé en haut et en bas par des basesplanes inconipres-
sibles. Soient R son rayon
extérieur,
R’ le rayon extérieur d’une couchemétallique régulière déposée
à sa surface.Imaginons
que celle-ciéprouve
untrès-petit
retraitqui
diminuerait son volume intérieur U d’unequantité
a U si le thermomètre ne résistait pas;mais,
comme ilrésiste,
unepression
normale P sedéveloppe
entous les
points
de la couche de contact,agissant
de l’extérieur versl’intérieur sur le
thermomètre,
dont elle diminue le volume exté- rieur d’unequantité m PU,
de l’intérieur vers l’extérieur sur lemétal,
dont lacapacité interne, qui
aurait diminué de a U par l’effet duretrait,
diminuera seulement de(a 2013m’P)U.
Les variationsdu volume extérieur du thermomètre et du volume intérieur du métal sont
égales.
On a donc pour déterminer P la relationd’où
Reste à
expliciter
les coefficients 11/ et m. La variation m’ du volume intérieur d’uncylindre
soumis extérieurement à la pres- sionzéro,
intérieurement à lapression P, serait, d’après Lamé,
li’
désignant
le coefficient deconlpressihilité cubique
du métal.29I
C’est de cette formule que
Regnault (1)
s’est servi dans sesexpé-
riences sur la
compressibilité
desliquides. Elle devrait, d après
Wertheim
(2),
êtreremplacée
parqui, appliquée
aux mêmesexpérience,
conduit à des valeurs à peuprès identiques
des coefficients decompressihilité.
Pour m on déduit des formules de
Weruheim,
enreprésentant
par r le rayon intérieur du
thermomèure, par k
le coefficient decompressibilité
du verre dont il estformer
Pour reconnaître si la formule
(i) représente
bien lesphéno-
mènes
auxquels j’ai
euaffaihe, j’ai employé
des thermomètres cy-lindriques
à réservoir de om, 12 à Om, I5 delongueur,
renflés à l’ori-gine
de latige
de manière àpouvoir s’adapter,
à laplace
duréservoir à gaz, dans
l’appareil
construit par M. Ducretet pour lesexpériences
de M. Cailletet. Ces thermomètres m’ont été fournis par M.Alvergniat ;
ils sont divisés encinquièmes
dedegré.
Je les ar-gentais
par leprocédé JVlartil1, puis j’employais
chacun d’eux commeélectrode
positive
au centre d’un élément Daniell(3)
dont leliquide dépassait
le réservoir d’environ 0m,0 I en dessus et en dessous. Dansces
conditions,
la densité du courant était très-sensiblementconstante en tous les
points
de la surface soumise aucuivrage.
Onobservait d’heure en heure et
comparativement
les indications du thermomètre cuivré et d’un thermomètretype. Au
bout d’uncertain telnps, on déterminait par une
pesée
laquantité
de métalprécipitée.
Soient
Q
lepoids
de cuivredéposé pendant
l’unité de temps sur(1) JJlémoire Sllr la compressibilité des liquides (Relation des eclgéi-ieizees sur les lois
et les données llumériques qui entrent dans le calcul n’es machines à vapeur, t. I, p.440).
(2) Mémoire sur r équilibre des corps solides homogènes, p. 33 (Annales de Chimie
et de Ph, y sigzie, 3e série, t. XIII).
(s) Zinc, sulfate de zine au maximum de concentration, sulfate de cuivre con-
centré.
292
l’unité de surface du
cylindre,
R’ la valeur quepossède
autemps t
le rayon extérieur de la
couche,
D sadensité ;
on aMais,
si l’on admet la valeur(2 bis)
de ni donnée par Wertheim,On sait que la diminution du volume intéricur U’ du thermo- mètre est
proportionnelle
à lapression
exercéeâ sa surface,
soitm’’PU’;
on a,d’après Wertheim,
Mais, quand
le réservoir diminue dem’’PU’,
leliquide
s’élève daiis latige
de6480m’’P degrés
environ. L’excès E duthermomètre
évalué en
degrés,
sera donci- On vérifie que les observations sont exactement
représentées
par la forme de fonction que nous venons de trouver. Je citerai à titre
d’exemples quelques-uns
des résultats quej’ai obtenus,
ainsiqu’une expérience
de :1B1. Mills.293
Thermomètre n° 1.
Therlnonlètre n° 2.
294
Thermomètre n° 3.
Observation de M. Mills.
Les nombres de la
quatrième
colonne de ce dernier Tableausont calculés au moyen d’une formule
exponentielle
très-con-t-pliquée,
donnée par M. Mills(1 1 .
les divers coefficients n’ont aucune relation indiquée avec les dimensions du réser- voir du thermomètre.
295 2° La limite A vers
laquelle
tend lapression
pour undépôt d’épaisseur
indéfinie nedépend
que de laqualité
du métal et dela
compressibilité
extérieure m duthermomètre ;
elle nedépend
pas directement de R. Il n’en est pas de même de B : la
pression s’approche
d’autantplus
vite de sa limite que le rayon R estplus petit. L’expérience
montre en effet que la contraction d’un ther- mormètre presque linéaire esttrès-rapide,
tandis queje
n’ai pu ob-server
qu’une
contractioninsignifiante
sur un gros thermomètre à alcool deom,o3
dediamètre,
bienqu’il
fût muni d’unetige
extrê-lement
capillaire.
3° Pour un même
thermomètre,
recouvert de métal par des cou- rants d’intensitésdifférents,
leproduit
du coefficient B par lepoids Q, qui
mesure la densité du courant, est un nombre con-stant :
Voici les valeurs trouvées pour ce
produit, d’après
les meilleuresexpériences :
Thermomètre n° 1.
Thermomètre n° 2.
ThernlOinètre n° 3.
296
4°
De laformule (10)
on tireOn peut se proposer de calculer 1/
d’après
les valeurs deQB
et dein trouvées pour les divers thermomètres. On déduit ln de Inobser- vation de la
compressibilité
intérieure m’’ au moyen de la formuleobtenue en éliminant k entre les
formules (3) et (8).
Pour élever le mercure dans la
tige
du thermomètre n° 1 d’unequantité égale
à 1°, c’est-à-dire pour diminuer le volume du réser- voir de6 4’8 0due
savaleur,
il fallait unepression
extérieure de1
Iatm,427 (1)
soit de iIkg,807
par centimètre carré. Par une pres- sion deIkg,
le réservoir diminuera d’une fractionOn a, pour ce
thermomètre,
R ----2mm,g4I,
r=2mm,08 ;
on en dé-duit, d’après
la formule(I2)
Prenons la densité D du cuivre
déposé égale à 8,93;
la formule(I2)
nous donne
Le même calcul a été fait pour les thermomètres n°s 2 et
3 ;
on atrouvé :
(’ ) Pour le thermomètre n° 2 cette pression est seulement de 8atm, 608, et de IIatm,I50 pour le thermomètre n° 3.
(2) Dans une Note insérée aux Comptes rendus des séances de L’Académie des Sciences,
297
Regnault
obtintdirectement,
pour le cuivreécroui,
If’ =
0,00000I3I7.
La coïncidence des nombres
précédents
avec celui-làparaîtra très-suffisante,
euégard
à lamultiplicité
des élémentsqui
inter-viennent dans le
calcul,
et surtout à l’incertitude de la valeur desproduits
constantsQB, qui
ne peut être connue avecquelque pré-
cision
qu’en multipliant beaucoup
les sériesd’expériences
faitesavec
chaque
thermomètre.Reste à savoir
quelle
est la diminution de volume cqu’il
fautinvoquer
pourexpliquer
la contraction des thermomètres. Des for- mules(6) et (I0)
on tireles
expériences consignées
dans les Tableaux ci-dessus donnent :Ces valeurs de a sont toutes inférieures à
1/00 ;
mais on trouveraitdes nombres extrêmement faibles pour les
dépôts
effectués d’une manière trop lente on troprapide (QI0mgr,Q>3Qmgr).
En admettan t o , oo comme limite
supérieure
de a, on trouverala valeur maximum des
pressions qui
peuvent êtreproduites
surles divers thermomètres en
posant P =A=0,00I m+2k’
ce ce qui qui donne :t. LXXXVIII, p. 7I4, j’ai indiqué des valeurs de k plus faibles, par suite d’une éva- luation inexacte du rapport
298
Dans
l’hypothèse
d’un thermomètre absolumentincompressible m= 0),
on auraitL’étude de thermomètres de forme
quelconque
n’offreplus
main-tenant
grand
intérêt(1).
Le cas leplus
curieux est celui dethermomètres dont le réservoir est un
cylindre elliptique
très-aplati,
de section telle que ABCD(fig. i).
Si l’on exerce xnècani-duemenr une
pression
normale dans le sens dupetite
axeCD, l’ellipse
Fig. T.
s’aplatit,
diminue desection,
et l’on vérifie que le mercure monte dans latige
duthermomètre;
unepression
dans le sens de AB rap-proche l’ellipse
de la formecirculaire,
et le mercure baisse. L’effet résultant d’unepression
uniformeappliquée
normalement en tousles
points
est une diminution de volume et une ascension du mer- cure : on le vérifie encomprimant
le thermomètre à l’intérieur d’unpiézomètre.
Quel
effetproduira
lapression
d’undépôt galvanique d’épais-
seur uniforme? Cette
pression
croissantbeaucoup plus
vite aux(1) Le cas des thermomètres à réservoir sphérique dépend de formules très-simples;
malheureusement, il est difficiles d’obtenir sur une sphère un dépôt galvanique d’é- paisseur bien uniforme. Si, comme l’a fait M. lB1ills, on emploie un anode plan ou cylindrique, les régions équatoriales se couvrent d’un dépôt plus épais que les ré-
gions polaires, et l’on se trouve en présence d’un cas très-compliqué ’
299
points
où le rayon de courbure est leplus faible,
c’est-à-dire aux extrémités dugrand
axe, l’effetcorrespondant
pourra dominer etalors le mercure baissera dans la
tige
du thermomètre. C’est ceque
j’ai toujours
observé sur un thermomètreelliptique
de 8mmenviron de
largeur
et de 9---, 5d’épaisseur.
Tous les effets secon-daires
dépendant
de la constrictionproduisent
sur cetappareil
desmouvements de la colonne mercurielle inverses de ceux que l’on observe ordinairement.
Il. --- Action de la chaleur sur les thermomètres niétallisés.
Il n’est pas difficile de
prévoir
cequi
arrivequand
on élève latempérature
d’un thermomètre métallisé. Soient c et c’ les coeffi- cients de dilatation du verre et dumétal, ct
la valeur de la con-traction
galvanique
à zéro,température
où nous supposons que ledépôt
s’estproduit. At degrés
le volume extérieur U du thermo- mètre nu seraitU ( r
-I--ct);
le volume intérieur dudépô t métallique supposé libre, U(I2013 a)(I+ c’t)
ou, auxquantités près
du secondordre de
grandeur, U ( i
a +cl).
Lapression Pt qui
doit se pro- duire est déterminée parl’équation .
10 En
général,
les métaux se dilatantplus
que le verre, c’ - c estpositif
et lapression
diminue à mesure que latempérature
s’élève.Le thermomètre deviendra exact à la
température
pourlaquelle
P,est
égal
àzéro,
c’est-à-dire pourCette
température dépend
de lagrandeur
de lacontraction,
c’est-à-dire de la
qualité
dumétal ;
elle nedépend
pas del’épaisseur
dudépôt.
Ce résultat a été vérifié parInexpérience.
Admettons que les coefficients de dilatation
cubique
cdu verre,
c’ du
cuivre, c’t
du fer soient300
et supposons une contraction a
égale à 1 1000;
on trouve , pour le cuivre et pour le fer :Ces nombres sont bien du même ordre de
grandeur
que ceux que l’on a effectivement observés.2° Si dans la formule
(15)
on suppose in + ni’invariable,
lapression
est une fonction linéaire de latempérature ;
il en est demême de F excès
thermométrique. Or,
si l’on construit(fig. 2)
uneFig. 2.
courbe en
prenant
pour abscisses lestempératures,
pour ordonnées lesexcès,
lespoints correspondant
aux diverses observations sepla-
cent
rigoureusement
sur uneligne
droite AB. On doit en conclure que, dans les limites detempérature
et depression employées (1 ),
les
qualités physiques
etmécaniques
du verre et du métaln’éprou-
vent pas de variations altérant le chifl’re des centièmes dans la valeur
numérique
des coefficients de dilatation et decompressibilité.
3°
Toutefois,
on ne peut obtenir de résultats bien concordantsqu’en
écartant toute variationbrusque
detempérature,
surtoutau delà du
point
oû le thermomètre est exact. Lapression
exercéee) La température a varié dans les limites d’une quarantaine de degrés pour le cuivre, de plus de 7o" pour le fer ou le nickel; la pression a varié de - i 0’t. à 5o’l’ et au delà.
30I
par le métal se
changeant
alors entraction,
des déchirurespeuvent
se
produire
au contact del’argent
et du verre, et c’est cequi
ar-rive en effet
quand
la tractiondépasse
notablement IOatm à 12atm.Alors les
points
de laligne
des excès seplacent
d’une manièretout à fait
irrégulière,
comme on le voit enBCDEFG,
et les défor-mations
produites
nedisparaissent
pas par le refroidissement. Lespoints correspondants
fournissent laligne FGHI,
dont laportion
HI est d’ailleurs
parfaitement rectiligne.
Si l’on échauffait le ther- momètre sansprécaution,
parexemple
par additionprogressive
d’eau bouillante dans un vase muni d’un
agitateur,
les déchirurescommenceraient à se
produire
à destempératures
peuélevées,
etle thermomètre
présenterait,
en serefroidissant,
des excès diffé-rents de ceux de la
période
d’échaufffement. C’est ce que l’on n’ob-serve
jamais quand
on nedépasse
pas accidentellement lepoint
B.III. - Particularités du nickel.
M. Raoult
a
découvert que le nickel poreux,employé
commeélectrode
négative
dans unvoltamètre,
absorbe del’hydrogène
enquantité
très-considérable.Quand
on l’abandonne ensuite à lui-même, l’hydrogène
sedégage complètement
en deux ou troisjours.
J’ai
déposé
du nickel poreux sur desthermomètres,
en prenant pour électrode soluble des cubes de nickel poreux du commerce :la contraction est au moins aussi
grande qu’avec
le cuivre.Quand
on fait absorber de
l’hydrogène
par un de ces thermomètres nic-kelés,
il serapproche
de son indicationnormale ; mais, quand l’hy- drogène
sedégage,
le nickel se contracte de nouveau et l’excès re-paraît
en totalité ou enpartie,
suivant l’état antérieur du nickel. On sait en effet que,quand
on arépété plusieurs
foisl’expérience
del’absorption
del’hydrogène,
le métal finit par tomber enpoussière.
Le nickel n’absorbe pas
l’hydrogène
libre enquantité appré- ciable,
et,quand
on lui fait absorber del’hydrogène électrolytique,
il semble
qu’il
s’établit un véritableéquilibre
mobile entre lesquantités d’hydrogène
absorbées etdégagées,
car un courant defaible intensité ne suffit pas à saturer le métal.
Il est
probable
que lepalladium présente
desphénomènes
ana-(1) Conlptes rendus des séances de L’Académie des Sciences, t. LIX, p. 826; 1869.
302
logues,
aupoint,
de vue de l’effetproduit
sur les thermomètres. Leplatine
ne donne rien de semblable.On observe que les
dépôts galvaniques
onttoujours
une certainetendance à se déchirer.
Quand
on reco uvre un thermomètre denickel,
defer,
decobalt,
il arrive souvent que ledépôt s’ouvre,
comme une écorce
qui
sedétache,
et même sereplie
en dehors.C’est une
conséquence
de lagrandeur
despressions auxquelles
lacouche
métallique
intérieure se trouvesoumise; mais,
dans le casdu
nickel,
il estimpossible
de ne pas attribuer àl’hydrogène
unrôle
spécial.
J’ai observé que les déchirures ne seproduisent qu’aux points
où l’on voitapparaître quelques petites
bulles de gaz :l’hy- drogène
provenant de ladécomposition
de l’eau est absorbépar le nickel,
diminue parplaces
sa résistance et favorise sa rupture. De là la nécessité den’employer
que des courants faibles et des dissolu- tions que l’on maintient concentrées à l’aide d’une électrode po- sitive soluble.L’hydrogène paraît
d’ailleurs tout aussi nuisible à laqualité
desdépôts galvaniques
même avec les métauxqui
ne l’ab-sorbent pas en
quantité appréciable.
ACCÉLÉROGRAPHE,
APPAREIL DESTINÉ A LA MESURE DES PRESSIONS DÉVELOPPÉES PAR LES GAZ DE LA POUDRE;PAR M. SEBERT.
Lorsqu’un projectile, placé
dans une bouche àfeu,
est lancé parl’explosion
d’unecharge
depoudre,
il se trouve soumis à unepression brusquement développée
dont les effetspeuvent
être rendus très-variables pour une même bouche à feu et une mêmecharge
depoudre, lorsqu’on
modifie les caractèresphysiques
de cettepoudre, densité,
forme et dimensions desgrains,
oulorsqu’on
faitvarier les conditions du
chargement,
et enparticulier l’espace
initial
qui
est attribué à lacharge.
C’est par l’observation des effets extérieurs du
tir,
mesure de lavitesse initiale du
projectile, dégradation plus
ou moinsrapide
dela bouche à
feu,
facilitéplus
ou moinsgrande
de la manoeuvre dela fermeture de
culasse,
que l’on a étéprévenu
tout d’abord deces variations dans le mode d’action de la