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De l'imperforation et du rétrécissement des voies lacrymales chez les enfants en bas âge · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNEE 1902-1903 H'« IS

De l'Imperforation et du Rétrécissement

des

VOIES MCKYpiiES

CHEZ LES ENFANTS EN BAS AGE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

Présentée et soutenuepolitiquement le 21 novembre 1902

PAU

Léopold MURAT

à Cénac (Dordogne), le 2 août 1877.

MM. BADAL, professeur,président.

de la Thèse:

)

MASSE, professeur. j

CTIAVANNAZ, agrcgc. j Juges.

LAGRANGE,agrégé.

)

LeCandidat répondraaux questions qui lui serontfaites sur les diverse»

parties del'Enseignement médical.

BORDEAUX

Imprimerie^J. DURAND, 20, ruo Condillac.

1902

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE

PHAiiMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES.... Doyen honoraire.

PROFESSEURS :

MM. MICË .

DUPUY Professeurs honoraires.

MOUSSONS MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE.

MM.

VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

Physiquebiologiqueetélectri¬

cité médicale BERGONIÉ.

Chimie BLAREZ.

Histoirenaturelle.... GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale de NABIAS.

Médecineexpérimentale FERRE.

Clinique ophtalmolo¬

gique. BADAL.

Clinique des maladieschirur¬

gicales desenfants P1ECRAUD.

Clinique gynécologique BOURSIER.

Clinique médicale desmaladies

des enfants A. MOUSSOUS Chimie biologique ... DENIGÈS.

Physique pharmaceutique.. . SIGALAS Pathologie exotique.. LE DANTEC.

AGRÉGÉS EN EXERCICE:

section de médecine (Pathologie interneetMédecine légale).

Clinique interne Cliniqueexterne Pathologie et théra¬

peutique générales.

Thérapeutique Médecine opératoire..

Cliniqued'accouchements....

Anatomiepathologique COYNE.

Anatomie CANNIEU.

Anatomie générale et

histologie VIAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

Médecinelégale MORACHE

MM. CASSA ET.

SABRAZÈS.

HOBBS.

MM. MONGOUR.

CABANNES.

section de chirurgie etaccouchements MM. DENUCÉ.

Pathologieexterne.

BEGOUIN.

Accouchements.

"i

FIEUX.

anderodias

Anatomie.

section dessciences an atomiques etphysiologiques

) MM. GENTÉS.. | Physiologie MM.

PACHON.

CAVALIE. Histoire naturelle..

Chimie.

section dessciences physiques M. BENECH. I Pharmacie

BEILLE.

M. DUPOUY.

COURS COMPLÉMENTAIRES

Clinique des maladies cutanéeset syphilitiques. —. MM

Clinique desmaladies des voies urinaires

Maladies du larynx, des oreillesetdu nez Maladies mentales

Pathologieexterne *

Pathologie interne...<

Accouchements

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologieet minéralogie *..

LeSecrétaire de la Facilité:LEMAIRE.

Par délibération du 5 août 1879, la Facultéa arrête que les opinions émises dans ^ Thèmesqui lui sontprésentées doivent être considéréescommepropres àleurs au

quelle n'entend leur donner ni approbation niimprobation.

durreuilh.

pousson.

moure.

régis. ,

denuce.

rondot.

anderodias.

PACHON

princeteal

lagrange.

cari.es.

(3)
(4)

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(5)

INTRODUCTION

Avant d'aborder le sujet de notre thèse inaugurale, nous

nous faisons un devoir de dire que bien des auteurs avant

nous ont écrit de savantes pages sur les rétrécissements des voies lacrymales chez les enfants. Depuis environ trente ans, nombre d'embryologistes, d'oculistes distingués sont venus éclairer les divers points de cette entité morbide. Chemin faisant, nous rendrons à chacun ce qui lui est du avec l'im¬

partialité la plus désintéressée.

Lapart de lumièreque nous apportons à ce sujet serait bien propre à nous décourager dans notre entreprise si nous n'é¬

tions persuadé que notre œuvre, pour mesquine qu'elle paraisse, sera de

quelque

utilité à ceux des confrères qui se trouveront en présence de semblables affections. Après avoir

dit un mot d'historique, nous résumerons les connaissances actuelles sur la question, tant au point de vue anatomique et

embryologique

que pathologique et thérapeutique. Les faits

cliniques

que nous avons soigneusement observés nous dicte¬

ront eux-mêmes le genre de traitement vers lequel vont nos

préférences.

C'est pour nous un agréable devoir de remercier ici nos

maîtres de la Faculté et des hôpitaux. Pendant toute la durée

de notre service hospitalier, MM. les docteurs Baudrimont,

Saint-Philippe,

Monod, Dubreuilh, Villar; MM. lesprofesseurs Piti"es, Démons, Piéchaud, Lefour nous ont prodigué leurs

bienveillants

conseils et leurs excellentes leçons. Persuadé

que nous leur devons le meilleur de nos connaissances clini-

(6)

ques, nous les prions d'agréer

l'expression de

notre profonde

reconnaissance.

M. le docteur Lagrange nous a savamment

initié

au diag¬

nostic et à la thérapeutique des affections oculaires; c'est lui

le promoteur de notretravail; il nous a prodiguéson concours désintéressé; nous l'en remercions vivement et sommes heu¬

reux de l'assurer ici de notre sincère gratitude et de notre respectueux dévouement.

Nous adressons aussi nos meilleurs remerciements à M. le professeur Badal, qui a bien voulu accepter la présidence de

notre thèse et auprès duquel nous avons toujours trouvé le

meilleur accueil.

(7)

Historique et division du sujet.

Avant 1847, ]a pathogénie des rétrécissements des voies lacrymaleschez les enfants en bas âge était incertaine et leur thérapeutique hésitante. Avec les découvertes embryologiques

faites sur les voies d'excrétion des larmes la question a fait

de rapides progrès et son histoire nous paraît inséparable de

celle de ces découvertes.

Baer et Burclach faisaient dériver les voies lacrymales l'un

de l'épithélium du sinus buccal, l'autre d'un bourgeon placé

à l'angle interne de l'œil.

De 1847 à 1857, Erld et Coste, étudiant sur des embryons humains de deux mois, constatent une gouttière entre le bourgeon maxillaire supérieur et le bourgeon nasal externe.

De là ils induisent la formation du conduit lacrymo-nasal par rapprochement des bords.

Kolliker se range à cette opinion.

Born (1876) dirige ses recherches sur des embryons d'oi¬

seaux et d'amphibies. Il remarque que le sillon de Coste disparaît, envahi peu à peu par une lameépithéliale qui s'en¬

fonce dans les tissus et se creuse d'une cavité à sa partie

centrale. C'est le conduit lacrymo-nasal.

Ewetzky

constate des phénomènes identiques sur desem¬

bryons de veau. Pour lui, les canalicules lacrymaux ne se

développent

que secondairement.

Légal

(1881),

élève de Born, confirme lesdécouvertesdeson maître.

Depuis,

laquestion a fait d'incessants progrèssans

infirmer

les résultats de Born. Nous ne signalerons ici queles recher-

(8)

ches de Jouves (1897) sur l'embryon de mouton; de Cosmé- batos(1898)surdes embryons deporc,de lapin; les recherches

de Stanculéanu (1900) sur des embryons de porc, demouton,

de poulet, de lapin, sur des embryons humains; enfin, le remarquabletravail deRochon-Duvignaud,auquel nousavons fait plusieurs emprunts.

C'esten suivant jour par jour l'évolution, dans la vie intra- utérine, des voies lacrymales qu'on est arrivéà se faire une idée justeet claire de leurs rétrécissements ou de leurs obs¬

tructions chez les enfants en bas âge.

Pour bien comprendre la pathogénie de ces affections et en vue d'une thérapeutique éclairée, nous croyons utile de rap¬

peler en quelques mots ce que sont les voies lacrymales

normales. Pour ces mêmes raisons, nous jugeons indispen¬

sable de nous étendre un peu longuement sur le développe¬

ment des voieslacrymales chez l'homme. L'embryologienous

dispensant de longs commentaires sur la pathogénie, nous déduirons le traitement des faits cliniques par nousobservés.

(9)

Anatomie des voies

lacrymales normales.

Les larmes déversées sur la conjonctive par les canaux excréteursde la glande, coulent de dehors en dedans pour se

jeter dans le lac lacrymal, espace triangulaire circonscrit par

l'angle interne des paupières et la portion dépourvue de cils

de chaque bord palpébral. Du lac lacrymal les larmes s'en¬

gagentdansles pointslacrymaux originedes voies lacrymales.

Les points lacrymaux au nombre de deux, l'un supérieur;

l'autre inférieur, sont situés au sommet d'un petit tubercule

sur la lèvre postérieure du bord libre des paupières, à l'union

de la portion plane avec la portion arrondie. Le supérieur

mesure0mm4 de diamètre, il est un peu plus en dedans que l'inférieur qui mesure0mfn5.—Trèsélastiques, ils sont formés

de cartilage et de tissu fibreux revêtus d'une muqueuse riche

en

lymphatique.

(Sappey.)

Aux points lacrymaux font suite les canalicules de direction verticale sur un trajet de 2ram, ilssedirigent ensuiteendedans

eten arrière sur un trajet de 6mm, l'inférieurest horizontal, le supérieur légèrementoblique, en bas et en dedans. Les deux conduits se réunissent en arrière du point où le tendon de l'orbiculaire se bifurque et le canal commun va directement

se jeter dans le sac à l'union de son tiers supérieur avec ses deux tiers inférieurs.

Lesac lacrymal a la forme d'un cylindre aplati. 11 termine

lecanal nasal à l'angle interne de l'œil, derrière le tendon de l'orbiculaire. Il mesure 12 à14mm de long sur 3 à4ram delarge

et présente unedirection légèrement oblique en bas, en avant

et en dehors. En dedans et enarrière il est en rapportavec la

(10)

gouttière lacrymale que forment l'unguis et l'apophysemon¬

tante du maxillaire supérieur et qui correspond au méat supérieur des fosses nasales puis au cornet moyen. En dehors

et en avant il est en rapportavec les muscles orbiculaires et par son intermédiaire, à la peau.

La paroi postérieure du sac est séparée des deux os qui

forment la gouttière lacrymale par une couche fibreuse, épaisse, richeenvaisseaux veineux volumineux prolongement

de lagaine vasculaire si riche qui entoure le canal nasal clans

sa portion osseuse. (Rochon-Duvignaud.) (1)

Le sac est formé par une fibreuse revêtue d'une muqueuse à cils vibratiles. Sous la muqueuse se trouve un riche réseau lymphatique. (Sappey.)

Au sac lacrymal fait suite le canal nasal de 26 à 30mm de long. Il suit tout d'abord la direction du sac, puis s'infléchit

en bas et en arrière, décrivant une courbe à concavité regar¬

danten arrièreet en dedans. Son origine de 2mm5dediamètre

constitue le point le plus étroit de son trajet qui mesure 3mm

de diamètre environ.

L'extrémité inférieure du canal nasal s'ouvre dans le méat inférieur à l'union desonquart antérieuravec ses troisquarts postérieurs, à 27mm en arrière de l'extrémité postérieure

des

narines. L'orifice est tantôt situé à la voûte du méat, il est

alors arrondi et se prête plus facilement au cathétérisme inférieur, tantôt il est situé sur laparoi externe, il se présente

alors sous la forme d'une fente, ce qui rend le

cathétérisme

inférieur très difficile et prédispose aux accumulations

des

muquosités et des larmes dans le canal.

Le canal nasal est formé : en dehors par l'apophyse

montantedu maxillaire supérieur, en dedans par l'os

inguis

et le cornet inférieur. Il fait sur la paroi interne du

sinus

maxillaire une saillie arrondie très appréciable. Il est

tapissé

par une fibro-muqueuse à cils vibratifs.

(1) Archivesd'ophtalmologie, 1900.

(11)

11

Chezl'adulte, le canalnasal estexceptionnellementrégulier,

à parois lisses, il présente souventdes irrégularités, desrugo¬

sités, des dilatations, des rétrécissements et à cet égard il

existe de grandes différences individuelles et chez le même individu entre le canal droit et le canalgauche.

En vue du cathétérisme il nous paraît important de dire

aussi que si la muqueuse du canal est partout entourée de parties osseuses, celle du sac n'est appliquée que d'un côté

sur l'os inguis. C'est donc en avant et en dehors qu'il faut se méfier des fausses routes.

(12)

Développement des voies lacrymales.

Nous empruntons une bonne partie de ce chapitre à Stan-

culéanu (1) qui a fait les recherches les plus sérieuseschez le mouton, le porc, le poulet et l'homme.

Si l'on examine un embryon humain decinqsemaines alors qu'il ne mesure que de 12à 13mm, on remarqueentrele bour¬

geon maxillaire supérieur et le bourgeon nasal une large gouttière allantde l'œil aux fosses nasales. Cettegouttière est

apissée par un épithélium simple dérivant de l'ectoderme.

Cetépithélium qui ne présente tout d'abord qu'une seule

assise decellules, prolifèreassez rapidement. Surun embryon

de 15mm, la gouttière est déjà remplacée par un bourgeon plein, un cordon épilhélial uniformément épais. C'est lecor¬

don lacrymonasal. Il s'étend comme le sillon qu'il a comblé,

de la paupière supérieure en haut, aux fosses nasales en bas.

Vers la sixième semaine de la vie inIra utérine, alors (pie

l'embryonmesure 17mm environ, onvoit le cordonprendre un aspect tortueux dans ses deux tiers inférieurs. Sur un em¬

bryon de 19 à 20mm, âgé par conséquent de trois à quatre jours de plus, la forme précédente s'est exagérée; il s'est éta¬

bli unedifférenciation très nette entre le canal

lacrymo-nasàl

plus épais, plus tortueux, et la partie supérieure du

cordon

qui va donner naissance aux canalicules. C'est le canalicule

inférieurqui apparaît le premier; il esthorizontaletdéjàassez développé, quand le canalicule supérieur se montre sous

la

forme d'un bourgeon vertical.

(I) Archives cVophtalmologie, 1900.

(13)

13 .

Sur un embryon de septà huit semaines, long de 23mm, le

cordon Jacrymo-nasalarrive à toucher les fossesnasales. Il est alors formé, ainsi que les canalicules, par une agglomération

de grosses cellules polyédriques à gros noyaux. Si l'on exa¬

mine un embryon de 35mm, on voit que le cordon s'est déjà épaissi à sa partie supérieure. Cette partie formera le sac. Les canalicules ont alors la forme de deux haricots, l'inférieur plus allongé, lesupérieur formé de deux parties l'une oblique,

l'autre verticale. A cette même époque, sur unecoupedu cor¬

donportant sur son tiers supérieur, on voit à la partie cen¬

trale une ébauche de la lumière des canalicules et du sac.

C'est par fonte des cellules centrales du cordon que se forment

les voies lacrymales.

Vers la onzièmeou la douzième semaine de la vie intra uté¬

rine, l'embryon mesurant 6 centimètres environ, on constate qu'il existe une lumièrecomplète du canal nasal, excepté àsa

partie inférieure, du côté des fosses nasales et à sa partie su¬

périeure, du côté de la paupière. A cet âge, le canal nasal présenteuneformeondulée avecdes saillieset desdépressions.

L'épithélium pavimenteux stratifié tombe, il est remplacé par

un épithélium prismatique à cils vibratiles qui renferme quelques cellules caliciformes reposant sur une membrane basale. C'est à cette époque que se développent les glandes

lacrymales

sous la forme d'involutions pleines émanées de l'épithélium conjonctival.

C'estau commencementducinquième mois de la vie intra- utérine, que, sur un embryon mesurant alors 13 à 14 centi¬

mètres de long, on constate l'ouverture du canal nasal à sa partie supérieure dans le canalicule supérieur qui commu¬

nique avec l'inférieur et s'ouvre lui-même à la paupière.

A cet âge le canal nasal est franchement incurvé en dedans.

Son extrémité inférieurese recourbe vers laligne médiane en crosse de pistolet. Peu à peu, il va se redresser et ledévelop¬

pement par en haut du maxillaire supérieur lui donnera la directionà peu près rectiligne qu'il a chezl'adulte.

Sil'on examine les voies lacrymales d'un fœtus âgé de sept

(14)

à huit mois, on constate que dans le canal, la muqueusefait de nombreux plis, sortes de caps plus ou moins saillants, de diaphragmes plus oumoins annulaires maisn'ayantentreeux aucune différence essentielle. Ces diaphragmes sont formés de la muqueusedoubléed'une membrane fibreuse.Incons¬

tants dans leur nombre, leur forme, leur situation et n'ayant

aucun rapport avec les parois osseuses ou molles qui lesen¬

vironnent. Rochon Duvignaud (1).

Cependant, il est certains decesdiaphragmes quisont à peu

près constants. Leplus constantde tous estcertainement celui qui est situé à l'extrémité inférieure du canal. Ce qui le diffé¬

rencie, c'est qu'il est complet sans perforation à son centre.

C'est une sorte d'opercule fermant en bas les voies lacry¬

males, opercule de résistance très variable. On a trouvédans

satrame des vaisseaux sanguins.

Audessus de l'operculeinférieuron trouvepresque toujours

un diaphragme perforé. Il peut se faire quelquefois que l'in¬

verseaitlieu, l'operculeétant perfore et lediaphragme imper¬

foré. Sous l'influence de la pression exercée par le contenudu

canal sur lediaphragme, sous l'influence du vide fait dans les fosses nasales parla colonne d'airinspiratrice, cediaphragme,

cet opercule sedéchire. Ilnous a paru que le point dudia¬

phragme inférieur, qui cède le plus souvent, se trouve à sa

partie externe... le reste du diaphragme s'incline en dedans

et forme une valvule en forme de clapet : c'est la valvulede

Cru veiller. Stanculéanu (2).

Au-dessus des deux diaphragmes inférieurs s'en trouvent

d'autres de forme très variable, mais perforés au centreetne cloisonnant qu'incomplètement le canal et le sac. Presque constamment on rencontre à l'extrémité supérieure un diaphragme perforé, barrière imparfaite entre le canal et

le

sac lacrymal.

(1) Archivesd'ophtalmologie, 1900.

(2) Logo citato.

(15)

15

A mesure que le fœtus arrive au terme de la vie intra-

utérine, les diaphragmes se rétractent sous l'influence de la

pression du mucus que renferme le canal dont la paroi

interne devient moins anfractueuse.

Les voies lacrymales d'un enfant à terme sont en moyenne de 12 millimètres de haut sur lmm5 de large. Les deux cana- licules sont revêtus d'un épithélium pavimenteux stratifié et sont parconséquent moins vulnérables que le reste des voies lacrymales à épithélium cylindrique. Leur canal commun est revêtu d'un épithélium cylindrique stratifié. L'orifice du canalcommun qui fait communiquer les canalicules avec le

sacest presquetoujours anfractueux. Lesac et le canal nasal sont revêtus d'une muqueuse analogue à la conjonctive; elle

est formée par un épithélium cylindrique stratifié avec

quelques cellules caliciformes, mais sans glande. Au dessous

de la muqueuse se trouve le réseau lymphatique que nous

avons déjà signalé.

A la naissance ces voies lacrymales sont remplies par un magma gélatineux plus ou moins pâteux, plus ou moins fluide. C'est un magmaépithélial.

Avant que l'enfant ait respiré, et très souvent quelque temps après sa naissance, on aperçoit l'opercule inférieur, poussé parle magma, un peu en arrière du cornet inférieur,

sous la forme d'une saillie lenticulaire blanchâtre. Normale¬

ment cettesaillie doit crever à la naissance et laisser écouler le contenu des voies lacrymales. C'est sa résistance qui nous donne l'explication de la plupart des accidents dont nous allons étudier la pathogénie.

(16)

(

Pathogénie de

ces

rétrécissements.

De toutes les causes qui amènent le rétrécissement et

l'obstruction des voies lacrymales chez les enfants en bas Age, la plus fréquente est bien celle qui a son origine dans la persistance ou le développement anormal des diaphragmes qui cloisonnent le canal nasal du fœtus et du nouveau-né. De

tous ces diaphragmes celui qu'on doit incriminer le plus

souvent, c'est le diaphragme inférieur ou opereule. Il repré¬

sente la muqueuse primitivement continue desfosses nasales

tandis que les diaphragmes situés au-dessus ne sont que

les

replis plus ou moins continus de la muqueuse du canal.

Cet opercule, cette coiffe muqueuse possède parfois une épaisseur, une résistance anormaleet se laisse distendresans

se rompre par l'accumulation des déchets épithéliaux.

Cette

résistance suffit pourexpliquer le larmoiement; elle est

aussi

une prédisposition à la dacryocystite, comme nous le mon¬

trerons plus loin. En même temps que la coiffe

inférieure

résiste, et probablement à cause de cela, il y a très

souvent

une desquamation exagérée de 1 epithélium du

canal. Ces

déchets épithéliaux, cettesubstance gélatineuse ne

distendent

pas seulement l'opercule qui fait alors une forte sailliesous

le

cornet inférieur, mais aussi le canal dans toute sa hauteur.

Et ici il est curieux de remarquer que ce n'est pas la

partie

en apparence la moins résistante qui sedistend, à

savoir la

partie du sac protégée seulement par la peau, mais la

partie

du sac qui se trouve vers l'orbite.

(Roclion-Duvignaud) (!)•

(1) Loco citato.

(17)

Cetteadmirable remarque se trouve confirmée par la plupart

de nos observations personnelles. Chez presque tous nos malades atteints dedacryocistite ou même de simplelarmoie¬

ment par obstruction des voies lacrymales inférieures, nous avons remarqué aussi un élargissement transversal anormal delà base du nez. Ces nombreuses coïncidences s'expliquent

très bien* à notre avis, par l'élargissement des os du nez en relation de contiguïté avec les os qui forment le canal nasal

pathologiquement distendu.

Cette forme de nez épaté chez les enfants qui ont une obs¬

truction du canal disparaît ordinairement avec le temps

pourvu que la cause soit enlevée. Nous en connaissons plu¬

sieurs cas

La distension des voies lacrymales ne s'étend pas ordinai¬

rement aux canalicules grâce aux replis de la muqueuse et surtout parce qu'une masse gélatineuse ne s'écoule pas faci¬

lement à travers de petits orificeset prend de préférence les

voies largement ouvertes. De plus, la pression tend à refouler

vers l'opercule cette masse gélatineuse. Cette pression lors¬

que l'opercule comme à l'état normal n'est pas trop résistant

le faitcrever ou dans le cas contraire le fait parfois distendre

jusqu'à

atteindre le plancher des fosses nasales.

Le cornet inférieur est soulevé par les voies lacrymales dilatées et détermine une oblitération à peu prèscomplètedes fosses nasales à ce niveau. Il en résulte de la dypsnée nasale, l'enfant ronfle, respire la bouche ouverte. Tel est le cas d'un enfant dont l'observation est rapportée par Weiss. Tel est le

cas aussi des enfants denosobservations, XIII, XVI et autres, qui respiraient très difficilement de la narine correspondant

aucanal nasal obstrué.

La masse que renferme le canal se compose de cellules

arrondies se colorant mal, tassées les unes contre les autres, dedétritusgranuleux, de réseaux fibrineuxoubien decellules

ànoyauxbilobésou enboudins ressemblantàdesleucocytes...

Contrairement

à ce que Ton pourrait penser,

l'épithélium

cylindrique

qui recouvre la muqueuse ne présente pas

(18)

18

de traces évidentes de desquamation. (Rochon-Duvi¬

gnaud.) (1)

L'imperforationdel'opercule etles diaphragmestrop serrés pourlaisser écouler des détritus épais, ne sontpas les seules

causes du larmoiement, des tumeurs lacrymales et des docryocystites. Très souvent, ils sontla causepremière, mais

assez fréquemment intervient un autre facteur qui change

malheureusement l'évolution des faits.

Qu'àcettedistension, decause purementmécanique, vienne après la naissance s'ajouter une infection singulièrement

facilitée par la stagnation du contenu des voies lacrymales et

la dacryocystite sera constituée. (Rochon-Duvignaud.) (1)

C'était aussi l'opinion de Morax (Société d'ophtalmologie,

Paris 1877).

La dacryocystite congénitale indique le plus souvent un trouble dans le développement des voie lacrymales

suivi

d'une inflammation de la muqueuse de ces conduits survenue aprèsla naissancesousl'influenced'agentsextérieurs.Rochon- Duvignaud en cite deux cas sur vingt et un nouveaux-nés

atteints d'imperforation. Stanculéanu, un cas sur dix.

Nous en avons trouvéhuitcas surtrentecasd'athrepsiedes

voies lacrymales.

C'est l'infection secondaire du contenu gélatineux du

canal

qui détermine l'apparition du pus. Les sources

d'infection

sont nombreuses : elles sont maternelles ou bien externes.

Quand l'écoulement existe à la naissance, il est très

probable

que l'infection s'est faite au passage des organes génitaux

de

la mère. Si l'infection ne se manifeste que plusieurs

jours

après la naissance, il est probablequ'elle vient d'agents

exté¬

rieurs, del'enfant lui-mêmeou de sonentourage.

La dacryocystite apparaît alors. Une traînée de pus ou

de

muco-pus s'écoule de l'angle interne de l'œil, les

cils sont

collés. Les paupières sont rarement enflées et l'enfant ouvre

(1) Archives d'ophtalmologie, 1899.

(19)

19

facilement les yeux, l'iriset lacornée sontsains, du moinsau début. La conjonctive est un peu enflamméemais elle nepré¬

sente jamais l'épaisseur, la rougeur, l'aspect rugueux qui

caractérisent l'ophtalmie desnouveaux-nés.

Assez souvent une tumeurfaisantsaillie existe dans larégion

du sac derrière le tendon de l'orbiculaire, tel un cas cité par Dolbeau et ceux de nos observations XIII, XVIII, XIV, XXV

et autres

Plus fréquemment, lapeau présente à cetendroitune teinte brunâtre. Voir observations XVIII et autres.

En pressant avec le doigt sur le ligament palpébral on voit

du muco-pus sortir par les points lacrymaux. Mais très

rarement la pression sur le sac fait écouler le liquide par la

narine correspondante.

La plupart des enfants atteints de dacryocystite paraissent jouird'une bonne santé. Sydney Stephenson (1) rapporte que

sur 1538 malades examinés dans le service d'ophtalmologie

de North-Easten par Plackney Road, 27 étaient atteints de

dacryocystite,

soit 1.75 pour cent. Sur 15 cas : 9 garçons, 6 filles, un seul paraissait souffrir d'hérédo-syphilis. Pas un seul des quinzene montrait les traces de maladie du nez ni desos voisins. L'un deux avait deux frères qui avaient été

atteints de la même affection. Sur ces quinze cas, l'œil droit

et l'œil gauche étaient chacun affectés six fois et trois fois les deuxensemble. Mais il n'était pas rare detrouver que les deux

yeux avaient été pris ensemble et que l'un d'eux avait guéri

avec ou sans traitement alors que l'autre n'avait pas guéri.

Surnos64 casde rétrécissement ou d'obstructionprisparmi

les 7760enfants examinés par le docteur Lagrange à la con¬

sultation

d'ophtalmologie

de l'hôpital des enfants deBordeaux,

troisou quatre seulement étaient soupçonnés de tuberculose.

Sydney

Stephenson fit l'examen du mucopus deses quinze malades, danstreize de ces cas, l'examen fût positif. Dans six

(1) Médicalpressandcircular 1899.

thèsemurat. 2

(20)

20

cas, on trouva un seul microbe et plusieurs dans sept. Il

reconnut les microbes suivants : le pneumocoque 8 fois, le xérosis de la conjonctive 5 l'ois, lestaphilocoque blanc 4 fois,

le staphilocoque doré, 2 fois, le streptocoque 2 fois, le coli

commune 1 fois, le pneumobac.ille 1 fois, le bacillede l'ozène 1 fois. Il trouva aussi une fois, un bacille ressemblant au bacillus buccalis mascimus, une autre fois un bacille du groupe des subtilis, une autre fois un grand strepto- bacille.

Les plus fréquemment associés étaient : le pneumocoque, le xérosis et le staphilocoque blanc. Mais ces deux derniers

sontfréquents dans les sacs conjonctivaux sains et leur pré¬

sence dans le muco-pus, n'est pas d'une très grande impor¬

tance au point de vue étiologique.

Le gonocoque n'a été trouvé qu'une fois par Antonelli

(1)

dans un cas dacryocystite purulente des nouveaux-nés avec

une inflammation minime de la conjonctive, ce qui est

bien un peu extraordinaire. Sydney Stephenson l'a cherché

en vain dans les écoulements vaginaux des mères de ces quinze enfants dont plusieurs avaient de la leucorrhée.

Tel est le genre de dacryocystite le plus banal, celui que l'on retrouve le plus souvent. Il en est un autre qui lui res¬

semble beaucoup, mais qui en diffère sur deux points :

c'est

celui qui est dû à la persistance ou au

développement

anormal d'un diaphragme siégeant au milieu ou à

l'extrémité

supérieure du canal nasal. Gomme nous l'avons déjà dit

chez

certains sujets, les valvules peuvent persister et devenirune

barrière suffisante pour un magma épais. Chez d'autres,

les

diaphragmes sont normaux, mais ces enfants ontun

tempé-

ramment lymphatique et pour une raison ou pour une

autre,

ils font despoussées inflammatoires, la muqueuse de ces

dia¬

phragmes non complètement rétractée s'infiltre

d'amas

lymphoïdes, qui font saillie dans la lumière du canal et

l'obs-

(1) Société d'ophtalmologiede Paris, 1897.

(21)

21

truerit. Que dans ces deux cas viennent une infection et la

dacryocystite sera constituée.

Mais cette dacryocystite dont la cause première est l'obs¬

truction du détroit qui faitcommuniquer lecanal avec le sac,

a quelque chose de bien particulier : c'est elle qui donne lieu

àpresque toutesles tumeurs lacrymales. Dansce cas, toute la

partie des voies lacrymales située au-dessus des détroits,

subit un processus pathologique, tandis que la partie située

au-dessous reste libreet le plus souvent saine. Bochdalek cite deux observations de fœtusà terme chez lesquels lesdiaphrag¬

mes annulaires de l'extrémité supérieure du canal nasal, s'é¬

taient accusés, sous l'influence du gonflement inflammatoire

et constituaient ainsi des prédispositions congénitales à l'obli¬

tération.

Chez le nouveau-né, il peut se faire aussi que le conduit lacrymal parun retard dans ledéveloppement,resteimperforé

ou mieux non formé dans ses trois quartsinférieurs, puisque l'évolution se fait de haut en bas. Le quart supérieur sera exposé à l'infection et pourradonner lieu àune tumeur lacry¬

male. D'après Stephenson, ce défaut dans la structuredu sys¬

tème de drainage lacrymal existerait souvent à la naissance,

vue la fréquence de l'atrepsie à cet âge.

Quoiqu'il en soit, et dans ces conditions, il apparaît très

souvent dans le grand angle de l'œil, au niveau du sac, une tumeur du volume d'une petite noisette. Si on la presse avec le doigt on voit un liquide limpide sourdre par les points

lacrymaux

et la tumeur disparaît alors pour reparaître quel¬

quesheuresaprès. Lanarine correspondanteestordinairement sèche. Très souvent alors, l'infection venant du dehors, il apparaît une dacryocystite purulente ou muco-purulente.

Ces tumeurs lacrymales congénitales sont relativement

rares; Guéniot (1) en rapporte trois cas : l'un de Dolbeau, un second deGalezowskietuntroisièmequ'ilalui-mêmeobservé.

(1) Académiede médecine 1900.

(22)

Il s'agit d'une petite fille bien conformée et bien portante,

avec aspect normal du nez,ayant, à sa naissance,une tumeur lacrymale classique qui s'infecta dix jours plus tard. Un collyre au nitrated'argent fut instillé dans l'œil et, le lende¬

main, il se lit par la narine correspondante une débâcle d'une

matière épaisse et de pus. Trois jours après elle était complè¬

tement guérie.

Mais la tumeur n'évolue pas toujours ainsi; elle arrive quelquefois à donner lieu à une deces rebelles fistules lacry¬

males dont nous parlerons plus loin.

Dansce second grouped'imperforationetde rétrécissement,

il en est un de plus rebelle à lathérapeutique : c'est celui qui

est le résultat de l'inflammation. Les diaphragmes qui sont fibro-muqueux se laissent franchir par la sonde, mais très

souvent ils se reforment aussitôt. Tandis que les rétrécisse¬

ments temporaires dus à une accumulation de mucus, àun retard dans le développement des voies lacrymales guérissent quelquefois sans traitement ou toutau moins cèdent auxpre¬

miers cathétérismes, les autres résistent désespérément.

A

l'appui de cette manière de voir, Valucle (1) rapportele cas

de

deux enfants chezlesquels il fallutun cathétérisme longtemps prolongé, deux mois chez l'un, un mois chez l'autre, pour

amener la cessation des phénomènes de dacryocystite,

et

encore l'un d'eux conserva-t-il du larmoiement. Kœnig

(2)

a aussi constaté cette forme de dacryocystite

congénitale, qui

ressemble de très près à celle de l'adulte et qui

occasionne

souvent des fistules.

Telles sont les principales formes de

rétrécissement et

d'obstruction des voies lacrymales chez les enfants enbas

âge.

Mais il en est quelques autres qui, bien que plus rares, ne

doivent pas être méconnues.

La tuberculose, après avoir débuté dans la

conjonctive et

(1) Sociétédepédiatriede Paris 1899.

(2) Sociétéd'ophtalmologiedeParis 1897.

(23)

28

ayant secondairement envahi les voies lacrymales ou par un début primitifdans ces voies, peutêtre une cause de rétrécis¬

sement et d'obstruction. La tuberculose est très rare chez l'enfant nouveau-né; quand elle existe dans les conduits d'excrétion des larmes, elleest cantonnée de préférence dans

larégion du sac. Elle se révèle alors par des symptômes ana¬

logues à ceux de la dacryocystite : du larmoiement, qui se

produit d'abord lorsque le malade s'expose au vent, puis du

larmoiement permanent. En appuyant sur la région du sac

lacrymal, on peut alors faire sortir du pus mal lié et des

massescaséiformes. La pression est indolore, le cathétérisme possible, quoique ordinairement difficile, puis il devient impossible. Il se forme à l'angle interne de l'œil une tumeur

un peu bosselée recouverte d'abord par la peau normale et mobile. Ultérieurement cette peau devient adhérente aux plans sous-jacents, elle rougit, s'amincitet s'ouvre. Unefistule

estconstituée, par où s'échappe une quantité variable de pus et de matières caséiformes.

Nous le répétons, ces affections sont rares au-dessous de

douzeans. Escaravache (1) en rapporte trois observations de Gaulin, trois fillettes qui, peu de temps après leur naissance, avaient eu du larmoiement puis une tumeur lacrymale et

enfin une fistule. Coïncidence importante, deux de ces trois

fillettes avaient aussi un lupus du nez. Sur 28 casde rétrécis¬

sements, nous n'en avons trouvé qu'un seul. Observa¬

tion XXXI.

11 faut cependant songer à la tuberculose chez les jeunes

enfants porteurs d'une affection des voies lacrymales, d'une

dacryocystite.

Il faut y songer surtout si le sujet est atteint d'autres lésionstuberculeuses, chez lesscrofuleux, etlorsque,

par pression sur le sac, il sort du pus mal lié et des masses caséiformes. On devra y songer encore si la

dacryocystite

résiste au cathétérisme ou si une fistule capillaire existe en

(GBordeaux, 1902.

(24)

point de la tumeur. Dans tous ces cas, l'examen soigneux

du nez, de la conjonctive, du pharynx, de la peau, des pou¬

mons, l'état général nous donneront souvent plus que des probabilités. Songer surtout que la muqueuse nasale est sou¬

vent le point de départ du processus tuberculeux des voies lacrymales. Tel est le cas d'un enfant de sept mois examiné par Rochon-Duvignaud et rapportépar Escaravache (1).

Quoique les rétrécissements d'origine syphilitique soient

très rares, nous devons en dire un mot. On ne; se persuade

pas assez combien levice syphilitique influe surla production

clés fistules lacrymales ; il en est de cette maladie osseuse comme de la plupart de celles du globe de l'œil. Au premier

abord on estnaturellement porté à les attribuer à unelésion physique ou à une inflammation pure et simple du conduit lacrymal, plus tard en y regardant de près on finit souvent par s'apercevoir que leur apparition et surtout leur durée et leur gravité se lient à une cause interne et générale.

Serre (2).

Le diamètre du conduit nasal peut être rétréci ou presque entièrement fermé par l'engorgement et l'épaississementde

la muqueuse à la suite de l'infection générale de l'organisme

par la syphilis. De plus les affections syphilitiques des

nouveaux-nés développés primitivement sur une muqueuse voisine de celle des voies lacrymales, celle des paupières

par exemple, peuvent se propager à ces voies. Les enfants atteints de coryza chronique syphilitique sont très exposés

à uneoblitération cicatricielle du canal.

Les ulcérations syphilitiques du côté des voies lacrymales

ont une marche analogue aux ulcérations de même nature siégeant surles autres muqueuses. L'altération osseuse se montre d'une façon hâtive et affecte une marche rapide sous la forme d'ostéo-périostite. Pancis (3). Elle laisse

souvent

(1)Loco cilato.

(2) Annalesd'oculistiqae.

(3) Leçons sur l'appareil lacrymal 1877.

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