HAL Id: jpa-00206912
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Étude des émissions de rayons X et de neutrons d’une décharge non cylindrique focalisante
Claude Patou
To cite this version:
Claude Patou. Étude des émissions de rayons X et de neutrons d’une décharge non cylindrique
focalisante. Journal de Physique, 1970, 31 (4), pp.339-350. �10.1051/jphys:01970003104033900�. �jpa-
00206912�
ÉTUDE DES ÉMISSIONS DE RAYONS X ET DE NEUTRONS
D’UNE DÉCHARGE NON CYLINDRIQUE FOCALISANTE
Claude PATOU
C. E.
A.,
Centre d’étude deLimeil,
B. P.
27, 94, Villeneuve-Saint-Georges (Reçu
le 6 octobre1969)
Résumé. 2014 Nous étudions les émissions de rayons X et de neutrons du plasma créé par une
décharge électrique entre deux électrodes coaxiales. Les rayons X nous permettent de mesurer
la température
électronique
duplasma
de deux façons différentes : d’une part par la méthode des absorbantsqui
consiste à détecter l’énergie transmise au travers de matériaux donnés sousdiverses épaisseurs et d’autre part en comparant à l’aide de deux spectromètres à cristal les énergies rayonnées par le continu à deux longueurs d’onde différentes. La mesure de la température élec-
tronique,
résolue dans le temps, nous permet, moyennant quelqueshypothèses
simples d’établirune corrélation entre les émissions X et
neutronique
de la décharge.L’étude de l’émission neutronique consiste à mesurer
l’anisotropie
de l’énergie des neutrons à l’aide deplaques
nucléaires etl’anisotropie
du nombre de neutrons émis par unitéd’angle
solide.Il paraît désormais certain que l’instabilité en saucisse (m = 0)
n’explique
pas l’origine des neu-trons. Le modèle du plasma
thermique
en mouvement rend compte, au contraire, d’un certain nombre de résultats.Abstract. 2014 X rays and neutrons emissions from a plasma generated by an electrical discharge between two coaxial electrodes are studied. The electron temperature is measured from X rays in two ways : first by the absorbing foils technique in which the energy transmitted
through
variousmaterial foils of different thickness is measured ; and also by the
comparison
of the energy emitted at two different wave-lenghts with two cristal monochromators. The time resolved electron tem-perature and some simple
hypotheses
lead to a correlation between X rays and neutrons emissions.We study both the neutron energy spectrum
anisotropy
and the neutron fluxanisotropy.
It seemsnow certain that a m = 0
instability
cannotexplain
the origin of the neutrons. On the contrary the thermal moving plasma gives account of mostexperimental
results.1. Introduction. - La
décharge
d’un banc de condensateurs dans un canon coaxial rassemble sur l’axe des électrodes unplasma qui
émet de109
à1010
neutrons. Pour tenterd’expliquer l’origine
deces neutrons, nous étudions les
caractéristiques
duplasma
et lespropriétés
de l’émissionneutronique.
Nous
rapportons
dans lapremière partie
de ce texteles mesures résolues dans le temps de la
température électronique
duplasma Te.
Pour rendre éventuellement compte du taux de réaction nucléaire il seraitplus
intéressant de connaître la valeur des
énergies
relativesdes ions ou, si elle
existe,
de latempérature ionique Ti.
La mesure directe de
T,
est en cours dans notre labo-ratoire en étudiant la diffusion par le
plasma
de lalumière d’un faisceau laser
[1]. Néanmoins,
àpartir
des estimations de
Te,
nous tentons, en utilisantquelques hypothèses simples,
de relier l’émission X provenant du rayonnement des électrons et l’émissionneutronique,
résultat des collisions des ions. L’étude directe des neutrons nous permetd’apporter quel-
ques conclusions sur le mécanisme
responsable
de l’émissionneutronique.
La résolutiontemporelle
dela
température électronique
et la corrélation des émissions de neutrons et de rayons X mous constituentun apport nouveau à l’étude de cette
décharge.
II.
Description
del’expérience.
- II.1 FONCTION-NEMENT. - Un article antérieur
[2]
donne une des-cription
détaillée de ladynamique
de ladécharge
etdes
principaux phénomènes
dont elle est lesiège.
Rappelons
que la chambre àdécharge
est constituéede deux électrodes
cylindriques
coaxiales en cuivreséparées
à une extrémité par un isolant en pyrex(Fig. 1).
Les électrodes ont 5 et 10 centimètres de diamètre et unelongueur
de18,5
centimètres. Elles sont situées à l’intérieur d’une enceinte en verre. Lapression
résiduelle est de l’ordre de
10-3
torr avant l’intro- duction du gaz,hydrogène
oudeutérium,
sous unepression
variant de1,5
à 3 torr. La sourced’énergie
est un banc de 6 condensateurs de 15
~F chargés
à18 kV
(14,5 kJ).
L’électrode intérieure estpolarisée positivement. Après
leclaquage
lelong
de l’isolant(Fig. 1)
et lapropagation
de ladécharge
dans lapartie
coaxiale
pendant 2,2
gsenviron,
on assiste à laArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003104033900
FIG. 1. - Description schématique des électrodes et des phases de fonctionnement de la décharge.
compression
radiale de la nappe de courant devant l’électrode intérieure durant 150 ns,jusqu’au
rassem-blement sur l’axe d’un
plasma ;
à cet instant seproduit
une émission de rayons X et de neutrons
qui
sontl’objet
de notre étude.II.2 CHRONOMÉTRIE DES PHÉNOMÈNES. - II.2.1
Dynamique
de ladécharge.
- L’ensemble desphéno-
mènes que nous étudions se
produit
au cours ou en fin du mouvement decompression
radiale de la nappe de courant. Lessignaux
des détecteurs sontschématisés sur la
figure
2 etrepérés
parrapport
FIG. 2. - Chronométrie des variations de la dérivée du cou- rant de la décharge dildt, des émissions de rayons X et de
neutrons dildt à partir du début du mouvement radial.
à la dérivée du courant
dildt (courbe a).
L’autostric- tion de ladécharge qui
débuteapproximativement
au temps t;,
s’accompagne
d’uneaugmentation
del’inductance du circuit
électrique
et parconséquent
d’une décroissance du courant
qui explique
les valeursnégatives
dedI/dt
à ces instants. Le front lumineux de ladécharge
atteint l’axe environ au momentt. où
dildt
passe par son minimum[2].
II.2.2 Emission
neutronique.
- L’émission de neu- trons débute entre 60 et 120 ns avant t m(Fig. 2b).
Durant le temps
qui précède tm
le nombre total deneutrons émis reste inférieur à
10’
et constitue l’émis- sionprimaire.
L’émissionprincipale
commence aule temps de montée de
l’impulsion tf - tm,
varie d’une
décharge
à l’autre mais vaut engénéral
50 ns. Dans ce rapport nous étudierons l’émission
principale qui
comporte un nombre total de neutrons Ncompris,
leplus
souvent, entre109
et101°.
Les émis- sionsneutroniques
sont visibles surl’oscillogramme
de la
figure
3d.II.2.3 Emission de rayons X. -
Chaque décharge
est le
siège
d’une émission de rayons X mous dontl’énergie
moyenne est dequelques
keV etqui
estsynchrone
de l’émissionneutronique.
Nous l’avonsschématisée sur la
figure
2c. Elle se compose aussi d’uneimpulsion primaire
et d’une émissionprincipale
On note
parfois
laprésence
depost-impulsions (Fig. 2c) signalées
par Beckner[3].
Sur lafigure
3bFIG. 3. - Oscillogrammes synchronisés de la dérivée du cou- rant dI/dt et de l’émission neutronique dNIdt, les traces (a) et (b)
montrent le signal de l’émission principale de rayons X ayant traversé respectivement 45,4 Mg/CM2 et 11,4 mg/cm2 d’alu-
minium.
est
reproduit
lesignal
provenant de l’émissionprin- cipale
de rayons X mous ayant traversé11,4
d’aluminium. Une autre émission de rayons
X, d’énergie plus importante,
pouvant atteindre 300 à 500 keV[4]
et dontl’origine
semble être due à l’interaction avec l’électrode intérieure et lesparois
de l’enceinte d’électrons fortement accélérés est détec- tée au cours de certaines
décharges
entre lestemps t m
et
tf.
Cette composantedure,
trèsbrève,
moins de 50 ns(Fig. 2d)
est la cause,lorsqu’elle
se manifested’une
façon intense,
designaux parasites
dont il fautnous
prémunir.
La mesure de latempérature
électro-nique
duplasma
se fait àpartir
de l’émissionprin- cipale
de rayons X mous.11.2.4 Localisation de la source de rayons X. - Une chambre à
sténopé
munie d’un orifice de0,5
mil-limètre de
diamètre,
recouvert d’une feuille de8 ~
d’aluminium pour arrêter le rayonnement visible a été utilisée pour localiser la source de rayons X : elle
apparaît
sur lafigure
4 comme unfilament,
de formevariable, qui
sedéveloppe
sur l’axe de la chambre et dont lalongueur
est inférieure à2,5
centimètres.FIG. 4. - Photographie intégrée dans le temps de la source de rayons X.
III. Mesures de la
température électronique
duplasma.
- Cequi
nousimporte
essentiellement dans cette étude c’est d’obtenir la meilleure résolution tem-porelle possible :
c’est la raison pourlaquelle
nousavons choisi comme détecteur des rayons X l’asso- ciation d’un scintillateur
plastique (SPF)
et d’unphotomultiplicateur rapide (56 AVP) fabriqués
par laRadiotechnique.
Le temps de montée du détecteurest inférieur à 5 ns.
III. 1 MÉTHODE DES ABSORBANTS. - III .1.1 Prin-
cipe
de la méthode. - Cette méthode désormais fort connue a été souvent utilisée[5]
enparticulier
par Jahoda[6].
On suppose que le spectre continurayonné
par le
plasma
est dûuniquement
au rayonnement defreinage qui
résulte de l’interaction des électrons libres avec les ions duplasma.
Dansl’hypothèse
oùla fonction de distribution des électrons est max-
wellienne la
puissance
émise par unité de volume deplasma
et unité delongueur
d’onde s’écrit[7] :
c est la vitesse de la
lumière, k
et h les constantesde Boltzmann et de
Planck,
ne, ni sont les densitésélectronique
etionique, Te
latempérature électronique,
Z le numéro
atomique
du composant duplasma,
gff
le facteur de Gaunt[8]
que nous supposerons varier lentement dans les gammes delongueur
d’ondeet de
température qui
nous intéressent.Si V
désigne
le volume duplasma,
lapuissance
totale
rayonnée
dansl’espace
varie commeD’autre part, si
n(Â) désigne
le nombre dephotons atteignant
un matériaudonné,
dontl’épaisseur est d,
le nombre de
photons
transmis vaut :/l(Â)
est le coefficientd’absorption
du matériau[9].
La
puissance
transmise s’obtient parintégration
duproduit
de la relation 1 par le facteurexponentiel
de
l’équation
3 : c’est une fonction de d et deTe.
Ainsi le
rapport R
desénergies
transmises au travers des deux échantillons absorbants nedépend
que deTe.
Apartir
des relations(1)
et(3),
onpeut,
pourun matériau donné et des
épaisseurs dl
etd2
calculerthéoriquement
R. La mesure de cerapport
permet d’évaluerTe.
Pour utiliser cette méthode nous devons nous assurer
qu’il n’y
a pas de raie d’émissionsuperposée
aucontinuum;
ceci feral’objet
duparagraphe
III. 2.2.Si des raies sont
présentes, négliger
leur contribution revient à sous-estimer la valeur de latempérature électronique [4].
L’énergie rayonnée (1)
passe par un maximum pour~,M
telle que~,M exprimé
enAngstrôm
etTe
en keV[10].
Pourdes
longueurs
d’onde trèssupérieures
à~,M
le termeen
À - 2
estprépondérant
et lapuissance rayonnée dépend
peu deTe.
Aucontraire, pour ÀM,
c’estl’exponentielle qui
domine etdP/d dépend
fortementde
Te.
Il convient donc de détecterl’énergie rayonnée
aux basses
longueurs
d’onde. Ceci conduit au choix du matériau et de sonépaisseur. Lorsque
c’estpossible,
on utilise un matériau dont le coefficient
d’absorption M(Â)
neprésente
pas de discontinuité dans laplage
des
longueurs
d’onde à détecter. Le matériau absor-bant,
éliminant de la détection lesphotons
degrande longueur d’onde,
et le spectre(1)
moins riche pour~,
~,M
définissent ainsi une véritable fenêtre d’obser- vation enlongueur
d’onde.III.1.2 Détection de
l’énergie
transmise. - En pra-tique, lorsque l’expérience
le permet, onemploie
un scintillateur dont
l’épaisseur
estsupérieure
aulibre parcours moyen
d’absorption
desphotons qui
sont alors arrêtés par le scintillateur
quel
que soit ~..Dans notre cas, pour réduire
l’importance
dessignaux
des neutrons et de la composante X dure nous utilisons des scintillateurs minces pour
lesquels
il faut tenircompte de la
réponse
en fonction de d.[11 ].
Nous avonsporté
sur lafigure
5 l’efficacité d’arrêtthéorique
des
photons
en fonction de A pour différentesépaisseurs
du
scintillateur,
ensachant,
que c’est le carbonequ’il
contientqui
estresponsable
del’absorption
des rayons X. Pour deux
épaisseurs
utiliséesfréquem-
FIG. 5. - Efficacité d’arrêt de scintillateurs (S. P. F.) de diffé-
rentes épaisseurs en fonction de la longueur d’onde du rayon- nement incident.
ment, nous avons
porté
les valeursexpérimentales
obtenues à l’aide d’un diffractomètre utilisé comme
monochromateur. Hormis cette correction la linéarité du détecteur est admise
[12] [13].
Une fraction deFIG. 6. - Rapport des énergies transmises et détectées après traversée des échantillons absorbants d’aluminium (Al, A2, A3 § 111.1.2). a - b pour un scintillateur dont l’épaisseur est grande devant le libre parcours moyen d’absorption des photons.
c - d pour un scintillateur de 0,5 mm d’épaisseur.
l’énergie rayonnée
P(3)
est émise dansl’angle
solideintercepté
par le détecteurqui
délivre unsignal
coG(Te) représente
le facteur de transmission de la chaîne de détection constitué par le matériau absorbant et le détecteur proprement dit.Nous utilisons des échantillons de
béryllium,
denickel et d’aluminium. Pour ce dernier nous portons
sur la
figure
6 le rapportthéorique
R desénergies
transmises au travers des échantillons suivants :
Ai (45,4 mg/cm’), A2 (11,4 mg/cm’), A3 (92, 4mg/cm2).
Si
P(Ai) désigne l’énergie
transmise au travers de l’ab-sorbant
Ai
les courbes a et b donnentrespectivement
les rapports
[P(A2)jP(A3)]
etpour un scintillateur de
0,5
millimètred’épaisseur
et les courbes c et d ces mêmes
rapports lorsque l’énergie
transmise est détectée par un scintillateur trèsépais.
III.1. 3
Dispositif expérimental.
-- Nousdisposons
de
quatre
détecteurs situés dans unplan perpendi-
culaire à l’axe des électrodes
qui
mesurent, àchaque décharge, l’énergie
transmise[P(Ai)]
au traversdes échantillons choisis. Un soin
particulier
a étépris
pour définir leur
champ
de visée et en exclure les élec- trodes pourn’accepter
que lerayonnement
duplasma.
Les
signaux
sontenregistrés
par desoscilloscopes
Tektronix 556 dont le temps de montée est de 7 ns.
En
positionnant
devant lesquatre
détecteurs le même absorbant on peutrégler
legain
desphotomultipli-
cateurs pour obtenir des
signaux
de mêmeamplitude
et les
synchroniser
à mieux de 5 ns.Nous nous sommes assurés de l’absence de raies d’émission
pour  2,5 A (Chap. 111.2.2),
cequi,
compte tenu des valeurs de la
température électronique
du
plasma
couvre la totalité de notre fenêtre d’obser- vation(Chap. III.I.1).
III.1.4 Résultats
expérimentaux.
- Lafigure
7montre les
oscillogrammes
fournis par lesquatre
détec-teurs au cours d’une
décharge.
Les absorbants utilisés sont les échantillonsAi, A2, A3,
d’aluminium.La mesure de la
température électronique
déduitedes rapports
P(A2)/P(A,)
etP(A,)/P(A,) (Fig. 6)
est
portée
sur lafigure
7e. Laprécision
de la mesurede
T~
varie de + 10%
à + 20%.
On note engénéral
un bon accord entre les deux déterminations. La
tempé-
rature
électronique
est inférieure à 2 keV à l’instant tm où débute l’émissionprincipale
de neutrons.Te
croîtensuite pour atteindre en 30 ns environ une valeur variable
comprise
entre 4 et 8 keV. La valeur laplus
souvent observée est de 6 keV.Te
reste ensuite relativement constantependant
les 100 ns durantlesquelles
lessignaux
de rayons X sont mesurables.Bien que les mesures antérieures ne
précisent
pas les variations deTe
au cours du temps, nos résultatsFIG. 7. - Mesure de la température électronique du plasma à l’aide des échantillons Ai, A2, A3 d’aluminium (§ 111.1.2).
sont en bon accord avec ceux de Mather
[3].
D’autresauteurs font état de
2,5
keV[14]
sansqu’il
soit certain que ladécharge
seproduise
defaçon
semblable à la nôtre. Lacomposante
dure nepermet
pas à Becknerd’analyser
l’émissionprincipale
de rayons X[15].
Nous n’avons pas mesuré la densité
électronique
du
plasma ;
on s’accordecependant
pour estimerqu’elle
vaut de1019
àquelques 102°
électrons par centimètre cube[16].
Dans cesconditions,
letemps d’équipartition
del’énergie
entre les électrons s’ex-prime
par[7]
’tee est en seconde si
Te
est en keV et ne encm-3 ;
pour
Te
= 6 keV et ne = 4 x10- 10
s.Le libre parcours moyen des électrons est alors de
quelques
millimètres et donc de l’ordre degrandeur
des dimensions du
plasma.
Le rayon degiration
des électrons
pénétrant
dans lechamp magnétique
de la
décharge
calculé pour un courant de 500 kA et un rayon duplasma
de0,5
mm, est de l’ordre de10-2
millimètre et leur permet d’êtrerappelés
vers l’axe : les collisions se
multiplient
favorisantl’établissement d’un véritable
équilibre thermodyna-
mique.
_III.2 ETUDE
SPECTROMÉTRIQUE
DU RAYONNEMENT DU PLASMA. - Nous avons mesuré latempérature électronique
duplasma
en détectantl’énergie rayonnée
selon le spectre continu à deux
longueurs
d’ondeen utilisant la relation
(1) ;
nous avonscomparé
le résultat à celui obtenu par la méthode des absor- bants. Les
spectromètres
nous ontpermis
de vérifierqu’il n’y
a pas de raie d’émission dans le rayonnement de ladécharge
dont lalongueur
d’onde soit inférieureà
2,5 Á
à l’instant où on effectue la mesure deTe.
III.2.1
Description
de la chaîne de mesure. -Nous
disposons
de deuxspectromètres
Siemenséqui- pés
de cristauxplats.
Le montage de l’un d’eux est schématisé sur lafigure
8. Apartir
duplasma,
noustrouvons, sur le bras d’entrée de
l’appareil :
un aimantqui
permet de défléchir lesparticules chargées
enFIG. 8. - Schéma du montage d’un des deux spectromètres.
~ provenance de la
décharge
- une feuille de «mylar
»de
0,01
millimètred’épaisseur
pour éviter que des pro-jections
de cuivre ne viennent sedéposer
sur le cris-tal - des fentes de Soller pour définir la direction incidente - le cristal - des fentes de Soller de sortie dont l’ouverture est de
0,15 degré.
L’étanchéité du diffractomètre oùrègne
unepression égale
à cellede la chambre à
décharge
est assurée par une feuille debéryllium
de0,1
mmd’épaisseur.
Le détecteur proprement dit se compose d’unscintillateur, épais
de 3 mm et d’un
photomultiplicateur rapide (56 AVP).
Au cours de la mise en oeuvre de la méthode des absorbants le
signal
recueilli est suffisant pour utiliser lephotomultiplicateur
avec ungain
réduit(sortie
surla huitième
dynode).
Lespectromètre
sélectionnantl’énergie
émise à unelongueur
d’onde sur une banderéduite
0,01 Á)
on compense la perte de niveauen augmentant
l’épaisseur
du scintillateur et legain
du tube. Ce faisant la
probabilité
d’obtenir unsignal
provenant de la composante X dure s’accroît. On s’enprotège
eninterposant
sur letrajet
direct duplasma
au détecteur des
épaisseurs
successives de 5 cm deplomb (Fig. 8).
Ces obstacles sont insuffisants cepen- dant pour arrêter les neutrons émis et la distance du détecteur à la source ne permet pas de discriminer partemps
de vol lessignaux
dus aux X de ceuxdes neutrons. C’est la raison pour
laquelle,
pourcette
étude,
nousemplissons
la chambre àdécharge
avec de
l’hydrogène.
Nous avons choisi un cristal de fluorure de lithium
(LiF-200) qui
permet, avec un coefficient de réflexion élevé[17]
des mesures à deslongueurs
d’ondesupé-
rieure0,4 Á.
La réflexion cristalline estrégie
par la loi deBragg [18].
riz est un nombre entier caractérisant l’ordre de la réflexion et D
l’espacement
desplans
réticulaires du cristalexprimé
dans la même unité que ~.L’angle 0
est défini sur la
figure
8. Nous avons mesuré la trans-mission de la chaîne de mesure ainsi que les variations relatives du coefficient de réflexion du cristal en fonc- tion de ~,
[19]
pour connaître laréponse
des diffracto- mètres et des détecteurs associés en fonction de ~,.III . 2 .2 Recherche de raies d’émission. - La déchar- ge n’étant pas
reproductible,
la recherche s’effectueen deux
étapes.
Les deuxspectromètres
sont toutd’abord
réglés
pour détecterl’énergie rayonnée
àla même
longueur
d’onde~,l
sur le fond continu du spectre, auvoisinage
de lalongueur
d’ondeÀo
dela raie
qu’on
veut mettre en évidence. On s’assure de l’identité dessignaux
recueillis. On voit sur lafigure
9les
oscillogrammes
à peuprès
semblables provenant desspectromètres S,
etS2
pour~,1
=1,4 À.
Dansun deuxième temps un des diffractomètres est
réglé
FIG. 9. - Signaux des spectromètres S 1 et S 2 observant l’énergie émise à À = 1, 4
A.
sur
~,o
l’autre demeurant sur~,1.
Lafigure
10c meten évidence la transition
Ka
du cuivre pour~.o= ~~~ ~
sur le
spectromètre S,
tandis queSi (Fig. lOb)
mesurel’énergie
à~,1
=1,4 À
avec une sensibilité 10 foissupérieure
ausignal S,.
Pour cettedécharge,
on cons-tate donc que
l’énergie rayonnée
au cours del’impul-
sion
postérieure
est constituée pour 90%
par la transitionKa
ducuivre ;
aucontraire,
on ne détectepas de cuivre au cours de l’émission
principale.
Dans la
plage 0,4 A
Â2,5 Á
nous n’avons pas décelé laprésence
de raiessuperposées
auspectre
continu autre queKa
du cuivreprésentes
souventau cours des
post-impulsions.
Nous avonsremarqué
que cette vérification est
importante
dans l’utilisation de la méthode des atsorbants(paragraphe III. 1 .3).
FIG. 10. - Mise en évidence sur le spectromètre S2 dela raie
Ka
du cuivre (Ào = 1,55
Â).
Si observe l’énergie émise à ~, = 1,4~.
III.2.3 Mesure de la
température électronique. -
Dans
l’hypothèse
où les électrons duplasma
sont enéquilibre thermodynamique
etrayonnent
suivant la loiexprimée
par la relation(1)
on remarque que lerapport
desénergies
émises à ~, et ~,’ permet de mesurerTe.
Laprécision
de la mesureexige que
et ~,’ soient inférieurs à~.M
défini par la relation(4)
et que la différence1 Â - Â’ soit
laplus importante possible. Compte
tenudes valeurs attendues de
Te
et des limitesimposées
par les difFractomètres nous avons effectué les mesures à à = 1A
sur lespectromètre S2
et Â’ =0,5 Á
surSl.
Cette mesure de
Te
et celle obtenue par la méthode des absorbants concordent engénéral.
Nous avonsporté
sur les
figures
lla et llb lessignaux
des deux diffrac-tomètres. Les
énergies
transmises au travers des absor- bantsA2
etAi
au cours de la mêmedécharge
ontdonné les
oscillogrammes
11 c et 1 Id. La mesure deTe
par les deux méthodes est
reportée
sur la courbe e de lafigure
11. Nous notons, pourl’exemple
illustrésur la
figure 11,
une différence sur l’évaluation de latempérature électronique
et toutparticulièrement
auxenvirons du temps Les
photomultiplicateurs
desspectromètres
ont ungain
élevéqui
favorise les fluctua- tionsd’amplitude
dusignal
délivré. De cefait,
l’accord des deux méthodes sur la mesure deTe
eststatistique.
FIG. 1l. - Comparaison de la mesure de la température élec- tronique par la méthode des absorbants (A) et par spectro-
métrie (S).
L’émission de rayons X
dépend
descaractéristiques
des électrons du
plasma
et l’émission de neutrons de celles des ions. Lesynchronisme
dessignaux (Fig. 3) produits
par les rayons X et les neutrons, ainsi que les conclusionsapportées
par l’étude directe des neutrons émis nous conduira à formuler unehypothèse
sur lecouplage
entre les ions et les électrons duplasma (Chap. V).
IV. Etude des
caractéristiques
de l’émission neutro-nique.
- L’étude desanisotropies
de l’émission des neutronspermet
de différencier les deux modèles extrêmessuivants, auxquels
nous nous limiterons.Dans le
premier
modèle on supposequ’une
instabilitémagnétohydrodynamique m
= 0 du type saucisseaccélère,
suivant l’axe de ladécharge,
des ionsqui
entrent en collision avec le
plasma
immobile[20] :
la fonction de distribution des
ions f (v)
est alors forte- mentanisotrope.
Dans le second modèle on faitl’hypothèse
que les réactions de fusion prennent nais-sance dans un
plasma
thermaliséqui
peut être animéd’un mouvement d’ensemble que nous supposerons, pour conserver la
symétrie
derévolution,
suivant l’axe de ladécharge.
Dans le référentiel lié auplasma, f (v)
est alors
isotrope.
Nousappellerons
cemodèle,
intro-duit par
Filippov, [21] ] plasma thermique
en mouve-ment
(P.
T.M.).
IV. 1 ANISOTROPIE DE L’ÉNERGIE DES NEUTRONS. -
La réaction nucléaire entre deux noyaux de deutérium conduisant à l’émission d’un neutron est la suivante
[7] :
Dans le
système
du centre de masse(C. M.) l’énergie
duneutron
En
nedépend
pas de sa direction d’émission[22].
Deplus,
si dans cesystème l’énergie
relative des deutonsEr
est très inférieure àQ
et peut êtrenégligée
dans le bilan des
énergies, En s’exprime
par :Dans le cas de l’instabilité m =
0,
la vitesse V du centre de masse des réactions dans lesystème
du laboratoire(L)
estportée
par l’axe des électrodes. Demême,
dansle modèle P. T.
M., statistiquement,
la vitesse d’ensem- ble duplasma représente
la vitesse moyenne V des centres de masse des réactions nucléaires dans(L).
Soit v-,
la vitesse du neutron dans lesystème (C. M.)
telle
qu’on
peut la calculer àpartir
de la relation(9) - vn N 2,1
x109 cm/s.
PosonsAppelons
9l’angle
d’émission du neutronrepéré
parrapport
à V etd’après
noshypothèses
parrapport
à l’axe de ladécharge
quenous
orienterons dans le sensde V. Dans
l’hypothèse Q
et K0,1,
cequi
setrouvera être vérifié a
posteriori,
on montre[23]
quel’énergie .En
du neutron dans(L) s’exprime
par :la différence des
énergies
du neutron émis à 00 et 1800par
rapport
à V s’écrit :l’anisotropie
del’énergie
du neutron nedépend
doncque de V
qui
peut donc être mesurée de cettefaçon,
soit par temps de vol
[24]
soit à l’aide deplaques
nucléaires
[25].
IV. 2 ANISOTROPIE DU NOMBRE DE NEUTRONS ÉMIS. - Soit
dN/dQ
=0(g)
le nombre de neutrons émis par unitéd’angle solide
dans la direction lp. Nous suppose-rons
toujours Q
et K0,1.
Dans ces condi- tions[23].
g
représente
la vitesse relative des deutons avant le choc et la section efficacesu(g, ç) s’exprime
par[22]
les fonctions A et B ne
dépendant
quede ~ 1 g 1 -
Dans le cas de l’instabilité m = 0 on a g = 2 V. La courbe b de la
figure
12 donne7(~) =
calculé
pour V
=1,2
x108 cm/s.
On remarque que est minimum dans la direction 90°. Dans le modèle P. T.M.,
du fait del’agitation thermique
lesvitesses relatives g sont
statistiquement isotropes
dansun référentiel lié au
plasma
et parconséquent
6 nedépend
pas de cp. La courbe 12a montre alors les variations deJ«p)
pour la même valeur de V. Le com-portement est très différent de celui
correspondant
à l’instabilité m = 0puisque
J décroîtdepuis
0°jusqu’à 180~ ;
ceci estcaractéristique
del’isotropie
def (v)
dans le référentiel du
plasma.
L’étudeexpérimentale
de
J(cp)
doit permettre de choisir entre ces deux modèles.FIG. 12. - Nombre de neutrons émis par unité d’angle solide
en fonction de l’angle d’émission repéré par rapport à l’axe de la décharge (§ V.2).
Nous remarquons
d’après (13)
et(14)
que pour ces deux modèlesla mesure du nombre de neutrons émis à 00 et 180~ est une deuxième
façon
d’évaluer h par l’intermédiaire deK(10).
IV. 3 ETUDE EXPÉRIMENTALE. - IV. 3. 1 Mesure de
l’anisotropie
del’énergie
des neutrons. - Nous avonsévalué
l’énergie
des neutrons de ladécharge
à l’aidede
plaques
nucléaires[26] ;
pourcela,
on mesure lalongueur
de la trace laissée dans l’émulsion par le proton de recul etl’angle qu’elle
fait avec latrajectoire
incidente du neutron
qu’il
est nécessaire de connaître.Si on admet que la source est un filament
allongé (Fig. 4)
les seuls neutrons dont on connaît latrajectoire
sont ceux
qui
sont émis sur l’axe de ladécharge,
nousy avons donc
positionné
deuxplaques
de part et d’autre duplasma.
L’une d’elles est située dans l’électrode intérieure dont la face avant estdémontable ;
70plaques
ont été irradiées de cette
façon,
laplupart n’ayant
subiqu’une
seuledécharge.
Le résultat dudépouillement qui
s’est effectuéaprès
de nombreusesvérifications,
montre
(Fig. 13)
quel’énergie En
des neutrons estFIG. 13. - Résultat du dépouillement des traces de deux plaques
nucléaires irradiées au cours d’une décharge ayant produit
un nombre de neutrons N = 1,2 X 109. _
toujours supérieure
vers l’avant desélectrodes,
cequi
définit le sens de V et
l’angle 9
= 00. Ceciindique
que le mouvement des centres de masse se fait ens’éloignant
des électrodes. La différence des
énergies
à 00 et 1800varie d’une
décharge
à l’autre. Pour un nombre total de neutrons inférieur à N = 2 x109,
évalué àpartir
de la mesure dedN/dQ (900)
et en supposant que lasource a un rayonnement
isotrope égal
àdN/dS2 (900),
la différence des
énergies
est de 500 keV à 700 keVce
qui correspond
à une vitesse des centres de masse Vcomprise
entre1,1
x108 cm/s
et1,7
xIO’cm [27].
Ceci
justifie l’approximation
faite .K0,1.
Desmesures récentes effectuées par temps de vol
[24]
font état de valeurs voisines. Dans le cas de l’instabilité
ces vitesses
correspondent
à desénergies cinétiques
desdeutons de 50 à 100 keV. Dans le modèle P. T. M. les deutons entraînés à la vitesse V
possèdent
uneénergie cinétique
moyennequi
varie de 12 à 25 keV.IV. 3.2 Mesure de
l’anisotropie
du nombre de neu-trons émis. - La mesure de a été faite avec des compteurs à activation
d’argent
et des détecteurs associant un scintillateur et unphotomultiplicateur.
L’énergie
des neutrons variant avec cp nous avonsexaminé avec soin la
réponse
des détecteurs en fonc- tion deEn [13] [28].
Nous nous sommes assurés de l’identité des résultats fournis par les deux méthodes de mesure. Pour cp > 900 nous avons évaluél’absorp-
tion due aux électrodes et à la tête du canon. De
plus,
nous avons
percé
de part en part l’électrode inférieure par un trou, cequi
nous apermis
de faire la mesure~(180~)
sans avoir à tenir compted’absorption
due àl’électrode en cuivre. Cette mesure a été
comparée
aux valeurs de
~(180~)
obtenues sur unmontage
ne comportant pas ce trou. La mesure directe et cellequi
est
corrigée
sontcomparables.
Nous portons sur laFIG. 14. - Rapport ~(0°)/~(90°) du nombre de neutrons émis à 0° et 90° par rapport à l’axe de la décharge en fonction du nombre N de neutrons émis, pour deux pressions de rem-
plissage de la chambre à décharge.
pressions
de deutérium de1,5
torr et 3 torr en fonctionde N. Les variations de mesurées à l’aide de
plaques
nucléaires à 0° et 180° n’introduisent pas des correctionssupérieures
à 15%
de laréponse
des détecteurs et de ce fait lespoints expérimentaux portés
sur la
figure
14 n’ont pas étécorrigés.
Pour la
pression
de1,5
torrJ(00)
nedépend prati- quement
pas de N tandis que pour 3 torrJ(00)
etJ(ep)
en
général dépendent
fortement de N. Cette remarque semble confirmer un comportementparticulier
de ladécharge
à faiblepression déjà
mis en évidence par ailleurs[27].
Les variations del’anisotropie
avec Nn’ont pas été
signalées,
à notreconnaissance,
par d’autres auteurs.La
figure
12ecorrespondant
aurégime
à bassepression
est donc tracée sans tenir compte de N. Nousavons limité au maximum le nombre de
décharges
carlorsque
lapression
est de1,5
torr il sedéveloppe,
aumoment de la
compression radiale,
des surtensions trèsimportantes (supérieures
à 100kV)
que le matériel supporte difficilement.Lorsque
ladécharge
fonctionne à hautepression (3 torr) J(9) dépend
deN ;
nous avonsporté
sur lafigure
12c et 12d les valeurs moyennes deJ( ep)
respec-tivement pour N N
109
et N >2,5
x109
neutrons.Lorsque
le nombre de neutrons N est voisin de10’
les variations de
J(ep) (Fig. 12c)
s’accordent avec le modèle P. T. M. animé d’une vitesse d’entraînement voisine de1,5
x108 cm/s.
La valeur deJ(180°) paraît cependant
s’écarter de la courbe. Une mauvaise éva- luation du nombre de neutrons émis à 1800qui
inter-agissent
avec l’électrode intérieurepeut
entachercependant
la mesure d’une erreurimportante.
Pour N voisin de
2,5
x109, J(~p)
décroît de 0° à 180°.Lorsque
ep estcompris
entre 20° et 1 b0° les varia- tions de suivent encore celles du modèle P. T. M.mais on constate sur la courbe 12d que les valeurs de
J(00)
etJ(1800)
s’écartent notablement de la courbethéorique.
Nous avons
remarqué (relation 15)
quepermet
d’évaluer V. Si nous calculons C àpartir
des valeurs de
J(00)
etJ(180°) mesurées,
on est conduit pour N =2,5
x109
à 3 torr à des vitessescomprises
entre 5 x108 cm/s
et109 cm/s.
Ces mêmesvaleurs, qui paraissent exagérées
seraient déduites de la mesure deJ(00)
dans lerégime
bassepression.
Nousn’avons pas
d’explication
satisfaisante à proposer pour rendre compte de ces écarts à la courbethéorique.
Nous nous proposons de
reprendre
ces mesures surl’axe en éliminant au maximum les matériaux environ- nants
susceptibles d’engendrer
des diffusions dontl’importance
estparfois
difficile àapprécier.
IV. 4 CONCLUSION. - En
ignorant
les mesures dunombre de neutrons émis sur l’axe dans les directions 0° et 180°, les
anisotropies
de l’émissionneutronique
semblent
indiquer
que la fonction de distribution des ions duplasma
est relativementisotrope.
Lemodèle du
plasma thermique
en mouvement(P.
T.M.)
peut rendre compte des
anisotropies
constatées.La mesure de la
température ionique,
si elle existevraiment, n’ayant
pas étéfaite,
nous allons tenterd’établir un lien entre les émissions de
rayons X
et deneutrons en formulant