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Conductivité des couches métalliques hétérogènes

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Conductivité des couches métalliques hétérogènes

J. Fléchon, G. Ormancey

To cite this version:

(2)

ORMANCEY,

Laboratoire de

Physique

Expérimentale, Faculté des Sciences de Dijon.

Résumé. 2014 Les

dépôts chimiques

de nickel-phosphore (2 à 12 % de P) sont stabilisés par recuit. Le

phosphore

présente un gradient de concentration dans le sens de l’épaisseur du dépôt. Les

mesures de résistivité en fonction de l’épaisseur, compte tenu de la répartition du phosphore,

permettent de déterminer la résistivité de l’alliage en fonction seulement de cette concentration. Abstract. 2014 Chemical

deposits

of

phosphorus

nickel (2 to 12 % P) are stabilised

by

annealing. The phosphorus shows a concentration gradient on the direction of the thickness of the deposit.

Resistivity

measurements as function of thickness, taking into account the

phosphorus

distribu-tion, permit the détermination of the resistivity of the alloy as a function of this concentration only.

Les

dépôts

chimiques

de nickel -

phosphore

peuvent

être obtenus en lames minces sur des

plaques

de verre

planes.

Sous

cette forme,

ils se

prêtent

aisément à la mesure des conductivités

électriques.

Mais le

phosphore

présente

un

gradient

de concentration dans le sens de

l’épaisseur

du

dépôt.

Il est

possible

de définir une résistivité de ces lames en fonction de la seule concentration en

phosphore,

dans un

plan

où elle est fixe.

L’obtention de

nickel-phosphore

par voie humide

signalée

par Paal et Friederici

[1],

étudiée par

A. Brenner et G. Riddel

[2],

Gutzeit

[3],

Gorbunova

et Nikiforova

[4],

a

pris

une

grande

importance

, industrielle. Il y a réduction en

phase liquide

d’un

sel de nickel par

l’hypophosphite

de sodium. Nous

avons examiné ailleurs

[5]

quelques

propriétés

de cette substance. Nous désirons

préciser

ici sa

con-ductivité.

L’échantillon

déposé

sur verre est

pris

dans

des mâchoires de laiton dont le serrage assure une

faible résistance de contact. Il est inclus dans le circuit d’un

potentiomètre

permettant

la mesure de sa

résistance,

par

comparaison

avec une résistance étalon. Les mesures

électriques

achevées,l’épaisseur

moyenne est déterminée par

pesée,

la richesse en

phosphore

par

analyse

colorimétrique

au

spectro-photomètre.

I. Résultats

généraux.

- Les résistances

obte-nues varient de

quelques

dizaines

d’ohms à des

valeurs

pratiquement

infinies. En

fait,

nous nous sommes bornés .à l’étude des lames ne

dépassant

pas 100 000

ohms,

car il

apparaît

alors un

phéno-mène de « lame mince ».

La résistivité est de l’ordre de 10-6 à 10-5 ohms-mètre. Celle du nickel étant de 10-8

ohms-mètre,

nous constatons une nette

augmentation,

même pour une très faible concentration en

impuretés,

ce

qui

est conforme à la théorie. LAMES NON RECUITS. -

Elles sont

particu-lièrement instables. La résistance d’un

dépôt

con-servé à l’air

libre,

augmente

d’abord

rapidement,

jusqu’à

doubler

parfois

sa valeur en

quelques jours,

en suivant sensiblement une droite en fonction du

temps :

Après

quoi,

la variation devient

brus-quement

désordonnée: Nous citerons les résultats obtenus pour un

dépôt

de

0,204 1-t d’épaisseur,

contenant

6,9

%

de P :

Certaines chutes

brusques

de la résistance

sem-blaient

correspondre

à une

grande

humidité de

l’atmosphère.

Aussi,

nous avons conservé pour

comparaison

un certain nombre de lames au dessi-cateur. Les

dépôts

abandonnés

quelques jours

à

l’air

puis

placés

en

atmosphère sèche,

se stabilisent :

ils

gardent

une résistance faiblement variable tant

qu’ils

ne sont pas remis à l’air libre. Les

dépôts

conservés à l’abri de l’humidité dès leur

formation,

ont une résistance

qui

croît linéairement avec le

(3)

202

FIG. 1. - Résistance en fonction du

temps. Lame non recuite, à l’air.

FIG. 2. - Lame

non recuite, en atmosphère sèche.

temps.

Cette

augmentation

est d’ailleurs relati-vement lente. Nous avons ainsi observé une lame

pendant

quatre

mois :

Deux

phénomènes

apparaissent

ainsi en même

temps :

une

augmentation

régulière

de la

résis-tance,

qui

semble accélérée à l’air

libre,

et une

variation désordonnée

probablement

liée à l’action de la vapeur d’eau

atmosphérique.

LAMES RECUITES. - A

l’air,

à

3000,

la lame

s’oxyde

et

prend

une teinte bleue. Nous avons

limité le

chauffage

à 200°.

Après

une heure et

demie,

la résistance ne varie

plus

si on

porte

à

nouveau la lame au four. Nous avons donc

pra-tiqué,

pour

plus

de

sécurité,

un recuit de deux

heures à 2000.

Les

spectres

de raies X et les

micrographies

[5]

montrent une cristallisation lors du

recuit,

et

l’apparition

d’une

phase,

vraisemblablement

Ni3P.

En

fait, ici,

la faible

température

laisse penser à

une cristallisation

partielle

de la lame.

Ce recuit provoque une diminution de la résis-tance

qui

semble assez faible

pour .les

lames con-tenant peu de

phosphore,

mais

qui

peut

atteindre

un facteur 10 pour les fortes concentrations. Si ce

recuit a lieu

plusieurs jours après

l’obtention de la

lame,

la diminution

apparaît

moins

importante

ou

quelquefois

nulle.

Cette variation de la résistivité

s’explique

par-faitement par le fait que le recuit provoque une

organisation

cristalline de la

lame,

et un

regrou-pement

en

phases,

ce

qui

diminue par

conséquent

la diffusion des électrons libres.

FIG. 3. -

Lame recuite.

En fonction du

temps,

nous obtenons alors des

résultats sensiblement constants :

La lame

peut

ainsi être considérée comme

stabi-lisée,

dans la mesure où on ne la

portera

pas à une

température

supérieure

à 200 °C.

II. Infiuence de

l’épaisseur

et de la

composi-tion. - L’influence de

l’épaisseur

et de la

com-position

est

complexe.

Il existe un

gradient

de

concentration

perpendiculaire

à la surface de la lame.

INFLUENCE DE L’ÉPAISSEUR. - Deux

dépôts

de

même concentration moyenne mais

d’épaisseur

différente n’ont pas la même résistivité. Celle-ci est

(4)

En dessous de

0,06 u

nous avons donc le

phéno-mène de « lame mince », la résistivité

volumique

du

superficielle

que

dépend

résistance,

non de la concentration moyenne.

Nous avons étudié la résistance de

dépôts

d’épaisseurs

différentes,

mais obtenus de la même

manière,

les conditions initiales étant

toujours

les

mêmes,

seul

change

le

temps

de

précipitation.

Si le

phosphore

était

également réparti,

nous aurions

une concentration constante et la

résistance

de la lame serait inversement

proportionnelle

à

l’épais-seur.

Or,

nous constatons

qu’à épaisseur

croissante,

elle diminue

beaucoup

plus

rapidement

que ne

laisse

prévoir

cette

hypothèse :

Une variation aussi

rapide

nous conduit à utiliser une échelle

semi-logarithmique

pour

représenter

la résistance en fonction de

l’épaisseur

(fige

4).

Cette

courbe

présente

une

rupture

de

pente

aux environs

de

0,06 u

où les résistances

atteignent

des valeurs

considérables.

FIG. 4. - Résistance

en fonction de l’épaisseur

pour un dépôt donné (échelle semi-logarithmiquej.

Pour les autres

points

nous avons sensiblement

une variation linéaire de

Log R

en fonction de

l’épaisseur.

Nous pouvons

exprimer

.R sous la

forme R = A

e-kx,

A et K étant fonction des

condi-tions aux

limites,

mais

indépendant

de

l’épais-seur x. Pour le

dépôt

considéré

ici,

nous avons

A = 4 X

104,

K =

35,

soit finalement

FiG. 5. -

Résistivité moyenne

en fonction de l’épaisseur pour un dépôt donné.

INFLUENCE DE LA COMPOSITION. - En

règle

générale,

l’ensemble des résultats montre que la

composition

influe surtout sur les

dépôts

de faible

épaisseur.

Les lames au-dessus de

0,15 u

environ ont des résistivités du même

ordre,

de 10-6 à

10-5 ohms-mètre. Au-dessous de cette

épaisseur,

les résultats varient selon les

dépôts

de 10-6 pour les faibles

concentrations,

à 10-4 environ pour 10

%

de

phosphore.

Ceci d’ailleurs

s’explique

facilement : pour une

(5)

204

phosphore,.la

résistivité reste

toujours

faible. Pour les lames

minces,

au

contraire,

la résistivité varie

davantage

en fonction de

l’épaisseur

et de la con-centration.

L’étude faite ci-dessus de la résistance en

fonc-tion

de

l’épaisseur

pour un

dépôt

donné,

permet

de

préciser

la valeur de la résistivité. En

effet,

nous n’avons pu

jusqu’ici

définir

qu’une

résistivité moyenne pour l’ensemble de la

plaque.

Les

courbes,

ci-dessus, permettent

de calculer la résistivité de

l’alliage

à une altitude donnée.

F’’IG, 6.

Considérons au sein de la

plaque,

à l’altitude x une tranche

d’épaisseur

dx. Soit

p(x)

la résistivité

de

l’alliage

à cette altitude. La résistance r de

cette lamelle de dimensions

L, l, identiques

à la lame

entière,

s’écrit :

:

La lame totale est constituée de résistances r en

parallèle :

Pour le

dépôt considéré,

nous avons

résistivité de

l’alliage

à l’altitude x avec

p(x)

en

ohms-mètre, x

en u.

Nous pouvons d’autre

part

connaître la

concen-tration en

phosphore

à cette

altitude x

en étudiant

la concentration en fonction de

l’épaisseur

pour la

série de lames étudiées ci-dessus :

Il y a

beaucoup plus

de

phosphore

au début du

dépôt qu’à

la fin. Nous avons ainsi une forte con-centration au fond de la lame. La

tangente

à la

courbe concentration moyenne en fonction de

l’épaisseur,

permet

de calculer la

quantité

de

phos-phore déposée

à une hauteur

donnée ;

pour une

lame

d’épaisseur x

formée de nickel de densité d et d’une masse m de

phosphore,

la concentration moyenne s’écrit :

d’où

FIG. 7. -

Concentration moyenne de P

en fonction de

l’épaisseur.

quantité

de

phosphore déposée

dans la

tranche 8X8

Soit

la concentration à l’altitude x :

ÚCm/Oz

étant la

pente

de la courbe concentration moyenne en fonction de

l’épaisseur,

nous obtenons

une courbe c =

f(x)

d’équation

c =

a/b

-E-

x.

FIG.- 8. - Concentration de P

(6)

FIG. 9. - Résistivité en fonction de la concentration’

(échelle semi-logarithmique).

L’extrapolation

de la fonction p =

f(x)

donne les

valeurs de p au fond de la lame

d’épaisseur

supé-rieure à

0,05

u.

Nous avons ainsi une

représentation

de la

résis-tivité en fonction de la

composition seule,

soit :

Une telle variation nous

permet

d’affirmer comme nous l’avons dit

plus haut,

que

prati-quement

seule la couche

superficielle

intéresse la

conductivité ;

pour une lame de

0,2

y

d’épaisseur,

la résistivité en surface est environ 100 fois

plus

faible

qu’au

milieu de la

plaque,

à l’altitude

0,1

(l. La

composition

du fond de la lame n’intervient

pratiquement

pas.

III. Influence de la

température.

- Nous avons

été conduits à attendre la stabilisation des lames

à

chaque température.

En

effet,

en mesurant la résistivité en fonction de la

température,

on obtient

des

cycles,

la résistance diminuant

rapidement

quand

la

température

augmente,

pour

augmenter

à nouveau

jusqu’à

une valeur fixe

lorsque

la

tempé-rature se stabilise. Au

refroidissement,

nous reve-nons sensiblement linéairement à la valeur de

départ.

C’est

pourquoi

nous avons mesuré la

résis-tance,

à

chaque température,

à l’échauffement et

au

refroidissement, après

avoir attendu la

stabi-lisation. Un

cycle

très

aplati apparaît

encore,

prati-quement

les deux variations sont très voisines et linéaires.

LAMES NON RECUITES. - Un

chauffage

au-des-sus de 100° amène une variation irréversible de la

résistance.

Jusqu’aux

environs

de

1000. la varia-tion est très faible et linéaire. Mais au-dessus de

1000,

la résistivité diminue

rapidement,

même si la

température

est constante : les lames ne se stabilisent

plus.

Le refroidissement se fait

sensi-blement suivant une droite

parallèle

à la

précé-dente,

et nous

atteignons

la

température

ambiante

avec une valeur différente de la résistance. La lame a évolué.

LAMES RECUITES. - Les lames recuites varient

de

façon

réversible.

On revient

après expérience

à la résistance de

départ,

sauf

quelquefois

pour des

dépôts longtemps

inutilisés pour

lesquels

un

pre-mier

chauffage

produit

une

légère

variation de

résistance

(vraisemblablement

par

départ

de la vapeur d’eau

occluse).

Une deuxième

expérience

est alors réversible.

Les

dépôts

étudiés ont donné des résultats très

variables,

certaines résistances

augmentant

avec la

(7)

206

Les coefficients de

température

oc des lames

mesu-rées varient dans une

large

gamme : sensiblement

de 10-3 à 4 X 10-4. Mais il semble difficile d’établir

une corrélation certaine entre ce coefficient et le

pourcentage

en

phosphore

ou

l’épaisseur.

Toutefois,

en classant les différents

dépôts

selon le

signe

de

leur coefficient oc, on constate que les lames conte-nant de 8 à 9

%

de

phosphore

ne varient

prati-quement

pas : leur coefficient de

température

est

inférieur à

10-4,

ce

qui

correspond

pour une élé-vation de

température

de 1000 à une variation

de R de l’ordre de 1

%,

limite

pratiquement

atteinte dans nos mesures.

Les lames

quasi-amorphes

obtenues à froid sont

stabilisées par

chauffage :

il y a

organisation

cris-talline d’autant

plus rapide

et

plus complète

que la

température

est

plus

haute. La variation de compo-sition dans le sens de

l’épaisseur

conduit à

l’in-tervention

prépondérante

de la

partie

externe

des lames sur la conductivité. Enfin il semble

possible

de jouer

sur le coefficient de

température

entre 0 et 120

OC,

le recuit

n’ayant

pas

dépassé

2000.

BIBLIOGRAPHIE

[1] PAAL et FRIEDERICI, Ber. Dtsch. Ker Gam. esell., 1931,

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