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Macron évoque des résistances à la volonté de réconciliation

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Academic year: 2022

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CRÉATION DE NOUVELLES WILAYAS

Le ministère de l’Intérieur nie tout changement dans les frontières territoriales

PLAN D’HYDROGÈNE VERT

Chitour et Benziane signent "la

déclaration d'Alger

lanationquotidien@gmail.com - www.journal-lanation.com

M

ais que nous veut le Maroc

? Et pourquoi cette furie qui grimpe aux rideaux d’une rivalité qui n’a pas lieu d’être ? Après la bataille «médiatico-Makhzenique»

sur…qui a inventé le couscous, et que le royaume chérifien considère comme son œuvre originelle, allant jusqu’à le « poinçonner» marocain à l’Unesco, puis la nationalité marocaine octroyée à l’algérienTarek Ibnou Ziad, le Maroc revendique cette fois-ci, la paternité unique et indivisible de la musique Rai.

Là , c’est la touche de trop dans la guitare mal accordée d’un royaume, qui fredonne des contre-vérités à tout bout de champ.

Toute la planète sait que le Rai est un genre musical algérien, né dans sa forme traditionnelle au début du 20e siècle dans la région de l’Oranie (Oran, Sidi bel Abbés, Ain temouchent). Cette musique s’est modernisée dans les années 1970 puis internationalisée dans les années 1990…dixit Wikipedia, qui retrace dans un long texte, l’histoire du Rai depuis sa naissance à nos jours.

Alors pourquoi ce tintamarre autour d’une musique qui n’a jamais été marocaine?

Cette obsession (ou fixation) sur comment « emmerder » l’Algérie, via toutes sortes de prétextes, emmène notre cher voisin de l’Ouest, à faire siens, tous les délires inutiles.

Car ces prurits à répétitions sont uniquement le fait d’un seul problème…qui est celui du territoire de l’ex Rio de Oro ,aujourd’hui annexé par le Maroc. Le reste n’est que prétexte à des déambulations qui ne mènent nulle part.

Ah le Maghreb uni ! Rêve devenu chimère et qui se fait promener dans les sentiers du titillement inutile.

L’Algérie, terre éminemment généreuse, peut vous faire cadeau du couscous, du rai, et même de la Samssa et cela, sans contrepartie de cette récurrente danse du ventre… à l’intention de l’Unesco, qui sait, qui a inventé quoi.

l’Algérie a toujours aimé le Maroc.

Mais le Maroc que nous aimons n’est pas celui, qui, dans un énième tournoiement de derviche, profère des insanités jusqu’à se retrouver tout seul à patiner sur du vide. Car et sans être cynique, on ne passe pas aisément de charmeurs de serpents à inventeurs du rai.

Les charmeurs de serpents

En Vrac

Quotidien National d’Information

Mardi 20 Avril 2021 N° 2411 Prix: 10 DA

Par Madjid Khelassi

RELATIONS ALGÉRO-FRANCAISES

CORONAVIRUS EN ALGÉRIE

163 nouveaux cas, 117 guérisons et 05 décès

P24 FOOT / COUPE DE LA LIGUE

(TOUR PRÉLIMINAIRE)

Derby à Magra, chocs à Médéa et Alger

Sport

Macron évoque des

“résistances” à la volonté de réconciliation

P13

D’ICI 2023

La dette verte des pays émergents pourrait atteindre 100 mds de dollars

P5

SEAAL

Vers la non-reconduction du contrat avec le partenaire français

P2

P2

PLUVIOMÉTRIE

Le déficit

national compris entre 20 et 30 %

P3 P2

IN-AMENAS (ILLIZI)

Les recherches se poursuivent pour retrouver

un jeune égaré

P24

P3

• Seul 1% des Algériens vaccinés

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L

'Algérie a connu un déficit en pluviométrie compris entre 20 et 30 % sur les trois dernières années, ce qui rend le dessalement d'eau de mer une op- tion "incontournable", a indiqué lundi à Alger le ministre des Res- sources en Eau, Mustapha-Kamel Mihoubi. S'exprimant sur les ondes de la Chaine III de la Radio algérienne, le ministre a fait savoir que l'ensemble des régions du pays ont connu un déficit de plu- viométrie depuis l'année dernière à l'exception de la région Est qui a connu un surplus de 2 %.

M. Mihoubi a également indiqué que pour la période de septembre à avril,

il a été enregistré pour la région Ouest 225 millimètres (mm) de précipitations, soit -28 % compa- rativement à la moyenne des vingt dernières années, tandis-que le Centre-Ouest a enregistré 212 mm (-42 %), 375 mm pour la région Centre-Est (-26 %) et 598 mm (+2

%).

Concernant le taux de remplissage des barrages, le ministre a indiqué que pour l'Ouest, ce taux est de 28

%, 21 % pour le centre, 28 % pour le Chelif et 67 % pour l'Est, soit un taux de remplissage national au- tour de 44 %.

"Cela nous amène à revoir notre stratégie en matière d'organisation de la ressource et ne pas se contenter des ressources conven- tionnelles, à savoir les eaux de sur- face, en s'orientant vers les eaux non conventionnelles", a-t-il in- sisté.

Le ministre a ainsi plaidé pour la mobilisation des moyens néces- saires et le redoublement des ef- forts en matière de réalisation de stations de dessalement d'eau de mer (SDEM).

Les perspectives de la stratégie du secteur incluent le doublement du nombre de SDEM et parvenir à horizon 2030 à 2 milliards m3 de production d'eau non convention- nelle, a-t-il fait savoir, évoquant aussi la possibilité de l'extension des capacités certaines stations existantes.

A titre d'exemple, les capacités de la station d'El Hamma (Alger) de- vraient être renforcées prochaine- ment pour atteindre 240.000

m3/jour contre 200.000 m3/jour actuellement.

Actuellement, le pays compte 11 SDEM produisant 2,1 millions m3/jour, soit près de 770 millions m3/an.

Concernant le financement des nouveaux projets de SDEM, M.

Mihoubi a souligné qu'il se fera selon de nouveaux modes de montage financiers.

"Un comité interministériel re- groupant les représentants des mi- nistères des Ressources en eau et de l'Energie ainsi que des experts, travaille actuellement sur des nou- velles formules de financement, vu que l'ancienne formule n'était pas aussi probante", a-t-il déclaré.

Une charte sur l'économie de l'eau présentée Par ailleurs, concernant le volet du gaspillage de l'eau, M. Mihoubi a souligné l'intérêt d'un travail de communication et de sensibilisa- tion des citoyens, notamment via l'Agence nationale de gestion inté- grée des ressources en eau (AGIRE) et l'implication d'autres ministères.

Dans ce cadre, il a fait savoir qu'une charte sur l'économie de l'eau sera présentée aujourd’hui puis transmise à l'ensemble des secteurs pour faire l'objet d'actions concrètes. Au terme de ce travail de sensibilisation, il pourrait être instauré un système répressif contre le gaspillage de l'eau, no- tamment au niveau des piquages illicites.

S'agissant du prix de la ressource hydrique, le ministre a évoqué une possible augmentation, "pas dans l'immédiat", pour la part consa- crée à la tranche économique (in- dustrie).

"Nous avons consenti des sommes d'investissement colossales dans les projets, je pense qu'il est temps de revoir cette tarification", a-t-il estimé, assurant que pour les ci- toyens, l'augmentation des prix n'est pas envisagée.

Il a souligné, dans ce sens, que la subvention de l'Etat ne sera sup- primée qu'après avoir atteint un niveau élevé de performance dans la qualité de service en matière d'alimentation d'eau potable.

R.N

"L

e partenaire français a failli à ses en- gagements, notamment dans le cadre de son troisième contrat, puisque il n'y a pas eu d'efforts en matière de lutte contre les fuites", a déploré M. Mihoubi qui s'exprimait sur les ondes de la Chaine III de la Radio algérienne.

Dans ce sens, le ministre a souligné que la SEAAL (Société des eaux et de l'assainisse- ment d'Alger) n'a pas mis les moyens néces- saires pour évaluer et résorber le phénomène des fuites d'eau qui représente le "maillon fai- ble" de cette société créée en 2006.

"Il n'y a pas eu d'actions que récemment.

C'est l'un des points qui n'ont pas été pris en

charge", affirme M. Mihoubi.

Pour appuyer ce constat, le ministère des Res- sources en eau a engagé deux audits, sur la base desquels il va trancher sur la reconduc- tion ou pas du contrat avec le partenaire fran- çais. "Le contrat est en vigueur et les engagements doivent être respectés, nous verrons à la fin du contrat s'il sera reconduit ou pas. (...) Mais je pense que pour le contrat III, il y a eu des irrégularités en matière de gestion. La SEAAL a géré quand la ressource a été abondante mais dans le contexte actuel de déficit, il y a un effort supplémentaire à faire", a-t-il déclaré.

En sus, le mode de montage actuel du

contrat "ne répond pas aux exigences ac- tuelles" et doit être revu, ajoute le ministre.

Détenue respectivement par l'Algérienne des eaux (70%), l'Office national de l'Assai- nissement (30%), la SEAAL est gérée par le groupe international Suez depuis sa créa- tion en 2006 à travers trois contrats. Le der- nier contrat a été signé en 2018 pour une durée de trois ans, et il porte sur la perfor- mance des services de l'eau et de l'assainis- sement d'Alger et de Tipaza et

l'accompagnement des deux opérateurs na- tionaux (ADE et ONA) dans l'acquisition de savoir-faire métier.

R.I

SEAAL

Vers la non-reconduction du

contrat avec le partenaire français

PLAN D’HYDROGÈNE VERT Chitour et Benziane signent "la déclaration d'Alger"

"L

a déclaration d’Alger" sur le plan d’hydrogène vert a été signée hier à Alger par le ministre de la Transi- tion énergétique et des énergies renouvela- bles, Chems Eddine Chitour et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la re- cherche scientifique, Abdelbaki Benziane, lors d’un workshop, co-organisé par les deux départements.

Lors de son allocution présentée à ce workshop, organisé sous le thème "déve- loppement de la filière de l’hydrogène et son potentiel pour la transition énergé- tique", M. Chitour affirmé que cette rencon- tre, qui a réuni les chercheurs et les compétences nationales, constitue une première étape d’un plan pour développer la filière de l’hydrogène vert en Algérie.

"Une fois finalisé, ce plan sera présenté au gouvernement ", a-t-il précisé.

Le ministre a souligné l’impératif pour l’Al- gérie d’aller graduellement vers les éner- gies propres, dont l’hydrogène vert et de préparer sa transition énergétique pour 2030, en limitant la surexploitation des énergies fossiles, qui sont en continuel dé- clin, en plus de leur impact négatif sur l’en- vironnement.

Pour M. Chitour, l’hydrogène est actuelle- ment le combustible propre de substitution stratégique des prochaines décennies face aux problèmes liés à la crise actuelle de l'énergie, et aux émissions de gaz à effet de serre.

Pour étayer ses propos, il a cité la nouvelle approche de l’Union européenne pour dé- velopper l’hydrogène vert.

"Les pays de l’UE ont adopté une stratégie d’ensemble avec un consensus pour la mobilisation de 300 milliards d’euros consacrés au plan hydrogène", a-t-il dit, ex- pliquant que l’objectif était de réduire les émissions de carbone de l'économie de l’UE et d’atteindre une neutralité carbone en 2050.

A ce titre, le ministre a souligné la néces- sité pour l’Algérie de "rattraper le train du progrès, en misant sur un plan renouvela- ble vert", affirmant que ce workshop était justement le début de la recherche appli- quée dans ce domaine, après la capitalisa- tion des donnés importantes sur cette filière avec une centaine de chercheurs à travers tout le pays.

Il a appelé les différents acteurs à s’organi- ser autour de ce projet pour créer une synergie entre les différentes structures de recherche travaillant sur l’hydrogène.

Le ministre a également souligné la néces- sité de développer la coopération interna- tionale dans ce domaine, en citant notamment le partenariat allemand qui pourrait aider l’Algérie dans le développe- ment de son plan solaire et dans la produc- tion de son hydrogène vert.

Pour sa part, M. Benziane a souligné l’im- portance de cet atelier qui a réuni les cher- cheurs et les compétences nationales spécialisés dans le domaine pour étudier les moyens à mettre en œuvre afin de dé- velopper la filière de l’hydrogène vert en Al- gérie. "Ces chercheurs détermineront les étapes à entreprendre et les équipements supplémentaires à mobiliser et leurs propo- sitions seront présentées au gouvernement afin d’avoir le financement nécessaire pour le lancement de cette filière", a-t-il fait sa- voir. L’objectif, a-t-il poursuivi, c’est d’aller vers une faisabilité à court, moyen et long terme de ce projet et de mobiliser tous les moyens et les mettre à la disposition des chercheurs.

Le ministre a également évoqué la possibi- lité de développer les systèmes de forma- tion et de nouvelles spécialités en rapport avec le domaine. Selon ses propos, il s’agit également de promouvoir la recherche ap- pliquée dans ce domaine de la production de l’hydrogène d’origine renouvelable, les modes de stockage de cette énergie propre et les modes de son transport.

Le ministre a enfin souligné que le dévelop- pement des énergies renouvelables s’im- pose pour l’Algérie afin d’assurer sa sécurité énergétique, notamment avec l’épuisement des énergies convention- nelles. A ce titre, il a rappelé la feuille de route du gouvernement pour l’élaboration d’un modèle énergétique national durable pour 2030.

R.N

Le contrat avec le partenaire français assurant la gestion déléguée de l'eau dans les villes d'Alger et Tipaza à travers la société SEAAL, qui arrive à terme en août prochain, pourrait ne pas être reconduit en raison des "irrégularités" constatées dans son application, a indiqué hier à Alger le ministre des Ressources en Eau, Mustapha Kamel Mihoubi.

Mardi 20 Avril 2021

EVENEMENT

2

PLUVIOMÉTRIE

Le déficit national compris entre 20 et 30 %

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Mardi 20 Avril 2021

EVENEMENT

3

L

’interminable feuilleton des boude- ries-réconciliations algéro-françaises se poursuit et prend à chaque une nouvelle couleur le long d’une intrigue qui ne cesse de s’allonger. Le dernier épisode a eu pour vedette le président français Em- manuel Macron qui, au détour d’une inter- view accordée au quotidien parisien Le Figaro, a, entre autres chose, évoqué les re- lations alambiquées entre son pays et son ancienne colonie.

Les récents développements ont apparem- ment froissé l’orgueil du coq au français au point que le chef de l’Elysée en prenne ombrage. Ainsi, la définition de la France par El Hachemi Djaâboub comme étant « l’ennemi éternel et traditionnel » des Algé- riens a provoqué une forte émotion de l’autre côté de la Méditerranée.

« C’est inacceptable » s’est offusqué Emma- nuel Macron. D’autres personnalités poli- tiques françaises en avaient pris avant lui la mouche, montrant plus que de l’agace- ment. D’ailleurs, on ne sait pas si l’annula- tion de la visite du premier ministre Jean Castex qui devait venir à Alger le 11 avril a été, en partie, motivée par la déclaration du ministre algérien du Travail. Il se peut aussi qu’El Hachemi Djâaboub a décoché sa pique, certainement au nom du gouver- nement algérien, après qu’il a eu vent d’un probable coup de Trafalgar fourbi par la délégation française.

Quoi qu’il en soit, les relations entre Alger et Paris ne sauraient s’arrêter aux émo- tions. Les intérêts qui les lient sont colos- saux et déterminants pour leur avenir. En matière d’échanges économiques, l’Algérie demeure un grand marché des entreprises françaises et un des principaux fournis- seurs d’hydrocarbures de l’Hexagone.

En matière de sécurité, les services de ren- seignements de deux pays coopèrent sou- vent en parfaite entente sur tout ce qui concerne la lutte antiterroriste, les migra- tions clandestines et les trafics en tous genres. Sur le plan culturel, la France ma- nœuvre délicatement pour garder son in- fluence sur une partie de la jeunesse algérienne à travers ses centres culturels.

Politiquement, les autorités françaises ont rarement montré un penchant pour tel ou tel courant, même si elles ont souvent ex- primé leur sainte horreur de l’islamisme politique et de l’éventualité de sa prise de pouvoir en Algérie. Evidemment, elles s’abstiennent de s’immiscer dans les af- faires internes algériennes mais expriment parfois à demi-mots leur préférence pour

tel ou tel scénario. Ainsi, à la veille de la chute retentissante d’Abdelaziz Bouteflika, l’Elysée et le Quai d’Orsay avaient applaudi la proposition de transition que le prési- dent déchu avait rendue publique. Cette accointance avait été perçue à l’époque comme une ingérence de la part de l’an- cienne force d’occupation et un soutien à l’autocrate grabataire qui voulait, coûte que coûte, se maintenir contre la volonté d’un peuple en marche pour son émanci- pation.

Quelques questions géopolitiques demeu- rent sujettes à caution entre les deux ré- gimes. On peut citer la position de la France sur le Sahara occidental, les activi- tés de son armée au Sahel et le paiement de rançons contre la libération d’otages aux mains de groupes terroristes. Cepen- dant, la discorde enflamme les joutes à chaque fois qu’il s’agit d’histoire et de mé- moire. A la partie algérienne qui réclame de la France des excuses officielles pour la colonisation et pour les exactions com- mises lors de la Guerre de libération dont les essais nucléaires, les différents chefs d’Etats français ont tous opposé une fin de non-recevoir. Jacques Chirac avait même fait la promotion de l’apport positif de la colonisation.

En revanche, depuis sa campagne de can- didature à la présidence de la république,

Emmanuel Macron n’a cessé de bousculer les tabous sur l’épineuse question. Il a mul- tiplié les gestes symboliques dans le but de tenter de « réconcilier les mémoires ». Il a, entre autres, chargé l’historien Benjamin Stora de lui préparer un rapport dans ce sens sur la base duquel il a déjà reconnu la responsabilité de l’Etat français dans la torture et la mort du nationaliste algérien Ali Boumendjel en attendant d’autres ac- tions.

Cela dit, Emmanuel Macron a tenu à pré- ciser que son action n’était pas purement altruiste et qu’il s’agissait, d’abord, d’un travail de la France sur elle-même. « Ne vous y trompez pas, derrière le sujet franco-algérien il y a d'abord un sujet franco-français », a-t-il souligné. « Au fond, nous n'avons pas réconcilié les mé- moires fracturées ni construit un discours national homogène (...) La mémoire frac- turée, c'est celle des pieds-noirs, celle des harkis, celle des appelés du contingent, celle des militaires français, celle des Algé- riens venus ensuite en France, celle des en- fants de cette migration, celle des binationaux... ». Il a enfin livré le véritable fond de sa pensée en disant « je ne suis ni dans la repentance ni dans le déni. Je crois dans une politique de la reconnaissance qui rend notre nation plus forte ».

Mourad Fergad

RELATIONS ALGÉRO-FRANCAISES

Macron évoque des « résistances » à la volonté de réconciliation

Le président français Emmanuel Macron a consacré une partie de l’interview accordée hier au quotidien parisien le Figaro au récent coup de froid qui gèle les relations en son pays et l’Algérie.

L

e ministère de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du terri- toire a affirmé, dimanche, dans un communiqué que la création des dix nouvelles wilayas n’a en- trainé aucun changement dans les frontières territoriales, rappe- lant que la Loi relative à l’organi- sation territoriale du pays demeure en vigueur.

"Suite à ce qui été relayé récem- ment au sujet de prétendus changements introduits dans les frontières territoriales de cer- taines wilayas du Sud, le minis- tère de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’amé-

nagement du territoire rappelle que la Loi N 19-12 du 11 décem- bre 2019 modifiant et complétant la Loi N 84-09 du 04 février 1984 relative à l’organisation territo- riales du pays, demeure toujours en vigueur et ce en application des dispositions de l’article 139 de la Constitution", précise le communiqué.

"Le nouveau découpage admi- nistratif est soumis exclusive- ment aux dispositions de l'article 139 de la Constitution", a rap- pelé le ministère de l'Intérieur.

Le weekend dernier des marches de protestation ont été organisées dans des wilayas du

sud, dont Tamanrasset, et Ouar- gla. Les Touareg de l’Ahaggar ont manifesté à Tamanrasset pour dénoncer “la violation régle- mentée”, selon eux, de leur terri- toire et « l’expropriation » de leurs terres au profit des com- munes relevant administrative- ment des wilayas de Djanet et d’Illizi. Cité par des sources mé- diatique, le représentant des no- tables, Abdelkader Messek,a déclaré: « toutes les tribus de l’Ahaggar ont pris part à cette action de la dignité et de l’hon- neur pour sommer le Premier ministre Abdelaziz Djerad, à re- voir le dernier décret fixant la

consistance et les limites territo- riales des wilayas nouvellement créées.»

A rappeler qu'un décret exécutif N 21-128 du 15 Chaâbane 1442 correspondant au 29 mars 2021, modifiant et complétant le décret N 84-365 du 1er décembre 1984 fixant la composition, la consis- tance et les limites territoriales des communes, a été publié dans le Journal Officiel.

Les wilayas concernées sont : Timimoune, Bordj Badji Mokhtar, Ouled Djellal, Béni Abbes, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El Megaier et El Meniaa.

R.N

CRÉATION DE NOUVELLES WILAYAS

Le ministère de l’Intérieur nie tout changement dans les frontières territoriales

Brèves

COUR DE TIPASA Le procès en appel de Karim Tabou reporté au 28 juin

L

a chambre correctionnelle près la Cour de Tipasa a décidé, lundi, du report au 28 juin prochain du procès en appel de Karim Tabou, condamné en première ins- tance à une peine d'une année de prison avec sursis pour "atteinte au moral de l'ar- mée". La chambre correctionnelle a reporté la première audience de ce procès en appel, programmé après le jugement rendu à l'en- contre de Karim Tabou le 7 décembre dernier par le Tribunal de première instance de Koléa dont l'appel a été interjeté par le Parquet de la même juridiction mais aussi par la Défense de l'accusé. Le Tribunal de Koléa avait condamné le président du parti de l'Union dé- mocratique et sociale (UDS) (non agréé), Karim Tabbou, poursuivi pour "atteinte au moral de l'armée", à un (1) an de prison avec sursis assorti d'une amende de 100.000 Da.

Suite aux délibérations dans cette affaire dont les faits remontent au mois de mai 2019, la même juridiction a décidé d'abandonner l'ac- cusation d'"atteinte à l'unité du territoire natio- nal" retenue contre Karim Tabbou.

Le procureur de la République près le Tribu- nal de Koléa avait requis une peine de trois ans de prison ferme contre Karim Tabbou, assortie d’une amende de 100.000 DA, considérant que les déclarations de l’accusé, en mai 2019, "étaient dangereuses et desti- nées à l’opinion publique nationale avec toutes ses composantes dans un contexte politique sensible traversé par l’Algérie".

R.N

COUR D’ALGER

Relaxe en appel pour Fodil Boumala

L

’activiste Fodil Boumala a bénéficié ce lundi de la relaxe comme jugement lors de son procès en appel, avec restitution des objets confisqués, annonce le Comité na- tional pour la libération des détenus (CNLD) dans une publication sur le réseau social Fa- cebook. Le parquet avait requis deux ans de prison ferme assortis d’une amende de 100 000 dinars à l’encontre de M. Boumala. Le procès en appel a eu lieu le 5 avril dernier.

Lors de son procès en première instance en octobre dernier, il avait été condamné à 50 000 dinars d’amende pour « incitation à at- troupement non armé » mais avait bénéficié de la relaxe avec restitution des objets confis- qués pour les accusations de « outrage à corps constitué » et « publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national ». Fodil Bou- mala avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt en juin 2020 avant d’être remis en li- berté le 2 juillet.

SOUTIEN AU

MOUVEMENT RACHAD

La Turquie dément officiellement

L

’ambassade de Turquie à Alger a ap- porté, dans un communiqué rendu pu- blique hier, un démenti «allégations» de certains média concernant le soutien de la Turquie au mouvement « Rachad » Pour l’ambassade, il s’agit de « fausses rumeurs »

« qui ne reflètent nullement la vérité ». « Les allégations selon lesquelles la Turquie s’ef- force d’interférer sur la scène politique algé- rienne et qu’elle aurait agi en faveur de certains éléments ne reflètent nullement la vérité. Ces allégations cherchent à porter at- teinte aux relations entre les deux pays, amis et frères », ajoute le communiqué.

«Les auteurs de cette propagande menson- gère et de ces fausses rumeurs, qui visent à brouiller l’évolution des relations chaleu- reuses et amicales entre la Turquie et l’Algé- rie, ne tiennent pas compte de la profondeur des liens fraternels entre les deux pays », ajoute l’ambassade. La représentation diplo- matique turque souligne que ces « relations bilatérales, qui se développent dans tous les domaines sur la base du respect mutuel ainsi que les liens sincères remontant à plusieurs siècles entre les peuples des deux pays sont suffisamment forts et puissants au point de faire échouer toutes les initiatives négatives qui tenteront de nuire à ces relations ».

Abir.N

(4)

L

e chef de l’Etat a approuvé la création de deux écoles supérieures de mathématiques et d’in- telligence artificielle d’une capacité de 1.000 places chacune à Sidi Abdallah dans l’ouest d’Alger.

Il a demandé à son gouvernement de « mettre en place les mécanismes juridiques pour encadrer les diplômés de ces écoles supérieures afin de lutter contre le phénomène de la fuite des cerveaux ».

Le Conseil a aussi approuvé le projet de création d’une école spécialisée dans la formation des ensei- gnants spécialisés dans l’enseignement des sourds et muets. Le même communiqué dévoile que M. Teb- boune a fixé les conditions et les mesures pour l’im- portation des véhicules neufs. Le ministre de l’Industrie a d’abord exposé le projet de décret exé- cutif modifiant le décret exécutif fixant les condi- tions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires automobiles qui a été élaboré par l’ex-ministre, Ferhat Ait Ali.

Conditions pour l’importation de véhicules neufs Le président a fixé le volume de la cylindrée qui ne doit pas dépasser 1.6 litre comme première condi- tion pour l’importation des véhicules neufs. Il a éga- lement ordonné d’allouer une part de 15 % de toutes les voitures importées aux véhicules élec- triques. M. Tebboune a aussi exigé la réduction au minimum de l’importation des véhicules à moteur diesel, selon le communiqué.

Plusieurs autres décisions touchant à d’autres secteurs ont été approuvées.

L’importation de véhicules neufs a été soumise à partir de 2016, afin de favoriser le montage local de véhicules. Des mesures qui ont notamment accéléré la dilapidation de deniers publics, dont les affaires de corruption sont toujours d’actualités dans les tri- bunaux algériens.

L’Algérie a levé cette décision en 2020. L’ex-ministre, Ferhat Ait Ali, avait élaboré un premier cahier de charges et délivré plusieurs autorisations provi- soires. Le cahier de charges a notamment fait l’objet de vives critiques, y compris par le président.

En février, le chef de l’Etat avait ordonné « l’assainis- sement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nou- velle orientation de la politique industrielle ».

Enseignement supérieur et Recherche scientifique

« Suite à l’exposé présenté par le ministre de l’Ensei- gnement supérieur et de la Recherche scientifique sur les projets de réalisation, au niveau du pôle technologique Sidi Abdellah, d’une Ecole nationale supérieure des mathématiques et une Ecole natio- nale supérieur de l’intelligence industrielle, d’une capacité de 1000 places pédagogiques chacune, le Président a mis l’accent sur l’importance d’accélérer

la cadence de réalisation et de développement des écoles supérieures spécialisées et tournées vers l’éco- nomie de demain, un pas essentiel vers l’édification de l’Algérie nouvelle », poursuit le communiqué.

M. Tebboune a aussi insisté sur son objectif de « conduire l’Algérie vers une formation poussée dans le domaine des sciences, toutes spécialités confon- dues, tout en encourageant l’échange d’expériences dans le domaine de la formation avec nos parte- naires étrangers ».

Créer un baccalauréat d’art Le Président a également chargé le ministère de la Santé de créer un établissement hospitalier pour la prise en charge des malentendants et des sourds, « en focalisant sur le développement des opérations de l’implantation cochléaire, et ce en partenariat avec start-ups algériennes activant dans le domaine

». Il a aussi chargé également le Gouvernement de trouver les mécanismes adéquats pour la prise en charge des enfants autistes.

Concernant la proposition de créer un baccalauréat des arts (audiovisuel, théâtre et cinéma…), le Prési- dent « a mis en avant le rôle clé de la culture et des arts dans la concrétisation du changement es- compté et la diversification de l’économie nationale

», explique le communiqué.

Il a « souligné la nécessité de renforcer l’éducation artistique dans le milieu éducatif en vue de le ren- dre une pépinière de talents, tout en la développant

au niveau national dans les différentes spécialités pour parvenir à une véritable industrie artistique ».

Abdelmadjid Tebboune « a mis l’accent sur l’orien- tation des élèves talentueux depuis leur première année secondaire vers une branche artistique en vue de leur assurer une formation précoce et ouvrir la voie aux jeunes algériens pour développer leurs dons et passions dans les différentes spécialités ».

L’Algérie adhèreà l’accord portant création d’une Banque européenne Le Conseil a également examiné et adopté trois pro- jets de décrets présidentiels présentés par le minis- tre des Affaires étrangères, portant adhésion de l’Algérie à l’accord portant création de la Banque eu- ropéenne pour la reconstruction et le développe- ment (EBRD) signé à Paris le 29 mai 1990, ainsi que ses amendements du 30 janvier 2004 et du 30 sep- tembre 2011, outre un accord de coopération avec la République de Turquie dans le domaine du trans- port et de l’aviation, et un autre avec la République d’Angola portant suppression des visas au profit des titulaires des passeports diplomatiques et de service.

Au terme de la séance, le président a approuvé l’ins- titution de la journée du 27 mai, date d’exécution du chahid Mohamed Bouras, journée nationale des scouts musulmans, « et ce en vue d’immortaliser les épopées, préserver la mémoire nationale et renfor- cer la solidarité nationale ».

R.N

CONSEIL DES MINISTRES

L’importation des véhicules, recherche

scientifique et le baccalauréat d’art au menu

Le président Abdelmadji Tebboune a fixé plusieurs conditions pour l’importation de véhicules neufs, ce di- manche 18 avril 2021 lors du Conseil des ministres. D’autres propositions et décrets de plusieurs secteurs ont été étudiés et approuvés, annonce un communiqué du Conseil.

Mardi 20 Avril 2021

EVENEMENT

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COMMERCE Tamanrasset entame les préparatifs pour l’Assihar

L

a wilaya de Tamanrasset a entamé lundi les préparatifs pour la tenue en novembre prochain de l’Assihar, une mani- festation économique de dimen- sion africaine.

Les préparatifs ont été amorcés par une réunion, en présence des représentants des Chambres de l’Agriculture et du Commerce, ainsi que des organisations patronales et d’opérateurs économiques, consacrée à la constitution des dif- férentes commissions d’organisa- tion (hébergement, transport, santé, énergie, organisation de l’exposition, etc…)

L’Assihar 2021 sera une opportu- nité pour renforcer les capacités du produit algérien à conquérir le marché africain, a affirmé à cette occasion le wali de Tamanrasset, Mustapha Koriche.

Les préparatifs de l’Assihar, qui va s’étaler sur une période d’un mois, permettront d’arrêter un plan d’ac- tion des commissions d’organisa- tion en vue de réunir les bonnes conditions d’accueil des partici- pants issues des différentes ré- gions du pays, via les Chambres de commerce et d’Industrie, ainsi que des opérateurs économiques de pays voisins, a-t-on souligné lors de la rencontre.

Les organisateurs travailleront aussi sur les moyens de faciliter le déplacement des caravanes en- trant en territoire national via le poste d’In-Guezzam, en prévoyant des points d’approvisionnement en carburant sur l’itinéraire In-Guez- zam/Tamanrasset, afin de faciliter l’acheminement des marchandises destinées à l’exposition dans le cadre de l’Assihar, en plus de pré- parer et d’aménager les sites né- cessaires et les espaces suffisants pour l’exposition des différentes marchandises.

Ceci, en plus de prévoir des activi- tés culturelles et touristiques, ainsi que l’organisation de journées d’études et d’ateliers s’intéressant à la dynamisation des échanges économiques et des services avec l’Afrique.

Le représentant de la Confédéra- tion algérienne du patronat citoyen à Tamanrasset, Bachir Hadj Bra- him, a mis l’accent, pour sa part, sur l’accompagnement des opéra- teurs économiques dans leurs ex- portations, selon une approche purement économique contribuant à orienter l’économie nationale vers l’Afrique et dégager de réelles opportunités de partenariat avec les pays du voisinage, voire avec l’ensemble des pays africains.

L’Assihar se présente déjà comme l’opportunité de matérialiser cet ac- compagnement, à travers des contacts d’affaires directs entre les opérateurs algériens et leurs ho- mologues des pays participants, a- t-on soutenu.

Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Ta- manrasset, Abdelkrim Benabdel- krim, a évoqué, dans ce cadre, la question de la "domiciliation ban- caire" en vue de faciliter les opéra- tions de transfert de fonds, au titre de la promotion du commerce ex- térieur en direction de l’Afrique.

L'objectif étant aussi de faciliter les opérations d’acquisition de devises pour renforcer l’activité écono- mique vers l’Afrique, en y envisa- geant l’ouverture de

représentations de Banques algé- riennes, a-t-il ajouté.

Des rencontres se tiendront pério- diquement pour l’évaluation de l’avancement dans les préparatifs d’organisation de cette manifesta- tion économique, ont indiqué les organisateurs.

R.N

U

n appel à un partenariat avec les organisations de la société civile, pour la mise en £uvre d'une campagne de sen- sibilisation sur les gestes barrières pour contenir la propagation de la pandémie de la Covid-19 en Algé- rie, a été lancé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la Déléga- tion de l'Union européenne (UE) en Algérie et le Programme des Nations Unies pour le Développe- ment en Algérie (PNUD), indique lundi un communiqué du PNUD.

Cette initiative entre dans le cadre du projet de "Réponse solidaire européenne à la Covid-19 en Al- gérie", financé par l'UE avec un montant de 43 millions d'euros, précise la même source, ajoutant que le partenariat avec les Orga-

nisations de la société civile se fera sous forme d'"appui financier à la mise en £uvre d'activités de sensibilisation de la population sur le maintien des mesures de dis- tanciation physique et des gestes barrières de prévention contre la propagation de la maladie".

Cet appel est "ouvert aux Associa- tions nationales et de wilaya dis- posant d'adhérents, de moyens et d'expérience sur le terrain pour mener des campagnes de sensibi- lisation auprès de leurs popula- tions cibles", indique le communiqué, relevant que "les associations dont les propositions d'actions sont retenues comme éligibles à une subvention, seront liées contractuellement avec le PNUD par le biais d'une conven- tion de financement qui fixera

leurs obligations".

A cet effet, la même source pré- cise que "le cahier des charges et les documents de l'appel à parte- nariat sont accessibles à travers le lien https://procurement-no- tices.undp.org/view notice.cfm?notice_id=77410".

Pour rappel, le projet de "Réponse solidaire européenne à la Covid- 19 en Algérie", signé en décembre dernier, est destiné à "soutenir l'effort du gouvernement algérien pour enrayer la propagation de la pandémie de Covid-19 dans le pays et en atténuer les effets".

Selon le communiqué du PNUD, l'accord prévoit "une réponse inté- grée en 3 volets, à savoir la dota- tion des structures sanitaires publiques en équipements médi- caux, en matériels de dépistage

précoce et en équipements de protection au profit du personnel soignant".

Il prévoit également "la formation d'environ 5000 cadres et prati- ciens de la santé publique (méde- cins, infirmiers, techniciens) à l'utilisation des équipements ainsi que la communication et la sensi- bilisation de la population, à tra- vers notamment des partenariats avec la société civile active sur le terrain".

A ce jour, le Projet a réceptionné

"400000 tests antigéniques, 100000 kits d'extraction PCR, 20000 tests PCR, et deux appa- reils de dépistage, distribués par l'Institut Pasteur d'Algérie aux éta- blissements sanitaires à travers le pays".

R.N

CAMPAGNE NATIONALE ANTI-COVID

Appel à un partenariat avec la société civile

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Mardi 20 Avril 2021

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Brèves Economie

L

es prix du pétrole hésitaient hier face à la propagation du Covid-19 notamment en Inde et aux négociations sus- ceptibles d'aboutir à un assouplis- sement des sanctions économiques envers l'Iran.

Hier matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,67 dollars à Lon- dres, en baisse de 0,15% par rap- port à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai cédait 0,08%, à 63,08 dollars. La semaine passée, les deux références ont en- registré des gains d'environ 6%, retrouvant des prix plus vus de-

puis près d'un mois.

Mais le regain de vigueur de la Covid-19 en Inde, marché por- teur pour la demande de brut, fi- gurait hier parmi les facteurs d'inquiétude des investisseurs.

Le pays a recensé hier un nouveau record de nouvelles contamina- tions : 273.810 cas sur 24 heures.

C'est le cinquième jour d'affilée que le pays franchit la barre des 200.000 nouveaux cas. Les autori- tés de New Delhi vont en consé- quence imposer à partir de hier soir aux 20 millions d'habitants de la capitale indienne un confine- ment d'une semaine. Dans le même temps, les investisseurs

surveillent les tensions entre les Etats-Unis, l'Iran et la Russie qui pourraient avoir un impact sur les marchés du brut, ont souligné les analystes. Les discussions sur le nucléaire iranien ont fait des "pro- grès" à Vienne malgré la persis- tance de "désaccords sérieux", ont rapporté samedi des participants.

L'Iran, dont l'industrie pétrolière est soumise à embargo par les Etats-Unis, produit 2,1 millions de barils par jour de pétrole brut, selon les derniers chiffres de l'Or- ganisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont le pays fait partie.

R.E

PÉTROLE

Le Brent à 66,67 dollars

POUR LA

PREMIÈRE FOIS EN UN MOIS ET DEMI L'euro repasse à plus de 1,20 dollar

L

'euro montait hier matin face à un dollar affaibli, repassant le seuil symbolique de 1,20 dollar pour un euro alors que les investis- seurs se résignent à une politique ultra-accommodante de la Banque centrale américaine (Fed).

L'euro gagnait 0,35% face au dollar, à 1,2025 dollar pour un euro, après avoir touché dans la matinée 1,2033 dollar, un plus haut depuis début mars.

Depuis début avril, l'euro gagne 2,6% face au dollar, remontant après un premier trimestre difficile pour la monnaie unique euro- péenne.

Au début de l'année, les cambistes avaient parié que la reprise rapide aux Etats-Unis pousserait la Fed à normaliser sa politique monétaire en remontant ses taux, ce qui ren- drait le dollar plus attractif. Selon les analystes, les investisseurs commencent à accepter la pro- messe de la Fed de ne pas toucher à sa politique monétaire tant que l'emploi et l'inflation n'auront pas augmenté de manière significative.

Côté européen, la monnaie unique a été soutenue par l'idée que l'ac- célération de la campagne de vac- cination dans l'Union européenne allait soutenir la croissance, ont-ils expliqué.

Mais "la Banque centrale euro- péenne devrait rester prudente et rappeler que le soutien à l'écono- mie reste nécessaire jeudi", lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, préviennent-ils.

R.E

INDUSTRIE AUTOMOBILE

Ouverture du 19e Salon international à Shanghai

L

e 19e Salon international de l'industrie automobile (Auto Shanghai 2021) a été inauguré hier au Centre national des exposi- tions et des congrès de Shanghai.

Auto Shanghai 2021, qui se dérou- lera du 19 au 28 avril, est le premier des plus grands salons automobiles du monde à être organisé de ma- nière normale dans le contexte de l'épidémie de COVID-19 cette année.

Un total de 1.000 entreprises du monde entier se sont inscrites pour participer au salon, avec une sur- face d'exposition totale de 360.000 mètres carrés et douze halls d'ex- position couverts, selon l'organisa- teur.

Les 19 et 20 avril seront consacrés aux médias, tandis que les 21 au 23 avril seront réservés aux profes- sionnels du secteur. Le public aura accès au salon du 24 au 28 avril.

Dans le cadre des mesures anti- épidémiques, les billets pour le salon de cette année sont électro- niques, et les visiteurs doivent s'ins- crire avec une pièce d'identité valide et présenter un code QR de santé comportant leurs informations de tests de la COVID-19, leur histo- rique de vaccination et les données sur leurs voyages dans les régions à risque moyen ou élevé.

R.E

U

ne obligation verte est un titre de recon- naissance de dette qui ne peut financer que des investissements verts. Elle peut être émise par un Etat, une organisation interna- tionale ou une entreprise. Dans leur rapport, le premier gestionnaire d'actifs européen Amundi et la Société financière internationale (IFC), branche de la Banque mondiale, évaluent à 40 milliards de dollars, le total des obligations vertes émises sur les marchés émergents en 2020, dans un marché mondial à 280 milliards de dollars. Selon les au- teurs du rapport, les opportunités d'investissement dans les marchés émergents pourraient générer

plus de 10.000 milliards de dollars d'ici 2030 et créer plus de 200 millions d'emplois dans les sec- teurs verts. "Le solide appétit des investisseurs et un environnement politique de plus en plus favo- rable continueront à soutenir la croissance des marchés des obligations vertes des pays émer- gents", affirme Jean Pierre Lacombe, directeur de la recherche macroéconomique et des marchés à l'IFC. En 2020, les trois quarts des obligations vertes émises par des pays émergents provenaient de la zone Asie de l'est et Pacifique, avec la Chine en première position. Le Chili, le Brésil et l'Indo- nésie suivent ensuite dans le classement des pays

les plus émetteurs.

"La Chine est demeurée le plus grand émetteur, malgré une baisse de ses émissions (...) à 18 mil- liards de dollars en 2020 en raison de la crise du Covid-19 et de la pression exercée par le gouver- nement pour émettre des obligations liées à la pandémie", précise le rapport, qui calcule ensuite l'évolution du marché en excluant la Chine.

Ainsi, les émissions d'obligations vertes des mar- chés émergents (hors-Chine) ont augmenté de 21% en 2020, une croissance plus rapide que celle du marché mondial (+17%).

R.E

D’ICI 2023

La dette verte des pays émergents pourrait atteindre 100 mds de dollars

Le montant des obligations vertes émises sur des marchés émergents pourraient atteindre les 100 milliards de dollars d'ici 2023, porté par la nécessité d'intégrer l'environnement dans la reprise économique, selon une étude publiée hier.

L

es prix des céréales étaient en progression hier à la mi-journée, tirés no- tamment par le maïs américain et les possibles ralentissements sur les semis que pourrait oc- casionner la vague de froid at- tendue aux Etats-Unis.

Sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 25 cen- times sur l'échéance de sep- tembre à 207 euros, et de 50 centimes sur l'échéance de dé- cembre à 206,50 euros, pour plus de 21.000 lots échangés.

La tonne de maïs, elle, progres- sait de 2,50 euros sur

l'échéance de juin à 222,75 euros, et de 2,50 euros égale- ment sur l'échéance d'août à 218 euros, pour environ 700 lots échangés. Selon les ana- lystes, le marché suit actuelle- ment le maïs et dans une moindre mesure le soja améri- cain, évoquant "des craintes cli- matiques pour le début des semis aux Etats-Unis". Autre facteur suscitant des craintes chez les producteurs "les prévi- sions météorologiques qui font état d'absence de précipitations pour les dix jours à venir".

En fin de semaine dernière, le

baromètre CéréObs de Fran- ceAgriMer faisait état de condi- tions de culture bonnes à très bonnes pour le blé en retrait de seulement un point à 86%, après le premier épisode de gel. En orges d'hiver, ce baro- mètre recule de deux points avec 83% de cultures bonnes à excellentes. En orges de prin- temps, l'impact est plus signifi- catif, à 88% contre 92% la semaine précédente.

Les grandes cultures qui ont été le plus touchées à ce stade sont les betteraves et le colza.

R.E

CÉRÉALES

Le prix en progression

JAPON

Rebond de 16,1%

des exportations en mars sur un an

L

es exportations du Japon en mars ont enregistré un bond de 16,1% sur un an, selon des chiffres publiés hier, es- sentiellement liés à un effet de comparai- son favorable, le commerce international ayant été laminé au printemps 2020 par la pandémie.

Il n'empêche que l'ampleur de cette hausse a été nettement supérieure aux attentes du consensus Bloomberg (+11,4%).

Le Japon a expédié au total des marchan- dises pour quelque 7.378 milliards de yens (56,7 milliards d'euros) le mois dernier, selon les données du ministère des Fi- nances. Les importations de l'archipel sur la même période ont augmenté de 5,7%

sur un an, à 6.714,4 milliards de yens (51,6 milliards d'euros).

Le pays a ainsi enregistré en mars un ex- cédent commercial de 663,7 milliards de yens environ (5,1 milliards d'euros).

Les exportations du Japon vers la Chine ont été extrêmement dynamiques le mois dernier (+37,2% en valeur sur un an), et celles vers l'Asie dans son ensemble ont augmenté de 22,4%. Les expéditions vers les Etats-Unis ont aussi progressé (+4,9%

sur un an), tout comme celles vers l'Europe de l'Ouest (+8,5%).

Entre le retour de la locomotive chinoise et la vive reprise attendue de l'économie amé- ricaine, les signaux sont au vert pour les exports japonais cette année.

Cela devrait grandement contribuer à la croissance du PIB national et pallier la mo- rosité persistante de la consommation des ménages face à la crise sanitaire qui per- dure au Japon.

R.E

(6)

L

e vaccin CoronaVac contre la COVID- 19, produit par la société pharmaceu- tique chinoise Sinovac, s'est avéré très efficace pour prévenir les infections, les hos- pitalisations, les admissions dans les unités de soins intensifs et les décès, a déclaré di- manche un membre du gouvernement chi- lien.

Le ministre de la Science, de la technologie, de la connaissance et de l'innovation Andres Couve a fait ces remarques lors de la récep- tion de la huitième livraison de vaccins dans le pays.

Il a cité une étude présentée vendredi par le

gouvernement chilien, selon laquelle le Co- ronaVac avait une efficacité de 67% dans la prévention des symptômes de la COVID-19.

L'étude précise que le vaccin est efficace jusqu'à 85% pour prévenir l'hospitalisation, à 89% pour prévenir l'admission dans une unité de soins intensifs et à 80% pour préve- nir le décès.

Le Chili a commencé les vaccinations de masse en février après l'inoculation du per- sonnel de santé en décembre 2020 et janvier 2021.

Selon les dernières données du ministère chilien de la Santé, plus de 7,6 millions de

personnes ont été inoculées contre le virus au Chili à ce jour, dont 5,2 millions ont reçu les deux doses.

Au total, 1.124.718 cas de COVID-19 ont été signalés dans le pays, dont 25.177 décès, a indiqué dimanche le ministère de la Santé.

Le Chili est confronté à une augmentation des cas de COVID-19 depuis plusieurs se- maines. Une grande partie de la population chilienne, y compris celle de toute la région métropolitaine de Santiago, est désormais placée en quarantaine afin de freiner la pro- pagation de la maladie, et le gouvernement a ordonné la fermeture des frontières.

L

e variant B.1.617, qui est apparu pour la première fois en Inde le 7 décembre 2020, selon le Consortium in- dien sur la génomique du SRAS- CoV-2 (INSACOG), présente deux mutations spécifiques, E484Q et L452R, qui ont été dé- tectées dans des variants plus contagieux dans le monde en- tier, a déclaré Maria Van Kerk- hove, responsable technique de la COVID-19 à l'OMS, lors d'une conférence de presse.

Le fait d'avoir deux de ces muta- tions, qui ont été observées dans d'autres variants dans le monde, est préoccupant, car il y a une similitude dans ces mutations qui confèrent une transmissibi- lité accrue, et certaines de ces mutations entraînent également une neutralisation réduite, ce qui peut avoir un impact sur nos contre-mesures, y compris les vaccins", a-t-elle expliqué.

La responsable a également noté que le variant se répandait dans d'autres pays et avait été signalé

"dans toute l'Asie et l'Amérique du Nord". Toutefois, le variant

"double mutant" détecté pour la première fois en Inde est tou- jours considéré comme un "va- riant d'intérêt" par l'OMS, ce qui signifie qu'il ne justifie pas pour l'instant de mesures de santé pu-

blique plus énergiques.

Le ministère indien de la santé a par ailleurs indiqué récemment que le variant pourrait augmen- ter les taux d'infection et contourner les défenses immu-

nitaires. Le pays de 1,3 milliard d'habitants continue de faire face à une flambée des contami- nations avec un record de 234.000 nouveaux cas signalés samedi.

SELON UN RESPONSABLE DE L'OMS

Le variant apparu en Inde

pourrait être plus contagieux

Mardi 20 Avril 2021

Le journal du coronavirus

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Le variant du Covid-19 apparu en Inde, le B.1.617, pourrait entraîner une

"transmissibilité accrue" ou même une "neutralisation réduite" en raison des mutations spécifiques qu'il contient, a indiqué samedi une responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

PALESTINE

Ghaza enregistre plus d'une vingtaine de décès

L

a bande de Ghaza a enregistré 23 nouveaux décès liés au Covid-19 en 24 heures, ont indiqué les autorités sanitaires dimanche.

Au cours des premiers mois de la pandé- mie, le territoire palestinien avait été lar- gement épargné par le Covid-19 jusqu'à ce que des cas se déclarent hors des centres de quarantaine dans des camps de réfugiés. La hausse des cas avait poussé les autorités de Ghaza à renforcer les mesures sanitaires avec par exemple un couvre-feu sanitaire. Mais dans les dernières semaines, la bande de Ghaza a fait état d'une nouvelle flambée de cas de coronavirus à l'heure où les autorités lo- cales ont reçu jusqu'à présent environ 80.000 doses de vaccin pour deux mil- lions d'habitants.

Le ministère de la Santé à Ghaza a an- noncé "23 décès au cours des 24 der- nières heures" portant à 761 le bilan total des décès depuis le début de la pandé- mie dans ce territoire. "Il s'agit du plus grand nombre de décès enregistré (en une journée)", a précisé Mutassim Salah, un haut responsable du ministère de la Santé qui a fait état de 90.000 cas depuis le début de la pandémie, alors que 305 personnes sérieusement atteintes par le Covid sont hospitalisées à Ghaza.

Les autorités à Ghaza ont annoncé au début du mois sacré du Ramadhan, mardi, une nouvelle série de mesures anti-coronavirus comme l'interdiction de se déplacer en voiture après 19H00, ou de célébrer des mariages.

TOGO Les autorités interrompent la

vaccination pour revoir leur stratégie

L

es autorités togolaises ont affirmé avoir interrompu la vaccination anti- Covid dans le but de revoir la straté- gie vaccinale pour répondre au mieux à la demande croissante en la matière dans le pays. Ces précisions ont été faites lors d'un point de presse animé, samedi, par Djibril Mohaman, président de la cellule de riposte contre la pandémie de Covid- 19 au Togo.

Il a expliqué qu’il s’agit juste d’un change- ment de stratégie en cours de mise en œuvre par les autorités politiques et sani- taires pour répondre à "la forte demande observée depuis quelques jours en ma- tière de vaccination".

Cette hausse de la demande découle, selon lui, du renforcement de la sensibili- sation d'autant que désormais plus de ca- tégories socioprofessionnelles ont ciblées par la vaccination, notamment les ensei- gnants, les agents de l’ICAT (Institut de Conseil et d'Appui Technique), les conducteurs de taxi moto, les détenus et les conducteurs à quatre roues.

Djibril Mohaman a, en outre, indiqué, que les opérations de vaccination vont être délocalisées vers les lieux publics acces- sibles et bien connus des populations comme les terrains de football "de ma- nière, à mieux contenir la vague de la de- mande en attente".

Au total "160 000 doses du vaccin Astra- Zeneca (seul vaccin disponible au Togo en ce moment) qui ont été déjà ad- ministrées sur l’ensemble du pays à ce jour", a soutenu le président de la Cellule de riposte.

A la date du 16 avril en cours, le Togo a enregistré 12 391 cas confirmés de Covid-19 parmi lesquels 2302 cas sont encore actifs, 9970 personnes ont guéri et 119 personnes décédées. La capitale Lomé totalise à elle seule 80 % des contaminations.

L

e ministre argentin des Af- faires étrangères Felipe Sola a demandé aux Na- tions unies que les vaccins anti- COVID-19 soient considérés comme un "bien public mondial auquel tout le monde devrait pouvoir accéder", a rapporté sa- medi le ministère des Affaires étrangères.

M. Sola a annoncé la position de l'Argentine lors de la réunion ministérielle spéciale organisée par le Conseil économique et so- cial des Nations unies (ECO-

SOC) consacrée au thème des vaccins. "Malgré la sortie des premiers vaccins en 12 mois seulement, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 0,1% seulement des doses admi- nistrées dans le monde l'ont été dans des pays à faibles revenus, tandis que les pays à revenus éle- vés représentent plus de la moi- tié des doses injectées", a-t-il souligné. Le ministre a exhorté la communauté internationale à

"éviter les pratiques qui encoura- gent la pénurie de fournitures,

de traitements et de vaccins es- sentiels" contre la COVID-19.

Il a également annoncé le sou- tien de l'Argentine aux pro- grammes de financement tels que le système COVAX dirigé par l'OMS et a insisté sur l'im- portance d'appliquer l'Accord sur les aspects des droits de pro- priété intellectuelle qui touchent au commerce de manière flexi- ble pour promouvoir la produc- tion, la concurrence et le développement local de vaccins.

"Les vaccins contre la COVID-

19 doivent être conçus comme un bien public

mondial auquel tout le monde devrait pouvoir accéder", a-t-il noté.

Le chef de la diplomatie argen- tine a également évoqué l'impor- tance de "lever les obstacles qui empêchent l'augmentation de la production et de garantir une distribution équitable" des vac- cins.

"Personne ne sera en sécurité tant que nous ne le serons pas tous", a conclu le ministre.

ECOSOC

L'Argentine demande que les vaccins deviennent un "bien public mondial"

CHINE

Le vaccin CoronaVac s'est montré "très efficace"

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P as moins de 288 mètres li- néaires de quais flottants desti- nés à l’accostage des

embarcations de pêche devraient être installés à Annaba dans le cadre du programme de développement de la pêche, a-t-on appris dimanche de res- ponsables à l'unité de la Société de gestion des ports de pêche (SGPP).

Qualifié "d’important" ce projet de- vrait permettre de décongestionner le port de pêche d’Annaba qui accueille actuellement plus de 600 embarca- tions de pêche, soit trois fois sa capa- cité réelle, ont-ils souligné, précisant que ces quais sont des plateformes flottantes équipées et aménagées pour l’accostage régulier et sécurisé des embarcations.

Le projet dont le coût s’élève à 40 mil- lions DA constitue un des plus im- portants investissements proposés pour organiser l’accostage des embar- cations de pêche et pour favoriser le développement de cette activité, a-t- on indiqué.

Le port de pêche d’Annaba a bénéfi- cié dans le cadre du programme éla- boré pour le développement des ports de pêche, de projets d’investissement durant l’exercice 2021 incluant la réalisation de 40 cases pour les pê- cheurs, un garage pour les embarca- tions de pêche, cinq locaux

commerciaux en plus d’un projet d’aménagement d’un espace commer- cial au niveau du port.

Le port d’Annaba a connu au cours

des deux dernières années des opéra- tions d’aménagement et de requalifi- cation ayant porté sur l’entretien et le développement de l’éclairage public, l’aménagement des bâtiments du port et la mise en place d’un système de collecte des ordures, a-t-on indiqué.

Le port de pêche d’Annaba compte 642 unités de pêche au sein des- quelles activent 5.905 inscrits repré- sentants les diverses catégories de l’activité de la pêche, selon les respon- sables de la SGPP de la wilaya.

Ces unités de pêche dont un thonier, 151 sardiniers, en plus de petites em- barcations de pêche, produisent envi- ron 7.500 tonnes de diverses espèces de poissons dont 75 % de poisson bleu, selon la même source.

ANNABA (PÊCHE)

Vers la création de plus de 280 mètres

linéaires de quais flottants

Mardi 20 Avril 2021

R égions

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L'

art culinaire de Tlemcen se distingue durant le mois de Ramadhan par la diver- sité et la richesse de ses prépara- tions, dont les recettes et les ingrédients sont jalousement pré- servés par les femmes, véritables gardiennes de cet art transmis de génération en génération.

Des "innovations" ont été néan- moins introduites aux plats tradi- tionnels, qui côtoient désormais, tout le long du mois de Rama- dhan, des aliments préparés comme les salés achetés dans des commerces.

L'achat de salés permet aux ména- gères, notamment les travailleuses, de gagner du temps et consacrer davantage d'attention à la prépara- tion des principaux plats devant orner la table familiale.

D'autres nouveautés ont été égale- ment apportées, ces dernières an- nées, dans les ingrédients composant des plats ou dans la dé- coration de ces derniers leur don- nant un look et un aspect attirant.

"L'ham Lahlou", "L'ham M'hamar"

ou "Esseffa" sont ainsi "décorés" de fruits secs, d'arachides, d'amandes, de "Khbizate El Baba" et autres.

Les femmes à Tlemcen veillent ainsi à apporter une nouvelle touche et de nouvelles saveurs au menu du repas de rupture du jeûne, qui rassemble tous les membres de la famille dans une ambiance festive. Ce désir de se distinguer et de marquer ces mo- ments mémorables a encouragé

certains commerçants à investir dans ce créneau, devenu une acti- vité à part entière dans la région.

A ce sujet, Sekkal Assia, gérante d'un de ces commerces ouverts au centre-ville, a indiqué à l'APS qu'à Tlemcen, on ne peut concevoir une table de ramadhan sans ces

"incontournables" préparations sa- lées.

Se contentant à ses débuts de pré- parer de petites quantités de ces salés pour les proposer aux pro- priétaires des Fast-food, elle a ex- pliqué que la forte demande pour ses préparations l'a poussée à pen- ser sérieusement à ouvrir son pro- pre local et à se lancer dans ce créneau.

"Je suis diplômée d'un centre de formation professionnelle dans la spécialité + cuisine collective et préparation de salés+ Ce qui m'a aidé à me consacrer entièrement à ce métier", a-t-elle ajouté.

Au fil du temps, Sekkal Assia a gagné la confiance de sa clientèle.

Ses préparations sont très appré- ciées et garnissent les tables lors de diverses occasions et fêtes reli- gieuses. "Les femmes constituent ma principale clientèle. Il s'agit no- tamment de travailleuses ne dis- posant pas suffisamment de temps pour se consacrer pleinement à la préparation des salés", précise-t- elle.

Pour sa part, Ghizlane Benabadji, qui anime une page Facebook

"Mes salés", a dit s'intéresser de- puis son jeune âge à la cuisine, ce

qui l'a poussée à suivre une forma- tion au CFPA de Tlemcen, spécia- lité "Art culinaire". Elle a également approfondi ses connais- sances et amélioré son savoir-faire en suivant des stages dans des écoles de cuisine privées.

Mme Benabadji a débuté dans ce domaine par la préparation de plats salés pour des restaurants de la ville avant de créer sa propre page Facebook pour attirer une clientèle de particuliers et com- mercialiser ses préparations.

"Cette page m'a d'abord permis de faire la connaissance des per- sonnes issues des différentes ré- gions du pays, de répondre à leurs interrogations et élargir ainsi mon audience", a-t-elle déclaré fière- ment.

Forte affluence avant même le début du Ramadhan Les salés connaissent un succès tel que les commerces proposant ce genre de produits enregistrent une forte affluence avant même le début du Ramadhan, les clients préférant faire leurs achats ou commandes à l'avance. Latifa Sebâa, aussi gérante d'un des com- merces de la ville, relève que les produits les plus demandés sont respectivement les barquettes à la viande hachée, au thon, au sau- mon ou encore le rouleau tunisien fourré à la viande hachée et décoré aux amandes.

Elle a ajouté qu'elle entretient des contacts avec d'autres personnes

versées dans ce créneau, tant au niveau national qu'à l'étranger.

"Mon objectif est d'être constam- ment à la page, de proposer des produits de qualité et répondre aux demandes de mes clients", a-t- elle relevé.

"Les salés doivent être préparés avec des produits de qualité comme la farine, les viandes, les poissons, les fromages et les pro- duits de décoration. Les produits doivent être frais et non congelés", a noté Mme Sebâa comme pour li- vrer le secret du succès de ces pro- duits.

Les habitués de ces commerces re- connaissent que les formes, la dé- coration et la manière dont sont exposées ces préparations susci- tent particulièrement leur intérêt, retiennent leur attention et aigui- sent leur faim. L'un d'eux a affirmé à l'APS qu'il achète deux ou trois fois par semaine diverses prépara- tions pour accompagner le f 'tour de sa famille.

Khadidja, une fonctionnaire dans une administration publique, pré- cise qu'elle achète occasionnelle- ment des chaussons, des cornets et des quiches au poulet pour son époux et ses enfants. "Je me contente, au moment de la rupture du jeûne d'une soupe, d'une salade et d'un salé", reconnaît-t-elle.

Elle précise que la présentation ju- dicieuse de ces produits et certains ingrédients utilisés comme les crèmes, le fromage, les olives, les tomates, les poivrons, les grains de sésame et autres sont autant d'élé- ments expliquant l'engouement des consommateurs.

A ce succès incontestablement, d'autres ménagères préfèrent pré- parer elles mêmes ces salés. Mme Zoulikha explique qu'elle les pré- pare chez elle avec de simples in- grédients. Les salés proposés par les professionnels restent au-des- sus des moyens de certaines bourses, étant donné qu'ils sont proposés entre 70 et 200 DA la pièce en fonction des ingrédients utilisés.

TLEMCEN

Les salés intègrent la table d'El Iftar

Mardi 20 Avril 2021

Régions

8

SIDI BEL-ABBES

Ouverture d’un marché de produits de large

consommation

L

es services de commerce de la wilaya de Sidi Bel- Abbes ont inauguré un mar- ché de vente de divers produits de large consommation afin de réactiver les marchés en consentant une réduction des prix exceptionnellement durant la période de Ramadhan, a-t-on appris dimanche du directeur du commerce de wilaya Fouad He- laïli.

Ce marché, dénommé "Er- rahma", qui avait ouvert ses portes le week-end au centre- ville de Sidi Bel-Abbes, a l’avan- tage de pratiquer des prix raisonnables pour différents pro- duits de large consommation et ce, avec le concours de trois of- fices nationaux spécialisés dans la production des produits ali- mentaires à savoir, entre autres, les pâtes, les conserves, le lait et ses dérivés, en sus de la par- ticipation de plusieurs opéra- teurs économiques privés, spécialisés dans la production et vente de divers produits de consommation.

Deux espaces sont consacrés également pour abriter deux marchés dans la commune de Sidi Bel-Abbes, a souligné M.

Helaili, précisant que tout un espace, dans le centre-ville, est réservé pour les fruits et lé- gumes au prix de gros.

Affirmant la disponibilité des dif- férents produits agricoles de large consommation, le direc- teur du commerce de la wilaya de Sidi Bel Abbes a ajouté qu’il sera procédé, dans les tout pro- chains jours, à l’ouverture d’une manifestation économique au ni- veau de la gare routière"Sogral"

pour la vente de divers produits et marchandises et ce, en coor- dination avec l’administration des secteur du commerce, de l’artisanat et des métiers.

En matière de contrôle durant le mois de Ramadhan, la direction du commerce de la wilaya de Sidi Bel-Abbes a mobilisé 120 brigades de contrôle dont 35 spécialisées dans les pratiques commerciales et 26 dans la qua- lité et la répression des fraudes, a révélé Fouad Helaili.

Pour rappel, 670 interventions ont été enregistrées pour la pé- riode du 1er au 13 avril dernier et se sont soldées par l’établis- sement de 120 procès verbaux de poursuites judiciaires et la proposition de trois fermetures de locaux commerciaux, de même qu’il a été procédé à la saisie d’une quantité de 1,2 tonne de produits alimentaires impropres à la consommation.

Q

uelque 1.500 aides ont été dégagées à l'ha- bitat rural groupé dans la wilaya d'El- Bayadh, a-t-on appris dimanche auprès de la direction locale de l'Habitat.

500 aides financières ont été allouées dans le cadre du programme sectoriel de l'exercice 2020 et 1.000 autres du programme annuel de 2021, a indiqué le service habitat rural et réhabilitation du cadre bâti à la direction de l'Habitat, précisant que la valeur de chaque aide est de 700.000 DA. La direction a

lancé, en collaboration avec d'autres secteurs, y compris les dairas et communes, les procédures administratives portant sur le choix des terrains pour la réalisation de ces habitations rurales grou- pées réparties sur les 22 communes de la wilaya.

Parmi ces procédures administratives figurent l'élaboration des permis de lotissements de ces ha- bitations rurales, le lancement de l'élaboration des listes des postulants pour bénéficier de cette aide fournie par l'Etat. L'opération de distribution de

ces aides sera lancée avant la fin de l'année en cours, a-t-on affirmé.

A noter que la direction de l'Habitat de la wilaya a distribué, en 2018, plus de 2.000 décisions d'aides à l'habitat rural, dans le cadre d'un quota global dont la wilaya a bénéficié depuis cette date, estimé à 2.800 aides, en attendant la distribution d'autres aides après l'étude des dossiers des postulants. La direction précitée recense 22.000 demandes pour l'habitat rural, a-t-on signalé.

EL BAYADH 1.500 aides à l'habitat rural groupé

Un engouement particulier pour les "salés" durant le mois de Ramadhan a poussé de

nombreux commerces à proposer ce genre d'entrées, qui semblent avoir pris la place,

sur les tables des familles à Tlemcen, des habituels "bourak" et "Maakouda" pour

accompagner la traditionnelle H'rira.

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