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Décomposition de Dunford

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Décomposition de Dunford

L’objectif de cette séance est de démontrer le résultat qui suit.

SoientE un K-espace vectoriel etu∈ L(E).

Siχuest scindé alors il existed∈ L(E)diagonalisable , il existen∈ L(E)nilpotente tels queu=d+n etd◦n=n◦d.

De plus, le couple (d, n)est unique.

Théorème 1:Décomposition de Dunford

Démonstration.

Existence : Comme χu est scindé et unitaire alors il existe r ∈ N?, il existe λ1,· · · , λr ∈ K deux à deux distincts, il existen1,· · ·nr ∈N? tels que

χu =

n

Y

i=1

(X−λi)ni.

En utilisant le théorème des noyaux et le théorème de Cayley-Hamilton, on obtient

E= Ker 0L(E)

= Ker(χu(u)) = ⊕r

i=1 Ker(u−λiId)ni.

Pour 1 6 i 6 r, notons Ei = Ker(u−λiId)ni et pi la projection vectorielle sur Ei parallèlement à

r j=1

j6=i

Ej. Le théorème des noyaux affirme quepi est un polynôme en u. On pose

d=

r

X

i=1

λipi etn=u−d.

Alorsu=d+n. Comme chacun despi, pour16i6r, est un polynôme enualorsdest un polynôme en uet donc commute avec u. Il en résulte que

d◦n=d◦(u−d) =d◦u−d2 =u◦d−d2 = (u−d)◦d=n◦d.

SiB désigne une base adaptée à la supplémentaritéE= ⊕r

i=1 Ei alors

MatB(d) =

λ1Iddim(E1) O · · · O

O λ2Iddim(E2) O

... . .. ...

O O · · · λrIddim(Er)

 .

Ainsi, dest diagonalisable.

Soient16i6r etx∈Ei. On a :

n(x) = (u−d)(x) =u(x)−λix= (u−λiId)(x).

Comme Ei est stable par u−λiId, on en déduit que nni(x) = (u−λiId)ni(x) = 0.

PosonsN = max

16i6r ni.

Soitx∈E. Il existex1∈E1,· · · , xr ∈Er tels quex=x1+· · ·+xr. On a :

nN(x) =

r

X

i=1

nN(xi) = 0.

1

(2)

Ainsi, nest nilpotent.

Unicité : Soit (d0, n0) un nouveau couple solution. Montrons qued=d0 etn=n0.

d0commute avecupuisqued0◦u=d0◦(d0+n0) =d0◦d0+d0◦n0=d0◦d0+n0◦d0 = (d0+n0)◦d0 =u◦d0. Ainsi, d0 commute avec tout polynôme en u.

Par ce qui précède,dest un polynôme en u et donc commute avecd0.

Comme detd0 sont diagonalisables et commutent alors elles sont codiagonalisables. Ainsi, d−d0 est diagonalisable.

De même, n0 commute avec tout polynôme en u.

Par ce qui précède,nest un polynôme en u et donc commute avec n0.

Comme netn0 sont nilpotents alors on se convainc aisément que n0−nl’est aussi.

Finalement, deu=d+n=d0+n0, on obtient d−d0=n0−n. Ce dernier endomorphisme étant à la fois diagonalisable et nilpotent, on en déduit qu’il est nul. Ainsi d=d0 etn=n0.

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