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Formule sommatoire de Poisson

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Formule sommatoire de Poisson

Arnaud Girand 5 juillet 2012

Référence :

– [Gou08], p.272–273

On adopte ici les conventions de notation suivantes :

⋄ pourf ∈ S(R)on notefbsa transformée de Fourier définie surRde la façon suivante : fb:ξ7→

Z

R

f(t)e−2iπξtdt

⋄ pourf continue1–périodique surRon note(cn(f))n∈Zla suite de ses coefficients de Fourier, définis comme suit :

∀n∈Z, cn(f) :=

Z 1 0

f(t)e−2iπntdt Proposition 1 (Poisson)

Soit f ∈ S(R).

Alors la série P

(n∈Z)f(.+n)converge normalement sur tout compact de Ret :

∀x∈R, X

n∈Z

f(x+n) =X

n∈Z

fb(n)e2iπnx

Démonstration : On définit pourn∈Zl’applicationfn:=f(.+n). SoitK≥0: alors, comme f(x) =O

1 n2

, pournassez grand (en valeur absolue)∃C >0,∀x∈[−K, K],|fn(x)| ≤ C

(x+n)2 ≤ C

−K+|n|)2. Ainsikfnk∞,[−K,K]=O( 1

n2), d’où la convergence normale escomptée.

De la même façon on démontre queP

(n∈Z)f(.+n)converge normalement sur tout compact deR(f∈ S(R)) donc l’application F :x7→P

n∈Zfn(x)est de classeC1 surRet vérifie :

∀x∈R, F(x) = X n=−∞

f(x+n) Six∈RetN ≥1, alors :

XN

n=−N

f(x+n+ 1) =

NX+1

n=−N+1

f(x+n) En passant à la limite, on obtient que F est 1–périodique et alors :

∀N∈Z, cN(F) :=

Z 1 0

X n=−∞

f(x+n)e−2iπN xdx

= X n=−∞

Z 1 0

f(x+n)e−2iπN xdx par convergence uniforme

= X n=−∞

Z n+1 n

f(x)e2iπN(x−n)dx

= X n=−∞

e2iπnN

| {z }

=1

Z n+1 n

f(x)e−2iπN xdx

= Z

R

f(x)e−2iπN xdx

=f(Nb ) 1

(2)

OrF est de classeC1et 1–périodique donc est la somme de sa série de Fourier, i.e :

∀x∈R, F(x) =X

n∈Z

fb(n)e2iπnx

D’où le résultat.

Corollaire 1.1 Soit s >0. Alors :

X n=−∞

e−πn2s= 1

√s X n=−∞

e−πn2s

Démonstration : On considère l’application f :x7→e−αx2∈ S(R). Alors :

∀n∈Z,fb(n) = Z

R

e−αt2e−2iπntdt

= 1

√α Z

R

e−t2e2iπntαdt viat7→ t

√α

Posons à présent pour x∈ R I(x) := R

Re−t2e−2iπx

tαdt (cf. [Gou08] p. 164–166). Alors par dérivation sous le signe sommeI est de classeC1 surRet :

∀x∈R, I(x) = 2iπ

√α Z

R

te−t2e2iπxtαdt

En intégrant par parties on trouve de plus que :

∀x∈R, I(x) =

√α 2iπx

Z

R

2te−t2e−2iπx

t

αdt=

√α iπx

√α

2iπI(x) =− α 2xπ2I(x) In fine :

I(x) =I(0)e x2π2

α =√ πe

x2π2 α D’où :

∀n∈Z, fb(n) = rπ

αe n2π2

α

La formule de Poisson appliquée en x= 0 àf avecα:=πs nous livre alors le résultat.

Corollaire 1.2 Soit N ≥0; on pose :

TN :=

XN

n=−N

δn ∈ S(R)

Alors la suite(TN)N converge dansS(R)vers une distributionδZ qui vérifie la relation suivante : δbZZ

Démonstration : Soitϕ∈ S(R). Comme on vient de voir que la somme P

n∈Zϕ(n)étant bien définie on a :

hTN, ϕi −−−−→N

→∞Z, ϕi:=X

n∈Z

ϕ(n)

Vérifions que δZest bien une distribution tempérée. Si f ∈ S(R)on a :

|hδZ, fi| ≤X

n∈Z

|f(n)|

= X

n∈Z

1

n2|n2f(n)|+|f(0)|

≤ X

n∈Z

1 n2

!

kfk2,0+kfk0,0

2

(3)

Où lesk.kn,p:f 7→supx∈R|xnf(p)(x)|sont les semi–normes définissant la topologie deS(R). Ainsi on a bien :

|hδZ, fi| ≤ π2

3 + 1

sup(kfk2,0,kfk0,0)

D’où δZ∈ S(R). Enfin, la formule sommatoire de Poisson nous donne alors :

∀f ∈ S(R), hδbZ, fi=hδZ,fbi

=X

n∈Z

fb(n)

=X

n∈Z

f(n)

=hδZ, fi D’où le résultat.

Détails supplémentaires :

– On n’aura vraisemblablement le temps de n’exposer qu’un seul des corollaires. Je préfère pour ma part largement le second, qui est plus facile à mettre en contexte.

– Détails de la majoration de f(x+n). Soitx∈[−K, K] et soitn∈ Ztel que |n| ≥K+ 1.

Alors :

* sin≥0alorsx+n≥ −K+n=−K+|n|;

* six <0 alors−x∈[−K, K]donc(x+n)2= (−x−n)2 = (−x+|n|)2 ≥(−K+|n|) par le cas précédent (−x≥0).

– Intégrale de Gauss.Il est clair quex7→e−x2est intégrable surR, nous nous intéresserons donc ici uniquement au calcul effectif de l’intégrale (cf. [Gou08], p. 163). On considère l’application suivante :

h:R+×[0,1]→R

(x, t)7→ e−(t2+1)x2 t2+ 1 On pose égalementg:=R1

0 h(., t)dt. Alors :

* pour (presque) toutx≥0,h(x, .)est intégrable sur[0,1];

* pour toutt∈[0,1],h(., t)est de classeC1 surR+;

* pour (presque) toutx≥0, ∂h

∂x(x, .)est intégrable sur[0,1].

Ainsi par théorème de dérivation sous le signe intégral,g est de classeC1et :

∀x∈R+, g(x) =−2x Z 1

0

e−(t2+1)x2dt

=−2xe−x2 Z 1

0

e−(tx)2dt

=−2e−x2 Z 1

0

e−t2dt viat7→ t x

=−2f(x)f(x)oùf(x) :=

Z x 0

e−t2dt

De fait :

∀x∈R+, g(x)−g(0) = Z x

0

g(t)dt=−2 Z x

0

f(t)f(t)dt=−(f2(x)−f2(0)) Orf2(0) = 0etg(0) =R1

0

1

t2+ 1dt= arctan(1)−arctan(0) = π

4 −0 d’oùg(x) =π

4 −f2(x).

Comme0≤g(x)≤e−x2R1 0

1

1 +t2dt, g(x)−−−−→x→∞ 0et donc f2(x)−−−−→x→∞ π

4. f étant positive on en déduit finalement quef(x)−−−−→x→∞

4 et donc : Z

0

e−x2dx=

√π 2 do

Z

R

e−x2dx=√

πpar parité

3

(4)

Références

[Gou08] Xavier Gourdon. Analyse (2e édition). Ellipses, 2008.

4

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