D´epartement de Math´ematiques Facult´e des Sciences
Universit´e Mohammed V
SMA-S4 -Alg`ebre V
Solutions TD -S´eance: 27 Mars-2020 Ann´ee Universitaire 2019-2020 S´erie 1.
Exercice 3. La premi`ere question est ´evidente, on la r´edige quand mˆeme. Soient x, y ∈Rn. Alors
f(y, x) =
n
X
j=1
yjxj =
n
X
j=1
xjyj =f(x, y) Donc f est sym´etrique. Pour toutx∈Rn, on a
q(x) =f(x, x) =
n
X
j=1
x2j 2) Pour tout x∈R, x2 ≥0, donc si x∈Rn,
q(x) = 0 ⇔xj = 0, ∀j ⇔x= 0.
Ainsi, l’ensemble des ´el´ements isotropes est C(q) = {0}.
On sait que le noyau de q v´erifie N(q) ⊂ C(q) (cours, et c’est facile `a montrer), donc N(q) ={0}. Ainsi, f est non d´eg´en´er´ee.
3) Dans C2, il est clair que f est sym´etrique et que q(x) = P2 j=1x2j: (Comme dans la question 1).
Soit x∈C2.
q(x) = 0⇔x21+x22 = 0⇔x21 =−x22 = (ix2)2 Donc
q(x) = 0⇔(x1+ix2)(x1−ix2) = 0 ⇔x1 =ix2 ou x1 =−ix2 Ainsi,
C(q) ={(ix2, x2) :x2 ∈C} ∪ {(−ix2, x2) :x2 ∈C}
= Vec{(i,1)} ∪Vec{(−i,1)}
A vous maintenant: Examinez cet ensemble d’´el´ements isotropes.
Est il un sous espace vectoriel de C2?
Soit x ∈ C2. Supposons que pour tout y ∈ C2, f(x, y) = 0. Alors en particulier, en donnant `ayles valeursy= (1,0) ety= (0,1), on d´eduit que x1 =x2 = 0, c’est `a dire x= 0. D’o`u, f est non d´eg´en´er´ee.
Enfin, la base canonique deC2,{(1,0),(0,1)}est une base orthogonale.
A vous: Pouvez vous compl´eter {(i,1)} en une base orthogo- nale de (C2, q)?
1
2
Exercice 4. On utilisera la m´ethode Gauss, la premi`ere est tr`es simple.
q(x) =x23 +x1x2 =x23+ (x1+x2
2 )2−(x1−x2 2 )2 Donc le rang de q est ´egal `a 3.
Maintenant soit q(x) = x1x3+x2x3+ 3x1x2. Travaillons par rapport `a x1 et x3. On a
q(x) = (x1+x2)(x3+3x2)−3x22 = 1
4[(x1+x2+x3+3x2)2−(x1+x2−x3−3x2)2]−3x22 D’o`u q(x) = (x1+ 4x2+x3
2 )2 −(x1−2x2−x3
2 )2 −3x22, son rang est
´
egal `a 3.
2) Ces deux formes sont simples. Pour le premier cas, on a q(x) =x4x1−x22+x23, donc
q(x) = (x4+x1
2 )2−(x4−x1
2 )2−x22+x23
En particulier, le rang de q est ´egal `a 4, et sa signature est ´egale `a (2,2).
Pour q(x) = x1x2+x2x3, on a
q(x) =x2(x1+x3) = (x2+x1+x3
2 )2−(x2−x1−x3
2 )2
Donc rg q = 2 et sa signature est (1,1).
3)q(x) = x21+ (1−α)x23+ (1−α+α2)x22+ 2x1x3+ 2αx2x3,qest d´efinie sur R3 donc α∈R. On a, en travaillant par rapport `a x1,
q(x) = (x1+x3)2−αx23+ (1−α+α2)x22+ 2αx2x3
= (x1+x3)2−α(x3−x2)2+αx22+ (1−α+α2)x22
= (x1+x3)2−α(x3−x2)2+ (1 +α2)x22
Comme α ∈ R alors 1 +α2 > 0. Donc on distingue deux cas pour le rang:
Cas 1. q a pour rang 2, sa signature est (2,0).
Cas 2. Le rang de q est 3. Si α > 0, la signature de q est (2,1), si α <0, la signature de q est (3,0).
S´erie 3.
Exercice 1. Je rappelle qu’on a d´ej`a utilis´e cette application dans certaines preuves du cours. Le but de cet exercice est de vous aider `a connecter plus le premier chapitre et le second.
(1) Soient x, y ∈E etα, β ∈K. Alors pour tout z ∈E, on a Γf(αx+βy)(z) =f(αx+βy, z)
=αf(x, z) +βf(y, z)
= [αΓf(x) +βΓf(y)](z)
3
D’o`u Γf(αx+βy) = αΓf(x) +βΓf(y) et Γf est lin´eaire.
Soit x∈E. Alors
x∈Ker Γf ⇔f(x,y) = 0, ∀y ∈E Donc Ker Γf =N(f).
(2) Rappelons que pour tout h∈E∗, h=Pn
i=1h(ei)e∗i. Donc Γf(ej) =
n
X
i=1
(Γf(ej))(ei)e∗i =
n
X
i=1
f(ei, ej)e∗i Ainsi, la colonne j deM(Γf, B, B∗) est
f(e1, ej) ... f(en, ej)
,
elle coincide avec la colonne j deM(f, B). Par suite, on a l’´egalit´e M(Γf, B, B∗) =M(f, B).
(3) Soit q une forme quadratique sur E et soit f sa forme polaire.
Comme M(Γf, B, B∗) = M(f, B), alors rg q = rg Γf. D’autre part, N(f) = Ker Γf donc ils ont la mˆeme dimension. Appliquons le fait que rg f + dim KerΓf = dim E et on d´eduit l’´egalit´e
rg q + dim N(q) = dim E
(4) On a par d´efinition de l’orthogonal d’un sous ensemble deE∗ dans E,
Γf(A)◦ ={x∈E :g(x) = 0, ∀g ∈Γf(A)}
={x∈E :f(x, y) = 0, ∀y∈A}
Ainsi, Γf(A)◦ = A⊥, o`u A⊥ est l’orthogonal de A par rapport `a la forme bilin´eaire f dans E.