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Contrat de filière de l industrie agroalimentaire

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Texte intégral

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Contrat de filière

de l’industrie agroalimentaire

Conseil régional de Bretagne

Session des 14, 15 et 16 janvier 2010

(2)
(3)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire

Avec un chiffre d’affaires variant entre 16 et 18 milliards d’euros selon les années, l’industrie agroalimentaire est la première filière industrielle bretonne. Le tissu agricole de la région, la proximité des ports et une dynamique historique dans ce secteur sont à l’origine d’un lien au territoire particulièrement fort. Les entreprises de la filière, réparties sur l’ensemble du territoire breton, emploient environ 68 000 salariés, soit 35% de l’effectif industriel breton. Si l’on prend en compte la production agricole et les activités connexes à la production, la filière représente environ 170 000 emplois. Sa contribution dans l’économie, l’emploi et l’aménagement du territoire de la Bretagne est importante.

Dans sa Stratégie Régionale de Développement Economique (SRDE), la Région Bretagne a affirmé sa volonté de soutenir les filières économiques. Cette politique repose notamment sur la structuration des filières autour de plans d’actions pluriannuels.

Le présent contrat de filière constitue la première partie du plan d’actions de la filière agroalimentaire.

Ce document est issu d’un travail de plusieurs mois engagé par la Région avec les principaux partenaires de l’agroalimentaire. Il vise à présenter un diagnostic partagé de la filière, à identifier les thématiques sur lesquelles il est prioritaire d’agir, et à définir les objectifs à atteindre.

Ce travail, qui a su mobiliser de nombreux acteurs de l’industrie agroalimentaire, a montré la capacité de ces derniers à œuvrer collectivement sur les enjeux majeurs pour l’avenir d’une filière économique essentielle en Bretagne.

Par ce contrat, les signataires affirment leur volonté de maintenir et de renforcer la compétitivité de la filière agroalimentaire bretonne en travaillant en priorité sur les trois thématiques retenues :

• « emploi et formation »,

• « transport et logistique »,

• « innover et mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière ».

Ils considèrent qu’il est nécessaire d’atteindre les objectifs présentés dans le contrat, et s’engagent à agir en ce sens, en mettant en place des actions.

Je vous demande d’approuver le contenu du contrat de filière de l’industrie agroalimentaire et de m’autoriser à le signer.

Le Président,

Jean-Yves LE DRIAN

(4)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 4

Sommaire

VISAS ... 6

PREAMBULE... 6

A. La politique de soutien aux filières de la Région Bretagne ... 6

1. Enjeux et objectifs ... 6

2. Déclinaison opérationnelle ... 7

B. Méthode d’élaboration du contrat de filière ... 7

C. Brève présentation de la filière ... 8

Article 1 – OBJET DU CONTRAT ...11

Article 2 – SYNTHESE ET OBJECTIFS ...12

1. Emploi et formation ...12

2. Transport et logistique ...18

3. « Innover et mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière » ...22

Article 3 – DUREE DE LA CONVENTION...26

Article 4 – INSTANCES DE PILOTAGE ET DE SUIVI ...26

A. Comité de pilotage ...26

B. Comité technique ...26

Article 5 - AVENANT ...27

Article 6 – EVALUATION ET CONTROLE ...27

Article 7 – COMMUNICATION ...27

Article 8 – CLAUSE DE RESILIATION ...27

Article 9 – REGLEMENT DES LITIGES...27

Article 10 - EXECUTION ...27

ANNEXE 1 - Etat des lieux de la filière agroalimentaire bretonne...29

A. Emploi et formation dans les IAA...29

1. Une activité prépondérante au sein de l’économie régionale...29

a. Une tendance à la concentration ... 29

b. Un secteur stratégique en termes d’aménagement du territoire ... 30

2. Structure et évolution des emplois ...30

a. Une prépondérance de l’industrie des viandes ... 30

b. Une évolution différenciée de l’emploi selon le type d’activité ... 31

c. Une tendance à l’automatisation des process ... 31

d. Une représentation des femmes plus forte que dans le reste de l’industrie... 32

e. Une structure d’âge globalement satisfaisante, mais un enjeu de maintien en emploi... 32

f. Un recours massif au personnel intérimaire ... 33

g. Des métiers exigeants physiquement ... 34

h. Des salaires dans la moyenne de l’industrie ... 34

i. Une relativement bonne résistance à la crise ... 35

3. Marché du travail ...35

a. Besoins en emploi ... 35

b. Un enjeu majeur en termes d’attractivité ... 36

c. Besoins en qualification ... 36

(5)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 5

B. Transport et logistique dans les IAA ...37

1. Des produits à durée de vie courte, destinés principalement à la grande distribution ...37

2. Des échanges denses au niveau régional et du grand Ouest ...38

3. Des flux internationaux destinés majoritairement à l’Europe ...39

4. La route, principal moyen de transport ...40

5. Atouts et contraintes d’une position péninsulaire ...41

6. Organisation et coût du transport...41

7. La logistique dans les IAA ...42

8. Des évolutions réglementaires en lien avec le transport ...43

a. Taxe kilométrique ... 43

b. Contribution Climat Energie ou Taxe Carbone ... 43

c. Etiquetage environnemental... 43

C. Innover et mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière ...44

1. Introduction ...44

2. Les consommateurs et les prix de l’alimentation ...44

a. Le prix des produits alimentaires, un sujet sensible ... 44

b. Des consommateurs dont les arbitrages évoluent ... 45

3. Les marchés des industries agroalimentaires ...46

a. Un marché interne mature ... 46

b. Un marché extérieur très concurrentiel ... 48

4. Tendances et préoccupations des français ...49

a. Un souci croissant de préserver sa santé ... 49

b. Des attentes en termes de préservation de l’environnement et de mode de production ... 49

5. La grande distribution, client essentiel et puissant ...49

6. Une législation en évolution fréquente...50

7. Réussir l’innovation : une activité nécessitant des ressources ...51

a. Recherche et développement : un réseau de compétences disponible, mais des investissements limités ... 51

b. Des fonctions commerciales et marketing indispensables pour valoriser la R&D... 51

c. La nécessité de protéger les innovations ... 52

d. La structuration des entreprises ... 52

8. Des évolutions législatives et réglementaires ...52

a. Evolution des réglementations relatives à la nutrition et la santé... 52

b. Une prise en compte accrue des conditions de production des matières premières ... 53

c. Des dispositions pour lutter contre le réchauffement climatique ... 53

ANNEXE 2 - Charte bretonne de partenariat pour la qualité de l’emploi ...54

ANNEXE 3 - Références bibliographiques ...60

ANNEXE 4 - Liste des participants aux réunions ...63

ANNEXE 5 – Présentation des partenaires ...65

(6)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 6

VISAS

Vu le Code général des collectivités territoriales ;

Vu la délibération n°06-03332/4 du Conseil régional en date des 14, 15 et 16 juin 2006 adoptant la Stratégie Régionale Emploi Formation ;

Vu la délibération n°06-SRDE/1 du Conseil régional en date des 12 et 13 octobre 2006 adoptant la Stratégie Régionale de Développement Economique ;

Vu la délibération n°07-PEPB/2 du Conseil Régional en date des 5 et 6 juillet 2007 adoptant le Plan énergie pour la Bretagne,

Vu la délibération n°08-SRID/1 du Conseil Régional en date du 23 octobre 2008 adoptant le Schéma Régional de l’Innovation ;

Vu la délibération n°08-512/14 du Conseil Régional en date des 18,19 et 20 décembre 2008 adoptant le Schéma Régional Multimodal des Déplacements et des Transports ;

Vu le projet de Stratégie régionale des ports de commerce bretons ;

Vu la Charte bretonne de partenariat pour la qualité de l’emploi, signée le 4 septembre 2008 ;

Vu la délibération n°09-AGRO1 du Conseil régional en date des 16, 17 et 18 décembre 2009, approuvant les termes de la présente convention et autorisant le Président à la signer ;

PREAMBULE

A. LA POLITIQUE DE SOUTIEN AUX FILIERES DE LA REGION BRETAGNE

1. ENJEUX ET OBJECTIFS

La Région Bretagne souhaite affirmer son soutien aux filières1 économiques régionales à travers une politique d’appui en matière de formation et de développement économique pour un emploi de qualité. La Stratégie Régionale de Développement Economique (SRDE), adoptée en octobre 2006, met en avant une politique de structuration des filières.

La politique de soutien aux filières vise les objectifs suivants :

- le renforcement de la compétitivité des entreprises, à travers la promotion de l’innovation, l’élévation des qualifications des personnes et leur adaptation aux besoins, le montage de collaborations interentreprises ;

- le rassemblement des acteurs économiques privés et publics et des entreprises autour d’une vision partagée des enjeux par filière et ceci afin de mieux cibler les mesures d’accompagnement économique et social et ainsi d’optimiser l’offre de soutien aux entreprises ; - l’amélioration du pilotage par un suivi des actions engagées, des résultats obtenus et des

évolutions à prendre en compte et ceci tout particulièrement pour détecter les activités de demain et anticiper les restructurations des filières existantes ;

- le développement équilibré des territoires par le renforcement de l’ancrage des entreprises bretonnes à travers la création de liens de proximité, qui profite aux entreprises et aux territoires ;

- l’amélioration de la cohérence et de la lisibilité des interventions régionales, en permettant, notamment, une approche commune entre les politiques de développement économique et les politiques de formation et d’emploi ;

- la construction d’une image économique, en particulier à travers les filières structurantes pour l’économie régionale et qui rayonnent bien au-delà des frontières régionales.

1 La SRDE définit une filière économique par le regroupement de plusieurs acteurs économiques et sociaux qui concourent au développement d’un même marché, partagent des objectifs communs, recherchent des synergies et des complémentarités et mutualisent leurs ressources.

(7)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 7 Par ce soutien aux filières structurantes de l’économie bretonne, l’ensemble des partenaires vise à pérenniser l’emploi de qualité en prenant particulièrement en compte l’égalité professionnelle, la qualité de l’emploi et du travail, l’accès à la formation et à la qualification des salariés, le dialogue social et le développement durable.

Pour la filière agroalimentaire bretonne, le plan d’actions est construit en deux phases, correspondant à deux documents distincts :

1. l’élaboration d’un contrat de filière, présentant un diagnostic partagé de la filière, ses objectifs prioritaires pour les trois prochaines années et des pistes d’actions pour les atteindre,

2. une phase de mise en œuvre, déclinaison opérationnelle du contrat de filière, durant laquelle sont précisées les modalités techniques et financières de mise en œuvre de la politique de filière, ainsi que les modalités d’évaluation de l’efficacité des actions.

Il est élaboré en cohérence avec l’ensemble des politiques régionales, et notamment avec :

-

la Stratégie Régionale Emploi-Formation,

-

le Schéma Régional de l’Innovation,

-

le Schéma Régional Multimodal des Déplacements et des Transports,

-

la Stratégie Régionale des Ports de commerce bretons,

-

le Plan Energie pour la Bretagne.

2. DECLINAISON OPERATIONNELLE

Afin de garantir un développement efficace et une organisation cohérente des acteurs autour des principaux enjeux de la filière et des entreprises, la filière doit se structurer autour d’une vision partagée des enjeux de la filière. Le plan d’action établi doit permettre :

- la définition d’une série d’actions collectives prioritaires, - l’élaboration de plans financiers,

- l’élaboration d’une série d’indicateurs précis pour évaluer les résultats des actions engagées, en lien avec l’Observatoire économique des IAA.

Ce contrat de filière ne se limite pas aux situations de conjoncture, mais a pour ambition de construire au cours des trois ans à venir des actions pour prévenir les risques de rupture.

Le contrat d’objectifs emploi-formation de la filière agroalimentaire sera rédigé dans la lignée du contrat de filière. Il s’inscrira dans les orientations générales définies dans la Stratégie Régionale Emploi- Formation et se basera sur les objectifs formulés dans le contrat de filière.

B. METHODE D’ELABORATION DU CONTRAT DE FILIERE

Le contrat de filière de l’industrie agroalimentaire a été rédigé en procédant par étapes successives.

Dans un premier temps, l’ensemble des enjeux concernant la filière agroalimentaire bretonne a été recensé. Trois thématiques ont été jugées prioritaires par les partenaires, car elles présentent un risque de rupture majeur :

- l’emploi et la formation, - le transport et la logistique,

- innover et mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière.

Dans un second temps, les objectifs majeurs et les pistes d’actions ont été déterminés.

La réalisation du contrat de filière a été conduite de façon concertée avec l’ensemble des partenaires de l’agroalimentaire. Au total, plus de 80 personnes ont participé à l’élaboration du document (annexe 4).

(8)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 8

C. BREVE PRESENTATION DE LA FILIERE

La filière agroalimentaire bretonne en quelques chiffres

• Chiffre d’Affaires : 16 à 18 milliards d’euros (selon les années) soit 13% du Chiffre d’affaires national de la filière

• 68 000 salariés

soit 16% de l’effectif national de la filière et 35% de l’effectif industriel breton

• 170 000 salariés en prenant en compte l’ensemble de la filière (agriculture, conseil, matériel…)

• 320 établissements de plus de 20 salariés

• Des exportations qui s’élèvent à 2,8 Mds d’€

soit 30% des exportations bretonnes

• Des investissements qui se montent en moyenne à 370 M€ par an

Interface entre la production agricole et la distribution, l’industrie agroalimentaire bretonne joue un rôle important au niveau régional et national. Au niveau national, la Bretagne concentre 13% du chiffre d’affaires des IAA, et 15% des salariés (Agreste, 2007). Au niveau régional, les IAA emploient 35% des salariés de l’industrie.

Les productions animales (viande, lait, poisson), prédominantes sur le territoire breton, représentent 84% du chiffre d’affaires agricole, et 70% de celui de l’agroalimentaire en Bretagne. Cette spécialisation se traduit par une position de principal apporteur pour des produits tels que le poulet (un tiers de la production nationale en 2007), l’alimentation animale (41%), la dinde (47%) et surtout le porc (57% des abattages) (Agreste, 2007). La Bretagne compte quatre AOC et une AOR2. Au total, 10,5% des exploitations bretonnes produisent sous signe officiel de qualité (label rouge, AOC, IGP, bio).

Le secteur agroalimentaire breton est constitué d’une majorité de petits, voire très petits établissements (Tableau 1). Toutefois, l’essentiel des effectifs salariés est regroupé dans les IAA de plus de 20 salariés. Au niveau national, la proportion d’entreprises de moins de 20 salariés ou de moins de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires atteignait deux tiers en 2006. Ces entreprises représentaient 8% des salariés, et 5% du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire (Agreste, 2007).

Tableau 1 : répartition des établissements et des salariés par taille d’entreprise en 2007 Nombre Nombre de

salariés %

% salariés Etablissements3 de plus de 20 salariés 320 57 839 23,5% 92,0%

- plus de 750 salariés 13 20 332 1,0% 32,4%

- entre 250 et 750 salariés 49 19 984 3,6% 31,8%

- moins de 250 et plus de 20 salariés 258 17 523 19,0% 27,9%

Micro-IAA (moins de 20 salariés) 1 040* 5 000 76,5% 8,0%

Source : Observatoire économique des IAA de Bretagne, * : estimation CRMAB

Si l’on s’intéresse à la taille des établissements, la Bretagne se distingue de la moyenne des régions de province par sa plus forte proportion de salariés travaillant dans des établissements de grande taille (Figure 1).

Plusieurs établissements peuvent appartenir à la même entreprise ; le travail initié par l’Observatoire Economique des IAA de Bretagne devrait nous indiquer le nombre de PME au sens européen du terme.

2 AOC : Appellation d’Origine Contrôlée ; AOR : Appellation d’Origine Réglementée

3 L’établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l’entreprise. – Définition INSEE

(9)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 9 Répartition des effectifs par taille d'établissement au

31/12/2005

7 5 2

21 18 12

34 43 43

13 18 19

25 16 23

0% 20% 40% 60% 80% 100%

industrie Bretagne IAA France

IAA Bretagne 1-9

10-49 50-249 250-499 500 et +

Figure 1 : répartition des effectifs par taille d’établissement Source : INSEE

Les entreprises agroalimentaires bretonnes sont dans leur immense majorité concurrentes, à l’exception des quelques entreprises spécialisées dans la production de produits alimentaires intermédiaires qui dépendent de leurs clients industriels. L’interdépendance des entreprises est très faible. Les difficultés d’une entreprise ne se répercutent donc pas, ou seulement faiblement sur les autres.

Les groupes sont très présents dans l’agroalimentaire breton, et employaient 88,1% des l’effectif en 2004 (INSEE). Parmi ces 88,1%, 78,9% étaient gérés par un groupe français, 9,2% par un groupe étranger.

Au niveau national, en 2006, 50% des effectifs de l’agroalimentaire étaient gérés par un groupe français, et 22% par un groupe étranger. La plus faible dépendance de la Bretagne par rapport à l’extérieur peut s’expliquer par l’origine bretonne d’une partie des groupes, et par la forte proportion de coopératives, plus liées au territoire. En 2007, la coopération bretonne employait 23 100 salariés (amont et aval confondu, Coop de France Ouest).

Pour résister à la concurrence, s’adapter à la disparition des mécanismes de soutien des marchés, et disposer de plus de pouvoir face à la distribution, les entreprises agroalimentaires tendent à s’allier ou à se regrouper. Dans ce contexte, le maintien des centres de décision sur le territoire breton risque d’évoluer.

Même si elle est moins touchée que d’autres filières, l’industrie agroalimentaire bretonne est affectée par la crise économique, ainsi que par les crises connues par les différentes filières agricoles. La fermeture ou la délocalisation d’outils industriels, et donc d’emplois, pourraient s’avérer irréversibles. Comme lors des précédentes crises, la filière agroalimentaire bretonne devra montrer sa capacité à « rebondir » et à s’adapter si une nouvelle crise survenait.

Au vu de l’état des lieux de la filière agroalimentaire bretonne annexé au présent contrat (annexe 1), les signataires ci-dessous ont jugé nécessaire de définir dans le cadre du présent contrat les orientations privilégiées qui doivent conduire à la mise en place d’actions en faveur de l’industrie agroalimentaire bretonne.

Entre les soussignés : La Région Bretagne,

Située 283 avenue du Général Patton, CS 21 101, 35 711 Rennes Cedex 7,

Représentée par M. Jean-Yves LE DRIAN agissant au nom et en sa qualité de Président du Conseil Régional, Ci-après dénommée « la Région »,

et L’Etat,

Situé 3, rue Martenot, 35 000 Rennes,

Représenté par M. Michel CADOT, agissant au nom et en sa qualité de Préfet de Bretagne, Ci-après dénommé « l’Etat»,

et

L’Association Bretonne des Entreprises Agroalimentaires,

Située Technopôle Atalante Champeaux, Rond-point Maurice Le Lannou, 35042 Rennes Cedex, Représentée son Président Olivier CLANCHIN,

Ci-après dénommée « l’ABEA »,

et

(10)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 10

La Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne,

Située Maison de l'Agriculture, Technopôle Atalante Champeaux, Rond-point Maurice Le Lannou, 35 042 Rennes Cedex,

Représentée par son Président Jacques JAOUEN, Ci-après dénommée « la CRAB »,

et Coop de France Ouest,

Situé 104 rue Eugène Pottier, 35043 Rennes Cedex, Représentée par son Vice-Président Georges GALARDON, Ci-après dénommée « Coop de France Ouest »,

et Le pôle de compétitivité VALORIAL,

Située à Agrocampus, 65 rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex, Représenté par son Président Michel HOUDEBINE,

Ci-après dénommée « VALORIAL »,

et L’Association des Fabricants d’Aliments du Bétail,

Située Maison de l'Agriculture, Technopole Atalante Champeaux, Rue Maurice le Lannou, CS 14226, 35 042 Rennes Cedex

Représentée par son Président Hervé VASSEUR, Ci-après dénommée « l’AFAB »,

et

L’Association pour le Développement de l’Emploi et de la Formation dans les Industries Agroalimentaires de Bretagne,

Située Atalante Champeaux, Rond-point Maurice Le Lannou, 35 042 Rennes Cedex, Représentée par son Président Jean CLANCHIN,

Ci-après dénommée « l’ADEFIA »,

et

La Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Bretagne, Située 1 rue du Général Guillaudot, 35 044 Rennes Cedex,

Représentée par son Président, Jean-François LE TALLEC, Ci-après dénommée « la CRCI »,

et

La Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Bretagne,

Située Campus de Ker Lann, Contour Antoine de Saint Exupéry, 35 170 BRUZ Cedex, Représentée par son Président Jean-Claude MOY,

Ci-après dénommée « la CRMAB »,

et

L’Union Régionale de la Confédération Française Démocratique du Travail de Bretagne, Située 17 quai Chateaubriand, 35 000 Rennes,

Représentée par son Secrétaire Régional Louis BARON, Ci-après dénommée « l’UR CFDT Bretagne »,

etet L’Union Régionale de Force Ouvrière de Bretagne, Située 35 rue d’Echange, 35 000 Rennes,

Représentée par le secrétaire générale de l’UD FO 22 Eric LE COURTOIS, pour la coordination régionale FO Bretagne,

Ci-après dénommée « l’UR FO Bretagne »,

et

L’Union Régionale de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens de Bretagne, Située 158 rue de Nantes, 35 000 Rennes,

Représentée par son Président Jean COLLET, Ci-après dénommée « l’UR CFTC Bretagne »,

et

L’Union Régionale de la Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres de Bretagne,

Située 18 rue Chicognée, 35 000 Rennes, Représentée par son Président Michel SEYDOU, Ci-après dénommée « l’UR CFE-CGC Bretagne »,

(11)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 11 Il a été convenu les dispositions suivantes :

Article 1 – OBJET DU CONTRAT

Par la présente convention, les signataires affirment leur volonté de maintenir et de renforcer la compétitivité de la filière agroalimentaire bretonne en travaillant en priorité sur les trois thématiques suivantes :

-

« emploi et formation »,

-

« transport et logistique »,

-

« mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière ».

Ils considèrent qu’il est nécessaire d’atteindre les objectifs présentés dans le contrat, et s’engagent à agir en ce sens :

-

en participant à la mise en place d’actions permettant d’atteindre les objectifs, lorsque celles-ci relèvent de leurs compétences,

-

en participant aux réunions du comité de pilotage et/ou du comité technique du contrat de filière.

(12)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 12

Article 2 – SYNTHESE ET OBJECTIFS

1. EMPLOI ET FORMATION

Employeur d’un tiers de l’effectif salarié de l’industrie bretonne, répartie sur l’ensemble du territoire, et notamment en zone rurale, l’agroalimentaire est un secteur majeur en terme d’emploi en Bretagne. Dans cette industrie, la proportion d’ouvriers, qualifiés ou non, est de 77%, ce qui est supérieur à la moyenne des industries bretonnes (66%). A l’inverse, le taux d’encadrement est faible (17% en 2005, contre 26% en moyenne dans l’industrie bretonne). Les femmes représentent 43% des salariés, taux plutôt élevé pour l’industrie. Elles sont surreprésentées dans les postes d’ouvriers non qualifiés, mais encore peu présentes dans les emplois de cadres.

Les PME ou petits établissements de l’agroalimentaire ne possèdent pas toujours un effectif suffisant pour disposer d’une personne dédiée à la gestion des ressources humaines. Ceci peut avoir des conséquences négatives sur la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences, l’accueil, l’insertion, la formation, ou le développement du dialogue social.

Une structuration plus importante de la fonction RH, via la création ou la mutualisation de moyens, la vulgarisation de la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences, la mise en place d’indicateurs et l’amélioration de la reconnaissance des instances représentatives du personnel devraient permettre aux entreprises bretonnes de maintenir leur compétitivité et renforcer l’attractivité du secteur.

Une partie des productions étant liées aux cycles agricoles ou aux périodes de consommation, le recours au personnel intérimaire est important (environ 1 salarié sur 10). Au-delà de ces chiffres, il est difficile de caractériser cette population, faute de données concernant les qualifications ou les compétences.

Dans le contexte actuel de crise, on observe de nombreux regroupements, rapprochements et fusions.

L’agroalimentaire se distingue en affichant un volume de projets de recrutements stable, alors que la plupart des autres secteurs affichent des diminutions nettes.

La pyramide des âges des salariés des IAA bretonnes présente une structure proche de la moyenne nationale. Le taux d’emploi des salariés de plus de 50 ans de l’agroalimentaire en Bretagne (15%) est plus faible que celui de l’ensemble du secteur industriel français (23%). Cette valeur est notamment liée à l’existence de départs anticipés dans les métiers de production. Dans le domaine de la gestion des âges, il existe une grande diversité de situations et d’enjeux selon les productions et les entreprises. Ainsi, dans certaines entreprises, des salariés en fin de carrière gèrent des activités stratégiques. Il est nécessaire d’anticiper leur remplacement, sous peine de perdre des compétences. Par exemple, dans l’industrie laitière, on assiste ainsi à un vieillissement des équipes d’encadrement.

Dans le même temps, la population active française vieillit et la durée de vie professionnelle doit s’allonger progressivement. Les industries agroalimentaires, comme les entreprises des autres secteurs, vont donc devoir travailler avec des salariés plus âgés, dans un contexte où il n’existe plus de dispositifs publics de départs anticipés à la retraite. Cette évolution impactera en particulier les entreprises qui emploient un nombre important de salariés d’âge intermédiaire (30-45 ans), profil fréquent dans les IAA bretonnes.

Les métiers de production des IAA sont souvent associés à des contraintes physiques (manutention manuelle, gestes répétitifs à cadence élevée, travail au froid, etc...), potentiellement génératrices de TMS4. Ceux-ci constituent la première cause de maladie professionnelle en Bretagne et en France. Ils sont notamment recensés dans le secteur agroalimentaire. Le taux d’accident du travail de l’agroalimentaire est plus élevé que la moyenne bretonne, surtout dans le secteur des viandes. Parallèlement, des démarches d’amélioration de la qualité de vie au travail sont actuellement mises en œuvre. L’automatisation des tâches est également un facteur de progrès, surtout lorsque la conception des lignes de production prend en compte le facteur humain, la prévention des risques professionnels, la maintenance préventive et la gestion des pannes. D’autres contraintes, telles que les horaires et l’accessibilité des entreprises par les moyens de transport, influent sur l’attractivité des métiers des IAA, notamment auprès des femmes.

Progressivement, des technologies et des modes d’organisation nouveaux sont mis en place dans les IAA, à des vitesses variables selon les entreprises. La performance industrielle et la qualité de vie au travail peuvent être améliorées par la diffusion des pratiques des entreprises leaders au sein des réseaux d’entreprises : enrichissement des tâches, décloisonnement des fonctions, autonomie dans le travail, organisation...

L’image des métiers de l’agroalimentaire est assez contrastée. En interne, les salariés considèrent plutôt positivement leur métier, et se montrent fiers de présenter leur poste et leur parcours lors de rencontres avec

4 Troubles Musculo-Squelettiques

(13)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 13 des lycéens. En externe, ces métiers sont peu connus des 13-18 ans, et plus particulièrement des élèves des filières générales. Ils sont jugés assez négativement par les prescripteurs (enseignants, conseillers d’orientation, Pôle Emploi), à qui ils semblent peu techniques et moins rémunérateurs que d’autres métiers industriels. Cette méconnaissance se traduit par des difficultés à attirer les jeunes dans des formations qualifiantes et à fidéliser les salariés.

Il semble nécessaire de montrer davantage la diversité des métiers du secteur, et surtout d’identifier et de valoriser les compétences mises en œuvre par les salariés. Des actions de communication existent (rendez-vous lycéens, portail des métiers, etc.). Pour que celles-ci soient efficaces, il paraît nécessaire de mieux accompagner les entreprises. Une fois les salariés recrutés, leur fidélisation dans le secteur peut passer par des actions d’intégration, d’accompagnement et d’amélioration des conditions de réalisation du travail, puis par la formation continue. Celle-ci peut permettre de changer de poste, de métier, voire de

« rebondir » si l’entreprise connaît des difficultés.

Par ailleurs, les formations en alternance, qui permettent aux jeunes de découvrir l’entreprise tout en se formant, mériteraient d’êtres développées dans les IAA pour favoriser l’intégration et la fidélisation de ces jeunes.

Les évolutions enregistrées dans le secteur agroalimentaire (nouvelles technologies, changements d’organisation, etc.) génèrent de nouveaux besoins de compétences. Pour y répondre, les dispositifs de formation devront prendre en compte les besoins et contraintes des entreprises, mais aussi les changements de comportements des salariés et des jeunes vis à vis du travail.

(14)

14

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

1 .1. Développer l’organisation et la structuration de la fonction RH 1 .1.a.

Inciter les entreprises à intégrer des démarches de développement de la fonction Ressources Humaines

IAA bretonnes le nécessitant (en prenant en compte la diversité des tailles d’entreprises / établissements)

• Promouvoir le recours à des moyens partagés

• S’appuyer sur de nouvelles compétences, en partenariat avec l’université, des réseaux d’experts

• Vulgariser les réussites économiques et sociales liées à une meilleure gestion des ressources humaines auprès des entreprises (témoignages, réunions d’information) et favoriser le partage d’expériences

• Accompagner les entreprises dans l’évaluation de leurs besoins relatifs à la fonction RH et le passage à l’action

1 .1.b.

Mettre en place un plan d’actions pour diffuser les pratiques de Gestion des Ressources

Humaines et de Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences

IAA bretonnes le nécessitant (en prenant en compte la diversité des tailles d’entreprises / établissements)

Afin …

… de mieux prendre en compte le développement des compétences

… de mieux anticiper les besoins d’effectifs et de compétences

… d’améliorer les conditions d’intégration et d’insertion durable des salariés

… de mieux gérer les âges (seniors notamment)

… d’améliorer la

performance de l’entreprise

• Accompagner les entreprises dans la mise en œuvre d’un plan d’action RH, en mettant à leur disposition une boîte à outils associée à une démarche de suivi (diagnostics,

formations, suivi collectif et individuel, réseaux d’échange, accès à des experts …)

• Favoriser les échanges et les partages d’expériences entre entreprises

• Favoriser la montée en compétences des personnes en charge des Ressources Humaines sans y avoir été formées (ex : groupes d’échanges sur les pratiques)

• Développer des partenariats avec les organismes de formation en gestion des ressources humaines dans des IAA où cette fonction n’est pas structurée

(15)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

1 .2. Optimiser la performance industrielle et la qualité de vie au travail 1 .2.a.

Prendre en compte le facteur humain et la prévention des risques professionnels lors de la mise en place de

nouveaux process ou de nouveaux équipements

Entreprises ayant des projets de conception industrielle

(bâtiment, process, équipements, …)

Afin d’intégrer les aspects santé, sécurité, conditions de réalisation du travail et de la maintenance dès la conception pour une meilleure efficacité

productive et qualité de vie au travail

• Fournir un appui aux entreprises à l’aide de diagnostics ou de démarches d’accompagnement

• Communiquer sur les aides possibles (Fonds pour l’Amélioration des Conditions de Travail, soutien financier des collectivités, etc.)

• Articuler / conditionner les aides publiques aux entreprises à la prise en compte du facteur humain lors de la mise en place de nouveaux process de production

• Partager les expériences et mutualiser les bonnes pratiques, en s’inspirant des autres secteurs, des autres régions ou pays à l’aide d’une veille

• Capitaliser et échanger entre entreprises (décisionnels et opérationnels) sur leurs expériences, sur les méthodes mises en œuvre ou préconisées dans ce domaine (clubs qualité de vie au travail : performance et prévention des TMS, …)

1 .2.b.

Accompagner les entreprises dans la conduite du changement et dans l’optimisation de leur organisation à partir de leurs

contraintes propres et partager le bilan de l’organisation du travail en Equipes Autonomes de Production

IAA bretonnes

Afin …

… d’améliorer la qualité de vie au travail

… d’améliorer la performance et la compétitivité

• Dresser un bilan des 5 ans de projet sur les Equipes Autonomes de Production, le présenter à l’ensemble des partenaires fin 2009 ou début 2010, et en tirer les enseignements et construire un plan d’actions.

• Partager les expériences et mutualiser les bonnes pratiques, en s’ouvrant à d’autres secteurs, d’autres régions, d’autres pays, et en étant vigilant sur les conditions de mise en œuvre

• Assurer une veille sur les innovations en entreprise permettant d’améliorer les conditions de travail

(16)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

1 .3. Développer l’attractivité des filières agroalimentaires et la connaissance des métiers de ces filières

1 .3.a.

Développer l’attractivité des filières

agroalimentaires et la connaissance des métiers de ces filières.

Futurs salariés (collégiens, lycéens, demandeurs d’emploi) Prescripteurs

(enseignants, centres d’information et d’orientation, mission locale, pôle emploi) sur tout le territoire de la Bretagne

Agences d’intérim Salariés

Afin…

… de leur permettre de découvrir, de mieux connaître la palette des métiers offerts dans les IAA

… de montrer les évolutions récentes de ces métiers, et modifier les représentations des uns et des autres de l’industrie AA et de ses métiers

… de développer l’« appétence » pour cette filière

• Poursuivre les actions de communication menées jusqu’à présent (rendez- vous lycéens, « une industrie dans ma classe », passeport pour

l’intégration, Olympiades des métiers, portail de découverte des métiers et de l’alternance,…)

• Mettre en place un groupe de réflexion consacré à l’amélioration de la communication (support, message…) et à la mise en cohérence des multiples initiatives

•Expérimenter à une échelle réduite (département, bassin) lors de la mise en place de nouvelles actions,

(17)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

1 .4. Connaître les besoins en compétences des IAA afin de mieux y répondre 1 .4.a.

Adapter les formations (initiale et continue) pour prendre en compte les besoins en compétence liés aux nouvelles technologies et à l’évolution des process de production

Etudiants Lycéens Apprentis Tous les salariés des IAA

Afin…

… de renforcer la compétitivité des IAA

... d’améliorer les conditions d’intégration et de

fidélisation des salariés

… de faciliter les évolutions professionnelles en cours de carrière

• Evaluer l’actualité des contenus des formations diplômantes en Bretagne en termes de technologie

• Identifier au niveau régional les besoins en compétences et en qualification pour les métiers « sensibles » (très demandés)

• Accompagner les IAA dans l’identification des besoins en compétences dans l’entreprise et dans la mise en place d’un plan d’actions adéquat

• Promouvoir les dispositifs de formation et d’accompagnement courts et modulaires (type « passeport pour l’IAA ») dans les petites entreprises en leur proposant une organisation adaptée

• Mettre en place une deuxième étape vers la certification de ces actions (Certificats de Qualification Professionnelle par ex) et utiliser également la VAE (Validation des Acquis par l’Expérience)

1 .4.b.

Développer la formation en alternance

Etudiants, demandeurs d’emploi, salariés

Afin de faciliter l’acquisition et la transmission de connaissances et savoirs- faire en adéquation avec les besoins des entreprises

• Développer l’information des chefs d’entreprise sur les dispositifs et les aides existants (réseau de développeurs apprentissage et alternance…)

• Développer la fonction tutorale en entreprise

• Développer l’offre d’accompagnement des tuteurs (formation, outils, formation à distance, certification de compétences de tuteur)

• Développer le partage des réussites liées à l’alternance

(18)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 18

2. TRANSPORT ET LOGISTIQUE

Avec un tiers des volumes transportés ou échangés en Bretagne, les secteurs agricoles et alimentaires constituent un client majeur pour le transport en Bretagne. La production bretonne étant majoritairement constituée de frais et d’ultra-frais, il est nécessaire d’acheminer fréquemment et rapidement les produits vers les zones de consommation. Le pouvoir de la grande distribution, client majoritaire des IAA bretonnes, renforce ces exigences.

Actuellement, le transport routier est nettement majoritaire pour les échanges intra-régionaux et interrégionaux, avec respectivement 99,8% et 91,8% des volumes transportés en 2006. Concernant les échanges internationaux, il représente 45 % des volumes, et est plus utilisé pour les exportations. Cette suprématie de la route s’explique par ses performances en termes de délais de livraison, et son caractère peu contraignant en termes de volumes. Les difficultés à trouver des transporteurs, et surtout la perspective de taxes environnementales, incitent toutefois les industriels de l’agroalimentaire à envisager l’utilisation d’autres modes de transport.

Le transport ferroviaire, surtout utilisé dans les flux interrégionaux entrants, dispose d’infrastructures en bon état de fonctionnement. Toutefois, les industriels mettent en exergue les incertitudes de délais de livraison et les ruptures de charges pour expliquer qu’ils n’utilisent que peu ce mode de transport. Si le réseau ferré continue à être peu valorisé, il risque d’être peu entretenu et, à terme, d’être amputé de certains tronçons.

Le transport maritime, favorisé par la présence de ports, est pour l’instant plus utilisé pour l’importation que pour l’exportation de produits agricoles et alimentaires.

Le transport aérien, avec 2 600 t de produits alimentaires échangés en 2006, occupe une place négligeable dans les échanges, ce mode de transport étant principalement utilisé pour les transports de fret postal et de messagerie.

La maîtrise des coûts est primordiale dans la gestion de la logistique. Deux facteurs menacent actuellement cette maîtrise : la délégation croissante de la gestion du transport et les taxes environnementales.

Dans la majorité des entreprises bretonnes, la fonction transport est externalisée. Depuis une dizaine d’années, on assiste à un positionnement croissant de la grande distribution sur la gestion du transport.

Parallèlement, certains clients (GMS) commencent à proposer que les produits soient livrés sur des plates- formes. Avec cette organisation, les industriels perdent la connaissance des modalités de gestion des flux, et surtout de postes potentiels de maîtrise des coûts.

L’écotaxe, et plus globalement l’évolution des internalisations économiques des coûts environnementaux, génèrera une augmentation potentielle des coûts de transport, notamment routier. Par ailleurs, l’étiquetage, voire la taxation des produits en fonction des émissions de CO2 liées à leur élaboration, fera évoluer de manière importante la compétitivité du mode routier dans les systèmes de production. Cela pourrait réduire l’aire géographique sur laquelle le transport à partir de la Bretagne est compétitif. La Bretagne perdrait alors en compétitivité au profit d’autres territoires, voire d’autres pays, le transport par bateau, puis train de produits semi-finis ou de produits finis étrangers pouvant se révéler plus « écologique » que la livraison par route à partir de la Bretagne.

Les pertes de compétitivité du transport à partir de la Bretagne pourraient avoir des répercussions importantes sur le secteur breton des transports, déjà soumis à la concurrence d’entreprises recrutant des chauffeurs dans les nouveaux pays de l’Union Européenne.

Pour s’adapter à ces nouvelles contraintes, les entreprises agroalimentaires bretonnes travaillent sur plusieurs types de projets : la mise en place de navettes ferroviaires à haut niveau de service connectant la Bretagne au marché et aux plates formes logistiques du bassin parisien, ces navettes étant appuyées sur un réseau de plates-formes multimodales (qui associent au moins deux modes de transport), la mutualisation du transport (entre entreprises ou sur les ports), l’évolution de la gestion du transport routier (en optimisant le remplissage des camions, ou en militant pour l’autorisation de camions de 44t).

Les initiatives sont nombreuses, mais peu coordonnées, et l’ensemble manque de lisibilité. Une mise en commun des expériences (bretonnes ou non) et des outils serait nécessaire. Elle permettrait de mieux valoriser les bonnes idées, et de permettre à des entreprises trop petites pour être « moteur » d’intégrer les démarches collectives. Enfin, le passage d’un transport uniquement routier, très sûr, à un transport multimodal dont les performances sont pour l’instant en développement constitue pour les entreprises une prise de risque, dont il ne faut pas négliger l’importance dans les prises de décision des acteurs économiques.

(19)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

2 .1. Permettre un développement territorialement équilibré des IAA en Bretagne 2 .1.a.

Développer des réseaux de transport performants et adaptés à l’équilibre territorial des filières

IAA bretonnes

Afin …

… d’assurer le maintien d’un tissu d’IAA sur tout le territoire

… d’améliorer l’irrigation du centre Bretagne

En cohérence avec toutes les autres actions relatives au transport

• En réhabilitant la voie ferrée Nord-Sud «Le Légué - Saint Brieuc – Loudéac - Auray »

• En veillant à ne pas réduire les capacités existantes du réseau ferroviaire

• En poursuivant le développement : o de l’axe routier central

o de l’axe routier « triskel » (Saint Brieuc - Pontivy - Vannes/Lorient)

• En analysant les besoins en réseaux de transport et en adaptant les réseaux pour permettre la mise en place de services :

o En encourageant la mutualisation logistique

o En offrant une qualité de service répondant à des cahiers des charges définis par les IAA

• En réalisant un inventaire des entrepôts frigorifiques actuellement en fonctionnement et en évaluant l’impact de la réglementation sur l’ensemble de ces entrepôts.

2 .1.b.

Développer l’accessibilité numérique via des réseaux de communication performants et adaptés à l’équilibre territorial des filières

IAA bretonnes

Afin d’assurer le maintien d’un tissu d’IAA sur tout le

territoire • En poursuivant un développement numérique performant et équilibré

2 .2. Encourager l’intermodalité en réduisant les problématiques de rupture de charge 2 .2.a.

Assurer la performance des ruptures de charge entre voie maritime et voie ferroviaire

Afin …

…de réduire les coûts

…d’améliorer les services offerts par les modes ferroviaires et portuaires

• En intégrant les voies ferrées portuaires au système portuaire

2 .2.b.

Simplifier et optimiser l’intermodalité « fer et route »

Afin …

…de réduire les coûts

…d’améliorer les services offerts par le mode ferroviaires

• En encourageant la mise en place de systèmes innovants

(20)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

2 .3. Améliorer la productivité de la chaîne logistique 2 .3.a.

Renforcer/améliorer la performance logistique des IAA bretonnes

Toutes les IAA bretonnes le nécessitant, avec une priorité aux PME

Afin…

… d’améliorer l’efficacité des flux des IAA, et de sécuriser les données

… d’assurer une traçabilité sur l’ensemble de la chaîne avec ses conséquences positives sur la sécurité des aliments et la gestion des risques sanitaires

… de permettre aux IAA de mieux répondre aux contraintes de leurs clients

… de faciliter les échanges d’information avec les fournisseurs et les clients

• En incitant les IAA à connaître leur niveau de performance pour améliorer l’efficacité de leur chaîne logistique

• En définissant un faisceau d’indicateurs communs à l’ensemble des IAA afin qu’elles puissent mesurer leurs performances et s’étalonner

• En proposant des audits basés sur un référentiel et permettant aux IAA :

o de mesurer leur niveau de performance et d'identifier les pistes d'amélioration, o d’identifier et de diffuser les meilleures pratiques,

o d’homogénéiser leurs pratiques,

o de se situer par rapport aux autres entreprises et de s’inspirer des pratiques performantes d’autres secteurs d’activité (= « benchmarking »).

• En proposant des formations à la logistique destinées spécifiquement aux salariés des IAA, afin de leur permettre de monter en compétences

• En accompagnant les IAA dans le déploiement de systèmes informatiques / logistiques performants

•En privilégiant la mise en place d’actions collaboratives inter-entreprises permettant de réduire les charges et les coûts liés à la logistique

2 .3.b.

Encourager les IAA à monter des projets permettant d’améliorer la performance de la chaîne logistique, et les accompagner dans la mise en œuvre de ces projets collaboratifs à des échelles territoriales adaptées

Toutes IAA bretonnes, ou établissements bretons, dont PME, en

cohérence avec les valeurs des produits

• En commençant par recenser les nombreux projets industriels en gestation ou en cours de structuration (stockage, mutualisation de transport, d’informations…). Puis en se regroupant autour d’une réflexion commune et en proposant des solutions de rapprochement pertinentes, et/ou en massifiant les projets

• En qualifiant et quantifiant, autour de chaque projet de mutualisation d’industriels : o les flux (intra, export, import),

o la dépendance des IAA vis-à-vis du coût des modes de transport, o les services de transport nécessaires (intra, export, import), o les systèmes d’information pertinents dans le contexte du projet.

2 .3.c.

Améliorer la gestion des flux retours « à vide », pour tous les modes et toutes les filières

IAA Ports

Transporteurs

• Mode routier : en identifiant les flux entrants (achats matières premières, emballages…)

• Mode maritime : en identifiant les flux circulant et les possibilités de bourse d’affrètement

(21)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

2 .4. Améliorer le bilan CO2 du transport des produits agroalimentaires bretons et encourager des schémas logistiques « durables »

2 .4.a.

Encourager les

mutualisations logistiques à des échelles territoriales adaptées, et en cohérence avec la valeur ajoutée des produits

Afin …

… de gagner en compétitivité

… d’accroître la capacité de négociation avec les GMS

… de s’adapter aux évolutions réglementaires

… de mieux maîtriser les coûts

… d’identifier le gain en émissions de CO2

• En qualifiant et quantifiant, autour de chaque projet de mutualisation d’industriels : o les flux (intra, export, import),

o la dépendance des IAA vis-à-vis du coût des modes de transport, o les services de transport nécessaires (intra, export, import), o les systèmes d’information pertinents dans le contexte du projet.

• En accompagnant les industriels dans la mise en œuvre de ces projets

2 .4.b.

Encourager des schémas logistiques intégrant le mode ferroviaire pour les flux de produits alimentaires sous température dirigée

• En qualifiant et quantifiant les flux et en construisant un cahier des charges des services nécessaires

• En mettant en place les systèmes d’intermédiation nécessaires / en suscitant une offre chez les commissionnaires de transport

2 .4.c.

Encourager des schémas logistiques intégrant le mode ferroviaire et le mode maritime pour tous les flux de produits

• En identifiant les flux circulant par mode maritime et les possibilités de bourse d’affrètement

• En qualifiant et quantifiant les flux et en construisant un cahier des charges des services nécessaires

• En mettant en place les systèmes d’intermédiation nécessaires / en suscitant une offre chez les commissionnaires de transport

• En mesurant la réduction d’émission de CO2 liée à l’utilisation de ces modes de transport et en valorisant cette donnée

(22)

Contrat de filière de l’industrie agroalimentaire 22

3. « INNOVER ET MIEUX VENDRE POUR MIEUX REMUNERER L’ENSEMBLE DE LA FILIERE »

Les prix de l’alimentation sont au centre de nombreuses discussions, et les français ont régulièrement arbitré pour réduire leurs dépenses alimentaires en faveur d’autres postes comme le logement. Le contexte économique difficile impacte les achats des consommateurs. Sur l’année 2008, les volumes de ventes nationales ont baissé de 2%.

Dans un contexte où distributeurs et consommateurs exercent une forte pression sur les prix et les marges, et pour éviter une déflation à tous les échelons de la filière, l’amélioration des ventes est un outil essentiel.

Comment anticiper les besoins et attentes des consommateurs au sortir de la crise et y répondre ? Comment prévoir ?

Par ailleurs, la concurrence étant aiguisée, les entreprises agroalimentaires bretonnes sont peu enclines à mutualiser certains aspects de leur activité. Pourtant, la mutualisation peut être un outil fort pour minimiser les risques, réduire les charges, améliorer les performances, réduire les coûts, être plus compétitif et pérenne, etc…

Des liens forts existent entre la production agricole bretonne et les industriels de la transformation. Le manque de données concernant les flux de matières premières (en dehors du domaine coopératif) ne nous permet pas de qualifier précisément ce lien amont-aval, ni de connaître son évolution, et laisse la place à des questions et inquiétudes sur sa pérennité. Néanmoins, il est certain que plus de la moitié des matières premières transformées en Bretagne sont issues de l’agriculture bretonne. Tout affaiblissement du lien amont-aval qui a fait la force de la construction du complexe agro-industriel breton pourrait mettre en péril deux secteurs d’activité majeurs pour la Bretagne : l’agriculture qui perdrait ses clients et l’agroalimentaire qui pourrait être tenté à terme par la délocalisation vers les grands bassins de consommation.

Les marchés français sur lesquels les entreprises bretonnes interviennent sont très concurrentiels, mûrs, et globalement stables, à l’exception du marché des viandes qui subit un net recul. Celui-ci provient d’une baisse d’achats des consommateurs, en particulier des jeunes.

Les marchés export sont également très « bataillés » ; les exportations bretonnes, comme les exportations françaises sont en recul sur les premiers mois 2009. Comment les industriels peuvent-ils reconquérir les marchés export ?

Les Français, régulièrement sondés par des sociétés d’études expriment un intérêt fort et croissant pour les questions de santé et sont préoccupés par le réchauffement climatique.

Le circuit de commercialisation des GMS (grandes et moyennes surfaces) est un circuit majeur. Les chiffres d’affaires des enseignes témoignent de leur puissance (exemple, Carrefour avec 87 milliards d’euros de CA).

Le hard discount a connu un fort développement et obtient en 2008, 14,3% de parts de marché de la grande distribution.

D’autres marchés et circuits de commercialisation existent, comme la restauration hors domicile ou les circuits courts, qui semblent connaître un fort développement. En l’absence de données, il est difficile d’estimer le poids des circuits courts.

La dernière loi mise en place par l’Etat (la LME, loi de modernisation de l’économie) vise à faire baisser les prix des produits en favorisant la concurrence. L’Etat a également créé un « observatoire des prix et des marges » des produits alimentaires. En plus du suivi mensuel des prix, cet observatoire a publié des travaux sur la répartition des marges dans les filières porc et lait.

La question de l’inflation des biens de consommation est au centre des débats.

Il apparaît un déficit de structuration des fonctions « marketing et commercial » et « recherche et développement » dans certaines entreprises. Or, ces fonctions sont essentielles pour les entreprises bretonnes qui sont confrontées à une concurrence ardue, dans la mesure où elles permettent :

- de détecter les marchés porteurs de demain en analysant les marchés, les comportements et attentes des consommateurs,

- de développer les produits pertinents dans ces contextes, - de réduire les risques d’échec,

- de mettre en place des stratégies de commercialisation adaptées pour générer des marges.

L’objectif est de contribuer à maintenir les centres de décision des entreprises sur le territoire breton.

(23)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

3 .1. Innover et mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière 3 .1.a.

Poursuivre le dynamisme de la Bretagne en termes de recherche et de développement

Structures d’interface … Pôle VALORIAL IAA bretonnes Organismes de recherche

Afin …

… de favoriser l’émergence de produits, services et process innovants,

… de renforcer la compétitivité des IAA bretonnes

… de stimuler et sécuriser le processus d’innovation (amont et aval)

En cohérence avec le Schéma Régional de l’Innovation

• En comprenant comment les entreprises sont organisées dans le domaine de l’innovation et comment naissent les innovations dans l’entreprise afin de répondre au mieux aux spécificités de l’entreprise

• En soutenant « l’innov’acteur » (le correspondant innovation globale) dans l’entreprise et en créant une dynamique de réseau entre ces relais.

• En soutenant les projets industriels innovants des entreprises : - projets collaboratifs de recherche

- projets individuels

• En apportant un appui aux entreprises dans la structuration de leur démarche d’innovation (Réseau Breton de l’Innovation)

• En permettant de développer les complémentarités entre R&D, marketing, service commercial et la production.

• En définissant une stratégie visant à protéger l’innovation (charte de bonnes pratiques, brevets, marques, labels, etc.)

• En soutenant le réseau des structures d’interface

• En facilitant l’émergence de plates-formes technologiques et la mise en place d’incubateurs (Emergys pour la Région), et en sensibilisant les IAA aux outils technologiques régionaux de pointe

3 .1.b.

Anticiper les tendances de marché

PME et entreprises médianes

Afin de les « inspirer » pour innover et de sécuriser leurs projets innovants

• En accompagnant les entreprises dans leur démarche d’anticipation : décryptage des tendances de consommation, de l’évolution des marchés porteurs et des conditions d’accès à ces marchés, des concepts émergeants et des stratégies des acteurs de la filière

3 .1.c.

Contribuer à renforcer les compétences marketing et commerciales

Dirigeants (et cadres) des IAA bretonnes

Afin de contribuer à améliorer les marges et les ventes

(développement des parts de marché)

• En reconduisant l’action collective « Vendre Mieux» (avec prise en compte des promotions et des problématiques spécifiques aux entreprises avancées dans ce domaine), et plus généralement en reconduisant l’accompagnement des IAA sous forme d’actions collectives et en favorisant les démarches collaboratives

• En apportant un soutien individuel au renforcement commercial et marketing des IAA

• En facilitant l’accès des entreprises à des données relatives aux marchés

(24)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

3 .1. Innover et mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière 3 .1.d.

Asseoir et valoriser l’image de la Bretagne

Consommateurs, distributeurs, clients,

investisseurs et entreprises, au niveau local, national et international

Afin de renforcer l’attractivité des produits bretons et du territoire breton

• En se basant sur les travaux en cours de la Région Bretagne, l’AEB et du Comité Régional du Tourisme sur l’image de la Bretagne pour définir des pistes actions, mettre en place un marketing territorial et une réflexion sur les marques avec des outils adaptés

• En s’appuyant sur les expériences et démarches collectives (telles que

« Produit en Bretagne » ou Isogone), et en recherchant l’articulation et la cohérence des différentes démarches

• En mettant en place un / des outil(s) de communication spécifique pour la filière agroalimentaire bretonne :

- accompagnement collectif ou individuel des IAA bretonnes participant à des salons

• En mettant en avant l’exemplarité des IAA bretonnes dans les domaines de la sécurité des aliments, de la traçabilité et de la maîtrise de leur impact environnemental

• En accompagnant les entreprises / organisations dans la « certification » (signes officiels de qualité, normes internationales, etc…) et la

communication sur ces certifications

3 .1.e.

Maîtriser les impacts environnementaux des IAA bretonnes

IAA bretonnes et leurs fournisseurs bretons

Afin …

… de réduire l’impact de la production sur l’environnement

… de ne pas se laisser surprendre par les contraintes

réglementaires, de pouvoir participer à leur élaboration,

… de limiter les charges (énergie, eau, etc…), et d’améliorer les marges.

• En rendant plus lisible aux entreprises l’offre existante dans ce domaine

• En facilitant la réalisation de bilans carbone entreprise (en particulier dans les TPE-PME)

• En mettant en place une action collective de réalisation de diagnostics relatifs au management de l’énergie

• En mettant en place une action sur l’éco-conception

• En mettant en place une action sur l’impact environnemental des emballages

Se référer également aux pistes d’actions de la thématique « transport- logistique »

(25)

OBJECTIF (

Faire quoi ?

)

CIBLE (

Pour qui ?

)

FINALITE (

Dans quel but ?

)

PISTES D’ACTIONS (

Comment ?

)

3 .1. Innover et mieux vendre pour mieux rémunérer l’ensemble de la filière 3 .1.f.

Promouvoir la Bretagne comme terre

d’innovation en nutrition-santé

IAA et amont agricole de toutes les filières (en prenant en compte les spécificités des filières)

Afin de dégager de la valeur ajoutée pour les entreprises et innovations, et contribuer au développement de nouveaux segments de marchés

• En accompagnant les IAA :

-

dans la mise en œuvre de l’étiquetage nutritionnel

-

dans le développement d’aliments « santé »

-

dans le développement d’allégations nutritionnelles et de santé

• En soutenant le développement du réseau de compétences scientifiques en nutrition

• En construisant un évènement phare en nutrition santé

• En soutenant des projets de filière en nutrition-santé

• En créant une veille sur l’acceptabilité des innovations en nutrition-santé

• En participant à du lobbying pré-réglementaire et en se mobilisant dans des réseaux européens

• En soutenant le développement des IAA à l’international sur l’axe nutrition-santé : participation à des projets européens, reconnaissance des innovations selon les réglementations des pays étrangers…

3 .1.g.

Développer

l’internationalisation des IAA bretonnes

• En optimisant et en poursuivant les actions existantes, en intégrant les problématiques spécifiques de l’agroalimentaire dans les actions

• En promouvant les démarches collaboratives

• En proposant aux entreprises souhaitant exporter un accompagnement par des experts sur les aspects juridiques et sur la sécurisation des paiements

• En facilitant la veille sur la concurrence et la réglementation internationales

• En faisant de l’agroalimentaire une filière cible des acteurs bretons de l’accompagnement à l’international

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