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ÉCOLE NATIONALE D AGRICULTURE DE MEKNÈS PROJET DE FIN D ÉTUDES

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

JURY :

Président : Mr. YJJOU M. (DPA d’El-Hajeb) Rapporteurs : Pr. ARABA A. (IAV HII, Rabat)

Examinateur :

Pr. MOUNSIF M.

Mr. KELLI A.

(ENA de Meknès) (ENA de Meknès)

ةيبرغملا ةكلمملا --- يرحبلا ديصلاو ةحلافلا ةرازو

---

ةحلافلل ةينطولا ةسردملا ساـــــــنكمب

ROYAUME DU MAROC

---

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PȆCHE MARITIME

---

ÉCOLE NATIONALE D’AGRICULTURE DE MEKNÈS

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME D’INGÉNIEUR D’ETAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES DE L’ENA DE MEKNÈS

FILIERE : PRODUCTIONS ANIMALES

Contribution à l’amélioration quantitative et qualitative du lait de chamelle dans la région de Guelmim-

Essmara

Présenté et soutenu publiquement par :

Mr. BOUADAINE Jaouad

Vendredi 11 Octobre 2013

(2)

Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement et à exprimer ma profonde gratitude et ma plus grande estime aux personnes suivantes pour leur contribution à la réalisation de ce travail A mes Professeurs Monsieur. A. ARABA et Monsieur M. MOUNSIF, pour le temps qu’ils ont consacrés à la réalisation de ce travail. leurs conseils importants et leurs observations subtiles ont fortement contribué à l’élaboration et l’enrichissement de ce document.

A messieurs les membres de jury vous m’honorez par votre présence et vos observations constructives.

Je tiens également à remercier Mme. Aouatif à l’INRA de Rabat, les responsables, les cadres et le personnel de la Direction Régionale et les Directions Provinciales de Guelmim-Essmara, à Mr. Bouazza Rguibi pour leurs précieux conseils, leurs aide et leur disponibilité durant toute la période de réalisation de ce travail. Qu’ils trouvent ici le témoignage de mon profond respect.

J’adresse mes sincères remerciements aux éleveurs chameliers de la région de GS qui, sans leur contribution, ce travail ne serait pas réalisé.

J’adresse mes remerciements à tous les enseignants du département de productions animales de l’ENA de Meknès, qui ont veillé à ce que ma formation soit au niveau souhaité.

Enfin que toute personne ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, trouve ici l’expression de ma reconnaissance.

(3)

Dédicaces

Au nom du Dieu le puissant le miséricordieux, je dédie ce travail:

A ma merveilleuse et douce mère BOUADAINE FATIMA,

Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi.

Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener à bien mes études. Puisse dieu t’accorde la longue vie et le bonheur de tout le monde.

A mon père BOUADAINE MOHAMMED

Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation et ma formation.

Puisse dieu, le tout puissant, te procurer du bonheur de la bonne santé et très longue vie.

A tous mes frères ; Mustapha, Brahim, Lahsen et Lhossine Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que vous

méritez pour tous les sacrifices que vous n’avez cessé de me donner durant mon enfance et même à l’âge adulte.

Je vous dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu, le tout puissant, vous préserver et vous accorder santé, longue vie et bonheur.

A tous les membres de la famille BOUADAINE

Veuillez trouver dans ce modeste travail l’expression de mon affection.

Au plus magnifique et fidèle ami : Omar Achbarou A tous mes amis de l’ENA de Meknès

A la 65ème promotion de production animale.

A ceux que j’ai omis de citer Ce modeste travail vous est dédié

JAOUAD BOUADAINE

(4)

Listes des tableaux

Tableau 1 : Evolution des effectifs de la population caméline (FAO, 2008) Tableau 2 : Effectifs du cheptel camelin dans les provinces sahariennes.

Tableau 3 : la composition du lait de chamelle (EL BAHAY, 1962 in RICHARD, 1985) Tableau 4 : Différenciation entre la gale et la teigne. (Pacholek et Vias, 1991)

Tableau 5 : composition chimique et valeur nutritive des concentrés utilisés

Tableau 6 : la végétation dominante dans les parcours durant la période de l’essai Tableau 7 : Effet du concentré azoté sur la production du lait

Tableau 8 : comparaison de la composition chimique du lait des deux lots Tableau 9 : comparaison des paramètres chimiques au seuil de 5% (ANOVA 1)

Tableau 10 : Résultats des analyses physico-chimiques des échantillons de lait collectés.

Tableau 11: : Résultats des analyses microbiologiques Listes des figures

Figure 1 : classification scientifique du dromadaire (Musa, 1990; Faye, 1997)

Figure 2 : la part de chaque espèce dans l'effectif des femelles laitières et dans la production laitière mondiale (Données 2008- FAO)

Figure 3 : la structure de la mamelle des mammifères

Figure 4 : Comparaison des quantités des coliformes du lait dans les deux températures (ambiante et + 4 °C)

Figure 5 : Comparaison de la teneur (en UFC/ml) de FMAT du lait de chamelle conservé à températures ambiante et à + 4 °C

(5)

Figure 6 : La teneur (en UFC/ml) des staphylocoques du lait de chamelle conservé à températures ambiante et à + 4 °C

Listes des photos Photo 1 : le concentré azoté de complémentation (16% PB) Photo 2 : le lot témoin (supplémenté avec l’orge)

Photo 3 : lot 3 alimenté avec du concentré de 16% de protéine brute

(6)

Sommaire

Introduction ... 1

Partie I :Revue Bibliographique ... 3

Chapitre I : Identification de dromadaire ... 4

1. Généralités sur le dromadaire ... 4

1.1 Origine du dromadaire ... 4

1.2 Taxonomie ... 4

1.3 Distribution dans le monde ... 5

2. Elevage du dromadaire au Maroc ... 5

2.1 Effectifs du dromadaire à l’échelle nationale ... 5

2.2 Types et races de dromadaires au Maroc ... 6

3. Particularités morphologique et physiologique du dromadaire ... 7

3.1. Morphologie générale ... 7

3.2 Physiologie générale (Faye, 1997) ... 8

Chapitre II :Performances de Reproduction ... 9

1. Paramètres de reproduction ... 9

1.1 Puberté et maturité sexuelle ... 10

1.2 Saison de reproduction ... 10

2. Cycle ovarien et l'ovulation ... 10

3. Durée de gestation ... 11

4. Poids du chamelon à la naissance ... 11

5. Intervalle entre deux chamelages successifs ... 11

6. Nombre de portées par carrière de reproduction ... 12

Chapitre III: Alimentation, comportement alimentaire chez le dromadaire ... 12

(7)

1. Alimentation et comportement alimentaire ... 13

1.1 Introduction ... 13

1.2 Préférences alimentaires ... 13

1.3 Effet de la saison sur les préférences alimentaires ... 13

2. Ingestibilité des aliments par le dromadaire ... 14

3. Digestibilité des aliments par le dromadaire ... 14

4. Conduite alimentaire du dromadaire au Maroc ... 15

5. Abreuvement ... 15

5.1 Fréquence d’abreuvement ... 15

5.2 Consommation d’eau ... 16

5.3 Utilisation de l’eau par le dromadaire ... 16

Chapitre IV : Production laitière ... 17

1. Production mondiale ... 17

1.1. La production mondiale du lait camelin ... 17

1.2. Le potentiel laitier de la chamelle ... 18

1.3. Les facteurs de variation (Faye, 1997) ... 18

2. La lactation chez la chamelle laitière ... 19

2.1. Anatomie de la mamelle ... 19

2.2. Physiologie de la sécrétion du lait ... 20

2.3. Courbe de lactation ... 21

2.4. Durée de lactation et durée de tarissement: ... 21

2.5. la composition du lait de la chamelle ... 22

Chapitre V Maladies des dromadaires ... 24

1. Syndrome diarrhée du chamelon ... 24

(8)

2. Les maladies parasitaires externes (ectoparasitoses) ... 24

2.1 La gale sarcoptique ... 24

2.2 La teigne et autres mycoses ... 25

2.3 Les tiques ... 25

3. Les maladies parasitaires internes ... 26

3.1 Les helminthoses digestives ... 26

3.2 La trypanosomose ... 26

4. Les maladies bactériennes et virales ... 26

4.1 Brucellose ... 26

4.2 Variole ... 27

4.3 Ecthyma contagieux ... 27

Partie II :Matériel et Méthodes ... 28

I. Essai d’amélioration de la quantité du lait par la complémentation en concentrés protéiques ... 29

1. Objectif du travail ... 29

2. Méthode de travail ... 29

2.1. Animaux de l’expérimentation ... 29

2.2. Distribution des aliment ... 29

2.3 Valeur nutritive du concentré ... 31

2.4 Suivi de la production de lait ... 32

2.5 Apport de parcours ... 32

3 Les paramètres étudiés ... 33

4 Analyse statistique ... 33

II. Caractérisation de la qualité physico-chimique et microbiologique de lait de dromadaire dans la région de Guelmim ... 34

(9)

1. Objectif de l’étude ... 35

2. Echantillonnage ... 35

2.1 Description de la traite ... 35

2.2 Collecte du lait ... 35

2.3 Enquête ... 36

3. Etude des caractéristiques du lait de chamelles collecté ... 36

3.1 Analyses physico-chimiques ... 36

3.2 Analyse microbiologique ... 37

4. Analyses statistiques ... 38

Partie III :Résultats et Discussion ... 39

I. Essai d’amélioration de la quantité du lait par la complémentation en concentrés azoté ………39

1. Quantités ingérés du concentré ... 40

2. Apport du parcours ... 40

3. La production laitière journalière ... 41

4. La composition chimique du lait collecté ... 43

4.1 Analyse des compositions chimiques des échantillons du lait ... 43

4.2 Analyse statistique des résultats chimiques ... 44

I. Caractérisation physico-chimique et microbiologique du lait de dromadaire dans la région de Guelmim ... 45

1. Qualité physico-chimique du lait ... 45

1.1 pH ... 46

1.2 Acidité Dornic ... 46

1.3 Densité ... 47

1.4 Matière sèche ... 47

(10)

1.5 Teneur en matière grasse ... 47

1.6 Teneur en protéine ... 47

1.7 Teneur en lactose ... 48

1.8 Matières minérales ... 48

2. Qualité microbiologique ... 48

3.1. la qualité hygiénique du lait frais ... 48

3.2. Description des pratiques de traite selon les enquêtes ... 51

Partie IV : Conclusion générale et Recommandations ... 53

Références bibliographiques ... 57

Annexes ... 64

(11)

Listes des abréviations

ADF : Acid détergent fiber ANOVA : Analyse de la variance CB : Cellulose brute

CMV : Complément minéral et vitaminé DPA

FMAT

: Direction provinciale de l'agriculture Flore Mésophile Anaérobie Totale

INRA : Institut National de Rcherche Agronomique MAD : Matière azotée digestible

MAT : Matière azotée totale MG : Matière grasse MS : Matière sèche

NDF : Neurtal detergent fiber

PDIE : Protéines digestibles dans l'intestin limité par l'énergie PDIN

UFC

: Protéines digestibles dans l'intestin limité par l'azote Unité Formant Colonie

UFL : Unité fourragère lait UFV : Unité fourragère viande

(12)

1

Résumé

Le présent travail a pour objectif la contribution à l’amélioration de la quantité et la qualité du lait de dromadaire dans la région de Guelmim-Essmara.

A cet égard un essai qui vise à étudier l’effet de deux concentrés (un avec 14% de protéines et l’autre avec 16%) sur la production laitière a été réalisé dans la région de Essmara sur 24 chamelles réparties en trois lots homogènes.

En parallèle la caractérisation de lait de 20 chamelles issues de cinq élevages différents dans la région de Guelmim a été réalisée à travers des analyses physico-chimiques en plus d’une comparaison de la qualité microbiologique d’échantillons du lait stockés à température ambiante et d’autres à +4 °C.

Les résultats de l’essai de complémentation ont montré que la production de lait était respectivement de 6,25 ± 0,92, 7,51 ± 1,25 et 8,15 ± 1,12 litre/jour pour le lot 1 témoin, le lot 2 complémenté avec le concentré de 14% de PB et le lot 3 recevant le concentré de 16% de PB, la différence était hautement significative .

La caractérisation du lait a montré que le pH du lait camelin (6,76 ± 0,11) est moins acide par rapport à celui du lait bovin, l’acidité Dornic (17,5°D ± 0,7) et la densité (1,031) sont comparables à celles des bovins. Le lait de chamelle est plus pauvre en matière grasse (30,64 g/l ± 4,11) et presque similaire au lait bovin de par sa composition en lactose (46,96 g/l ± 2,55), en protéines (31,88 g/l ± 1,71), matière minérales (7,3 g/l) et en matière sèche totale (116,1 g/l

± 8,4).

Les résultats de l’analyse microbiologique ont été différents entre les échantillons stockés à température ambiante et celles stockés à +4 C°. Les valeurs trouvées ont été respectivement :

4,52 . 10 4UFC/ml et 1,85.10 4UFC/ml pour les FMAT,

1,9 . 10 6 UFC/ml et 1,7.10 4UFC/ml pour les coliformes,

1,41. 10 4 UFC/ml et 1,48.10 3 UFC/ml pour les staphylocoques

Mots clés : dromadaire, complémentation, concentré, Guelmim-Essmara, analyse physico- chimique et microbiologique

(13)

2

Abstract

The present work aims to contribute to improving the quantity and quality of camel milk in Guelmim - Essmara .

In this regard a study to investigate the effect of two concentrates (with a 14 % protein and the other with 16%) on milk production was carried out in the region of Essmara using 24 camel females divided into three homogeneous groups .

In parallel, a characterization of camel milk from 20 animals from five different farms in Guelmim was conducted through physico-chemical analyzes as well as a comparison of the microbiological quality of milk samples stored at room temperature and others at +4 ° C.

The results of the complementation trial showed that dairy production was 6.25 ± 0.92, 7.51 ± 1.25 and 8.15 ± 1.12 respectively for group 1 (control), group 2 supplemented with 14% CP concentrate and group 3 receiving 16% CP concentrate, the difference was highly significant.

The characterization of milk showed that the pH of camel milk (6.76 ± 0.11) is less acid compared to cow milk, Dornic acidity (17.5 D ± 0.7 °) and density (1.031) are comparable to those of cattle. Camel milk is low in fat (30.64 g/ l ± 4.11 ) and almost similar to cow's milk in its composition of lactose (46.96 g / l ± 2.55), protein (31.88 g/l ± 1.71) , ash (7.3 g / l ) and total dry matter (116.1 g / l ± 8.4) .

The results of the microbiological analysis were different between samples stored at room temperature and those stored at 4 °C . Values found are respectively;

4.52 .10 4 CFU / ml and 1,85.10 4 CFU / ml for FMAT

1.9 .10 6 CFU / ml and 1.7.10 4 CFU / ml for coliforms

1,41.10 4 CFU / ml and 1,48.10 3 CFU / ml for staphylococcus

Keywords: camel, complementation, concentrated, Guelmim-Essmara, physico-chemical and microbiological analysis.

(14)

صخلم

لمعلا اذه فدهي .ةرامسلا ميملك ةقطنم يف لبلإا بيلح ةيعونو ةيمك نيسحت يف ةمهاسملا ىلإ

ىلع يوتحي لولأا( نيبكرم نيفلعريثأت ةساردل ةبرجتب انمق ددصلا اذه يف 14

ىلع رخلآاو نيتورب ٪ 16

جاتنإ ىلع ) ٪

.ةسناجتم تاعومجم ثلاث ىلإ لبلإا تمسق ةرامسلا ةقطنم يف بيلحلا يرجأ ةازاوملاب بيلحل فيصوت

20 ةيئايزيفلا ليلاحتلا قيرط نع ميملك يف ةفلتخم عرازم سمخ نم ةدوخؤم لبلإا نم

+ يف ىرخأ و ةيداع ةرارح ةجرد يف ةنزخم تانيعل ةيجولويبوركيملا ةدوجلا نيب ةنراقم كلذك تيرجأ و ةيئايميكلاو 4

.ةيوئم ةجرد ب بيلحلل يمويلا جاتنلإا نأ فلعلا رابتخا جئاتن ترهظأ ( يلاوتلا ىلع وه رتللا

6.25 ± 0.92 ( ، ) 7.51 ± 1.25 ( و )

8.15 ± 1.12 ةنيعلل ) 1 ةنيعلا، ةدهاشلا 2

< ( ةياغلل اريبك قرافلا ناك ،ةنيعلاو 0.001

. )

( لبلإا بيلحل ينيجورديهلا مقرلا نأ بيلحلا فيصوت ترهظأو 6.76

± 0.11 ، راقبلأا بيلح عم ةنراقم ةيضمح لقأ )

ومحلا(

ةض ( 17.5 ° ± 0.7 D ( ةفاثك و

1.031 ةبسن ىلع يوتحي لبلإا بيلح . ةيشاملا دنع ةدوجوملا كلتل ةلثامم يه )

( نوهدلا نم ةضفخنم 30.64

رتل / مارغ ±

4.11 ( زوتكلالا ةبسن يف رقبلا بيلحل ابيرقت لثامم و ) 46.96

رتل / مارغ

± 2.55 ( نيتوربلاو ) 31.88

رتل / مارغ ±

1.71 ) ( ةيندعملا داوملا ، 7.3

( ةفاجلا ةداملا عومجمو ) رتل / مارغ 116.1

رتل / مارغ ±

8.4 )

يف ةنزخملا تانيعلا نيب ةفلتخم يجولويبوركيملا ليلحتلا جئاتن تناكو 4

ةرارح ةجرد يف ةنزخملا كلتو ةيوئم تاجرد

:يلاوتلا ىلع ميقلا تناك و . ةيداع

1,85.104

م.م.و

لم\

4

10 . م.م.و4.52 لم\ و FMAT

1.7.104

م.م.و و لم\ 106

. م.م.و1.9 لم\ coliforms

1,48.103

م.م.و و لم\ 1,41.104

م.م.و لم\ staphylococcus

: ثحبلا تاملك ،ةيجولويبوركيم و ةيئايميكلاو ةيئايزيفلا ليلاحتلا ،ةرامسلا ، ميملك ،زكرم فلع ،لماكت ، لبلإا

(15)

1

Introduction

Dans les régions sahariennes, le dromadaire revête un intérêt particulier, car son élevage est possible dans des milieux où la production d'autres espèces animale serait aléatoire. Il s’adapte mieux aux climats désertiques et aux conditions contraignantes car il dispose d’aptitudes à mieux valoriser des ressources alimentaires caractérisées par leur faible disponibilité et leur valeur nutritive limitée.

Le lait de chamelle est un produit fortement identitaire pour les populations élevant des dromadaires. Il joue un rôle important dans l’alimentation des éleveurs et les populations du sud du Maroc. En outre, il devient de plus en plus demandé dans les autres régions du pays.

La productivité laitière du dromadaire est liée à la composante floristique et au potentiel génétique de l’individu. Mais globalement les différents travaux rapportent une faible production laitière de la chamelle. A ce titre Bourhim (1996) rapporte une production journalière variant entre 2,6 et 4,8 litres.

Cette production mérite d’être améliorée si on veut répondre à la demande accrue en produits camelins. L’une des voies qui peut être empruntée pour améliorer cette production est la complémentation avec un aliment équilibré en l’occurrence un aliment composé. Mais la question qui se pose réside dans la valeur nutritive de cet aliment de complémentation, notamment sa teneur protéique, eu égard au fait que le dromadaire dispose en été de ressources ligneuses pauvres en azote, d’autre part les camélidés utilisent plus efficacement l’azote alimentaire.

C’est ainsi que l’essai de complémentation a été conçu pour tester l’effet de deux niveaux d’azote sur les performances des chamelles en lactation.

Par ailleurs et afin d’apporter plus d’informations sur la qualité du lait de dromadaire dans la région de Guelmim surtout avec la rareté des études qui traitent cet aspect une caractérisation de la composition physicochimique et microbiologique du lait des chamelles a été réalisée.

L'une des raisons principales de cette carence est la relative absence des moyens matériels et humains (laboratoires, chercheurs…) tout près des lieux de collecte ce qui éviterait à recourir à

(16)

2

la congélation ou à l'utilisation d'agents antimicrobiens, comme c'est généralement le cas des études physico-chimiques.

C’est ainsi que le présent travail a été réalisé. Il vise à apporter une contribution à l’amélioration de la quantité et la qualité de lait du dromadaire en système extensif dans la région de Guelmim-Essmara. Les principaux objectifs de ce travail sont donc :

 L’amélioration de la production laitière des chamelles par la complémentation en concentrés protéiques ( 14% et 16% de protéines brutes).

 La caractérisation physico-chimique et microbiologique du lait de dromadaire dans la région de Guelmim.

(17)

3

Partie I :Revue Bibliographique

(18)

4

Chapitre I : Identification de dromadaire

1. Généralités sur le dromadaire 1.1 Origine du dromadaire

Le dromadaire vit dans les régions chaudes, arides et semi-arides de la planète. Il serait originaire de l’Amérique du Nord où le plus ancien fossile de Camelidae a été trouvé et d’où il aurait rejoint l’Asie et l’Afrique, à la suite des glaciations qui sévirent dans pratiquement la quasi totalité de l’hémisphère nord de la planète durant l’ère tertiaire (ZEUNER, 1963).

L’aire d’origine du dromadaire actuel est la péninsule arabique où il aurait été domestiqué vers 2000 avant JC. Il n’aurait pénétré dans la zone saharienne qu’au début de la désertification de la région, soit environ au début de l’ère chrétienne (Epstein 1971), bien qu’un ancêtre du genre camelus, ait été identifié en Afrique du Nord : des restes osseux d’un Camelus thomasi ont été datés de 22 000 ans avant JC (Lhote, 1987). Comparativement aux autres espèces polygastriques, l’utilisation du dromadaire comme animal d’élevage est donc relativement récente.

1.2 Taxonomie

Le dromadaire appartient au genre Camelus et à la famille des Camélidés (figure 1). Musa (1990) et Faye (1997) ont signalé que les Camélidés d’Asie, confrontés au froid et à l’aridité comme dans le désert de Gobi, évoluèrent en chameau à deux bosses : le chameau de Bactriane.

Ceux qui se déplacèrent dans les régions chaudes et arides, (Afrique et Moyen-Orient) évoluèrent en chameau à une bosse : le dromadaire.

Figure 1 :Classification scientifique du dromadaire (Musa, 1990; Faye, 1997) Règne : Animal

Embranchement : Vertébrés Classe : Mammifère Ordre : Artiodactyle Famille : Camélidés

Genre : Camelus Espèce : Dromedarius

(19)

5

1.3 Distribution dans le monde

L’aire de distribution du dromadaire est associée aux caractéristiques climatiques. Les meilleures performances de cette espèce ont été réalisées dans les zones arides. En plus des conditions climatiques, l’aire de distribution est influencée par son rôle social comme animal du nomade, célébré comme tel par le Coran (Faye, 1997).

Le dromadaire se trouve dans 35 pays dits originaires s’étendant du Sénégal à l’Inde et du Kenya à la Turquie. 80% des dromadaires se trouvent dans la ceinture désertique et semi-aride d’Afrique et d’Asie (Faye, 1997).

Selon l’estimation de la FAO, les effectifs de la population cameline ont connu une stabilité dans les environs de 24 millions des têtes (Tableau 1). Ces statistiques ne peuvent être que des estimations car le système d’élevage complexe et l’absence de sa vaccination obligatoire rendant difficile son recensement.

Tableau 1 : Evolution des effectifs de la population caméline (FAO, 2008)

2004 2005 2006 2007 2008

Monde 23.397.667 23.517.490 24.109.924 24.265.916 24.732.032 Afrique 19.915.813 20.032.070 20.323.086 20.557.532 21.024.649

Asie 3.474.462 3.478.016 3.779.749 3.701.199 3.700.227

2. Elevage du dromadaire au Maroc

2.1 Effectifs du dromadaire à l’échelle nationale

L’effectif des dromadaires a évolué ces quatre dernières décennies selon deux tendances en raison des fluctuations climatiques qu’a connues le pays. Ainsi, l’effectif a connu une diminution très marquée entre 1975 et 1990, en passant de 220.000 à seulement 27.000 dromadaires. La sécheresse persistante qu'a connue le pays au cours des années 80 a constitué la cause principale. À partir de 1990, le cheptel a commencé à se reconstituer, atteignant en 2009 environ 190.000 dromadaires (MAPM, 2011).

Le tableau 2 ci-dessous donne les effectifs de dromadaires recensés dans les différentes provinces sahariennes. On peut voir que celles-ci concentrent plus de 90% du cheptel national. La province de Laâyoune compte à elle seule environ la moitié du cheptel national.

(20)

6

Tableau 2 : Effectifs du cheptel camelin dans les provinces sahariennes.

Province Effectif camelin

Boujdour (D.P.A) 18 928

Essaouira (D.P.A) 5 500

Guelmim (D.P.A) 5 600

Laâyoune (DPA) 91 048

Ouarzazate (O.R.M.V.A) 9 677

Région d’Oued Ed Dahab (DPA de Dakhla) 18 000

Smara (D.P.A) 9 753

Tata (D.P.A) 600

TanTan (D.P.A) 6 000

(Source : Thévenot, 2008) 2.2 Types et races de dromadaires au Maroc

Différents critères sont utilisés pour désigner les types de camelin à savoir le couleur de la robe, l'origine tribale, le relief et les caractères phénotypiques et de performances. Au Maroc il existe deux types de dromadaire: Sahraoui et Jebli (Ezzahiri, 1988). La différence entre ces deux types se manifeste principalement au niveau de la taille et la conformation des animaux.

Le type Sahraoui est plus grand, et la hauteur à la bosse est en moyenne de 2m. Quant au type Jebli, il est de petite taille et mince avec une hauteur à la bosse de 1,85m. La chamelle Jebli n'est pratiquement pas traite, alors que la Sahraoui est une assez bonne laitière et s'engraisse plus rapidement.

Le type Sahraoui est rencontré dans toutes les régions sahariennes du Maroc, et est subdivisé en 3 souches ou "races", selon des caractères phénotypiques et de performances:

- Guerzni: c'est la race la mieux adaptée aux conditions d'élevage difficiles. Les animaux sont de bonne conformation malgré leur petite taille, mais sa production laitière est faible par rapport à la race Marmouri (2 à 3 L/j). Elle ne possède pas de robe caractéristique.

- Marmouri: c'est un type de plaine, de taille moyenne. Il est utilisé comme animal de selle et de transport. La femelle est appréciée par les éleveurs pour ses bonnes aptitudes laitières (10 L/j en moyenne) permettant une croissance rapide des jeunes et l'approvisionnement de la famille en lait. Les robes dominantes du Marmouri sont l'aubère clair et le louvet clair.

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- Khouari: c'est un type intermédiaire entre les 2 types de dromadaires et possède plutôt les caractéristiques du Marmouri que celles du Guerzni.

3. Particularités morphologique et physiologique du dromadaire 3.1. Morphologie générale

La morphologie générale du dromadaire est suffisamment particulière par rapport aux autres animaux domestiques, avec sa bosse sur le dos fort caractéristique de l'espèce et son cou démesurément long. Voici une brève caractérisation anatomique du dromadaire (Faye, 1997):

La bosse, est un tissu adipeux, blanc et de consistance douce, susceptible de varier en volume en vertu de l’état nutritionnel de l’animal ;

Le pied est dépourvu de sabot, ce qui range le dromadaire dans le groupe des digitigrades et non des onguligrades. Cependant si la composition et la nature du pied facilitent au dromadaire le déplacement dans les dunes et les sols sableux, elles rendent la progression dans les zones caillouteuses difficile et traumatisante ;

Des coussinets se situent préférentiellement sur les membres, mais le plus important est le coussinet sternal, qui permet à l’animal d’assurer une certaine "assiette" de tout le corps lorsque l’animal est en décubitus sternal ;

La peau épaisse, contrairement aux autres herbivores, est peu mobile ce qui désavantage considérablement l’espèce dans les zones à fortes densités d’insectes piqueurs ou simplement volants, d’autant plus que l’animal est muni d’une queue courte, inefficace pour chasser les importuns ;

Le système respiratoire se distingue par la présence d’une cavité nasale ample. Le dromadaire présente en particulier un sac sinusal aveugle latéral qui n’est observé chez aucune autre espèce. Une telle anatomie permet au dromadaire de récupérer une part importante de l’eau au moment de l’expiration par les voies nasales. Celles-ci sont par ailleurs reliées à l’extérieur par des naseaux pouvant se fermer complètement, évitant ainsi un assèchement de la muqueuse nasale et donc préservant d’une atmosphère humide dans les voies respiratoires ;

Les glandes sudoripares sont éparpillées sur l’ensemble du corps et participent, de par leur relative rareté, à la limitation des pertes hydriques par transpiration. Les glandes

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occipitales situées à l’arrière de la tête, émettent un liquide riche en stéroïdes et reconnaissable à son odeur. Elles sont particulièrement actives chez le mâle lors de la période du rut.

3.2 Physiologie générale (Faye, 1997) 3.2.1 Adaptation à la chaleur

La bosse du dromadaire n’est pas une réserve d’eau, mais d’énergie. La concentration des réserves adipeuses dans la bosse et sur les dos, limite leur répartition sous la peau et donc facilite la dissipation cutanée de la chaleur.

Lorsque la température ambiante décroît, la température interne du dromadaire peut descendre à 34°C, alors que durant les heures les plus chaudes, la température rectale peut atteindre 42°C sans que l’on puisse parler de fièvre. Cette particularité autorise à considérer que l’animal n’est pas un strict homéotherme.

Le comportement du dromadaire signe aussi son adaptation à la chaleur. Aux heures chaudes, le dromadaire se tient préférentiellement face au soleil afin d’exposer la plus faible superficie possible au rayonnement solaire maximal.

Avec l'augmentation de la chaleur externe, la production de chaleur métabolique augmente en effet de l'intensité d'activité thyroïdienne, jusqu’à la situation "coup de chaleur" parfois mortel.

À l’inverse, le dromadaire est capable de déprimer la production de chaleur interne lorsqu’il est en contact avec les rayons du soleil aux heures les plus chaudes, en diminuant la consommation d’oxygène; indicateur d’une diminution générale du métabolisme. De fait, dans cette espèce, la chaleur et la déshydratation dépriment l’activité thyroïdienne, ralentissant ainsi le métabolisme général, notamment par l’effet d'augmentation de production de bromure.

Il faut noter par ailleurs que ces processus de refroidissement corporel, contribuent à économiser l’énergie nécessaire au maintien de la température interne.

La couleur de la robe joue également un rôle non négligeable. Les races de dromadaire des zones chaudes, les couleurs claires de la robe, reflètent mieux les rayons du soleil que les pelages foncés. La peau est recouverte d'une toison épaisse en hiver, qui tombe d'elle-même en été. Cette toison de laine constitue un excellent isolant de froid d'hiver.

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3.2.2 Adaptation à la sécheresse

Le volume sanguin (volémie) chez le dromadaire est de 93 ml par kg de poids corporel, soit une valeur supérieure à celle observée chez la plupart des autres espèces domestiques. Lors de la déshydratation, le sang du dromadaire reste fluide, ce qui lui permet de maintenir sa fonction de transfert de chaleur de la périphérie (plus fraîche du fait de l’évaporation) au cœur.

Seul le dromadaire, parmi les mammifères domestiques, est capable de perdre un tiers de son poids en eau sans mettre sa vie en danger. Le poids corporel diminue progressivement avec l'avancement de période de déshydratation. La perte du poids est plus lente chez le dromadaire (Huda M. Shaheen, 2001 in GAHLOT, 2004).

L’organe central de la régulation hydrique est le rein. C’est en effet à son niveau que se situe l’essentiel de l’activité de réabsorption de l’eau en limitant au maximum l’excrétion urinaire.

Le dromadaire déshydraté excrète une urine extrêmement concentrée, rendue possible grâce à l’anatomie particulière du rein munie de longues "anses de Henlé", zones de réabsorption privilégiée de l’eau et des électrolytes.

Par ailleurs, la diminution du métabolisme de base chez le dromadaire déshydraté se traduit par une diminution du rythme respiratoire et une réduction de la consommation d’oxygène.

Chapitre II :Performances de Reproduction

1. Paramètres de reproduction

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1.1 Puberté et maturité sexuelle

Le dromadaire est un animal relativement tardif, Faye et al. (1995), Williamson et Payne (1978) et Matharu (1966) estiment que les femelles atteignent l’âge de la maturité sexuelle à l’âge de 3 ans. En élevage traditionnel, elles sont mises à la reproduction entre 3 et 4 ans (Moslah et Megdiche, 1989).

Au Maroc, cet âge varie de 2 à 6 ans selon l'auteur et la zone d'étude, il est de 3 à 5 ans à Guelmim (Jabra, 1989), de 3 à 3,5 ans à Oued Eddahab (Mbirkat, 2005 ; Bahyia, 1995) et de 5.5 ans à Laâyoune (Bourhim, 1996). Ces différences peuvent être expliquées par la période d'étude et par la variabilité climatique affectant la disponibilité alimentaire.

Chez le mâle, les premières saillies peuvent être assurées à partir de l’âge de 3 ans, mais la pleine maturité sexuelle n’est atteinte que vers 6 ans (Faye, 1995 ; Ezzahiri, 1988). Cet âge est variable selon les pays et selon les auteurs. Mares (1954) en Somalie, Khatami (1970) en Iran et Khan et Kholi (1972) en Inde indiquent l'apparition des premières manifestations du rut à l'âge de 5 ans.

1.2 Saison de reproduction

Selon Zarrouk (2004) l’activité sexuelle se produit durant la période où les températures sont basses et les pluies abondantes, et où l’herbe est de qualité.Ainsi, la saison sexuelle s’étend du mois de novembre au mois d’avril en Arabie Saoudite(Tibary et Anouassi, 1996) et en Tunisie (Choukri, 1995).

Les femelles de camélidés appartiennent à une espèce à ovulation provoquée et qui ne peut ovuler qu’en réponse à un accouplement (El Wishy, 1987 cité par Zarrouk, 2004).

Cependant, certains auteurs comme Nawito et al. (1967) et MUSA (1969) indiquent que la femelle peut mettre bas à n'importe quelle époque de l'année, mais ils ajoutent que la distribution des mises bas est très irrégulière avec de très forts pourcentages groupés sur quelques mois. Par contre, ils admettent que le mâle est, quant à lui, bien saisonné.

2. Cycle ovarien et l'ovulation

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Au moment de la saison de reproduction, la chamelle entre en chaleur tous les 20 à 25 jours (Joshi et al ; 1978). Des périodes de chaleur plus longues, par exemple,28 jours (Musa et Abusineina, 1978) ont également été observées.

Pendant l’œstrus, les chaleurs de la femelle du dromadaire se manifestent aussi bien au plan anatomique que nerveux. La femelle devient généralement agitée, recherche la compagnie du male et tend à blatérer en permanence. On remarque un renflement de la vulve accompagné souvent d’un écoulement (Singh, 1963 et 1966)

La période œstrale proprement dite dure en général quatre à six jours (Joshi et al, 1978) quoique, selon Parkes (1969), elle varie entre un et sept jours. Ces deux résultats sont légèrement différents des chiffres trouvés par Williamson et Payne (1978) qui indiquent une période de six à huit jours. D’un point de vue pratique, GUPTA et al. (1978) mettent en évidence que la meilleure époque pour saillir les chamelles est le premier et le deuxième jour de l'œstrus.

3. Durée de gestation

La durée de gestation rapportée par la plupart des auteurs se situe entre 12 et 13 mois, l’intervalle de variation étant de 355 à 389 jours pour Williamson et Payne (1978), Moslah (1988) , Khanna et al (1993) et Hammadi (1996).

4. Poids du chamelon à la naissance

Le poids du chamelon à la naissance varie souvent de 25 à 35 kg (Moslah et Megdiche, 1989).

Cet écart de poids reflète le génotype de l’animal et les conditions alimentaires de la mère.

Kammoun (1993) confirme cette éventualité en indiquant des poids variant entre 24 et 48 kg à la naissance pour 18 mise-bas.

Richard (1985) indique que le poids à la naissance des chamelons en Afrique est plus faible que celui des chamelons en Asie. Cependant, sur 493 naissances observées en Inde entre 1960 et 1973 à partir de 8 pères, cet auteur signale un poids moyen de 41,6 ± 0,5 avec une influence significative du sexe ; soit 42,6 ± 0,6 kg pour les males et 40,5 ± 0,5 kg pour les femelles.

Khanna et al. (1993) indiquent un poids moyen du chamelon à la naissance de 41,0 ± 0,21 kg avec un écart entre 38,8 et 44,4 kg selon les années et ce pour 432 naissances enregistrées sur 5 ans.

5. Intervalle entre deux chamelages successifs

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La plupart des auteurs s’accordent pour considérer que l’intervalle entre mise bas est supérieur à 2 ans : entre 24 et 26 mois selon Khanna et al (1990), 30 à 40 mois selon Karimi et Kimenye, 30 mois selon Saley (1990) au Niger, 28,5 mois selon Saint-Martin et al. (1990) au Soudan.

Toutefois, cet écart peut être réduit en modifiant le système d’élevage (intensif ou semi-intensif) ou bien certaines techniques de conduite (séparation précoce des chamelons, induction hormonale). Il peut passer de 24 à 14 ou 15 mois.

6. Nombre de portées par carrière de reproduction

En élevage traditionnel sur les parcours naturels, le nombre de portées par chamelle ne peut pas dépasser 7 produits dans la mesure où elle fait sa première portée à l’âge de 5 ans et elle finit sa carrière reproductive à 17 ans et sans aucun avortement (Moslah, 1993).

Khanna et al. (1993) indiquent que le nombre de mise-bas par carrière de la chamelle varie de 2 à 8 avec une moyenne de 4,49 ± 0,12 chamelages. Ainsi, Faye (1997) dans son guide de l’élevage du dromadaire a cité que le nombre de chamelages par femelle durant toute sa vie reproductive se situe entre 3 et 7 chamelons.

Chapitre III: Alimentation, comportement alimentaire chez

le dromadaire

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1. Alimentation et comportement alimentaire 1.1 Introduction

L’alimentation du dromadaire est l’un des aspects les moins investigués chez cette espèce dont les normes des besoins nutritionnels sont quasi-inexistantes dans la littérature. Par ailleurs, les performances de production chez le dromadaire dépendent des conditions de l’élevage, et l’alimentation en étant le facteur le plus déterminant. La plupart des études du comportement alimentaire sur parcours se limite à certains aspects tels que les activités du dromadaire sur parcours (Ahouate, 1993 ; Ait Hamou, 1993 ; Moumen, 1991, M’Ghafri, 1995), le rythme journalier du pâturage (Bitini et al., 1980) et les préférences alimentaires (Coppock et al., 1986).

Le dromadaire a depuis longtemps une réputation de résister à la soif. La plupart des auteurs qui ont évoqué ce sujet ont parlé de périodes durant laquelle le dromadaire peut s’abstenir de l’abreuvement.

1.2 Préférences alimentaires

Le dromadaire est capable de consommer plusieurs types d’aliments dont certains sont rejetés par les autres ruminants. L’acacia, qui est un exemple des plantes épineuse et parmi les espèces pastorales les plus appréciées par le dromadaire (Matharu, 1966 cité par Mukassa, 1985). Ait Hamou (1993) a rapporté que la part des arbres et des herbacées dans les matières sèches ingérées en saison humide sont respectivement de 43,29% et 44,03%. Le dromadaire consomme des espèces très variées aussi bien sur le plan botanique (graminées et légumineuses, arbre et plantes herbacés, etc.) que composition chimique (Faye et al., 1988). Ces mêmes auteurs ont montré que les espèces les plus appréciées sont assez riches en azote et en énergie.

1.3 Effet de la saison sur les préférences alimentaires

Les variations saisonnières affectent de façon très importante le régime alimentaire du dromadaire. Ceci est du aux variations des disponibilités fourragères et à la nature de la végétation (Longuo et al., 1988).

Ait Hammou (1993) a rapporté qu’en saison sèche la composition botanique de la ration dépend largement de l’abreuvement. Ainsi durant les jours ou il n’y a pas d’abreuvement la ration de base des dromadaires est constituée d’une herbacée (Diplotaxis Harra) qui représente 94,35%

des matières sèches ingérées. Durant les jours où les dromadaires s’abreuvaient, le taux de contribution de Diplotaxis harra est de 64,47% des matières sèches ingérées. Cependant

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Richard et al. (1988) ont rapporté que le régime alimentaire du dromadaire ne renferme pas plus de 5% des herbacées ou de graminées durant les deux périodes sèches et humides.

2. Ingestibilité des aliments par le dromadaire

Comme chez les autres ruminants, l’état physiologique du dromadaire affecte également le niveau d’ingestion. Moumen (1991) a rapporté que les quantités de matières sèches ingérées par le dromadaire dépendent entre autres de la qualité de la ration présentée. Elle est de 2,5 Kg par 100 Kg de poids vif pendant 10 heures de pâturage. Dans la même région, Ait Hamou (1993) a montré que les quantités de matières sèches ingérées par le dromadaire sont en moyenne de 11,3 Kg par jour pour la saison humide et 10,8 Kg par jour pour la saison sèche. Ces niveaux d’ingestion enregistrés sont en accord avec ceux rapportés par Cross (1917) et Maloiy (1972).

Cependant ils sont supérieurs à ceux enregistrés par Farid et al., (1979). Ces auteurs ont rapporté des niveaux d’ingestion compris entre 0,7 et 0,9 Kg de matière sèche par 100 Kg de poids vif.

De son coté Gauthier-pilters (1981), a rapporté que la quantité de matière sèche ingérée sur pâturage est affectée par la saison et le stade de développement du végétal.

3. Digestibilité des aliments par le dromadaire

Selon les références consultées, la digestibilité des aliments par le dromadaire n’a pas été suffisamment étudiée pour pouvoir tirer des conclusions précises. En effet très peu d’essais sont rapportés dans la littérature et les données sont souvent insuffisantes pour permettre de dégager les caractéristiques de l’alimentation du dromadaire (Richard, 1988). Les résultats rapportés mettent tous l’accent sur l’aptitude particulière du dromadaire à mieux digérer les glucides pariétaux et mieux valoriser les aliments particulièrement riches en parois. Dans une étude comparant la digestibilité d’un mélange de paille et de trèfle d’Alexandrie entre le dromadaire et le mouton, Farid et al., (1980) ont rapporté que la digestibilité de la matière sèche (DMS), des matières azotées (DMA) et de la cellulose brute (DCB) ont été toujours supérieures chez le dromadaire. La DMS est comprise entre 50,8 et 54,5% chez le dromadaire et entre 40,4 et 51,3%

chez le mouton.

Bakhit et al., (1986) cités par Richard (1988) rapportent que la DMS par le dromadaire d’un fourrage distribué est de 51%. Cette valeur est inférieure à celle observée chez le caprin et qui est de 56,7%. Ces valeurs se rapprochent chaque fois qu’un apport d’urée a été fait, soit une

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digestibilité de 56,8% chez le caprin et 63,3% chez le dromadaire. Les valeurs de la DCB sont en moyenne supérieures de 20% chez le dromadaire par rapport au mouton (Jouany et al., 1988).

4. Conduite alimentaire du dromadaire au Maroc

Le dromadaire dispose d’atouts remarquables pour la valorisation des zones écologiques où les faibles disponibilités en eau et des ressources alimentaires rendent très précaire la présence d’autres espèces domestiques (Narjisse, 1988). Ce même auteur a rapporté que le dromadaire tire en effet une bonne partie de son alimentation d’une végétation en générale rejetée par les autres ruminants ou qui leur est inaccessible. Au Maroc, une distinction s’avère nécessaire entre dromadaires du Sahara et dromadaires des plaines. Les premier correspondent aux zones arides où l’alimentation est assurée par les parcours. Les seconds reflètent l’état d’une sédentarisation où existe un apport alimentaire.

Le dromadaire broute en marchant, ce qui lui permet d’utiliser des pâturages dispersés et parcourt ainsi plusieurs kilomètres au cours de la journée (Dridi, 1983 cité par Sghiri, 1987).

Mais l’exploitation par le dromadaire des pâturages dans les zones arides et semi-arides est conditionnée par la présence de l’eau (Ezzahiri, 1983).

Outre les parcours, les dromadaires reçoivent d’autres aliments de complémentation. Dans la région d’Ouarzazate, Ezzahiri (1983) avance que cette complémentation est exceptionnelle, même en année de sécheresse sévère. Les aliments ne sont pas distribués toute l’année, mais uniquement vers la fin de l’automne et durant l’hiver. L’orge et la paille restent les principaux aliments dans la ration de complémentation. Dans la région d’Oued Eddaheb, Bahiya (1995) a rapporté que 20% des éleveurs procèdent à la supplémentation. Les dromadaires concernés sont les géniteurs en fin d’activité sexuelle, les femelles aux derniers tiers de gestation et celles ayant mis bas pendant le premier mois du post-partum. La même tendance a été rapportée par BOURHIM (1996) à Laayoune qui a souligné que 27% des éleveurs de dromadaires ont eu recours à la supplémentation.

5. Abreuvement

5.1 Fréquence d’abreuvement

D’après Gauthier-Pilters (1974) et Schmidt-Nielson (1964) cités par Ahouate (1993), la fréquence d’abreuvement est fonction de plusieurs facteurs à savoir ; le climat, la qualité des

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aliments et leur teneur en eau, l’âge des dromadaires et le type des travaux qu’ils exercent.

Cependant Cole (1975) a constaté que cette aptitude dépendait du type de dromadaires et du fourrage consommé. Ce même auteur a rapporté que le dromadaire arabe s’abreuvait une fois par semaine pendant l’Eté, tous les 7 à 10 jours pendant l’automne et au printemps, et toutes les 4 à 6 semaines pendant l’hiver. Mukassa (1985) a rapporté que le dromadaire du Delta Egyptien nécessite un abreuvement quotidien et le dromadaire de la Somalie fréquente les points d’eau à des intervalles de 4 jours.

Dans la région d’oued Eddaheb, Bahiya (1995) a rapporté que durant l’hiver, la fréquence d’abreuvement est faible vu l’humidité élevée des plantes pâturées. Cette fréquence ne devient élevée soit tous les 7 à 10 jours qu’en Eté.

5.2 Consommation d’eau

Selon Yagil (1985), le dromadaire peut ingérer plus de 100 litres en quelques minutes. De même Moslam et al., (1988) ont rapporté que la quantité d’eau ingérée dépend de la quantité de matière sèche ingérée, du taux de déshydratation de l’animal, de l’age et de l’état physiologique de l’animal. Ainsi ils ont montré qu’après une longue période de privation, le dromadaire ingère environ 100 litres en un seul abreuvement. Cole (1975) cité par Bahiya (1995) a aussi rapporté qu’un dromadaire sain peut en 10 minutes consommer l’équivalent d’un tiers de son poids en eau ; soit en moyenne 15 litres d’eau par minute.

5.3 Utilisation de l’eau par le dromadaire

Les mécanismes qui régissent l’utilisation et la conservation de l’eau chez le dromadaire sont:

la régulation urinaire, les pertes fécales et la fluctuation des températures corporelles.

5.3.1 Régulation urinaire

Les reins jouent un rôle primordial dans le métabolisme hydrominéral (Faye et al., 1995).

Mukassa (1981) et Wilson (1984) ont rapporté qu’une fois soumis à une restriction hydrique, le dromadaire peut concentrer ces urines dans le but de limiter les pertes d’eau. Cette concentration lui permet de tolérer des eaux et des plantes contenant des quantités excessives en sel. Ce phénomène est dû en partie à l’anatomie du rein qui comprend des longues anses de Henlé ; ce qui favorise la réabsorption d’eau (Faye et al., 1995). Durant la restriction hydrique,

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l’hormone antidiurétique (A.D.H.) inhibe l’excrétion urinaire au niveau du rein (Siebert et Mcflarne, 1971 cités par Wilson, 1984).

5.3.2 Pertes fécales

Le taux hydriques faible des fèces chez le dromadaire est très mal connu. La quantité de fèces varie en fonction de la composition de la ration ingérée et sa digestibilité. Les pertes fécales en eau sont faibles chez le dromadaire. La réabsorption terminale de l’eau a eu lieu au niveau du colon ce qui entraîne une meilleure conservation par rapport aux autres espèces animales (Mukassa, 1981).

5.3.3 Fluctuation des températures corporelles

Igram et al., (1975) cités par Bahiya (1995) ont rapporté que le dromadaire est capable de conserver la chaleur de son corps sans la céder dans le milieu ambiant jusqu’à un certain niveau

; car cette rétention provoque une augmentation de la température corporelle. La chaleur conservée n’est dissipée que pendant la nuit. Ceci permettra au dromadaire de ne pas perdre par sudation des réserves d’eau précieuses. Zine Filali et al., (1991) ont montré que le taux de sudation a varié de façon significative d’une région du corps à l’autre. Le maximum de sudation a été obtenu au niveau de l’oreille. La variation de la température chez le dromadaire est un phénomène acquit et qui répond aux exigences des conditions du désert (Zine Filali, 1991). Le même auteur a ajouté que l’adaptation du dromadaire à son environnement chaud implique une aptitude à l’économie d’eau disponible et à une tolérance à une déshydratation sévère et ceci par la variation journalière de sa température corporelle.

Chapitre IV : Production laitière

1. Production mondiale

1.1. La production mondiale du lait camelin

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La production mondiale du lait de chamelle est estimée officiellement environ 1.6 million de tonnes en 2008 (FAO, 2008). Cependant, si on tient compte les femelles allaitantes sous- estimées et du réel potentiel moyen des animaux en production (moyenne de 1 500 litres par an), il est probable que cette production soit plus élevée (Faye, 2004).

On estime que 83.4 % du lait produit et commercialisé à travers le monde provient de la vache (figure 2). La chamelle occupe une place minime (quelques pourcentages), loin derrière la bufflonne ou même la chèvre et la brebis. Avec un effectif des chamelles laitières; plus que 50 fois moins important que l'effectif des vaches laitières, un tel décalage est justifié.

Figure 2: la part de chaque espèce dans l'effectif des femelles laitières et dans la production laitière mondiale (FAO-2008)

1.2. Le potentiel laitier de la chamelle

Les races de dromadaires sont vraisemblablement plus proche de populations naturelles, car le fait de sélection génétique par l'homme pour une finalité zootechnique déterminée est demeuré superficiel (Faye, 1997). Il semble admis généralement que les races asiatiques sont meilleurs laitières que les races africaines (Richard, 1985).

En Afrique, les références varient selon les études, les races considérées et les systèmes d’élevage, de l’ordre de 1 000 à 2 700 litres par une lactation allant de 183 à 430 jours. En Asie, on relève des valeurs plus extrêmes de 650 à plus de 12 000 litres (Faye, 2004).

1.3. Les facteurs de variation (Faye, 1997)

28,70%

8,50%

0,70%

26,10%

36%

Brebis Bufflonnes Chamelles Chèvres Vaches

1,30%

12,90%

0,20%

2,20%

83,40%

Brebis Bufflonnes Chamelles Chèvres Vaches

(33)

19

Les facteurs de variation de la production sont bien sûr les mêmes que pour les autres espèces et on dispose sur ces aspects de quelques éléments d’analyse (génétique, qualité et quantité de l’alimentation disponible, conditions climatiques, fréquence de la traite, rang de mise bas, état sanitaire).

1.3.1. Effet des facteurs climatiques et alimentaires

La variabilité saisonnière du disponible fourrager, associée aux facteurs strictement climatiques (chaleur, aridité), joue évidemment sur les performances laitières de la chamelle. La différence selon la saison de mise bas des jeunes (élément essentiel pour déclencher la production) peut jouer sur plus de 50 pour cent de la production: les performances laitières sont plus faibles en fin de saison sèche qu’en saison des pluies (Khanna et al.,1998).La privation d’eau n’affecte pas la production laitière sur le plan quantitatif. En Israël, Yagil et Etzion (1980 ) ont pu montrer qu’après 10 jours de déshydratation, suivis d’un abreuvement à volonté pendant une heure, puis suivis à nouveau de 10 jours de privation d’eau, la chamelle maintenait la quantité de lait produite.

1.3.2. Effet du rang de lactation

Comme pour les autres herbivores allaitants, la production laitière chez la chamelle tend à augmenter avec le rang de mise bas mais, compte tenu de la longueur des intervalles entre mises bas, les données sont rares et limitées à quelques parités consécutives. D’après les quelques informations disponibles dans la littérature, il semble que l’optimum de production soit obtenu à la deuxième ou à la troisième lactation, mais il n’est en général pas spécifié si ces observations sont vérifiées, toutes choses étant égales par ailleurs.

1.3.3. Effet du statut sanitaire

La plupart des troubles parasitaires (trypanosomiase, parasitisme gastro-intestinal, parasitisme externe) interfèrent avec la production. En milieu pastoral, l’utilisation d’intrants vétérinaires classiques destinés à la prévention contre les maladies parasitaires permet d’augmenter la production laitière des chamelles de plus de 65 pour cent (Simpkin et al.,1997).

2. La lactation chez la chamelle laitière 2.1. Anatomie de la mamelle

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La mamelle est un organe glanduleux, chargée de secréter le lait et placée dans la région inguinale. Elle ressemble beaucoup plus à celles de la jument qu'à celles de la vache. Les mamelons antérieurs sont notablement plus développés que les postérieurs et donnent plus de lait (Cauvet, 1925). La chamelle a quatre quartiers, mais non séparés par un sillon. La morphologie générale de la mamelle est variable d’une race à l’autre, mais la pression de sélection sur ce caractère est restée faible dans cette espèce (Faye, 1997).

Figure 3 : la structure de la mamelle des mammifères

2.2. Physiologie de la sécrétion du lait

Il a été admis que la lactation est contrôlée par un ensemble complexe des hormones, menée essentiellement par la prolactine, tandis que l'ocytocine est responsable de la descente du lait.

Le temps de latence entre la stimulation mécanique sur les trayons et la mamelle jusqu'à l'éjection du lait est dû au temps nécessaire pour l'initiation du réflexe d'ocytocine. La descente de lait a été très claire et rapide suite à l'injection d'ocytocine. Cela confirme l'idée qu'il n'y a pas une citerne comme chez la vache, mais le lait descend rapidement et directement dans les trayons causant un gonflement énorme, qui nécessite souvent deux mains pour contenir un seul trayon (Yagil et al., 1999 in Gahlot, 2004).

La présence du chamelon est importante dans la procédure de traite afin d'augmenter la réponse de la chamelle au massage de mamelle, et donc la quantité récoltée de lait.

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La traite de chamelle est divisée en des périodes bien définies:

Période de stimulation: une durée d'une minute et demie, où le chamelon tète les trayons de la mamelle. Il ne bute pas comme les autres ruminants. Les trayons à cette étape sont normalement mous et petits ;

période de la descente du lait: un énorme gonflement des trayons, changeant de forme et la taille. Le chamelon ou le personne peut alors fait la traite du lait, pendant environ une minute et demie. Cette durée très courte explique pourquoi il est nécessaire que deux personnes traire une chamelle, surtout s'il s'agit une bonne productrice ;

Période de repos: les trayons récupèrent leurs dimensions originales, et la chamelle s'éloigne.

Les chamelles peuvent êtres traites chaque heure. Plus que la période entre deux traites est longue, le volume de lait sécrété s'abaisse en raison de la pression intra- mammaire. La descente de lait et la vidange de la mamelle activent la production de lait par les alvéoles, et la déclenche d'une nouvelle cycle sécrétoire (Yagil et al., 1999 in Gahlot, 2004).

2.3. Courbe de lactation

La courbe de lactation de la chamelle laitière est comparable dans sa forme à celle de la vache laitière (Chaibou, 2005). Le pic de lactation survient vers deux à trois mois, et atteint 5 à 6 litres pour des lactations de 1 800-2 000 litres, ou 8 à 10 litres pour une production pouvant atteindre 3 000-3 500 litres. Le coefficient de persistance – qui exprime la quantité produite au mois par rapport au mois précédent – est élevé, toujours supérieur à 80% (Faye, 1997).

2.4. Durée de lactation et durée de tarissement:

L'intervalle entre deux mises bas étudié dans les paramètres de reproduction peut se décomposer en période de lactation et en période de tarissement.

La majorité des auteurs estime que la durée de lactation est comprise entre 8 et 18 mois et est sous la dépendance de très nombreux facteurs environnementaux.

La présence ou non d'un jeune au pis pour initier la descente du lait est très certainement un premier élément de variation à prendre en considération.

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Un deuxième facteur fondamental est l'alimentation. Ainsi, dans les plaines désertiques la durée de lactation serait plutôt de l'ordre de 8 à 12 mois.

Pour le tarissement Heraskov (1955) signale que les femelles ne se laissent plus traire les 5-6 derniers mois de gestation et d'autres auteurs admettent également une durée de tarissement de 6 à 8 mois (Yasin et Wahid, 1957; El Bahay, 1962). Par contre, Field (1979), au Kenya note la fin de la lactation de quatre femelles en observation 4 à 8 semaines après le début de la gestation.

Inversement, Hartley (1980) signale que si la femelle n'est pas pleine, la lactation peut se prolonger au-delà des 12 mois qu'il considère comme étant la durée normale de la lactation.

2.5. la composition du lait de la chamelle

De nombreux travaux ont été consacrés à la composition du lait et des revues bibliographiques peuvent être trouvées chez El Bahay (1962), Rao et al. (1970) et Knoss (1980).

Les résultats de l’étude de El Bahay (1962) qui porte sur 150 échantillons, sont reproduits dans le tableau 3 afin de présenter quelques valeurs moyennes des principaux constituants du lait de dromadaire. Selon cet auteur, le lait de dromadaire est légèrement acide (PH = 6.56), a une densité de 1.035 et une teneur en matières grasses et 3.8%.

Tableau 3 : la composition du lait de chamelle (EL BAHAY, 1962 in RICHARD, 1985)

caractéristiques Moyenne Erreur sur la moyenne

Maximum Minimum

PH 6.56 0.102 6.8 6.2

Densité spécifique 1.035 0.001 1.038 1.025

Point de congélation -0.58C° 0.001 -0.60C° -0.55C°

Eau 87.9 0.11 90.0 84.8

Extrait sec total 12.12 0.11 15.2 10.0

Matières grasses 3.8 0.07 5.6 2.5

Extrait sec dégraissé 8.2 0.08 10.3 6.2

Teneur en matière azotée totales

3.5 0.07 5.5 2.0

Caséine 2.6 0.004 4.09 1.47

Albumine et globuline 0.94 0.02 1.5 0.5

Lactose 3.9 0.04 5.1 2.6

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Teneur en chlorure (en Cl-)

0.158 0.001 0.170 0.145

cendres 0.76 0.009 0.9 0.6

Ces valeurs sont proches à la synthèse de (Konuspayeva, 2007). Une synthèse d'une vaste gamme des travaux de plusieurs auteurs (82 recherches, 1905-2006), d'où Konuspayeva a conclus les teneurs moyennes suivantes : matière grasse 3,82 ± 1,07%; matière protéique 3,36

± 0,62%; lactose 4,56 ± 0,65%; matière sèche 12,44%; cendres 0,78 ± 0,08%.

On peut donc retenir que le lait de chamelle est en moyenne plus faible en matières grasses que le lait de vache et qu’il présente un taux de matières azotées comparable (FAYE, 1997 et CHILLIARD, 1989).

Les globules gras des lipides sont de très petite taille, ce qui les rend très digestes (Chilliard, 1989). Elles restent donc en suspension même après 24h au repos, contrairement au lait de vache par exemple qui constitue une couche grasse en surface au bout de quelques heures. Par ailleurs, la matière grasse du lait de chamelle apparaît liée aux protéines. Tout ceci explique la difficulté à baratter le lait de chamelle pour en extraire le beurre (Faye, 1997).

Le lait de la chamelle est également riche en certaines vitamines. Une richesse exceptionnelle en vitamine C (au moins 3 fois que le lait de vache). Il est également riche en: thiamine, riboflavine, niacine (B3), acide pantothénique et vitamine B6. Il contient aussi un taux appréciable de vitamines B12 et A. Divers auteurs se sont intéressés à la composition en acides aminés des protéines du lait. Comparé au lait de vache ou au lait de chèvre, le lait de chamelle apparaît plus riche en: leucine et isoleucine, en thréonine et en proline. En revanche, il est plus pauvre en glycine et histidine (Faye, 1997).

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Chapitre V Maladies des dromadaires

1. Syndrome diarrhée du chamelon

Les diarrhées du chamelon sont signalées partout en Afrique. Elles auraient une responsabilité importante dans les forts taux de mortalité observés entre 0 et 1 an en élevage semi-nomade.

Plusieurs agents pathogènes sont susceptibles d’être concernés en interaction avec des facteurs tels que le taux d’infestation parasitaire et le statut nutritionnel des animaux

Au Maroc, pendant l’hiver 1996-1997, plus de 30% des chamelons de moins de 1 an ont été affectés par des entérites colibacillaires associées à des viroses non-identifiées, aboutissant à la mort dans un tiers des cas. Le rôle des pratiques d’élevage (distribution ou non du colostrum) et le statut nutritionnel de la mère semblent jouer un rôle prépondérant.

2. Les maladies parasitaires externes (ectoparasitoses) 2.1 La gale sarcoptique

Considérée comme la principale maladie du dromadaire depuis longtemps et par de nombreux pathologistes, elle reste, avec la trypanosomiase, l’une des pathologies les plus répandues et les plus redoutées des éleveurs. La femelle du Sarcoptes scabiei var. cameli, creuse dans l’épiderme des galeries dans lesquelles elle dépose ses œufs. Le cycle complet se déroule sur l’animal en 4 à 5 semaines. La dermatose se manifeste par un prurit violent, l’apparition des pustules et de dépilations au niveau des épaules, des flancs, du cou et de la tête.

Tout le corps est atteint en 1 mois. La peau devient hyperkératosique (aspect sec et plissé, épaississement du derme) et l’animal peut succomber si aucun traitement n’est mis en place en particulier quand il s’agit de jeunes animaux très souvent sévèrement touchés.

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