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CLAUDE BRUEYS : PETIT TOUR D'HORIZON POÉTIQUE ET TOPIQUE

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CLAUDE BRUEYS :

PETIT TOUR D'HORIZON POÉTIQUE ET TOPIQUE

Claude Brueys est au moins un nom de la littérature provençale. Parcourant çà et là les pages du Tresor dóu Felibrige, les citations de son Jardin deys Musos prouvensalos illustrent une production littéraire qui, à Aix, a été connue, entendue, lue, écoutée et qui, près de quatre siècles plus tard est une référence. Derrière la référence, il n'est pas inutile de (re)partir à la découverte d'un écrivain et de son œuvre. Pour tout chercheur sur le dix-septième siècle, l'occasion sera belle de retrouver l'atmosphère du temps – en langue provençale -, mais pour tout provençalisant l'occasion est peut-être encore plus belle de saisir les nuances et les subtilités de ce provençal aixois charmant.

Les traits de pinceau seront hésitants, poussifs d'abord, puisque rien dans la biographie de notre auteur n'est trop sûr. Est-ce l'année 1570 ou 1571 qui a vu naître Claude Brueys ? - Nous ne pouvons pour lors répondre à cette question. Cependant, c'est bien Denis Brueys et Anne Maye qui donnèrent le jour au futur écrivain Brueys, dans la ville d'Aix-en- Provence, alors que les heureux parents avaient déjà vu naître leur premier fils : Étienne, et devaient attendre, quelques années après l'arrivée de Claude, la venue de Charles. Le père était écuyer - Charles et Claude le deviendront aussi. Mais Claude est également poète.

Certes, il travaille, arrive même à siéger au Conseil Communal d'Aix, se marie

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et donne le jour à Anne, puis Marguerite, puis Denis ; mais il est poète. On a tout lieu de croire, comme le pense Anselme Mortreuil

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, que c'est à l'âge de vingt-cinq ou trente ans que Claude est le plus fécond, passe ses jours à écrire, la tête dans les rimes, même s'il n'est poète que "par passe- temps ou par occasion", ou s'il jette "sa verve au hasard et ses vers au premier venu"

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. Le résultat est d'une variété poétique certaine, et son recueil, le Jardin deys Musos prouvensalos

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offre tout à la fois des pièces de théâtre, des poésies de circonstances, des chansons, des ballets ou des dédicaces.

Après la mort de notre auteur, qui se situe peut-être en 1636, cet héritage poétique peut à juste titre nous intéresser ; lisons par exemple ces quatre vers.

Que deuendra ton pioucelagi si lou gardes aqui cent ans ? Tu pourriés leou faire d'enfans Et voües mourir embe la grano.

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Voilà une sorte de Carpe Diem aixois jusqu'alors inédite ! Pour Brueys, comme pour les libertins, puisque la mort est proche, il n'est pas question d'attendre une seule seconde pour se livrer aux joies de l'amour :

Dameisellos ben appressos,

Tant Chambrieros, que Mestressos Gittas vous au passatens,

1 : Claude Brueys se marie le 9 décembre 1609 avec Marguerite lmbert et "fait ce qu'il est convenu d'appeler une bonne affaire, selon l'expression de Roland Costa dans son article : « Claude Brueys : éléments d'une recherche biographique », (Prouvènço 2000, n°5, décembre 1987), puisque la mariée lui apporte en dot argent et terres.

2 : Claude Brueys, Lou Jardin deys Musos provensalos (Le Jardin des Muses provençales), édition A. Mortreuil, Marseille, 1843, préface p.12.

3 : Idem.

4 : La première édition du Jardin deys Musos prouvensalos remonte à 1628. Nous utiliserons cependant la réédition réalisée par A. Mortreuil en 1843. Pour des indications bibliographiques précises, voir l'article de Xavier Lavagne : « Note bibliographique sur les œuvres de Claude Brueys éditées de son vivant », in Prouvènço 2000, op. cit., p.30-32.

5 : "Que deviendra ton pucelage si tu le gardes alors cent ans ? Tu pourrais lestement faire des enfants

et tu veux mourir avec la graine." Jardin... op. cit., 1ère partie, p.43-44.

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Pueis qu'avés lesir de soubro, Vesen que iamays lou tens Qu'és perdut, non si recoubro.

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D'ailleurs les personnages de "vieilles" ne nous convient-ils pas à cette fête des sens ? Pour un Brueys, comme pour un Charles Sorel en France, le spectacle de la vieillesse est un véritable enseignement : il prophétise sur le devenir de l'être, invite à saisir les plaisirs du temps présent et repousse toute tentative de rédemption amoureuse du vieillard. Ainsi, quand Francion, du même Charles Sorel, dit à la vieille Agathe : "si j'ay touché à ton corps, c'est que je le prenois pour quelque vieille peau de parchemin, que je treuvois bonne à torcher un trou où ton nez ne mérite pas de fleurer"

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, Brueys, lui, s'exclame :

La Parquo fiero vous guetto Non pou plus vous espagnar Songeas donc à la retretto Et non pas à calegnar, V'equi la millou recetto Que per vous se pou donnar .

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Le Carpe Diem invite-t-il aussi aux plaisirs de la chère et de la beuverie ? Peut-être. On remarque en tout cas dans les œuvres des libertins du Grand Siècle, un certain amour du vin ou de l'eau-de-vie, auxquels il est prêté force vertus bienfaitrices. Pour Brueys, l'eau de-vie (l'aigo-ardènt) a même le pouvoir de faire rajeunir son consommateur - le Carpe Diem est donc employé à double titre, puisque la fuite du temps convie aux plaisirs de l'alcool, et l'alcool détruit la fuite du temps :

Quand ëy veousos desgarnidos Per las annados froncidos,

Et mau d'enfans, Noüostro aigo ley fa poupinos Que ressemblon de poulinos

D'uno vingteno d'ans.

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Brueys n'aime pas les "vieilles", préfère les voir métamorphosées en pouliches, certes, mais cette r é t i c e n c e e n v e r s l'être féminin ne se borne pas à la seule vieille femme.

Si l'on a dit que Claude était le chanteur passionné de la femme, il ne faut pas non plus oublier une certaine misogynie latente qui se meut de d ifférentes manières tout au long du Jardin deys Musos prouvensalos. Lors de la première comédie à sept personnages, on peut lire :

Lou trait'animau qu'és la fremo

Dins son coüor tout malheur s'estremo Per donnar à l'home chagrin.

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6 : "Demoiselles bien é d u q u é es, Chambrières tout comme Maîtresses de maison, courez aux plaisirs de la chair puisque vous avez du temps devant vous, (car) nous voyons que jamais le temps perdu ne se rattrape ». Ibid., 2ème partie, p.32.

7 : Charles Sorel, Histoire comique de Francion, édition d'Y. Giraud, Garnier-Flammarion, Paris, 1979, p.93.

8 : "La Parque féroce vous guette, elle ne peut plus vous épargner, songez donc à la retraite et non pas à courtiser ; voici la meilleure recette que l'on peut vous donner." Jardin... op. cit., 4ème partie, p.348.

9 : "Quant aux veuves dégarnies, ridées par les années et les maux de maternité, notre eau les rend potelées et elles ressemblent alors à des pouliches d'une vingtaine d'années." Ibid ., 2ème partie, p.22.

10 : "Le traître animal qu'est la femme ; dans son cœur tout le malheur est enfermé, pour donner à

l'homme du chagrin ." Ibid., 1ère partie, p.162.

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Cette idée est récurrente chez Brueys ; elle est, à vrai dire, de tradition.

Qu'on lise le troubadour Marcabru qui - avant François Ier - a inventé le "ben fol qui si fia" (bien fol qui s'y fie), et s'harmonise tout à fait avec un certain goût gaulois.

Francion lui-même raconte : "Je me retournay vers la Dame pour l'appeler traistresse".

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Mais les harangues lancées à la femme, cette femme inconstante, sans cesse imprévisible, ne sont rien au regard du procès que Brueys fait au mariage. Dans sa véhémence poétique, notre auteur déploie les mêmes arguments que tout détracteur du mariage (souvenons-nous des antiphrastiques Quinze joies de mariage) aura déployés.

Le mariage est obstacle à la liberté - liberté de faits, d'actions, comme le dit le personnage de Paulino :

Que degun non me l'y conuide, Car amy trop ma libertat.

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mais aussi et surtout à l a liberté amoureuse. Le "je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige", du Dom Juan de Molière, se retrouve partout chez Brueys, et à ce même titre notre auteur est ennemi de la jalousie. L'amour doit se consommer librement, naturellement - pour être plus précis - et ne doit point entraîner les hommes à la querelle. Caressant ces désirs, Brueys sait que le réel est tout autre, et chérit alors un idéal, un Age d'Or - que lui-même appelle l ou Siecle daurat (équivalent à l'Age d'Or de Sorel, mis en lumière par F.-E. Sutcliffe).

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En ce temps primitif, la sexualité était obéissance à la nature, son acte si prisé que nul n'osait en parler, et son fruit bienheureux était la fécondité.

Fillos, fillos, bellos fillos, poulidament, Trayés vous au contentament,

Que fa la fillo venir maire.

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Nous retiendrons au passage que la question du langage - comme chez tout écrivain du XVIIème siècle qui se respecte - est soulevée par Brueys. Certes, "sa langue est riche, mais crue"

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et le poète aixois n'hésite pas à tomber bien souvent dans la grivoiserie verbale - grivoiserie dont il s'excuse dans sa propre préface :

"...il s'y est glissé quelques mots de licence, qui neantmoins sont couuerts et tollerables en la bouche d'un homme, lesquels possible ne le seroient à celle d'une femme ».

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Chez Brueys, on apprend souvent à être discret, à se taire, et ce surtout en matière amoureuse, ainsi que le voulait la fameuse capacité de celar que souhaitaient les troubadours. La leçon que tout lecteur tire de la Comédie à onze personnages est qu'il ne faut point parler d'amour, si l'on veut le pratiquer sans allumer colère et querelles. La pièce s'achève d'ailleurs sur ces deux vers à valeur très proverbiale :

Jamays en bouquo ben sarrado Gés de mousquo non és intrado.

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11 : Histoire comique.... op. cit., p. 142.

12 : "Que personne n e m'y convie, car j'aime trop ma liberté". Jardin... op. cit., 1ère partie, p. 174.

13 : Frank-Edmund Sutcliffe, Le réalisme de Charles Sorel, Nizet , Paris, 1965.

14 : "Filles, filles, belles filles, gentiment, pliez-vous au contentement qui transforme la fille en mère". Jardin... op. cit., 2ème partie, p.41.

15 :Charles Rostaing et René Jouveau, Précis de littérature provençale, Lou Prouvençau à l'Escolo, s.l., 1987, p.60.

16 : Jardin... op.cit., « Au lecteur ».

17 : "Jamais dans une bouche bien fermée aucune mouche n'est entrée".

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Cette critique du langage n'est pas sans rappeler Sorel et son Francion évoquant une certaine difficulté de parole.

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Mais si l'expression est sévèrement jugée, elle est néanmoins employée, revendiquée même par nos libertins,

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car elle est arme sociale, arme philosophique. Brueys décrit par moments sa ville d'Aix avec une véritable fidélité de Mimesis,

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mais ne recule pas en d'autres instances devant des attaques acerbes de sa société.

La Rencontre de Chambrieros s'ouvre, par exemple, sur les complaintes d'un paysan qui voit l'argent de ses efforts finir dans la bourse d'un procureur et d'un avocat - critique de la Justice que nous retrouvons bien évidemment chez Sorel, Théophile de Viau, Racine ou encore Molière.

Les différences sociales passent également par le jugement de Brueys et s'illustrent au théâtre.

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À la fin de la première Comédie à sept personnages, nous assistons à un véritable

"brassage" de classes sociales, puisque se concluent des mariages entre roturiers et nobles, selon la vieille tradition littéraire de l'amour morganatique, déjà présente dans le conte oral et illustrée dans la pastourelle médiévale. Cela veut-il nécessairement signifier que notre auteur prône avant la lettre une égalité des individus ? N'allons pas trop vite en besogne et rappelons-nous que Claude Brueys est l'auteur de vers tels que :

Considero la differenci,

Que l'ya d'vn Nobl'à un Vilen.

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Que penser, en revanche de Brueys et de la religion ? Il est, de toute évidence, très délicat de répondre à la question dans la mesure où le poète aixois semble à maintes reprises l'éluder lui-même. Peut-être Brueys était-il plus "révolté", plus critique dans les premiers temps de sa vie qu'il ne le fut par la suite

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; mais une certaine ironie, de certaines interrogations subsistent dans l'âme de ce poète nimbée de scepticisme.

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L'étude du prologue à un Ballet de Maquarellos (ballet de maquerelles) dans lequel nous retrouvons bien des thèmes de Brueys, viendra-t-elle nous apporter quelque réponse et parachever - par la voix même et finale de notre poète aixois - cette modeste introduction à l'œuvre de Claude Brueys ?

PER UN BALET DE MAQUARELLOS PROLOGVE La pluspart deys gens de cabesso,

Que van combattent la simplesso, Dien que fau creire fermament, Que lou mond'au commençament, Quand l ou Siecle dourat regnauo, Tout'amistanço pratiquauo,

L'amour et la naïvetat, Seguis de la fidelitat,

Poussedauon l'hom'et la fremo.

18 : Cf. le Livre VII de l'Histoire comique... op. cit.

19 : Rappelons la définition que Jacques Prévot donne du libertin, qui veut "être affranchi du sentiment collectif de l'interdit ou de l'impossible, vouloir tout passer au crible de sa raison, dénier à quiconque, personne ou système, le droit de dire la vérité une fois pour toute et de l'imposer."

20 : Le prologue du Ballet des cridaires d'Aïgo-ardent, Jardin... op. cit., 2ème partie, p.9-20, décrit les métiers de jadis.

21 : D'aucuns pensent que Brueys n'est passionnant qu'au théâtre, à l'instar d'André Berry qui écrit à la p.XXII de son Anthologie de la Poésie occitane, Stock Plus, 1979 : « À la Provence rhodanienne, un auteur comme Claude Brueys, brillant surtout dans le théâtre, n'apporte rien alors qui semble digne de la succession de Bellaud. »

22 : "Considère la différence qu'il y a entre un noble et un vilain" Jardin... op. cit., p.217.

23 : Voir l'article de Claude Mauron « Le diabolique dans l'œuvre de Claude Brueys », Prouvènço 2000, op.

cit.

24 : Voir le prologue du Ballet de foüols, Jardin... op. cit., 2eme partie, p.33.

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Rés non parlavo de Caremo Touiours fasien Caramantran.

Et degun non vesié Bartran Faire rimour contro Ioumetto.

L'vn fasié la cascareletto, L'autre dansauon l'aneton, Ou fourgeauo quauqu'enfanton, Quand rescontrav'vno Mendigo.

Senso contestar vno brigo, Si donnauon contentament Et n'ausauon pas soulament Si reffusar trauc ni cauillo.

Non regnauo gés de babillo, Ni gés de chin de iardinié, Cadun son passatens prenié Senso que iamays s'en parlesso.

Cresi que s'aqueou tens duresso, Commo non duret quasi ren, Tout si compousauo tan ben, Que lou Paradis er'en terro.

So que faguet naisse la guerro, Fon l'euejo' et la ialousié, Ou l'amourouso fantasié,

Que meno tousiours quauqu'enrabi, You vous conti ço que n'en sabi, Per ousir dire soulament.

Aqueou tens de contentament, Que las pardris toutos lardados, Ben cuechos, et ben aprestados Tombauon dedintre lou plat, Fon seguit d'vn Siecle neblat,

Que rendet las himours troublados, Et las terros dessabourados :

En fin vengud'és la seson Que ren sinon que trahïson Non vesen boutar en pratiquo, Et sens'vn pauc de Rethouriquo, N'y a plus mouyen de calegnar Car rés non ç'a pou plus regnar, Si non a l'arm'entrauessado.

La vertut la mays pratiquado, Si vertut deuen l'appelar, Ez de saber dissimular.

La plupart des gens d'esprit, qui combattent la niaiserie, disent qu'il faut croire fermement que le monde au commencement, au règne du Siècle d'Or, se consacrait tout entier à la bienveillance et que l'homme et la femme possédaient amour et naïveté, ainsi que fidélité.

Nul ne parlait de Carême, on faisait toujours Caramentran.

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Et personne ne voyait

25 : Au- delà de la continence - de chère ou de chair - que représente la période de Carême, et de la

licence du caramentran (ou Carême-prenant) qui sont les trois jours gras précédant le mercredi des

Cendres, Brueys pense probablement aux aventures du roi Carementran. Ces histoires, très

populaires, relatent l'arrivée de Dame Carême - chrétienne, chaste et retenue - dans le royaume du

monarque Carementran qui, avec l'aide de ses trois conseillers - incarnations vicieuses - le Danseur,

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Bertrand quereller Jacqueline.

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L'.un faisait la cabriole, l'autre dansait l'anetoun,

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ou formait quelque petit enfant quand il rencontrait une jeune fille. Sans discuter le moins du monde, ils s'offraient du contentement et n'osaient pas même s'interdire entre eux le trou ni la cheville. Il n'y avait aucun bavardage, ni aucun chien de jardinier, chacun goûtait aux plaisirs de la chair sans que jamais on en parlât. Je crois que si ce temps ne dura pas, puisque presque rien ne dura, tout s'harmonisait néanmoins si bien, que le Paradis était sur la Terre. Ce qui fit naître la guerre, ce fut l'envie et la jalousie, ou le caprice amoureux qui entraîne toujours quelque misère. Moi je vous raconte ce que j'en sais, par ouï-dire uniquement. Ce temps de satisfaction où les perdrix déjà toutes lardées, bien cuites et bien préparées tombaient dans le plat, fut suivi d'un siècle embrumé qui rendit les tempéraments troublés et les terres insipides : la saison est enfin venue où nous voyons que seule la trahison est d'usage, et sans un peu de rhétorique, il n'est plus possible de faire la cour, car nul ne peut plus vivre sans brandir son arme. La vertu la plus pratiquée, si nous pouvons l'appeler vertu, est de savoir dissimuler.

Emmanuel DESILES Aix-Marseille Université

le Débauché et le Joueur, conduit son État dans la licence. Nous nous reporterons, pour des indications plus complètes, à l'édition du Proucez de Carementran (du Centre de Recherches et d'Études méridionales, Saint-Rémy-de-Provence, 1985), qui est postérieure mais qui représente une mine de renseignements sur les traditions littéraires liées au personnage de Carementran.

26 : Si Brueys faisait référence, plus haut, aux aventures de Carementran, peut-être évoque-t-il ici d'autres facéties, celles de Janmeto (qui sera jouée à Carcassonne au XVIIIème siècle), comme semble le croire Frédéric Mistral (Lou Tresor dóu Felibrige, Edisud, 1979, tome II, p .157).

Néanmoins, arrêtons-nous sur la valeur symbolique des noms employés par Brueys : Bertrand - naguère et dans l 'idiolecte de notre poète - est le sobriquet donné au singe, et Jaumeto, hormis sa traduction première de Jacqueline, est utilisée comme adjectif signifiant niaise ou simple. Les deux personnages seraient-ils alors allégoriques de la naïveté primitive - évoquée précédemment par Brueys - et de la Paix ?

27 : Anetoun ou Anedoun : "ancienne danse l ascive" ( Lou Tresor... op. cit., tome 1, p.97).

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