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Submitted on 1 Jan 1879
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Enregistreurs météorologiques
Marié-Davy
To cite this version:
Marié-Davy. Enregistreurs météorologiques. J. Phys. Theor. Appl., 1879, 8 (1), pp.113-122.
�10.1051/jphystap:018790080011300�. �jpa-00237487�
113
ENREGISTREURS
MÉTÉOROLOGIQUES;
PAR M.
MARIÉ-DAVY.
Il n’est
guère, aujourd’hui,
d’observatoiremétéorologique qui
nesoit muni
d’appareils enregistreurs.
Le nombre de cesappareils
Fig. I.
est donc
déjà considérable,
et lessystèmes adoptés
pour leur con-struction sont presque aussi nombreux. A l’Observatoire de Mont-
souris, j’ai préféré l’enregistrement
continu àl’enregistrement
parpoints,
et les tracés effectués par unepointe métallique
fine surJ. de Phys., t. VIII. (Avril 1879.) 9
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080011300
II4
papier glacé
et noirci au noir defumée,
àl’elnploi
du crayon ouau
gaufrage
parpression
ou par choc.Le
barographe
de Montsouris est un barométre-halance ima-giné
par le P. Cecci etadopté
ultérieurement par le P. Secchi. Le tubebarométrique
AB(fig. i)
est enfer,
deo"Bo3
de diamètreintérieur,
et du même calibre dans toute salongueur.
Il estfixe,
etporte,
à son extrémitéinférieure,
un manchonplongeur
dont lasection
pleine
estégale
à la section vide du tubebarométrique.
Lacuvette C est en
fonte,
etsuspendue
à l’une des extrémités d’un fléau de balanceD,
dont l’autre extrémitéporte
uncontre-poids
E.Le centre de
gravité
du fléauchargé coïncide,
autant quepossible
avec l’arête du couteau
central,
de manière à rendrel’équilibre
indifférent. Il en résulte que,
quand,
par suite d’une hausse baro-n1.étrique,
unepartie
du mercure Inonte de la cuvette dans letube, celle-ci,
devenueplus légére,
tend às’élever,
cequi
a pour effet d’introduire dans le mercure de la cuvette unclongueur plus grande
du
cylindres plongeur. L’équilibre
n’est rétabli quequand,
le vo-lume du mercure
déplacé
par leplongeur
étantégal
à celuiqui
cor-respond
dans le tube à l’accroissement de hauteur de la colonne1,)aroméurique,
le niveau du mercure de la cuvette est revenu à sonpoint
constant, et que, parsuite,
lepoids apparent
de cette cuvette arepris
sa valeur fixe. C’estl’aiguille
lz du fléau de la balancequi
marque
sesdéplacements
à la surface ducylindre
noirci k. Resteà lire ses indications. Pour y
parvenir plus sîirement;
lesupport
ducylindre porte
un électr o-aimant dont l’armatuhe est munie d’un bras armé d’unepointe métallique ( 1 ).
Entemps ordinaire,
cettepointe
est fixe et trace, sur lecylindre,
uneligne
derepère
servantde
point
dedépart
pour xnesuher les ordonnées de la courbe bar-métrique ;
mais àchaque
heure l’électro-aimant est actionné parune
pendule marquant
l’heure sur tous lesenregistreurs;
lapointe
s’écarte momentanément de la
ligne
derepère
et dessine un traitnet
qui
sereproduit
au même instant sur les autrescylindres.
A lafin de
chaque semaine,
lecylindre
est enlevé pour êtreremplacé
(1) Cet électro-aimant, qu’on voit dessiné dans le thermographe (fig. 4), n’est pas représenté dans la fig. i . L’aig1lille fixe li en tenait lieu.
N. B. - Nous devons à l’obligpaucs de M. Gauthier-Villars les figures qui accom- pagnent cet article, et qui sont extraites de l’annuaire de Montsouris pour I879.
II5
par un autre
phéparé
àl’avancc,
et il esttransporté
surl’appareil
des lectures.
Cet
appareil (fig. 2)
se compose d’un banc en fontehorizontalfg, muni
sur sa tablesupérieure,
de deux colonnesIl, h’,
destinées àsupporter
l’axe ducylindre,
et, sur une seconde tableverticale,
dedeux
microscopes
dont les chariotspeuvent
sedéplacer
soit isolé-ment soit d’ensemble dans la direction horizontale. Une vis sans
1.’ i g . ,2.
fin
permet d’imprimer
aucylindre
un mouvement de rotation surson axe, afin de
présenter
successivement les diversesgénératrices
du
cylindre
en avant des viseurs.Le
microscope
b restetoujours poimté
sur laligne
desrepères,
et c’est pour suivre cette
ligne
dans lesdéplacements
accidentelsqu’elle pourrait subir,
que les deux viseurspeuvent
sedéplacer
d’ensemble par l’action d’une vis de
rappel.
Cepremier microscope
de la
ligne
desrepères porte
en sonfoyer
deux filscroisés,
l’uohorizontal,
l’autre vertical. Achaque
lecturehoraire,
un des traits9.
II6
horizontaux de la
ligne
desrepères
est amené sous le fil horizontal dumicroscope. Mais,
comme la courbebarométrique présente
sou-vent des inflexions dont il est utile de noter l’heure exacte, le
point
intéressant de cette courbe étant amené sous le
microscope mobile a,
mn second fil
horizontal,
mobile par une vismicrométrique,
sert àmesurer la distance de ce
point
au trait horaire immédiatement en avan t.Le
microscope a
estporté
à l’extrémité d’un bras de levier dont lalongueur
estégale
à celle del’aiguille barométrique ;
ildécrit,
parsuite,
un arc de cercle de même rayon que lapointe
del’enregistreur.
Ce secondmicroscope porte
une croisée de filscomme le
premier,
mais sans fil mobile. Lemicroscope
des re-pères
étantpointé
sur unsigne horaire,
on amène l’axe du secondsur le
point correspondant
de la courbe. Le sinus del’angle
de po- sition de sonlevier, multiplié
par un facteur constant et aug- Inenté d’un nombreégalement
constant, donne la hauteur du ba- rométre au moment choisi.Quand
ledépouillement
de la courbeest ainsi fait et
vérifié,
la feuille depapier
noirci est enlevée ducylindre
ettrempée
dans une dissolution faible de gommelaque
ou de
copal
dans l’alcool. Le noir de fumée est fixé et la feuille estmise en carton.
Les
plus
faibles variationsbarométriques
sont ainsi accuséesavec une
grande fidélité,
et à l’examen des courbes on reconnaît aisément l’influence que l’étatdynamique
del’atmosphère ajoute
on retranche à son
poids
dans lapression qu’il
exerce sur le sol. Ils convientd’ajouter
que l’uniformité du calibre du tube baromé-trique
annule à peuprès complétement
l’action de latempérature
sur les indications de l’instrument.
Les
tlzer17lographes
fonctionnent par unprocédé analogue,
saufque le moteur est ici formé par un tube Bourdon en cuivre
écroula
ÉA section
elliptique très-allongée,
et tordu sur lui-même en unesorte de
spire
dont le pas varie deom,o2o
àom,03o,
suivantl’objet
que l’on se propose. AB
(fig. 3) représente
un de ces tubes formantun peu
plus
d’unespire.
Ce tube est exactementrempli
d’alcool etfermé à ses deux extrémités. La dilatation de l’alcool
l’oblige
à sedétordre; mais,
pour que son élasticité se conserve, lapression
in-térieure, correspondant
auxplus
hautestempératures
àatteindre,
ne doit pas
dépasser 8
ougatm.
Cettepression
est d’autantplus
II7
grande,
que le pas de laspire
estplus
court. Le tube torse estfixé par l’un de ses
bouts;
1"autre extrémité libreporte l’aiguille
mobile
chargée
des indications. AMontsouris ,
cetteaiguille
a0m,50
delongueur,
comme celle du baromètre. Leprocédé
delecture des courbes reste ainsi exactement le même pour tous les
enregistreurs
àaiguille .
Le nouveau
thermographe
de l’Observatoire de Montsouriscomprend sept aiguilles
fonctionnant sur le mêmecylindre.
LaFig. 3.
première aiguille n° 1) appartient
à l’électro-aimantchargé
detracer la
ligne
derepère
et lessignes horaires ;
lesaiguilles
2 et 3appartiennent
aupsy chromé tre ;
lesaiguilles 4
et 5 inscrivent latempérature
de la surface d’un solexposé
à l’air sansabri;
les ai-guilles
6et 7 correspondent
à l’actinomètre.Le
psychromètre
est formé de deux tubes torsesplacés
exté-rieurement sur la face nord du
kiosque
en boisqui
abrite le cy-lindre,
etperpendiculairement
à cette face. Leur extrémité laplus
éloignée
estfixe,
l’autre seprolonge
au travers de laparoi
dukiosque
par unetige
de cuivrepleine portant l’aiguille
indica-II8
trice. L’un des tubes torses est nu et forme le thermomètre sec;
l’autre est
enveloppé
de batiste et maintenu mouillé au moyen de mèches de cotonplongeant
dans depetits godets
en verre, mis enrelation avec un flacon de Mariotte
placé
dans lekiosque
à l’aided’un tube
long
et fin de caoutchouc. Un instrument de ce genre fonctionnedepuis
environquinze
mois àMontsouris;
sa marcheest
régulière
et sa sensibilitétrès-grande.
Le thermomètre (lit sol se compose de deux
parties :
un réservoirthermométrique
en cuivre noir estplacé
à la surface d’un bloc deterreau dont le sommet affleure la
plate-forme
du toit dukiosque ;
ce réservoir
communique
par un tube de cuivrecapillaire
avec untube torse
placé
dans lekiosque
sous lecylindre
del’enregistreur.
Quand
latempérature
du sol monte, unepartie
de l’alcool passe du réservoirsupérieur
dans le tube torse, lapression
s’accroît etle tube se
détord;
mais le tube torse lui-même et son tube de cuivrecapillaire passent
eux-mèmes par destempératures
variablesqui compliqueraient
les résultats. Un second tube torse, semblable aupremier,
muni de son tubecapillaire,
sert à donner les corrections nécessaires. Les deux tubes torses sontdisposés parallèlement
dansune cuve EF
remplie
d’eauglycérinée:
les deux tubescapillaires
sont soudés l’un à l’autre dans toute leur
longueur.
Les deux ai-guilles
tracent deuxcourbes
l’unetrès-peu sinueuse,
l’autre très-accidentée : on mesure la différence de leurs ordonnées. On ob- tient ainsi les
températures
d’un solexposé
au soleil lejour,
aurayonnement
nocturnependant
lanuit,
à lapluie
et àl’évapo-
ration.
L’actinolllètre se compose
également
de deux tubes torses cou-chés
parallèlement
dans la cuve d’eauglycérinée
EF et de deuxtubes
capillaires.
A chacun de ces tubescorrespond
un réservoirplacé
au solnmet du toit dukiosque
et renfermé dans une enve-loppe
de verre danslaquelle
on a fait le vide sec. L’un des réser- voirs estargenté,
l’autre a été noirci. Placéssymétriquement
à peu de distance l’un de l’autre et loin de toutabri,
ils donnent les mêmesindications durant la
nuit; mais, pendant
lejour,
le thermomètre noir marqueplus
haut que le thermomètre blanc,. Les différences des ordonnées des courbes tracées par les deuxaiguilles
servent àmesurer le
degré actinique. Chaque
nuagequi
passe sur le soleil donne lieu à un abaissementrapide
et considérable destempé-
119 ratures des thermomètres blanc et noir et de celle de la surface du sol.
L’atlllograjJlze
est un troisième instrumentenregistreur
destinéà marquer les variations de
poids
que subit un bloc de terre dont la surface affleure le sommet de laplate-forme
du toi t dukiosque,
et est
exposée
ausoleil,
àl’évaporation,
auxpluies, neiges
et ro-sées. A peu de distance est le
pluviomètre enregistreur.
La con-paraison
des deux courbes montre ce que devien t l’eauqui
tombesur la terre nue, sans
végétation,
et fait lapart
de cequi
en re-tourne à
l’atmosphère
parévaporation,
et cequi
enpénètre
dansle sous-sol
supposé perméable
ou drainé. Un autreatmographe,
Fig. fi.
décrit dans ce Journal
t. VI,
p.20),
donne les mêmes indications pour un solgarni
deplantes diverses;
mais ce dernier étantabrité du vent doit être arrosé suivant les besoins.
La fig. 4 représente
seulementl’enregistreur
del’atmographe.
a est la
partie
inférieure de latige qui
estsuspendue
à l’extré-mité du bras de la
bascule,
surlaquelle
estplacé
le bloc de terre.Un second bras de levier bc
suit,
en lesamplifiant,
les mouvementsde cette
tige qu’elle
inscrit sur lecylindre
vertical recouvert de pa-I20
pier
noirci au noir de fumée. Cette mêmetige porte
uneéprouvette
en verre
d, garnie
de mercure, danslaquelle plonge
un tube deverre e
qui
est fixe. Le diamètre de cettetige
est calculé de telle sorte, que lapointe
cparcourt 0m, I
pourchaque
millimètre d’eaugagnée
ouperdue
par le bloc de terre. Entemps calme,
onpeut
donc
apprécier les £
demillimètre ; mais, quand
l’air estagité,
lescomposantes
verticales du vent font oscillerl’aiguille
et diminuentla
précision
des lectures.L’anémographe (fig. 5)
nousdonne,
à lafois,
la direction duFig. 5.
vent et sa vitesse moyenne par heure. 1-luit électro-aimants com-
lnmniquant électriquement
avec les secteursdisposés
sur lagirouette
suivant les huit rhumbs
principaux
du ventpeuvent,
en fonction-nant isolément ou deux à
deux,
inscrire les vents de seize direc-tions,
cequi
estnécessaire,
maissuffisant,
pour les besoins de laMétéorologie.
Un neuvième électro-aimant est actionnéchaque
fois que le moulinet Robinson accuse un chemin de 1 km parcouru
par le
vent. La roue dentée b marche alors d’unedivision,
et sonmouvement est transmis par la roue satellite d à une troisième roue
dentée c, sur l’axe de
laquelle
s’enroule un fil cp. Lapointe
desvitesses marche alors de 1 mm vers la
gauche.
Cet effet sereproduit pendant
une heure àchaque
kilomètre parcouru par le vent;lnais,
à la fin de
chaque heure, l’aiguille
de lapendule
établit un contactélectrique;
la roue satellite ds’abaisse;
la roue c devient libre etI2I
le
poids
p ramène lapointe métallique
à sonpoint
dedépart.
La fig.
6présente
unspécimen
des courbes tracées par les en-Fig. 6.
122
registreurs
du 28juin
au 3juillet 1878 :
elles ont été réduites autiers de leur
grandeur
naturelle.En commençant par le
lzaut,
nous trouvons d’abord les deux courbes TN et TB dont l’ensemble fournit les données actinomé-triques :
TN est la courbe du thermomètrenoir,
TB celle du ther-momètre blanc.
Les deux courbes
suivan tes,
TSet TC,
donnent latempérature,
de la surfacé du sol sans
abhi ;
TScorrespond
au thermomètre dusol;
TC donne la correction à faire aux ordonnées de lapremière.
Les deux courbes TO et TM sont celles du thermomètre sec et
du thermomètre mouillé : elles
donnent,
outre latempérature
del’air à
l’ombre,
sondegré hygrométrique
et la forceélastique
de savapeur.
H est la courbe des
pressions barométriques.
Au-dessous se trouvent huit
lignes
droitescorrespondant
auxhuit directions
principales
du vent : leslignes
verticalesqui
s’endétachent
marquent
celles de ces directions danslesquelles
le venta soufflé. Au-dessous encore, se trouvent
marquées
les vitesses Vdu vent en kilomètres à l’heure.
La dernière courbe PE est donnée par Fatmomètre. L’accroisse-
ment des données verticales de cette courbe marque les
pluies;
leur diminution mesure
l’évaporation. Malgré
despluies fréquentes
et une fois
très-copieuses,
la terre, au 3juillet,
avait àtrès-peu près repris
sonpoids
du 28juin.
Enfin la dernière
ligne
est laligne
desrepères
avec lessignes
horaires.
DE LA NON-EXISTENCE DE L’ALLONGEMENT GALVANIQUE;
PAR M. R.
BLONDLOT,
Attaché au laboratoire des Hautes
Études,
à la Sorbonne.Un conducteur traversé
par
un courantélectrique s’échauffe,
eten