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Enregistreurs électromagnétiques

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00237234

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237234

Submitted on 1 Jan 1876

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To cite this version:

Marcel Deprez. Enregistreurs électromagnétiques. J. Phys. Theor. Appl., 1876, 5 (1), pp.5-9.

�10.1051/jphystap:0187600500500�. �jpa-00237234�

(2)

JOURNAL

DE PHYSIQUE

THEORIQUE ET APPLIQUÉE.

ENREGISTREURS

ÉLECTROMAGNÉTIQUES;

PAR M. MARCEL DEPREZ.

Mes recherches sur

l’emploi

de l’étincelle d’induction

(1)

et des

traces

électrochimiques

comme moyen

d’enregistrement m’ayant

démontré leur

insuffisance, j’ai

dû étudier

l’emploi

des

enregis-

treurs

électromagnétiques.

Ce sont eux

qui

ont été mis en usage, dès

l’origine

même des

chronographes électriques,

par

wheatstone, Konstantinoff’,

Martin de

Brettes,

etc. ; mais ils furent

générale-

ment

abandonnés,

par suite des défauts inhérents aux électro-ai- mants, sans que l’on

parût

croire

qu’il

fut

possible

de remédier à

ces défauts.

Un

enregistreur électromagnétique

se compose essentiellement d’une armature

A,

soumise d’une

part

à l’attraction d’un électro- aimant E et d’autre

part

à l’action d’un ressort

antagoniste (fig. I)

en caoutchouc

C, qu’on peut

enrouler

plus

ou moins autour d’un

petit

treuil

T,

de manière à faire varier sa tension suivant les cas.

L’armature A est mobile autour d’un axe OO’ et

porte

une

plume OP,

dont l’extrémité P est

appuyée légèrement

contre le

cylindre

tour-

nant du

chronographe.

La direction de la

plume

doit être telle que le mouvement

imprimé

à son extrémité P soit sensiblement

paral-

lèle à l’axe du

cylindre

ou du moins fasse avec cet axe un

petit angle,

(’ ) Voir Journal de Physique., t. IV, p. 39.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0187600500500

(3)

Fig. J.

Le

jeu

de cet

appareil

est facile à

comprendre : chaque

fois que le courant est fermé ou rompu, l’armature A effectue un

petit

mou-

vement

qu’elle

transmet à la

plume P’

on obtient ainsi sur le cy- lindre tournant une succession de

signaux

dont les distances res-

pectives

font

connaître,

étant donnée la vitesse du

cylindre,

les

intervalles de

temps

écoulés entre les fermetures et les

ruptures

du

courant.

Au

premier abord,

rien ne semble différencier cet instrument des

enregistreurs électromagnétiques déjà

connus et

employés .

Il ne

renferme,

en

effet,

aucun organe nouveau et

cependant

il est, dans

son

ensemble,

le résultat de

longues recherches,

que

je

vais exposer succinctement.

La

première

condition que doit

remplir

cet

appareil

est

d’avoir

un retard invariable. Or c’est là un résultat très-difficile à atteindre

avec les électro-aimants ordinairement

employés

en

télégraphie,

dont le retard est en outre très -considérable . Pour réduire le retard à ses dernières

limites, j’ai

été

obligé

de donner à l’électro-aimant des dimensions

très-petites.

Le noyau de fer doux n’a que 2 milli-

(4)

7 mètres de diamètre et 1 o millimètres de

longueur.

Mais le retard total des indications se compose de deux

parties :

la

première

due

au

temps

que nécessite l’aimantation ou la

désaimantation,

la

seconde due à l’inertie des

pièces

mobiles de

l’appareil, qui

mettent

un certain

temps

pour

accomplir

leurs oscillations. Si l’on

désigne

par

f

l’effort de traction

développé

sur l’armature par le ressort anta-

goniste ;

1 la distance du

point d’application

de cet effort à l’axe de

rotation ;

L la

longueur

de la

plume ;

P le

poids

total des organes

mobiles ;

p le rayon de

giration

de ces organes, par

rapport

à l’ axe de rota-

tion ;

g l’accélération due à la

pesanteur,

l’accélération linéaire dv de l’extrémité de la

plume, lorsque

le

courant est rompu, sera donnée par la formule

Si l’on compare entre eux deux

enregistreurs

dont toutes les

pièces

mobiles sont

homologues, k

étant le

rapport

de

similitude,

on voit que, pour un même effort de 1 gramme, par

exemple,

déve-

loppé

par le ressort

antagoniste,

le

produit

L l sera du deuxième

degré,

tandis que le moment d’inertie

P p2

sera du

cinquième

de-

gré ;

il résulte de là que l’accélération linéaire

imprimée

à la

plume

sera inversement

proportionnelle

à k3. On a donc intérêt à em-

ployer

les

pièces

mobiles le

plus petites possible.

Les dimensions

auxquelles je

me suis

arrêté, après

de

longs tâtonnements,

sont les

suivantes :

mm

(5)

à i gramme, on trouve que l’accélération linéaire

imprimée

à l’ex-

trémité de la

plume,

au moment de la

rupture

du courant, atteint

450

mètres par seconde. Or on

peut

faire

supporter

à cette armature,

sans

produire l’arrachement,

un effort de

too

grammes : l’accéléra- tion devient alors

égale

à 180 ooo mètres par seconde et, si la course de la

plume

est de 2

millimètres,

elle arrive à at,teindre à l’extré- mité de cette course une vitesse

égale

à

2

I80 000 0,002,

soit

près

de 27 mètres par seconde au bout d’un

temps

à peu

près égal

à

1 6700

de seconde. Le

déplacement

de

l’armature

étant très-

petit,

la force du ressort

qui agit

sur elle

peut

être considérée

comme constante et, par

suite,

la

trajectoire

relative de la

plume

et du

cylindre

tournant

s’approche beaucoup

d’un arc de

parabole, compris

entre les deux traits tracés sur le

cylindre lorsque

la

plume

est au repos, à l’une ou à l’autre extrémité de sa course.

La

ligure schématique

ci-contre

(fig. 2) représente

un tracé

obtenu au moyen de cet

enregistreur :

AB et A’B’ sont les traces

laissées par la

plume lorsque

l’armature butte contre les arrêts

qui

limitent sa course. CC’ et EE’ sont les traces

obtenues en faisant tourner le

cylindre

avec une vitesse

extrêmement

petite,

la

première

CC’

correspondant

à la

rupture

du couranL et la seconde EE’

correspondant

à son

rétablissement. Ea1fin dD et

fF

sont les traces laissées

par la

plume lorsque

le

cylindre

est animé d’une vitesse

linéaire de

4

mètres par seconde. La sinussoïde

SS’,

tracée par le

diapason,

fait connaître la vitesse du cy- lindre. J’ai

indiqué,

dans la

premières partie

de ce tra-

vail,

le

procédé

que

J’emploie

pour mesurer le retard de l’étincelle d’induction. Il

s’applique,

sans modifica-

tion,

à la mesure du retard des

enregistreurs.

Sur le

fond

métallique

du

cylindre

est incruste un secteur isolant d’ébo-

nite, occupant

environ 20

degrés

de la circonférence du

cylindre.

Le courant, avant de traverser

l’enregistreur,

passe par deux frot-

teurs

métalliques, qui appuient

constamment sur le fond du cy- lindre. En

réglant

convenablement la distance de ces

frotteurs,

on

peut

rendre aussi

petite qu’on

veut la durée de

l’interruption

du

Fig. 2.

(6)

9 courant

produite

par le passage du secteur isolant. Pour faire une

expérience

de

retard,

on fait d’abord tourner le

cylindre

avec une

vitesse extrêmement

petite;

on obtient

alors,

au moment de l’in-

terruption

du courant, la trace

CC’, qui

fait connaître la véritable

position

du

cylindre

au moment de

l’interruption.

De

même,

la

trace EE’ fait connaître la

position qui correspond

au rétablisse-

ment du courant.

Cela fait,

on

rompt

le courant et l’on

imprnle

au

cylindre

une vitesse uniforme

qui,

dans mes

expériences, atteignait

4

mètres par seconde. A

chaque

tour du

cylindre,

le courant est

interrompu

en CC’ et refermé en

EE’,

et la

composition

du mou-

vement de la

plume

de

l’enregistreur

avec celui du

cylindre

donne

pour résultante les tracés dD et

f F. J’appelle

retard total de

désaimantation et d’aimantatio7z les durées

correspondant

aux

intervalles C’D et EF.

Si on laisse le

cylindre accomplir plusieurs

révolutions à une vi-

tesse uniforme et si le retard est constant, les traces faites à

chaque

tour devront se superposer

rigoureusement

c’est ce

qui arrive,

en

effet. J’ai obtenu

jusqu’à

80 traces

superposées

et dont

l’épaisseur

totale n’était pas

plus grande

que celle d’une trace

unique.

Cela

n’est vrai toutefois que pour le

signal

de désaimantation

représenté

en dD. Le retard d’aimantation est, en

général, très-variable,

de

sorte

qu’il

est nécessaire

d’employer

exclusivement la rupture du

courant

quand

on veut obtenir des

signaux

d’une

précision

ab-

solue.

Je

donnerai,

dans un

prochain article,

la

description

d’autres

enregistreurs,

destinés à tracer des

signaux

sur des

cylindres

ani-

més d’une

trés-grande vitesse,

et

je

ferai connaître les résultats ob-

tenus avec cet

appareil quand

on substitue les courants induits aux

courants de la

pile.

Avec le

type représenté (fig. I),

le retard C’ D

peut

être réduit

à §

de seconde et le retard EF à

£ de

seconde. On

peut

donc obtenir

près

de 600

signaux complets

par seconde. Ces résultats sont

obtenus avec un seul élément de Bunsen.

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