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Sur la stabilité du courant dans un supraconducteur

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Sur la stabilité du courant dans un supraconducteur

Léon Brillouin

To cite this version:

(2)

I.E

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

SUR LA

STABILITÉ

DU COURANT DANS UN SUPRACONDUCTEUR

Par LÉON BRILLOUIN.

Sommaire. 2014 Discussion de quelques difficultés relatives à l’interprétation de la supra-conductibilité. Une objection de F. Bloch, signalée dans un précédent article, est

exa-miné de près. L’étude détaillée du rôle joué par les perturbations montre qu’il peut arriver que les perturbations ne soient pas capables de réaliser la transformation de

Bloch, ce qui permettrait, assez exceptionnellement, d’obtenir la supraconductibilité. Critique d’un article de Frenkel

[Phys.

Rev., 43 (1933)

917]

et indication du rôle que peu-vent jouer les forces d’induction, pour les électrons dans les métaux. Discussion des

con-ditions de passage de l’état résistant à l’état supraconducteur.

SÉRIE VII.

-

TOME

IV.

---

DÉCEMBRE

1933.

N° 12.

1. Les conditions d’existence

d’un

courant

permanent. -

Dans un travail récent

(1),

j’avançais

une théorie

qui

me semblait

capable d’expliquer

la

supraconducti-bilité ;

F. Bloch a alors attiré mon attention sur une difficulté grave,

qui s’opposerait

à la

stabilité de toute

répartition

d’électrons

comportant

un courant

permanent.

J’avais,

dans

une

note,

indiqué rapidement

cette

objection,

sans aboutir à une conclusion nette.

A la

réflexion,

la difficulté

signalée

par F. Bloch ne me semble pas absolument

insur-montable et

je

voudrais en

quelques

mots

expliquer

à

quoi

elle se réduit. Considérons un

morceau de métal

supraconducteur,

traversé de

gauche

à droite par un courant

perma-nent

lx. Quelles

conditions devront être satisfaites pour que ce courant

persiste

indéfini-menti Il faudra que les variations de la

répartition

des

électrons,

telles que

peuvent

en

provoquer les

irrégularités

du réseau

métallique

ou son

agitation thermique,

conduisent toutes vers des états

d’énergie supérieure.

Autrement

dit,

l’énergie

totale devra être

minima,

par

rapport

à toutes ces modifications de la

répartition

des électrons. Mais

l’énergie

ne

peut

et ne doit pas êt7ie niinima par

rapport

à l’action d’un

charnp

extérieur. Il est de toute évidence que si

j’applique

un

champ électrique

Fx,

j’obtiens

une variation de

l’énergie

totale ’

qui

sera

positive

,ou

négative

suivant le

signe

de

FX.

Cette remarque presque triviale

peut

se traduire sous une forme un peu

différente,

sans que son contenu

physique

en soit le moins du monde modifié.

Appliquer

un

champ

extérieur

Fx,

c’est provoquer une

augmentation

uniforme de la

quantité

de mouvement de

+

tous les

électrons ;

l’électron k

possède

en t = 0 une

quantité

de mouvement p ; à l’ins-tant

dt,

cette

quantité

de mouvement est devenue

(I) J. Phys. t 4 ( 1933), p. 333; cité par la suite comme loc. cit.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉRIE

1’II. -

T. IV. - NO 12. - DÉCE-NIBRE 1933. 45.

(3)

Appliquer

un

champ

extérieur

Fx,

ou bien dire

qu’on

augmente

d’une même

quantité

les

quantités

de mouvement de tous les

électrons,

c’est exactement

équivalent;

il

n’y

a

qu’une

manière

physique

de réaliser

l’augmentation

uniforme des

quantités

de mouvement des

électrons,

c’est par l’action d’un

champ

extérieur F.

Fig. 1.

Nous allons maintenant modifier un peu notre

énoncé ; augmentons

uniformément de la

grandeur

Il a les

quantités

de mouvement de tous les

électrons,

et cherchons de combien varie

l’énergie

totale. Si oc est très

petit (égal à

d

ax),

il

jouera

le rôle de

e

F dt dans les

équations

(1)

et

(2)

et nous aurons la relation

À

Cette relation

(3)

ne

signifie

rien de

plus

que la relation

(1)

d’où nous sommes

partis :

un courant ouvert ne

peut pas

être en

équilibre

stable,

si l’on

envisage

l’action d’un

champ

électrique

extérieur !

-

-Fig. 2.

En

pratique,

il est d’ailleurs

impossible

de réaliser un courant

ouvert;

c’est une

fiction

mathématique.

On ne

peut

réaliser

physiquement

que des courants

fermés,

et la

stabilité est alors obtenue par

équilibrage

des actions exercées sur les deux

branches,

par

le

champ

extérieur.

2. La relation de F. Bloch et ses limites

d’application.

- Félix Bloch a trouvé

que la relation

(3) s’applique

sans aucune modification en

mécanique ondulatoire;

mais

le sens

physique

réel de cette

relation,

tel que

je

viens de le

présenter,

n’apparaissait

pas nettement dans le mode de calcul

employé;

il semblait alors que cette relation conduise à

une instabilité essentielle de tout courant

permanent,

et doive

s’opposer

à tout essai

d’in-terprétation

de la

supraconductibilité.

Précisons,

pour éviter tout

malentendu,

la traduction en

langage

ondulatoire des

formules

classiques

du

paragraphe précédent. Chaque

onde

~,

relative à un électron

(k),

comporte

trois

paramètres ah bk

eh, que l’on

peut

considérer comme les

composantes

d’un

+

vecteur a, dans un espace à trois dimensions. Ce

vecteur ak joue,

par la

suite,

exacte-ment le même rôle que la

quantité

de mouvement

classique

un facteur h

près),

de sorte

(4)

Sous l’action d’un

champ électrique

extérieur

Fx

les ait, c,1 se modifient

[loc. cit.,

p.

355, éq. 51,

fig. 11

J

ce

qui

se résume ainsi

relation

identique

à

(2).

Le raisonnement que

j’ai indiqué

(loc.

cit.,

p. 355 et

356]

ou celui que fait Bloch

floc,

cit.,

p.

361, éq.

61 et

62]

montrent alors que, si l’on

augmente

unifor

-mément de cix tous les vecteurs on obtient une variation dE de

l’énergie

totale

ce

qui

redonne bien exactement la relation

(3).

Il y a donc

complète équivalence

entre la formule

(6)

de Bloch et les relations

(3)

ou

(1).

F. Bloch, observant la formule

(3),

en conclut que s’il existe un courant total

Ix,

l’énergie

ne

peut

être un minimum.

En

effet,

par une translation

d’ensemble,

de toute la

répartition,

dans l’extension en

moments

(espace

a,

b,

c),

on pourra diminuer

l’énergie

totale

E,

jusqu’à

atteindre un

certain minimum

relatif,

où le courant se trouvera nul.

Il y a, à ce

sujet,

une remarque essentielle à faire : est-il réellement

possible

que les

causes de

perturbations

produisent

ce

déplacement

d’ensemble dans l’extension en

moments ? Il

s’agit

là d’une modification de la

répartition, qui

se

produirait

d’une manière très

exceptionnelle.

Un

champ

électrique

extérieur

peut

produire

ce

glissement

d’en-semble,

mais il n’est pas certain que des

perturbations

désordonnées

(telles

que celles causées par les

irrégularités

du réseau ou

l’agitation thermique)

puissent

aboutir à une

modification si ordonnée de la

répartition.

Si les

perturbations

peuvent

produire

le

glis-sement

d’ensemble,

il est

impossible

d’obtenir la

supraconductibilité.

Si au

contraire,

dans certains cas, les

perturbations

ne

peuvent

provoquer ce

glissement,

nous pourrons avoir un courant

permanent stable,

c’est-à-dire un métal

supraconducteur.

3. Comment les

champs

extérieurs déforment-ils une

répartition

donnée? Considérons la «

première

zone o d’extension en

moments,

et supposons une

répartition

dans

laquelle

les électrons

occuperaient

(avec

les deux directions de

spins)

toutes les ondes dont les

points représentatifs

a,

b,

c, sont à l’intérieur d’une certaine surface S

arbi-traire. La

figure

3

représente

une telle

répartition (réseau cubique) ;

j’y

ai tracé aussi

(en

traits

légers),

les surfaces de niveau pour

l’énergie partielle

Ei

(ai)

correspondant

à

chaque

onde

(surfaces d’égale

énergie

E;).

La surface limite 6" ne sera pas

nécessai-rement une de ces surfaces de

niveau,

même si la

répartition

correspond

à un minimum de

l’énergie

totale

Etoj.

L’énergie

totale

n’est,

en

effet,

pas donnée par la

somme Y- E

des

énergies partielles,

mais par une

expression plus complexe (loc.

cil.,

éq. 5).

Pour toutes les modifications de la

répartition

que nous aurons à

envisager,

cette formule

peut

se

mettre sous la forme

les termes soustractifs sont dus aux

phénomènes d’échanges,

entre électrons de

spins

parallèles. L’expression (7)

résulte de la discussion donnée

(toc.

cil. S

9, éq.

42 Les termes

d’échange

sont affectés d’un

signe

--- ; nous pouvons donc dire que les électrons se

(5)

électrons de

spins

parallèles

s’attiraient les uns les autres suivant une loi donnée par les

termes

d’échange.

Pour des électrons

libres,

par

exemple,

on a

(~)

ce

qui correspond,

dans l’extension en

moments,

à une

énergie

d’attraction mutuelle

variant comme l’inverse carré de la distance entre les

points

représentatifs ;

l~, force

Fig. 3.

d’attraction varierait comme l’inverse cube de cette distance. Pour des électrons presque

liés,

l’expression

des termes

d’échange

est

plus

complexe,

mais

dépend toujours

uni-a +

quement

de ai

- ak, c’est-à-dire du vecteur

,

+ +

joignant

les deux

points représentatifs

ai et ak relatifs à deux électrons de

spins parallèles.

Comment la

répartition

de la

figure

3 est-elle modifiée par des causes extérieures~ Un

chalnp électrique F,,,

egissant

pendant

un

temps

dt. provoque un

glissement

général

de

la

surface S, parallèlement

à l’axe a, d’une

longueur e

Fxdt;

c’est le résultat

rappelé

loc.

î

cit., §

10,

éq.

Si,

et

auquel je

faisais allusion

un peu

plus

haut,

aux

premiers paragraphes..

Un

champ

magnétique

H, perpendiculaire

au

plan

de la

figure

3,

provoque des forces

de

Lorentz, proportionnelles

au

produit

[H X

vil

du

champ

par la vitesse des

électrons,

et

perpendiculaires

au

plan

fl,

vi. La

vitesse

des électrons

(loc. cit., §

10, éq. 50)

est donnée par la relation

la vitesse est

perpendiculaire

à la surface de niveau

E,,

et d’autant

plus grande

que les surfaces de niveau sont

plus rapprochées.

La force de Lorentz

f est

proportionnelle

à v et tournée de

90%

ce

qui

l’amène suivant la

tangente

à la surface de niveau. C’est ce que

j’ai

représenté

(fig. 3)

pour l’électron situé en P. Sous l’effet du

champ magnétique 11,

toute la

répartition

tourne autour de 0. Les sections des surfaces de

niveau Ei

par des

plans

perpendiculaires

à H deviennent les

lignes

d’écoulement. La

répartition

des électrons

glisse,

le

long

de ces

lignes,

comme un fluide

incompressible,

dans l’extension en moments

- +

La

force f

communique

aux électrons une

variation f dt de

leur

moment,

c’est-à-dire donne

+

au

point

représentatif

p une

vitesse -

f dans

l’extension en moments. Cette vitesse est h

d’autant

plus grande

que les surfaces de niveau

(devenues

des

lignes d’écoulement)

sont

plus rapprochées.

Le

système

des

points

représentatifs

coule comme un fluide

incom-pressible,

ce

qui

est bien d’accord avec le

principe

de Pauli : la densité des

points

repré-sentatifs est initialement de 1 par cellule

l’intérieur de

S) ;

elle restera

toujours

de 1 par cellule d’extension en moments. J’ai

représenté (fig. 3)

par des flèches cette rotation

(1)

J.

Phys.,

t. 3 (1932), p. 510, éq 12 bis.

Lorsque les intégrales d’échange ont la forme simple (8), l’attraction entre les points représentatifs a

(6)

d’ensemble de la

répartition,

le

long

des courbes de

niveau E~ ; lorsqu’une

des courbes atteint la limite de la

zône,

comme en lll par

exemple,

il faut

comprendre

que tout

électron arrivant en AI sautera au

point homologue

.’1T,

sur le bord

opposé

de la zône

(~).

Cette

description

n’est

rigoureuse

que si la rotation

magnétique,

que nous venons de

décrire,

conserve

inchangée

la forme de la surface limite S. En

effet, chaque

électron décrit

une

trajectoire

sur une surface où

l’énergie partielle

E;

est constante.

L’énergie

totale

(7)

> restera donc

constante,

à condition que les ter’mes

d’échanges

ne soient pas

moclifiés ;

ceci n’est assuré que si la surface S

garde

même

forme ;

une telle condilion sera souvent

réalisée,

par des raisons de

symétrie.

Mais si elle ne l’était pas, il faudrait rechercher

comment se modifie l’action du

champ magnétique ;

de deux choses l’une : ou bien la

description

ci-dessus reste exacte, et alors

l’énergie

totale du

système

d’électrons sera

modifiée par l’action d’un

champ magnétique,

ce

qui

semble bien

invraisemblable;

ou

bien la définition de la vitesse v est à

retoucher,

ce

qui

modifiera les

lignes

d’écoulement

dans l’extension en

moments,

mais alors il faudra étudier de

près

le

phénomène,

pour

vérifier que l’écoulement se fait bien comme pour un fluide

incompressible

et

qu’en

outre le

champ magnétique

ne

change

pas

l’énergie

totale

(7).

Je ne crois pas que l’on

ait,

jusqu’à

présent,

examiné cette

question

du rôle des

énergies d’échange

dans l’action du

champ magnétique

sur les électrons d’un métal.

4. Rôle des

perturbations. -

Etudions maintenant l’effet des

perturbations

dues

aux

inégalités

de structure du

réseau,

et à son

agitation thermique.

Ces

perturbations

agissent

séparément

sur chacun des

électrons,

et ne

produisent

pas, comme des

champs

extérieurs ~’ ou

H,

un

dépla-,cement d’ensemble de la

répartition.

Dans ces

conditions,

les

énergies

d’échange

jouent

un rôle de

premier

plan

(loc.

cit. §

9). Supposons,

en

effet,

que l’un des électrons saute de

P en

0

(fig.

4),

son

énergie

partielle

Ei

augmente

d’une

quantité à E,

que

nous pouvons lire sur la

figure,

d’après

les courbes de niveau

Ei;

mais les

énergies d’échange

sont aussi fortement

modifiées ;

nous avons vu

plus

haut que les termes

d’échange

donnent une sorte d’attraction des

points représentatifs,

dans

l’exten-sion en moments. Nous aurons

donc,

pour le saut t de l’électron i de P

~en

Q,

une variation

d’énergie

totale

supérieure

à

6. Ei

Fjg. 4.

à Etot,

- A F-1

-~-

variation des termes

d’échange.

(10)

Nous pourrons tracer des surfaces

(-.-.-

fige

4) correspondant

à des sauts

qui

donnent

un

àEtot

donné;

ces surfaces ne se confondront pas avec les surfaces de niveau

Ei (~).

(1) Le mécanisme de ce saut est dû au champ self consistent. L. BRILLOUIN, rapport IX au Congrès de chimie-physique, oct. 1933, ~ 2, Hermann, Paris.

(2) La discussion donnée loc. cit., ~ 9 se bornait au cas où la surface limite S serait confondue avec

l’une des surfaces de dans ce cas, les surfaces A Etot = Cte avaient même forme que les surfaces Ei, mais avec un numérotage fort différent. Ce résultat n’est pas général.

(7)

Les du réseau

provoquent

des déviations «

élastiques »

des

électrons,

c’est-à-dire des sauts où

l’énergie

totale reste

inchangée

Chacun de ces sauts fera

glisser

un électron le

long

d’une des surfaces -.-. de la

figure

4. Si la surface S

qui

limite la

répartition

des électrons

correspond

à une

énergie

totale

minima,

elle se confondra avec une des surfaces constant Les

sauts

(11)

pourront

alors faire

glisser

les électrons le

long

de la surface S

[ex.

saut

/~i

1 ~

QI,

fig.

4].

L’agitation

thermique

s"analyse

Pn ondes

élastiques planes. Chaque

onde est

--définie par les

composantes

a,

b,

c de son vecteur de

propagation

a, dont la

longueur 1 a

1

1

est

égale

à .

Soit W la vitesse de

propagation.

L’étude de l’interaction entre ces ondes

élastiques

et les

ondes 1,1’

relatives aux électrons montre que les transitions

peuvent

se

pro-duire dans les conditions suivantes

e) :

L’électron absorbe un

quantum

h’’)

pris

à l’onde

élastique,

ou bien au contraire

perd

un

quantum h’J

que l’onde

élastique

absorbe ;

en même

temps,

l’électron subit une variation

-de

quantité

de mouvement h a. Dans

quelles

conditions les transitions

(12)

sont-elles pos-sibles~ Partons d’un

point

P2

de l’extension en moments

(fig.

4) ;

nous devons chercher un

point

d’aboutissement

Q2,

à une

distance

cc

1

de

P2

et

qui corresponde

à une

énergie

supé-rieure

(ou inférieure)

de h

1

à

l’énergie

de

P2 ;

ceci n’est

possible

que si l’on a, en

P ~

2

La

figure 4 représente

une coupe de l’extension en moments, dans le

plan

a,

b ;

consi-dérons la comme une carte

géographique

Etot

serait

l’altitude;

les courbes -.-.-- sont

les courbes de niveau.

Les conditions

(12)

indiquent

que la transition ne

peut

se

produire

que le

long

d’un

chemin de

pente

h W ;

un tel chemin existe si la

ligne

de

plus grande

pente

a une inclinaison

supérieure

à

h W ;

on trouvera alors deux

chemins, représentés

en

pointillé figure 4 .

Si la

pente

maxima est inférieure à

hW,

aucun chemin

n’existe,

et aucune transition

(12)

n’est

possible.

J’avais

déjà indiqué

ce

résultat,

dans les livres cités

plus

haut,

mais en

négligeant

le

rôle des termes

d’échange.

J’écrivais

donc,

dans la condition

(13)

au lieu de rela-tion

(13)

se

simplifiait

alors ainsi :

où vi

était la vitesse des électrons.

L’agitation thermique

du réseau est donc sans action sur

les électrons de faibles

vitesses,

c’est-à-dire sur ceux

qui

sont situés dans des

régions

de l’extension en moments ou

l’énergie

varie lentement

(éq.13). L’agitation

thermique

ne

peut

agir

que sur des électrons de vitesse

supérieure

à celle du son

(ondes élastiques)

dans le

solide.

5. Action des

perturbations

sur une

répartition dissymétrique

avec

courant. -- ÁBùmettons

qu’on

ait

créé,

dans le

métal,

une

répartition dissymétrique

des

électrons,

de sorte que la surface limite

Si

ait

l’aspect

représenté

figure

5

gauche);

c"est

ce

qui

arrivera si l’on a fait

agir

un

champ électrique

extérieur,

de

façon

à créer un

courant;

(1) Voir, par exemple, L. BIULLOUlN,

Statistiques quantiques,

Presse univ., Paris (1930), vol. 2, ch. VIII, s4,

(8)

supposons maintenant

qu’on

supprime

le

champ

extérieur,

et cherchons comment les diverses

perturbations

vont

agir

pour éteindre ce

courant,

en modifiant la

répartition.

Fig.5.

Considérons d’abord le cas où les

irrégular’ités

du

agiraient

seules ;

elles

pro-voquent

des transitions

conservatives;

un électron sautera de

Pi

en

Q1’

sans

changement

de 1

énergie

totale ;

après

un certain

temps

nous obtiendrons la

répartition

représentée

figure

5,

à

droite;

cette

répartition

sera

symétrique,

sans

quantité

de mouvement

globale

ni courant

résultant ;

à l’intérieur d’une surface S’ nous aurons un entassement

compact

de

points représentatifs,

et tout

autour,

un nuage de

points,

de densité décroissant

lorsqu’on

s’écarte

de S’ ; l’énergie

totale est

toujours

la même

qu’initialement,

mais nous avons

dissipé

la

quantité

de mouvement. La

répartition

finale

correspond

à un gaz

électronique

à

tempé-rature élevée

lé,

tandis que le réseau

métallique

est resté à sa

température

initiale

T,.

L’agitation thermique

du réseau

produit

un résultat tout différent. Les transitions

qu’elle

provoque ne sont pas

conservatives,

et

peuvent dissiper

à la fois de la

quantité

de mouvement et de

l’énergie.

Un électron

partant

de

P2

(fig.

6,

à

gauche)

arrivera, après

une

Fig. 6.

série de transitions en un

point

P3

de moindre

énergie;

l’électron

peut

ainsi

glisser

le

long

de la surface

Si ;

l’énergie qu’il perd

est,

au

total,

transférée sur les ondes

élastiques

du

réseau,

c’est-à-dire provoque un véritable échauffement de tout le métal.

La

répartition

finale

(fig.

5,

à

droite),

sera caractérisée par une surface limite

S2

symé-trique ;

les électrons dont les

points

représentatifs

sont communs à

Si

et

S2

n’ont pas été

touchés. Ceux de la calotte de droite ont

glissé

dans la calotte de

gauche.

En outre les

tem-pératures

se sont

égalisées.

- Il

(9)

Le

glissement

des électrons le

long

de la surface

Si

de droite à

gauche

(avec

dissipation

d’énergie ! ~

réalise ainsi un

changement

de

répartition

qui équivaut

exactement à celui que donnerait une translation d’ensemble de toute la

répartition,

amenant S de

61

en

S2.

Donc

l’agitation

thermique, agissant

librement sur la

répartition

des électrons

peut

réaliser

l’équivalent

du

glissement d’ensemble,

que nous

envisagions

au § §

1 et ~.

Les

explications

que

je

viens de donner

ici,

avec

figures

et

schémas,

représentent la

tra-duction

littérale,

en

langage

courant,

de la théorie

générale

de F. Bloch sur la conducti-bilité des métaux : si l’on fait

agir

un

champ électrique

extérieur il se

produira

un

glissement général

de toute la

répartition

vers la

droite;

mais les mécanismes ci-dessus

s’opposent

à ce

déplacement

et en limitent

l’amplitude.

On obtient alors un

déplacement

fini,

proportionnel

à

~x,

qui

donne un courant

fini,

proportionnel

à Fx

et l’on calcule ainsi la conductibilité.

En

conclusion,

nous voyons donc que les

irrégularités

et

impuretés

du réseau

dissipent

la

quantité

de mouvement

(et

le

courant)

sans

changer l’énergie; l’agitation

thermique

dissipe

ces deux

grandeurs

et

peut

réaliser un

glissement général

de la

répartition.

Si

l’agi-tation

thermique

agit,

il est donc

impossible

d’avoir un courant

permanent,

et la supra-conductibilité ne

peut

s’expliquer.

Toutes les

figures

3 à 6 se

ra,pportent

au cas d’un réseau

cubique

simple.

6. Les

particularités

du réseau

cubique

à faces

centrées,

et leur relation

possible

avec la

supraconductibilité. -

L’essentiel, dans mon étude

antérieure,

c’était

Fig.7.

l’extension de la théorie aux

réseaux réels du

type

Bravais,

c’est-à-dire au

cubique

centré et

au

cubique

à faces centrées. Dans

ce dernier cas, en admettant des

électrons presque

liés,

j’ai

montré

qu’on pouvait

trouver des circons-tances assez

curieuses,

et

j’ai

re-cherché si ces

particularités

ne

seraient pas en relation avec la

supraconductibilité.

La

figure

7 résume ces

résul-tats. La «

première

zone >?, dans

l’extension en moments est limitée par un

polyèdre

assez

compliqué

(loc.

cit.,

fig.

8)

dont la section

aibi,

a la forme

représentée

fi-gure 7.

Dans cette

section,

les

cour-bes de niveau

7~.

pour

partielle

d’un électron

peuvent

prendre l’aspect

très

particulier

représenté,

avec 4 cols

Ci C2 C3 C4

et

4 minima secondaires

~,

A

2 A3 A 4 ;

la

figure

8

représente

la variation de

l’énergie partielle Ei

dans une direction à 45°

A3 C3 0 Cl A1 passant

par deux cols et

deux minima. La vitesse d’un électron est

toujours

définie par

(9);

j’ai

représenté

dans les

environs de les vitesses des différents

électrons,

par des flèches.

Comment vont se

répartir

les électrons # Si les minima secondaires sont peu

marqués,

et si le nombre des électrons n’est pas très

grand,

ceux-ci se

répartiront uniquement

dans la

partie

centrale de la

première

zone, et tout se passera comme dans le cas

normal,

décrit

au §

5. Le cas intéressant à

étudier,

c’est celui où les électrons vont se

répartir,

les

(10)

répar-tition

d’énergie

minima sera

symétrique,

avec autant d’électrons en

Ai

qu’en .A~, A3

ou

Al¡.,

et un courant résultant

nul;

tant

qu’on

s’écartera peu de cette

répartition,

on

obtiendra une conductibilité

normale,

pourvu que les

échanges

d’électrons entre le centre et les

régions

~,

A2 ~3

A,

puissent

se

produire.

Pour la

partie centrale,

limitée par une courbe il y a peu de choses à

signaler;

irrégularités

du réseau et

agitation thermique agissent

comme

au § 5 ;

la limite

So peut

donc se déformer et se

déplacer

librement. Mais que se

passe-t-il

pour des

électrons,

enfermés dans une

petite

zone

Si

auprès

d’un minimum?

Auprès

de ce minimum

l’énergie

Ei

varie

lentement;

sur la

figure

7 considérée comme une carte

géographique,

les

régions

A sont très

aplaties ;

il y a de très fortes chances pour

qu’en

cette

région

on ait

les électrons ont de faibles

vitesses,

et deviennent insensibles à

l’agitation thermique,

suivant nos remarques

du § 4 (éq.

~.3). L’agitation

thermique

ne pourra pas provoquer de

petits

sauts d’électrons

auprès

de la surface

Si,

suivant le mécanisme de la

figure

6. A haute

température, l’agitation thermique

pouira tout de même

intervenir,

et

provo-quer des sauts de

~~4

à

~1,

par

exemple (Cf. fig. 8) ;

ces sauts

comportent

une

grande

varia-tion àa de la

quantité

de mouvement de

l’électron,

donc un

grand

quantum

h,~ de l’onde

élastique

(Cf.

éq.

12) ;

de telles transitions deviendront

impossibles

à basse

température

car les seules ondes

élastiques

excitées à basse

température

sont celles de très faibles

fréquences.

Fig. 8.

Donc : à haute

température,

des

échanges

d’électrons entre la

région

So

et les

régions

Ai ~2 A3 A4

sont

possibles ;

on trouvera une conductibilité normale. A basse

température,

ces

échanges

s’arrêtent

complètement; l’agitation thermique

n’agit

plus

sur les électrons

situés en

A, A2 A3 ou A,~.

Reste l’effet des

impuretés

et

irrégularités

du

réseau ;

ces

irrégu-larités ne causent que des transitions conservant

l’énergie

totale ;

si ces transitions

peuvent

faire sauter les électrons de

Ai

en

A~, A~,

~9~

ou

6~

cela doit

suffire,

avec l’action de

l’agitation thermique

sur

So,

pour redonner une conductibilité normale.

Mais admettons à titre

d’ hypothèse

que les

irrégularités

du réseau ne

puissent

pas

provoquer de sauts

de A1

en

So

ou de

A

1 en A2,

A3,

A*.

Il me semble

qu’alors

nous obte-nons la

supraconductibilité.

Supposons

réalisée une distribution d’électrons du

type

représenté figure

7,

avec le

plus grand

nombre d’électrons à l’intérieur d’une limite

So,

et un

petit

paquet

d’électrons

dans une

poche Si, auprès

de

Ai ;

aucun électron en

~2, A3

ni

A-,,.

Comment une telle

répar-tition,

abandonnée à

elle-même,

va-t-elle. évoluer? Les électrons

de 8i

ne sont soumis

(11)

ni se déformer comme elle le ferait si les électrons étaient sensibles à

l’agitation thermique.

En gros, le groupe d’électrons

81

reste immobile dans son minimum

Ai,

Les électrons du groupe

So

sont soumis à

l’agitation thermique;

la surface

S°o peut

ses

déformer et se

déplacer.

Or les termes

d’échange

donnent,

nous l’avons vu

3, éq. 7,

8),

une sorte d’attraction dans l’extension en

moments ;

cette attraction entre

S1

et

80

va

déformer S,,

et lui donner une forme en

poire,

dissymétrique,

avec courant résultant vers

la droite....LBu contraire

S1

reste à peu

près symétrique,

avec courant

nul;

au

total,

il y aura donc un courant résultant

permanent.

Si

l’agitation

thermique

agissait

sur les électrons du groupe

S1,

cette surface

Si

pour-rait se déformer elle

aussi,

et subirait l’attraction de

So ;

elle se

déplacerait

vers

8o

et donnerait un courant résultant vers la

gauche.

Dans l’état

stable,

le courant de

So

et celui

de 81

se

compenseraient

exactement. Il ne serait pas nécessaire d’avoir des sauts

d’élec-trons entre

A1

et

~S~

ou A2

A~

.A.4.;

la

répartition

finale décrite ci-dessus donnerait un état

métastable,

sans

courant;

c’est ce

qu’on

voit facilement en

appliquant

séparément à 80

et

81

les relations de F. Bloch

rappelées

aux

§§ 1

et 2.

Mais si

l’agitation thermique n’agit

pas, dans la

région

+l i ,

et que l’effet des

impuretés

soit limité suivant mon

hypothèse,

il me semble que le raisonnement

précédent

est correct et montre que la

répartition

finale,

métastable. aura un courant résultant.

Le

problème

du rôle exact

joué

par les

impuretés

serait à étudier de

près.

Je dois au

professeur

,Simon

la remarque

suivante,

qui

me

parait importante :

les

supraconducteurs

seraient des corps

qui,

en

cristallisant,

éliminent leurs

impuretés,

de sorte

qu’ils

se

pré-sentent comme des cristaux purs, avec de

temps

en

temps

des

paquets

d’impuretés,

ras-semblés. On

pourrait

alors

comprendre

que le courant

puisse

trouver des chemins

supra-conducteurs,

libres

d’impuretés,

au travers du métal ainsi cristallisé.

7. Le passage de l’état résistant à l’état

supraconducteur. -

Dans le cadre de ce schéma

général, j’ai essayé

d’évaluer comment se fait le passage de l’état

résistant,

Fig. 9.

ordinaire,

à l’étit

supraconducteur.

Sans entrer

dans le détail de ces

calculs,

d’ailleurs fort

gros-siers,

je

dirai seulement que la théorie conduit

nécessairement à

prévoir

une transition

continue,

du genre

représenté

sur la

figure

9;

la transition se

ferait entre deux

températures

7B

et

1’2,

et l’inter-valle

Ti T2

pourrait

être de l’ordre de

grandeur

de l’intervalle

0 Ti,

Ceci semble en contradiction avec

les faits

expérimentaux,

qui

indiquent

un passage

brusque.

Mais ces passages

brusques

s’observent sur

des monocristaux. Je relève les courbes ci-contre

(fig. 10)

du

rapport

de De Haas et

Voogt

au

Congrès

d’électricité de

juillet

1~3~~. La courbe 1 se

rapporte

à un fil

polycristallin,

la courbe

2,

à un fil

composé

de

quelques

gros

cristaux,

et la courbe 3

est relative à un

monocristal;

le métal est de l’étain. Il est très

remarquable

de voir

que le

ynonocrÍstal

est plus

qu’un

fil polycristallin.

J’incline donc à penser

qu’il

y a dans le monocristal une cause

particulière d’empêchement, qui

retarde l’établissement du

régime

supraconducteur

et rend le passage d’un

régime

à l’autre anormalement

brusque.

Je consi-dérerais alors la courbe

continue

(11)

comme

correspondant

à l’état actuel de la théorie que

j’ai esquissée (1).

Pouvons-nous

imaginer

ce

qui

se

produit

dans le monocristal? Les courants de

supra-(1) De Haas explique ce fait en remarquant que des cristaux déformés ont une température

critique-plus haute, au moins pour le cas de l’étain ; dans le fil polycristallin, les cristaux seraient assez

déformés,-ce qui interpréterait la courbe 4. Cette remarque peut parfaitement s’accorder avec le point de vue que

(12)

conductibilité,

dans ma

théorie,

ne

peuvent prendre

que des directions bien définies par

rapport

au réseau

cristallim;

les courants élémentaires

sont,

dans ce cas, très

rigoureuse-ment

parallèles

entre eux; ceci

peut

gêner

la formation de courant

permanent

dans un fil

monocristallin mal orienté par

rapport

aux axes du

cristal;

il se

peut

aussi que le

parallé-lisme exact des courants donne une valeur anormalement

grande

aux

énergies

d’induction

mutuelle dont

je parlerai plus

loin.

,

Fig. 10.

Daus un fil

polycristallin,

le courant trouvera

toujours

un chemin en

zig-zag,

le

long

duquel

il pourra circuler. Je crois que pour éclaircir ces

problèmes,

il serait

indispensable

de rechercher

expérimentalement

si les chemins de passage du courant

supraconducteur

possèdent

réellement des orientations bien définies dans le

cristal,

et si celles-ci

corres-pondent

aux

prévisions ;

il me semble que c’est surtout pour les cristaux

cubiques

à faces

centrées que l’étude serait

instructive,

puisque

les

prévisions théoriques

sont très nettes dans ce cas; en

outre,

je

pense que pour voir

apparaître l’asymétrie

de

conductibilité,

il

faudrait

opérer

à une

température

pas

trop basse,

juste

avant l’établissement du

régime

supraconducteur complet,

c’est-à-dire dans la

région

où se

séparent

les courbes de la

fig.10.

8. Les forces d’induction entre les électrons dans les métaux. - Je veux

maintenant dire

quelques

mots d’un article de Frenkel

(1) auquel je

faisais allusion à la fin de

mon

travail ;

cet auteur y cherchait une

interprétation

de la

supraconductibilité,

mais ses

calculs étaient très

grossiers

et ne

pouvaient

donner,

s’ils avaient été suivis

jusqu’au

bout,

que la self-induction. Il y a

pourtant,

dans ce travail de

Frenkel,

une remarque

qui

n’est

pas sans valeur.

On a omis de tenir

compte,

dans la théorie

électronique

des

métaux,

de forces

capables

de

jouer

un rôle très

important,

ce sont les forces

d’induction ;

deux éléments de courant

-i dl et i’ dl’ à distance r l’un de l’autre ont une

énergie

potentielle

Mesurons les courants en unités

électrostatiques,

et

soient j et j’

les densités de

cou-rant,

l’énergie

d’induction s’écrira :

(13)

pour deux éléments de volume d ~ et distants de r.

La somme de ces

énergies,

pour un conducteur

métallique

parcouru par un

courant,

peut

être fort

importante ;

mais il

n’y

a rien de bien nouveau : c’est

l’énergie

de

self-induc-tion du

circuit,

- et Frenkel semble avoir tout à fait omis ce

point.

L’énergie

de self-induction d’un circuit se

calcule, classiquement,

en admettant que le

conducteur est parcouru par un courant constant et uniforme. La théorie des

métaux,

d’autre

part,

nous donne des

ondes fi

au travers du réseau

ionique,

et ces ondes n’ont

pas une

amplitude

constante;

lorsqu’on

calcule le courant

correspondant

à l’une de ces

ondes,

ce courant a une certaine valeur moyenne et

présente d’importantes

fluctuations

locales,

autour de cette valeur moyenne, ce que

j’écrirai

en

appelant}

(x,

y.

z)

la

partie périodique

dans

l’espace,

et de moyenne nulle. La

part

due

aux

termes j j’

dans

l’énergie

(16)

est

déjà

calculée comme

énergie

de

self-induction ;

il

n’y

a

pas lieu

d’y

revenir. Les

termes j° Ù’

donneront une moyenne

nulle ;

reste à tenir

compte

des

N «,

termes j j et

voir si leur contribution

peut jouer

un rôle. Comme nous avons mis à

part

les termes moyens constants, nous n’avons

plus

à nous occuper de la forme du

circuit,

et

nous pouvons calculer les

termes j

pour un métal

infini ;

les conditions aux limites du métal n’interviennent

plus.

9. Les courants fournis par les ondes dans un métal. - Considérons un

métal,

constitué par un réseau d’ions et des électrons

libres;

ces électrons sont

représentés

par des

ondes ~

du

type

suivant

les

grandeurs ha,

hb, hc,

jouent

le rôle de la

quantité

de mouvement de

l’électron;

l’ampli-tude A

(x,

y,

z)

est

périodique

et

présente

la

périodicité

du

réseau,

tant

qu’on

ne considère

que des réseaux

simples

de Bravais.

Si le réseau est

cubique,

de

maille d,

1-’amplitude A

présente

la

période

d par

rapport

à x, y, z

et

peut

se

développer

en série de Fourier , , , ,

Dans ces

expressions

les coefficients

A~

sontdes fonctions

de a, b,

c. La densité de

courantj

est une

matrice,

non

diagonale,

qui

se

représente

par

l’expression

connue

(14)

Si a

# a’,

le terme n’est pas

diagonal,

et devra être

compté

comme

appartenant

à la

, ,

partie

périodique j

du courant.

Si le terme est

diagonal,

il se

simplifie

ainsi :

avec

dans ce terme

diagonal,

nous

voyous

comment on

sépare

le courant

moyen jx

constant

et le

courant j

périodique

en fonction de x, y, z, et de moyenne

nulle;

la somme

1’«,,

est

prise

pour toutes les valeurs entières de a"

p" -(" excepté

0,

0,

0. On vérifie facilement que les

expressions (21, ~~~)

sont

toujours

réelles,

tandis

que A

(x

y

,~)

ne l’est pas.

D’après

la formule

(16), l’énergie

d’induction fait

apparaître

le

produit

de deux

courants j (x) et j (x’)

pris

en deux

points

différents. Il faut ici faire attention et

distinguer

soigneusement

deux cas bien

distincts,

qui correspondent

à l’induction d’un électron sur

lui-même

(self-induction

de

l’électron)

ou à l’induction mutuelle de deux électrons

diffé-rents.

10. Self-induction d’un électron

unique ;

induction mutuelle de deux

élec-trons. - Considérons tout d’abord un électron

unique,

caractérisé par une série de nombres

quantiques

a,

a’, a",

etc. ;

dans la formule

(1b),

nous avons un

produit

de deux

matrices j (x) et j (,~’) ;

l’énergie

d’induction sera elle-même une

matrice, dépendant

de

deux nombres

quantiques

a,

a’,

et nous devrons écrire la formule

(16)

de la marnière

suivante :

la sommation sur

afl, bl!,

c"

répond

aux

règles

usuelles de

multiplication

des

matrices ;

l’intégration

sur d t et dr’ donnera

l’énergie

totale. Je n’entrerai pas dans le détail des

calculs

qui

s’effectuent en

remplaçant

l’intégration

en par

l’usage

de la relation de

Laplace; je

dirai seulement que, ntême en éliminant le rôle des courants moyens

j,

et en ne

gardant

dans

l’intégrale

que les

parties périodiques

j,

on

obtient

toujours

une

expres-sion

divergente.

Il

s’agit

là d’un cas

particulier,

et très

simplifié,

des

divergences

que l’on trouve dans la théorie

quantique

des

champs,

de

Heisenberg

et Pauli. Ces termes infinis de self-induction de

chaque

électron sur lui même devront être laissés de

côté,

au moins

provisoirement.

Passons maintenant à l’étude de l’induction mutuelle de deux

électrons,

l’électron 1 a

- -une

onde

x,);

le courant

n° 1

est une matrice

dépendant

de deux indices ai,

a’, ;

2013

2013>-le courant n° 2 est une matrice avec deux indices a2,

a’ ;

l’énergie

d’induction mutuelle

(i6)

se

présente

alors comme une matrice

dépendant

des 4 indices

quantiques.

L’énergie

d’induction

totale,

pour tous les électrons d’un métal s’obtiendra en faisant la

somme des

expressions (24)

pour tous les

couples

d’électrons

pris

deux à deux.

(15)

se-690

rendre

compte

de

l’importance

qu’ils possèdent,

et du rôle

qu’ils

peuvent

jouer

dans la théorie

électronique

des métaux. Je me contenterai d’une remarque

qui

me

parait

presque

évidente,

et mériterait une démonstration

précise.

Considérons l’extension en moments

(ou

l’espace

des a, b,

c);

dans cet espace, les électrons de conductibilité

remplissent

une

partie

de la «

première

zône ».

Supposons qu’ils

occupent

toute la

région

située à

l’inté-rieur d’une certaine surface S

(fig.

Fig. 11.

Si la surface S est

symétrique

autour de

l’origine,

nous sommes sûrs que la

répartition

+ 2013

-ne

possède

aucun courant

permanent;

à

chaque

onde a, donnant un courant

moyen j

(a)

2013"

correspond

une onde - a

qui

donne un courant

opposé;

mais il faut remarquer que la

com-pensation

porte

non seulement sur les courants

moyens j

mais aussi sur les termes

oscilla-, oscilla-, , ,

toires j

qui s’équilibrent complètement.

Il me semble certain que, dans ces

conditions,

les termes

(24)

d’induction mutuelle vont aussi se compenser et que l’on aura

(pour

les termes

diagonaux).

Si l’on s’écarte d’une manière

quelconque

de cette

répartition symétrique (par exemple

en déformant ou

déplaçant

la surface limite S) on aura un courant moyen total J et une

énergie

inductive du

type

le coefficient ll

dépendant

de la nature de la déformation

appliquée

à la surface S.

Il

faudrait

étudier le rôle que ces

énergies

d’induction

peuvent

jouer

dans la théorie des métaux.

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