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PLAN DE GESTION DU CERF AU QUÉBEC 1988-1992

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Texte intégral

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Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Québec

Octobre 1988

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Ce texte a été élaboré par un groupe formé de représentants des Services de l'aménagement et de l'exploitation de la faune, en région, et de la Direc- tion ae la gestion aes espèces et des habitats.

Contenu

Cooraination et édition:

François Potvin, DGEH

Recherche et réaaction:

Daniel Banville, SAEF 03 Christian Côté, SAEF 01

Marc Jacques Gosselin, SAEF 05 François Goudreault, SAEF 07 Michel HénaüTt, SAEF

Benoît Langevin, SAEF 07

£loi Mathieu, SAEF Ob Jean-Marc Parisé, SAEF 01 Christian Pilon, SAEF U7 François Potvin, DGEH Daniel St-Hilaire, SAEF 07

Production

Direction des communications

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leur part lui consacrent annuellement plus ae 6UU 000 jours de récréation.

Mais ce magnifique animal n'a pas toujours connu une situation facile.

La population ae cerfs a fortement décliné à la fin des années 196U et jusqu'au milieu aes années 1970. Depuis lors, l'imposition de mesures res- trictives pour la chasse (Loi au mâle) et des hivers plus cléments ont permis au cheptel d'augmenter de façon remarquable. Estimé à 120 000 animaux, le nombre ae cerfs est aujourd'hui plus élevé qu'il y a 30 ans.

Le ministère du Loisir, ae la Chasse et de la Pêche a pour mission d'assurer la conservation et l'utilisation durable de la faune du Québec.

Dans le cas du cerf, il s'agit de maintenir ces populations abonnantes, selon le potentiel aes différentes régions, en ajustant les prélèvements par la chasse, en réprimant le braconnage et en mettant en valeur l'habitat.

Le plan ne gestion que nous présentons établit pour chaque zone de chas- se un objectif de densité de cerfs pour les cinq prochaines années. Il servi- ra ae fondement aux actions du Ministère sur cette espèce. L'objectif provin- cial à atteinare est fixé à 180 000 cerfs, soit une hausse de 50%. Des aug- mentations importantes sont proposées là où les populations sont encore basses malgré un bon potentiel, soit 'ans la majorité ces zones. Ailleurs, nous avons pris en compte l'impact négatif de fortes aensités de cerfs sur l'habi- tat (une population trop abondante risquant de aégraaer elle-même son milieu), ae même que l'importance aes dommages causés aux cultures.

Le plan de gestion permettra à nos partenaires, ae même qu'aux autres intervenants, de mieux connaître la démarche qu'entend prenare le Ministère au cours des prochaines années en regard au cerf de Virginie.

Le sous-ministre adjoint Le sous-ministre adjoint à la ressource faunique aux opérations régionales

Ueorges Arsenault André Lachance

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TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION . . . . . .

••••••••••• 0••• • e 00 eo ocre t

2. ORIENTATION DU MINISTÈRE .

0 6 e •••••••••

3. LES OUTILS DE GESTION. . . . . . ... . . . .

960 0 000a

4. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ... . ... .

••••••••e

5. SITUATION DU CERF ET OBJECTIF DE POPULATION DE CHAQUE ZONE DE CHASSE

• ... . . Zone 1 . ... . . . . . Zone 2

• • ... . • . • • . .

Zone 3 • • . . .

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Zone .

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Zone 7 .. . ... . . • . . . .. . . .

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Zone 8 (partie sud). . . . . .

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Zone 9

Zone 10

Zone 11. . . • . . . ... . . .

... •••••••• ••••

Autres zones .

00 .

6. RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES . .

7. CONCLUSION op o•

'••••••••••••••••• •••

ANNEXE 1 ® Définition des principaux termes techniques

Page

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13

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À chaque automne, quelque 100 000 Québécois et Québécoises pratiquent la chasse du cerf. Ces adeptes profitent annuellement de plus de 600 000 jours de récréation en forêt et y consacrent des dépenses estimées à 40 $ millions, qui génèrent un impact économique important. Vivant à proximité des endroits habités, le cerf est également un animal familier à l'observateur et au villé- giateur. À cause de son importance récréative, économique et esthétique, cette ressource naturelle renouvelable doit être gérée avec soin.

La situation du cerf a fortement fluctué au cours des dernières décen- nies. Jusqu'au milieu des années 1960, les populations étaient abondantes et les récoltes élevées. Même si aucun recensement systématique n'était conduit à l'époque, on estime que le cheptel totalisait alors quelque 80 000 animaux.

Durant une saison variant ae 23 à 61 jours où mâles, biches et faons pouvaient être récoltés, environ 10 000 cerfs étaient prélevés par année. Le record fut établi en 1962, avec 16 185 animaux. Un déclin rapide devait ensuite s'amor- cer, amenant la population à moins de 30 000 cerfs au milieu des années 1970.

La récolte quant à elle a diminué presque sans interruption jusqu'à 1973, alors que seulement 3 491 prises furent enregistrées. Dans l'intervalle, le nombre Ge chasseurs a chuté de près Ge la moitié. Pour permettre le rétablis- sement des populations, la "Loi du mâle" fut imposée en 1974. Cette réglemen- tation favorise la protection des biches et des faons car seuls les animaux avec bois peuvent être prélevés. Depuis lors, la remontée est manifeste: la récolte ae mâles est passée ae 1 141 en 1974 à 7 376 en 1986. Le cheptel est maintenant estimé à 120 000 animaux. À partir de 1985; une chasse limitée des cerfs sans bois a été expérimentée dans certaines zones par le biais de permis spéciaux,alloués par tirage au sort.

Le principal facteur au déclin a été la surexploitation par la chasse, bien que la prédation et le braconnage ont pu jouer un rôle accélérateur.

Malgré des saisons plus courtes (5 à lb jours) et plus hâtives, la baisse s'est poursuivie jusqu'au milieu des années 1970. Une série d'hivers très rigoureux a alors causé de fortes mortalités et réduit les populations de cerfs dans tout le nord-est de l'Amérique du Nord. Heureusement, l'imposition de la Loi au mâle et des hivers plus cléments, depuis 1980, ont permis au cheptel ae se rétablir rapidement.

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ANNÉE

A Chasse des cerfs avec ou sans Pois.

Loi du mdle.

C Chasse des cerfs avec ou sans bois la première journée.

Chasse contingentée des cerfs sans bois.

am Males avec bois (arme à feu ) CZ Môles, biches et tom:

(arme à feu of arc)

ANNÉE

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Figure 1. Récolte de cerfs, nombre de chasseurs et durée de la saison de chasse à l'arme à feu (minimum et maximum) au Québec de 1955 à 1986, à l'exclusion de l'ile d'Anticosti.

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La hausse récente a-t-elle été la même partout? Jusqu'à quel niveau les populations de cerfs peuvent-elles prendre de l'expansion au Québec? Le texte qui suit veut précisément répondre à de telles interrogations. La situation des différentes zones de chasse* sera passée en revue afin d'identifier les problèmes spécifiques à chacune et les principales actions à poser pour y répondre. Nous fixerons également un objectif de population pour les cinq prochaines années, dans le but de gérer l'exploitation de chaque zone selon son potentiel réel. Enfin, les préoccupations quant à l'habitat seront abor- dées sommairement.

* Â cause de sa situation particulière, l'ile d'Anticosti ne sera pas traitée ici.

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2. ORIENTATION DU MINISTÈRE

Par son programme de gestion, le Ministère veut assurer le maintien de populations de cerfs abondantes, compatibles avec les autres utilisations du territoire, et favoriser leur utilisation durable par la chasse récréative et les activités sans prélèvement. Dans le contexte du Québec, la notion d'abon- dance doit être évaluée en fonction de nos conditions écologiques, particuliè- rement la rigueur du climat hivernal. On ne peut maintenir des densités aussi élevées que certains états américains où l'enneigement est faible ou nul. Par contre, on peut probablement espérer atteindre sinon aépasser les niveaux des populations qui étaient présentes au début des années 1960.

Des populations de cerfs élevées peuvent cependant avoir un impact néga- tif sur les autres utilisations du territoire. Des dommages sérieux à certai- nes cultures (vergers, pépinières et autres) et aux plantes d'ornementation des propriétés, une entrave à la régénération forestière et même des dangers à la sécurité humaine (accidents routiers) sont les problèmes les plus fré- quents. Dans les zones où l'agriculture est fortement présente, il faut donc concilier les intérêts des chasseurs, qui veulent des populations de cerfs très abondantes, et ceux des producteurs, pour qui les Gommages peuvent deve- nir importants.

La chasse est une activité traditionnelle au Québec. Pour se perpétuer de façon durable, cette forme de loisir doit compter sur des populations de gibier abondantes. D'autres clientèles, les observateurs de la faune et les villégiateurs, tirent également profit d'une telle situation. Les prélève- ments par la chasse doivent être ajustés selon l'état du cheptel. Les modali-

tés seront plus restrictives en période de rareté de gibier et plus libérales quand les densités sont élevées.

Le plan de gestion précise pour chaque zone de chasse l'objectif de den- sité de cerfs pour les cinq prochaines années. C'est un horizon suffisamment long pour permettre de réaliser les actions appropriées, particulièrement celles qui concernent la réglementation pour la chasse. Sur le plan biologi-

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que, la population de cerfs peut connaître des changements importants durant cette période. Il va sans dire que l'atteinte des objectifs de densité fixés présuppose que les conditions climatiques seront comparables à celles connues depuis 1980.

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3. LES OUTILS DE GESTION

La rétrospective des 30 dernières années illustre à la fois la fragilité du cerf sous nos latituaeS, de même que le potentiel élevé Ge croissance de l'espèce quand les conditions s'avèrent propices. La gestion de la chasse doit donc s'appuyer sur un système prudent et flexible. La Loi du mâle modi- fiée est à la base de nos modalités d'exploitation. Durant une saison variant actuellement de 12 à 16 jours selon la zone, les chasseurs sont autorisés à récolter à l'arme à feu un cerf ayant des bois d'au moins 7 cm de longueur.

En plus, un nombre limité Ge détenteurs d'un permis spécial peut prélever un mâle, une biche ou un faon. Ce système est flexible car le nombre de permis peut être ajusté annuellement. La plupart des provinces et états qui ont un programme de gestion efficace ont adopté une approche identique. Citons â titre d'exemples l'Ontario, le Maine, le Vermont, New York, la Pennsylvanie et le New Jersey.

Sur le plan biologique, la gestion de la chasse du cerf au Québec s'ap- puie sur deux outils principaux: les statistiques de récolte et un réseau provincial de stations de 'neige. L'enregistrement obligatoire des prises constitue la base de nos statistiques. Analysée en fonction du nombre de chasseurs, Ge là longueur de la saison et des conditions qui ont prévalu durant la période de chasse, la récolte est un reflet assez fiable au niveau d'abondance au cheptel. Des enquêtes postales périodiques permettent aussi de prendre en compte le nombre réel de jours de chasse consacrés au cerf par zone, ce qui aide à poser un verdict plus précis.

La rigueur de l'hiver influence directement la survie au cerf sous nos latitudes. Depuis plus ce 10 ans, le Ministère opère une vingtaine de sta- tions de neige dans autant de ravages au Québec. L'épaisseur de neige au sol et l'enfoncement eu cerf sont mesurés à toutes les deux semaines. Une évalua- tion est faite à chaque année pour établir si l'hiver fut clément, modéré ou rigoureux.

Les statistiques de récolte et la rigueur de 'l'hiver sont analysées par zone de chasse lors al un atelier annuel qui regroupe les responsables de

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8

l'espèce. Des recommandations sont alors formulées sur la pertinence d'auto- .riser une chasse des cerfs sans bois et sur le nombre de permis spéciaux à

émettre, de même que sur d'autres aspects légaux et administratifs reliés â la gestion.

Parallèlement à ces deux outils, un programme d'inventaire aérien dresse une cartographie complète des ravages de cerfs sur une base quinquennale. Il fournit l'information de base pour assurer la protection et la mise en valeur de ces aires de confinement, reconnues comme des habitats prioritaires. En conciliant les superficies délimitées de façon aérienne avec des densités obtenues par inventaire terrestre, on peut estimer périodiquement la popula- tion de cerfs de vastes territoires, tels les zones de chasse.

Comme activités complémentaires, mentionnons la détermination de l'âge d'un échantillon ce biches récoltées à la chasse, qui permet d'évaluer la pro- ductivité et le taux de survie du cheptel. Dans certaines régions, on procède aussi à l'inventaire périodique de ravages, dans le but d'estimer la popula- tion de cerfs, la mortalité hivernale et les conditions d'habitat.

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4. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

Évaluer la situation ou cerf et fixer ces priorités et un objectif de population pour chaque zone de chasse n'est pas une tâche facile. Dans la mesure du possible, nous avons utilisé ces critères simples et mesurables.

Les statistiques de récolte sont disponibles depuis 1955. Elles sont compi- lées par division ce recensement ("comté") jusqu'en 1970 et par zone de chasse par la suite. Comme les modalités de chasse ont changé au cours des années, nous n'avons considéré que la récolte ces mâles avec bois. Avant 1974, dans les comtés où mâles, biches et faons, étaient autorisés, nous avons calculé que les mâles avec bois constituaient 35% du prélèvement. Analysée en fonc- tion du nombre de chasseurs et de la durée des saisons ce chasse, l'évolution de la récolte des 30 dernières années nous fournit une information précieuse sur le niveau relatif au cheptel. En effet, les chasseurs ne sont guère plus nombreux actuellement et les saisons sont ceux à quatre fois plus courtes qu'au début des années 1960. Les zones qui procurent aujourd'hui des récoltes supérieures ont donc vraisemblablement ces populations Ge cerfs plus.abonaan- tes qu'auparavant.

La population de cerfs a été évaluée à partir des inventaires aériens et terrestres les plus récents. Les résultats sont exprimés par 100 km2 d'habi- tat* pour faciliter les comparaisons entre les zones. La récolte moyenne de mâles avec bois des trois dernières années est présentée ce la même façon. Le taux d'exploitation de ce segment a été calculé en considérant le % ae mâles dans la population sur pied, estimé à partir ces statistiques d'accidents rou- tiers, des prélèvements de la chasse à l'arc et de la récolte à l'arme à feu du 31 octobre 1951 (La loi GU mâle avait été levée de façon exceptionnelle au cours de cette journée).

Une fois connues l'évolution de la récolte et la densité ce cerfs, un objectif de population a été fixé pour chaque zone, en considérant:

- les récoltes récentes, par rapport à celles du début des années 1960;

- la densité de cerfs de la zone et des zones comparables;

* Les termes techniques sont définis à l'annexe 1.

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1U

- l'indice de rigueur de l'hiver*;

- le taux d'utilisation Ge la nourriture* dans les ravages et la conUi tion physique des cerfs;

• la capacité de support* au milieu;

- les rapports de Gommages aux cultures et autres conflits liés à des populations de cerfs élevées;

- les objectifs utilisés dans certains états américains.

chez nos voisins au sua, les objectifs de population varient selon les états:

2uu à 800 cerfs/10U km2 au Maine, 800 à 1000 en Pennsylvanie, 20U à 12UU au Wisconsin. Plusieurs états fixent uniquement des objectifs Ge récolte, qu'ils considèrent un reflet de la population.

* Ces termes techniques sont définis à l'annexe 1.

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5. SITUATION DU CERF ET OBJECTIF DE POPULATION DE CHAQUE ZONE DE CHASSE

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Figure 2. Les zones de chasse du Québec méridional.

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Superficie totale: 2b 435 km2 Habitat: 19 043 km2

Densité: 89 cerfs/100 km2

Récolte: 5 mâles avec bois/ 100 km2

Zone 1

La zone 1 se limite à la péninsule gaspésienne et a une superficie de 26 435 km2, dont 19 043 km2 constituent un habitat favorable au cerf. Cet habitat est caractérisé par une forét de conifères et un relief accidenté.

Certains peuplements de feuillus se retrouvent dans la partie sud (baie des Chaleurs), où le cerf est plus abondant. La zone 1 connaît les hivers les plus rigoureux, avec un indice de 147 par rapport à une moyenne provinciale de 100.

Nous avons dénombré 1056 petits ravages et 112 ravages supérieurs à 1 km2, dont 19 qui dépassent 5 km2. Estimée à 17 000 cerfs, la population est en expansion selon les inventaires récents. Le ravage de bonaventure regroupe à lui seul 2 400 animaux. Globalement, la superficie en ravages représente 4,1% de l'habitat de toute la zone.

Récolte

Depuis 1955, la récolte des mâles avec bois a fluctué au cours des ans pour atteindre deux minima, soit 1955 (76) et 1973 (154), et deux maxima, soit 1962 (530) et 1986 (1 043). bien que certains paramètres aient varié au cours de toutes ces années (période de chasse, nombre de chasseurs, conditions hivernales et habitat), il demeure que la récolte n'a cessé d'augmenter depuis l'instauration de la Loi du mâle en 1974 et que 1986 représente le double de la récolte historique de 1962. Le taux d'exploitation des mâles avec bois est estimé à 17%.

Depuis 1985, la chasse contingentée des cerfs sans bois est autorisée dans cette zone. Avec un contingent de 820 permis spéciaux, la récolte a atteint 286 biches et faons en 1986.

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18

Depuis 1985, la chasse contingentée des cerfs sans bois est autorisée dans cette zone. Avec un contingent de 510 permis spéciaux, la récolte fut ae 179 biches et faons en 1986.

1000 -

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RÉCOLTE ( davec Dois )

55 '60 85 70

ANNÉE

75 '80 85

Analyse de la situation et objectif de population

bien que la zone 2 subisse des conditions hivernales plus rigoureuses pour le cerf que la moyenne provinciale, l'application de la Loi du mâle a favorisé l'augmentation de la population jusqu'au début des années 1980.

Celle-ci a ensuite connu un certain plafonnement, malgré une succession d'hivers faciles et moyens au cours des dernières années. La capacité oe sup- port serait-elle atteinte ou encore le prélèvement annuel serait-il trop élevé?

Les données que nous possédons suite aux inventaires de 1987 portent â croire que l'habitat ne serait pas le seul facteur limitant. Nous observons

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l'agrandissement de certaines aires d'hivernement et l'apparition de nouveaux ravageÉ. Toutefois, quelques ravages dans des secteurs bien localisés sont aussi disparus. L'utilisation ce la nourriture disponible demeure faible, avec un taux de broutement de 25% par le cerf (27% cerf et lièvre combinés).

Ce n'est que lorsque nous aurons complété l'inventaire de tous les secteurs de la zone 2 que nous pourrons vraiment avoir un portrait complet.

La condition physique des cerfs est bonne mais la productivité de la population est mal connue. Les données d'effort de chasse après 1984 sont inexistantes, de même que l'évaluation du braconnage et de la prédation. Peu de cas ce dommages causés par le cerf nous sont rapportés annuellement, compa- rativement aux zones plus au sud-ouest de la province.

Dans l'état actuel de nos connaissances, un objectif de population iden- tique à la zone 1 (150 cerfs/lUU km2) semble réaliste. Si, comme le confirme l'évolution récente de la récolte, la population reste stable, l'objectif ne sera pas atteint d'ici cinq ans. Il faudra alors porter une attention parti- culière aux actions à poser.

Situation Action Priorité

La population semble se sta- Maintenir la réglementation 1 biliser même si le potentiel actuelle pour favoriser une ex-

de la zone parait plus élevé pansions Loi du mâle et chasse contingentée des cerfs sans bois

Effectuer des inventaires annuels 1 de population et d'habitat

La capacité ae support Suivre périodiquement l'utilisation 1 est mal connue de la nourriture dans les ravages

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20

Situation Action Priorité

Déterminer la capacité de 3 support de la zone pour des conditions hivernales moyennes

La prédation par le coyote est mal connue

Déterminer la mortalité par prédation dans les ravages

3

Les grands ravages ont été affectés par l'épidémie de la tordeuse et font l'objet de coupes forestières qui modifient l'habitat

Poursuivre l'élaboration de plans d'intervention pour les ravages de 5 km et plus et en surveiller l'application

2

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Superficie totale: 8 718 km2 Habitat: 5 800 km2

Densité: 112 cerfs/100 km2

Récolte: b mâles avec bois/ 100 km2

Zone 3

La superficie totale de la zone 3 est de 8 718 km2, dont 5 800 sont con- sidérés comme habitat propice au cerf. La forêt y est assez diversifiée. De grandes érablières occupent les sites bien drainés. De belles forêts de sapin et d'épinette existent encore mais elles sont situées surtout sur les terres publiques (forêts domaniales) et les terrains privés des compagnies forestiè- res. En raison de coupes forestières intensives, la forêt mélangée se retrou- ve partout. Comme la zone est largement rurale, l'exploitation forestière se fait beaucoup de façon artisanale. Le sapin est recherché en vue d'en faire de la pâte. Les feuillus sont utilisés pour le bois de chauffage. Sur les forêts aomaniales (Appalaches, Chaudière) et les grands domaines privés, l'exploitation est plus industrielle et de larges secteurs sont coupés d'un coup. Au cours des dernières années, l'épidémie de la tordeuse aes bourgeons de l'épinette a attaqué fortement le sapin, de sorte qu'actuellement il y a beaucoup de coupes de récupération.

Depuis quelques années, les hivers sont plus cléments dans la zone 3, d'après les données d'enneigement des stations d'Armstrong, Armagh et Grande- Rivière. Par rapport à une moyenne, provinciale de 100, l'indice de rigueur est de 126. Il dépassait généralement 140 à la fin des années 1970. Arms- trong possède les conditions les moins rigoureuses (indice de 103).

On compte 165 petits ravages et 51 ravages supérieurs à 1 km2, dont 9 qui dépassent 5 km2. Ceci représente 5,6% de l'habitat propice au cerf. On estime à 6 500 la population totale de cerfs pour la zone, soit 112 cerfs/100 km2 d'habitat.

La zone 3 abrite deux importants ravages de cerfs, celui d'Armstrong (2 600 cerfs à l'hiver 1987) et celui de Grande-Rivière (850 cerfs à l'hiver 1986). Jusqu'en 1984, on considérait aussi la présence d'une autre grande aire de confinement, celle d'Armagh, mais depuis elle s'est morcellée sous forme de petits ravages.

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22

Récolte

La récolte de mâles avec bois des 30 dernières années présente un patron d'ensemble intéressant. Après avoir connu un sommet au début des années 1960 (207 en 1964), elle a chuté à son plus bas niveau au cours de la première moitié de la décennie suivante (67 en 1974). Puis, à partir ce 1980, elle s'est accrue rapidement et a connu un sommet jamais égalé de 361 mâles en 1984. Cette évolution illustre très bien qu'il y a 15-2U ans la population ce cerfs a probablement atteint son plus bas niveau dans la zone 3. Elle montre aussi, tel que cela est confirmé par les récents travaux d'inventaire, que le cerf est en période de croissance marquée depuis 1980. Le taux d'exploitation des mâles avec bois est estimé à 16%.

En 198b, la chasse des cerfs sans bois a été autorisée dans cette zone.

Avec un contingent de 25U permis, 71 biches et faons ont été prélevés.

400 -.

300 «.

200 —

100

0

53 80 ô5 70 75 n ee .85

. ANNÉE RÉCOLTE (d'avec bols )

(23)

23

Analyse de la situation et objectif de population

basé sur les données de récolte et sur les travaux d'inventaire des granas ravages d'Armstrong et de Grande-Rivière, fait est de constater que le cerf est en forte expansion dans la zone de chasse 3. Il est de plus probable qu'il a atteint en 1987 un sommet inégalé depuis les 30 dernières années. Il apparaît même qu'à certains endroits, notamment au ravage d'Armstrong, l'habi- tat se détériore à cause de la forte utilisation de la nourriture disponible en hiver. On constate également qu'à maints endroits dans la zone de petits ravages sont apparus au cours des trois dernières années, surtout sur les terrains privés. On ne peut cependant dire que l'habitat soit saturé, si ce n'est au ravage d'Armstrong.

Dans l'état actuel de nos connaissances, un objectif de population de 150 cerfs/100 km2 est réaliste pour les cinq prochaines années. Comme la population est près de l'objectif fixé et qu'une surutilisation de l'habitat est appréhendée au ravage d'Armstrong, un prélèvement plus important de biches serait justifié.

Situation Action Priorité

La population est en expansion et semble avoir atteint un

sommet jamais égalé

Maintenir la réglementation 1 actuelle mais augmenter le

nombre de permis contingentés, si l'hiver précédent est clément et si la population poursuit son expansion

Effectuer des inventaires annuels 1 de population et d'habitat

Les ravages d'Armstrong Mesurer l'utilisation de la 1 et ae Grande-Rivière nourriture dans ces ravages

apparaissent surutilisés

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24

Situation Action Priorité

Les ravages d'Armstrong 2 et de Grande-Rivière font l'objet de coupes fores- tières qui modifient l'ha- bitat

Surveiller l'application des plans d'intervention préparés par les divers intervenants

Sur les terrains privés, plusieurs ravages perma- nents mériteraient protec- tion

Poursuivre l'élaboration des plans d'intervention pour les ravages de 5 km2 et plus, inciter les propriétaires à participer à leur mise en oeuvre et en surveiller l'application

2

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Superficie totale: 8 U15 km2 Habitat: 5 604 km2

Densité: 87 cerfs/100 km2

Récolte: 5 mâles avec bois/ 100 km2

Zone 4

La zone 4 a été agrandie en 1986 d'un secteur de 716 km2 situé dans la partie ouest. Sa superficie totale couvre maintenant 8 015 km2, dont 5 604 km2 constituent l'habitat favorable pour le cerf. L'accessibilité est bonne et assez uniforme sur tout le territoire. La forêt mélangée occupe au moins 8U% de la superficie forestière et plusieurs îlots de peuplements résineux sont présents. L'exploitation forestière est importante et se caractérise par une surexploitation des résineux et une sous-exploitation des feuillus. Les assiettes de coupe sont de moyenne ou grande superficie, ce qui ne crée pas un habitat optimal pour le cerf. Les hivers de la zone 4 sont parmi les moins rigoureux au Québec, avec un indice de 78 par rapport à une moyenne provin- ciale de 100.

Les inventaires aériens de 1985 à 1987 indiquent la présence de 120 petits ravages et de 19 ravages de 1 km2 et plus, dont 5 qui dépassent 5 km2.

Les ravages occupent seulement 3,6% de l'habitat, ce qui est très faible. La population est estimée à 4 900 cerfs et est en progression d'après l'augmenta- tion des superficies occupées et des densités de cerfs mesurées dans les rava- ges. La densité serait de 87 cerfs/100 km2 d'habitat. La zone 4 abrite deux grands ravages,celui de St-Gédéon (1660 cerfs à l'hiver 1987) et celui d'Island brook (740 cerfs à l'hiver 1987),

Récol te

Au cours des 30 dernières années, la récolte de cerfs a beaucoup fluc- tué. Après les sommets atteints en 1956, 1962 et 1965 avec environ 400 mâles avec bois, elle a ensuite diminué jusqu'à la fin des années 1970. Le creux de la vague fut atteint en 1978, cinq ans après l'instauration de la Loi du mâle. Depuis ce temps, la récolte a augmenté et représente, en 198b, 84% du record historique (1965), avec 332 mâles avec bois. Le taux d'exploitation de ce segment est estimé à 16%. La chasse contingentée des cerfs sans bois n'est pas autorisée dans cette zone.

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400

300 -

26

RÉCOLTE (d'avec bois 200 -

100

70 75 80

ANNÉE

Analyse de la situation et objectif de population

L'inventaire de l'habitat réalisé au printemps 1987 dans le ravage témoin d'Island brook indique un taux d'utilisation de la nourriture de 22%

par le cerf (38% cerf et lièvre combinés). Il y aurait encore beaucoup d'ha- bitat disponible pour permettre l'expansion ce la population de cerfs dans la zone, d'autant plus qu'elle bénéficie d'hivers parmi les plus cléments au Québec. La population n'a pas augmenté aussi rapidement qu'ailleurs au Québec après l'instauration de la Loi du mâle. Une densité très faible en 1974 et un braconnage important pourraient expliquer ce retard. Depuis 1978, la popula- tion est en expansion rapide et la récolte de 1986 se rapproche de la plus haute récolte historique. Les inventaires aériens récents ont permis de loca- liser plusieurs nouveaux ravages et de confirmer l'agrandissement constant des ravages traditionnels. Actuellement, ceux-ci n'occupent que 3,6% de l'habi- tat, qui est semblable à celui des zones 5 et b où les densités sont estimées

ba

(27)

27

à 451 et 149 cerfs/100 km2. Il serait donc possible de doubler et même tri- pler là population sans qu'il y ait surutilisation de l'habitat hivernal.

Aucun dommage aux cultures n'est signalé. Nous fixons à 200 cerfs/100 km2 l'objectif de population à atteindre d'ici cinq ans.

Situation Action Priorité

Maintenir la réglementation actuelle pour favoriser une augmentation rapide: Loi du mâle intégrale; lorsque la population sera de 150 cerfs/100 km2, autoriser une chasse contingentée des cerfs sans bois et allonger la saison de chasse â lb jours

Réaliser un inventaire de population pour l'ensemble de la zone

La population est en expan- sion et le potentiel de la zone paraît beaucoup plus élevé

La capacité de support est mal connue

1

1

Réaliser un inventaire de 2 l'habitat hivernal pour l'ensem-

ble de la zone

Déterminer la capacité de support 3 pour des conditions hivernales

moyennes

La reproduction est mal Continuer l'examen des biches 2 connue accidentées afin de déterminer la

productivité

(28)

2t5

Situation Action Priorité

Le ravage de St-Gédéon fera 2 prochainement l'objet de coupes qui vont modifier l'habitat

Surveiller l'application du plan d'intervention préparé par les divers intervenants

Sur les terrains privés, plusieurs ravages permanents mériteraient protection

Poursuivre l'élaboration des plans d'intervention pour les ravages de 5 km2 et plus, inciter les propriétaires à participer à leur mise en oeuvre et en surveiller l'application

(29)

Superficie totale: 2 151 km2 Habitat: 1 377 km2

Densité: 451 cerfsi1UU km2

Récolte: 52 mâles avec bois/ 1UU km2

Zone 5

La zone 5 correspond à la partie des Cantons de l'Est située à l'ouest du lac Memphrémagog et au sud de la route 112. Elle couvre2 151 km2, dont 1377 km2 constituent l'habitat favorable pour le cerf. L'accessibilité est très bonne, une multitude ce chemins parcourant l'ensemble eu territoire mi- agricole, mi-forestier. La forêt est de type mélangé pour au moins 50% ce la superficie. L'exploitation forestière est peu importante et se caractérise par une surexploitation des résineux tandis que les feuillus sont sous-exploi- tés. Les assiettes de coupes sont de petite superficie (exploitation artisa- nale), ce qui procure un habitat favorable au cerf. La zone 5 connaît les hivers les moins rigoureux au Québec, avec un inaice de 42 par rapport à une moyenne provinciale de 10U.

En 1986, il y avait 176 petits ravages et 45 ravages ce 1 km2 et plus, dont 10 qui dépassaient 5 km2. Les ravages occupent 15% de l'habitat.

D'après l'inventaire terrestre réalisé au printemps 1986 pour l'ensemble ce la zone, la population est estimée à 6 2UU cerfs. La aensité serait ce 451 cerfs/luU km2 d'habitat. La zone b abrite ceux granas ravages, celui ce Brome (1060 cerfs à l'hiver 1986) et celui de St-Armand-Centre - Eccles-Hill (470 cerfs à l'hiver 1986).

Récolte

Au cours ses 3U dernières années, la récolte de cerfs a beaucoup fluc- tué. Elle a atteint un premier sommet en 19b5 avec 228 mâles avec bois, pour ensuite aiminuer jusqu'au début ces années 1970. Depuis ce temps, la récolte a augmenté régulièrement et a dépassé en 1986 du triple le recors précédent, avec 712 mâles avec bois. Le prélèvement atteint 52 mâles avec bois/10U km2 d'habitat. Le taux d'exploitation cie ce segment est estimé à 44%. Aucune chasse contingentée ses cerfs sans bois n'est présentement autorisée.

(30)

RECOLTE (Cf avec bois ) 300 -

200-

100 -

700

600 -

500 -

400 - 600

3U

565 70 75 '50

ANNEE

Analyse de la situation et objectif de population

L'inventaire de l'habitat réalisé au printemps 1987 pour l'ensemble des ravages indique un taux d'utilisation de la nourriture ae 26% par le cerf (33%

cerf et lièvre combinés). Pour les 12 principales essences (66% du régime alimentaire au cerf), le taux de broutement passe à 37% pour le cerf et à 43%

pour le cerf et le lièvre. Cette valeur approche le seuil considéré critique ce 50%.

Il y aurait encore de l'habitat disponible pour permettre l'expansion de la population de cerfs, d'autant plus que cette zone bénéficie des hivers les plus cléments au Québec. Toutefois, nous estimons que nous approchons la capacité de support ce l'habitat hivernal pour des conditions moyennes d'en- neigement. La récolte des trois dernières années constitue la plus haute valeur historique. La condition physique des cerfs est bonne mais la repro- duction est cependant mal connue. lies dommages importants aux cultures sont signalés et la situation nécessite une étude approfondie. N la suite d'hivers plus cléments depuis 1979, la population et la récolte sont en forte progres- sion. Il y aurait lieu de réduire l'augmentation Ge la population afin de

(31)

stabiliser celle-ci d'ici quelques années. Une chasse contingentée des cerfs sans bois est nécessaire pour y parvenir.

D'après l'expérience des états américains et l'évaluation de la situa- tion actuelle, nous fixons à 6U0 cerfs/100 km2 l'objectif de population à atteindre pour les cinq prochaines années.

Situation

La population est en expansion et le poten- tiel ae la zone parait presque atteint

La capacité de support

Action Priorité

Autoriser une chasse contin- 1 gentée des cerfs sans bois afin

de réduire l'augmentation de la population et, éventuellement, de la stabiliser à l'objectif fixé Suivre périodiquement l'utilisation est mal connue ae la nourriture dans les ravages

Déterminer la capacité de support 3 pour des conditions hivernales moyennes La reproduction est mal Continuer l'examen des biches 2 connue accidentées afin de déterminer

la productivité

Des dommages importants sont Déterminer le niveau des dommages 2 causés aux cultures et la tolérance des exploitants

agricoles face à ces dommages;

préparer un plan d'action approprié Sur les terrains privés, Poursuivre l'élaboration des 2 plusieurs ravages permanents plans d'intervention pour les

mériteraient protection ravages de b km2 et plus, inciter les propriétaires à participer à leur mise en oeuvre et en surveiller l'application

(32)

32

Superficie totale: b 474 km2 Habitat: 3 715 km2

Densité: 149 cerfs/10U km2

Récolte: 13 mâles avec bois/ 100 km2

Zone 6

La zone 6 a été agrandie de quelque 2 000 km2 en 1986 et elle couvre maintenant 6 474 km2, dont 3 715 km2 constituent l'habitat favorable pour le cerf. L'accessibilité est très bonne et uniforme sur tout le territoire mi- agricole, mi-forestier. La forêt mélangée occupe au moins 60% ce la superfi- cie forestière, quelques îlots de peuplements résineux étant aussi présents.

L'exploitation forestière est importante et se caractérise par une surexploi- tation des résineux et une sous-exploitation des feuillus. Les assiettes de coupe sont de petite ou moyenne superficie, ce qui procure un habitat favora- ble au cerf. La zone 6 connaît les hivers les moins rigoureux au Québec après la zone 5, avec un indice de 66 par rapport à une moyenne provinciale de 100.

D'après les inventaires aériens de 1982 à 1987, elle contient 255 petits ravages et 52 ravages de 1 km2 et plus, dont 10 qui dépassent 5 km2. Les ravages occupent 6,7% de l'habitat. La population est estimée à 5 500 cerfs et serait en augmentation d'après l'accroissement des superficies occupées et des densités de cerfs mesurées dans les ravages. La densité est estimée à 149 cerfs/100 km2 d'habitat. La zone b abrite deux grands ravages, celui ce

Watopeka (550 cerfs à l'hiver 1987) et celui de Kingsey Falls.

Récolte

Au cours des 30 dernières années, la récolte de cerfs a beaucoup fluc- tué. De sommets atteints en 1956, 1962 et 1965 avec environ 25U mâles avec bois, elle a ensuite diminué jusqu'au début des années 1970. Le creux de la vague fut atteint en 1974 lors de l'instauration de la Loi du mâle. Depuis ce temps, la récolte augmente par palier à tous les trois ou quatre ans et a dépassé légèrement en 198b le record de 195o avec 296 mâles avec bois (portion de la zone 6 correspondant au découpage de 1985). Le taux d'exploitation des mâles avec bois est estimé à 23% pour la même portion de territoire. Aucune chasse contingentée des cerfs sans bois n'y est autorisée.

(33)

700

Nouveau secteur

800 -

7

RÉCOLTE (d 'avec bols ) 500 -

400 -

300 -

200 -

100-

0

55 '60 °es '75 80 85

ANNÉE

Analyse de la situation et objectif de population

L'inventaire de l'habitat réalisé au printemps 1987 dans le ravage témoin de Watopeka indique un taux d'utilisation de la nourriture de 27% par le cerf (42% cerf et lièvre combinés). Il y aurait encore beaucoup d'habitat disponible pour permettre l'expansion de la population de cerfs dans la zone, d'autant plus qu'elle bénéficie des hivers les plus cléments au Québec après la zone 5. La récolte des trois dernières années dépasse faiblement la plus haute valeur historique (1956): À peine 6,7% de l'habitat est occupé par des ravages de cerfs. Des inventaires aériens ont permis de cartographier plu- sieurs nouveaux ravages et les aires traditionnelles s'agrandissent à chaque année. Les transformations apportées en 1986 au zonage rendent hasardeuse l'analyse de la situation du cerf dans cette zone. Une stabilité de la régle- mentation pour quelques années est donc nécessaire afin de mieux évaluer la

situation du cheptel. L'habitat de la zone 6 est semblable à celui de la

(34)

34

zone 5, où la densité est estimée à 451 cerfs/100 km2. Il serait donc possible ae doubler la population sans qu'il y ait globalement surutilisation de l'habitat d'hiver. Certains dommages aux cultures sont signalés mais la situation n'est pas problématique pour le moment.

Nous fixons à 300 cerfs/lUù km2 l'objectif ae population à atteindre pour les cinq prochaines années.

La capacité de support est mal connue

Action Priorité

maintenir la réglementation 1 actuelle pour favoriser une

augmentation rapide: Loi du mâle intégrale; lorsque la population sera de 225

cerfs/10U km2, autoriser une chasse contingentée des cerfs sans bois et allonger la saison à lb jours

Réaliser un inventaire de la 1 population pour l'ensemble ce

la zone Situation

La population est en expan- sion et le potentiel de la zone parait beaucoup plus élevé

La reproduction est mal connue

Réaliser un inventaire de l'habi- tat hivernal pour l'ensemble de la zone

Déterminer la capacité de support pour des conditions hivernales moyennes

Continuer l'examen des biches accidentées afin de déterminer la productivité

2

3

2

(35)

Situation Action Priorité Lertains dommages sont cau- Déterminer le niveau des dommages 3 sés aux cultures et la tolérance des exploitants

agricoles face à ces dommages;

préparer -un plan d'action approprié

Sur les terrains privés, Poursuivre l'élaboration des 2 plusieurs ravages permanents plans d'intervention pour les

mériteraient protection ravages de 5 km2 et plus, inciter les propriétaires à participer à leur mise en oeuvre et en surveiller l'application

(36)

Superficie totale: 6 455 km2 Habitat: non déterminé

Densité: non déterminé

Récolte: pas de chasse à l'arme à feu

36

Zone 7

La zone 7 couvre 6 455 km2. C'est un territoire mi-agricole, mi- forestier et assez fortement urbanisé. La superficie d'habitat favorable au cerf n'a pas été déterminée en raison de l'interdiction de la chasse à l'arme à feu depuis plus de 15 ans. Même si nous n'avons pas de station de neige dans la zone 7, celle-ci connaît probablement des conditions climatiques plutôt favorables pour le cerf.

Les données fragmentaires que nous possédons indiquent que la population dépasse 2 200 cerfs et est en expansion.

Récolte

L'absence ae chasse à l'arme à feu empêche d'analyser l'évolution de la récolte, ce qui pourrait nous renseigner sur la population de cerfs. La chasse à l'arc est autorisée depuis 1980. En 1986, 30 cerfs ont été prélevés par les archers.

Analyse de la situation et objectif de population

Le caractère urbanisé et agricole limite le potentiel de la zone 7, même si les conditions climatiques y sont favorables. Le territoire est très accessible, ce qui peut rendre la population de cerfs vulnérable advenant une ouverture de la chasse à l'arme à feu. De 1984 à 1986, il s'est tué trois fois plus de cerfs par accidents routiers que par la chasse à l'arc.

Dans l'état actuel de nos connaissances, nous fixons à 100 cerfs/100 km2 l'objectif de population pour les cinq prochaines années.

(37)

La population est en expansion et le potentiel de la zone parait plus élevé

Situation Action Priorité

Maintenir la réglementation 1 actuelle (chasse à l'arc seulement) et allonger la saison à 23 jours; quand la population sera de 100 cerfs/

100 km2, autoriser une chasse à l'arme à feu (Loi du mâle)

La population est mal Compléter l'inventaire aérien 2

connue de la zone

(38)

38

Superficie totale: 1 546 km2 Habitat: 425 km2

Densité: 580 cerfs/lUO km2

Récolte: 17 mâles avec bois/ 100 km2

La zone 8 est fortement urbanisée et agricole. Le cerf n'y est pas abondant sauf dans la partie sud, près de la frontière américaine. Ce secteur couvre 1 546 km2, dont 425 km2 offrent un habitat favorable au cerf. La popu- lation de cerfs durant la période ae 195U â 1980 y était faible, alors que l'on notait la présence d'un seul petit ravage â Covey Hill. Depuis lors,elle est en progression constante, favorisée par le climat le plus doux Ge la pro-

vince avec la zone 5. Par rapport à une moyenne de 100 pour l'ensemble des zones, l'indice de rigueur de l'hiver n'est que de 42. On y a noté la présen- ce du cerf sur une superficie de 158 km2, soit 37% de l'habitat. La popula- tion de la zone est estimée â 2 500 cerfs, d'après les résultats des inventai- res aériens.

Récolte

De 1955 à 1979, la récolte s'est maintenue à un niveau inférieur à 30 mâles avec bois. En 1986, favorisée par une réglementation plus permissive (allongement de la saison de 12 â 16 jours), celle-ci a atteint un sommet inégalé de 123 mâles avec bois. Le niveau de la population est nettement supérieur aux valeurs historiques et le taux d'exploitation (8%) est très bas. La chasse contingentée des cerfs sans bois a été autorisée en 198b.

Avec 140 permis spéciaux, les chasseurs ont récolté 61 biches et faons.

Analyse de la situation et objectif de population

Dans la zone 8, l'habitat disponible pour le cerf est limité. Les cerfs visitent assidûment les vergers et causent d'importants dommages. La concen- tration observée du côté du Québec s'étend dans l'état de New York, de sorte que la population totale n'est pas connue précisément. Il devient nécessaire de freiner l'augmentation Ge la population par une exploitation plus intensi- ve. Nous proposons de stabiliser le cheptel â 600 cerfs/100 km2.

(39)

125 -

100 -

RÉCOLTE (d'avec bols ) 75 -.

50 -

25 -

'55 60 '65 .70

'80 .85

ANNÉE

Situation Action Priorité

Les cerfs causent des Stabiliser la population à son 1 dommages sérieux aux niveau actuel par une exploi-

vergers tation plus intensive des cerfs sans bois (augmentation du nom- bre de permis contingentés)

Sensibiliser l'état de New York 1 au problème afin que cet état

autorise une chasse des biches dans le secteur limitrophe au Québec

La population est en expan- Suivre l'évolution de la popu- sion rapide lation par inventaire aérien

(40)

40

Superficie totale: 5 084 km2 Habitat: 4 484 km2

Densité: 94 cerfs/100 km2

Récolte: 6 mâles avec bois/ 100 km2

Zone 9

La zone 9 est située au nord de Montréal, dans la partie basse des Laurentides. Elle couvre 5 084 km2, dont 4 484 km2 sont favorables au cerf.

Elle est caractérisée par un relief accidenté et une forât de type feuillu et mélangé. On y a dénombré, par inventaire aérien, 191 petits ravages et 28 ravages de 1 km2 et plus, dont 6 qui dépassent 5 km2. Parmi ces derniers, les plus connus sont ceux de Rawdon, Chertsey, Hill Head et Weir. Globalement, la superficie en ravages représente seulement 3,6% de l'habitat de toute la zone. Un inventaire terrestre conduit en 1983 dans le ravage de Chertsey a permis d'y estimer le nombre de cerfs â 28U. La population totale de la zone 9 est évaluée à 4 200 cerfs et semble stable depuis quelques années. Les hivers moyennement rigoureux (indice de 106 par rapport à une moyenne provin- ciale de 100) sont un facteur limitant, avec le braconnage et la prédation.

Récolte

La récolte enregistrée en 1962 (793 mâles avec bois) n'a jamais été égalée. À cette époque cependant, la saison de chasse durait 30 jours. Par la suite, elle a été réduite à 5 jours, puis rallongée à 12 en 1984. Depuis trois ans, la récolte est demeurée plutôt stable autour de 300 mâles avec bois. Le taux d'exploitation de ce segment est estimé à 20%. La chasse con- tingentée des cerfs sans bois a été autorisée en 1986. Avec 190 permis spé- ciaux, les chasseurs ont récolté 68 biches et faons.

Analyse de la situation et objectif de population

Du côté de l'habitat, il semble que les concentrations d'essences rési- neuses soient peu abondantes pour favoriser la création de ravages. De plus, le développement constant ce la villégiature peut constituer localement un facteur limitant pour le cerf. Également, le braconnage, les accidents

(41)

43t5 ,70 15

ANNÉE

41

RÉCOLTE (d 'avec bois 300

200

100 700*

800 ..-

500

400

= O

routiers et la prédation sont des causes de mortalité importantes. La majorité des ravages de cerfs est située sur terrain privé, où les possibilités d'intervention sont actuellement limitées.

Il est peu probable que cette population puisse atteindre des niveaux de densité comparables à la zone 10, plus à l'ouest. Nous fixons donc à 15U cerfs/100 km2 l'objectif pour les cinq prochaines années.

Situation Action Priorité

La population est stable 1 ou en légère augmentation et le potentiel de la zone paraît plus élevé

Maintenir la réglementation actuelle pour favoriser l'augmentation: Loi du mâle et chasse contingentée des cerfs sans bois

Suivre l'évolution oe la 2 population par inventaires

aériens et terrestres

(42)

42

Situation Action Priorité

Sur les terrains privés, Poursuivre l'élaboration aes plusieurs ravages permanents plans a'intervention pour les mériteraient protection ravages de 5 km2 et plus, inciter

les propriétaires à participer à leur mise en oeuvre et en surveiller l'application

Mesurer l'impact de la villégiature 3 sur la fréquentation au cerf

(43)

Superficie totale: 21 927 km2 Habitat: 1U 710 km2

Densité: 4b8 cerfs/100 km2

Récolte: 23 mâles avec bois/ 100 km2

Zone 1U

La zone 10 s'étend sur 21 927 km2 et couvre la majeure partie de l'Outaouais-Laurentides. Une superficie de 10 710 km2 y offre un habitat favorable au cerf. Elle connaît des hivers moaérés et assez homogènes, avec un indice de rigueur de 1U1 sur la base ae 1UU comme moyenne provinciale.

Cette zone se situe dans une région écologique de feuillus, mais la plupart des ravages se localisent dans les vallées où l'on retrouve de grands peuple- ments résineux.

On y dénombre 724 petits ravages et 169 ravages de 1 km2 et plus, dont 32 qui dépassent 5 km2. Les plus importants sont: lac des Trente et un Milles, plus grand ravage du Québec continental (lu DUO cerfs en 1987), Laaysmith, lac Ste-Marie, Kiamika-Lac-du-Cerf (4 2UU cerfs en 1986), Duhamel (2 700 cerfs en 1980, Vénosta (2 400 cerfs en 1965), Petite-Nation et Notre-

Dame-du-Laus (3 0UU cerfs en 1986). La population totale est estimée à 50 1UU cerfs et la densité atteint 468 cerfs/1UU km2 &habitat. L'ensemble des rava- ges couvre 21,4% ae l'habitat de la zone.

Récolte

Après avoir culminé à 2 099 mâles avec bois en 1964, la récolte par la chasse récréative a par la suite chuté constamment pour atteindre son plus bas niveau en 1974, date de l'imposition ae la Loi du mâle. Cette année là, 403 mâles furent abattus dans la zone 1U. Entre 1974 et 1986, la situation s'est considérablement améliorée et nous constatons un taux annuel &accroissement de la récolte &environ 10%. La saison de chasse est passée de 12 à 16 jours en 1966 et la récolte a alors atteint le niveau record ae 2 709 bêtes.

(44)

44

3 000...

2700.

2400 2100®

g.'

• I 800..- lz:71

.-*Lo I500- - 1200

900 -.

®00-

300-

55 s0 '65 '70 75 '80

ANNÉE

La zone 10 était autrefois formée ae deux entités: la portion est (zone F-2) et la portion ouest (zone F-4). Nous observons de grandes similitudes entre la progression des récoltes aes deux portions au cours des 30 dernières années. Depuis 1972, leur taux d'accroissement est identique. Devant ces faits, nous considérons les cerfs des portions est et ouest comme faisant partie d'une même population.

Le taux d'exploitation des mâles est estimé à 15(4. La chasse contingen- tée des cerfs sans bois est autorisée depuis 1985. En 1986, 1 800 permis spéciaux furent émis et 830 biches et faons ont été récoltés.

Analyse ae la situation et objectif de population

Les données récentes d'utilisation de la nourriture dans les grands ravages de la zone 10 révèlent qu'il y a encore ae l'habitat disponible pour permettre l'expansion du cerf. Cependant l'habitat ne pourra pas supporter un accroissement continuel ae la population. Les nouvelles moaalités de chasse appliquées aepuis 1985 ralentiront probablement cet accroissement,

(45)

sans toutefois le freiner totalement. Vu la croissance anticipée de la popu- lation, il faudra s'assurer de maintenir l'habitat adéquat dans les grands ravages par des traitements sylvicoles appropriés. Nos connaissances sur la capacité ae support ainsi que la qualité de l'abri disponible devront être améliorées, puisqu'elles se limitent présentement à quelques ravages. Malgré que la population de cerfs a sans doute retrouvé et même dépassé les niveaux de population atteints en 1962 et 1964, il y a peu de problèmes à signaler au côté des dommages aux cultures.

D'après l'expérience des états américains et l'évolution de la situation actuelle, nous fixons à 6U0 cerfs/100 km2 l'objectif de population à atteindre pour les cinq prochaines années.

Situation Action Priorité

La population a fortement Maintenir la réglementation 1 augmenté et la zone offre actuelle: Loi du mâle et chasse

un potentiel de croissance contingentée des cerfs sans bois

Effectuer des inventaires annuels 1 de population et d'habitat

La capacité de support est Suivre périodiquement la 2 mal connue population Ge cerfs et l'utilisation

de la nourriture aans les ravages pour l'ensemble Ge la zone

Les grands ravages font Poursuivre l'élaboration de plans 2 l'objet de coupes fores- d'intervention pour les ravages de

tières qui modifient b km2 et plus et en surveiller

l'habitat l'application

(46)

46

Superficie totale: b 401 km2 Habitat: 3 034 km2

Densité: 244 cerfs/100 km2

Récolte: 15 mâles avec bois/100 km2

Zone 11

 la limite septentrionale ae la distribution continentale du cerf, cette zone possède cependant de bons habitats potentiels. En effet, elle cou- vre la partie nord au domaine écologique ae l'érablière à bouleau jaune. Les chutes de neige y sont en moyenne moins abonaantes et les températures hiver- nales moins froiaes que celles observées aans la plaine du Saint-Laurent et la péninsule gaspésienne. Sur la base de 100 pour l'ensemble au Québec, l'indice de rigueur aes hivers n'atteint que 89. Ces conditions abiotiques ont permis au cerf ae maintenir des populations somme toutes respectables, compte tenu de la position septentrionale de la zone. Sous cet aspect, il est à noter que la zone 11 est contiguë à la zone 10, où les densités sont parmi les plus élevées au Québec.

Un y compte b9 petits ravages et 36 ravages de 1 km2 et plus, dont 10 qui dépassent 5 km2. Parmi ces derniers, les plus connus sont ceux de La Macaza (2 960 cerfs), au lac Tremblant et au lac David. La superficie occupée par les ravages représentait en 1985 12% de l'habitat potentiel. La popula- tion totale est estimée à 74UU cerfs, soit 244 cerfs/luU km2.

Récolte

Comme ailleurs au Québec, la récolte de mâles avec bois a beaucoup fluc- tué au cours aes 30 aernières années. Après la marque historique ae 1962 et le déclin qui l'a suivie, on assiste à une augmentation notable depuis l'ins- tauration de la Loi du mâle. Ceci se traduit par des récoltes recoras pour la zone et qui ne cessent d'augmenter, mise à part la saison 1985 où la baisse a été causée par aes conditions climatiques défavorables. Le taux d'exploita- tion des mâles par la chasse à l'arme à feu est de 20%. La chasse contingen- tée des cerfs sans bois est autorisée depuis 1985. En 1986, 310 permis spé- ciaux furent émis et 173 biches et faons ont été récoltés.

(47)

600 -

500

RÉCOLTE ( d'avec bois ) 300 -^

200 - 400

100

0

'55 •60 65 /0

ANNÉE

75 '80 85

Analyse de la situation et objectif de population

Les cerfs fréquentant la zone 11 sont situés près de la limite nord de leur aire de distribution continentale et le maintien de leur population est directement relié à la clémence des hivers et à la qualité de l'habitat hiver- nal. Plusieurs ravages importants sont situés sur de petites propriétés pri- vées (La Macaza, lac David) et il est urgent que des mesures soient prises pour protéger, sinon améliorer, ces habitats essentiels. En effet, le couvert résineux y est en nette diminution et l'utilisation de la nourriture disponi- ble n'est pas connue. Au niveau de la récolte, on constate que la zone pré- sente un potentiel de croissance.

Dans l'état actuel de nos connaissances, nous fixons à 400 cerfs/1UU km2 l'objectif de population pour les cinq prochaines années.

(48)

48

Situation Action Priorité

Maintenir la réglementation 1 actuelle pour favoriser cette

expansion: Loi du mâle et chasse contingentée des cerfs sans bois

Réaliser un inventaire de la 2 population et de la nourriture

dans l'ensemble de la zone La population est en expan-

sion et le potentiel de la zone parait plus élévé

La capacité de support est mal connue

L'habitat d'hiver se

dégrade sous les pressions apportées par les activités humaines

Poursuivre l'élaboration de plans d'intervention dans les ravages de 5 km2 et plus, notamment ceux situés sur terres privées, et en surveiller l'application

2

(49)

Autres zones

Le cerf est également présent dans les zones 8 (partie nord), 12, 13, 15 et 18. La population totale de ces secteurs est estimée à environ 4 00U ani- maux. On y dénombre 45 ravages de 1 km2 et plus, dont 11 qui dépassent 5 km2. Selon les inventaires aériens, les densités sont stables depuis plusieurs années au Saguenay-Lac-Saint-Jean (zone 18) et en Abitibi- Témiscamingue (zones 12 et 13). Elles seraient en progression au nord-ouest de la région de Québec (zone 15).

Récolte

Aucune chasse à l'arme à feu n'est autorisée dans ces secteurs depuis plus Ge 15 ans. Il est donc impossible d'utiliser l'évolution de la récolte pour nous renseigner sur la population de cerfs. La chasse à l'arc se prati- que dans la zone 8.

Analyse de la situation et objectif de population

Le potentiel de développement du cerf est fort variable selon l'en- droit. La zone 8 offre les conditions climatiques les eus favorables. Elle est par contre fortement urbanisée et agricole, si bien que l'habitat propice est limité. Il n'est pas possible de fixer d'objectif de population dans ces conditions.

Situation Action Priorité

La population est base N'autoriser qu'une chasse à 1 et le potentiel paraît l'arc là où les densités sont

faible et est mal connu suffisamment élevées

Suivre l'évolution de la 2 population par inventaire

aérien

(50)

50

b.

RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

Au niveau réglementaire, nous proposons de maintenir la Loi du mâle pour la chasse à l'arme à feu, assortie d'un prélèvement contingenté de cerfs sans bois dans la plupart des zones. Cette modalité, qui s'applique déjà aux zones 1, 2, 3, 8 (partie sud), 9, 10 et 11, devrait être étendue à la zone 5. Nous recommandons d'appliquer la même modalité aux zones 4 et 6 quand la population aura atteint un niveau satisfaisant. Le prélèvement des cerfs sans bois devrait être haussé substantiellement dans la zone 8 (partie sud), afin d'y stabiliser la population. Dans les autres zones, il devrait être augmenté à mesure que la population de cerfs se rapproche de l'objectif.

La chasse exclusive à l'arc pourrait être autorisée ou extensionnée dans les zones où il n'y a pas de chasse à l'arme à feu et où les densités de cerfs sont localement abondantes. Dans celles offrant une saison à l'arme à feu, la période à l'arc pourrait être allongée à mesure que les contingents de cerfs sans bois seront augmentés pour les chasseurs à l'arme à feu.

Le prélèvement illégal par braconnage est inconnu et possiblement très élevé dans certains secteurs. Pour y remédier, il serait nécessaire d'en mesurer l'importance et de sensibiliser la population à ce problème.

Enfih, sur le plan de la gestion, la dernière enquête pour estimer la pression et l'effort de chasse aate de 1984. Il serait pertinent de répéter cette collecte de données pour évaluer plus précisément la fréquentation de chaque zone de chasse.

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7. CONCLUSION

Pour l'ensemble des zones, la population de cerfs est actuellement esti- mée à 12u 000 animaux. La zone 10 abrite à elle seule près ce la moitié du cheptel. Avec les zones 5 et 8 (partie sud), elle supporte aussi les plus fortes densités, soit près de 500 cerfs/100 km2. La plupart des autres zones ont des valeurs de l'ordre de 100 cerfs/100 km2.

Si l'on en juge d'après l'évolution des récoltes depuis 30 ans, le réta- blissement des populations après le déclin n'a pas été le même partout. La première moitié ces années 1960 a connu les plus forts prélèvements et nous sert de point de comparaison. Dans les zones 5 et 8 (partie sud), les récol- tes récentes (1984-198b) sont quatre à cinq fois supérieures à celles de cette période. Dans le même intervalle, elles ont triplé dans la zone 1 et doublé dans les zones 3 et 11. Par contre, elles restent encore en-deça des records historiques au début des années 1960 dans les zones 4 (90%) et 9 (50% seule- ment).

Cinq zones sur 10 procurent actuellement. des récoltes de l'ordre de 5 à b mâles avec bois/100 km2. Sur ce plan, la zone 5 vient nettement au premier rang (52 mâles/10U km2), suivie de la zone 1U (23 mâles/100 km2).

Au niveau provincial, l'objectif fixé pour les cinq prochaines années est d'atteindre une population de 180 000 cerfs, ce qui se traduirait par une récolte de 12 000 mâles avec bois. L'objectif par zone varie de 100 à 600 cerfs/100 km2. La zone 8 (partie sud) a probablement atteint son objectif (6UU cerfs/100 km2). La zone 4 par contre se situe actuellement â moins de 45% au seuil fixé (200 cerfs/100 km2).

L'avenir du cerf au Québec parait prometteur. La population s'est réta- blie récemment al un déclin majeur qui l'avait fait tomber de plus de moitié au milieu des années 1970. Dans plusieurs zones, le cheptel n'a jamais été aussi abondant depuis 30 ans. même s'ils sont résolument optimistes, les objectifs de populations fixés nous semblent réalistes. Il conviendra, au terme de ces cinq années, d'évaluer à nouveau la situation pour mieux orienter nos efforts.

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Figure 3e Récolte de mâles avec bois et densité ue cerfs par zone de chasse.

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Îlt WAW1cosi

hibougamou

48

78° 76° 74° 72° 70° 68° 66° 64°

Chicoutimi

Sainte Laurent

46°

150 DENSITÉ

(CERFS /100 km2

0 I00 200 kim

ZONE DE CHASSE

44°

50

Fiyure 4. Objectif de densité de cerfs par zone de chasse.

Références

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