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Article pp.215-216 du Vol.4 n°5 (2006)

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L

Phytoth~rapie (2006) Num~ro 5:215-216 9 Springer 2006

DOI 10.1007/s10298-OO6-O197-Z

" d

J u s q u e s a q u a n ...

~ Quousque tandem (Catilina) abutere patientiam nostram' ~

I1 &ait une fois la phytoth~rapie ou th~rapeutique par les plantes, juste aboutissement de nos ensei- g n e m e n t s de la mati~re m~dicale ( a u j o u r d ' h u i nomm~e pharmacognosie)...

De quelles plantes parlait-on ? Des plantes m~dici- nales, du ressort du monopole du pharmacien bien entendu. Du m~decin prescripteur au pharmacien distributeur, la chaine du m~dicament &ait ainsi bien

&ablie et respect~e.

Or, qu'en est-il actuellement ?

La mode p r e n d le dessus et apporte son corollaire, la d~r~glementation. Alors, le m~decin ne prescrit plus ou presque plus de plantes m~dicinales (d~rembourse- ment oblige) ni de m~dicaments ~t base de plantes et le pharmacien n'a plus, de fait, le monopole de la distribution.

Les consequences visibles fi court terme sont le plus souvent ignor~es du public et s'av~rent particuli~rement graves :

- les plantes m~dicinales ainsi ~ lib~r~es ~ sont aujourd'hui mal identifi~es, real contr61~es, distributes n'importe off et n'importe c o m m e n t ;

- la phytoth~rapie proprement dite est galvaud~e et les indications prolif~rent dans de nombreuses pathologies inadapt~es.

Les consequences indirectes sont sournoises : accidents par substitution de plantes dangereuses ou toxiques ; interactions m~dicamenteuses non signal~es ; surdosages frequents, inconv~nients secondaires non indiqu~s...

C'est lfi le r~sultat d'une complete anarchie due en grande partie ~t un commerce d~brid~. Si accident il y a, il ne sera pas r~pertori~ au contraire du m~dicament qui fait l'objet d'une pharmacovigilance constante (c'est ainsi qu'ont ~t~ retires du march~ la germandr~e, les plantes fi alcaloides pyrrolizidiniques, les plantes chinoises, l'~ph~dra, le kava...).

' ,, J u s q u e s ~ q u a n d , C a t i l i n a , v a s - t u d o n c a b u s e r d e n o t r e p a t i e n c e ? . ( C i c d r o n )

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-phyto.revuesonline.com

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Faut-il encore une fois baisser les bras et capituler ? NON, bien 6 v i d e m m e n t . Le m o m e n t est v e n u :

- d'alerter nos autorit6s de tutelle (Afssaps) sur les d6rives de cette nouvelle p r a t i q u e de la p h y t o t h & a p i e ;

- d ' i n f o r m e r le public sur le danger r6el des plantes m6dicinales distribu6es ainsi en d e h o r s de tout contr61e s6rieux ;

- de f o r m e r des professionnels de sant62 ~t une meilleure c o n n a i s s a n c e des plantes m6dicinales et n o t a m m e n t ~t leurs effets secondaires et aux interactions m 6 d i c a m e n t e u s e s .

La p h y t o t h 6 r a p i e est un acte de sant6 qui exige s6curit6 et qualit6 : cela i m p l i q u e en particulier c o n f o r m i t 6 dans la fabrication (tra~abilit6) selon les r6gles du m 6 d i c a m e n t et s6curit6 de la dispensation.

I1 y a trop de risques iatrog6nes a u j o u r d ' h u i p o u r mettre la p h y t o t h 6 r a p i e entre des m a i n s plus mercantiles que comp6tentes.

Michel Paris Professeur honoraire de pharmacognosie Membre de l'Acaddmie nationale de pharmacie, expert d l'Afssaps

2 Le Dumenat de phytoth6rapie (dipl6me universitaire de m6decines naturelles) dispens6 ~ Bobigny (Paris XIII) est un exemple de formation reconnue.

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-phyto.revuesonline.com

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