FT04-A01-2003-01.doc
Annexe 1
Suivi de la distribution spatiale d’un herbier
Principe
Suivi de la dynamique spatiale de l’herbier en particulier ses limites bathymétriques hautes et basses, des limites latérales et de la fragmentation. Les variations des limites basses de l’herbier renseignent en particulier sur l’évolution de la charge sestonique globale du site. Les variations de la limite haute renseignent quant à elles sur l’intensité de l’érosion naturelle (hydrodynamisme) et/ou anthropique (en particulier pêche à pied). Enfin, les variations latérales de l’herbier rendent compte de variations climatiques globales favorables (pour peu que le substrat s’y prête) ou non à l’extension de l’herbier Enfin la fragmentation renseigne sur la dynamique de la population, dans le contexte de l’environnement global intégrant les impacts anthropiques et climatiques.
Protocole
Différentes méthodes seront mises en œuvre, le cas échéant de manière complémentaire, selon la configuration et la dynamique de l’herbier. Des études sont en cours pour préciser ces protocoles.
• Utilisation d’imagerie
Une première méthode d’approche consiste à utiliser des orthophotos. En présence d’eau, le signal est d’autant plus atténué que la profondeur augmente. L’état de surface de la mer, les effets de réflexion spéculaire, la transparence de l’eau au moment de la prise de vue et les discontinuités de couleur entre images, liées aux modalités de génération des orthophotographies, sont également des facteurs qui conditionnent fortement les possibilités d’extraction de l’information recherchée. L’utilisation de MNT permet de segmenter l’image par tranche d’eau homogène facilitant l’interprétation.
L’utilisation de l’imagerie acoustique est envisageable plus en profondeur. Des tests sont actuellement en cours sur l’archipel de Glénan à l’aide d’un petit navire spécialisé.
Le fractionnement très élevé des mattes constitue une autre difficulté si l’on veut être en mesure de suivre des évolutions spatiales et d’effectuer des calculs de surfaces. La photointerprétation manuelle se révèle dans ce cas extrêmement lourde et difficile à standardiser entre photointerprètes. Des méthodes de traitement semi-automatiques utilisant des méthodes de traitement d’image sont actuellement en test.
• Suivi par radiales
- Pose de marques permanentes aux limites basses et hautes de l’herbier permettant une mesure quantitative de l’extension ou de la régression de l’herbier.
o En haut d’herbier : trois radiales de 10 m de longueur o En bas d’herbier : trois radiales de 10 m de longueur o Latéralement : deux à trois radiales de 10 m de longueur
- Par radiale : pose de plots fixes à chaque extrémité : 4 piquets de 1 m de long (dans un cercle de 1 m de diamètre) et un piquet central, sont enfoncés verticalement dans le sédiment jusqu’à 10 cm sous la surface. Ils sont réunis deux à deux (diamètres) en surface par deux fers plats se croisant au centre. Le piquet central porte un anneau permettant la fixation de flotteurs immergés et de la barre de mesure. Les extrémités des piquets sont
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recouvertes d’un capuchon plat pour maintenir le fer plat et pour éviter toute dangerosité à pied ou en bateau. Ces ensembles sont fixés à extérieur de l’herbier à quelques dizaines de centimètres des premiers pieds. Ils sont recouverts de sable hors période de mesure.
Quatre pierres posées entre les fers marquent discrètement l’emplacement.
- Mesure de la dynamique des limites : dans un premier temps par GPS, et ensuite par un détecteur de métaux, les piquets de référence sont localisés et les piquets centraux désensablés. Une barre de 10 m de longueur (barre alu graduée tous les 10 centimètres) est fixée sur les deux extrémités. Dans un deuxième temps une équerre coulissant sur cette barre mesure, en points fixes et d’autres tirés au hasard, les distances (au centimètre près) entre cette barre et les premiers pieds d’herbier. D’autres critères tels que le dénivelé, l’érosion, l’existence de rhizomes à nu etc, sont également notés sur l’ensemble de la radiale. Ces mesures sont faites à pied aux basses mers de vives eaux ou en plongée autonome.
- Fragmentation de l’herbier : cinq radiales de 20 m de longueur (corde graduée tous les dix cm) sont placées successivement, au hasard, dans la partie centrale de l’herbier. Un système de codage (1 : herbier dense, 2 : herbier clairsemé, 3 : sable nu) permet de noter la distribution continue, fragmentée, par tache, de l’herbier sur un total de 100 m.
- Transects de vidéo sous-marine remorquée (bateau petits fonds ou plongeurs) Périodicité
Chaque point (i.e. herbier) sera visité tous les trois ans. Cette appareillage sera mis en place progressivement sur les sites (deux secteurs minimum par an).
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