• Aucun résultat trouvé

La Démocratie française de 1848 à 1939

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La Démocratie française de 1848 à 1939"

Copied!
13
0
0

Texte intégral

(1)

La Démocratie française de 1848 à 1939

(cours septembre 2007) (Première ES 1)

Pour faire un républicain.

« Le premier devoir de la République est de faire des républicains.

Pour faire un républicain, il faut prendre l'être humain si petit et si humble qu'il soit, un enfant, un adolescent, une jeune fille ; il faut prendre l'homme le plus inculte, le

travailleur le plus accablé par l'excès du travail, et lui donner l'idée qu'il faut penser par lui-même, qu'il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c'est à lui de chercher la vérité, et non pas à la recevoir toute faite d'un maître, d'un directeur, d'un chef, quel qu'il soit, temporel ou spirituel. »

F.Buisson, discours au Congrès du parti radical, 1903.

1 – Le cadre

Frise chronologique

Sur 21 cm de long (2 cm par décennie + 3 cm pour marge) et 13 cm de large (4 lignes de 3 cm + 1 cm de large)

Dates institutionnelles 1848

1852 1870 1940

Relations internationales 1870-1871

1914-1918 1939-1945

Ligne « Crises de la République » Ligne « La Construction de la France » 2 – La démocratie

Plusieurs définitions possibles de la démocratie --> " 5 déf. possibles, selon Olivier Duhamel :

(2)

- déf. politiques : démocratie majoritaire (le pouvoir appartient au peuple qui s’exprime à la majorité absolue) ¹ démo. libérale (l’idée de liberté l’emporte sur l’exercice du pouvoir)

- déf. économique : il faut supprimer toute exploitation de classes pour parvenir à la démocratie populaire.

- déf. sociale : la société gère seule et automatiquement à tous les niveaux (autogestion)

- déf. internationale : un Etat démocratique est un Etat pacifiste alors qu’un E. anti-démo. est un Etat agressif.

Au XIXe s., quelle est la définition française de la démocratie ? Le suffrage universel

« Qu'est-ce que la démocratie ? C'est l'égalité; c'est-à-dire c'est la participation à droit égal, à titre égal, à la délibération des lois et au gouvernement de la nation.

Par quel procédé les citoyens participent-ils tous à titre égal au gouvernement et aux lois? Par le vote qu'ils portent tous à titre égal dans l'urne d'où sort sous leurs mains la représentation nationale, ou la souveraineté du peuple résumée et personnifiée dans ses représentants.

Quel est ce procédé ? Le suffrage universel.

Le suffrage universel est donc la démocratie elle-même. »

Alphonse de Lamartine, Le passé, le présent, le futur de la République, 1850.

- Selon Lamartine, sur quoi repose la démocratie ? S.U.

- A quelle définition de la démocratie rapprochez-vous les idées de Lamartine ? Déf. majoritaire.

- Qu’élisent les citoyens par le biais du S.U. ? Des représentants qui vont faire les lois et gouverner la Nation (cf.1e phrase)

Texte écrit en 1850. A l’époque, quel régime ? 2e R. qui met en place le S.U. (1e expérience sous la Rv°). Le suffrage était jusqu’alors censitaire. On passe alors de 250.000 à 9 millions d’électeurs.

Réaction des 8,75 millions qui n’avaient jamais voté ?

La population m'avait toujours été bienveillante, mais je la retrouvai cette fois affectueuse, et jamais je ne fus entouré de plus de respect que depuis que l'égalité brutale était affichée sur tous les murs. Nous devions aller voter ensemble au bourg de Saint-Pierre, éloigné d'une lieue de notre village. Le matin de l'élection, tous les électeurs, c'est- à-dire toute la population mâle au-dessus de vingt ans, se réunirent devant l'église. Tous ces hommes se mirent à la file deux par deux, suivant l'ordre alphabétique ; je voulus marcher au rang que m'assignait mon nom, car je savais que dans les pays et dans les temps démocratiques il faut se faire mettre à la tête du peuple et ne pas s'y mettre soi- même. (...)

Je rappelai à ces braves gens la gravité et l'importance de l'acte qu'ils allaient faire ; je leur recommandai de ne point se laisser accoster ni détourner par les gens, qui, à notre arrivée au bourg, pourraient chercher à les tromper ; mais de marcher sans se désunir et de rester ensemble, chacun à son rang, jusqu'à ce qu'on eut voté. (...)

(3)

Tous les votes furent donnés en même temps, et j'ai lieu de penser qu'ils le furent presque tous au même candidat.

Aussitôt après avoir voté moi-même, je leur dis adieu, et montant en voiture, je partis pour Paris.

D'après A. de Tocqueville, Souvenirs.

- Qui a le droit de vote ? Hommes de plus de 20 ans

- En quoi Tocqueville essaye-t-il d’apprendre aux électeurs de son village leur « métier de citoyen » ? Les met en garde contre propagande

- Montrez que Tocqueville n’est pas un nouvel électeur. Se met à sa place pour « ne pas se mettre soi-même à la tête du

peuple » + va à Paris.

Le S.U. à partir de 1848 est une chose acquise en Fce, malgré quelques parenthèses (sous le 2nd Empire, le SU reste ms les députés élus n’ont pas vraiment de pvr + sous Vichy)

Texte 2 : apprentissage du métier de citoyen + tentative de séduction des électeurs

Pour s’exercer pleinement, il faut que l’électeur sache pour qui et pour quoi il vote : rôle de l’Ecole, mais aussi des média

- Que propose cette affiche ? choisir entre 2 candidats, l’un fier et debout, l’autre abattu et vieux = publicité comparative + objet est politique = publicité politique

- A quelle fonction se présentent le Dr Le Maquet et le Comte de Mun ? Député (élections législatives)

(4)

Þ SU est un des principaux outils de la démocratie à la française, Publicité politique est un des outils du S.U. Þ pub. est outil de la démo.

Présentement, le suffrage universel est admis ; mais cette conquête, consentie à grand regret par les réactionnaires de toute espèce et sur laquelle on revient sans cesse, n'a été obtenue qu'à moitié ; de même qu'on trouvait qu'une fraction représentait une nation, de même on a trouvé qu'un sexe représentait l'humanité. [...]

Discours de Maria Deraismes, 1879.

Expliquez la phrase en italique : seuls les hommes ont le droit de vote Þ démocratie incomplète

Mouvement féministe est assez tardif en Fce. Le premier groupe revendiquant des droits politiques est fondé en 1876 par Hubertine Auclert Þ discours de Maria Deraismes est à situer ds ce contexte.

Des suffragettes devant la Chambre des Députés

Paris aussi possède ses suffragettes. Aux dernières élections, on a pu les voir, dans les rues, avec des écharpes et des bannières portant ces mots : « La femme doit voter », ou bien : « La femme paye des impôts, donc elle doit voter ». Depuis cette époque, nos suffragettes étaient restées bien calmes, lorsque tout à coup, vendredi dernier, elles décidèrent d'envahir la Chambre des députés et d'exposer aux représentants du peuple - qui selon elles ne représentent exclusivement que la partie mâle du peuple - les doléances des femmes françaises.

L'Illustration - 2912.1906.

- Expliquer la phrase en italique : femme a des devoirs, elle doit aussi avoir des droits.

- Quelle arme utilise les suffragettes ? La manifestation - Pourquoi envahir la Chambre des Députés ? Car elle représente la main-mise masculine sur le pouvoir.

Les premières femmes ministres dans un gouvernement : juin l936, L.Blum

La seconde innovation avons-nous dit, c'est l'avènement des femmes au gouvernement.

M. Léon Blum en a choisi trois, les affectant à des postes où elles ont compétence. (Mme Brunschwigg sous-secrétaire d'État à l'éducation, Mme Suzanne Lacore sous-secrétaire d'État aux oeuvres de l'enfance, Mme Joliot Curie sous-secrétaire d'État aux recherches scientifiques.).

Il eut été plus rationnel de commencer par le commencement, de donner aux femmes le droit d'être électrices et éligibles [...]. Après cela il sera bien difficile de s'en tenir à cette première étape. Qui peut le plus, mérite le moins. Dès l'instant qu'elles auront gouverné, comment leur chicaner le droit de vote ?

(5)

H.Guernit, ancien ministre, L'Éclaireur de l'Est - 21.06.1936.

- Quand est rédigé ce texte ? 1936

- Expliquer « il eut été plus rationnel de commencer par le commencement » : les femmes n’ont pas encore le droit de vote, mais 3 sont ministres : ministres sont nommés, pas élus.

- Quelle est la conséquence prévisible de ces nominations, selon l’auteur ? Les femmes obtiendront probablement le droit de vote et d’être élues.

Il faut attendre ordonnance du 21-4-1944 pour que les Françaises obtiennent le dt de vote.

Synthèse à faire par l'élève : "Théories, pratiques et limites de la démocratie française"

3 – La République

a – L’expérience de la Deuxième République

Monarchie de Juillet est marquée par essor de la bourgeoisie. Vie des ouvriers reste dure.

1846-1847 : crise agricole Þ hausse du prix du pain

1847 : crise industrielle Þ faillites et chômage Þ agitation populaire, inquiète bourgeoisie.

Bqt politique prévu le 22-2-1848 à Paris Þ interdiction Þ émeutes avec morts Þ Louis-Philippe doit fuir. Abdique le 24-2 Þ formation d'un gvnmt provisoire.

Dans un premier temps, la République qui naît de la Rv° 1848 associe principes de

démocratisation politique à principes de démocratisation sociale Þ scènes de fraternisation Bourgeoisie-ouvriers contre Monarchie.

Ms rapide divorce entre classes laborieuses et bourgeoisie au pouvoir.

23-4-1848 : élection législatives au S.U. Þ majorité conservatriceÞ Constitution rédigée après juin Þ volonté d'ordre : psdt élu au S.U. avec pouvoirs imptts.

10-2-1848 : élection massive de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, cddt conservateur.

2-12-1851 : coup d’Etat, il dissout l’Ass. et établit un gvnmt de transition vers une restauration de l’Empire.

2-12-1852, il se fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III.

b – La naissance de la IIIe République Chute de l’Empire en 1870.

4-9 : Rép. est proclamée Þ gvt de Déf. Nat. Ms défaites se multiplient 8-2 : Elections législatives = majorité de l'Assemblée est monarchiste.

Þ souhaite retour de la monarchie. Laquelle ? Légitimistes / Orléanistes ?

Accord Þ offre couronne au Comte de Chambord, ptt-fils de Ch.X, mais affaire du drapeau blanc (27-10-1873)

Þ Mac-Mahon est confirmé comme Psdt Rép.

1875 : Lois adoptent définitivement Rép. (Amendement Wallon).

IIIe Rép. = pas de Constitution, mais une série de lois constitutionnelles, qui les unes après les autres installent progressivement la République

LA MISE EN PLACE DES INSTITUTIONS La loi constitutionnelle du 31 août 1871 :

Article 1 : Le chef du Pouvoir exécutif prendra le titre de Président de la République française, et continuera d'exercer, sous l'autorité de l'Assemblée nationale, tant qu'elle

(6)

n'a pas terminé ses travaux, les fonctions qui lui ont été déléguées par décret du 17 février 1871.

Article 2 : Le Président de la République promulgue des lois, […] assure et surveille l'exécution des lois, nomme et révoque les ministres. […].

La loi constitutionnelle du 25 février 1875 :

Article 1 - Le pouvoir législatif s'exerce par deux Assemblées la Chambre des députés et le Sénat. La Chambre des députés est nommée par le suffrage universel. […]

Article 2 - Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible.

Article 3 - Le Président de la République a l'initiative des lois concurremment avec les deux Chambres Il promulgue les lois lorsqu'elles ont été votées par les deux Chambres.

Article 5 - Le Président de la République peut, sur l'avis conforme du Sénat, dissoudre la Chambre des députés avant l'expiration légale de son mandat. […]

Article 6 - Les ministres sont solidairement responsables devant les Chambres de la politique générale du Gouvernement.

Organigramme : Format RTF ou Word ou PDF - Syst. parlementaire bicaméral

Députés = SU direct / sénateurs SU indirect renouvelable par 1/3 avec 75 sén. inamovibles choisis par l'Ass., 225 élus par notables.

- Psdt : élu par le Congrès : 7 ans, rééligible, irresponsable (ses décisions doivent être contresignées par ministres) ms dissolution.

Conflit car à partir de 1879, les Républicains sont majoritaires au Sénat et à la Chambre des Députés // Mac-Mahon est monarchiste => MM démisionne en 1879, remplacé par le

républicain Jules Grévy. Les républicains alors en place sont des modérés dit " opportunistes

". Ils prennent un grand nombre de mesures favorables au renforcement du régime républicain.

- On établit les symboles de la République : la Marseillaise devient hymne national (1879), le 14 Juillet Fête Nationale et Marianne devient la personnification de la République.

c – République vs. Révolution ?

L’idée républicaine est née de la Rv°, ms ts les Révolutionnaires ne se reconnaissent pas ds la Rép.

Et puis, il y a un autre résultat encore que nous avons conquis ; c'est que dans notre pays, où, en attendant l'organisation définitive de l'ordre socialiste, le Parlement, quelque contesté qu'il puisse être, est, malgré tout, la seule forme possible de la discussion nationale et, par conséquent, de la liberté républicaine (...). Ce sera à nous, forgeant peu à peu la solidité et la souplesse de cet instrument parlementaire, ce sera à

(7)

nous de le remettre puissant et souple aux mains du prolétariat pour qu'il s'en serve en vue de créer toujours plus de justice sociale (...).

Savez-vous ce que je reproche à plusieurs de nos camarades révolutionnaires ? C'est d'avoir manqué de hardiesse dans les projets de loi qu'ils soumettent au Parlement;

c'est, sous prétexte que la société capitaliste est une sorte de matière rigide et rebelle, d'avoir négligé de présenter au Parlement des projets où une immense partie du

domaine capitaliste actuel serait transformée en propriété sociale et soumise à la gérance des travailleurs organisés. Eh bien ! c'est là l'oeuvre que nous ferons, avec le concours des syndicats, avec le concours des hommes de science pour obliger le Parlement, pour obliger le pays, pour obliger toutes les fractions de la bourgeoisie à discuter non plus simplement des formules générales mais de vastes applications du collectivisme communiste.

Discours au banquet socialiste de Paris - 28 mai 1902.

Montre existence d’un débat entre Révolutionnaires sur efficacité du Parlement 1 – Que permet le cadre parlementaire selon Jaurès ? Discussion

2 – Quels sont les arguments des révolutionnaires « classiques » ? Le Parlement représente monde capitaliste Þ ne peut préparer à la Rv°

3 – Comment le Parlement peut-il préparer le terrain à la Rv° ? Par le vote de lois audacieuses.

Certains socialistes restent farouchement opposés au système républicain institutionnel

Le père Peinard s'adresse au populo.

Ouf, nom de Dieu ! Les voici venir ces fameuses élections législatives ! Qu'en sortira-t- il ? Du vent ! Malheureux nous sommes, malheureux nous resterons. Volés par les patrons, écorchés par les gouvernants, c'est notre sort.

D'où sortent-ils ces jeanfoutres qui veulent faire notre bonheur, et poussent comme des champignons dans la saison des élections ? Faut-il être fourneau pour gober qu'un député va s'occuper des affaires du populo ; élu, il se fout de nous comme de l'an 40 : en fait de bonheur, il fait le sien […].

Royalistes, badingueusards, boulangistes, opportunards, radicaux, ou socialistes

ambitieux, nous la font à l'oseille ! Choisir dans cette fripouillerie multicolore ? Oh ! là, là, non ! C'est tout de même tonneau ! […]

Toutes les lois sont faites contre nous : elles nous tondent par l'IMPÔT, nous saignent par la CONSCRIPTION. C'est demander la lune que d'exiger des lois utiles au populo.

Toutes n'ont pour but : protéger les curés, les fonctionnaires, les proprios, les patrons ; tous ces cochons sont gros de notre misère !

Assez de fumisteries politiques ! Ce qu'il nous faut, c'est la boustifaille, le logement, le vêtement – pour les petits comme pour les grands ! […] Ce qu'il faut aux paysans, c'est la Terre ! Il est temps de foutre la fourche aux fesses des rentiers et des richards des villes, qui mangent le blé que les bons bougres ont semé.

(8)

Aux ouvriers, il faut l'usine !

[…] Voter, c'est une blague infecte. C'est par la force que nous ferons dégorger les richards

Vive la sociale ! vive l'anarchie !

1 – Que l’auteur reproche-t-il aux députés ? De mentir et de s’intéresser à leur propre intérêt.

2 – A quel type de participation appelle-t-il ? Abstention 3 – Qui est la victime du pouvoir ? Le peuple

4 – Quels sont les moyens d’oppression du pouvoir utilisés contre le peuple ? Impôts et Conscription

5 – A quel avenir politique l’auteur appelle-t-il ? La révolution violente.

Þ oppositions à la République vient de ses 2 marges : monarchistes et révolutionnaires.

4 - L'idée de nation

a – Etats multinationaux vs. Etat-Nation

Dans l’Europe d’avant 1914, les empires multinationaux dominent et continuent à s’opposer aux aspirations de leurs peuples à l’indépendance.

Autriche Hongrie = mosaïque de peuples et de religions. Unité fondée sur le principe dynastique : toutes les régions qui la constituent reconnaissent la dynastie impériale des HABSBOURG comme souverains.

Empire russe : dynastie tsariste des ROMANOV s’appuie sur 3 piliers : orthodoxie- Autocratie-Nationalité russe.

L’Empire Ottoman est en constant déclin = homme malade. Il perd progressivement ses territoires européens sous l’impulsion des nationalités qui veulent leur autonomie (Serbes, Grecs, Roumains, Bulgares, Monténégrins). Mais les royaumes indépendants issus de ces mouvements réunissent incomplètement leurs nationaux du fait de la présence de l’Autriche- Hongrie (ex : il reste des Serbes et des Roumains en A.H.).

. Si les empires multinationaux dominent, l’idée d’Etat-Nation progresse :

Les intellectuels du milieu du 19ème tels le Français RENAN ou l’Alld FICHTE font l’apologie de la coïncidence harmonieuse entre l’Etat (l’enveloppe politique) et la Nation (la communauté humaine) Þ double logique dans la dynamique des recompositions territoriales en Europe :

logique d’unification : les Italiens et les Allds sont divisés en des Etats multiples et aspirent à l’unité.

logique de démantèlement : l’aspiration des peuples des Etats multinationaux à l’indépendance les menace directement d’implosion.

b –Les événements créent les définitions

"L'unité du Portugal est parfaite.

L'Espagne compte, sur ses 18,4 millions d'habitants, un demi-million de Basques, soit seulement 3% d'étrangers.

La France a 39,25 millions d'âmes ; la-dessus un demi-million de Bretons, 250.000 Italiens à Nice et en Corse et 100.000 Basques dans les Pyrénées; en tout seulement 3,4%

d'hommes parlant une langue étrangère. La proportion est encore favorable. Hors de France, il y a en Belgique 2,5 millions de Wallons parlant le français et dans la Suisse occidentale 700.000 Burgondes romanisés. En outre, 100.000 en Lorraine. Au total, 9,8%

à l'étranger.

(9)

L'Italie a une population de 32,2 millions d'âmes. Abstraction faite de quelques colonies insignifiantes d'Albanais et de Grecs dans le sud du pays, et d'Allemands habitant en deux groupes une vingtaine de communes au nord de Vérone, l'Italie est une de langue et de population Il y a en revanche 250.000 Italiens en France, 700.000 en Autriche et 200.000 en Suisse, soit 3,3% en dehors des frontières politiques italiennes.

[...] Mentionnons comme vivant en dehors des frontières du Danemark, 100.000 Danois dans le nord du Schleswig, pas même 4%. Si l'on songe au vacarme que font ces 100.000 Danois, on ne peut que souhaiter voir les 25 millions d'Allemands vivant hors

d'Allemagne en faire deux cent cinquante fois autant.

Si nous comparons la situation avantageuse des Etats romans avec la nôtre, nous constatons que nous n'avons pas atteint, nous Allemands, cette unité à laquelle nous aussi avons droit.

Quelle situation pitoyable que la nôtre, si l'on considère que pas moins de 25 millions d'Allemands, c'est-à-dire 28% de la race, vivent au-delà des limites de l'empire allemand

!

[Si l'unité politique du peuple allemand avait été réalisé], il n'y aurait plus ni Romans ni Slaves. Les frontières de l'Europe seraient les frontières de l'Allemagne en Europe. La culture serait purement allemande, et avec elle le monde entier."

Otto-Richard Tannenberg, Gross-Deutschland, 1911.

- Notion allemande : faire aboutir à communauté de peuple, idée de race, de culture (langues, moeurs), de sentiment d’injustice.

Þ pangermanisme : regrouper ts les peuples germains, allemands, ds un même Etat N° allemande = Kulturnation

Doc. 2 :

"Vous invoquez le principe de nationalité, mais vous le comprenez autrement que toute l'Europe. Suivant vous, ce principe autoriserait un Etat puissant à s'emparer d'une province par la force, à la seule condition que cette province est occupée par la même race que cet Etat.

Suivant l'Europe et le bon sens, il autorise simplement une province ou une population à ne pas obéir malgré elle à un maître étranger. Je m'explique par un exemple : le

principe de nationalité ne permettait pas au Piémont de conquérir par la force Milan et Venise; mais il permettait à Milan et à Venise de s'affranchir de l'Autriche et de se joindre volontairement au Piémont. Vous voyez la différence. Ce principe peut bien donner à l'Alsace un droit; mais il ne vous en donne aucun sur elle."

Fustel de Coulanges, Lettre ouverte à Mommsen, 1870.

- Notion française : Fustel de Coulanges = en réponse à un texte (une lettre) écrite par Theodor Mommsen qui justifiait l’appartenance germanique de l’Alsace-Lorraine.

(10)

Sur quoi se fonde nationalité selon Fustel ? Volonté Þ vision plus « démocratique » (attention, pas tjrs favorable au S.U.) = droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

Fondée sur la volonté d'appartenir à une même communauté

"Une Nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis.

La Nation, comme l'individu, est l'aboutissement d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime [...]. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire, voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les

conditions essentielles pour être un peuple.

L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours."

E.Renan, Qu'est-ce qu'une Nation ?, 1882.

Quelles sont les dimensions temporelles de la Nation ? Horizontale (Tous ensembles) et verticale (Les morts avec nous)

Þ 2 idées de nations opposées, en gde partie définie en fonction de la question alsacienne Þ antagonisme des nationalismes (doctrine politique fondée sur l'intérêt suprême de la Nation).

Risque est d'avoir une région touchée par les deux définitions = Alsace-Lorraine en février 1871 ont voté pour le maintien ds territoires fçs = définition fçse // annexée par Allemagne en mai par le traité de Francfort = définition allemande.

Svt Patrie remplace le mot Nation. Attention ! Vous êtes de nation fçse sans vraiment tjrs être de patrie fçse (terre de nos pères) Þ patriotisme pose pb pour immigrés, pas nationalisme.

Essai de définitions : La nation :

- groupe d’individus désirant vivre ensemble de leur propre consentement, ayant une certaine unité (langue, culture, religion…) et possédant une conscience plus ou moins nette de cette unité. L’idée de nation se distingue de celle d’Etat qui désigne le gouvernement et

l’administration de cette communauté d’hommes.

- 2 conceptions de la nation : La conception française privilégie l’histoire, le sol, la volonté consciente de vivre ensemble. Il s’agit d’une conception de la nation dite classique. La conception allemande fonde la nation sur la communauté de sang, de tradition, de langue, le sentiment inconscient d’appartenir à une même communauté. Il s’agit d’une conception dite romantique de la nation.

Le nationalisme :

- au sens péjoratif, = amour excessif de sa nation, patriotisme fanatique, chauvinisme agressif.

On parle même d’ultranationalisme pour en désigner les formes les plus outrancières.

- revendication d’un peuple assujetti aspirant à l’indépendance. Le nationalisme se trouve alors à l’origine de l’Etat-Nation. Il s’appuie sur le " principe du droit des peuples à disposer

(11)

d’eux-mêmes " et donne naissance aux mouvements nationaux (mouvements des peuples revendiquant leur indépendance).

- partis politiques, des groupes ou des écoles de pensée affirmant la primauté de la défense des valeurs nationales et des intérêts nationaux.

La Nationalité :

- appartenance à un Etat. La nationalité s’acquiert par la filiation, le droit du sol ou par la naturalisation. Tout individu possédant la nationalité d’un Etat est citoyen de cet Etat et défendu par son droit.

- groupe ethnique constituant une nation. Il est alors synonyme de peuple. On parle ainsi de nationalités pour désigner les différentes ethnies d’une région. On parle de minorité nationale pour désigner des groupes ethniques restreints soumis à un Etat étranger.

5 – La guerre

1 - La Guerre de 1870-1871

Espagne : Reine Isabelle est détrônée => Hohenzollern récupère couronne => dépêche d'Ems

=> Bismarck déclare la guerre (19-7-1870).

Défaites fçaises => 2-9-1870 : NIII est fait prisonnier à Sedan.

4-9 : Rép. est proclamée => gvt de Déf. Nat.

Défaites se multiplient => janvier 1871 : armistice et proclamation de l'Unité Allemande =>

France perd Alsace-Lorraine.

2 – La Grande Guerre a - L’Union sacrée

28-6-1914 : assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois à Sarajevo

=> début de la 1GM.

Empires centraux contre Fce-RU et Russie.

" qq opposants à la guerre en Fce, dt certains socialistes Þ assassinat de Jean Jaurès.

Départ pour la guerre se fait sans enthousiasme chez les Français. Ms st résolus et convaincus d'une vict. rapide.

(12)

Þ oublient leurs divisions polit., soc. ou religieuses = "Union sacrée", mot du psdt de la Rép.

R.Poincaré. Þ entrée de qq socialistes au gvt. + chrétiens avaient été réticents à la République, or il n'y aucune tentative catho d'échapper à cette mobilisation = nbx curés meurent à la guerre.

b - L'effort de guerre

Poilus combattent av/ sentimt d'accomplir devoir. Arrière, Etat limite libertés publiques, censure, contrôle l'éco.

Gdes entreprises fournissent armée : Citroën = obus, Renault = munitions et chars, Berliet = camions. Mq de mdo => appel aux colonies et à l'étranger. Surtout femmes remplacent les hommes aux champs et à l'usine

=> 1918 = 430.000 femmes "munitionnettes" employées dans l'armement.

c - Les doutes

Les Fçs pensaient que la guerre serait vite gagnée, or la guerre continue encore en 1916 =>

premiers doutes apparaissent. Les offensives sont de véritables boucheries => 100.000 morts en une semaine en avril 1917. => découragement au front et à l'arrière.

+> mutineries : 40.000 soldats.

+> grèves éclatent à l'arrière.

+> instabilité gouvernementale, avec retrait des socialistes.

Le gal en chef, Ph.Pétain, met fin aux mutineries Þ 500 condamnations à mort, 50 soldats exécutés.

Ms //t Pétain améliore les conditions de vie des combattants +> augmentation de salaires pour arrêter les grèves.

+> mise en place d'un gvt Å autoritaire présidé par G.Clémenceau, qui oriente toute sa politique vers la victoire.

(13)

«Eh bien, Messieurs, voilà quatre mois que nous sommes au pouvoir... Toute ma politique ne vise qu'un seul but : le maintien du moral français à travers une crise comme notre pays n'en a jamais connu... Nous ne sommes pas au pouvoir pour assurer le triomphe d'un parti ; nos ambitions sont plus hautes, elles visent à sauvegarder l'intégrité de l'héroïque moral du peuple français...

Vous voulez la paix ? Moi aussi. Il serait criminel d'avoir une autre pensée. Mais ce n'est pas en bêlant la paix qu'on fait taire le militarisme prussien.

Ma politique étrangère et ma politique intérieure, c'est tout un. Politique intérieure ? je fais la guerre. Politique

étrangère ? je fais la guerre. je fais toujours la guerre Je cherche à me maintenir en confiance avec nos alliés. La Russie nous trahit ? je continue à faire la guerre (... ) et je continuerai jusqu'au dernier quart d'heure, car c'est nous qui auront le dernier quart d'heure ! Comptez-vous donc sur une contagion de vos idées pour arrêter la guerre?

L'exemple d'hier devrait vous détromper. (... )

Le gouvernement fera son devoir. Il poursuivra la guerre jusqu'à la paix victorieuse. S'il y en a ici qui sont disposés à refuser les crédits de guerre, qu'ils le disent.

(14)

Nous ne voulons pas que sombrent les quelques libertés si péniblement arrachées aux forces mauvaises. Notre volonté fut toujours d'agrandir les droits populaires, d'élargir le champ des libertés. C'est en harmonie de cette volonté que nous répondrons présent à l'ordre de mobilisation.

Empereur d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie, hobereaux de Prusse et grands seigneurs autrichiens qui, par haine de la démocratie, avez voulu la guerre, nous prenons

l'engagement de sonner le glas de votre règne."

Clemenceau, Discours à la Chambre des Députés d - Une victoire ?

Les Empires centraux perdent la guerre en 1918 => armistice franco-allemande le 11 novembre.

Traités de paix nbx = Versailles (1919) : Fce récupère Alsace-Lorraine. Le 11 nov. est fête nationale.

France, toi qui m'as appris à parler cette vieille langue, toi dont le sol est fait de la poussière de mes pères, patrie, je t'aime. Moi, je t'aime parce que je me sens ton enfant, et que tu souris la première à mon désir de beauté. Je t'aime pour avoir vu, au soleil de Provence, les libellules se jouer dans le vent salé de la Camargue, pour avoir vu le jour s'allumer et s'éteindre dans les vitraux de Chartres. Qu'est-ce que l'Allemand fait de ma langue dans les pays qu'il nous a pris ? Que fait-il du sol de mes pères ? Que fait-il de mes beautés ?

D'après Paul Cazin, L'Humaniste à la guerre, 1920.

Ms pb sociaux : ruines, nbx disparus = 1.300.000 Français morts ou disparus. Des régions sont dévastées, pays ruiné.

(15)

+> quelle place pour les femmes qui ont goûté à autre chose que la vie qu'on leur proposait jusqu'alors ?

+> l'Union va-t-elle reprendre ? 6 – L’école

1 – Une école res publica

= école pour tous

- 1870 : défaite, attribuée à éducation : mq de patriotisme et d’entraînement militaire Þ volonté de revanche et de reconstruction de la France

- Lois scolaires :

« Je vous demande si, en réalité, dans la société actuelle, il n'y a plus de distinctions de classe ?

Je dis qu'il en existe encore, il y en a une qui est fondamentale, et d'autant plus difficile à déraciner que c'est la distinction entre ceux qui ont reçu l'éducation et ceux qui ne l'ont point reçue.

Avec l'inégalité d'éducation, je vous défie d'avoir jamais l'égalité des droits, non l'égalité théorique, mais l'égalité réelle, et l'égalité des droits est pourtant le fond même et

l'essence de la démocratie. Je me suis fait un devoir, c'est de chercher à atténuer, autant qu'il sera en moi, ce privilège de naissance en vertu duquel j'ai pu acquérir un peu de savoir, moi qui n'ai eu que la peine de naître, alors que tant d'autres, nés dans la pauvreté, sont fatalement voués à l'ignorance. »

Jules Ferry, Discours sur l'égalité d'éducation, 10 avril 1870.

(16)

- Quelle valeur défend Jules Ferry ? Egalité des chances.

- Pourquoi l’égalité est « l’essence de la démocratie » ? Ts les électeurs ont le même poids.

- J.Ferry est-il favorable à l’égalité des chances par « réflexe de classe » ? Non, est issu de milieu favorisé.

1879 : Loi Paul Bert : chq département doit avoir une Ecole Normale d'Institutrices.

1881 : Loi Ferry : gratuité de l'enseignement primaire.

"Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire ds les écoles primaires publiques, ni ds les salles d'asiles publiques (classes maternelles)".

1882 : Loi Ferry : scolarité obligatoire jq'à 13 ans + laïcité des programmes et des locaux.

"L'instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes de six ans à treize ans."

Institution du Certificat d’Etudes Primaires (1882) Þ symbole d’intégration sociale.

1885 : Loi Goblet : Laïcisation du personnel enseignant.

=> Lois Ferry = Ecole gratuite, laïque et obligatoire.

=> construction de milliers d'écoles + recrutement de maîtres.

« Article 1. L'enseignement primaire comprend : - l'instruction morale et civique;

- la lecture et l'écriture;

- la langue et les éléments de la littérature française;

- la géographie, particulièrement celle de la France;

- l'histoire, particulièrement celle de la France jusqu'à nos jours;

- quelques notions usuelles de droit et d'économie politique;

- les éléments de sciences naturelles, physiques et mathématiques, leurs applications à l'agriculture, à l'hygiène, aux arts industriels, travaux manuels et usage des outils des principaux métiers; - les éléments du dessin, du modelage et de la musique; - la gymnastique;

- pour les garçons, les exercices militaires;

- pour les filles, les travaux d'aiguilles. [.. ]

Article 2. Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants, l'instruction religieuse en dehors des édifices scolaires. [...]

Article 4. L'instruction primaire est obligatoire pour les enfants, âgés de six ans révolus à treize ans révolus; elle peut être donnée soit dans les établissements d'instruction primaire ou secondaire, soit dans les écoles publiques ou libres, soit dans les familles, par le père de famille lui-même ou par toute autre personne qu'il aura choisie. »

Lois de Jules Ferry de 1882

(17)

- Sur quelle connaissance repose l’enseignement ? Sur la connaissance de la France.

- L’enseignement est-il sexiste ? Oui, garçons = entraînement militaire, filles = travaux d’aiguilles.

- D’après art.4, l’école est-elle obligatoire ? Non, on peut étudier chez soi, ms l’instruction est obligatoire.

Illustre non-mixité de l’enseignement, ms aussi sont obligation pour les 2 sexes.

Ecole est inséparable du contexte républicain. L’Ecole construit la République qui construit l’Ecole. Gravure illustre les liens Ecole-République : mairie entre les 2 écoles.

2 – Un objet de querelle Loi Ferry

Quel sort est réservé à l’instruction religieuse ? Hors de l’école et selon la volonté des parents.

« Messieurs,

Le Gouvernement pense que la neutralité religieuse de l'école est un principe nécessaire qui vient à son heure et dont l'application ne saurait être retardée plus longtemps [...] ; s'il a tardé à produire ses fruits dans l'ordre scolaire, il a déjà reçu, dans l'ordre

politique et dans l'ordre social, la pleine consécration, non seulement des pouvoirs publics, mais de la volonté de la société tout entière

La neutralité religieuse de l'école, la sécularisation de l'école, si vous voulez prendre un mot familier à notre langue politique, c'est, à mes yeux et aux yeux du Gouvernement, la

(18)

conséquence de la sécularisation du pouvoir civil et de toutes les institutions sociales, de la famille par exemple, qui constitue le régime sous lequel nous vivons depuis 1789.

Oui, 1789 a sécularisé toutes les institutions, et particulièrement l'institution de la famille, puisqu'il a fait du mariage un contrat civil, relevant uniquement de la loi civile et absolument indépendant de la loi religieuse

Il importe à la République, à la société civile, il importe à tous ceux qui ont à cœur la tradition de 1789 que la direction des écoles, que l'inspection des écoles n'appartiennent pas à des ministres du culte qui ont, sur ces choses qui nous sont chères et sur lesquelles repose la société, des opinions séparées des nôtres par un si profond abîme ; cela,

Messieurs, c'est un intérêt général, et voilà pourquoi nous vous demandons de faire une loi qui établisse la neutralité confessionnelle des écoles. »

Jules Ferry, Discours à la Chambre des Députés, 23 décembre 1880.

- Pq l’Ecole doit-elle être neutre sur la question religieuse ? Car le pvr et le droit privé sont sécularisés --> Etat Civil depuis 1789.

- Qui dirige et inspecte alors les écoles ? Les membres du clergé Volonté de retirer poids de l’Eglise ds Ecole.

Tout diffère entre l'enseignement de l'Église et celui de l'École.

Ils diffèrent par la doctrine d'abord, car le premier procède de la grâce, qui est la forme suprême du caprice, et le second procède de la justice qui ne reconnaît que la loi.

Ils diffèrent par la méthode, car l'enseignement religieux affirme, et en affirmant il s'appuie sur la foi, mère de la superstition ; l'enseignement de l'Ecole, lui, démontre et s'appuie sur la raison qui engendre la science.

Ils diffèrent dans le but : l'enseignement religieux dédaigne cette terre ; il prétend n'y voir qu'une vallée de larmes, qu'un lieu d'épreuve où le premier souci doit être d'essayer de se rendre digne du ciel. L'enseignement de l'École, tout au contraire, soutient

l'enfant, l'encourage, lui montre le progrès, lui enseigne à se dévouer à tout ce qu'il y a de grand, à tout ce qui peut travailler au développement de l'homme, et il fait de la famille à la fois le premier des devoirs et la première des joies.

Ils diffèrent enfin par le résultat ; car pour tout résumer en un mot, l'un tend à former un moine paresseux, ignorant et fanatique, tandis que l'autre tend à former un citoyen instruit, travailleur et tolérant ! (Bravos et applaudissements.)

D'après Paul Bert, L'instruction religieuse dans l'école, conférence au Cirque d'hiver - 28.08.1881.

Quels sont les points de désaccord entre l’Eglise et la République ? Doctrine, méthode, but et résultat.

Doctrine = idée de Dieu vs Loi

(19)

Méthode : Foi vs Raison

But : Paradis Céleste vs Paradis Terrestre Résultat : Moine vs Citoyen

Les deux écoles s’opposent entre un patriotisme revanchard et la quête du Paradis. Pour Paul Bert, l’instituteur est « prêtre de la Patrie ».

Quelle est l’attitude de l’élève ? Puni par l’Ecole ? A quoi mène l’Ecole ? A l’aliénation de l’individu (église ou usine)

7 – La religion

a – La question du Ralliement

Un des gros pb des débuts de la Rép. = opposition de l'Eglise à la République, régime sans dieu, alors que le pays est très majoritairement catholique (ex. de l'école).

Ms qq signes favorables : Toast d'Alger en 1890.

Le pape, Léon XIII, est isolé depuis Unité italienne Þ veut éviter remise en cause du

Concordat Þ reste assez calme face aux attaques laïques sur l’école Þ cherche un soutien du côté de l’Eglise de France, pour faire passer le message

« Plaise à Dieu que l'union qui se montre parmi nous règne bientôt entre tous les fils de la mère-patrie !

L'union, en présence de ce passé qui saigne encore, de l'avenir qui menace toujours est en ce moment notre besoin suprême : c'est aussi le premier vœu de l'Église à tous les degrés de la hiérarchie. Sans doute, elle ne nous demande de renoncer ni au souvenir des gloires du passé, ni aux sentiments de fidélité et de reconnaissance qui honorent tous les hommes. Mais quand la volonté d'un peuple s'est nettement affirmée, quand la forme d'un gouvernement n'a rien en soi de contraire, comme le proclamait dernièrement Léon XIII, aux principes qui seuls peuvent faire vivre les nations chrétiennes et

civilisées, lorsqu'il faut, pour arracher son pays aux abîmes qui le menacent, l'adhésion

(20)

sans arrière-pensée à cette forme de gouvernement, le moment vient enfin de déclarer la preuve faite et pour mettre un terme à nos divisions, de sacrifier tout ce que la

conscience et l'honneur ordonnent à chacun de nous de sacrifier pour le salut de la patrie.

C'est ce que j'enseigne autour de moi; c'est ce que je souhaite de voir enseigner en France par tout notre clergé; et, en parlant ainsi, je suis certain de n'être désavoué par aucune voix autorisée. »

Cardinal Lavigerie, Toast d’Alger, 11-11-1890.

1 – Que signifie « ce passé qui saigne encore, l’avenir qui menace toujours » ? Risque de guerre.

2 – A quoi appelle le cardinal Lavigerie ? A l’union.

3 – Que doivent faire les catholiques pour cette union ? « Adhésion sans arrière-pensée à cette forme de gvt ».

4 – De quelle forme de gvt s’agit-il ? La République.

Discours mal accueilli par les officiers de la Royale et par bcp de catholiques français. Ms c’est un premier pas vers le ralliement des catholiques à la République, confirmé par Léon XIII Au milieu des sollicitudes en 1892.

b – Des divisions accentuées ?

Avec Affaire Dreyfus, les relations Eglise-République deviennent de plus en plus difficiles.

Jusqu’alors, avec le Concordat, les religions appartenaient +/- fonction publique. Rupture avec Loi de séparation en 1905

La loi de séparation de l’église et de l’Etat

« 1. La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

2. La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En

conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées du budget de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d'aumôneries et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.

13. Les édifices servant à l'exercice public d'un culte ainsi que les objets mobiliers les garnissant, seront laissés gratuitement à la disposition des établissements publics du culte, puis des associations appelées à les remplacer. »

9 décembre 1905.

1 – Liberté religieuse est-elle menacée par cette loi ? Non, art.1 = Rép. assure liberté de conscience et garantit l’exercice des cultes.

(21)

2 – L’Eglise reste-t-elle une « Fonction publique » ? Non, la Rép. ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne.

3 – Quel domaine reste financé par l’Etat ? Les aumôneries

Etat devient propriétaire de tous les bâtiments de culte et de leurs mobiliers. A qui est laissé le soin de gérer ces biens ? A des associations à créer.

Inventaire 1906 : se passe dans révoltes populaires. Un mort en mars 1906 dans le Nord Þ démission du gvt.

c – Guerre et religion

La paix entre la République et la Religion se fait par la guerre. La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus est un culte catholique à la mode ds ‘1860-1870’s = symbole de l’amour de Dieu pour les hommes

Þ dévotion bienvenue après la guerre 1870, car sentiment de culpabilité chez les Français Þ 1873 : l’A.N., à maj. monarchiste vote loi « d’utilité publique » pour érection d’une basilique dédiée au Sacré-Cœur sur colline de Montmartre Þ montre phase où Religion et Etat sont encore liées par le Concordat.

Deuxième phase = divisions (école, séparation,…). 1GM permet de dépasser cette 2e phase.

Un changement de mentalité

La guerre avait aussi beaucoup atténué le vieil anticléricalisme. Les religieux étaient rentrés en France à l’appel de la mobilisation. Environ 32.700 prêtres, religieux et séminaristes, avaient servi dans l'armée. Parmi eux,1.500 étaient aumôniers militaires, 13.000 infirmiers et brancardiers, et les autres étaient combattants. La fraternité des tranchées, des dépôts et des hôpitaux a provoqué un véritable changement de mentalité.

L'Union sacrée et le tribu payé à la guerre créent une solidarité plus forte que les vieilles oppositions.

Au lendemain du conflit, on publie un Livre d'Or du Clergé et des congrégations : 1517 religieux sont morts à la guerre ainsi que 3101 prêtres et séminaristes. En mai 1921, le gouvernement nomme un ambassadeur auprès du Saint-Siège et un nonce arrive à Paris en Juillet suivant.

P.Christophe, L’Eglise dans l’histoire des hommes, 1983.

1 – Quelle est la part des morts parmi les membres du clergé ?

(22)

2 – Que permet la guerre ? Le Ralliement des catholiques à la Patrie sous sa forme républicaine

3 – Quelles sont les conséquences diplomatiques ? Echanges d’ambassadeurs + Jeanne d’Arc, canonisée en 1920.

Ralliement effectué, reste à garder esprit d’ouverture de la laïcité --> Mosquée inaugurée en 1926 = forme de remerciement de la participation des soldats musulmans à la 1GM.

8 – La colère

1 – La Commune de Paris

8-2 : Elections législatives = majorité de l'Assemblée est monarchiste.

18-3 : Parisiens doivent rendre canons => refus => révoltes, généraux chargés de l'opération sont fusillés + qq ecclésiastiques

Deux raisons expliquent la Révolte de la Commune. La débâcle face à la Prusse et la prise de Paris par les Allemands favorise le retour au pouvoir du camp royaliste augmenté des

républicains modérés autour d’Adolphe THIERS. Cette coalition est prête à accepter les conditions allemandes. La Commune est une double révolte à la fois contre la résignation à la défaite et contre les monarchistes. => Ass.Nat. se réfugie à Versailles // instauration de la Commune de Paris (//1848)

Le peuple de Paris se dote de sa propre armée, la Garde Nationale.

Les meneurs de la Révolte sont des militants socialistes ou anarchistes comme Jules Vallès, Auguste Blanqui, des disciples de Proudhon.

Le manifeste de la Commune

Élu le 26 mars 1871, le conseil municipal de Paris, dominé par des républicains radicalisés et des socialistes, s'est proclamé Commune de Paris. Ce gouvernement insurrectionnel expose son programme.

« Dans le conflit douloureux et terrible qui menace encore Paris des horreurs du siège et du bombardement, la Commune de Paris a le devoir de préciser le caractère du

mouvement du 18 mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles.

(23)

[Paris demande]

- la reconnaissance et la consolidation de la République, seule forme de gouvernement compatible avec les droits du Peuple.

- l'autonomie absolue de la Commune étendue à toutes les localités de la France et assurant à chacune l'intégralité de ses droits.

Les droits inhérents à la Commune sont : le vote du budget communal, recettes et dépenses ; la fixation et la répartition de l'impôt ; l'organisation de sa magistrature, de la police intérieure et de l'enseignement ; l'administration des biens appartenant à la Commune.

Le choix par l'élection ou le concours, avec la responsabilité et le droit permanent de contrôle et de révocation des magistrats ou fonctionnaires communaux de tous ordres.

La garantie absolue de la liberté individuelle, de la 1iberté de conscience et de la liberté de travail

- L’intervention permanente des citoyens dans les affaires communales par la libre manifestation de leurs idées.

- L'unité, telle qu'elle nous a été imposée jusqu'à ce jour par l'Empire, la monarchie et le parlementarisme, n’est que la centralisation despotique, inintelligente, arbitraire et onéreuse. L'unité politique telle que la veut Paris. c'est l'association volontaire de toutes les initiatives locales.

La Révolution communale, commencée par l'initiative populaire du 18 mars c'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, des monopoles, des privilèges auxquels le Prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres. »

Enquête parlementaire sur l'insurrection du 18 mars 1871.

1 – Quel régime les Communards souhaitent mettre en place ? République

2 – Quels doivent être les rapports entre l’Etat et la Commune ? Autonomie de la Commune par rapport à l’Etat

3 – A quel type de définition peut se rapprocher l’article « l’intervention permanente des citoyens dans les affaires communales » ? Autogestion = démocratie sociale.

4 – Sur quoi doit reposer l’unité nationale ? Sur la libre-adhésion

La Commune entend proposer un nouveau régime politique pour la France où l’autogestion joue un grand rôle. Elle a pour but également de fonder une nouvelle société de partage, garantissant une réelle démocratie sociale.

Le gvt de Thiers avec l’autorisation allemande réprime sévèrement la Commune au cours de la " Semaine Sanglante " (21-27 Mai 1871). On dénombre plus de 20 000 victimes et plus de 30 000 déportés.

(24)

Nous fûmes bientôt plus de trois mille prisonniers. Tout le dimanche, les détonations retentirent à côté de nous. Le lundi matin, un peloton entra : « Cinquante hommes ! », dit le sergent. Nous crûmes qu'on allait nous fusiller.

Sur une étendue qui nous parut sans fin, nous vîmes des tas de cadavres. « Ramassez tous ces salauds », nous dit le sergent. Nous relevâmes ces corps gluants de sang et de boue. Les soldats plaisantaient affreusement : « Vois donc, quelles gueules ça fait ! », et ils écrasaient du talon quelque visage. Il nous sembla que plusieurs vivaient encore.

Nous le dîmes aux soldats; mais ils répondirent: « Allons ! Allons ! va toujours ! » Sûrement, il y en a eu qui moururent en terre. Nous mîmes dans les fosses dix-neuf cent sept corps.

LISSAGARAY, Histoire de la Commune de Paris, 1876.

2 – L’Affaire

Affaire Dreyfus éclate en 1894 : service de contre-espionnage découvre qu'un officier de l'état-major livre renseignements à l'All. Þ soupçons sur le capitaine Alfred Dreyfus Þ dégradation et détention à perpétuité en Guyane en 1894.

Puis le nouveau chef du service des renseignements découvre que le coupable est un autre officier, Esterhazy Þ armée refuse de reconnaître ses torts Þ 11-1-1898 : Esterhazy est acquitté Þ 13-1-1898 : J'Accuse de Zola Þ la Fce se divise

Þ dreyfusards = pour la révision du procès

// antidreyfusards refusaient le procès soit par antisémitisme, soit parce qu'ils considéraient que l'armée ne doit pas avoir tort.

(25)

Þ révision pdt l'été 1899, gracié par gvt en septembre 1899 et réhabilité en 1906.

Affaire Þ gauche D +/+ antimilitariste, pdt que droite prend virage antisémite +> catho ne sont tjrs pas considérés comme des citoyens à part entière.

3 – La crise de la démocratie

1929 : crise économique américaine, ms répercussions ne touchent la Fce que vers 1931 =>

faillites bancaires, chômage, ... => victoire des radicaux et des socialistes en 1932. Mènent une mauvaise politique économique qui conduit le budget de l'Etat à être déficitaire.

// scandales financiers touchent qq hommes politiques imptts Þ hausse de

l'antiparlementarisme, qui s'exprime ds les ligues d'extrême-droite, dont les Croix de Feu du colonel de la Rocque, l'Action Française de C.Maurras.

Les réserves de la fortune publique sont usées ; la crise économique, sévit, s'étend, s'aggrave. Le Parlement, ayant dépassé la mesure, est déconsidéré. Débordant sur les pouvoirs, il leur a communiqué son état infectieux. Le peuple ne croit plus en ses

représentants, même s'il accepte de les réélire. Et les générations d'après-guerre, dont le sang a retrouvé sa chaude circulation, veulent de la propreté, de la vie. En face d'elles, le conservatisme apeuré de M. Prud’homme et de M. Jourdain, l'inhumaine pédagogie de Karl Marx, s'efforcent encore de précipiter les énergies jaillissantes vers le nouveau cul- de-sac de je ne sais quelles opérations électorales. Ce serait reculer pour mieux courir à l'abîme. Ce serait lancer la France dans les hasards mortels d'une révolution. Et au milieu de quelles conjonctures extérieures ! Les hommes de l'après-guerre veulent, en 1934, une restauration de l'ordre : de l'ordre, ils attendent une réadaptation de

l'organisme national. Ils ont été trop souvent éprouvés pour se contenter de promesses.

Anciens combattants, sachons voir leurs mains tendues sachons entendre leur appel.

Mais ne nous leurrons pas. Si nous ne leur apportions ni résolution, ni discipline, ils nous relégueraient aux accessoires. Ils auraient bien raison.

D'après Lt-colonel de La Rocque, Service public - 1934.

1 – Comment de La Rocque considère-t-il le Parlement ? Usé, déconsidéré par son incapacité 2 – Quel est le contexte économique ? La crise

3 – Quelle est la principale assise sociale des Croix de Feu ? Anciens Combattants.

4 – Pourquoi De La Rocque appelle-t-il à la restauration ? Pour éviter révolution sanglante.

Scandale célèbre : Affaire Stavisky. Au début de l'année 1934, l'escroc Alexandre Stavisky est accusé d'avoir conduit une série d'opérations financières fructueuses et illégales avec la complicité d'hommes politiques haut placés. Police va arrêter Stavisky. Elle découvre un cadavre. Suicide ? Þ démission du gvt en place. 6 février, les ligues manifestent devant la Chambre des Députés en criant "A bas les voleurs" Þ ~15 morts Þ démission du nouveau gvt.

Þ radicaux lâchent socialistes pour participer à gvt d'union nationale avec le centre.

9 - Le Front Populaire

En juillet 1934, SFIO + PCF signent un pacte d'unité d'action, leur premier depuis le congrès de Tours. Le 14 juillet 1935, ils sont rejoints par les radicaux. Mot d'ordre est "Le pain, la paix, la liberté".

(26)

- Quels sont les partis en hausse ? P.C.F., S.F.I.O.

- Quels sont les perdants ? Radicaux et Droite, et dans une moindre mesure Soc. Ind.

- Combien de députés avait le Front Pop avant les élections ? 276

- Combien de députés avait le Front Pop après les élections ? 325

3 mai 1936 : victoire du Front Populaire, avec forte progression des communistes Le leader de la SFIO, Léon Blum, forme le gvt. Le PCF ne participe pas au gvt ms le

soutiennent. Pour la première fois, des femmes participent au gvt, comme Irène Joliot-Curie, px Nobel de Chimie. Création de nvx ministères, comme recherche scientifique ou

organisation des loisirs (Léo Lagrange).

Victoire Þ grèves veulent précipiter les choses ~2 millions de grévistes

Ambiance joyeuse

--> accords Matignon (7 juin 1936)

1. La délégation patronale admet l'établissement de contrats collectifs du travail.

(…)

3. Les employeurs reconnaissent le droit pour les travailleurs d'adhérer librement à un syndicat professionnel.

4. Les salaires réels pratiqués pour tous les ouvriers à la date du 25 mai 1936 seront réajustés suivant une échelle décroissante commençant à 15% pour les salaires les moins élevés pour arriver à 7% pour les salaires les plus élevés.

5. Dans chaque établissement comprenant plus de dix ouvriers, il sera institué deux ou plusieurs délégués ouvriers.

(27)

6. La délégation patronale s'engage à ce qu'il ne soit pris aucune sanction pour faits de grève.

7. La délégation confédérale ouvrière demande aux travailleurs en grève de décider la reprise du travail.

– Quelle mesure immédiate concerne l’ensemble des ouvriers ? augmentation de salaires de 7% à 15%

– Comment peut-on résumer le sujet de ces accords ? Droit du travail et défense de l’ouvrier (syndicat, délégués, grève,…) – A quoi s’engagent les ouvriers ? Reprise du travail

+> lois du 11 juin sur les 40 heures et sur l'obligation des congés payés annuels (~15 jours)

Une libération : les congés payés.

« Les deux grandes villes industrielles du Nord, Roubaix et Tourcoing, sont devenues villes mortes. Les sirènes qui appellent, chaque matin, 60.000 ouvriers et ouvrières, se sont tues ; la chanson des métiers qui, depuis deux siècles, berce les deux villes, s'est éteinte... Les rues sont vides et désertes... Les usines, toutes les usines textiles, ont mis bas leurs feux le samedi 25 juillet, à 17 heures, et ne les rallumeront plus que le 10 août au matin... La plus grande partie des travailleurs a gagné la Belgique proche, où notre billet de cent francs semble valoir deux cents francs ou presque, et où les pauvres ont la sensation d'être de nouveaux riches. D'autres ont gagné le littoral... Pour ceux qui sont demeurés, la ville de Roubaix a élaboré tout un programme de fêtes gratuites et

sportives. Elles n'attireront probablement pas grand monde. La vraie fête, les ouvriers et ouvrières se la donnent en aspirant, à pleins poumons, le bon air des champs et de la mer, l'air de la liberté... »

A.Nadavic, L’Intransigeant, 29-7-1936 - Quelle est l’ambiance a Roubaix en cette fin juillet 1937 ?

Ville morte

- Où sont les ouvriers ? En Belgique, sur la côte et quelques-uns restent à Roubaix

- Combien de temps durent les vacances ? Plus de deux semaines.

- Comment voit-on que Roubaix est une ville administrée par le Front Populaire ? Organise des fêtes gratuites, ds l’esprit du Front Pop’, pour ceux qui restent.

+> nationalisation des chemins de fer au sein de la SNCF en 1937.

Gvt est populaire ms la politique économique échoue, car réformes sociales sont coûteuses

La pause sociale (février 1937).

(28)

Alors que la situation budgétaire devient catastrophique (17 milliards de déficit en 1936), Blum est contraint de rejeter à plus tard certains projets sociaux (retraite des vieux notamment).

«Un temps de pause est nécessaire... L'économie privée se trouve dans un état de convalescence encore fragile, parce que la coïncidence de grandes réformes sociales introduites en peu de mois avec l'alignement monétaire l'a placée dans des conditions toutes nouvelles dont l'équilibre n'est pas encore consolidé. »

Déclaration radiodiffusée de Léon Blum, le 13 février 1937 - En quoi consiste le tournant annoncé ? Pause des réformes

sociales

- Quelle est la raison de la pause ? Faiblesse monétaire L'estocade du Sénat (juin 1937).

Le Sénat, toujours dominé par des radicaux modérés, renverse Blum.

« Au début de juin, la situation financière s'est aggravée : les sorties d'or s'accélèrent, les banques retirent leurs dépôts du Trésor public. Blum et Auriol réclament du Parlement des pouvoirs financiers relativement draconiens. La Chambre les leur accorde, le 15 juin, par 346 voix contre 247. Mais le 19, le Sénat leur refuse. La Chambre les leur confirme à la même majorité, mais le Sénat leur dénie à nouveau. C'est quand la bataille est déjà jouée que la fédération socialiste de la Seine se décide enfin, trop tard, à

manifester contre le Sénat... Blum annonce qu'il démissionne et qu'il passe la main au radical Camille Chautemps. »

D.Guérin, Front Populaire, révolution manquée, Paris, 1963 - Que réclame le gvt au Parlement ? Des pouvoirs financiers

draconiens.

- Quelle est la conséquence de la bataille parlementaire ? Démission de Blum

- Qui le remplace ? Le radical Camille Chautemps Þ Front Pop - Comment appelle-t-on le va-et-vient parlementaire ? La navette.

=> agonie du Front populaire jusqu'en 1938. Les socialistes et communistes retournent alors ds l'opposition.

Références

Documents relatifs

L’administrateur général de la RTBF in- dique que 97 contrats de coproduction avec des opérateurs indépendants de la Communauté fran- çaise ou européens ont été conclus en 2003,

Conscient de ces dérives dans les publicités et médias, le Conseil de l’Union européenne a adopté, le 5 octobre 1995, une résolution sur le traitement de l’image des femmes et

1 o Lance un appel urgent aux autorités chinoises en vue, dans les prochains mois, d’une amé- lioration rapide et tangible de la situation en matière de respect des droits de

Rudy Demotte, ministre-président, intitulée « Pro- motion des droits de la femme dans le cadre des coopérations avec les pays partenaires de la Communauté française

qui concerne le livre publié ou édité dans un autre Etat membre de l’Union européenne ou dans un Etat membre de l’Association européenne de libre- échange, l’importateur est

L’objet de la présente proposition est l’ajout au programme actuel, à raison d’une heure par semaine, en lieu et place d’une heure de reli- gion/morale, d’une heure de cours

premièrement, la redéfinition du contenu des pro- jets pédagogiques des IPPJ; deuxièmement, la cohérence de la prise en charge en IPPJ avec l’ensemble des

Il appartient donc aux parlements d’envisager, s’ils le jugent nécessaire, cette voie juridique pour ren- forcer leur rôle dans le contrôle et le suivi des ser- vices communs