L AURE E LIE
Étude du renouvellement sur le groupe affine de la droite réelle
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 65, série Mathéma- tiques, n
o15 (1977), p. 47-62
<http://www.numdam.org/item?id=ASCFM_1977__65_15_47_0>
© Université de Clermont-Ferrand 2, 1977, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales scientifiques de l’Université de Clermont- Ferrand 2 » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.
numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
Université
Paris VIILe groupe affine connexe de la
droite réelle
est le groupe, que nous noteronsG ,
destransformations réelles
x -·ax+b, où (a,b)
E Cegroupe
peut être représenta
par leproduit semi-direct muni
duproduit (a,b~(a’,b’~ _ (aa’.ab’+b).
Le sous-groupe destranslations
deG 1
est alorsisomorphe à
R et le sous-groupe deshomothéties à
1;B . Nousdésignerons
para et b les
projections respectives
deG 1
surR+*
et R et toutélément g
deG 1
sera doncnoté
L’ensemble R pourra êtremuni
d’une structure.
de
G-espace
parl’application qui à (g,x)
Eassocie
Soit
1J une mesure deprobabilité
surG,
que nous supposeronstoujours adaptée.
La marchealéatoire droite
surGi
deloi
p est lachaîne
de Markovcanonique d’ espace d’états G.
dont laprobabilité
detrans it ion
estégale à p(g,.) =
E * u . CommeG1
est un groupe nonunimodulaire,
cette mar-che est
transiente (4)
et son noyaupotentiel
U = E n>003BC*n
est une mesure de Radon.Quant à
lasuite (a(xn))nEN
,
c’est une marchealéatoire
surR
deloi a(u),
et nous seronsamenés à distinguer
le casoù
cette marche esttransiente
decelui où
elle estrécurrente.
Comme la marche est
transiente,
l’ensemblefe
9
*
U,
g eG )
est
vaguement relativement compact
etl’étude
du renouvellement consiste enla
détermination
de1’ensemble 1
des valeursd’adhérence,
pour latopologie
de la convergence vague, de l’ensemble *
U,
g Elorsque
g tend vers 6 lepoint à l’infini
du groupe dans lacompactification d’Alexandrov.
Si lecardinal
de estégal à 1, auquel
cas l’ensembleI~
estréduit à
la me-sure nulle
(12),
la marche deloi p
sera dite detype I ; si
lecardinal
de1
eststrictement supérieur à 1,
cette marche seradite
detype
II.Ce groupe
affine G 1
estparticulièrement intéressant
car c’estl’exemple
le
plus simple
de groupeportant
une marche detype
II telle que l’ensemblel 1..1
ait uneinfinité d’éléments.
Deplus,
ilpermettait
de prouver que lesrésultats
obtenus sur les groupesabéliens
ne segénéralisaient
pas,â
sa-voir qu’un
groupe LCDabélien porte
une marche detype
IIsi
et seulementsi il
estextension
d’un sous-groupecomapct par P
ou z.présent,
les groupes G(LCD)
composante
connexe par un groupecompact, qui portent
des marches detype
II( 8), mais
lesidées
fondamentales se trouvent dansl’étude
du groupe affine.Définition
1 :Nous
dirons qu’une
mesure deproblabilité
J.1 surG1
admet un momentd’ordre S
si et seulement
si
les fonctions|Log a|B
et[Log+lblle
sonty-intégrables.
Cette
définition coincide
avec lanotion
de momentintroduite
par Y.Guivarc’h
dans(11),
car lafonction sup~c ~Log
est une distanceprin-
cipale si
leréel
c estbien choisi.
Nous pouvons remarquer quesi
u admetun moment d’ordre
$, il
en est demême
de la mesureû, image
parl’ap-
plication qui à
g associeg-’.
‘Le but de cet
exposé
est de prouver lethéorème suivant :
.
Théorème
1 :.
Soit u une mesure de
probabilité étalée
surGt (c’est à dire
telle que la me-sure de Radon U = E
1..1
ne soit pasétrangère à
une mesure de Haar surG ).
n>o 1
Si
Log
a n’est pasu-intégrable,
lamarche aléatoire
droite deloi p
est detype
I.Si
Log
a estu-intégrable, il
y a troispossibilités suivant
lesigne
dea = 1 Log a(g) du(8)
~1)
a0 ;
alors la marche deloi
J.1 est detype
I,2)
a >0 ;
alors la marche de loi J.1 est detype
II si et seulementsi
la mesure J.1 admet un moment d’ordre 1 .
3)
a =0 ;
alors si u admet un moment d’ordre2+E , où
E est un nombrearbitrairement petit,
la marche de loi J.1 est detype
II.A - PERIODES DES MESURES LIMITES
Définition
2 :Un
élément
h deG1
sera ditpériode
d’une mesure de RadonProposition 1
:Soit p
une mesure deprobabilité étalée
surG1. Considérons
unélément
u deI
et une suited’éléments
deG,
telle que convergevaguement
vers u .
Alors,
si lima(2)
=.~ ousi lim Ib(g )1 1
= ~ , la mesure v admet pourpériode
~ ~
n
~
n ntout
élément
du sous-groupe destranslations
deGi
Dans le cas
contraire, il existe
unesous-suite
de lasuite (g n nEN
telle que
a(g’ )
tende vers 0 dans etb(g’)
vers unélément
b de R. Alorsn n
la * v admet pour
période
toutélément
du sous-groupe deshomothéties
de Gi.
La
démonstration
de cetteproposition
se base sur le lemmetechnique suivant’ :
Lemme 1 :
Soit u une mesure de
probabilité étalée
sur un groupeG(LCD) :
De toute suited’éléments
de G tendant versô,
onpeut extraire
unesous-suite
telle-n n£
que pour tout
élément
g de G et toutefonction
fcontinue à support compact,
la
suite
Cg g
*U(f) converge
et cette convergenceest. uniforme
pour tout g ~~
appartenant à
uncompact
de G .La preuve de ce lemme repose de
manière
fondamentale surl’ étalement
de ubien
que pour desraisons qui semblent purement techniques.
Nous ne la don-nerons pas ici
Cet (8)*! .
Démonstration
de laProposition 1
:1j
Onpeut extraire
de lasuite (IZ_)
-r unesous-suite (g’n)nEN obéissant
aux,
conclusions
du lemme 1 et telle quea(g§)
+ oo(respectivement
+oo)
_
n
gn
si
lim
n(resp.
nib(gn)l
n1 = oo ).
.
Supposons
quea{g’) lorsque
n + oo. Pour tout y ER,
nous avons net
lorsque
n -> co , lasuite h converge
versl’élément
neutre e deG..
Comme pour tout f e
continue à support compact),
la suite.
£g~
9 *U(f)
convergeuniformément
pour gappartenant à
uncompact,
lasuite
Egnh
n *U(f)
converge versv(f). Or,
lasuite (1,Y)g,n
* U converge vague-n n ,y gn
ment vers
£(1,y)
* v . Parsuite,
* =v(f). D’où l’assertion.
.
Supposons
que -> 00lorsque
n -~ oo . Pour tout y eR,
nous pouvonsécrire
si f
estsuffisamment grand "
.
où
la suitek converge
vers elorsque
n ~ oo .Si
f ~C KIG11,
la fonctionUf(g)
= e9
*
U(f)
estuniformément continue à gauche (cf. Ch.5 Prop.2.1
de(12)).
De cefait,
lessuites ng’nkn
etUf(2’k )
-nn ontmême limite
etil résulte
encore du lemme 1 que lasuite Uf(g’nk-1n)
converge versv(f).
Lamesure V admet donc y pour
période.
2) Supposons
queni lim
na(g )
n = 00,ni lim
nlb(gn)l
n = oo. "Nous
pouvons alorsextraire
de cettesuite (gn)nEN
unesous-suite (g’n)nEN
obéissant
auxconclusions
du lemme 1 et telle quea(g’n)
tende vers 0 dansR+* et b(g’n) converge vers un
élément
b de R.Considérons
la suiteg"
=(a.(g’n),0).
Paruniforme continuité à gauche
de lafonction Uf,
si f ap-partient à CK[G1]
la suite Uf[(1,b)g’n] amême limite
que lasuite Uf[g’n]
Par
suite,
* Uconverge vaguement
vers v mesure que nous noteronsv
Ildécoule
du lemme 1 que lasuite
n =cg"
*U(f).
convergen’O vers une
fonction continue bornée
Cette fonctionest
deplus u-harmonique.
. En
effet;
Lorsque
n + ~ , lepremier
terme tend vers~(g)
et ledeuxième
vers!’Q(gt)u(dt) d’après le théorème
deLebesgue .
De
plus
puisque a(g" n)b(g) tend vers
0 dans R et que Uf estuniformément continue
àgauche..
Parsuite,
lafonction P définie surlr+*
parf 1 Ca)
estune
fonction harmonique bornée sur E +* relativement à
la mesurea(p) .
. Elleest donc constante
d’après
lethéorème
deChoquet-Deny.
Or,
comme le groupeR
estabélien,
nous avonsDe ce
fait, c( x@0)
* =T(x,0;
=f(0,0)
=V1
et parsuite,
lamesure
E: (0 -b
v admet pourpériode
toutélément
du sous-groupe des trans-lations
deG 1
-Proposition
2 :Soit p
une mesure deprobabilité
surGi et
v unélément
deIy.
Si v admet pour
période ’tout élément
du sous-groupe destranslations
deG1’
alors v est une mesure de Haar
à
droite surG 1*
Si v admet pour
période
toutélément
du sous-groupe deshomothéties
deG~,
alors v
s’écrit m,8m où m1
est la mesure deLebesgue
surR+* et m
une mesuresur R telle * m m
~R étant considéré
comme unG,-espace).
Démonstration :
.Tout
élément
v de Iil est une mesure de Radon
V--exces sive (c’est a dire
telleque v *
u V).
Eneffet,
pour tout f E C+K[G], nous avons’
et
d’après
le lemme deFatou,
nous obtenons V *v(f).
Si
nous supposons deplus
que la marcheprojection
surR
deloi
a(¡.1)
esttransiente,
toutélément
del 1.1
est1J-invariant.
Eneffet,
dans cecas,
l’ensemble îe 9 * u
- * estvaguement relativement
com-pact
car, pour toutcompact
K deGl 9
°
. Le
théorème
deLebesgue appliqué à. (*) permet
alors de montrer que v * p = B~ .Lorsque
la marche surE+*
estrécurrente,
onpeut
montrer par contre que l’ensemble(e
* U * n’est pasvaguement
re-lativement compact ~cf. i3~~.
-.
Supposons
que v est unélément
de admettant pourpériodes
lestranslations
deGi Alors,
nous avonsoù désigne
latranslatée
def2
par y .Par
suite, si
lafonction f 1
estfixée,
nous obtenons une mesure sur R inva-riante par
translation.
Enconséquence, si m2 désigne
la mesure deLebesgue
sur
R, il existe
pour toutf 1
e unréel positif X (f1)
tel queL’application
deCée 1 dans P qui à f’1 associe
est enfait
une mesurede Radon et il est
facile
devoir que X
*a(p) ~ 1[resp. X
*a(p)
=XI
siv
* v = V) .
Si
la marchea (Xn)
deloi a (03BC)
esttransiente,
lamesure X
est donc a (03BC) -in-variante.
Comme deplus l’ensemble {Ex
*À,
x eR +*}
estvaguement relative-
ment
compact,
la mesure X est une mesure de Haar(cf. ch.5, Cor. 1-4
de
(12)).
De cefait,
la mesure v est une mesure de Haarà droite
surG..
Si
la marchea(X )
estrécurrente,
nous savons seulementque X
esta(p)-exces-
sive ; mais
comme larécurrence
deentraîne
que les seules mesuresa(u)-excessives
sontles
mesures de Haar surR+*, il
estaisé
de conclure..
Supposons
que v est unélément
de admettant pourpériodes
leshomothéties
de
Gi. Alors,
nous obtenonsoù Txf1 désigne
latranslatée
def1par
x.En
raisonnant
commeprécédemment,
nous endéduisons qu’il existe
une mesurede Radon m sur R telle que si
m1 désigne
la mesure deLebesgue
surR+*,
v = m1 x m
Il
découle
deplus
del’excessivité
de v queû
* m e m.En
effet,
.Si
la marchea(X ) est transiente,
lamesure p
* m est en faitégale à
m, et deplus,
la mesure m est de massefinie
car pour toutcompact
K deCorollaire 1 :
Soit p
une mesure deprobabilité "étalée
surG.. Si
g tend vers 5 dansG1
demanière à
ce quea(g)
ou16(g) (
tende versl’infini,
alorsE g
* U convergevaguement
vers la mesure nulle.Démonstration :
’
Elle est
immédiate à partir
despropositions
1 et2 ,
si on remarque que pour toutélément
v de1.,
l’ensemblef e9*
v, g. EG11
doitêtre vaguement
relati-vement
compact, propriété
nonvérifiée
pour une mesure de Haarà
droite non nulle sur un groupe nonunimodulaire.
Il va donc
s’agir dorénavant d’étudier
les valeursd’adhérence
de*
U,x E R +*} lorsque
x tend vers 0.Proposition 3 :
Soit u
une mesure deprobabilité étalée
surG1.
L’ensemble de mesuresadmet au
plus
une valeurd’adhérence
vaguelorsque
xtend vers 0 dans
R+* .
Démonstrat ion :
-Elle est peu
différente
de ladémonstration
duthéorème
du renouvellement dans le casabélien
car lacommutativité
du sous-groupe~~x,0~,x
EP }
va
intervenir
demanière
fondamentale.Remarquons
tout d’abord que pour tout f EC K [G],
uniformément
pour gappartenant à
uncompact
deG1 *
En
effet,
de toutesuite
deR+*
tendant vers0,
nous pouvonsextraire
unesous-suite (x) 8T
telle * ~ convergevaguement pour
toutg e
G~
et nous savons(cf. Proposition 1)
que lafonction
BÇ(g)
=lim
estu-harmonique
constante.Il en
résulte
quelim Uf[(x,0)g] - Uf[(x,0)]
= 0x;o ,
"
Lorsque
x - oo,il découle
ducorollaire
1 quelim
= 0 pour tout g e G. La convergenceuniforme
de(**)
estalors assurée
par le lemme 1.Supposons
donc que l’ensemble(e(x,0)
*U,x
ER+* ) ait
aumoins
deux valeursd’adhérence lorsque
x -~ 0. Ilexiste
alors unefonction
f e telle quela
fonction
ait aumoins deux
valeursd’adhérence lorsque
x -~ 0.Soit
0 laplus petite
de ces deux valeurs. Notons K lesupport
de f.Fixons e
> 0 etconsidérons
lasuite (xn)nEN
deR+* construite
parrécurrence
de la
façon suivante:
x n
= 1 et pour tout n > 0L~
relation (**) permet
d’assurerl’existence
d’une tellesuite.
Soit hn
= f + +...+T(xn,0)f , où Tgf désigne
latranslatée à gauche
de f par g
[Tgf(g’)
=f(gg’).Vg’
£G1].
Le
support
de hn n est contenu dans 1=0.U (2013 ,0)K .
xi
Nous allons
majorer Glisur
lesupport de % et
leprinc ipe
du maximum nousdonnera une
majoration
n 1 surG.
entier. -Soit donc g E 1=0 .
,U (i xi,0)K.
Ilexiste
p tel que g e(1- O)K
iP Nous avons1°) Uf[(xp,0)] ll Uf ll
= supUf(g’) .
.par
commutativité
du sous-groupe . Par suite et nous avonsNous en
déduisons
queet cette.
inégalité
est vraiepartout.
En
particulier
nous avons, pour tout xet
grâce à
lacommutativité
de{(x,Oj,x
ERT*}, il
endécoule
queEn
faisant
tendre n versl’infini, nous
obtenons lim w-0 Uf[(x,0)] l,ce
qui
est contradictoire avec ladéfinition de l
Proposition 4 :
Soit u
une mesure deprobabilité étalée
surG1.
Sil’unique
valeurd’adhé-
rence de l’ensemble
{e(x@0)
*U,
x eR+*}
est non nulle(ou,
cequi
estéqui-
valent, si
la marche deloi u
est detype II ) ,
ilexiste
une mesurepositive
m sR telle que
G*1n
= m et c’ est deplus
la seule mesureà
une constantemulti-
plicative près
telle que u * m s m.Démonstrat ion :
Comme
l’unique
valeurd’ adhérence
de£(x,o)
*U,x E R+*}
est dutype
où
m est une mesure telleque 03BC
* m m, ilexiste
si I03BC ={0}
une telle mesure m non nulle . Soit(S ) M
la marchealéatoire gauche
de loi û ;alors est
la chaîne induite
sur R de loiD,
c’est àdire
la chaînede Markov
d’espace d’états
R et deprobabilité
detransition z(x, . ) = û
* Ex,x E R. Nous allons montrer que cette chaîne
b(S )
estrécurrente
Harris sur un ensemble absorbantm.;.Plein.
Soit
K uncompact
de E tel quem(K) soit >
0. Pour toutcompact K 1
deE +*$
nous
avons,
si y eR,
Or, lorsque
converge vers Par
suite,
pourtout compact K 1
deR~A ,
nousobtenons ,
Û
*e (K) (Produit au
sens deG1-espace)
et nous en
déduisons
enfaisant croître K 1
vers. R
*
que
Û
*£ y
est infi-ni pour tout y E R. La
chaîne induite .b(S )
est doncm-irréductible
etr"-
currente
Harris
sur un ensemble absorbantF m-plein (cf. Ch.3 cle (12)).
Ilen
résulte
que la mesure m estÛ-invariante
et que c’estl’unique
mesure(à
une constante
multiplicative près) portée
par F telleque 03BC
* m m.Mais,
il découle
deplus
de lam-irréductibilité
deb(S ) que
c’estl’unique
mesure~
portée
par Rayant
cettepropriété.
’
Corollaire
2 : _Soit
1J une loi deprobabilité étalée
surG 1 .
Toutélément
de I03BC est03BC-invariant.
B)
Casoù
la marcheprojection
surR+*
esttransiente :
_Théorème
2 :Soit
1.1 une mesure deprobabilité étalée
surG 1telle
que la marche surR
de
loi a(p) soit transiente.
Alors, si
11 n’admet pas de moment d’ordre1,
la marchedroite
deloi
1J surG1
est detype
I.Supposons
que li admette un moment d’ordre 1.Alors, si
a est0,
la marchede loi 1J est de
type 1 ;
si a est >0,
la marche deloi p
est detype
II.Dans ce cas,
il existe
uneprobabilité
m sur fiunique
telleque 03BC
* m = met l’ensemble des valeurs
d’adhérences
non nulles de{Eg
*U,
g EG
estla
famille de mesures distinctes {1/a E(1,y) * m1xm, y E R} ou m1 désigne
la mesure de
Lebesgue
sur RPlus
précisément, lorsque
g tend vers S demanière à
ce quea(g)
tende versco ou que
1 b (g) 1
tende vers 00, alorsE g
* U convergevaguement
vers 0. Parcontre,
sia(g)
tend vers 0 etsi b(g)
restefixé
en y eR,
alorsEg
* U convergevaguement
vers1 a £( 1,y)
* m1xm.Remarque:
La
connaissance
du renouvellement pour la marche transiente surR+*
de
loi a(P)
va nousapporter certains renseignements.
Enparticulier
siLog
a n’est pasP-intégrable,
ousi Log
a estV-intégrable
avec a0,
nous savons
(cf. Ch.5 Th.3.9
de(12))
que ex
*
a(U)
convergevaguement
vers0
lorsque
x.
~+ 0. Par
suite, t g
* U convergevaguement
vers 0lorsque a(g)
-~ 0Il
découle
alors ducorollaire
1 que dans ce cas la maréhedroite
deloi li
est de
type
I.Il va donc
s’agir d’étudier
le casoù Log
a estV-intégrable
aveca > 0
(le
cas a = 0 nepouvant
seproduire
vu latransience
de la marche de loia(p) (cf.
Ch.3ex.4.16
de(12))
et de montrerqu’alors l’unique
valeurd’adhérence
de l’ensemble *U,
x ea+*}
est non nulle si et seulementsi
Log+b
est03BC-intégrable.
Il revient enfait,
vu queLog
aest 03BC (et 03BC) intégrable,
aumême d’étudier
lap-intégrabilité
deLog+b .
’
~
Lemme 2 :
Soit p
une mesure deprobabilité
surGi «
Nous supposons queLog
a est4-intégrable
et que a =flog a(g) du(g)
est > 0. Il existe une mesure deprobabilité
m sur R telleque il
* m = m si et seulement siLog+b
estu-inté-
grable
et cette mesure deprobabilité
est alorsunique.
Démonstrat ion :
Si (X’n)nEN désigne
la marchealéatoire
droite de loi 03BC surG1,
alorsX’n
peut s’écrire X’o Y1...Yn oû les
variables(Yn)nEN
sontindépendantes
etde
loi 03BC . Par suite
D’aprés
laloi
desgrands nombres,
nous obtenonset
a(X’n)
tend Pe p.s. vers0, puisque
a est > 0.n e
De
plus,
lasérie
determe général a(X’n-1)b(Yn)
estconvergente Pe
p.s.si et seulement si
Log+b(g) est 03BC-intégrable.
Eneffet
onpeut vérifier
queEt de ce fait :
- 1 1- 1 1- -... .
En
conséquence
la suiteb(X~)
convergeP e
p. s. vers unevariable
Z siet seulement
sî
0153 .Soit
m laloi
de Z.Alors,
del’égalité
b(X~)
=Y1 . (produit
au sens deG1-espace),
nousdéduisons
que1.1 * m = m.
Supposons réciproquement qu’il existe
surG 1une
mesure deprobabilité
m’ telle
que p
* m’ = m’. Alorssi If
eCKER] ,
lafonction
fdéfinie
pourtout
gf(g)
mc
* est^-harmonique bornée.
De cefait, - la.
suite
converge
Pe
p.s. Comme lafonction Y
estuniformément continue
et la mesurem’ bornée,
nousdédui sons
de la convergenc e dea (X’)
vers 0 que P[b(X’n)] con-verge
Pe
p.s.lorsque n-oo.
Cette convergenceayant lieu
pour toutC (R), il
enrésulte que b(Xj)
convergePe
p.s. vers unevariable
Z deloi m. Par
conséquence Log+b
estp-1ntegrab e
etil découle
del’harmonicité
de f que
.’
et par
D’où l’unicité.
Démonstration
duThéorème 2 :
Nous savons que
lorsque
x ~0, e(x@0) U
converge versm ou
m estune mesure
(éventuellement nulle)
telle quep
* m = m. Comme la marche surR de
loi a(p)
esttransiente,
la mesure m estbornée.
Ilresulte
alors dulemme 2 que
si Log
a estp-intégrable
avec a > 0 et siLog b
ne l’ est pas,il n’existe
pas de mesure m non nulle dutype ci-dessus
et que par suite la marche deloi p
est detype
I.Supposons
maintenant queLog
a ’etLog+b
sontli-intégrables (il
a un mo-ment d’ordre
1)
et que a est > 0. Ilexiste
alors uneunique probabilité
msur
G 1
telleque 03BC
* m * m U convergelorsque
x - 0 vers une me-sure
oil À
est un nombreréel po sitif
ou nulà déterminer.
Nous pouvons remarquer quesi
nousconnaissions
lalimite Pe
p. s.lorsque
deEX’n
* Uoù
X’n est lamarche
de loi03BC,
nousconnaîtrions, puisque a (X’n) -
0et
b(X’n)
convergePe
p.s., la valeurde X .
Enfait,
nous allonsconsidérer
sur
G 1
le processusrelativise (2) associé à
la mesurep-invariante Soit
r une.fonction
deréférence
surG 1 (i.e.
unefonction continue strictement positive
surG 1
et telle que lepotentiel Ur soit
unefonction
continue finie) qui soit intégrable.
Alorsil existe
surl’espace
cano-Aang
l’espace
des mesures de Radon surG, ,
et telleque T~ ~
p.s. ,T(r)
= 1 .Nous allons
choisir
unefonction
deréférence r, m1 om intégrable,
pourlaquelle
nousconnaissons
lecomportement asymptotique
de lafonction poten-
tiel Ur et
qui
nouspermette
dedéterminer 11’
. Ilexiste
surR
unefonction
deréférence ri relativement à a(p)
telle queml (rl)
= 1 et telle quesous les
hypothèses faites
sur p, e *a(U)(r1)
convergelorsque
x + 0m.(r.) / B
. X !vers
= a 1 (cf. Ch.5 Prop.3.3 de (12)).
. La
fonction
r =r a
est alorsune fonction
deréférence
surG relativement
a 4
telle que = 1 .--l’O
Vu le
choix
de r, lavariable est, 7r
p.s., pour tout n, leproduit
de nvariables indépendantes
deloi y .
En effetpuisque m 1
est la mesure deLebesgue
surR ;
et XX
est donc leproduit
de n
variables indépendantes
deloi y .
Parsuite
’
,
variable aléatoire qui
a pour loi laprobabili- té
m.Il en que " * U converge
vaguement rm1xm,r
p. s . vers À EXo.Z , *ÀÉi
Il en résulte que * U converge
vaguement
Irel-êl
’ r p.s. vers Xt *
°
Comme EXn * = E (Xn) *
(r1)
conver e 1 lavariable
TComme %
*er)
= * convergevers ..
lavariable
Tvaut,
etpuisque T(r)
= 1 p.s., leréel 1
vaut a.Nous avons
montré
quelorsque
g tend vers8
demanière à
ce quea(g)
tendvers 0 et
b(g)
restefixé
en y ER,
E * U convergevaguement
vers1 g
...1 r .1 d "-f.
1 )
* Comme m est de massefinie,
il estfacile
devérifier
queces mesures
E(1 )
*m1xm,
y E R sont toutesdistinctes.
Remarque :
. Il est
possible
enétudiant
le processusrelativisé associé à
la me-sure de Haar
à droite
surG 1
dedéterminer
sous leshypothèses ci-dessus
l’ensemble des
fonctions p-harmoniques bornées
et de retrouver lerésultat
de
(9), à savoir
toutefonction
fp-harmonique bornée
surG 1 s’ écrit
f(g) = midxi où ~
C - CAS OU LA MARCHE PROJECTION EST RECURRENTE .
,
Théorème
3 : ,Soit 03BC
une mesure deprobabilité étalée
surG 1
telle que la marche sur R deloi a(p) soit récurrente.
Si li
admet un moment d’ordre2+E , où e
est unréel arbitrairement
pe-tit,
la marche deloi 03BC
est detype
II. Ilexiste
alors une mesure m de mas- seinfinie
sur R telle que 03BC * m = m et telle que l’ensemble des valeursd’adhérence
non nulles de(e
*U,g
EG } soit
lafamille
de mesures*
mi --,
y eR} ;
mest, à
une constantemultiplicative prés,
l’uni-que mesure sur R telle que 03BC * m 5 m.
Les
directions où
les valeursd’adhérence
sont non nulles sontidenti-
quesà
celles obtenues dans lethéorème
2 .Nous allons donner une
idée
de ladémonstration.
Si est unemarche
droite
deloi v
telle que la marcheprojection soit ré- currente,
alors letemps d’entrée
T de dansl1,ool
est p.s.fini.
Nous voulonsétudier
lecomportement asymptotique lorsque
9 * U et le lemme
suivant
va nous prouverqu’il
estlié à celui
de laprobabilité
detransition (sachant
queP T (g,A) = AI si
g EG 1
et A est unborélien
deG 1 ).
’
Lemme3 :
’
Soit une marche
aléatoire
deloi
pétalée
surG1
telle que la marche surR soit récurrente,
et T letemps d’entrée
dans -de la marche
a(X ). Soit
unesuite d’éléments
deG,
tendant vers6
lorsque
n +-oo.Alors,
lasuite £gn
* U convergevaguement
vers 0lorsque
n + °°si
etseulement
si,
pour tout h eGl 9
lasuite PT(h8n,.)
convergevaguement
vers 0.Démonstration
du lemme :Soit
f unélément
deC+K(G1)
dont lesupport
estinclus
dans R.D’après
lapropriété
deMarkov-forte,
nous avons, pour toutg-£ G, ,
Nous en
déduisons
quesi UfFg 1)
tend vers0,
alorsqui
estinférieur
ou
égal à
tendaussi
vers 0lorsque
n +Comme
pour tout g eG1’
.
pT(g,.)
a sonsupport
dans la convergence vague vers 0 de*
U, où
h est unélément quelconque
deG, , entraîne
celle dePT(hgn
Nous savons
(Corollaire 1)
quesi
g tend vers6
demanière à
ce quea(g)
ne tende pas vers0, alors
e9*
U convergevaguement
vers 0. Parsuite
pour tout
élément
f deCr G 1
et pour tout eil existe
uncompact K
de
G1
tel que .-Si nous supposons comme
ci-dessus
que f a sonsupport
dansR,
nousobtenons,
pour tout g eGi 9
-Si
la suitePq(g, . )
convergevaguement
vers0,
ledeuxième
terme del’iné-
galité ci-dessus
tend vers 0 etUf(gn)
tend vers 0. Pour toutélément
f deil existe
unélément
h deG
telle que la fonctionTh f ait
sonsupport
x R
f(hg) ) .
Alorsuf(%)
estégal à
et
si
lasuite PT(h-1gn,’.)
convergevaguement
vers0, Uf(gn)
tend vers 0.D’où
lerésultat.
’Démonstration
duThéorème 3 :
.Considérons
si est la marche deloi p
lasuite
detemps d’arrêt
suivante :Il
découle
de larelation
T k
=XTk
est une marchealéatoire
deloi
p~
=PT1(e,.) - Pre , . > .
*n
Quitte à remplacer p
parE ~2013 ,
cequi
nechange
pas lecomportement
2n
asymptotique
de e9 *U, lorsque
g -6,
nous pouvons supposer que la mesurep03BC
estétalée
etadaptée.
La marche esttransiente
parconstruction,
et
de
cefait
nous savons quexT
est detype
IIsi
et seulementsi
a unmoment
d’ordre
1(puisqu’alors nécessairement flog
est >0).
Si
nous remarquons que letemps d’entrée
de la marchePartant
d’unélément
g tel quea (g)
1 estT,
nous voyons que pour tout g tel quea(g) 1,
lesprobabilités d’atteinte
desboréliens
A de fi sontles mêmes
pour lesmarches
deloi v
et deloi Py .
Ildécoule
alors du lemme3
que lescomportements asymptotiques
des noyaux po- .tentiels associés à p
etp sont
dumême type lorsque
g tend vers6
demanière
.
à
ce quea(g)
+ 0. Plusprécisément,
la marche deloi
p est detype
II siet seulement
si
p~
a un moment d’ordre 1..
Dans ce cas
alors, il existe d’après
laProposition 4
uneunique
mesurem
(à
une constantemultiplicative près)
telleque 03BC
* m É m et cette mesurem est
même invariante.
Si
métait dé
massefinie, il existerait
unefonction If
telle que la
fonction
fdéfinie
surG1
parf(g)
= 6soit p-harmonique
bornée
nonconstante,
cequi
estimpossible
dans le casprésent (cf. (9))*
La mesure
mest
donc de masseinfinie
et lecomportement asymptotique
dunoyau
potentiel
est alors dumême type
quecelui
obtenu dans le casoù
lamarche
deloi a(p)
esttransiente.
Il est alors
possible
de conclureà l’aide
du lemmesuivant
dont nousne donnerons pas la
démonstration .
LEEME 4 :
soit li
une mesure deprobabilité
surGi étalée
et telle que la marche deloi a(p) soit récurrente.
Alors admet un moment d’ordre2+e ,
pour unréel
earbitrairement petit, PJ,J.
admet un moment d’ordre 1 .BIBLIOGRAPHIE
.1 . R. AZENCOTT
Espaces
dePoisson des groupes localement compacts
Lecture Notesn°148 (1970)
2. R. AZENCOTT et P. CARTIER
Martin Boundaries
of Random Walks onlocally Compact groups. Proceeding
of the6th Berkeley Symposium
on
Mathematical Statistics
andProbability
III(p.87-129).
3.
P. BOUGEROL et L. ELIE Unepropriété
decompacité
dunoyau potentiel (A paraître)
4.
A.BRUNEL,
P.CREPEL,
Y.GUIVARC’H,
M. KEANEMarches aléatoires récur-
rentes sur
les groupes
localementcompacts.
C.R.A.S.275 (1972).
5.
A. BRUNEL et D. REVUZ Sur lathéorie
du renouvellement pour lesgroupes
non
abéliens. Israël
J. Math. 20n°1 (1975, p.46).
6 .
L. ELIE Etude du renouvellementpour certains
groupesrésolubles
C.R.A.S.
280 (1975,p. 1149).
7.
L. ELIE Etude du renouvellement sur lesgroupes moyennables
C.R.A.S.
284 (1977, p.555).
8.
L. ELIE Etude du renouvellement sur lesgroupes
G(LCD)
tels queG/Go soit compact. (A paraître).
9.
L.ELIE
et A.RAUGI Fonctions harmoniques
surcertains groupes résolubles
C.R.A.S.280 (1975,p.377)
10. A.K. GRINCEVICIUS
Soviet
Math. Dokl.15 n°6 (1974, p.1512)
11. Y. GUIVARC’H Une
loi des grands
nombres pour les groupes deLie
(A paraître)
12. D. REVUZ Markov
Chains . North-Holland, Mathematical Library
Vol.11