A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
A. B UHL
Sur la transformation de séries asymptotiques en séries de polynômes tayloriens
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 2, n
o3-4 (1910), p. 457-475
<
http://www.numdam.org/item?id=AFST_1910_3_2_3-4_457_0>
© Université Paul Sabatier, 1910, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » (
http://picard.ups-tlse.fr/~annales/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisa- tion (
http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression sys- tématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fi- chier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
SUR LA
TRANSFORMATION DE SÉRIES ASYMPTOTIQUES
EN SÉRIES DE POLYNÔMES TAYLORIENS,
PAR M. A. BUHL.
[1]
Je me propose, dans ceMémoire,
d’étudier certaines séries à convergenceasymptotique imaginées
parPoincaré,
et de montrerqu’à
desdéveloppements tayloriens toujours divergents,
onpeut
substituer des séries depolynômes tayloriens convergeant
sous certaines conditions.Pour mieux situer ce nouvelles
recherches, je
demande lapermission
de résumertrès brièvement les
points
dedépart
de la théorie des sériessommables,
tels queje
les ai
toujours
décrits dans mes travaux. Il me suffira pour cela de raisonner sur la fonctionOn a,
quel
que soit x,Soit
une fonction entière. En
multipliant
les membres extrêmes de la formuleprécédente
par c,t =
,f"~’L
et en sommant vientA mon humble
avis,
cette formule(a)
existe d’une manièreplus
ou moins évi-dente dans toutes les méthodes
qui
ont pour but dedévelopper
une fonctionanaly- tique F(x)
en série depolynômes tayloriens
sn’ à lagénéralité près,
bienentendu, puisqu’ici
nous raisonnons sur une fonction F extrêmementparticulière.
Les
plus
célèbres méthodes ne commencent à différer entre elles quelorsqu’il s’agit
de détruire le dernier terme du second membre de((x.),
de manière àn’y
con-server que la série de
polynômes.
M. E. Borel a d’abord fait,/’(~)
~ ei, cequi
trans-forme
(v)
enDès
lors, si,
par lepoint
t î, on mène uneperpendiculaire
à l’axeréel,
on aura,pour des x
toujours
situés àgauche
de cetteperpendiculaire,
;
croissant indéfiniment par valeurs réelles etpositives.
Si,
au lieu dupoint
1, nous avionsplusieurs points singuliers,
ilfaudrait,
parchacun,
élever uneperpendiculaire
au rayonjoignant
cepoint
àl’origine.
Larégion
finalement
permise
à x serait l’intérieur dupolygone
desommabilité.
M.
Mittag-Leffler
aperfectionné
cette méthode en lui conservant le mêmeesprit.
Il construit une fonction entière
spéciale,
croissantincomparablement plus
vite dans une direction
privilégiée (le long
de lapartie positive
deOS,
parexemple)
que dans toute autre. Alors le
rapport
de àf(~)
tend vers zéroquand §
croitindéfiniment,
x étant seulementassujetti
à ne pas se trouverdans
leprolongement positif
dusegment
o - i.Quand
il y a despoints singuliers
en nombrequelconque,
a~ n’est
jamais
exclu que de demi-droitesanalogues
dont l’ensemble forme l’étoile.[2]
Jerappelle
maintenant uneconception
différente dans le choix de la fonction sommatrice,conception
quej’ai déjà indiquée,
à propos de lareprésentation
desfonctions
méromorphes,
dans le Bulletin des Sciencesmathématiques ( 1 go8),
dans leJournal Je
Mathématiques
pures etappliquées (1908),
et, avecplus
dedéveloppements,
dans un récent Mémoire
(1)
des Mathematica(Igl I).
Jeprends
pour une fonction entière pourvue de zéros, la distribution de ceux-ci étant bien connue. Soit(1)
J’aiajouté
ici lesparagraphes
i5 et 16 pourcompléter
unpoint important
de ce Mémoiredes Aeoc. Le lecteur peut
s iy
reporter tout de suite sans inconvénient.Alors
la formule(~)
devientSoient maintenant
x ’ . p, k étant des entiers.
Alors,
sin seratoujours
nul et sin - ne le sera2 2
jamais.
On
pourrait généraliser,
passer de x réel à xcomplexe
en substituant au sinusune fonction entière
ayant
des zéros dans tout leplan,
la fonction ’3 parexemple.
Quels
sont les caractères des nouveauxdéveloppements
ainsi obtenus;)Ils ne nécessitent pas
toujours
que l’on fassecroître;
indéfiniment. Ilsexigent
seulement
que c
soit d’autantplus grand qu’on
veut faire des calculsplus approchés.
Ainsi,
si x n’était pas naturellement de la , onpourrait cependant
ile mettre sous cette forme avec
l’approximation qu’on voudrait;
mais alors p pour- rait être trèsgrand
et il en serait de même de~.
C’estjustement quand
l’ensembledénombrable des x ressemble de
plus
enplus
au continuque;
croit indéfiniment.[3] Quelles
sont les conditionsgénérales
de convergence des sériesprécédentes ?
Elles ont été données
par M. Mittag-Leffler
dans sonCinquième
Mémoire inséré auxActa Mathematica
(t.
p.I67).
Il me suffira derappeler
ici la démonstration de l’éminentgéomètre,
enl’abrégeant légèrement.
Dans un certain cercle
ayant l’origine
pour centre,soit,
engénéral,
Si r est le module d’un x inclus dans ledit
cercle,
on a sûrementg étant une constante finie. Donc
et,
quel
que soit x, on voit aisément que reste fini. Parsuite,
tendvers zéro comme
~~,~7t quand
n croît indéfiniment.Cette démonstration ne suppose pas que la série
(,t)
ait une véritable existence dansu~Z certain cercle
cle
convergence; ellepeu
t fort biendiverger toujours,
tout enayan
i.tous ses termes inférieurs à ~. La démonstration ne suppose pas non
plus
un choixde la fonction sommatrice entière
f ~;).
On
peut
dès lorsimaginer
desperfectionnements apportant
un peuplus
deprécision.
Les termes de la série
(y) pourraient croître,
parexemple,
au delà de toutelimite,
et il en serait naturellement de même pour s Mais resterait
cependant
nulou tout au moins fini pour un choix convenable des c’est-à-dire de
Ce sont de
telles
circonstances que nous allons rencontrer dans cequi
suit enétudiant
toujours
les mêmes séries(1)
duparagraphe
5. Nous verrons que,suivant
lemode de croissance des an} elles se
peuvent développer
en séries depolynômes tay-
loriens comme de
simples
fonctionsméromorphes
ous’y refusent,
ces deux casextrêmes étant
séparés
par un cas conditionnel.[4~
L’existenced’expressions qui
non seulementpeuvent
réaliser unprolonge-
ment
analytique,
maisqui gardent
encore un sens vis-à-vis de sériestayloriennes
dont le rayon de convergence devient
nul,
a étésignalée
en différents Mémoires brièvement résumés par M. J. Iladaniard dans sonremarquable opuscule
sur Lasérie de
Taylor
et sonprolongement analytique (Scientia.
I90I, pp. 83 à86).
Dans les
Leçons
sur les sériesdivergentes,
de E.Borel,
lechapitre
est con-sacré aux séries
asymptotiques
étudiées surtout aupoint
de vue de -Z. Poincaré.Les
chapitres
III,IV,
V du même ouvrage sont consacrés surtout aux méthodes desommabilité
dues à l’auteur lui-même. Les deux études semblentséparées ;
onpeut
les considérer commeindépendantes
sans nuire ni à l’une ni à l’autre.J’espère
avoir
jeté
unpont
entre elles enappliquant
des méthodes de sommabilitéjustement
à des
expressions asymptotiques imaginées
par 1-Z. Poincaré.Enfin,
les séries(i )
sont évidemment des séries de fractionsrationnelles,
et cette remarquerapproche
cequi
suit duMémoire
Sur les séries depolynômes
et detions
rationnelles, publié
par M. Borel dans les Acta Mathematica (I90I).C’est même ce dernier travail
qui
me semblefournir
lescomparaisons
lesplus i mportan tes.
Dans une
première partie (p. 313),
M. Borelrappelle
d’abord des travaux, dus à M. Painlevé et àlui même, d’après lesquels
onpeut
former des séries de fractions rationnellesn’ayant
que despôles simples
etreprésentant
dans desrégions séparées
du
plan
des fonctions très diverses. En de nombreuses pages de la secondepartie,
lesavant auteur forme des séries
qui,
dans des domaines continus à deuxdimensions,
ne
convergent vers
uneexpression
donnée que sur certains ensembles delignes.
Dans une troisième
partie,
il se propose aussi d’obtenir des séries depolynômes
con-vergentes
enpartant
de sériesentières toujours divergentes.
Cequi
suit illustre ànouveau ces diverses
questions
avecadjonction
de nouvelles sériesreprésentant
unefonction donnée seulement
quand
la variable est dans de certains ensembles dénom-brables.
Ce Mémoire est le
développement
d’une Note insérée auxComptes
rendus dedes sciences du l3
juin
I9I0.LES DIVERS
DÉVELOPPEMENTS
DES EXPRESSIONSx).
[5J Considérons,
avec M. H. Poincaré(Méthodes
nouvelles de laMécanique eéleste,
t.
I,
p.3~ I ;
t. Il, p.3),
la sérieoù,
pour faciliter lacomparaison
avec cequi précède, j’appelle
x lavariable
deM. Poincaré. Je
rappelle
que cette série converge uniformémentquand
x restepositif
et que w reste
plus petit
en valeur absoluequ’un
nombrepositif plus petit
que l, mais d’ailleursquelconque.
Demême,
la sérieconverge uniformément.
La fonction
a?),
définie par(i),
n’est pasdéveloppable
en série entière en x.Cela se voit immédiatement en considérant les
points singuliers - I qui s’appro-
chent indéfiniment de
l’origine quand n
croît indéfiniment si a" croîttoujouns
avec n,ce que
je supposerai
encore avec M. Poincaré.Toutefois,
il faut bien observer que cela nesignifie
pas que la fonctionx)
est
formellement
rebelle audéveloppement taylorien ;
undéveloppement formel, à
termes bien
déterminés, peut
être obtenu.Seulement,
il esttoujours divergent.
Dans un tel
développement,
les coefficients doiventêtre, d’après (2),
chacun est nettement
représenté
par une sérieconvergente
si a" croîtindéfiniment
avec n sans que la
plus grande
limite de ~ : aJ,puisse
surpasser ~ .Dans la
suite,
cettehypothèse
relativement au mode de croissancedes ail
seratoujours supposée
réalisée. Dansl’exemple envisagé
directement par M.Poincaré,
[6] Pourrait-on,
étudier ladivergence
de la série entière de coefficients(3)
par l’examen de ces coefficients Cettequestion, superflue
parelle-même,
sera
plus
loin matière àcomparaisons
intéressantes. Si R est le rayon de convergence de lasérie,
on a la formulegénérale
de
laquelle,
à vraidire,
il semble diflicile de tirerquelque
chose sanspréciser
davan-tage
la nature desPrenons un
exemple
surlequel
nous pourrons raisonner de manièreapprochée.
Soit 1~ étant un nombre
positif
fixe. ’L’expression
-peut
êtreremplacée approximativement
parEn
employant
la formule deStirling,
on
peut écrire, toujours
de manièreapprochée,
et
(4)
donneDonc,
R = o .Les difficultés
qui
viennent d’être examinées sont, on lesait,
desimages
extrê-mement réduites des difficultés
qui
seprésentent
dans l’étude des séries entières en .qui
se rencontrent dans leproblème
des trois corps,représentant
unrapport
demasses
toujours positif
et trèspetit.
Ces séries existaient si bien aupoint
de vueforn1el que
les astronomes n’en connaissaientpoint
d’autres et lesemployaient
sansdéfiance. M. Poincaré montra
qu’elles
n’avaientqu’une
convergenceasymptotique.
Sans
préjuger
de lapossibilité
de l’extension de mes résultats aux sériés de laMécanique céleste, je
vaisreprendre
la fonction F définie par(1)
et montrerqu’on
peut,
sous certainesconditions,
ladévelopper
en séries dépolynômes tayloriens
con-vergentes.
Ces
développements
n’en faciliterontpoint
le calculpratique,
pasplus
que lesnombreux
développements
en séries depolynômes
donnés pourI I - x
ne facilitentle calcul de cette
expression.
Mais ilsajouteront quelque
intérêt auproblème
de latransformation de séries
divergentes
en sériesconvergentes.
Cequi
suit est le déve-loppement
de la noteprécitée
insérée auxComptes
rendus du I3juin
I9I0. J’ai trouvéavantage
à faire iciquelques légers changements
dans les notations.[7]
Jereprends
la formule(i)
etje
l’écrisCeci définit fort nettement le
polynôme taylorien sm qui
est dedegré
m .On sait que, de cette dernière formule, on conclut immédiatement que, si x tend
vers
zéro,
ce
qui
est lapropriété capitale
utilisée par M. Poincaré pour définir la convergenceasymptotique.
Je vais
procéder
autrement. Comme dans mon Mémoire des Acla Mathematica(I9I
r, p.75),
soitune fonction entière. Je pose et aussi
Si alors on
multiplie
tous les termes de la formule(5)
par et si l’on sommede m = o à m = ~, il vient
Telle est la
formule fondamentale qui
réalisera undéveloppement
deF(w, x)
ensérie de
polynômes
si l’onpeut
annuler le derniersigma et
prouver la convergence~M
premier.
Enpratique,
il vaut mieux étudier d’abord la convergence desdeux;
puis, parmi
les valeurs de x etde §
assurant cette convergence, choisircelles
pourlesquelles 2014c~.r
esttoujours
un zéro de~p.
On remarquera que la formule(A.) prend
unesimplicité particulière
si p== i. c’est-à-dire si la fonctionsommatrice 03C6p possède
un zérosimple
àl’origine,
seul casenvisagé
dans ma Note desComples
rendus. , , ...
: ’’
[8]
Il est très aisé d’assurer un sens au secondsigma
de(11).
Il suffit de choisir lafonction 03C6p
et les valeursde ç
et de x de telle sorte que ne soitjamais
,infini, même
quand an
le devient. On voit sanspeine
que cette conditionpeut
se réaliser d’une foule demanières,
etqu’alors
lesigma
enquestion
converge comme celui de la formule(1).
Mais cela ne suffit pas pour assurer un sens à la formule
(A) prise
aucomplet.
Écriv ons
. ’De
la,
il fautpouvoir
déduireOn a, en dérivant par
rapport
à~,
ou,
d’après (5),
Donc
et le
développement (7)
est à nouveauétabli,
au moins de manière formelle.Or
(j),
étant undéveloppement taylorien
enE,
n’a de sens, pour une valeurde"
que si ce sens se conserve pour toutes les valeurs de
ç
inférieures en module à laprécédente
etd’argument quelconque.
Donc il esl inutile d’introduire dans le second membre de(6)
des valeurs de;
donnant un sens à cemembre,
si ce sens ne se conservepas pour toutes les valeurs de
~ inférieures
en module.On
peut
encore dire que, pour obtenir ledéveloppement taylorien (7)
de~h(~),
oncherche d’abord les
points singuliers
de la fonction(1’(;)
définie par(6)
etqu’on
nedéveloppe, naturellement,
que dans un cercleayant
pour centrel’origine
duplan
des
ç
et ne contenant à son intérieur aucunpoint singulier.
Mais il est
temps
maintenant de raisonner sur unexemple
concret en mettantune fonction entière
particulièrement simple
à laplace
def (~) ,
soit e ousin ~
quand
nous aurons besoin d’une fonction pourvue de zéros.D’ailleurs,
quand
une formule(A)
sera établie en vertu des considérationspré-
cédentes, je m’efforcerai
encore de vérifier les conditions de convergence dupremier sign-la
au moyen de critères relatifs à la série entièreen ; qu’il représente.
[9] En1ploi
de e03BE commefonction
sommatrice. -Reprenons (A)
etfaisons,
pourplus
desimplicité,
p = o .Prenons 03C6 0(03BE)
=f(03BE)
= e03BE. Il viendra.
Pour étudier la convergence de la série
représentée
par le secondsigma,
prenons lerapport
d’un terme auprécédent
On
peut toujours, x
étantdonné,
supposer n assezgrand
pourremplacer
cetteexpression
par .Il faut chercher d’abord si cette
expression peut
rester inférieure à i pour unecertaine valeur
de ;
et toutes les valeurs de module inférieur. Cela mène à la consi-dération de trois cas
(a), (b), (c).
,a)
Ladifférence
- att tend vers zéroquand
n croitindéfiniment.
- Ce casserait,
parexemple,
celui de si lé est un nombrepositif plus petit
que 1. Ce.
serait encore celui de n.
l’expression (10)
tend vers i, et laformule
(g)
doitposséder
un sens pour toutes les valeurs de03BE
et de x. .b)
Ladifférence
a"+1- a,t lend vers une limitefinie
non nullequand
n croîtindéfi-
niment. - Ce cas est, par
exemple,
celui de a,l = n, danslequel
s’estplacé
Poin-caré..Alors
l’expression (10)
ne reste inférieure à 1 et, parsuite,
la formule(g)
n’estvalable que
pour;
et x dans de certainesrégions
à délimiter. ,c)
Ladifférence an+1
- an croîtindéfiniment
avec n. - Ce ’cas est, parevemple,
celui de
nk
si l~ estplus grand
que 1. Alors la formule(g)
ne serajamais
valable; le
procédé
dedéveloppement
ici étudié deviendrainapplicable (du
moinsavec e03BE comme fonction
sommatrice).
[10~
Je vais retrouver ces trois conclusions différentes en étudiant directement la convergence de la série entièreen ; représentée
par lepremier sigma
de la for- mule(g). Soit p
le rayon de convergence de ladite série. On auraD’après
la définition de donnée au début du numéro 7, il vientce
qui n’est, d’ailleurs,
que la formule(5).
Par définition de
F(w, x),
cetteexpression
esttoujours
finie et onpeut
lanégliger
dans
l’expression de s"t qui
croît indéfiniment avec n1. On pourra dcnc écrirePour étudier ce dernier
sigma,
mêmeapproximativement,
on nepeut guère
faireautrement que de supposer une certaine forme aux an.
Reprenons
leshypothèses signalées
à la fin duparagraphe précédent,
c’est-à-dire posons - .Alors,
par le raisonnementapproché déjà
fait au numéro6,
on aurad’où
Si, toujours
comme au numéro6,
on évalue les fonctions eulériennes au moyen de la formule deStirling,
on trouve finalementLe rayon de convergence p est donc nul si
k ~
i, et infini si i. . Si l~ = I,on a
Il importe
de remarquer que cette dernièreformule,
obtenue par un raisonne- mentapproché,
estcependant rigoureusement
exacte, cequ’on
voit enreprenant l’expression (10)
pour = n et en écrivantqu’elle
est auplus égale
à I pour une certaine valeurde (
et toutes les valeurs inférieures en module.Les assertions émises en
(a), (b), (c)
auparagraphe précédent
se trouvent doncparfaitement
vérifiées.[11] ] Étude
d’un cas(a).
- On sait que, dans ce cas, la différence a,~~ 1- a,~ tendvers zéro
quand
ncroît
indéfiniment. Alors la formuleest valable
quel
quesoi t ~
réel oucomplexe.
Pour réaliser un
développement
deF(w, x)
en série depolynômes
il reste àdétruire le second
sigma. D’après
ce quej’ai déjà
dit à la fin dunuméro ~,
ilfaudrait,
dans le
sigma
àdétruire, remplacer
la fonctionexponentielle
par une fonction entière pourvue dezéros,
un sinus parexemple.
Point n’estbesoin,
pourcela,
de repasser par la formulegénérale (A).
Dans(g), remplaçons 03BE
pari03C003BE, puis
par- i03C003BE,
et2 2
retranchons les deux
équations
ainsiobtenues;
il vientPour réaliser le
développement cherché,
iln’y
aplus qu’à s’arranger
de manièreà ce
que ~
soittoujours
un entierimpair
ettoujours
un entierpair.
Si q,
r’,
r,désignent
des nombrestoujours entiers,
r et r’ étantchoisis,
si l’on veut, une fois pour toutes, posonsDans ces
conditions,
il vient fin’alementformule où les entiers r et r’ sont arbitraires à un certain
point
de vue.Évidemment,
rienn’indique a priori
que les an et x doivent avoir les formes rationnellesindiquées
en(t3),
mais on pourratoujours prendre
r et r’ assezgrand
pour les mettre sous cette forme avec
l’approximation qu’on
voudra.Ajoutons
une remarque curieuse. Onpeut prétendre
que ledéveloppement (T4)
trouvé pour
F(w, x)
ne suppose pas la connaissance despoints singuliers an
de cettefonction
(1).
Dans ceMémoire,
la définition seule deF( w, x)
supposequ’on
connaîtles an, mais il n’est pas
impossible d’imaginer qu’il
en soit autrement ;F(w, x)
pour-(1)
Une telle remarque seraitplus importante
encore s’ils’agissait
dereprésenter
une fonc-tion
méromorphe
dont on ne connaîtrait pas lespôles.
Je n’ai pas assez insisté sur cepoint
dansmon Mémoire des Acta
Mathematica,
etj’y
reviens ici auxparagraphes
6 et I7.rait
être,
parexemple, l’intégrale
d’une certaineéquation différentielle, intégrale
dont on saurait seulement
qu’elle
a laforme (r)
et dont onpourrait,
à l’aide del’équation différentielle,
former undéveloppement taylorien toujours divergent,
maisdonnant les
polynômes
s. Et alors onpourrait
former choix der’ n’indiquant
nullement
qu’on
connaît les valeurs des rnais seulementqu’on
suppose ces valeursexprimables
à.I 2r’ + I prés. Une des plus
grosses difficultés serait,
à coup sûr,
sans
connaître les d’être renseigné cependant
sur les limites de la différence et du
rapport
de etCes
hypothèses
non seulement n’ont riend’extraordinaire,
maisrappellent
encorece
qu’on
fait enMécanique
célestelorsqu’on
cherche desdéveloppements tayloriens
.en par la méthode de
Lagrange. Qu’il y
ait la des fonctionsde
avecpoints
sin-’guliers empêchant toujours
la convergence dudéveloppement taylorien,
c’est cequi
ne fait
plus
aucun doutedepuis
les retentissantes découvertes de M. Poincaré. Etcependant
onpeut formellement
établir undéveloppement taylorien utile,
dans laméthode de
Lagrange,
parcequ’il
converge dans sespremiers
termes, etqui
seraitencore utile ici parce
qu’il
donnerait lespolynômes
s.Pour
pouvoir poursuivre l’analogie,
c’est-à-dire pour montrer définitivement que les séries de la méthode deLagrange peuvent
êtreremplacées
par des séries depoly-
nômes
convergentes ayant
letype (i4).
il faudraitpouvoir approfondir
encore l’étudedes solutions
asymptotiques
de Poincaré(Méthodes nouvelles,
t.I,
n°qui
seprésentent
sous une forme dont la série(i)
est uneimage
excessivementsimplifiée.
Il ne faut pas
perdre
de vue que lesdéveloppements
ici étudiés n’existent sans res-trictions que dans le cas
(a).
,Dans le cas
(b),
des restrictionssurviennent,
et, dans le cas(c),
toutdisparaît.
Pour les solutions
asymptotiques
de M.Poincaré,
il faudrait vraisemblablement établir des classificationsanalogues
avant depouvoir
dire si leurdéveloppement
enséries de
polynômes
estpossible.
[12] Étude
d’un cas(b).
- Dans cc cas. la différence - tend vers unelimite finie, que
j’appellerai ),, quand n
croît indéfiniment. Dans cesconditions,
pour quel’expression (10)
soit inférieure à I,quel
que soit le module deE,
on doitavoir
Il est clair que si l’on
peut agir
sur A ou sur w ou sur ces deuxquantités
à lafois,
on pourra
toujours s’arranger
n vérifier une telleinégalité.
Alors onpourrait
tou-jours
raisonner comme auparagraphe précédent. Mais,
engénéral, ),
et w seront des, données non modifiables. On pourra encore essayer de se servir de la formule
(12)
en
remplaçant
dans(I5) 03BE
pari03C003BE.
Dans lesexpressions (13),
l’ent.ier r’ ne seraplus
2
arbitraire
~ il devra satisfaire àl’inégalité
certainement invérifiable
si q
et r’ sonttrop grands. Or,
fairegrandir q
et r n’en-traîne pas forcément que l’on fasse varier x ou les au de
façon notable;
celapeut signifier
seulementqu’on perfectionne
leurapproximation.
‘
Supposons,
parexemple, que ).
et w soient tels que l’on aitet que les an soient des entiers comme dans
l’exemple
de M. Poincaré(a~,
--_n).
Alors on aura r’ = o, on pourra
prendre
c~ = I et obtenir des séries(~ C~)
valablespour des valeurs de x, telles que
quelle
que soit lagrandeur
des nombresimpairs pris
pour dénominateur. Maisaucune de ces séries
(ï~)
ne seraplus
valable si x a une valeur d’une autre nature ; pour q = ~, ellesdivergeront
fatalement dès que l’on cherchera àchoisir ~
de ma-nière a n’avoir que la série de
polynômes
elle-même à l’exclusion du secondsigma qui figure
dans(t2).
Ces séries de
polynômes qui convergent
etreprésentent
une fonction bien déter-minée
quand
la variable est dans un certain ensemble dénombrable[tel (i ~)],
maisqui représentent
autre chose oudivergent quand
la variable s’écarte d’un des éléments duditensemble,
meparaissent
constituer une curiositéanalytique
dont onne doit pas
posséder
encorebeaucoup d’exemples expliciles.
Au
point
de vue desgénéralités théoriques,
outre ce quej’ai déjà
dit au para-graphe
4, on pourrarapprocher
un tel résultat de celui que donne M. P. Montel dans sesLeçons
sur les séries depolynômes
à une variablecomplexe (Iglo,
p.II I).
Après
les sériesqui convergent
dans des domainesdistincts,
mais dont chacun estcontinu,
il faudraitprobablement placer
celles dutype précédent qui
nepeuvent
converger que
lorsque
la variable est dans un ensembledénombrable possédant
tout tau
plus
lapropriété
d’être dense dans certains domaines.Remarquons
encore que si l’on ne voulait introduire dans(i4) qu’une
seulevaleur
de § ,
de manière à n’avoirqu’une
seule série depolynômes
à coefficients fixes pourreprésenter x),
celaentraînerait, d’après
la troisièmeégalité (~3),
que les entiers r et r’ seraient en nombre limité.D’après (t6)
il en serait de même des q, et nouspourrions
concevoir ainsi des séries depolynômes
nepouvant
converger versune fonction donnée que pour un nombre fini de valeurs de la variable x.
[13]
Dérivabilité. - Les séries formées dans cequi précède
sont-elles dérivables;) D’une manièreplus précise,
si l’une des sériesprécédentes représente x),
pourx dans un certain ensemble
dénombrable, peut-on,
en dérivant la série terme a terme,obtenir,
pour les mêmes valeurs de x,qu’elle représente x) ~
Rien ne
s’oppose formellement
à ce que l’on dérive lî fois les troisparties
de laformule
(A),
cequi
donneMême
si,
dans(A),
on traite les deuxsigmas
comme des séries uniformémentconvergentes
pour de certaines valeursde 03BE
et de x, il n’est pas certain que cettepropriété
de convergence uniforme subsiste dans la formuleprécédente.
Le secondsigma
sera ici une forme linéaire ethomogène
parrapport à
si bien que ce
sigma
se composera en réalité de k + 1 sériesdistinctes, qu’il
faudrad’abord rendre
convergentes
par un choix convenable des x, nonseulement pour
une certaine valeur
de ç.
mais pour toutes les valeurs de module inférieur.Discuter ces i séries suppose que l’on soit
renseigné
sur le 1110de de crois-sance des k + i
expressions (18). Or,
bienque l’on
connaisse les relations entre les modes de croissance debeaucoup
de fonctions entières et de leursdérivées,
il y a là .des diff cultés que
je
ne chercherai pas à mêler à celles duprésent
Mémoire.Je me bornerai à utiliser encore, comme fonction
sommatrice,
la fonctionqui
ale
privilège
d êtreidentique
à sesdérivées,
c’est-à-dire la fonctionexponentielle.
A supposer maintenant que toutes les difficultés de convergence soient vaincues
quant
à l’établissement de la formule(B),
il resterait encore à détruire le secondsigma
de cette formule. Pour cela, onprendra
pourc~~
une fonction entièreayant
des zéros tous de l’ordre k + l, par
exemple
lapuissance k
+ i d’une fonction entièreà zéros
simples. Alors
les valeursde ;
et de x,qui
rendent nul lepremier
des itermes
(18),
rendentégalement
nuls tous les autres.Il est
possible
que les valeursde;
et xpermettant
la destruction du secondsigma
de(B)
ne soient pas de cellesqui
assurent la convergence de la formule com-plète.
Ces difficultés ne semblentguère
discutables que sur des casparticuliers.
[14] Reprenons
la formule(9)
et dérivons-la k fois parrapport
t à x. Celapeut
t s’écrireDans le second
sigma,
formons la dérivée d’ordre k du crochet au moyen de la formule de Leibnitz. Cette dérivée estcomposée
linéairement de termes tels queDans les séries de tels termes, obtenues en faisant varier l’indice n, le
rapport
d’un terme au
précédent
tend versl’expression (10) quand n
croît indéfiniment.Donc, la formule (g)
el toutes cellesqu’on
en déduit par des dérivations relatives à x sont valables pour les mêmes valeurs de03BE
et de x, c’est-à-direquels
quesoient 1
et x dans le cas
(a), et;
et x satisfaisant àl’inégalité (15)
dans le cas(b).
Renseignés
sur cespoints,
voyons si l’onpeut
détruire le secondsigma
del’éga-
lité
précédente
en raisonnantcomme il a étéindiqué
à la fin du numéro 13.Partons de l’identité
et
développons
le second membre par la formule du binôme, cequi
nous donne/t- + 2 termes de la forme
Dans
(Ig), remplaçons (
par l i03C003BE
et, tenant
compte
des coefficientsA, rempla-
2
çons cette formule
(19)
par k + 2 autres formulesqui, additionnées,
donnerontPour
k == 0,
cette formule doit redonner(12).
Jenéglige
le calcul des coeffi- cientsqui
est d’ailleurs fortsimple.
Le crochet
qui
est dans le secondsigma
est maintenant une fonction entièreen ç
dont les zéros sont d’ordre
k +
i ; ce sont des zéros non seulement pour la fonction entièreconsidérée,
mais encore pour toutes ses dérivéesjusqu’à
l’ordre k inclus.Remarquons
aussi que la formuleprécédente
n’est autre chose que(B)
pour p=o et’
mais,
en la déduisant indirectement de(Ig),
nous allons avoir unprocédé
rneilleurpour la discuter.
Nous pouvons maintenant
reprendre
leshypothèses (13) ;
elles ferontdisparaître
le second
sigma
dans la formule(20)
et, avec lesditeshypothèses, F(w, x)
seraloppé
en une série depolynômes sm qui,
dérivée kfois,
mais kfois
seulement, don-nera d’autres séries
susceptibles [toujours
pour les valeurs de~~~, ~
définiesen
(i3)1
dereprésenter
les dérivées deF(iv, ~r) jusqu’à
l’ordre lt .Du moins il semble
qu’il
en soit ainsi aupoint
de vue formel. Mais ces l~ + iséries sont-elles
convergentes
en mêmetemps
que la série(19)
d’oil l’on estparti?
C’est ici que des distinctions intéressantes interviennent.
Si,
avecx),
nous sommes dans le cas(a),
la formule(i())
est valable pour toutes les valeursde ç
et de x, et, dans les transformationseffectuées,
rien nepeut changer
cette manière de voir.Au contraire, si nous sommes dans le cas
(b),
la formule(19)
n’est valable quesous la condition
Or,
il afallu,
dans le cours de ceparagraphe, remplacer ~
par desquantités
l ,. 2
les l étant des entiers
qui atteignent
la valeur ~~ + i. La condition(i5)
est donc àremplacer
par’
ce
qui,
avec leslypothèses (13),
donnePour
!~ ! o,
cetteinégalité
redonne( 16),
cequi
doit évidemment être.On voit que, dans un cas
(b),
l’indice de dérivation k de la formule(20)
nepeut
être
quelconque,
même en introduisant comme fonction sommatrice une fonction entière à zéros d’ordre l~ + 1. Si À et ’lU sont donnés(ce qui,
engénéral,
aura natu-rellement
lieu),
lagrandeur
de lïdépend
de celle de j°’. . Voilà donc des séries depolynômes qui
sontplus
ou moins dérivables en raison inverse del’approximation adoptée
pour lareprésentation
dessingularités
a,~ des fonctions que ces séries peu- ventreprésenter.
Il semble que ce soit là une conclusion peu banale.. En
résumé,
les fonctionsF(1U, x)
définies par(i) peuvent,
dans le cas(a),
sedévelopper
en séries depolynômes tayloriens
par des méthodesqui
iappartiennent
taux fonctions
méromorphes.
Dans le cas(b),
de nombreuses restrictionssurgissent:
mais ces restrictions, à cause de leur
bizarrerie,
rendent les cas(b) peut-être plus
intéressants que les cas
(a).
[15J
Généralisations diverses. - Il est évident que la construction des sériesprécédentes pourrait
être variée d’une infinité de manières. Onpourrait
d’abord seproposer
d’employer
une fonction sommatricequi
ne soit pas dutype exponentiel.
Dans ces
conditions,
onpourrait probablement espérer
que certains cas(b)
devien-draient des cas
(a)
ou même que certains cas(c)
deviendraient(b)
ou(a,).
Sans sortir
de cequi précède
et avec le sinus comme fonctionsommatrice,
desformules
telles que(1 2)
et(14) pourraient
êtremodifiées
au moyendéconsidérations très élémentaires.
Remplaçons
leshypothèses (13)
par les suivantes :où a,
b,
r,r’,
q sont des entiers.Alors
Le dernier
sigma
de(12)
devientet la formule
(I4)
estremplacée
parSuivant la
parité
oul’imparité
de b + r+ r’
etde q
+ a, le coefficient deF(w, x)
est
égal
à + 2 ou à zéro. On voitqu’aux
séries iciétudiées
onpeut
attacherplusieurs
ensembles
dénombrables également remarquables. Quand
la variable x sera dansl’un,
la série serapropre
àreprésenter
2F(w, x); quand x
sera dans l’autre, la sériereprésentera
- 2F(w, x) ; quand
x sera dans untroisième
ensemble, la sérierepré-
sentera zéro ou une constante. Il semble que de tels résultats
puissent
être variés de bien desmanières.
’
Bornons-nous, en tout
ceci,
à supposer queF(tv, x) appartient
au cas(a),
cequi dispense
de discuter la convergence de la sérieprécédente.
Dans un cas(b)
il faudraitréétudier
lacondition (i5)
avec leshypothèses (21),
cequi restreindrait certainement
le choix des entiers a,
b, r, ~°’,
q. .REMARQUE SUR LES FONCTIONS MÉROMORPHES.
[16]
J’ai brièvementindiqué
auparagraphe
11 i comment lareprésentation
desexpressions F(w, x) peut être considérée
commeindépendante
de la connaissance despoints singuliers
Un tel résultat serait
beaucoup plus important
encore pour une fonctionméro- morphe F(x) ;
or, il estimplicitement
contenu dans mon Mémoire des Acta Malhe-matica
(t. XXXV,
pp.80, 81),
cequ’un
lecteur attentifremarquerait
certainement.Je saisis toutefois l’occasion
qui
m’est offerte ici de m’étendre un peuplus
sur cepoint.
Soit ai
unpôle quelconque
deF(x)
et soitC~
le cercleayant
son centre àl’origine
et dont la circonférence passe entre ak et Pour x dans ce
cercle,
on aura(en supposant
lespôles simples)
Soit
maintenant
une fonction entière à
laquelle
onpeut
tout de suite supposer un zéro àl’origine.
Multipliant
tous les termes de(i)
par c"+, = et sommant de n = o àn = co, il vient
Ceci est la formule
(A)
duMémoire
des Acta pour p = t.Dans ce
qui suit,
on aura .~~
étant la fonction fondamentale deWeierstrass,
admettant pour zéros toutes les intersections duquadrillage orthogonal
formé par les axes et desparallèles
à ceux-cid’abscisses et d’ordonnées + 2,
+ 4, + 6,
.... Alorss~,
pour les valeursimpaires
i,3, 5,
..., croît indéfiniment etexponentiellement.
[17]
Ils’agit
maintenant dans(A)
de fairedisparaître
les deux dernierssigmas,
de manière à
représenter F(x),
dans le cercleC~,
seulement par lepremier.
Je suppose