SESSION 2013
CONCOURS COMMUN POLYTECHNIQUE (ENSI) FILIERE MP
MATHEMATIQUES 1
EXERCICE 1 : une série de Fourier
1. Représentation graphique de f
1
−1
1 2 3 4 5 6 7
−1
−2
−3
−4
−5
−6
−7
b b
b
b b
La fonctionf est continue par morceaux et2π-périodique. On peut donc calculer ses coefficients deFourier. Puisque la fonctionf est impaire, pour tout entier natureln,an(f) =0 puis pour tout entier naturel non nuln,
bn(f) = 2 π
Zπ
0
f(t)sin(nt)dt= 2 π
Zπ
0
sin(nt)dt= 2 π
−cos(nt) n
π
0
= 2
nπ(1− (−1)n)
=
0sinest pair 4
(2k+1)π sin=2k+1 . La série deFourierdefest x7→ 2
π
+∞
X
n=1
(1− (−1)n)sin(nx)
n = 4
π
+∞
X
k=0
sin((2k+1)x) 2k+1 .
2. (a)La suite
(−1)k 2k+1
k∈N
est alternée en signe et sa valeur absolue tend vers0en décroissant. Donc la série de terme général (−1)k
2k+1,k∈N, converge d’après le critère spécial aux séries alternées.
La fonctionfest 2π-périodique, de classe C1par morceaux sur Ret vérifie en tout réelxl’égalité f(x+) +f(x−)
2 =f(x).
D’après le théorème deDirichlet, la série deFourierdefconverge simplement vers la fonctionf surR. Par suite,
∀x∈R, f(x) = 4 π
+∞
X
k=0
sin((2k+1)x) 2k+1 . Pourx= π
2, on obtient
1= 4 π
+∞
X
k=0
sin
(2k+1)π 2
2k+1 = 4 π
+∞
X
k=0
(−1)k 2k+1 et donc
+∞
X
k=0
(−1)k 2k+1 = π
4.
(b) 1
(2k+1)2 ∼
k→+∞
1
4k2 > 0. Puisque la série de terme général 1
4k2 converge, il en est de même de la série de terme général 1
(2k+1)2.
La fonctionfest 2π-périodique, continue par morceaux surR. Le théorème deParsevalpermet d’affirmer que (a0(f))2
2 +
+∞
X
n=1
(an(f))2+ (bn(f))2
= 1 π
Zπ
−π
(f(x))2dx.
Cette égalité fournit
16 π2
+∞
X
k=0
1
(2k+1)2 = 1 π
Zπ
−π
dx=2, et donc
+∞
X
k=0
1
(2k+1)2 = π2 8 .
EXERCICE 2 : un système différentiel
1. χA=X2− (TrA)X+detA=X2−4X+4= (X−2)2.
D’après le théorème deCayley-Hamilton,χA(A) =0ou encore(A−2I2)2=0. Ainsi, A−2I2=
−1 −1
1 1
6
=0 et (A−2I2)2=0. La matriceA−2I2est nilpotente d’indice2.
Soitt un réel. Puisque les matrices2tI2et tA−2tI2commutent, on peut écrire
etA=et(A−2I2)+2tI2=e2tI2×et(A−2I2)=e2tI2×et(A−2I2)=e2tet(A−2I2) e2t
+∞
X
n=0
tn
n!(A−2I2)n =e2t(I2+t(A−2I2))
=e2t
1 0 0 1
+t
−1 −1
1 1
=e2t
1−t −t t 1+t
=
(1−t)e2t −te2t te2t (1+t)e2t
2. Si on poseX= x
y
, le système proposé s’écritX′=AX. On sait que les solutions de ce système sont les fonctions de la formet7→etAX0oùX0=
a b
est un vecteur colonne quelconque indépendant det.
Les conditions
x(0) =1
y(0) =2 s’écrivent encoree0AX0= 1
2
c’est-à-direX0= 1
2
. La solution du problème posé est la fonctiont7→
(1−t)e2t −te2t te2t (1+t)e2t
1 2
=
(1−3t)e2t (2+3t)e2t
.
Problème : séries de Taylor et développement en série entière
Partie préliminaire 1. On sait que pour tout réelxde] −1, 1[,
+∞
X
n=0
xn = 1
1−x (∗).
On sait de plus que la série entièrex7→
+∞
X
n=0
xn est dérivable sur] −1, 1[et que sa dérivée s’obtient par dérivation terme à terme.
En dérivant les deux membres de l’égalité(∗), on obtient
∀x∈] −1, 1[,
+∞
X
n=1
nxn−1= 1 (1−x)2.
2. Soitx∈]0,+∞[.
Soient ε et Adeux réels tels que 0 < ε < A. Les deux fonctions t 7→tx et t 7→−e−t sont de classe C1 sur le segment [ε, A]. On peut donc effectuer une intégration par parties qui fournit
ZA
ε
txe−tdt=
tx(−e−t)A ε −
ZA
ε
xtx−1(−e−t)dt= −εxe−ε+Axe−A+x ZA
ε
tx−1e−tdt.
Quandε tend vers0 par valeurs supérieures,εxe−ε tend vers0 car x > 0et quandA tend vers+∞, Axe−A tend vers 0 d’après un théorème de croissances comparées. Quand ε tend vers 0 et Atend vers +∞, on obtient
Z+∞
0
txe−t dt = x
Z+∞
0
tx−1e−tdtou encore Γ(x+1) =xΓ(x).
∀x > 0,Γ(x+1) =xΓ(x).
Montrons par récurrence que∀n∈N∗,Γ(n) = (n−1)!.
•Γ(1) = Z+∞
0
t0e−tdt=
−e−t+∞
0 =1= (1−1)!. L’égalité à démontrer est donc vraie quandn=1.
•Soitn>1. Supposons queΓ(n) = (n−1)!. Alors
Γ(n+1) =nΓ(n) =n×(n−1)! =n! = ((n−1) +1)!.
On a montré par récurrence que
∀n∈N∗,Γ(n) = (n−1)!.
3. Montrons par récurrence que pour tout entier natureln: pour tout réelxdeI, f(x) =
Xn
k=0
(x−a)k
k! f(k)(a) + Zx
a
(x−t)n
n! f(n+1)(t)dt.
Soitx∈I.
•Tout d’abord, Zx
a
(x−t)0
0! f′(t)dt= Zx
a
f′(t)dt. La fonction fest de classeC1sur Iet les réelsa etx appartiennent à I. Donc
Zx
a
f′(t)dtexiste. De plus,
Zx
a
f′(t)dt=f(x) −f(a),
et donc f(x) = f(a) + Zx
a
f′(t) dt = X0
k=0
(x−a)k
k! f(k)(a) + Zx
a
(x−t)0
0! f′(t) dt. La formule à démontrer est vraie quand n=0.
•Soitn>0. Supposons quef(x) = Xn
k=0
(x−a)k
k! f(k)(a) + Zx
a
(x−t)n
n! f(n+1)(t)dt. (∗).
Les deux fonctions t 7→ −(x−t)n+1
(n+1)! et t 7→ f(n+1)(t) sont de classe C1 sur le segment [a, x] ou [x, a]. On peut donc effectuer une intégration par parties et on obtient
Zx
a
(x−t)n
n! f(n+1)(t)dt=
−(x−t)n+1
(n+1)! f(n+1)(t) x
a
− Zx
a
−(x−t)n+1
(n+1)! f(n+2)(t)dt
=0+ (x−a)n+1
(n+1)! f(n+1)(a) + Zx
a
(x−t)n+1
(n+1)! f(n+2)(t)dt(carn+1 > 0)
= (x−a)n+1
(n+1)! f(n+1)(a) + Zx
a
(x−t)n+1
(n+1)! f(n+2)(t)dt.
En reportant dans(∗), on obtient
f(x) = Xn
k=0
(x−a)k
k! f(k)(a) + (x−a)n+1
(n+1)! f(n+1)(a) + Zx
a
(x−t)n+1
(n+1)! f(n+2)(t)dt
=
n+1X
k=0
(x−a)k
k! f(k)(a) + Zx
a
(x−t)n+1
(n+1)! f(n+2)(t)dt.
Le résultat est démontré par récurrence.
Partie I. Quelques exemples d’utilisation de ce théorème 4. Pour tout réelxnon nul,
f(x) = sin(x)
x =
+∞
X
n=0
(−1)n x2n
(2n+1)! =1+
+∞
X
n=1
(−1)n x2n (2n+1)!, et d’autre part,f(0) =1=1+
+∞
X
n=1
(−1)n 02n
(2n+1)!. Finalement, pour tout réelx,f(x) =1+
+∞
X
n=1
(−1)n x2n
(2n+1)!. Ainsi, la fonctionf est développable en série entière surRet en particulier, la fonctionf est de classeC∞ surR.
5. D’après la question 1), pour tout réelxde] −1, 1[, 1 (1−x)2 =
+∞
X
n=0
nxn−1 puis x (1−x)2 =
+∞
X
n=0
nxn. Ainsi, la fonctionf : x7→ x
(1−x)2 est développable en série entière sur ] −1, 1[ et en particulier est de classeC∞ sur ] −1, 1[qui est un voisinage de0. De plus, par unicité des coefficients d’un développement en série entière, pour tout entier natureln, f(n)(0)
n! =nou encoref(n)(0) =n×n!.
La fonctionf : x7→ x
(1−x)2 convient.
6. (a)La fonctionfest développable en série entière sur] −R, R[et en particulier est continue sur le segment [0, 1](car R > 1). On en déduit que la fonctionfest bornée sur ce segment. Notons Mun majorant de la fonction |f|sur[0, 1].
Pourx∈[0, 1]et n∈N, posonsgn(x) =f(x)f(n)(0)
n! xn. Soitn∈N. Pour tout réelxde[0, 1], on a
|gn(x)|=|f(x)|
f(n)(0)
n! xn 6M
f(n)(0) n! , et donc
sup{|gn(x)|, x∈[0, 1]}6M
f(n)(0) n! . (∗) On sait que la série de fonction de terme généralx7→ f(n)(0)
n! xn,n∈N, converge absolument sur] −R, R[. En particulier, puisque1∈] −R, R[, la série numérique de terme général
f(n)(0)
n! ,n∈N, est convergente et il en est de même de la série numérique de terme généralM
f(n)(0)
n! , n∈N.
L’inégalité(∗)montre alors que la série de fonctions de terme généralgn,n∈N, converge normalement sur[0, 1].
(b)Pour tout réelxde[0, 1],
(f(x))2=f(x)
+∞
X
n=0
f(n)(0) n! xn =
+∞
X
n=0
f(x)f(n)(0) n! xn=
+∞
X
n=0
gn(x).
Puisque la série de fonctions de terme généralgn, n∈ N, converge normalement et donc uniformément sur le segment [0, 1]et que chaque fonctiongn est continue sur le segment[0, 1], un théorème d’intégration terme à terme sur un segment permet d’écrire
Z1
0
(f(x))2 dx=
+∞
X
n=0
Z1
0
gn(x)dx=
+∞
X
n=0
f(n)(0) n!
Z1
0
xnf(x)dx=0.
La fonctionf2 est donc une fonction continue, positive, d’intégrale nulle sur [0, 1]. On en déduit que la fonctionf2 est nulle sur[0, 1] puis que la fonctionf est nulle sur[0, 1].
(c)Mais alors, les dérivées successives en0 de la fonctionfsont nulles et donc, pour tout réelxde] −R, R[, f(x) =
+∞
X
n=0
0=0.
On a montré que la fonctionfest nulle sur] −R, R[.
Partie II. Contre-exemples 7. Pour tout réelxdeI=] −∞, 1[, posonsf(x) = 1
−x. La fonctionfest de classeC∞surIen tant que fraction rationnelle définie surI.
On sait quefest développable en série entière sur] −1, 1[et que pour tout réelxde] −1, 1[,f(x) =
+∞
X
n=0
xn. On sait aussi que la série deTaylordefdiverge en tout x de] −∞,−1].
La fonction f est donc un exemple de fonction de classe C∞ sur l’intervalle ] −∞, 1[, développable en série entière au voisinage de l’origine, mais ne coïncidant pas avec sa série deTaylorsurItout entier.
8. (a)
1
−1
1 2 3 4 5
−1
−2
−3
−4
−5
(b)Montrons par récurrence que pour toutn∈N, il existe un polynômePn tel que, pour toutx∈]0,+∞[, f(n)(x) = Pn(x)
x3n exp
− 1 x2
.
• Pour tout réel x > 0, f(0)(x) = f(x) =exp
− 1 x2
= P0(x) x3×0exp
− 1 x2
avecP0= 1. Puisque P0est un polynôme, la formule à démontrer est vraie quandn=0.
• Soitn>0. Supposons qu’il existe un polynômePn tel que pour tout x > 0, f(n)(x) = Pn(x) x3n exp
− 1 x2
. Alors, pour toutx > 0,
f(n+1)(x) = Pn′(x) x3n exp
− 1 x2
−3nPn(x) x3n+1exp
− 1 x2
+Pn(x) x3n × 2
x3exp
− 1 x2
= x3Pn′(x) −3nx2Pn(x) +2Pn(x)
x3n+3 exp
− 1 x2
= Pn+1(x) x3(n+1)exp
− 1 x2
oùPn+1=X3Pn′ − (3nX2−2)Pn est un polynôme.
La propriété est démontrée par récurrence.
(c)Montrons par récurrence que pour toutn∈N,fest de classeCn sur[0,+∞[et que f(n)(0) =0.
• lim
x→0 x>0
f(x) = lim
X→+∞
e−X=0=f(0). On en déduit que la fonctionfest continue en0. Puisquefest d’autre part continue sur]0,+∞[, fest de classeC0 sur[0,+∞[et f(0)(0) =0. La propriété à démontrer est donc vraie quandn=0.
• Soitn>0. Supposons que fsoit de classeCn sur[0,+∞[et quef(n)(0) =0. D’après la question précédente,f est de classeC(n+1) sur]0,+∞[et il existe un polynômePn+1 tel que, pour tout réelx > 0,
f(n+1)(x) = Pn+1(x) x3n+3 exp
− 1 x2
. Ensuite, en posant X = 1
x2, lim
x→0 x>0
f(n+1)(x) = lim
X→+∞
Pn+1
1/√ X
X(3n+3)/2e−X. QuandX tend vers +∞, l’expression Pn+1
1/√ X
X(3n+3)/2e−X est équivalente à une expression du type λXαe−X qui tend vers 0 quand X tend vers +∞ d’après un théorème de croissances comparées. Donc, lim
x→0 x>0
f(n+1)(x) =0.
En résumé,
- la fonctionf(n) est définie et continue sur[0,+∞[, - la fonctionf(n) est de classeC1 sur[0,+∞[, - la fonction f(n)′
=f(n+1) a une limite réelle quandxtend vers0 par valeurs supérieures.
D’après un théorème classique d’analyse, la fonctionf(n) est de classeC1sur[0,+∞[ou encore la fonctionfest de classe C1 sur[0,+∞[. En particulier,f(n+1)(0) = lim
x→0 x>0
f(n+1)(x) =0.
Le résultat est démontré par récurrence.
(d)Si il exister > 0tel quef soit développable en série entière sur] −r, r[, alors pour toutx∈] −r, r[, f(x) =
+∞
X
n=0
f(n)(0)
n! xn=0.
La fonction ne s’annulant qu’en0, cette dernière égalité est fausse et donc la fonction f est un exemple de fonction de classeC∞ surRet non développable en série entière sur un voisinage de 0.
9. (a) Soit x∈ R. La fonction t 7→ e−t
1+tx2 est continue sur [0,+∞[ en tant que quotient de fonctions continues sur [0,+∞[ dont le dénominateur ne s’annule pas sur [0,+∞[ (car ∀(x, t) ∈ R×[0,+∞[, 1+tx2 > 1 > 0). La fonction t7→ e−t
1+tx2 est donc intégrable sur tout segment contenu dans[0,+∞[.
Pour tout réelt > 0, 0 6 e−t
1+tx2 6e−t. La fonction t 7→ e−t est intégrable sur un voisinage de +∞ car négligeable devant 1
t2 en+∞. On en déduit que la fonctiont 7→ e−t
1+tx2 est intégrable sur un voisinage de +∞[ et finalement sur [0,+∞[.
SoitA > 0. Considérons la fonction Φ : [−A, A]×[0,+∞[ → R (x, t) 7→ e−t
1+tx2
de sorte que pour toutxde[−A, A],f(x) = Z+∞
0
Φ(x, t)dt.
•Pour tout réelxde[−A, A], la fonction t7→Φ(x, t)est continue par morceaux et intégrable sur[0,+∞[.
•La fonctionΦadmet une dérivée partielle par rapport à sa première variablexdéfinie sur[−A, A]×[0,+∞[ par
∀(x, t)∈[−A, A]×[0,+∞[, ∂Φ
∂x(x, t) = −2txe−t (1+tx2)2. - Pour tout réelxde[−A, A], la fonction t7→ ∂Φ
∂x(x, t)est continue par morceaux sur[0,+∞[.
- Pour tout réeltde[0,+∞[, la fonctionx7→ ∂Φ
∂x(x, t)est continue sur[−A, A].
- Pour tout(x, t)∈[−A, A]×[0,+∞[,
∂Φ
∂x(x, t)
= 2txe−t
(1+tx2)2 62Ate−t=ϕ1(t). De plus, la fonctionϕ1est continue par morceaux sur[0,+∞[et intégrable sur[0,+∞[car négligeable devant 1
t2 en+∞d’après un théorème de croissances comparées.
D’après le théorème de dérivation des intégrales à paramètres (théorème deLeibniz), la fonction f est de classe C1 sur [−A, A]et sa dérivée s’obtient en dérivant sous le signe intégrale. Ceci étant vrai pour tout réelA > 0, on a montré que la fonctionfest de classeC1surRet que
∀x∈R, f′(x) = Z+∞
0
−2txe−t (1+tx2)2 dt.
(b)Soitt∈]0,+∞[. Soitx∈
−1 t,1
t
. Alors,|xt|< 1puis e−t
1+tx2 =e−t
+∞
X
n=0
(−1)n tx2n
=
+∞
X
n=0
(−1)ntne−tx2n.
La fonction g : x7→Φ(x, t) = e−t
1+tx2 est donc développable en série entière sur
−1 t,1
t
. Cette fonction est alors de classeC∞ sur
−1 t,1
t
et en particuliernfois dérivable en0. De plus, pour tout entier natureln,g(2n+1)(0) =0et
∂2nΦ
(∂x)2n(0, t) =g(2n)(0) = (2n)!(−1)ntne−t. Ces égalités reste clairement vraies pourt=0.
D’après l’énoncé, pour toutxréel et tout entier natureln,f(n)(x) = Z+∞
0
∂nΦ
(∂x)n(x, t)dt. En particulier, pour tout entier natureln,f(n)(0) =
Z+∞
0
∂nΦ
(∂x)n(0, t)dt. Par suite, pour tout entier natureln,f(2n+1)(0) =0puis pour tout entier naturel f(2n)(0) =
Z+∞
0
(2n)!(−1)ntne−tdt= (−1)n(2n)!Γ(n+1) = (−1)n(2n)!n!
.
(c)Pourn∈N, posonsun= f(n)(0)
n! . Alors, pour tout entier natureln,u2n+1=0 etu2n= (−1)n(2n)!n!
(2n)! = (−1)nn!.
Soitx∈R∗. La suite((−1)nn!xn)ne tend pas vers0quandxtend vers+∞d’après un théorème de croissances comparées et donc la série de terme généralunxn,n∈N, diverge. Ainsi, la série de Taylorne converge en aucun réel non nul ou encore, le rayon de convergence de la série de Taylorde f est nul. Donc la fonction f n’est pas développable en série entière à l’origine.
Partie III. Condition suffisante 10. (a)Soitx∈] −a, a[. Soitn∈N. D’après la formule deTaylor-Laplace,
f(x) = Xn
k=0
f(k)(0) k! xk+
Zx
0
(x−t)n
n! f(n+1)(t)dt.
Ensuite,
f(x) − Xn
k=0
f(k)(0) k! xk
=
Zx
0
(x−t)n
n! f(n+1)(t)dt
6
Zx
0
(x−t)n
n! |f(n+1)(t)|dtsix∈[0, a[
Z0
x
(t−x)n
n! |f(n+1)(t)|dtsix∈] −a, 0[
6
M
Zx
0
(x−t)n
n! dtsix∈[0, a[
M Z0
x
(t−x)n
n! dtsix∈] −a, 0[
=
M
−(x−t)n+1 (n+1)!
x
0
six∈[0, a[
M
(t−x)n+1 (n+1)!
0
x
six∈] −a, 0[
=
M xn+1
(n+1)! six∈[0, a[
M(−x)n
n! six∈] −a, 0[
=M|x|n n! .
D’après un théorème de croissances comparées, lim
n→+∞
M|x|n
n! =0et donc lim
n→+∞
f(x) − Xn
k=0
f(k)(0) k! xk
!
=0. On a montré
que pour tout xde] −a, a[, la série deTaylorde fen xconverge et quef(x) =
+∞
X
n=0
f(n)(0)
n! xn. La fonction f est donc développable en série entière sur] −a, a[.
(b) La fonction sinus est de classe C∞ sur Ret ses dérivées successives sont bornées sur R. D’après ce qui précède, la fonction sinus est développable en série entière surR.