UPMC Master 1 Math´ ematiques 2011
Exercice 1. Montrer qu’un morphisme de revˆ etement est une application ouverte.
Solution 1. Soient π : E → B et π
0: E
0→ B deux revˆ etements et soit f : E → E
0tel que π
0f = π. Soit U un ouvert de E et soit x ∈ U . Soit b = π
E(x). Il existe un voisinage ouvert V de b tel que φ : π
E−1(V ) ' V × F et φ
0: π
−1E0(V ) ' V × F
0. Soit (b, f
0) := φ(x) et (b, f
00) := φ
0f (x). Soit U
0= U ∩ φ
−1(V × {f}) ∩ f
−1φ
0−1(V × {f
0}), c’est un voisinage ouvert de x dans U . En identifiant V × {f } et V × {f
0} ` a V , on a φ
0f (U
0) = φ(U
0) ⊂ V , qui est ouvert dans V car φ est ouverte. Comme φ
0est un hom´ eomorphisme, f (U
0) est aussi ouvert dans E , ce qui prouve que f est ouverte.
Exercice 2. Le but de cet exercice est de d´ emontrer le th´ eor` eme d’inversion globale suivant dˆ u
`
a Hadamard: Soit f : R
n→ R
nune application C
1et propre. Si pour tout x ∈ R
nla diff´ erentielle de f en x est inversible alors f est un C
1-diff´ eomorphisme.
1. Montrer que f est un hom´ eomorphisme local.
2. Montrer que f est surjective.
3. Montrer que f est un revˆ etement. (Ici je veux une d´ emonstration compl` ete plutˆ ot que l’appel ` a un th´ eor` eme du cours.)
4. Conclure.
Solution 2. 1. C’est le th´ eor` eme d’inversion locale.
2. Montrons que f ( R
n) est ferm´ e. Soit x ∈ f ( R
n). Soit K un voisinage compact de x, et x ∈ K ∩ f ( R
n) puisque K est un voisinage de x. Alors K
0:= f
−1(K) est compact puisque f est propre. Donc f (K
0) est compact et contient K ∩ f ( R
n) donc x ∈ f (K), ce qui montre que f ( R
n) est ferm´ e.
Comme f est un hom´ eomorphisme local, c’est une application ouverte. Donc f( R
n) est un ouvert ferm´ e non vide de R
n, donc c’est R
npuisque R
nest connexe.
3. Soit x ∈ R
n. L’espace f
−1(x) est compact puisque f est propre, et discret puisque f est un hom´ eomorphisme local. Ainsi, f
−1(x) est un ensemble fini. Soit y ∈ f
−1(x). Comme f est un hom´ eomorphisme local, il existe un voisinage ouvert U
yde y et un voisinage V
yde x tels que f
|Uy: U
y→ V
ysoit un hom´ eomorphisme. Comme R
nest s´ epar´ e, on peut supposer U
y∩U
y0= ∅ for y 6= y
0∈ f
−1(x). Soit V ⊂ T
y∈f−1(x)
V
yun ouvert contenant x : f
−1(V ) ⊃ `
y
f
|U−1y
(V ) ' `
y