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Evaluation de l’effet de la poudre des feuilles de Moringa oleifera sur les paramètres hématologiques des poules pondeuses de la souche Isa Brown

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS)

*****************

Université d’Abomey-Calavi (UAC)

*************

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)

******************

Département de Production et Santé Animales (D/PSA)

*******************************

Rapport de fin de cycle de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

Thème

Réalisé et présenté par : Rodrigue Oscar ADIKPETO

&

Guénolé Sidoine Igor G. BEHANZIN

Superviseur :

Docteur Jacques DOUGNON DVM, Maître de Conférences (CAMES)

Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

8ème Promotion

Année académique 2014-2015

Evaluation de l’effet de la poudre des feuilles de Moringa oleifera sur les paramètres hématologiques des poules pondeuses de la

souche Isa Brown

(2)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 1 Dédicace 1

ADIKPETO Rodrigue Oscar, je dédie le présent rapport à:

 Mon feu père ADIKPETO Joseph, tu étais là au début de cette aventure mais malheureusement tu n’es plus là aujourd’hui, mais sache que le peu que tu m’as donné avant de nous quitter sera toujours une source d’inspiration pour moi, tes conseils sont pour moi un modèle aujourd’hui, je réussirai pour faire grandir ton nom

;

 Ma mère ATTANNON FIOGBE Rita, l’éducation et la réussite de tes enfants sont pour toi une priorité, reçois à travers ce travail le début du couronnement de tous tes efforts consentis jour et nuit pour mon éducation, tes sages conseils et tes sacrifices me donnent la force de réussir et d’évoluer pour un avenir meilleur;

 Mon oncle FIOGBE Michel, ton parcours est un modèle de réussite pour moi et ta confiance en moi me réconforte dans l’envie de réussir ; que le Tout-Puissant te comble de toutes ses grâces ;

 Mes frères et sœurs Jocelyne, Modeste et Christian, pour le réconfort et la joie dont vous m’entourez à chaque instant. Ce travail est le vôtre, puisse DIEU nous unir davantage et nous combler de ses biens et bénédictions ;

 A tous ceux qui croient en ma réussite dans cette vie; je leur promets que je me battrai pour y arriver; ceci pour le bénéfice de toute l’humanité.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 2 Dédicace 2

BEHANZIN Guénolé S. Igor G., de tout mon cœur, je dédie le présent travail:

 A mon père Louis PH. BEHANZIN pour m’avoir donné l’éducation, l’amour, le courage, le soutien nécessaire et pour avoir accepté de consacrer ses modestes ressources pour assurer mon éducation et ma formation ;

 A ma mère Reine FALADE affable, aimante, pour tous les efforts consentis jour et nuit pour mon éducation. L’avenir de vos enfants a toujours été au centre de tes préoccupations ; tes sages conseils et tes sacrifices me donnent l’espoir de réussir et d’évoluer pour un avenir meilleur ;

 A tous mes frères et sœurs Cédric, Armel, Romaric, Christelle, Wislande BEHANZIN pour votre assistance mutuelle, le réconfort et la joie dont vous m’entourez à chaque instant. Ce travail est aussi le vôtre, puisse DIEU nous unir davantage et nous arroser de ses biens et bénédictions ;

 A mes neveux et nièces Aloïs SOSSOU, Eliakim ANATO et Marie-Ange BEHANZIN pour leur amour filial.

 A tous ceux qui croient en ma réussite dans cette vie; je leur promets que je me battrai pour y arriver; ceci pour le bénéfice de toute l’humanité.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 3 Hommages

A notre Superviseur, Professeur Jacques T. DOUGNON, DVM, Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Directeur de Cabinet du Ministère de la Microfinance et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes; vous avez accepté de diriger ce travail et vous l’aviez fait avec plaisir et dévouement malgré vos multiples occupations. Votre modestie et vos compétences font de vous un grand homme, veuillez agréer l’expression de nos considérations distinguées et que Dieu le Tout-Puissant vous élève davantage ;

A tous les Professeurs du Département de Production et Santé Animales, nous vous rendons hommages pour tous vos efforts, vos conseils et vos rigueurs inlassables dans le seul but de faire de nous des têtes bien faites et non bien pleines ; nos sincères hommages ;

A notre Président du Jury, pour le grand sacrifice que vous nous faites en acceptant de présider notre Jury nonobstant vos nombreuses occupations. Hommage respectueux.

A tous les membres du Jury, pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail et d’y apporter vos critiques constructives malgré vos multiples occupations.

Toutes nos profondes reconnaissances.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 4 Remerciements

Au terme de notre stage, nous adressons nos sincères remerciements :

 A DIEU notre créateur, qui, chaque jour nous donne le souffle et le courage de marcher vers l’accomplissement de notre mission ;

 A Monsieur Christian Zinsou HOUENON, promoteur de la Ferme «Christiano» qui nous a accueillis sur sa Ferme et a mis à notre disposition ses animaux et installations pour la réalisation de notre expérience ;

 A Monsieur Tanguy AZATASSOU superviseur de la Ferme « Christiano » pour ses conseils ;

 A Monsieur Saliou SAGBOHAN responsable de la section « volailles » de la Ferme pour son esprit de collaboration;

 A Monsieur François AGBELE responsable de la section « porc » de la Ferme pour son esprit de collaboration ;

 Aux sieurs Jédifort HOUESSIONON, Mardochée ACHOH et Arnaud SOHA pour leur contribution à la rédaction de ce document ;

 A Madame Denise FALADE pour son soutien, ses conseils et prières

 A nos cousins et cousines notamment Jules VITOULEY, Arnaud FIOGBE, Arnette FIOGBE et Ariane FIOGBE, Morems AÏTCHEDJI, Cédric SACRAMETO pour leur soutien fraternel ;

 A tous nos amis notamment Véronique ZINGAN, Tex FATIGBA, Romance OUTICLISSOU et Sandrine DANDJINOU pour vos soutiens;

 A tous nos camarades de la 8èmepromotion en particulier Anaïs DOMINGO, Fidélia KUASSI, Amos BOSSOU et Kévin HOUENON avec qui nous avons collaboré lors de notre stage de fin de formation sur la Ferme « Christiano » pour avoir fait preuve d’esprit de solidarité et de responsabilité durant notre formation.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 5

Table des matières Dédicace 1 ... 1

Dédicace 2 ... 2

Hommages ... 3

Remerciements ... 4

Table des matières ... 5

Liste des sigles et abréviations ... 8

Liste des tableaux ... 9

Liste des figures ... 9

Résumé ... 10

Introduction ... 12

Première partie : Généralités sur l’élevage des poules pondeuses ... 13

1. Généralités sur l’élevage des poules pondeuses ... 14

1.1. Contexte du stage ... 14

1.2. Présentation du lieu de stage ... 14

1.2.1. Historique de la Ferme «Christiano» ... 14

1.2.2. Description de la Ferme ... 15

1.2.3. Activités et objectifs de la Ferme ... 15

1.3. Synthèse bibliographique sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown .... 16

1.3.1. Systématique des poules pondeuses. ... 16

1.3.2. Quelques généralités sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown .... 16

1.3.3. Elevage des poules pondeuses au sol ... 17

1.3.3.1. Alimentation de la volaille ... 17

1.3.3.2. Les différentes étapes de l’élevage des poules pondeuses ... 22

1.4. Synthèse bibliographique sur le Moringa oleifera ... 29

1.4.1. Caractéristiques botaniques de Moringa oleifera ... 29

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 6

1.4.2. Intérêts agronomiques du Moringa oleifera : ... 30

1.4.3. Valeurs nutritionnelles de Moringa oleifera ... 31

1.4.4. Facteurs anti-nutritionnels de Moringa oleifera ... 32

1.4.5. Utilisations de Moringa oleifera ... 33

1.4.5.1. Utilisation médicinale de Moringa oleifera. ... 33

1.4.5.2. Utilisation de Moringa oleifera dans l’alimentation des animaux ... 34

Deuxième partie : Activités menées et difficultés rencontrées ... 35

2. Activités menées et difficultés rencontrées ... 36

2.1. Activités menées ... 36

2.1.1. Assurance de la permanence au niveau de la section aviculture ... 36

2.1.2. Inspection générale des poulaillers ... 36

2.1.3. Collecte et séchage des feuilles de Moringa oléifera ... 36

2.1.4. Autres activités menées en dehors de la section aviculture ... 36

2.2. Difficultés rencontrées et solutions envisagées. ... 37

2.2.1. Difficultés rencontrées ... 37

2.2.2. Solutions envisagées. ... 37

Troisième partie : Effet de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres hématologiques des poules pondeuses Isa Brown. ... 38

3. Matériel et Méthodes ... 39

3.1. Matériel ... 39

3.1.1. Matériel animal ... 39

3.1.2. Matériel technique ... 39

3.1.3. Le matériel végétal ... 39

3.2. Méthodes ... Erreur ! Signet non défini. 3.2.1. Milieu d’étude ... 40

3.2.2. Obtention de la poudre de Moringa oleifera ... 40

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 7

3.2.3. Constitution des lots ... 41

3.2.4. Prélèvement de sang ... 41

3.2.5. Analyses hématologiques ... 41

3.3 Résultats ... 42

3.4. Discussion ... 50

Références bibliographiques ... 53

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 8 Liste des sigles et abréviations

UAC : Université d’Abomey-Calavi

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi PSA : Production et Santé Animales

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique Qté : Quantité

Nbre : Nombre

LMD : Licence-Master-Doctorat

REESAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Oeust ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne

FAO : Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONU : Organisation des Nations-Unies MS : Matière Sèche

DE : Direction de l’Elevage PIB : Produit Intérieur Brute

EMVT : Ecole de Médécine Vétérinaire de Toulouse

A.C.P-LP : Association Cunicole de Provenderie- La Provenderie µg : Microgramme

GB : Globule Blanc GR : Globule Rouge Plq : Plaquette

VGM : Volume Globulaire Moyen Hb : Hémoglobine

Hte : Hématocrite

CCMH : Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine TCMH : Teneur Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine ISA : Institut de Sélection Animale

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 9

Liste des tableaux Tableau 1: Paramètres de production des poules pondeuse Isa Brown ... 17

Tableau 2 : Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poussin ... 23

Tableau 3: Normes de température pendant les quatre premières semaines de réception des poussins ... 23

Tableau 4 : Exemple de programme de vaccination pour poussin future pondeuse ... 24

Tableau 5: Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poulette ... 25

Tableau 6 : Quelques pathologies aviaires et leurs traitements ... 28

Tableau 7 : Noms locaux du Moringa oleifera ... 29

Tableau 8: Composition chimique des feuilles de Moringa Oleifera, après extraction à l’éthanol à 80% ou fraîche ... 32

Tableau 9 : Comparaison des lots entre eux pour le premier prélèvement ... 43

Tableau 10 : Comparaison des lots entre eux pour le deuxième prélèvement ... 45

Tableau 11 : Comparaison des résultats du lot témoin pour les deux prélèvements .... 47

Tableau 12 : Comparaison des lots 1 et lot 2 entre eux pour les deux prélèvements ... 49

Liste des figures Figure 1 :plant de Moringa oleifera ... 30

Figure 2 : Feuilles de Moringa oleifra ... 39

Figure 3: Poudre de feuilles de Moringa oleifera ... 39

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 10 Résumé

Du 18 mai au 18 août 2015, nous avions effectué un stage pratique de fin de formation en Licence Professionnelle sur la Ferme «Christiano» à Calavi Zoundja. Ce stage nous a permis d’acquérir et de développer de nouvelles compétences dans le domaine de la production et santé animales. Ainsi nous avions participé aux activités de conduite de poules pondeuses et de porcs, de préparation des aliments pour la volaille à la provenderie «Christiano». Les pathologies auxquelles nous avions été confrontés sont entre autres les maladies respiratoires et les maladies à tropisme sanguin dans les bandes de poules pondeuses. En vue de renforcer un peu l’état immunitaire de ces poules pondeuses, nous avions évalué l’ « Effet de la poudre des feuilles de Moringa oleifera sur les paramètres hématologiques des poules pondeuses de la souche Isa Brown ». Pour ce fait, des analyses hématologiques ont été réalisées au bout de la quatrième (4ème) et de la sixième (6ème) semaine sur les sujets. Apres analyse des résultats, des différences significatives au seuil de 0,05 et de 0,01 ont été observées au niveau des paramètres globules rouges, globules blancs, neutrophiles, TCMH, hématocrites et plaquettes. Cependant, certains paramètres tels que lymphocytes, monocytes, CCMH et VGM sont restés sans différence significative au seuil de 0,05. Il ressort de cette étude que l’incorporation de la poudre des feuilles de Moringa oleifera renforce l’état immunitaire des poules pondeuses, quelle que soit la dose d’incorporation.

Mots-clés : Moringa oleifera, paramètres hématologiques, état immunitaire, Isa Brown.

(12)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 11 Abstract

From 18 may to 18 august 2015, we conducted a practical training period of training to obtain the Professional Bachelor's degree in animal production and health on the Farm "Christiano"

with Calavi Zoundja. This training course enabled us to acquire and develop new competences in the field of the animal production and health. Thus we had taken part in the activities of control of layers and pigs, of preparation of food for the poultry with the provendery

"Christiano".Pathologies with which we had been confronted are inter alia the respiratory diseases and the diseases with blood tropism in the layer bands. In order to reinforce a little the immunizing state of these layers, we had evaluated the "Effect of the powder of the sheets of Moringa will oleifera on the hematologic parameters of layers of the stock Isa Brown». For this fact, hematologic analyses were carried out at the end of the fourth (4th) and of the sixth (6th) week on the subjects. After analysis of the results, significant differences with the thresh old of 0,05 and 0,01 were observed on the level of the parameters red globules, white globules, neutrophiles, TCMH, hématocrites and plates. However, Safe parameters such as lymphocytes, monocytes, CCMH and VGM remained without significant difference with the threshold of 0.05.It is obvious from this survey that the incorporation of the powder of the sheets of Moringa oleifera reinforces the immunizing condition of layers, whatever the amount of incorporation.

Key words: Moringa oleifera, hematologic parameters, immunizing condition, Isa Brown.

(13)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 12 Introduction

À l’instar des pays de l’Afrique de l’Ouest, l’agriculture béninoise qui occupe 70 % de la population active est l’un des secteurs vitaux de l’économie béninoise et contribue pour près de 40 % au PIB (INSAE, 2004). Cependant, elle ne permet pas de réduire considérablement la pauvreté. Les conséquences sont la sous-alimentation et plus particulièrement l’insuffisance en protéines animales à cette heure de la mondialisation. En effet, le taux de couverture en protéines animales est très faible dans les pays en développement (Omole, 1999). Pour résoudre ce problème de carence, l’aviculture représente une des voies sur lesquelles les pays de l’Afrique de l’Ouest en particulier le Bénin s’engagent pour accroître leur production en protéines animales (Leroy et Lebailly, 1999). Donc pour faire face au déficit en protéines d’origine animale, plusieurs béninois se livrent à l’élevage d’espèce à cycle court principalement l’aviculture. Ainsi l’élevage de poules pondeuses participe fortement à la consolidation du PIB ; de plus, il joue un rôle indiscutable dans la lutte contre la pauvreté et le chômage (DE, 2010).

C’est dans cette optique que nous avons effectué à la fin de notre formation en Licence Professionnelle en Production et Santé Animales un stage afin de participer aux activités pratiques en élevage de poules pondeuses. Ainsi, nous avons effectué notre stage sur la Ferme

« Christiano » à Calavi Zoundja où se fait l’élevage de poules pondeuses de race ISA Brown et de porcs de race Large White. En plus du renforcement de capacité en élevage de poules pondeuses, il a été évalué « l’effet de la poudre de Moringa oleifera sur les paramètres hématologiques chez ces dernières ».

Le présent rapport est subdivisé en trois parties :

 La première portera sur les généralités de l’élevage de poules pondeuses.

 La deuxième présentera les activités menées au cours du stage, les difficultés rencontrées et les approches de solutions.

 La troisième partie sera consacrée aux résultats et à la discussion.

(14)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 13

Première partie : Généralités

(15)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 14

1.

Généralités

1.1.

Contexte du stage

Les premières richesses sur lesquelles se repose l’émergence d’une nation sont celles humaines.

Pour un développement harmonieux, il urge donc que ces dernières soient bien formées et ceci en adéquation avec les besoins de leur milieu. Le problème de compétences de la main-d’œuvre adéquate apparaît donc à la fois comme une urgence et une nécessité à satisfaire pour rendre plus performantes les entreprises et plus compétitive l’économie des nations. Les Etablissements de formation doivent donc réorienter leur enseignement afin de livrer sur le marché, des produits plus compétents et plus compétitifs sur le marché d’emploi pour l’émergence effective du pays. Il leur revient de revoir le contenu de leurs programmes de formation et les approches pédagogiques qu’ils utilisent.

C’est convaincu de cette réalité que l’EPAC, un Etablissement d’Enseignement supérieur qui donne des formations professionnelles, a entrepris à travers ses dirigeants, plusieurs réformes notamment l’adoption du système LMD en cours actuellement au sein du REESAO comme système de formation et d’évaluation. Elle a également revu ses curricula de formation grâce à l’appui du Programme Néerlandais de Renforcement des Capacités Post-Secondaires. Ainsi, la formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans et est répartie en six semestres dont les cinq premiers sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et le dernier, aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, des stages d’un (01) mois sont organisés pendant les vacances universitaires et sont considérés comme des Unités d’Enseignement (UE) et sont donc évalués.

Dans le cadre de notre stage de fin de formation devant nous conduire à l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales, nous avons choisi la ferme « Christiano » de Zoundja Kpèvi afin de nous familiariser avec les activités d’élevage et de renforcer les connaissances théoriques et pratiques acquises au cours des trois années de formation. Ce stage a été réalisé du 18 mai au 18 août 2015.

1.2. Présentation du lieu de stage

1.2.1. Historique de la Ferme «Christiano»

La Ferme a été créée par Monsieur Christian Zinsou HOUENON en 1980. Actuellement elle, compte trois bandes d’environ huit cents (800) poules pondeuses de souche Isa – Brown chacune en ponte et une centaine de porcs de race Large white.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 15 1.2.2. Description de la Ferme

Située à Zoundja Kpèvi, un village de la Commune d’Abomey-Calavi au Sud de la République du Bénin, la Ferme couvre une superficie de trois mille six cents mètres carrés (3600m2) et est accessible par voie terrestre. Elle se situe à une centaine de mètres (100) de l’Eglise du Christianisme céleste appelé « ICC SERVICE » de Zoundja. C’est une ferme privée qui est actuellement subdivisée en deux sections à savoir la section « Volaille » et la section « Porc ».

Dans le milieu où la Ferme est installée, il règne un climat de type sub-équatorial avec deux saisons de pluie et deux saisons sèches (Boko., 1988). La pluviométrie moyenne est de mille deux cents millimètres (1200 mm) par an. La température moyenne annuelle varie entre 27 et 31°C avec une humidité relative de l’air qui varie entre 67% de Janvier en Mars et 97% de Juin à Juillet (ASECNA, 2011). Le couvert végétal de la zone est une savane, mais les activités humaines font que l’on retrouve également beaucoup d’arbres fruitiers. Les principales activités de la zone sont l’artisanat, le petit commerce, l’agriculture et surtout l’élevage des espèces à cycles court telles que la volaille, le lapin et les petits-ruminants.

1.2.3. Activités et objectifs de la Ferme

L’élevage des poules pondeuses et des porcs sont les principales activités de la Ferme. Les objectifs de la Ferme se résument en cinq points essentiels :

 la satisfaction des besoins sans cesse croissants de la population en matière de protéine animale ;

 mettre des porcins à engraisser et des reproducteurs à la disposition des autres producteurs;

 création d’emploi pour la jeunesse ;

 la création d’une source potentielle de revenus pour le promoteur ;

 servir de site d’expérimentation et de renforcement de capacité pour des stagiaires des Lycées agricoles et des Universités de la place.

(17)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 16 1.3. Synthèse bibliographique sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown

1.3.1. Systématique des poules pondeuses.

Règne : Animal

Embranchement : chordea Classe : Aves

Ordre : Galliformes Famille : Phasianidae Genre : Gallus

Espèce : Gallus gallus

Sous-espèce : Gallus gallus domesticus (Linnaeus, 1758) Souche : Isa Brown

1.3.2. Quelques généralités sur les poules pondeuses de la souche Isa Brown

La poule Isa Brown n'est pas à proprement parler une race de poule mais une variété hybride issue d'un croisement entre la race Rhode Island et la race Leghorn.

Elle provient de l'Institut de Sélection Animale; l'Institut a développé la race en 1978 à destination de la production d'œufs en battéries. En 1997, le groupe Isa a fusionné avec le groupe Merck & Co pour former le groupe Hubbard Isa, ce qui attribue parfois le nom Hubbard Isa Brown à la race. En 2005, l'Institut de Sélection Animale (ISA) et l'Hendrix Poultry Breeders fusionnent pour former le centre opérationnel de Hendrix Genetics. En Mars 2005, Hubbard est racheté par Merial Ltd du Groupe Grimaud La Corbière, SA. D'apparence, les ISA Brown ont un plumage brun-roux, proche mais bien plus clair que celui de la Rhode Island.

Leurs yeux, leur peau ainsi que leurs tarses sont jaunes tandis que leurs oreillons sont rouges.

Elles ont par ailleurs quelques plumes blanches et noires parsemées sur leur robe et leur queue.

Devenue poule de référence mondiale depuis plus de 30 ans, Isa Brown s'adapte à tous les climats et à tous les environnements. Isa Brown est la pondeuse la plus efficace de l'industrie.

Cette souche est surtout caractérisée par la production des œufs roux. Elle assure à la fois, une forte productivité (280 œufs à 72 semaines d’âge), une faible consommation (115 g /J/tête en moyenne en Afrique) et une excellente rusticité (Isa, 2002). Les œufs de cette souche sont de très bonne qualité et ont une coquille très solide avec une coloration homogène. Les œufs des poules Isa Brown adultes ont un poids moyen de 62 g (EMVT, 1997). Les paramètres de production de la poule Isa Brown figurent dans le tableau 1.

(18)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 17 Tableau 1: Paramètres de production des poules pondeuse Isa Brown

Période de ponte 18 à 90 semaines

Viabilité en % 93,9

Age en 50% de production 144 Jours

Pic de ponte en semaines 96

Poids moyens de l’œuf 62g

Nombre d’œufs par poule de départ 409 Masse d’œufs cumulée poule départ 25,7 Consommation moyenne d’aliment par jour 115g

Indice de conversion 2,14 Kg/Kg

Poids corporel 1975g

Solidité de coquille 4000

Couleur de coquille 32,0

Source : ISA, 2006

1.3.3. Elevage des poules pondeuses au sol

1.3.3.1. Alimentation de la volaille

L’alimentation constitue le facteur essentiel de la réussite de l’élevage des poules pondeuses.

Elle représente 60 à 70% des coûts de production de la volaille. Il y a donc un intérêt à gérer minutieusement la nutrition des poulets. Ceci sous-entend le respect du plan d’alimentation pendant les phases démarrage, croissance et finition, l’adaptation permanente du matériel à la croissance des animaux ceci en adéquation avec leur physiologie pour éviter le gaspillage.

Rappel anatomo-physiologique de l’appareil digestif de la volaille

La digestion est une combinaison d’activité mécanique, chimique et microbienne contribuant à une dégradation séquentielle des constituants de l’aliment (Rekhis., 2002). Afin de bien comprendre la nutrition de la volaille, il est nécessaire de bien connaître la physiologie digestive du poulet (Bastianelli et Rudeaux, 2003) dont l’appareil digestif est constitué par un bec, une cavité buccale dépourvue de dents, un œsophage, un jabot, un estomac secrétoire (proventricule), un estomac musculaire (gésier) et l'intestin débouchant dans le cloaque y compris toutes les glandes annexes : foie et pancréas (Villate, 2001 ; Fettah, 2008).

(19)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 18

Cavité buccale

Le bec est l’organe permettant la capture des particules alimentaires. Dans la cavité buccale, se produit une faible secrétion salivaire permettant une première humidification du bol alimentaire pour faciliter son passage dans l’œsophage (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Œsophage et jabot

L’œsophage est un tube très dilatable, sécrétant de mucus permettant une imprégnation des aliments et la facilitation de leur transit vers le jabot qui est situé à sa limite postérieure. Ce dernier est considéré comme le réservoir régulateur du transit digestif avec un pH de 4 à 5. Le temps de séjour du bol alimentaire dans le jabot est d’autantplus court que le gésier est vide et que l’aliment ingéré est de faible granulométrie. L’œsophage est un tube très dilatable, sécrétant de mucus permettant une imprégnation des aliments et la facilitation de leur transit vers le jabot qui est situé à sa limite postérieur. Ce dernier est considéré comme le réservoir régulateur du transit digestif avec un pH de 4 à 5. Le temps de séjour du bol alimentaire dans le jabot est d’autant plus court que le gésier est vide et que l’aliment ingéré est de faible granulométrie.

Mis à part quelques fermentations, peu d’événements digestifs se produisent dans le jabot (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Proventricule et gésier

Ces deux estomacs sont complémentaires. Le proventricule assure une fonction secrétoire et le gésier une fonction mécanique. Le proventricule est un organe avec une cavité ovoïde entourée d’une épaisse paroi. C’est à ce niveau que se produisent les sécrétions acides avec un pH compris entre 1 et 3. La pepsinogène est transformée en pepsine sous l’effet de l’acide chlorhydrique et de la pepsine elle-même. Après son passage dans le proventricule, le bol alimentaire entre dans le gésier. Ce dernier est pourvu d’une épaisse musculature permettant dans les conditions naturelles le broyage des graines entières, et dans le cas d’aliments granulés, l’achèvement de la déstructuration de ceux-ci. Son importance est moindre dans le cas d’une alimentation en farine (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Intestin

L’intestin grêle du poulet a une longueur approximative de 60 cm chez le poulet de 3 semaines, contre 120 cm chez l’adulte. L’intestin est divisé en 3 parties : le duodénum, le jéjunum et l’iléon. C’est au niveau du duodénum que se déversent les sécrétions biliaires et pancréatiques intervenant dans la digestion de l’aliment. Les nutriments obtenus suite à la digestion de

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 19 l’aliment, sont absorbés au niveau des entérocytes. La dernière partie, le gros intestin est constitué des caeca. Ces diverticules sont le siège d’une fermentation bactérienne active (Bastianelli et Rudeaux, 2003) et constituent un milieu anaérobie, très liquide dont le pH est de l’ordre de 6,5 à 7,5. La flore bactérienne des caeca est capable de digérer la cellulose jusqu’à 17%, les protéines accompagnées de la récupération de l’azote non protéique et de synthétiser les vitamines hydrosolubles (vitamine B12) (Souilem et Gogni, 1994).

Cloaque

La dernière partie du tube digestif est le cloaque dans lequel débouchent les conduits digestifs, génitaux et urinaires. Du fait de la convergence des voies digestives et urinaires au niveau du cloaque, les fientes et les urines sont mélangées à ce niveau et rendent difficile la mesure de la digestibilité des aliments chez la volaille (Bastianelli et Rudeaux, 2003). Le transit digestif chez le poulet est en moyenne de 7 à 8 heures. Ce temps varie en fonction de l’âge (plus rapide chez les jeunes), de la composition de la ration (accéléré par des taux élevés de matières grasses ou de fibres) et de la présentation de l’aliment (plus rapide avec les aliments granulés) (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Besoins et apports nutritionnels chez les poulets

La consommation d’aliment conditionne la production du poulet et par conséquent son rendement économique. La quantité d’aliment consommée devra servir à couvrir les besoins d’entretien et de production aussi bien énergétiques, protéiques, vitaminiques que minéraux (calcium, phosphore, sodium et oligo-éléments) (Bastianelli et Rudeaux, 2003).

Eau

Le corps de la poule est constitué de 70 % d’eau, et les œufs d’environ 65 %. La présence d’eau propre et fraîche est d’importance primordiale pour l’absorption des éléments nutritifs et l’élimination des matières toxiques, particulièrement pour les jeunes poulets. Le manque d’eau réduit l’absorption de la nourriture et risque de provoquer de graves retards de croissance et une forte baisse de la production d’œufs. C’est le cas en particulier dans les pays tropicaux où le manque d’eau entraîne la mort des volailles dans un très court délai. L'eau est également indispensable aux volailles pour les aider à contrôler la température de leur corps. Leurs besoins en eau sont nettement plus grands lorsque la température est élevée et ils risquent de mourir rapidement s'ils manquent d'eau. Il est déconseillé de limiter la consommation en eau de la volaille, surtout sous les tropiques. Même une restriction de 10 % risque d’entraîner une baisse de la croissance.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 20 Les conséquences d'un manque d'eau sont très graves pour les pondeuses ; de courtes périodes de manque d’eau peuvent entraîner la chute des plumes et l’arrêt de la production d’œuf.

Besoins en énergie

Traditionnellement, on distingue deux parts dans les dépenses énergétiques des animaux, celle qui concerne leur entretien et celle qu’exige leur production. Le besoin énergétique d’entretien correspond à la quantité d’énergie métabolisable à fournir chaque jour à l’animal pour qu’il maintienne son homéostasie énergétique, c'est-à-dire qu’il ne gagne ni ne perde d’énergie et par conséquent maintienne son poids corporel. Le besoin énergétique de production comporte d’une part l’énergie contenue dans les productions et d’autre part les pertes caloriques liés aux synthèses biochimiques (croissance tissulaire et l’œuf) (Larbier et Leclercq, 1992). Chez l’oiseau, l’énergie métabolisable est plus facilement mesurable car les urines et les matières fécales ne sont pas séparables. C’est donc celles-ci que l’on utilise pour exprimer les besoins en énergie. Elle représente la portion de l’alimentation dont la volaille dispose pour couvrir ses besoins d’entretien et de production (chair et œufs).

Besoins en protéines

Les protéines sont constituées d’acides aminés que les poules tirent de leur alimentation pour fabriquer leurs propres protéines. Ce sont les besoins d’entretien des fonctions vitales qui ont la priorité. Le surplus sert à la croissance et à la production des œufs. Les aliments à forte teneur en protéines étant chers, ce serait du gaspillage de donner des rations trop riches en protéines.

L'excès en protéines est dégradé et utilisé comme source d’énergie, tandis que l’excès d’azote est éliminé sous forme d’acide urique. La synthèse des protéines dans les tissus corporels exige l’apport adéquat d’une vingtaine d’acides aminés différents dans les bonnes proportions. Dix d’entre eux ne peuvent pas être synthétisés par le métabolisme des poules et doivent donc être fournis par l'alimentation. C’est ce qu’on appelle les acides aminés essentiels dont les principaux sont la lysine et la méthionine. Une carence en acides aminés essentiels limitera la production car ce sont les acides aminés qu'elles fournissent qui déterminent la qualité des protéines contenues dans la nourriture. Il est cependant utile de préciser les besoins totaux en protéines crues, parallèlement aux besoins en acides aminés essentiels. La quantité de protéines crues devrait être suffisante pour fournir la ration nécessaire de ces acides aminés. Dans la plupart des tableaux faisant la liste des besoins nutritifs, seuls sont indiqués les pourcentages de lysine et de méthionine. Il faut les considérer comme une indication que les autres acides aminés essentiels sont aussi présents en quantité suffisante (van Eekeren et Verschuur, 2006).

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 21

Besoins en vitamines

Les vitamines jouent un rôle dans les systèmes enzymatiques et dans la résistance naturelle des volailles. Elles sont uniquement nécessaires en petites quantités, mais elles sont indispensables à la vie. Une carence en vitamines risque de provoquer des troubles graves. Les poules confinées sont entièrement dépendantes des vitamines présentes dans la nourriture composée qu’on leur donne. Toutes les vitamines sont disponibles sous forme synthétique à un prix abordable et on peut les ajouter au mélange de nourriture en tant que prémélange. Faute de supplément vitaminé, les rations risquent de ne pas être suffisamment équilibrées pour permettre une productivité élevée.

Besoins en minéraux

Les minéraux, particulièrement le calcium (Ca) et le phosphore (P) sont nécessaires notamment aux os. Les systèmes enzymatiques dépendent aussi souvent d’oligo-éléments comme le fer, le zinc et l’iode.

La principale fonction du calcium et du phosphore est la formation et l’entretien de l’ossature.

Le squelette prend à son compte environ 99 % du calcium et 80 % du phosphore du corps. Les deux minéraux agissent l’un sur l’autre, avant et après leur absorption à partir du système digestif. Un apport excessif d’un de ces minéraux risque d’entraver l’utilisation de l’autre. Lors de la production d’œufs, les besoins en calcium sont plus que doublés. Les besoins en calcium et en phosphore sont influencés par la quantité de vitamine D présente dans le régime: ils augmentent lorsque le niveau de vitamine D diminue et vice versa. Pour les jeunes poulettes, la proportion Ca: P doit se situer entre 1:1 et 2:1. Mais pour les pondeuses, la proportion nécessaire peut atteindre 6:1. Il leur faut environ 4 g de calcium par jour pour la formation de la coquille des œufs. Pour les poussins et les jeunes poulettes, on donne un supplément de phosphore et de calcium sous forme de farine d’os ou de poudre d’os cuite à la vapeur. Pour les poules pondeuses, le supplément de calcium est sous forme de coquilles d’huîtres broyées données séparément ou de farine de calcaire ajoutée au régime. Les principaux critères qui permettent de déterminer les besoins en calcium et en phosphore des poules pondeuses sont la production d’œufs et l’épaisseur des coquilles. Les besoins en calcium doivent être spécifiés en termes de quantité de calcium par jour plutôt qu’en pourcentage dans les régimes. Cela est particulièrement important sous les tropiques où la réduction de la consommation due à la chaleur ambiante entraîne souvent une trop faible consommation quotidienne de calcium. Les besoins des poules en minéraux sont définis en termes de quantité de chacun des minéraux,

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 22 alors qu'ils sont toujours ajoutés au régime sous forme de composés. Il est donc utile de connaître la proportion de chaque élément afin d'en ajouter la bonne quantité au régime.

Autres ingrédients du régime des poules

Nous avons examiné jusqu’ici la teneur en énergie, en acides aminés, en vitamines et en minéraux du régime des volailles. On peut ajouter un prémélange de vitamines et de minéraux au régime des pondeuses. D'autres ingrédients seront peut-être nécessaires, notamment des coccidiostatiques, en tant que médicament préventif, et des antioxydants servant d’agent de conservation; en suivant les indications du fabriquant, on le supprimera vers la fin de la période d'engraissement. La coccidiose souvent se déclare même dans des élevages traités, il est conseillé de disposer d'un coccidiostatique concentré à utiliser dans l'eau de boisson. Les préparations alimentaires du commerce contiennent parfois un anti-oxydant, surtout lorsqu’on a ajouté de la graisse au mélange.

1.3.3.2. Les différentes étapes de l’élevage des poules pondeuses

L’élevage des poules pondeuses se déroule en trois grandes phases : la phase poussin, la phase poulette et la phase pondeuse.

La phase de poussin-ponte

Cette phase se déroule de 0 à 8 semaines d’âge. On procèdera au comptage du nombre de boîtes et du nombre de poussins dans quelques boîtes. Les prélèvements éventuels pour analyse bactériologique (fonds de boîte) seront réalisés. Il faut évaluer le taux de mortalité et procéder à l’évaluation visuelle puis physique des poussins. Le duvet doit être sec, soyeux et homogène.

Les pattes des poussins doivent être chaudes, il ne doit pas avoir des poussins avec le bec ouvert.

L’ombilic doit être bien cicatrisé, les poussins doivent être vigoureux, avoir l’œil vif avec de bons aplombs. Il faut peser individuellement 50 poussins au hasard pour vérifier l’homogénéité.

L’observation méthodique du comportement et de l’aspect externe des poussins permet de juger l’état des animaux livrés. Un bon lot uniforme est composé de poussins dont au moins 80% ont un poids compris dans une fourchette de 10% autour de la moyenne (Couvreur et al., 2007).

Généralement, les poussins arrivent très souvent fatigués d’où la nécessité d’ajouter du sucre ou du D-glucose dans de l’eau de boisson pour l’abreuvement. Il faut s’assurer que chaque poussin s’est réellement abreuvé ; on peut les y aider en trempant leur bec dans l’eau sucrée.

Au démarrage, le poussin a besoin de la chaleur. Le bâtiment doit être correctement chauffé, sans entrées intempestives d’air. En saison chaude, des vitesses d’air élevées (environ 1 mètre par seconde) à leur niveau sont nécessaires pour lutter contre les températures élevées. II est

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 23 primordial de gérer correctement la ventilation par des systèmes de régulation efficaces. Il faut observer la norme de température, d’atmosphère de densité (50 sujets par mètre carré) et d’éclairage exigée à cette phase d’élevage (Couvreur et al., 2007). Les normes d’éclairage figurent dans le tableau 2.

Tableau 2 : Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poussin

Age Période d’éclairage quotidien en heure par jour (h/j) 1 à 2 jours 23

3 à 7 jours 22 2ème semaine 20 3ème semaine 19,5 4ème semaine 19 5ème semaine 18,5 6ème semaine 18 7ème semaine 17,5 8ème semaine 17 Source : Isa, 2009

Les normes de température pendant les quatre premières semaines de réception des poussins figurent dans le tableau 3.

Tableau 3: Normes de température pendant les quatre premières semaines de réception des poussins

Age Température dans la zone de

l’éleveuse

Température au niveau du bâtiment

1er et 2è jour 35- 37 °C 24- 27°C

Fin 1ère semaine 32- 34°C 23- 26°C

2ème semaine 29- 31°C 22- 25°C

3ème semaine 26- 28°C 21-24°C

4ème semaine 23- 25°C 20- 23°C

Source : Isa, 2009

Le chauffage est arrêté à la fin de la 4ème semaine.

Pour l’alimentation des poussins, le premier élément auquel on pense, c’est évidemment l’eau.

La qualité de l’eau distribuée aux animaux comprend deux composantes. Il s’agit de la qualité

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 24 chimique et de la qualité bactériologique. Au-delà de la norme d’équipement (nombre d’abreuvoirs) et de la répartition homogène de celui-ci, les points d’eau et l’eau d’abreuvement doivent être maintenus propres et le matériel doit être régulièrement contrôlé et adapté en fonction de la croissance des animaux de manière à être aisément accessible, à éviter le gaspillage et à assurer un bon état de la litière (Couvreur et al., 2007). En ce qui concerne l’aliment proprement dit, pendant les premiers jours de vie, il faut distribuer de l’aliment plusieurs fois par jour pour inciter avec un aliment frais, les poussins à consommer. Par la suite, il ne faut jamais remplir complètement les plateaux d’alimentation pour éviter le tri, le gaspillage et la fermentation de l’aliment. Il faut vider les chaînes alimentaires tous les jours, pour empêcher le tri et un déséquilibre alimentaire, source potentielle d’hétérogénéité et de picage. Toutes les particules alimentaires jouent un rôle important dans l’équilibre nutritionnel du poussin (Couvreur et al., 2007).

Sur le plan sanitaire, les poussins sont très sensibles aux maladies, il va falloir donc rigoureusement observer les règles d’hygiène et suivre un programme vaccinal prédéfini. Il est proposé un programme de vaccination à titre indicatif dans le tableau 4.

Tableau 4 : Exemple de programme de vaccination pour poussin future pondeuse

Age Maladie Mode d’administration

J1 au couvoir Marek Injection

J1-3 Bronchite infectieuse EB – GO – IN - Néb

J5 Gumboro EB – GO

J7 Pseudo peste EB – GO – IN - Néb

J15 Gumboro EB – GO

J21 Pseudopeste EB – GO – IN - Néb

J22-24 Gumboro EB – GO

Semaine 6 Pseudo peste Injection

Semaine 8 Bronchite infectieuse EB – GO – IN - Néb EB = eau de boisson IN = intra-nasale

GO = Gouttes oculaires Néb = nébulisation Source : Songhaï, 2005

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 25 La phase poulette

Cette phase se déroule de 8 à 18 semaines d’âge. L’élevage des poulettes répond à certains critères. Le poids moyen individuel doit être dans la norme de la souche soit 1350 g à 5% de ponte pour la souche Isa Brown et le lot doit être homogène pour avoir un bon pic de ponte.

Ces critères sont contrôlables par pesées individuelles d’un échantillon du lot. Il faut aussi respecter les normes de densité (10 sujets par mètre carré) et d’éclairage exigé pour cette phase.

Les normes d’éclairage figurent dans le tableau 5.

Tableau 5: Les normes d’éclairage à respecter à l’étape poulette

Age Période d’éclairage quotidien en heure par jour (h/j)

9ème 16,5

10ème 16

11ème 15,5

12ème 15

13ème 14,5

14ème 14

15ème 13,5

16ème 13

17ème Lumière naturelle

Source : ISA, 2009

Pour l’alimentation du premier jour à la sixième semaine, les poulettes sont nourries à volonté.

L’aliment distribué est pesé pour mesurer la consommation des poulettes. A partir de la 6 ème semaine, la distribution d’aliment est contrôlée en fonction du poids des poulettes. Un engraissement excessif de la poulette est préjudiciable à la ponte avec un possible retournement cloacal au moment de la ponte ; si ce risque est réel en climat tempéré, il est faible en climat chaud car les poulettes ont plutôt tendance à sous-consommer. Le problème le plus fréquent est un poids insuffisant des poulettes à l’entrée en ponte. II faut stimuler la croissance par plusieurs méthodes. On peut distribuer l’aliment en deux repas : un le soir (vers 16 heures) et un le matin de très bonne heure ; pendant la journée, les poulettes sont à jeun pour les habituer à manger des quantités d’aliment plus importantes et éviter le tri (EMVT, 1997).

Les poulettes ne doivent pas être parasitées ni affectées par des maladies infectieuses majeures telles que la pullorose, la maladie de Newcastle et les mycoplasmes aviaires par exemple

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 26 (EMVT, 1997). En plus de tout ceci, il faut suivre un programme de vaccination bien déterminé.

Le programme de vaccination durant la phase d’élevage de la poulette future pondeuse varie selon la région, la prévalence des maladies, la nature du produit et le mode d’administration.

Cependant, quelle que soit la zone d’élevage, le programme devra être terminé avant le transfert dans le poulailler de production.

La phase ponte

A cette phase, il est très important de respecter les normes d’élevage recommandées.

Durant cette phase, les normes d’élevage recommandées dans le cas d’un élevage au sol sont les suivants :

- mangeoire linéaire : 12 cm/ sujet - densité : 6 à 8 sujets /m2

- mangeoire circulaire : 8cm/sujet - abreuvoir linéaire : 4cm/ sujet - abreuvoir circulaire : 2cm/sujet - vitesse de la chaîne : 15m/mn

- nombre de nids (pondoirs) : 1 nid pour 5 à 7 poules placées de préférence dans une zone sombre durée d’éclairement : Stimulation lumineuse puis augmentation progressive jusqu’à 16 heures de la lumière par jour

- intensité lumineuse : 3 à 4 w/ m2

Cette phase couvre la période de la 19 ème semaine à la 73 ème semaine d’âge (EMVT, 1997).

L’objectif est la production à partir d’une poulette prête à pondre à l’âge de 18 semaines (EMVT, 1997). C’est une période très cruciale pour l’éleveur qui doit vérifier certains paramètres tels que le poids et l’état de santé des animaux à l’entrée en ponte. L’aliment passe de la formule croissance à la formule ponte. Cet aliment destiné à la poule pondeuse doit apporter tous les nutriments en quantité suffisante pour satisfaire à la fois ses besoins d’entretien et les besoins de production d’œufs et de croissance puisqu’ à l’entrée en ponte, l’organisme continue son développement pendant plusieurs semaines. En outre, l’apport en calcium doit augmenter pour permettre la synthèse de la coquille. Les teneurs en énergie et en vitamines devront être au moins celles du régime de croissance. L’éleveur doit surveiller attentivement la consommation des poules et apporter la quantité d’aliment couvrant les besoins. Au pic de ponte, la consommation alimentaire de la poule élevée au sol est de 115 à 125 g/jour pour les poules Isa Brown. Dans la pratique, on peut préconiser une concentration énergétique comprise entre 2700 et 2900 Kcal/EM/Kg et un apport de 15% de protéines brutes ; à condition

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 27 d’équilibrer la ration en acides aminés soufrés et en lysine. Pour la teneur en élément minéraux, le calcium doit être apporté en grande quantité pour assurer la synthèse de la coquille. La teneur de calcium dans l’aliment doit être au moins égale à 3,5 % pour obtenir des coquilles solides.

Pour le phosphore, la teneur doit être située entre 0,3 et 0,35 %. En l’absence de programme lumineux adapté, il est difficile de suivre les besoins des poules et d’obtenir un pic de ponte correct de 90-95%. Trois critères permettent de voir si les poulettes sont correctement alimentées. Il s’agit du poids de la poulette, du pourcentage de ponte et du poids de l’œuf (EMVT, 1997). Ainsi pendant cette phase, la collecte des œufs occupe une place capitale. Elle sera réalisée au moins trois fois par jour. Pour mieux suivre son élevage de poule pondeuse, la nécessité d’un cahier de charge s’impose. Elle est indispensable du début jusqu’à la fin de l’élevage des poules pondeuses. Ce cahier est l’endroit où on inscrit tous les éléments de gestion de l’élevage: la date du démarrage, le nombre d’animaux au démarrage, les dépenses financières, les achats et les ventes. Tous les jours, on note dans le cahier de suivi, le nombre des animaux vivants au début de la journée et ceux qui sont morts en fin de journée. La quantité d’aliment consommé, la quantité d’eau bue, les observations éventuelles (maladies, accidents, traitements, vaccinations,), les dépenses et les ventes effectuées, le nombre de plateaux d’œufs obtenus par jour sont mentionnés dans le cahier de suivi (EMVT, 1997).

Sur le plan sanitaire, pour assurer une ponte normale et performante des poules, il faut éviter : - une suppression brutale de la lumière

- la multiplication des insectes (poux) par la désinsectisation,

- le picage et le cannibalisme par le débecquage ou le port de lunette, - le stress thermique,

- l’apparition des maladies en suivant un programme de soins stricts : Le tableau 6 mentionne quelques pathologies aviaires et leurs traitements.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 28 Tableau 6 : Quelques pathologies aviaires et leurs traitements

Maladies Symptômes Traitement Prophylaxie

Newcastle Diarrhée verdâtre, Troubles respiratoires et nerveux, Soif intense, Plumes ébouriffées, Paralysie partielle ou totale, Abaissement des ailes

Pas de traitement ; toutefois utiliser des antibiotiques pour combattre d’éventuelle invasion bactérienne secondaire.

Vaccination voir calendrier

prophylactique (C.P) ; désinfection des locaux; destruction des cadavres.

Variole aviaire Forme cutanée: croûtes sur la tête et les barbillons Forme diphtérique: affection des muqueuses buccales

Huile rouge + sel + soufre ou encore de la glycérine iodée à passer sur les parties atteintes Hexamine comprimé (1c/8 sujets jeunes, 1c/4 sujets), Oxytétracycline injectable (0,5ml/sujet)

Vaccination

Gumboro ou bursite infectieuse

Plumes hérissées

Animal endormi avec le bec dans la litière

Pas de traitement ; utiliser des antibiotiques ou triturer des feuilles de tabac dans l’eau de boisson

Vaccination

Coryza infectieux Chez les adultes : arrêt de ponte, Éternuement, toux, jetage muqueux,

Gonflement de la tête et des yeux Pas de traitement ; utiliser le cas échéant des antibiotiques

- Isoler les malades ; - Faire le vide sanitaire ; - Vaccination

Coccidiose Affaiblissement, perte d’appétit, diarrhée blanchâtre

sanguinolente Sulfamide, Amprolium à raison de 6g/10L d’eau

Utiliser régulièrement de l’anticoccidien dans l’eau ou l’aliment

Bronchite infectieuse

Forte mortalité, trouble respiratoire, retard de croissance, amaigrissement

Pas de traitement ; utiliser le cas échéant des antibiotiques

- Vaccination ; - Désinfection Salmonellose - Diarrhée aqueuse jaune verdâtre

- Amaigrissement - Faiblesse générale ;

Furazolidone, chlorydate de furalthadone, Fluméquine (1g/L d’eau de boisson)

- Vaccination, - Désinfection,

- Tuer les malades et brûler les carcasses

Choléra ou pasteurellose

aviaire

- Hyperthermie

- Diarrhée jaune verdâtre - Torpeur

- Jetage nasal muqueux

- Cyanose de la crête et des barbillons

Oxytétracycline longue action (OLA) à raison de 0,5cc/s adulte renouveler 4 jours après

- Vaccination - Désinfection

Source : ISA, 2009

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 29 1.4. Synthèse bibliographique sur le Moringa oleifera

1.4.1. Caractéristiques botaniques de Moringa oleifera

Moringa oleifera Lam. (Synonyme: Moringa pterigosprema Gaertner) appartient à une famille monogénérique d’arbres et arbustes, les Moringacées. Le Moringaceae est une famille de genre simple avec 14 espèces connues. De ceux-ci, Moringa oleifera est l’espèce la plus largement connue et utilisée. Le Moringa oleifera est bien connu dans les différentes aires ethniques du Bénin. Le tableau 8 présente les noms de Moringa oleifera dans certaines langues nationales.

Tableau 7 : Noms locaux du Moringa oleifera Bariba Yuru ara, Yorwata, Yoruguma Dendi Windibudu

Fon Patima, Kpatima, Yovokpatin, Kpano, Yovotin Xuéda Coutiman

Natemba Tekpinda Otamari Mupeikomu

Peul Guildandeni, Latjiri, Legi-Lakili Waama Yorikunkunfa

YorubaNago Ewé igbale, Ewé ile, Ewé oyibo, Agun, Manyieninu, Ayere, Oyibo Source: Fuglie, 2002

Originaire de l’Inde, Moringa oleifera (figure 1) est aujourd’hui cultivé à travers le Moyen- Orient, ainsi que tout le long de la ceinture tropicale (Foidl et al., 2001).

M. oleifera est un arbre pérenne, à croissance rapide, qui peut atteindre 7 à 12 mètres de hauteur et dont le tronc mesure 20 à 40 cm de diamètre (Foidl et al., 2001). Les feuilles de 20 à 70 cm de long, alternes et bi ou tripennées, sont plumeux au-dessus et glabre en dessous. Elles se développent principalement dans la partie terminale des branches (Pandey et al., 2010). M.

oleifera s’adapte bien aux zones tropicales et subtropicales, avec une pluviométrie de 250 mm- 2000 mm et à une altitude d’au moins 2000 m. Il tolère des températures de 25-35°c, et pousse sur des sols limoneux, sableux, ou sablo-argileux Il est planté par semis et par bouture, mais selon Kokou et al. (2001) ; le meilleur matériel végétal de départ pour envisager une plantation de M. oleifera est le semis à partir de graines plutôt que le bouturage. Bien qu’il préfère les sols pauvres, M. oleifera est souvent semé sur des sols fertilisés pour augmenter la teneur de ces éléments nutritifs.

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 30 L’utilisation d’engrais organique tels que les fientes de poule qui semblent être le meilleur fertilisant (à la dose de 125 g/plante) améliorent de façon quantitative l'accumulation de la biomasse chez M. oleifera dans l'Ouest Cameroun (Tedonkeng Pamo et al., 2005).

Figure 1 : plant de Moringa oleifera

1.4.2. Intérêts agronomiques du Moringa oleifera :

Le jus des feuilles fraîches peut être utilisé comme fertilisant qui augmente les rendements de 25 à 30% pour de nombreuses cultures à savoir les oignons, le poivron, le soja, le maïs, le sorgho, le café, le thé, le piment, melon, car il contient de la Zéatine, une hormone végétale (Fuglie 2001, Basra et al., 2009). Le tourteau qui reste après extraction de l'huile des graines peut également être épandu comme engrais ou dans le traitement de l'eau trouble où il est appliqué à une dose non supérieure à 250 mg/litre d'eau. En plus de produire de l’huile servant à stabiliser les senteurs en parfumerie, les graines de M. oleifera sont utilisées pour traiter l’eau (Foidl et al., 2001; Price, 2007). Les feuilles de M. oleifera, ajoutées au fourrage pour l’alimentation animale, pourraient être utilisées comme agent bioceutique pour remplacer les antibiotiques (Yang et a.l, 2006). Une activité anthelminthique a été découverte au niveau des fleurs et des feuilles de cette espèce (Shola et Isaiah, 2013). Du fait de ses qualités nutritives exceptionnelles, les feuilles de M. oleifera ont été utilisées aussi bien en alimentation humaine qu’animale (Price, 2007). Nombre d’auteurs se sont intéressés à l’utilisation de la farine de ces feuilles en alimentation animale. Plusieurs travaux se sont aussi intéressés aux feuilles de M.

oleifera Lam. (Kakengi et al., 2007). Une étude menée par Tendonkeng et al. (2008) a montré que l’incorporation jusqu’à 60 % de farine de feuilles de M. oleifera dans la ration finition des

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UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 31 poulets de chair en substitution au tourteau de soja, n’a eu aucun effet négatif sur le gain moyen quotidien (GMQ), la consommation et l’indice de consommation alimentaire. Il en est de même de Kaijage et al. (2003) et Kakengi et al. (2007) qui avec des taux élevés (20 et 15%

respectivement) ont constaté une amélioration significative de la coloration en jaune du jaune d’œuf, de la productivité et de la consommation alimentaire chez les poules pondeuses. Ces auteurs ont attribué cette coloration du jaune d’œuf à l’existence des pigments (ßcarotènes) dans les feuilles de M. oleifera. Toutefois, à 20 % d’incorporation de la farine de ces feuilles, Kakengi et al. (2007) ont observé une dépréciation de l’indice de consommation, une baisse de la production et du taux de ponte et une diminution du poids d’œufs. Ces résultats suggèrent que la farine de feuilles de M. oleifera remplace partiellement ou complètement la farine de graine de tournesol afin d’améliorer les caractéristiques de la qualité des œufs et des préférences du consommateur, voire améliorer la valeur marchande des œufs. Les travaux de Kakengi et al.

(2007) en Tanzanie sur des poules pondeuses confirment que les performances obtenues avec les feuilles de M. oleifera sont parmi les meilleures par rapport aux autres feuilles.La farine de feuilles de M. oleifera pourrait ainsi remplacer jusqu’à 20 % la principale source protéique sans entraîner d’effets néfastes sur la ponte. La farine de feuilles de M. oleifera peut être utilisée à des concentrations allant jusqu'à 6% dans l'alimentation des poulettes en croissance, jusqu'à 10% dans l'alimentation des poules pondeuses.

1.4.3. Valeurs nutritionnelles de Moringa oleifera

Les feuilles de M. oleifera sont un légume de bonne qualité nutritionnelle et sont l’un des meilleurs légumes tropicaux. La valeur nutritive des feuilles de Moringa est d’une richesse rarement observée. En effet, les feuilles contiennent une très grande concentration de vitamines A et C, un complexe de vitamines B, du fer, du calcium, des protéines, du zinc, du sélénium et phénomène assez rare pour une plante, elle possède les 10 acides aminés essentiels pour l’être humain. Elles sont une excellente source de protéines. Les études menées au Sénégal montrent que les teneurs en protéines des produits de Moringa oleifera sont le plus souvent supérieures à celles de plusieurs légumes et feuilles consommées en Afrique et font de Moringa oleifera une véritable source de protéines végétales (Ndong et al., 2007). Cette teneur varie entre 19- 35 % MS (Olugbemi et al., 2010). Ces différents auteurs ont trouvé que les feuilles matures contiennent moins de protéines que les jeunes feuilles du fait de leur teneur élevée en fibres, notamment en cellulose brute variant de 9,13-28,2% MS. Les feuilles de M. oleifera ont un bon profil en acides aminés. La teneur en acides aminés (en g/16g N) des feuilles fraîches est plus faible que celle des feuilles traitées à l’éthanol. Ceci est dû à une quantité plus importante d’azote non protéique dans les feuilles fraîches (4,7% contre 2,7%) (Zarkadas et al., 1995).

(33)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 32 Tous les acides aminés essentiels sont présents à une concentration supérieure par rapport à celle préconisée par la FAO, l’OMS et l’ONU pour les enfants de 2 à 5 ans. La teneur en acides aminés de la farine de feuilles de M. oleifera est comparable à celle du tourteau de soja avec une digestibilité de 79,2% (Ly et al., 2001). Ayant une teneur relativement élevée en énergie métabolisable, 2273 et 2978 kcal/kg MS (Olugbemi, 2010), les feuilles de M. oleifera contiennent une très grande concentration en vitamines A (6,8 mg), B (423 mg), C (220 mg) etc ; en minéraux (fer, calcium, zinc, sélénium, etc.) et sont riches en ß-carotène (Mbora et al., 2004). Les minéraux occupent une part modeste de la matière sèche de feuilles de M. oleifera avec des teneurs de 0,6 à 11,42% MS. Quant à la matière grasse contenue dans les feuilles de M. oleifera, elle varie de 2,3 à 10% MS (Olugbemi et al., 2010). En somme, M. oleifera se caractérise par une forte teneur en nutriments, en antioxydants, en glucosinolates, en composés phytochimiques et par ses qualités organoleptiques. Cependant, le stade de maturation des feuilles et la saison de récolte peuvent influencer ses teneurs, d’un facteur de 1,5 à 3, en particulier pour le ß-carotène, le fer… (Yang et al., 2006). Après extraction les feuilles de M.

oleifera constituent toujours une bonne source de protéines, de lipides, de minéraux et de fibres (Gupta et al., 1989). Le tableau 9 montre la composition chimique des feuilles de Moringa oleifera avant et après extraction.

Tableau 8: Composition chimique des feuilles de Moringa Oleifera, après extraction à l’éthanol à 80% ou fraîche

Type de feuilles

Protéines brutes

Lipides

Minéraux

FDN LDA

Energie brute (MJ.kg-1 MS)

Fraîches 25,1 5,4 11,5 21,9 1,8 18,7

Fraîches Après extraction

43,5 1,4 10,0 47,4 2,2 17,7

Source : Foidl et al., 2001

Toutes les valeurs, sauf l’énergie brute, sont exprimées en % de la matière sèche.

FDN : fibres extraites au détergent neutre ; FDA : fibres extraites au détergent acide ; LDA : lignine extraite au détergent acide

1.4.4. Facteurs anti-nutritionnels de Moringa oleifera

Des facteurs anti-nutritionnels ont été détectés dans les feuilles de M. oleifera.

Les feuilles fraîches de M. oleifera contiennent des quantités négligeables de tanins (1,4%), tandis que les tanins condensés sont indétectables (Foild et al., 2001). La teneur en phénols totaux, à une concentration de 2,7% pour les feuilles fraîches ne produisent pas d’effets négatifs lorsqu’ils sont consommés par les animaux (Gupta et al., 1989).

(34)

UAC/EPAC/PSA 2015 ADIKPETO Rodrigue & BEHANZIN Igor 33 Les sucres raffinose et stachyose représentent 5,6% de la matière sèche dans les feuilles fraîches de M. oleifera et plus encore dans les légumineuses (Gupta et al., 1989). Toutefois, ils peuvent être largement éliminés par trempage et cuisson dans l’eau (Bianchi et al., 1983).

Dans les feuilles fraîches de M. oleifera, sont présents les nitrates (0,5 mmol/100 g), l’oxalate (4,1%), les saponines (1,2%) et les phytates (3,1%). Les phytates sont présents à raison de 1 à 5% dans les légumineuses et sont connus pour diminuer la biodisponibilité des minéraux chez les monogastriques (Reddy et al., 1982). Les feuilles de M. oleifera sont relativement riches en minéraux et la présence d’oxalates et de phytates à des taux de 4,1 et 3,1% respectivement est susceptible de diminuer la biodisponibilité des minéraux. Les saponines de certaines plantes ont un effet négatif sur la croissance des animaux mais celles présentes dans les feuilles de M.

oleifera apparaissent inoffensives (Foild et al., 2001).

1.4.5. Utilisations de Moringa oleifera

L’importance de M. oleifera réside dans les différents usages qu’en font les populations. Le M.

oleifera a des usages alimentaires variés. Toutes les parties de M. oleifera sont consommées.

Les graines sont mangées comme des cacahuètes en Malaya. Les feuilles fraîches ou transformées en poudre sont utilisées dans l’alimentation des humains comme légumes, ou bouillies. Les graines et les gousses sont aussi utilisées dans l’alimentation pour assaisonner plusieurs mets du Sénégal. Elles servent aussi de fourrage aux animaux et à la fabrication de biogaz (Ndong et al., 2007). Les graines sont le plus souvent utilisées pour la purification de l’eau (García-Fayos et al., 2010 et Nwaiwu et Bello, 2011). Leur extrait donne une huile utilisée dans la cuisine, mais il contient également des hormones qui accélèrent la croissance des jeunes plantes (Foild et al., 2001). Toutes les parties de cette plante sont aussi utilisées dans la médecine.

1.4.5.1. Utilisation médicinale de Moringa oleifera.

Les feuilles, les fruits, les graines, les racines, l’écorce mais aussi les fleurs possèdent chacun des vertus médicinales particulières. En Uganda les feuilles de M. oleifera sont utilisées pour traiter vingt-quatre maladies parmi lesquelles nous avons les maladies de la peau, le diabète, l’hypertension, (Kasolo et al., 2010). Au Nigeria les feuilles crues mastiquées sont utilisées pour traiter les maux d’estomac ; les feuilles pressées et frottées sur le front soulagent la migraine. Les fruits, les graines et les feuilles sont utilisés comme antihelminthiques (Ramasubramaniaraja et Niranjan Babu, 2010). En Inde, l’arbre est utilisé dans toutes les composantes de la médecine traditionnelle (ayurvédique, siddhartique et unani). En médecine siddhartique, l’écorce s’utilise pour régulariser la menstruation. Les fleurs, les feuilles et les

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