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BILAN COPROLOGIQUE CHEZ LES VENDEUSES DE REPAS DES ECOLES PUBLIQUES DE LA COMMUNE DE LALO AU BENIN

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Academic year: 2022

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(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

------

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

------

Ecole polytechnique d’abomey-calavi ------

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

Rapport de stage de fin de formation

Pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle

Option: analyses biomedicales

THEME :

Rédigé par :

Dieu-donné MALENOU Sous la Direction de :

Première Promotion

Rapport de Stage

Option: Gestion Filière: Communication d’Entreprise

THEME

Réalisé par:

Prénoms et Nom &Prénoms et Nom

Sous la direction de

Maître de stage:

Maître de mémoire:

M. LAWANI Abdel Wahid Professeur de Marketing et Stratégies d’entreprise à UCAO et ENEAM

LOGO HAAC

superviseur :

Dr Pascal S. ATCHADE Parasitologie – Mycologie -

Médecine Tropicale Maître-assistant des universités

du CAMES

Université d’Abomey-Calavi Ecole Polytechnique

d’Abomey-Calavi

tuteur :

Dr Yves BAROGUI Médecin-chef

PhD, Environnement et Santé

Année académique : 2016 - 2017

BILAN COPROLOGIQUE CHEZ LES VENDEUSES DE REPAS DES ECOLES PUBLIQUES DE LA COMMUNE

DE LALO AU BENIN

JURY 1- Pr Honoré BANKOLE 2- Dr Pascal S. ATCHADE 3- Dr Yves BAROGUI

(2)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU i REPUBLIQUE DU BENIN

***********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

***********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

RECTEUR : Professeur Brice SINSIN

***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY- CALAVI CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

DIRECTEUR : Professeur Christophe AWANTO

RESPONSABLE DIVISION : Docteur René DEGNON

(3)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU ii LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE

HUMAINE (GBH)

I-ENSEIGNANTS PERMANENTS

NOM ET PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES

01 AGBANGNAN Pascal Méthodologie de la recherche

02 AHOYO Angèle Théodora Microbiologie médicale et TP de

microbiologie médicale, Santé publique et Hygiène hospitalière

03 AKOWANOU Christian D. Physique

04 AKPOVI Casimir Biologie cellulaire, Physiologie cellulaire, Biochimie métabolique des lipides et Enzymologie

05 ALAMOU Eric Biostatistique

06 ALITONOU Guy Chimie organique

07 ANAGO Eugénie Biochimie clinique

08 ATCHADE S. Pascal Parasitologie - Mycologie

09 BANKOLE Honoré Bactériologie médicale et TP de Bactériologie

médicale

10 DOUGNON Victorien Déontologie médicale et Méthodologie de la recherche

11 FAH Lauris Histologie générale, Biochimie métabolique

des glucides et Immuno-hématologie

12 FANOU Brice Armand TP microbiologie médicale et Assurance

qualité en Biologie médicale

13 HOUNSOSSOU Hubert Anatomie générale

14 KLOTOE Jean Robert Santé et sécurité, Equipements biomédicaux, Cytologie sanguine et hémostase

15 LOKO Frédéric Biochimie analytique

(4)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU iii

16 LOZES Evelyne Immunologie générale et Immunopathologie

17 SEGBO Julien Biochimie structurale, Biologie moléculaire et

Biologie moléculaire appliquée

18 SENOU Maximin Histologie spéciale et Hémopathies

19 TCHOBO Fidèle Paul Chimie générale

20 YADOULETON Anges Entomologie médicale

21 YEHOUENOU Boniface Microbiologie générale

II-ENSEIGNANTS NON PERMANENTS

N NOM ET PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES

01 AGBANNON Tiburce Gestion des entreprises et Gestion hospitalière

02 AGOSSOU Gilles Droit de travail

03 DESSOUASSI Noël Biophysique des solutions

04 HOUNNON Hyppolite Mathématiques

05 KOUNASSO Gabriel Informatique médicale

06 YOVO Kokou Paulin Toxicologie - Pharmacologie

(5)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU iv

Dédicace

(6)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU v

A mon feu Père André MALENOU et ma feue mère Tohossi AHOSSIGA Pour l’œuvre qu’ils avaient commencée et que nous sommes entrain de continuer.

A mon épouse Reine HOUESSOU

Pour son amour inconditionnel et son soutien quotidien.

(7)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU vi

Remerciements

(8)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU vii Nos remerciements vont particulièrement à l’endroit :

de notre maître de mémoire, Dr Pascal S. ATCHADE. En dépit de vos multiples occupations, vous avez accepté de diriger ce travail. Votre simplicité, votre amour du travail bien fait et votre maitrise des contours du sujet ont toujours forcé notre admiration. Puisse l'Eternel vous garder.

de notre tuteur de stage, Dr Yves BAROGUI. Vous n’avez ménagé ni effort, ni moyen pour nous soutenir et guider nos recherches. Votre apport a été fondamental pour l’aboutissement de cette œuvre. Nous vous en remercions.

de Nestor MALENOU, Christine MALENOU, Etienne MALENOU pour avoir consenti d’énormes sacrifices pour nous soutenir.

de Kévin KOSSOUGBETO, Karamatou AREKPA, Cédric MARTIN, Patrice GBENONCHI et Larys AKUESSON, pour votre simplicité, votre humilité, votre disponibilité permanente chaque fois que nous vous sollicitons.

de tous les enseignants du département de Génie de Biologie Humaine et aux autorités de l’EPAC/CAP, pour avoir contribué à notre formation. Recevez ici le témoignage de notre profonde gratitude.

de tous les camarades de la 1ère promotion, pour tout ce que nous avons vécu ensemble.

Brillante carrière à vous !

de tout le personnel du Centre de Santé de LALO et du Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli, pour votre accueil sympathique, votre soutien et vos multiples conseils prodigués tout au long de cette période de stage. Profonde reconnaissance!

de tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, nous ont porté leur aide dans la réalisation de cette modeste œuvre. Infiniment merci !

.

(9)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU viii

Hommages

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU ix A Son excellence Monsieur le Président du Jury

Nous sommes très honorés que vous acceptiez de présider notre jury. Vos recommandations seront effectivement prises en compte. Sincères considérations.

Aux honorables Membres du Jury

C’est un honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail. Vos apports nous aideront à en améliorer la qualité. Respectueux hommages.

(11)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU x RESUME

Introduction : Dans le milieu scolaire, la cantine, majoritairement animée par des femmes communément appelées « bonnes dames », est le principal lieu de restauration des enfants. L’alimentation jouant un rôle majeur dans la dissémination des parasitoses intestinales, la présence, au sein des « bonnes dames », de porteurs asymptomatiques de parasites associée aux mauvaises pratiques d’hygiène pourrait faire peser un risque de contamination des aliments. L’objectif de notre travail était donc d’étudier les parasitoses intestinales qui affectent les vendeuses de repas dans les écoles publiques de Lalo afin d’attirer l’attention des autorités sanitaires sur l’actualité de cette problématique.

Matériel et méthodes : Notre étude a porté sur 59 vendeuses de repas. Chez chacune d’elles, nous avons recueilli les échantillons de selles sur lesquels ont été réalisés un examen macroscopique, un examen microscopique direct, la méthode de concentration de Willis et celle de Bailenger. Ensuite, nous avons déterminé les index permettant d’apprécier la prévalence des parasitoses tout en analysant quelques facteurs de risques.

Résultats : 1-Nos résultats ont montré que l’index parasitaire simple des parasitoses intestinales dans notre population est de 61% avec un index parasitaire corrigé de 86%.

2-Les helminthes sont plus retrouvés dans la population d’étude comparativement aux protozoaires avec une fréquence de 55% mais Entamoeba histolytica demeure l’espèce majoritaire avec une fréquence de 35%. 3-L’étude des facteurs pouvant constituer un risque à la dissémination des parasitoses intestinales a mis en évidence une association entre la chimioprophylaxie et le portage parasitaire. 4- Par ailleurs, il convient de préciser que la méthode de Bailenger est la plus efficace parmi les techniques utilisées dans la mise en évidence des parasites.

Conclusion : Nos résultats suggèrent donc que la prévalence globale des parasitoses intestinales est de 61% et qu’elle est significativement liée au manque de chimioprophylaxie dans notre population d’étude.

Mots clés : Parasitoses intestinales, Vendeuses de repas, Lalo

(12)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU xi ABSTRACT

Background: In Benin, school canteen is a main restaurant place for children animated in majority by women. Diet playing a major role in the dissemination of intestinal parasitosis, the presence of healthy parasites carriers associated with poor hygiene practices may generate a risk of food contamination. The objective of our work was to study intestinal parasitosis affecting meal sellers in public school in Lalo in order to draw the attention of the health authorities to the topicality of this problem.

Material and methods: Our study included 59 meal sellers. For each of them, we collected the stool samples on which a macroscopic examination, a direct examination, Willis and Bailenger concentration method were performed. Then, we determined the indices for assessing the prevalence of parasitosis while analyzing some risk factors.

Results: Our results showed that the simple parasitic index of intestinal parasitosis in our population is 61% with a corrected parasitic index as 86%. The helminthes are more found compared to protozoa with a frequency of 55% but Entamoeba histolytica remains the majority specie with a frequency of 35%. The study of the factors that may constitute a risk to the dissemination of intestinal parasitosis has revealed an association between chemistry prophylaxis and parasitic carriage. Moreover, it should be pointed out the Bailenger method is the most effective among the techniques used in the detection of parasites.

Conclusion: Our results suggest that the overall prevalence of intestinal parasitosis is 61% and is significantly related with the lack of chemistry prophylaxis.

Key words: Intestinal parasitosis, meal sellers, Lalo.

(13)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU xii LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AKOP : Amibes Kystes Œufs et Parasites BAAR : Bacille Acido-Alcoolo-Résistant CAP : Centre Autonome de Perfectionnement

CDTUB : Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli CRP : Protéine C réactive

CS : Centre de Santé

ECBU : Examen cytobactériologique des urines

ECB LCR : Examen cytobactériologique du liquide céphalo-rachidien EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

GEDP : Goutte Epaisse et Densité Parasitaire GSRH : Groupage Sanguin Rhésus

HBs : Antigène de surface du virus de l’hépatite B HCV : Virus de l’hépatite C

IPC : Index Parasitaire Corrigé IPP : Indice de polyparasitisme IPS : Index Parasitaire Simple

JNV : Journée Nationale de la Vaccination NFS : Numération Formule Sanguine ROB : Recherche des œufs de bilharzies SDW : Sérodiagnostic de Widal et Félix

SIDA : Syndrome de l’Immunodéficience acquise TC : Temps de coagulation

TPHA : Treponema Pallidum Heamagglutination Assay TS : Temps de saignement

UB: Ulcère de Buruli

VDRL: Veneral Diseases Research Laboratory VIH: Virus de l’Immunodéficience Humaine

% : Pourcentage g : Gramme ml: Millilitre

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU xiii LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Mode opératoire de la technique de Willis ... 22

Figure 2 : Mode opératoire de la technique de Bailenger ... 24

Figure 3 : Performance diagnostique des techniques utilisées pour la mise en évidence des kystes d’amibes ... 30

Figure 4 : Performance diagnostique des techniques utilisées pour la mise en évidence des œufs d’helminthes ... 31

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU xiv LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Classification des protozoaires intestinaux ... 7

Tableau II : Classification des helminthes intestinaux... 8

Tableau III : Répartition des sujets selon l’âge ... 26

Tableau IV : Index parasitaire simple (IPS) ... 26 Tableau V : Prévalence des parasitoses intestinales retrouvées selon l’âge ... 26

Tableau VI : Profil des différentes espèces parasitaires diagnostiquées ... 27

Tableau VII : Taux de polyparasitisme ... 28

Tableau VIII : Corrélation entre les facteurs étudiés et le portage parasitaire ... 29

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU xv SOMMAIRE

Introduction ... 1

Chapitre I : Synthèse bibliographique ... 4

Chapitre II : Matériel et Méthodes ... 15

Chapitre III : Résultats et Discussion ... 25

Conclusion et Suggestions ... 34

Références bibliographiques ... 36

(17)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 1

Introduction

(18)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 2 Les parasitoses intestinales constituent un problème majeur de santé publique dans le monde, particulièrement dans les pays en développement [1,2]. On estime qu’environ 3,5 milliards de personnes sont infectées par des parasites intestinaux et que 450 millions d’entre elles en sont malades [3]. Ces affections représentent l’une des principales causes de morbidité et de mortalité infantiles à travers le monde [4]

touchant surtout les enfants d’âge scolaire dans les communautés les plus pauvres [5].

La prévalence des parasitoses intestinales varie d’une région à l’autre, ceci étant dû à différents facteurs notamment environnementaux, socio-économiques et ceux liés aux habitudes alimentaires [6]. L’alimentation joue, en effet, un rôle majeur dans la dissémination des parasitoses intestinales puisque la contamination oro-fécale définie par l’ingestion d’eau et d’aliments souillés représente un mode majeur de transmission des parasites impliqués [7].

Dans le milieu scolaire, la cantine est le principal lieu de restauration des enfants tout au long de la journée. Au Bénin, elle est majoritairement animée par des femmes communément appelées « bonnes dames ». Dès lors, la présence, en leur sein, de porteurs asymptomatiques de parasites associée aux mauvaises pratiques d’hygiène pourrait faire peser un risque de contamination des aliments. Une telle situation expose les écoliers à une contamination parasitaire [8]. Des actions de contrôles périodiques du statut parasitaire des « bonnes dames » à travers les bilans coprologiques sont donc recommandées. Cependant, elles sont rendues difficiles par le coût des examens et le manque de projets de sensibilisation surtout dans les zones rurales où le pouvoir d’achat est faible, comme la commune de Lalo. Aussi, les parasitoses intestinales semblent, de nos jours, susciter de moins en moins d’intérêt à cause de la priorité donnée à d’autres affections telles que le VIH/ SIDA [9]. Compte tenu de tout cela, il apparait pertinent d’attirer l’attention des autorités sanitaires sur cette problématique à travers des études sur la situation parasitaire des vendeuses de repas dans les écoles.

Ce travail permettra d’apprécier les risques actuels de contamination pour les enfants.

C’est dans ce contexte que le présent sujet « Bilan coprologique chez les vendeuses de repas des écoles publiques de la commune de Lalo au Bénin » a été initié.

(19)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 3 Les objectifs visés sont les suivants :

Objectif général :

Etudier les parasitoses intestinales qui affectent les vendeuses de repas dans les écoles publiques de Lalo.

Objectifs spécifiques : Plus spécifiquement, il s’agit de :

- Réaliser les examens coprologiques des échantillons des selles des vendeuses de repas dans les écoles publiques de Lalo,

- Déterminer la prévalence des parasitoses intestinales chez les vendeuses de repas,

- Identifier les facteurs de risques associés à la prévalence des parasitoses intestinales retrouvées dans cette population.

(20)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 4

Chapitre 1 : Synthèse bibliographique

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 5 1-1-Définitions des concepts

Parasite : C’est un être vivant qui, pendant une partie ou la totalité de son existence, vit aux dépens d'autres êtres appelés hôtes.

Parasite intestinal : Parasite qui se développe dans le tube digestif de l’hôte. Les maladies provoquées par ce genre de parasite sont appelées parasitoses intestinales.

1-2-Classification des parasites intestinaux

Les parasites intestinaux de l’homme peuvent être subdivisés selon leur forme microscopique en deux grands groupes que sont les protozoaires intestinaux et les métazoaires intestinaux (ou helminthes) [10].

1-2-1-Les protozoaires intestinaux

Ce sont des êtres unicellulaires. En fonction de l'appareil locomoteur, on distingue trois classes : les rhizopodes, les flagellés et les ciliés. Ces parasites se présentent sous deux formes : une forme mobile appelée forme végétative ou trophozoïte et une forme de résistance appelée kyste et destinée à sortir de l’hôte (forme de dissémination) [11].

- Les rhizopodes : Ils se déplacent à l'aide de pseudopodes (surtout les amibes).

On distingue Entamoeba histolytica, Entamoeba coli, Entamoeba hartmanni, Endolimax nana, Pseudolimax butschlii….

- Les flagellés : Ils se déplacent à l'aide de flagelles : Trichomonas intestinalis, Giardia intestinalis, Chilomastix mesnilii, Retortamonas intestinalis,….

- Les ciliés : Ils se déplacent à l'aide de cils vibratiles. Seul Balantidium coli possède un intérêt médical.

1-2-2-Les helminthes intestinaux

Ce sont des êtres pluricellulaires possédant des tissus différenciés. Les helminthes se présentent sous trois formes parasitaires :

- La forme adulte : c’est la forme de reproduction du parasite ;

(22)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 6 - Les œufs : renfermant un embryon dès l’élimination ou après maturation dans

le milieu extérieur,

- La larve : forme intermédiaire entre l’embryon et l’adulte, elle assure la dissémination des parasites à cycle indirect.

On distingue : les némathelminthes ou vers ronds ou nématodes et les plathelminthes ou vers plats subdivisés en cestodes et en trématodes [10].

- Les némathelminthes : ce sont pour la plupart des vers ovipares à sexes séparés. Les nématodes intestinaux spécifiques de l'Homme sont : Ancylostoma duodenale, Necator americanus, Ascaris lumbricoïdes, Enterobius vermicularis, Strongyloïdes stercoralis, Trichuris trichiura.

- Les plathelminthes : ils sont subdivisés en deux classes.

 Cestodes : ce sont des vers généralement hermaphrodites, dépourvus de tube digestif et ayant un corps segmenté : Taenia saginata, Taenia solium, Hymenolepis nana,….

 Les trématodes : ils sont pourvus d'un tube digestif incomplet et d'un corps non segmenté. On distingue les douves (Fasciola hepatica, Dicrocoelium dendriticum, Fasciolopsis bush, Clonorchis sinensis) et les schistosomes (Schistosoma mansoni, Schistosoma intercalatum, Schistosoma japonicum, Schistosoma guinneensis) [10].

(23)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 7 Tableau I : Classification des protozoaires intestinaux [12]

Protozoaires

Classe Genre et espèce Maladie Rhizopodes - Entamoeba

histolytica - Entamoeba coli - Entamoeba

polecki - Entamoeba

hartmanni - Dientamoeba

fragilis

Amibiases

Flagellés - Trichomomas intestinalis - Giarda

intestinalis

- Trichomonose

- Giardiose

Ciliés - Balantidium coli Balantidiose

Sporozoaires - Cryptosporidium sp

- Microsporidium sp

- Isospora belli

- Cryptosporidiose

- Microsporidiose

- Isosporose

(24)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 8 Tableau II : Classification des helminthes intestinaux [12]

Helminthes

Sous embranchement

Classe Genre et espèce Maladie

Némathelminthes Nématodes - Ascaris lumbricoides - Enterobius

vermicularis - Trichuris

trichura - Ancylostoma

duodenale - Strongyloides

stercoralis

- Ascariose

- Oxyurose - Trichocé-

phalose - Ankylosto-

mose - Anguillu-

lose

Plathelminthes Cestodes - Taenia saginata - Taenia solium - Hymenolepis

nana

Téniases

Trematodes - Fasciolopsis - Heterophyes heterophyes

Distomatoses

(25)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 9 1-3-Aires de répartition des parasitoses intestinales

On distingue deux groupes :

- Les parasitoses cosmopolites : Elles peuvent s'observer sur toute la surface du globe. Cependant, elles sont plus fréquentes en zones tropicales et intertropicales qu'en zones tempérées [13,14]. Nous distinguons les amibiases, la giardiose, le trichomonose, l’ascaridiose, la trichocéphalose, le téniasis.

- Les parasitoses tropicales et intertropicales : Ce sont des parasitoses qui sévissent à l'état endémique exclusivement dans les régions chaudes et humides du globe [14]. Nous avons, entre autres, la nécatorose, l’anguillulose, la bilharziose.

1-4-Mode de contamination des parasitoses intestinales

Les parasitoses du tube digestif sont intimement liées au péril fécal. Ce fléau, dû à la dissémination incontrôlée des déjections humaines contenant œufs et kystes, afflige les pays en voie de développement. La chaîne naturelle du péril fécal met en jeu plusieurs éléments entre le réservoir de parasites et les hommes : aliments, mains, mouches, sol, eau. La transmission se fait essentiellement par voie oro-fécale et par voie transcutanée [15].

1-4-1-Transmission oro-fécale : Elle peut être:

- directe, de l’anus à la bouche par l’intermédiaire des ongles des doigts, favorisée par le prurit essentiellement au cours de l'oxyurose. Cette auto- infestation, fréquente chez l’enfant, explique les atteintes massives et répétées.

- indirecte, par ingestion de kystes ou d'œufs embryonnés ou viables avec de l’eau de boisson, des légumes ou des aliments souillés : cas d’œufs embryonnés d'ascaris ou de trichocéphale, de kystes mûrs d'amibes, de Giardia ou oocystes mûrs de coccidies, de larves de ténias [16]. L’ingestion de terre ou géophagie

(26)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 10 constitue un mode de contamination habituel des jeunes enfants dans les pays d’endémie. Des œufs mélangés avec la poussière peuvent également être inhalés, retenus avec les sécrétions respiratoires puis déglutis avec les mucosités. [15,17]

1-4-2-Transmission transcutanée :

Elle se fait de façon active par effraction cutanée. L’homme se contamine donc communément, par contact avec les larves, en marchant pieds nus dans la boue ou sur des sols humides et chauds immergés (cas des larves d'anguillules et d'ankylostomes) ou à l'occasion de baignades dans des eaux contaminées (cas de furcocercaires de schistosomes). [15,18]

1-5-Facteurs favorisant la transmission des parasitoses intestinales [19]

Certains facteurs contribuent à la dissémination des parasites et favorisent l’infestation de l’homme.

1-5-1-Facteurs climatiques et écologiques

Le climat tropical avec une température, une humidité et une pluviométrie élevées, favorise le développement, la maturation et la conservation des œufs, des larves d’helminthes et des kystes de protozoaires dans le milieu extérieur surtout dans les boues des marécages.

1-5-2-Facteurs socio-économiques

Ces facteurs sont liés d’une part aux conditions de vie défavorables (pauvreté, manque d’eau potable, manque d’assainissement et d’évacuation des eaux usées, points d’alimentation en eau de boisson souillée en permanence par les agents pathogènes) et d’autre part à l’état des habitations (la promiscuité favorise les affections à contamination interhumaine directe).

(27)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 11 1-5-3-Facteurs professionnels

Certaines professions sont exposées et peuvent être à l’origine de la contamination telle que les agriculteurs (contact avec la terre) et les éboueurs (qui sont en contact avec les boues des caniveaux).

1-5-4-Facteurs comportementaux

Ces facteurs diffèrent d’un hôte à l’autre et sont représentés par :

- le manque d’hygiène alimentaire et corporelle qui entraine la contamination du milieu naturel et l’infestation de la population ;

- les carences nutritionnelles : la malnutrition protéique calorique ;

- la coexistence chez le même individu de plus d’un parasite (polyparasitisme) ; - l’immunodépression représente le principal facteur de risque de certaines

parasitoses intestinales opportunistes (infection VIH ou non) ;

- l’âge : les enfants et les personnes âgées sont en général plus exposés en raison de leur mauvaise hygiène.

1-5-5-Risques de contamination liés à la consommation d’aliments [20]

Les infections alimentaires demeurent un problème important de santé publique malgré le progrès dans la connaissance de leurs causes. La survenue d'une infection alimentaire nécessite trois conditions : une source de germes pathogènes, un milieu et des conditions appropriés à leur développement et l'ingestion par les consommateurs.

La source de germes pathogènes peut être l'environnement au sens large (sol, eau, instruments) ou la personne qui manipule des denrées alimentaires.

La première cause de contamination parasitaire imputable au manipulateur de denrées est l'apport direct de parasite. Lorsque cette personne n'en excrète pas lui-même, il est porteur d'un parasite acquis par contact avec un membre de sa famille, typiquement un enfant malade. Les causes suivantes par ordre d'importance sont : le contact avec les denrées à mains nues, l’omission du lavage des mains après chaque toilette, le défaut

(28)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 12 de nettoyage du matériel et enfin la contamination croisée des denrées prêtes à être consommées par d’autres personnes.

La source majeure de contamination est la contamination fécale des mains. L'assez mal nommé « papier hygiénique » ne protège pas efficacement contre une contamination des mains, en particulier en cas de diarrhée. Il a été montré dans une étude sur les volontaires utilisant le coprostanol comme biomarqueur fécal que la contamination des mains était observée dans 63% des cas à la sortie des toilettes, malgré l’utilisation prescrite d’une sextuple couche de papier hygiénique. Le nettoyage à l'eau est nettement plus recommandable.

1-6-Diagnostic parasitologique des parasitoses intestinales:

Le diagnostic parasitologique des affections intestinales repose sur un examen coprologique pour la mise en évidence de l’agent pathogène sous l’une ou l’autre de ses différentes formes (adultes, larves, œufs, kystes, trophozoïtes) dans les principaux produits pathologiques (selles, sang, urines, liquide broncho alvéolaire, prélèvements muqueux…). Ainsi, pour de nombreuses infections intestinales parasitaires, le standard d’or diagnostique reste l’examen microscopique des selles fraîches (natives) ou des selles fixées [21]. Cependant, un examen négatif isolé n’a aucune valeur d’élimination de parasitoses et de ce fait, le prélèvement doit être refait ; idéalement, il faut pratiquer trois examens à quelques jours d’intervalles avant d’affirmer la négativité. Une seule analyse ne permet de déceler la présence de parasites que dans 29 % des cas [22]. Les raisons sont multiples : la rareté des éléments parasitaires, l’efficacité des techniques utilisées, une période muette de rejet d’éléments caractéristiques. L’examen des selles doit être réalisé dans l’heure suivant son émission sinon il faut les conserver au réfrigérateur pour quelques heures. Les selles sont conservées avec du formol à 10%

pour les examens différés de quelques jours ou mois [23].

L’examen parasitologique comprend de façon standard un examen macroscopique et microscopique. L’examen macroscopique est un bon élément d’orientation car il renseigne sur la consistance, la couleur et la présence de glaires, de sang, de mucus.

Aussi, certains parasites adultes peuvent-ils être mis en évidence à l’œil nu (ascaris,

(29)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 13 anneaux de ténias, anguillules,…). L’examen microscopique, quant à lui, constitue l’étape essentielle de la recherche des parasites dans les selles et comprend :

- L’examen direct à l’état frais : c’est le seul examen indispensable à l’observation et à l’identification des trophozoïtes. Il permet non seulement de les mettre en évidence mais aussi d’étudier leur mobilité.

- L’examen direct après coloration (Coloration au lugol, au bleu de méthylène, au cristal violet de Bailenger) : le lugol, par exemple, permet d’identifier les kystes des protozoaires du tube digestif en colorant leurs membranes et structures.

Par ailleurs, afin d’augmenter la probabilité de détecter, dans les selles, les parasites notamment les œufs d’helminthes et les kystes, des techniques particulières appelées techniques de concentration sont mises en œuvre afin d’éliminer les éléments gênants de l’observation microscopique (débris alimentaires, cadavres des bactéries...) [24].

Entre autres, nous distinguons :

- Les techniques physiques : leur principe est que les selles sont diluées dans un liquide dont la densité est soit inférieure à celle du parasite et donc, on parle d’une concentration par sédimentation, soit la densité du liquide est supérieure à celle du parasite et donc, on parle de flottaison. Nous pouvons énumérer la méthode de Willis pour la recherche des œufs d’ankylostomes et d’Hymenolepis nana, la technique de Faust pour la mise en évidence des œufs de douves [25].

- Les techniques diphasiques : ces méthodes sont basées sur la balance hydrophile-lipophile des éléments parasitaires mis en présence de deux phases non miscibles : un tampon et le solvant des lipides. Ces méthodes mettent en présence une solution aqueuse et un solvant des lipides [26]. Après centrifugation, un culot débarrassé de tous les débris lipophiles est obtenu. Elles sont avantageuses pour leur rapidité, leur simplicité d’exécution et leur efficacité. Elles sont utilisables en présence de presque toutes les formes de parasites, kystes, œufs et larves. Le liquide de dilution varie selon la méthode : l’acide acétique et acétate de sodium (Bailenger), l’acide acétique dilué

(30)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 14 (Teleman- Rivas), l’eau formolée à 10% (Ritchie), la solution trichloracétique formolée (Thebault) [27].

- Les techniques spéciales : ces méthodes sont pratiquées selon l’orientation du médecin. On peut citer le Scotch-Test de Graham qui est le meilleur moyen pour identifier les œufs d’oxyures, la technique de Kato pour la recherche et la numération des œufs d’helminthes, la technique d’extraction de Baermann indiquée pour la recherche des larves d’anguillules et des larves d’ankylostomes [28].

1-7-Les mesures de lutte contre les parasitoses intestinales

Les parasitoses intestinales sont des maladies liées au péril fécal. Le péril fécal est l'ensemble des risques et des dangers causés par les excréments, les urines et les ordures déposés sans précautions dans la nature [29]. Par conséquent, la prophylaxie va reposer sur la mise en œuvre d'un ensemble de moyens tendant à l'éradication du péril fécal. Pour une prophylaxie efficace et durable, les précautions suivantes sont à prendre:

- Lutte contre le réservoir des parasites

Il est nécessaire de dépister et de traiter les sujets malades et les porteurs asymptomatiques découverts lors d'examens parasitologiques systématiques. Des traitements de masse aux antihelminthiques sont assurés dans certains pays et le risque de résistance n’est pas écarté [30].

- Protection de l'homme sain

Nous avons la promotion de l'hygiène individuelle par le lavage des mains à l’eau et au savon, la lutte contre les mouches, le contrôle sanitaire du circuit alimentaire et l’éducation sanitaire. Il faut éviter la contamination de l'eau de marigot et adopter un approvisionnement en eau potable soit par des circuits de distribution possédant de stations de traitement, soit par la construction de puits.

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Chapitre 2 : Matériel et Méthodes

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 16 2-1-Cadre de travail

Le centre de santé de la commune de Lalo est situé à gauche sur la route de Hlassamè venant de la mairie de ladite localité. La commune de Lalo est l’une des six (06) subdivisions administratives que compte le département du Couffo. Située au Sud-Est du département, elle est limitée au Nord par les communes de Klouékanmè (Couffo) et d’Agbangnizoun (Zou), au Sud par la commune de Bopa (Mono), à l’Est par les communes de Zogbodomè (Zou) et de Toffo (Atlantique), et à l’Ouest par les communes de Dogbo et Toviklin. Elle couvre une superficie de 432 km², soit 0,8% de la superficie totale du Bénin. Le chef-lieu de la commune est distant de 150 km de Cotonou, capitale économique du Bénin.

La commune de Lalo compte actuellement 102 écoles maternelles et primaires avec un effectif total de 19 710 apprenants et 9 collèges d’enseignement général avec un effectif total de 4300 élèves. L’effectif des vendeuses de repas dans ces établissements est estimé à 216 en 2017. La plupart d’entre elles mène leurs activités de façon saisonnière. D’autres écoles n’en disposent même pas.

Le centre de santé fait corps avec le centre de dépistage et de traitement de l’ulcère de Buruli de Lalo. Il fait partie de la zone sanitaire Klouékanmè-Toviklin-Lalo. Le CS de Lalo dispose :

- d’un bloc administratif composé du bureau du médecin, le service de la comptabilité, la pharmacie et la caisse.

- d’un bloc technique constitué par le dispensaire, la maternité, le service d’hygiène et le laboratoire.

Sis dans l’enceinte du centre de santé, le laboratoire dispose : - d’un hall servant de salle de prélèvement ;

- d’une salle de manipulation - et d’un vestiaire.

C’est un laboratoire multidisciplinaire qui couvre le CS et le CDTUB où se réalisent des examens :

- biochimiques (glycémie, urémie, créatininémie, protidémie, transaminases, cholestérolémie, uricémie)

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 17 - parasitologiques (AKOP, GEDP, ROB, recherche des microfilaires)

- bactériologiques (ECBU, frottis vaginal, ECB du LCR, spermogramme, recherche de BAAR/Tuberculose et UB)

- sérologiques (VIH, HBs, HCV, TPHA, CRP, GSRH, SDW, VDRL) - hématologiques (NFS, Plaquettes, TS, TC)

2-2-Matériel

Le matériel utilisé au cours de ce travail est constitué de : - Microscope

- Lames porte-objet - Lamelles couvre-objet

- Pots propres pour le prélèvement des selles - Pipettes Pasteur

- Brindilles de balai ou applicateur en bois - Gants à usage unique

- Marqueurs Permanents - Minuterie

- Compresses - Papier buvard - Eau de javel 2-3-Méthodes d’étude

2-3-1-Type et période d’étude

Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique allant de Février à Juin 2017, au cours de laquelle les parasites intestinaux ont été recherchés chez les vendeuses de repas en milieu scolaire.

2-3-2-Echantillonnage

L’échantillonnage s’est fait par un choix au hasard, dans 52 écoles primaires publiques et collèges d’enseignement général sur les 111 que compte la commune de Lalo. Il inclut un total de 59 personnes sur les 216 enregistréés soit 25% environ.

(34)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 18 Il a été précédé d’une sensibilisation qui s’est déroulée en deux phases : la première visait à rencontrer les autorités des écoles et collèges en vue de leur expliquer le bien- fondé de l’étude et d’avoir leur autorisation pour entrer en contact avec les vendeuses de repas. La deuxième phase avait consisté à entretenir les vendeuses de repas sur les parasitoses intestinales, leur mode de transmission, les mesures d’hygiène à prendre pour les éviter ainsi que le rôle qu’elles peuvent jouer dans la transmission de ces affections aux apprenants. Cette étape avait également pour but de recueillir le consentement libre et éclairé de ces femmes pour participer à toute l’étude.

2-3-3-Collecte des données

Après avoir obtenu le consentement verbal libre et éclairé, nous avons soumis les vendeuses incluses à un questionnaire (cf. annexe) pour recueillir des données sur leur niveau d’hygiène, leurs comportements dans l’approvisionnement et la préparation des mets et leur protection au cours de la vente. Ceci nous a permis d’apprécier l’influence de certains facteurs de risques impliqués. Ensuite, chaque participante reçoit un flacon pour le recueillement des échantillons de selles, sur lesquels sont réalisés un examen macroscopique, un examen microscopique direct, la méthode de concentration de Willis et celle de Bailenger.

Notons que toutes les vendeuses ont bénéficié systématiquement d’un déparasitage avec albendazole après la collette des selles.

2-3-4-Prélèvement

Un flacon propre, sec, portant une étiquette indiquant l’identité, a été remis à chaque vendeuse. Elles ont ensuite été conseillées de déposer les échantillons de selles, le matin en prenant soin de ne pas mélanger la selle avec de l'urine, ni du papier hygiénique ou du coton.

Le transport des prélèvements s’est fait dans des glacières contenant de la glace afin de les maintenir à +4°C jusqu’à l’arrivée au laboratoire dans le plus bref délai possible afin d’éviter une élévation de la température qui risquerait de lyser les trophozoïtes de protozoaires.

(35)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 19 2-3-5-Examen macroscopique

Il se fait systématiquement avant tout examen microscopique pour noter la couleur, la consistance et les éléments surajoutés tels que le sang, les mucosités, la glaire, le pus ou les larves de certains parasites (anneaux de ténias, oxyures, ascaris…).

2-3-6-Examen microscopique

Il comprend l’examen direct sans coloration, celui avec coloration au lugol et les méthodes de concentration de Willis et de Bailenger. Il convient de préciser que la lecture des lames a été faite sous la supervision d’un ingénieur en analyses bio- médicales et les échantillons positifs conservés ont été acheminés au laboratoire de l’EPAC.

2-3-6-1-Examen direct sans coloration

Il se fait avec ou sans l’eau physiologique selon la consistance des selles.

Selles dysentériques

Ce sont des selles glaireuses ou glairo-sanguinolentes renfermant parfois de caillots de sang. Le prélèvement se fait de préférence au niveau de la glaire ou du caillot de sang avec une baguette en bois puis est dilué dans une goutte d’eau physiologique préalablement déposée à l’un des bords d’une lame porte-objet, car les parasites se trouvent de préférence à ces niveaux. La préparation est ainsi recouverte d’une lamelle couvre-objet et examinée au microscope à l’objectif X10 puis X40.

Selles pâteuses ou molles

Après avoir piqué à plusieurs endroits de ces selles, nous prélevons à l’aide d’une baguette en bois, une petite quantité des matières fécales que nous diluons dans une goutte d’eau physiologique préalablement déposée à l’un des bords d’une lame porte- objet, de façon à obtenir un étalement fin. Enfin, nous recouvrons l’étalement d’une lamelle puis nous l’observons au microscope à l’objectif X10 puis X40.

(36)

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Selles diarrhéiques

A l’aide d’une pipette Pasteur, nous prélevons les selles puis nous les montons sans diluer à l’un des bords d’une lame porte-objet. La préparation est recouverte d’une lamelle et examinée au microscope à l’objectif X10 puis X40.

2-3-6-2-Examen direct après coloration au lugol

Il permet d’identifier les kystes de protozoaires digestifs. Il se réalise de la manière suivante :

On dépose une goutte de la solution de lugol sur le second bord de la lame porte-objet puis, à l’aide d’une pipette Pasteur ou baguette en bois, on prélève les selles et on étale de manière à obtenir un étalement fin. On le recouvre ensuite d’une lamelle-couvre objet et on passe à l’observation microscopique à l’objectif X40.

2-3-7-Examen après concentration 2-3-7-1-Méthode de Willis

Parmi les différentes méthodes physiques utilisant le principe de flottation, nous avons choisi cette méthode parce que, non seulement le réactif de travail est peu onéreux mais sa réalisation est simple.

Principe

Les selles sont mélangées à une solution saturée de chlorure de sodium de densité supérieure à celle des parasites. Ainsi, les œufs de parasites plus légers flottent à la surface où ils peuvent être prélevés à l’aide d’une lamelle.

Matériel

En plus du matériel cité ci-dessus, le matériel spécifique à cette technique est composé de flacons de pénicilline.

Réactifs

Solution de chlorure de sodium saturée :

- Chlorure de sodium (Na Cl)...125g - Eau distillée QSP...500mL

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Mode opératoire

- Déposer dans un flacon de pénicilline, environ 1 à 2 g de selles à l’aide d’une baguette en bois ou d’une pipette Pasteur selon la consistance des selles (Figure 1A),

- Remplir au quart (1/4) le flacon contenant les selles avec la solution de Willis (Figure 1A),

- Ecraser les selles à l’aide de la baguette en bois, puis bien mélanger (Figure 1B),

- Remplir ensuite le flacon à ras-bord tout en enlevant les débris fécaux (Figure 1B),

- Déposer une lame porte-objet dégraissée sur le ménisque sans emprisonner les bulles d’air (Figure 1C),

- Laisser reposer 10 min (Figure 1C),

- Retirer la lame porte-objet en la retournant avec beaucoup de soins (Figure 1D), - Recouvrir ensuite d’une lamelle couvre-objet et passer à l’observation

microscopique à l’objectif X10 et X40 (Figure 1D).

(38)

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Figure 1 : Mode opératoire de la technique de Willis [31]

2-3-7-2-Méthode de Bailenger

Principe

La technique découle de la mise en évidence de deux phases non miscibles : l’une aqueuse et l’autre éthérée. Ce qui permet la réalisation d’un coefficient de partage dont la valeur est conditionnée pour chaque particule fécale, par sa balance hydrophile ou lipophile.

Matériel

En plus du matériel cité plus haut, le matériel spécifique à cette technique est composé de :

- Tubes à hémolyses de 10ml - Portoir

- Tamis (compresse de gaze) - Poire

- Pipette de 5ml

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 23 - Centrifugeuse

Réactifs

- Tampon acéto-acétique

- Acétate de sodium………..15g

- Acide Acétique………...………..3,6ml

- Eau Distillée………….……….1000ml

Ajuster à pH 5 avec de l’acide acétique.

- Ether

Mode opératoire

- Diluer 2 à 3g de selles dans 5ml de tampon acéto-acétique (Figure 2A), - Laisser sédimenter 1mn (Figure 2A),

- Mélanger et filtrer avec une compresse de gaze (Figure 2B), - Ajouter 5ml d’éther (Figure 2C),

- Agiter pour mélanger (Figure 2C),

- Centrifuger à 2500tours /minute pendant 10 minutes (Figure 2D),

- Enlever le culot, puis examiner entre lame et lamelle à l’objectif X10 puis X40 (Figure 2E).

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Figure 2 : Mode opératoire de la technique de Bailenger [31]

2-4-Analyses statistiques

Les données recueillies ont été saisies dans le logiciel Microsoft Excel 2010 puis traitées dans le logiciel Epi Info 3.5.1. Quant aux analyses d’association des différents facteurs avec le portage parasitaire, nous avons utilisé le test de Khi 2. Les associations sont considérées significatives lorsque p < 0,05.

2-5-Considération éthique

L’étude a été autorisée par les responsables de l’EPAC et ceux sanitaires. Après avoir obtenu le consentement verbal de la population d’étude, celle-ci a été traitée dans l’anonymat avec le strict respect de la confidentialité.

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 25

Chapitre 3 : Résultats et Discussion

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 26 3-1-Résultats

L’étude a porté sur 59 échantillons. Au terme de nos manipulations, les résultats obtenus sont présentés dans les tableaux et graphes ci-après :

Tableau III : Répartition des sujets selon l’âge

Age Effectif Fréquence

[15-40[ 37 63%

[40-65[ 22 37%

L’analyse du tableau III montre que l’âge varie de 16 à 62 ans avec une moyenne de 36,37 ans + ou – 8,4891.

Tableau IV : Index parasitaire simple (IPS)

Fréquence

Résultats positifs Résultat négatifs Total

Nombre de sujets 36 23 59

Pourcentage (%) 61 39 100

Il se définit comme le pourcentage de sujets parasités par rapport à l’ensemble des sujets examinés. Dans notre étude, nous avons trouvé 36 vendeuses parasitées sur 59 vendeuses examinées, soit un IPS égale à 61%.

Tableau V : Prévalence des parasitoses retrouvées selon l’âge

Age Nombre de sujets

Résultats positifs

Résultats négatifs

P

[15-40[ 37 22 (59%) 15(41%) 0,91 [40-65[ 22 14 (64%) 8(36%)

Total 59 36 23

Les parasitoses intestinales sont plus retrouvées chez les vendeuses ayant 40ans et plus sans pour autant que la différence ne soit significative (p>0,05)

(43)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 27 Tableau VI : Profil des différentes espèces parasitaires diagnostiquées dans la population d’étude

Groupes Des parasites

Espèce Parasitaire

Nombre de cas obtenus

Fréquence en % par rapport au nombre total de cas

Protozoaires (45%)

Entamoeba

histolytica 18 35

Entamoeba coli 5 10

Helminthes (55%)

Ascaris lombricoïdes

11 22

Ancylostoma duodenale

15 29

Hymenolepis nana

2 4

Total 51 100

En général, les helminthes sont plus retrouvés dans la population d’étude comparativement aux protozoaires. Cependant, Entamoeba histolytica, responsable de l’amibiase, est l’espèce majoritaire avec une fréquence de 35% sur le nombre total de cas de parasites.

Index parasitaire corrigé (IPC)

Le tableau VI nous permet de calculer l’index parasitaire corrigé qui est le rapport exprimé en pourcentage entre le nombre de parasites retrouvés et le nombre total de vendeuses examinées. Chez nos 59 participantes, nous avons décelé 51 parasites, soit un IPC de 86%. Nous constatons que l’IPC est nettement supérieur à l’IPS : ce qui démontre l’existence de polyparasitisme dans notre population d’étude.

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Etude du polyparasitisme

Le polyparasitisme est la coexistence chez la même personne de deux ou plusieurs parasites. Il est exprimé par l’indice de polyparasitisme (IPP) qui est égal à la différence entre l’index parasitaire corrigé (IPC) et l’index parasitaire simple (IPS).

Cette différence sera d’autant plus grande que la fréquence des sujets polyparasités est plus importante.

IPP = IPC – IPS = 86 – 61 IPP = 25%

L’IPP est de l’ordre de 25%.

Déterminons maintenant la fréquence du polyparasitisme dans notre échantillon :

Tableau VII : Taux de polyparasitisme

Fréquence

Monoparasitisme Polyparasitisme Total

Nombre de sujets 25 11 36

Pourcentage (%) 69 31 100

La fréquence du polyparasitisme dans notre population est de 31%.

(45)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 29 Tableau VIII : Corrélation entre les facteurs étudiés et le portage parasitaire

Parasitoses Total P

Variables Positive

n(%)

Négative n(%)

n(%)

Visite médicale Oui 6 (60) 4 (40) 10 (100) 0,94

Non 30 (61,2) 19 (38,8) 49 (100)

Chimioprophylaxie Oui 13 (38,8) 31 (61,8) 34 (100) <0,001

Non 23 (92) 2 (8) 25 (100)

Lavage des mains après défécation

Eau simple 35 (60,3) 23 (39,7) 58 (100) 0,42 Eau et savon 1 (100) 0 (0) 1 (100)

Dispositif de lavage des mains

Méthodes de lavage des assiettes Protection des aliments

Disponibilité de latrines

Oui - - - -

0,82

0,83

0,11 Non

Eau simple Eau savonnée Oui

Non Oui Non

36 (61) 12(63) 24(60) 34(61) 2(67) 27(56) 9(82)

23 (39) 7(37) 16(40) 22(39) 1(33) 21(44) 2(18)

59 (100) 19(100) 40(100) 56(100) 3(100) 48(100) 11(100)

A l’issue des différents croisements entre les différents facteurs étudiés et le portage parasitaire, il est observé que seul, le manque de chimioprophylaxie est significativement associé aux parasitoses intestinales.

(46)

Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 30 Figure 3 : Performance diagnostique des techniques utilisées pour la mise en évidence des kystes d’amibes

L’examen à l’état frais est la technique la plus efficace pour la détection des kystes d’amibes (100% des kystes d’Entamoeba histolytica et des kystes d’Entamoeba coli).

Nous constatons que la technique de Willis n’a permis d’identifier aucun kyste d’amibes.

0 20 40 60 80 100 120

Etat frais Willis Bailenger

Kystes d'Entamoeba coli Kystes d'Entamoeba histolytica

100%

20% 28%

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 31 Figure 4 : Performance diagnostique des techniques utilisées pour la mise en évidence des œufs d’helminthes

La méthode de Bailenger est plus performante dans la détection des œufs d’helminthes (100% des œufs d’Ancylostoma duodenale, d’Ascaris lumbricoides et d’Hymenolepis nana).

0 20 40 60 80 100 120

Etat frais Willis Bailenger

Œufs d'Ankylostomes Œufs d'Ascaris lumbricoides Œufs d'Hymenolepis nana

33%

100% 55% 100%

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 32 3-2-Discussion

L’objectif général de ce travail était d’étudier les parasitoses intestinales chez les vendeuses de repas dans les écoles publiques de Lalo.

Cette étude a inclus un total de 59 vendeuses dont l’âge varie entre 16 et 62 ans. A son terme, la prévalence globale des parasitoses intestinales observée est de 61%. Ce taux est inférieur à celui de 69% observé par Faye et al. [32] dans leur étude chez les vendeurs d’aliments de rue à Dakar. Par ailleurs, Sackou et al. en 2006 ont trouvé un résultat proche du nôtre. Ils ont observé un portage parasitaire de 58% chez le personnel de restauration scolaire dans la région d’Abidjan [33]. Ces résultats sont similaires en ce point où plus de la moitié des individus sont infestés. Les différences s’observent donc au niveau de la taille de l’échantillon et la situation géoclimatique.

Par ailleurs, il faut signaler que les délais des examens et les méthodes que nous avons utilisées ne permettent que rarement de mettre en évidence les formes végétatives des parasites, surtout ceux qui ne s’enkystent pas, ce qui a pu sous-estimer la prévalence observée.

La prévalence par rapport à l’âge, montre que les parasitoses intestinales sont plus retrouvées chez les personnes ayant 40 ans et plus que chez les personnes en dessous de 40 ans mais la différence est non significative. Diongue et al. , dans une étude à Dakar, ont trouvé une tendance similaire non significative où les adultes âgés de 31 à 60 ans sont plus infestés que les plus jeunes entre 15 et 30 ans [34].

Dans notre étude, les helminthes sont plus retrouvés dans la population comparativement aux protozoaires avec une fréquence de 55%. Ce résultat est contraire à celui rapporté par les auteurs tels que Morjan au Maroc [35] et Kientega au Burkina Faso [36], qui ont trouvé que les protozoaires étaient majoritaires. Cette divergence avec notre résultat peut s’expliquer par le fait que la prise d’antihelminthiques n’est pas régulière dans notre population.

Parmi les espèces de parasites, l’amibe Entamoeba histolytica vient en tête avec une fréquence de 35% ; en deuxième place nous avons Ancylostoma duodenale avec une fréquence de 29%. Dans les travaux de Sackou et al. [33] , les amibes viennent également en première position. En outre, Ouermi et al. dans une étude rétrospective, ont également trouvé le même résultat [37]. Une telle conformité pourrait s'expliquer

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 33 par le fait que ces parasites sont les principaux agents disséminés par les mains sales et le péril fécal. La prédominance d’Ancylostoma duodenale , dans notre étude, peut se comprendre car ces femmes vendeuses ont l’habitude de faire en parallèle les travaux champêtres, et ceci les pieds nus. Une telle situation augmente le risque de la transmission transcutanée d’ankylostomes.

L’indice du polyparasitisme est de l’ordre de 25%, ce qui se révèle très important dans notre population. Cette présence d’association parasitaire montre le très faible niveau d’hygiène sanitaire, alimentaire et fécale ainsi que les conditions de vie précaires dans ce milieu. Nos chiffres sont inférieurs à ceux retrouvés par Morjan [35] et Kientega [36] qui, respectivement sont de 36,3% et 49,2%.

L’étude des facteurs pouvant constituer un risque à la dissémination des parasitoses intestinales a mis en évidence une association entre le manque de chimioprophylaxie et le portage parasitaire. Les autres variables telles que le lavage des mains après la défécation, la visite médicale, la méthode de lavage des assiettes, la disponibilité des latrines, la protection des aliments n’ont pas été associées. Ce résultat pourrait s’expliquer par la petite taille de notre échantillon. Toutefois, dans les travaux de Morjan, le portage parasitaire s’est révélé non significativement lié à la plupart des indices choisis pour apprécier les conditions de vie des sujets à savoir le mode d’approvisionnement en eau potable et les antécédents parasitaires [35].

Enfin, vu la typologie des parasites identifiés au niveau de ce groupe et le niveau d’infestation, on ne peut pas nier l’existence d’un risque de contamination directe, par les aliments, aux apprenants qui viennent se restaurer. Ainsi, il faudrait des études plus approfondies impliquant même les apprenants afin d’analyser le risque encouru.

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Conclusion et Suggestions

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Licence Professionnelle ABM/GBH/EPAC Dieu-donné MALENOU 35 Conclusion

A l’issue de nos travaux, il ressort que 36 vendeuses de repas sur les 59 hébergent des parasites intestinaux, soit une prévalence globale de 61%. Nous notons une forte prévalence des helminthiases dues à Ancylostoma duodenale , Ascaris lumbricoides et Hymenolepis nana, tandis que les protozooses étaient surtout représentées par Entamoeba histolytica et Entamoeba coli. Parmi les facteurs de risque, le manque de déparasitage régulier est le seul associé au portage parasitaire. Par ailleurs, il convient de préciser que la méthode de Bailenger est la plus efficace parmi les techniques utilisées dans la mise en évidence des kystes d’amibes, des œufs et des larves d’helminthes.

Suggestions

Dans le souci de réduire la dissémination des parasitoses intestinales et de promouvoir la santé des élèves, nous suggérons que les règles d'hygiène personnelle et collective soient renforcées dans les écoles. Plus spécifiquement :

 A l’endroit des vendeuses de repas dans les écoles et collèges publiques : - de subir annuellement la visite médicale ;

- de renforcer la chimioprophylaxie systématique par un déparasitage régulier tous les trois mois.

 A l’endroit des autorités des écoles :

- de faire contrôler par les agents du service d’hygiène, de façon régulière, les mets vendus ;

- d’exiger des vendeuses de repas la visite médicale prescrite par le règlement intérieur en vigueur dans les écoles avant d’exercer cette activité.

 A l’endroit des autorités sanitaires :

- de dépister et traiter les cas diagnostiqués comme cela a commencé au cours des JNV

- d’éduquer et former les vendeuses de repas sur les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement.

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Références bibliographiques

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