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BILAN COPROLOGIQUE CHEZ LES VENDEURS DE REPAS AU CHD ZOU / COLLINES ET ENVIRONS

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Academic year: 2022

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(1)

*******

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*******

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION DU 1er CYCLE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME

JURY

Pr SALIFOU Sahidou (Président)

Professeur titulaire de Parasitologie-Vétérinaire, Enseignant à l’EPAC Dr AKPOVI D.Casimir (Membre)

Maitre assistant, Enseignant de Biochimie et Physiologie cellulaire à l’EPAC Dr Pascal ATCHADE (Membre)

Maitre assistant, Enseignant de Parasitologie à l’EPAC Année académique : 2014-2015

Présenté et soutenu par :

Sandrine Senami Jessica ZOSSOU

Tuteur :

ASSOGBA Fructueux Biotechnologiste au

Laboratoire central du CHD

Sous la supervision de :

Docteur S. P. ATCHADE,

Parasitologie – Mycologie – Physiopathologie – Médecines Tropicales. Maître assistant des Universités du CAMES

Département

Génie de Biologie Humaine

Option Analyses BioMédicales

BILAN COPROLOGIQUE CHEZ LES VENDEURS DE

REPAS AU CHD ZOU / COLLINES ET ENVIRONS

(2)

REPUBLIQUE DU BENIN

*-*-*-*-*-

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

-*-*-*-*-*-

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI -*-*-*-*-*-

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI -*-*-*-*-*-*-

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE -*-*-*-*-*-*-*-*-

8ème PROMOTION DE LICENCE PROFESSIONNELLE

DIRECTEUR : Pr Félicien AVLESSI

DIRECTEUR ADJOINT ET CHEF SERVICE DES ETUDES ET DE LA PEDAGOGIE Pr Clément BONOU

CHEF DU DEPARTEMENT : Dr Casimir D. AKPOVI

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LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DU GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE (GBH)

ENSEIGNANTS PERMANENTS

N° NOM et Prénoms Matières enseignées

01 AHOYO Théodora Angèle Microbiologie Générale et Microbiologie Médicale 02 AKPOVI D. Casimir Physiologie humaine et Biochimie

03 ANAGO Eugénie Biochimie Structurale et Métabolique Biologie Moléculaire

04 ATCHADE Pascal Parasitologie

05 BANKOLE Honoré Bactériologie Appliquée 06 LOKO S. Frédéric Biochimie Clinique

07 LOZES Evelyne Immunologie Générale

08 SECLONDE Hospice Immuno-Hématologie et Transfusion Sanguine 09 SEGBO A. G. Julien Biologie Générale, Biochimie Structurale,

Biochimie Métabolique et Biologie Moléculaire 10 TOPANOU Adolphe Hématologie Générale et Hémostase

11 YOVO K. S. Paulin Physiologie Humaine, Pharmacologie et Toxicologie

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I- ENSEIGNANTS VACATAIRES

N° NOM et Prénoms Matières enseignées 01 ABLEY Sylvestre Déontologie Médicale 02 FEU ADISSODA Cyrille Anglais

03 ADOMOU Alain Physique

04 AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire

05 AGOSSOU Gilles Législation et Droit du Travail 06 AKOGBETO Martin Entomologie Médicale

07 ALITONOU Guy Chimie Organique

08 ANAGONOU Sylvère Education Physique et Sportive 09 AVLESSI Félicien Chimie Générale

10 AVOGNON I. K. Jérôme Anglais

11 BINAZON Claude César Soins Infirmiers et Phlébotomie 12 DARBOUX Raphaël Histologie

13 DESSOUASSI Noël Biophysique

14 DOSSEVI Lordson Techniques Instrumentales

15 DOSSOU Cyriaque TEMC

16 FOURN Léonard Santé Publique 17 HOUNNON Hyppolite Mathématiques

18 HOUNSOSSOU Hubert Biométrie et Anatomie Générale 19 MASLOKONON Vincent Histologie Générale

20 SENOU Maximin Histologie

21 SOCLO Henri Chimie Organique

22 YANDJOU Gabriel TEMC

(5)

DEDICACE

(6)

A mess parents ZOSSOU Emmanuel et NOBIME CADJA Sophie ; Aucun mot ne saurait exprimer notre profonde gratitude et sincères reconnaissances envers ces personnes les plus chères à nos cœurs ! Vos prières et vos sacrifices nous comblent tout au long de notre existence.

Vous avez su façonner matériellement, moralement et spirituellement ce que nous sommes devenues. Pour avoir consenti tant d’efforts afin de nous assurer une bonne éducation, trouvez à travers ce document la joie de l’accomplissement de l’un de vos souhaits. Puisse DIEU vous garder et vous combler de longs jours, Amen.

(7)

REMERCIEMENTS

(8)

Mes remerciements vont à :

-Mes frères et mes sœurs, principalement Nelly, Abigaël, Kyria, Junias, Gédéon et Afi pour leurs attentions, conseils et prières ;

-Mes tantes et oncles ZOSSOU, HOUNGNONHOUE, NOBIME ; ceci est le témoignage de ma profonde gratitude et de mon affection à vous tous;

-Mes amis sincères en particulier Basilia, Nina, Edison, Rose, Gwladys , Merveille, Oronce, Gloria, pour l’ambiance qui a régné entre nous et les difficultés et joies partagées ensemble ;

-Mme Martine BOCO, responsable du laboratoire ; M. Blaise TCHEPKO, le surveillant du laboratoire ; M .KINTCHIMON Emmanuel ; Mme Pascaline GBEDE ; Mme Peace ADIMOU ; Mme Jeanne GLITHO ; M. Roland BOCO, Mme Odile SINZOGAN ; M. CHABI Cyriaque ; M. Arthur KOSSOUHO ; Mme Zanick SALANON;

Mme Rebecca AHOHOU et M. Lézin ZOKPE,

-Tous ceux qui m’ont aidés au CHD Zou/Collines recevez mes salutations sympathiques ;

-Tous les enseignants de notre département et tous les moniteurs des travaux pratiques.

-Mes camarades de tranchée les plus proches à savoir KOUCHICA Claude-Eric, ZINSOU Boris-Enock, ZONON Ornella, SOHOU Jescica, DJOSSOU Didier et AZONNAWE Romaric;

-Tous les membres du groupe des lecteurs ; et à N’TCHA Tranquillin, TONOUHEWA Arétas, AHOUANDJINOU Kevin, CODO Samson, TOGLA Iskoundar ; merci pour votre présence à mes côtés ;

-Tous mes camarades de la 8ième promotion, heureuse carrière à vous.

Je remercie tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail

Jessica S. S. ZOSSOU

(9)

HOMMAGES

(10)

A l’endroit de notre superviseur Dr Pascal S. ATCHADE

Recevez docteur toute notre profonde gratitude à travers ce travail que vous avez acceptez de diriger avec abnégation, rigueur scientifique, professionnalisme, disponibilité constante, et compétence, malgré vos multiples occupations. Vous n'avez ménagé aucun effort pour faire aboutir ce travail dans une parfaite ambiance familiale malgré vos multiples préoccupations. Sincère merci à vous.

A l’endroit de notre tuteur Fructueux ASSOGBA

Nous vous remercions d’avoir accepté de conduire ce travail. Nous avons pu apprécier vos grandes qualités humaines et professionnelles ; la richesse et la clarté de vos connaissances qui font de vous un tuteur estimé par tous. Veuillez recevoir cher tuteur, l’expression de notre respect et de notre profonde gratitude.

A l’endroit du Président du jury

C’est un véritable plaisir que vous nous faites en acceptant de présider le jury de notre travail malgré votre agenda très chargé. Nous vous remercions de votre enseignement et nous vous sommes très reconnaissantes de bien vouloir porter intérêt à ce travail. Convaincu que ce travail sera rehaussé par vos critiques et suggestions, nous vous prions de trouver ici M. le Président du jury, l'expression de nos sincères remerciements.

Aux Membres du jury

En acceptant juger ce travail, vous manifestez la volonté de faire avancer la science en général et la biologie humaine en particulier. Vos critiques et remarques serviront à améliorer ce travail dans le fond et la forme puis ouvriront la voie à d’autres recherches complémentaires dans le domaine. Recevez ici l’expression de notre profonde gratitude.

(11)

RESUME

Les parasitoses intestinales sont les maladies les plus répandues dans le monde .Elles font partie des affections les plus fréquentes et constituent un problème majeur. Dans le but d'évaluer la prévalence du portage parasitaire intestinal chez les vendeurs d’aliments afin d’en déduire une éventuelle contamination, il a été réalisé une étude prospective, entre la période de 18 Mai au 21 Août 2015. Elle a porté sur 400 vendeurs chez qui une collecte de 400 échantillons de selles fraîches a été faite.

La présente étude s’est déroulée au CHDZOU /COLLINES et environs. Un questionnaire a été également rempli par chaque sujet inclus dans l’étude afin de préciser les facteurs associés à l'infestation parasitaire. La majorité (94,25%) des vendeurs était des femmes et 49% étaient illettrés. L'âge moyen des vendeurs inclus dans l'étude était de 36±14,34 ans. Chaque vendeur a bénéficié d'un examen parasitologique des selles fait d'un examen microscopique direct à l'état frais et après concentration par les techniques de Bailenger et de Willis. La prévalence globale des parasitoses intestinales était de 14,50%. Parmi les parasites retrouvés, Entamoeba coli arrive en tête avec une proportion de 60,94 %, suivi d’Entamoeba histolytica avec une proportion de 29,69 %. Les helminthes, très rares, étaient représentés exclusivement par Ascaris lumbricoïdes, Trichuris Trichiura et Ankylostoma duodenale. L’étude a montré que les sujets âgés de 25 à 35 ans sont les plus atteints. Par ailleurs, tous les échantillons révélés positifs à l’examen direct, l’ont été par la méthode de concentration de Bailenger tandis que Willis n’en a révélé que 3 cas. Etant donné qu’il existe un risque de contamination des consommateurs par les vendeurs, des mesures préventives s’imposent avec notamment une sensibilisation des vendeurs en insistant sur l’hygiène fécale, le bon entretien des toilettes et la protection des aliments destinés à la consommation pour lutter contre ces parasitoses.

Mots clés : Parasitoses intestinales, concentration de Willis, Bailenger.

(12)

ABSTRACT

The intestinal parasitoses are the most widespread illnesses in the world.

They are part of the most frequent affections and constitute a major problem. In the goal to value the prevalence of the intestinal parasitic portage among the sellers of food in order to deduct a possible contamination of it .A prospective survey has been achieved between the periods of May 18 to August 21, 2015. This consisted in collecting 400 cool stools sample from about 400 sellers. The present survey took place in the CHD ZOU / COLLINES. A questionnaire has also been filled by every topic included in the survey in order to specify the factors associated to the parasitic infestation. The majority (94,25%) of the sellers was women and 49% of them were illiterate. The middle age of the sellers included in the survey was of 36±14.34 years.

Every seller benefitted from an exam parasitologique of the stools, makes a direct microscopic exam in the cool state and after concentration by the techniques of Bailenger and Willis. The global prevalence of the intestinal parasitoses was of 14.50%. Among the discovered parasites, Entamoeba coli came in head with a proportion of 60.94%, followed by Entamoeba histolytica with a proportion of 29.69%.

Very scarce, Helminthes was exclusively represented by Ascaris lumbricoïdes, Trichuris Trichiura and duodenal Ankylostoma. The survey showed that the person aged of 25 to 35 years are the more affected. In addition, all samples revealed positive to the direct exam, were by the method of concentration of Bailenger while Willis only revealed 3 cases of it. Since a risk of contamination of the consumers by the sellers exists, some preventive measures are compulsory notably a sensitization of the sellers while insisting on the fecal hygiene, the good maintenance of the toilets and the protection of food destined to the consumption to fight against these parasitoses.

Key words: Parasitoses intestinal concentration of Willis, Bailenger.

(13)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Répartition de la population des vendeurs et vendeuses …..…………....31 Tableau II : Répartition de la population selon le lieu de prélèvement……… ....31 Tableau III : Prévalence du portage parasitaire dans la population des vendeurs et vendeuses de repas………..32 Tableau IV : Proportions des différentes espèces parasitaires observées…………..33 Tableau V : Polyparasitisme et association parasitaire………...34 Tableau VI : Conditions d’hygiène sur les lieux de vente………...36 Tableau VII : Répartition des cas positifs en fonction de la technique utilisée……...37

(14)

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Kyste d’E. histolytica/dispar ... 5

Figure 2: Trophozoïtes d'E. histolytica ... 5

Figure 3 : Formes végétatives de Giardia intestinalis ... 7

Figure 4 : Kyste de Giardia intestinalis. ... 8

Figure 5 : Forme végétative de Trichomonas intestinalis ... 9

Figure 6: Forme végétative de Balantidium coli ... 11

Figure 7: Kyste de Balantidium coli ... 11

Figure 8 : Œuf d’Ascaris lumbricoïdes ... 13

Figure 9 : Ankylostoma duodenale ... 14

Figure 10 : Œuf d’Ankylostoma duodenale ... 15

Figure 11: Œuf de Trichocéphale ... 16

Figure 12: Larve d'Anguillule………..……18

Figure13: Œuf d’Anguillule………...18

Figure14:Fréquence des groupes de parasites retrouvés ………32

Figure15: Répartition de sujets positifs suivant l’âge ………...35

Figure16: Répartition de sujets positifs selon le lieu de prélèvement………...36

Figure17: Répartition du degré de parasitisme en fonction du niveau d’instruction...36

(15)

LISTE DES ABREVIATIONS

AKOP : Amibes Ŕ Kystes Ŕ Œufs Ŕ Parasites E. histolytica : Entamoeba histolytica ;

E. dispar : Entamoeba dispar ; E. coli : Entamoeba coli ; B. coli : Balantidium coli ;

EPS: Examen parasitologique des selles

CHD/Z-C : Centre Hospitalier Départemental/ Zou-Collines EDTA : Ethylène Diamine Tétracétique

ELISA : Enzym - LinkedImmunoSorbentAssay PCR : Polymerasechainreaction

GS-Rh : Groupe Sanguin- Rhésus Hb : Hémoglobine

µm : micromètre

LCR : Liquide Céphalo Rachidien NGB : Nombre de Globules Blancs NGR : Nombre de Globules Rouges OMS : Organisation Mondiale de la Santé Coll : Collaborateurs

(16)

SOMMAIRE

INTRODUCTION ………...1

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE……….…...3

DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES……….20

2-1 -Cadre………...21

2-2- Matériel……….25

2-3- Méthodes………...26

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET COMMENTAIRES…………...30

3-1- Résultats et commentaire ………31

3-2- Discussion………....……….37

CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS……… ….40

CONCLUSION ………..41

RECOMMENDATION ………..42

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……….………....43

TABLE DES MATIERES……….……….48

ANNEXES ………..………53

(17)

De nos jours, les parasitoses intestinales sont négligées et reléguées au second plan dans les différentes politiques sanitaires du fait de l’orientation des ressources disponibles vers les maladies prioritaires que sont le Sida, le paludisme, la tuberculose. Cependant, les parasitoses constituent toujours des problèmes de santé publique pour les pays en voie de développement [1].

En effet, le manque d’hygiène, l’accès inadéquat au réseau d’adduction d’eau potable, l’insuffisance de latrines ainsi qu’un milieu insalubre constituent les véritables sources de dissémination et de propagation de ces pathologies au sein de la population [2]. A cela, il faut ajouter la consommation des repas de rue qui est également un risque de contamination lorsque les vendeurs hébergent des parasites intestinaux [3].

Dans notre pays, lorsqu’on sait que la préparation et la vente des aliments procurent l’essentiel de revenus à des millions d’hommes et de femmes pour faire face à leurs besoins fondamentaux, il importe de se préoccuper de leur statut coprologique afin de préserver la santé des consommateurs [4].

De même, du fait de l’implication de certains de ces parasites intestinaux dans les toxi-infections alimentaires, il urge d’avoir un regard sur cette catégorie socio- professionnelle qui exerce dans les hôpitaux [5] .Dans le but de lever un coin, de voile sur les possibilités de contamination par la chaîne alimentaire, nous avons choisi de pratiquer l’examen parasitologique des selles afin d’inventorier les espèces parasitaires qui affectent les vendeuses et vendeurs de repas au CHD ZOU- COLLINES et environs. Cela s’inscrit dans les priorités du centre depuis qu’il est engagé dans la démarche qualité.

En choisissant ce thème, nous nous sommes fixés les objectifs suivants :

Objectif général : Etablir la prévalence des parasitoses intestinales chez les vendeuses ou vendeurs de repas au CHD ZOU-COLLINES et environs

Objectifs spécifiques :

(18)

- Dépister les vendeuses ou vendeurs porteurs de parasites ; - Dresser le profil du portage parasitaire des sujets infectés.

(19)

PARTIE I : SYNTHESE

BIBLIOGRAPHIQUE

(20)

1-1- Classification

Les parasites de l’homme sont classés en 4 grands groupes, qui sont les protozoaires, les helminthes ou vers, les fungi ou micromycètes, les arthropodes. Nous nous intéresserons aux parasitoses intestinales causées par les protozoaires et les helminthes, fréquemment retrouvées au bénin.

1-2- Amibiase

Responsable de la dysenterie amibienne (colite parasitaire) potentiellement grave, l’amibiase est l’une des causes majeures de diarrhée dans le monde [6].

Parasitose grave, très largement répandue en zones tropicale et subtropicale, elle est due à un protozoaire unicellulaire, espèce spécifiquement humaine, provoquant typiquement un syndrome de recto-colite, avec possibilité de localisations secondaires tissulaires diverses. [7]

Elle se manifeste cliniquement sous deux formes principales :

 l'amibiase intestinale aiguë

 l'amibiase hépatique ou tissulaire

1-2-1- Agent pathogène

Il existe plusieurs espèces d’amibes parasites de l'intestin de l'homme et seul Entamoeba histolytica (annexe7) est pathogène [8]:

L’amibe existe sous trois formes :

 Une forme kystique: le kyste, présent dans le tube digestif puis éliminé dans les selles est la forme de résistance et de dissémination du parasite. Le kyste survit au minimum 15 jours dans l'eau, 10 jours dans les selles. Il résiste bien aux agents chimiques (figure 1).

(21)

Figure 1 : kyste d’Entamoeba histolytica [32].

 Deux formes végétatives ou trophozoïtes :

- Entamoeba histolytica minuta, trophozoïte non hématophage, non pathogène (figure 2), qui traduit l’amibiase-infection. Elle a un diamètre de 12 à 15 μm et vit à la surface de la muqueuse colique. Elle est la seule qui peut s'enkyster.

Elle est donc à l'origine de la contamination dans le milieu extérieur [8].

- Entamoeba histolytica histolytica mesurant 10-60 µm (hab. 12-20 µm) [7], trophozoïte hématophage pathogène (figure 3) est responsable de l’amibiase- maladie [9].

Figure 2: Trophozoïtes d'Entamoeba histolytica [32].

(22)

1-2-2- Mode de transmission

Le mode habituel de contamination est la contamination indirecte par ingestion d'aliments (légumes crus) ou de boissons ayant subi une contamination fécale. Les kystes, résistant dans le milieu extérieur, sont alors les formes infestantes.

Un autre mode de contamination possible est le contact direct, dans les cas de concentrations humaines: hôpitaux, prisons, internats, camp, etc. Les contaminations ont lieu principalement dans les régions qui présentent des conditions sanitaires pauvres [8].

1-2-3- Symptomatologie clinique

 L'amibiase intestinale aiguë

Elle résulte de la transformation de l'amibe «minuta» en forme « histolytica », pathogène [10]. Elle se manifeste surtout sous forme de dysenterie amibienne c'est- à-dire une évacuation fréquente de selles non fécaloïdes avec douleurs abdominales.

 L’amibiase hépatique

Le foie est la principale localisation de l'amibiase tissulaire, mais le poumon et le cerveau peuvent aussi être atteint. Les manifestations hépatiques peuvent apparaître plusieurs mois ou années après la contamination.

Le début est progressif, et se caractérise par une douleur dans l'hypochondre droit irradiant vers l'épaule avec fièvre précoce, en plateau à 39-40°C. Il s’ensuit une altération de l'état général et une hépatomégalie constante [11].

1-2-4- Diagnostic

 L’amibiase intestinale aiguë

Le prélèvement doit être fait dans un récipient propre. Son examen doit être exécuté le plus vite possible, car les formes végétatives sont très fragiles.

L’examen macroscopique est effectué d’abord ; il est très important, car il oriente vers la forme qu’on peut mettre en évidence. Si les selles sont glaireuses, on doit rechercher l’Entamoeba histolytica histolytica. Dans les selles liquides et

(23)

glaireuses, on recherche la forme minuta. Les selles pâteuses et moulées ne peuvent renfermer que les formes kystiques.

Ensuite, suivra l'examen direct. Si ce premier examen est négatif, il faut le répéter, le compléter par des techniques de concentration, comme celle de Thébault, plus spécialement destinée aux kystes de protozoaires. Enfin, diverses colorations aident à l'identification des différentes amibes : coloration par le lugol, le MIF (merthiolate-iode-formol) [12].

1-3- Giardiase

La giardiase humaine est la première cause de diarrhée parasitaire dans les pays développés. L’homme reste le principal réservoir de parasite. La giardiase est une infection de l’intestin grêle causée par un parasite protozoaire appelé Giardia intestinalis ou Giardia lamblia (annexe 6) [13].

1-3-1- Agent pathogène

Giardia lamblia est un protozoaire flagellé qui doit obligatoirement parasiter un hôte pour compléter son cycle de vie qui fait intervenir deux formes [14] :

le trophozoïte, mobile (figure 3) (avec plusieurs flagelles) et non infectieux qui ne peut pas survivre hors de l’hôte à cause de sa fragilité;

Figure 3 : Formes végétatives de Giardia intestinalis. [32].

(24)

le kyste (environ 8 x 14 μm) (figure 4), qui est la forme infectieuse pouvant survivre dans diverses conditions environnementales défavorables.

Figure 4: Kyste de Giardia intestinalis. [32].

1-3-2- Mode de transmission

La Giardiase est trouvée dans les intestins des humains et des animaux infectés. Elle est habituellement transmise par le biais des sources d’approvisionnement en eau contaminées ou par le contact avec des matières fécales provenant d’humains ou d’animaux. [9].

Le parasite peut également être transmis d’une personne à une autre par le contact de la main à la bouche.

1-3-3- Symptomatologie clinique

La Giardiase est souvent asymptomatique, mais elle peut aussi causer la diarrhée (aiguë ou chronique, parfois intermittente), des selles grasses, pâles et nauséabondes, des crampes au ventre, des ballonnements, de la fatigue et une perte de poids.

Une infection chronique peut causer un retard de croissance, des déficits vitaminiques et une intolérance au lactose. La période d’incubation dure une à

(25)

quatre semaines et une personne est contagieuse tant que des kystes sont présents dans ses selles (peut-être plusieurs mois) mais le risque de transmission est plus grand en présence de diarrhée [30].

1-3-4- Diagnostic

Nous recherchons à travers l’examen parasitologique des selles les kystes, les formes végétatives à l’examen direct ou après les méthodes de concentration que sont MIF, Ritchie, Bailenger. En dehors des examens microscopiques, il existe des tests de diagnostic rapide, sur bandelette mettant en évidence des antigènes de Giardia duodenalis dans les selles [16].

1-4- La trichomonose intestinale 1-4-1- Agent pathogène

Trichomonas intestinalis est un parasite du gros intestin. Il est connu comme non pathogène pour l’homme ; très fréquent, cosmopolite, ne s’enkystant jamais. La forme végétative (figure 5), la seule qui existe mesure 10-15µ/7-10µ. Lorsqu’elle se déplace, elle tourbillonne, vibre et tourne dans tous les sens. Elle possède 4 flagelles antérieurs, un flagelle récurrent et un axostyle [17].

Figure 5 : Forme végétative de Trichomonas intestinalis [32].

(26)

1-4-2- Mode de transmission

L’infestation humaine est la conséquence des mains sales. La contamination se fait nécessairement par voie orale ou digestive [17].

1-4-3- Symptomatologie clinique

On note un syndrome d’entéro-colite qui comprend :

 Des selles diarrhéiques contenant du mucus ;

 Des douleurs abdominales vagues à localisation colique ;

 Une perturbation quasi-constante du milieu intestinal.

La parasitose peut guérir spontanément ou régresser totalement sous l’influence du traitement d’une amibiase associée.

1-4-4- Diagnostic

Il repose sur la recherche des trophozoïtes dans des selles fluides ou pâteuses mais jamais dans des selles moulées au cours des examens parasitologiques des selles [18].

1-5- La balantidiose 1-5-1- Agent pathogène

L’agent pathogène est Balantidium coli et il existe sous deux formes [20]:

- Forme végétative ou trophozoïte mobile, ciliée vivant dans la lumière colique. Elle mesure 80 à 200μm et est responsable des manifestations cliniques.

Elle possède au pôle antérieur une dépression en entonnoir : le péristome (Figure 6).

(27)

Figure 6: Forme végétative de Balantidium coli. [32].

- Forme kystique qui est la forme de résistance du parasite. Elle mesure 50 à 80 μm et est responsable de la dissémination de la parasitose. Le kyste est entouré d’une membrane épaisse à double contour et un cytoplasme granuleux.

Figure 7

Figure 7: Kyste de Balantidium coli [32].

(28)

1-5-2- Mode de transmission

La balantidiose est une zoonose et est acquise par l'homme par la voie fécale- orale de l'hôte normal, le porc. L'eau est le véhicule pour la plupart des cas de balantidiose. L'organisme est cosmopolite et peut être trouvé là où les porcs sont trouvés. La maladie semble être un problème pour la plupart des pays en développement, où les sources d'eau peuvent être contaminées par des matières fécales humaines ou porcines [20].

1-5-3- Symptomatologie clinique.

Les sujets infestés peuvent rester longtemps asymptomatiques ou présenter un syndrome dysentérique. Dans les cas symptomatiques, la balantidiose est cause d'une diarrhée glairo-sanglante et fait évoquer une amibiase colique ou une trichocéphalose. Chez les malades non traités, les trophozoïtes envahissent la muqueuse colique, peuvent être cause de complications à type d'appendicite, de perforation colique ou de localisations secondaires (hépatique ou pleuro-pulmonaire) [19].

1-5-4- Diagnostic

Le diagnostic repose sur la découverte de Balantidium coli dans les selles.

L’examen direct, concentration ou culture sur milieu diphasique de l’Institut Pasteur (milieu de Dobell) [21].

1-6- Ascaridiase

L’ascaridiose ou ascaridiase est une parasitose intestinale humaine, due à un nématode, Ascaris lumbricoïdes (annexe3), l’un des vers les plus communs au monde. C’est une parasitose cosmopolite mais qui est plus fréquente dans les pays tropicaux, atteignant ¼ de la population mondiale [18].

1-6-1- Agent pathogène

Ascaris lumbricoïdes est un vers rond de couleur blanc rosé qui vit dans le jéjunum de l’homme, et dont la femelle mesure 20 à 25 cm et le mâle 15 à 17 cm avec une extrémité recourbée en crosse d’Evec [22].

(29)

1-6-2- Mode de transmission

On contracte l'ascaridiose en ingérant des œufs embryon d’Ascaris lumbricoïdes (figure 8). Les œufs éliminés dans les selles des sujets parasités, disséminés dans l'eau, sur le sol et à la surface des plantes, peuvent être introduits dans l'organisme soit avec l'eau de boisson, soit avec des aliments, végétaux souillés et consommés crus, soit enfin en portant à la bouche des mains souillées de terre [23].

Figure 8: Ascaris lumbricoïdes [32].

1-6-3- Symptomatologie clinique

• A la phase de migration larvaire : En cas de parasitisme élevé au moment de la pénétration alvéolaire des larves d'ascaris, on peut observer le syndrome de Loeffler qui associe une fièvre autour de 38°C et une toux sèche et éventuellement associées à une dyspnée et des expectorations. Cette phase peut durer 15 jours.

• A la phase de parasitisme intestinal :

Les troubles intestinaux à type de douleurs abdominales diffuses, diarrhées, nausées et vomissements semblent être fréquents. En revanche, les complications chirurgicales (occlusion, perforation intestinale, angiocholite et pancréatite aiguë) et

(30)

1-6-4- Diagnostic

Une hyperéosinophilie, souvent associée une hyperleucocytose, apparaît quelques jours après la contamination. Elle atteint un maximum au bout de trois semaines (phase larvaire) puis décroît progressivement (phase adulte).

Le plus souvent le diagnostic repose sur la découverte des œufs dans les selles, au minimum deux mois après la contamination. La quantité d’œufs dépend du nombre de femelles adultes présentes dans le tube digestif.

Le diagnostic sérologique n’a pas d’intérêt. [24].

1-7- Ankylostomiase

Parasitose intestinale due à deux espèces très voisines de vers ronds (nématodes) : Ancylostoma duodenale et Necator americanus, elle est très répandue dans les zones chaudes du globe, où elle prend un aspect endémique; dans les zones tempérées, il en existe de petits foyers dans des microclimats favorables.

1-7-1- Agent pathogène

Les ankylostomes (annexe5) sont des petits vers ronds (figure 9) dont la taille du mâle, toujours plus petite, varie de 8 à 12 mm [25, 28].Quant à la femelle, sa taille varie de 15 à 18 mm [9].

Figure 9: Larve d’Ankylostome [32].

(31)

Les femelles pondent des œufs (figure 10) qui passent dans le milieu extérieur avec les selles.

Figure 10: Œuf d’Ankylostome [32].

1-7-2- Mode de transmission

La contamination se fait dans la terre, les boues et l’eau douce souillées par les selles, le plus souvent au niveau des pieds. La transmission est exclusivement cutanée pour Necator americanus [9].

1-7-3- Symptomatologie clinique

Les troubles entraînés sont fonction de l'importance de l'infestation ; ils varient de la forme latente (porteur sain) à la forme sévère observée surtout sous les tropiques et aggravée par les carences alimentaires, la malnutrition et les infections microbiennes ou parasitaires associées. La symptomatologie comprend deux différents stades de l'infestation à savoir la phase de migration larvaire caractérisée par des manifestations cutanées, un syndrome de catarrhe et des gourmes ; et la période de fixation larvaire où nous notons des troubles digestifs et un syndrome anémique [27].

(32)

1-7-4- Diagnostic

L’hémogramme montre une anémie sévère, une hyperleucocytose avec hypereosinophilie. La mise en évidence des œufs dans les selles, guidée par l’interrogatoire, un mois après l’infection, permet le diagnostic. Les œufs, caractéristiques, sont mis en évidence dans les selles fraîches et leur numération permet d’estimer l’importance de l’infestation.

La coproculture parasitaire permet de distinguer les deux types de larves, à partir de la morphologie des larves [28].

1-8- Trichocéphalose

Parasitose intestinale largement répandue chez l'homme, la trichocéphalose est tout à fait bénigne. Dans les pays tempérés où l'infestation est modérée, la trichocéphalose passe le plus souvent inaperçue, en revanche, dans les régions tropicales, on observe des cas d’infestation [9].

1-8-1- Agent pathogène

De son extrémité filiforme, d’où lui provient son nom, Trichuris trichiura (annexe 4) (figure 11), agent causal de la trichocéphalose, mesure 3 à 5cm de long [25].

Figure 11: Œuf de trichocéphale [32].

(33)

1-8-2- Mode de transmission

Cette maladie est liée au péril fécal. La contamination se fait par le sol, fruits, légumes souillés. Le manque d’hygiène ou le non-respect des règles d’hygiène favorise cette contamination [27].

1-8-3- Symptomatologie clinique

La contamination par Trichuris trichiura est généralement asymptomatique. En cas d’infestation massive, les symptômes suivant peuvent apparaître: maux de ventre, nausées, perte d’appétit, perte de poids, faiblesse, anémie [25]

1-8-4- Diagnostic

Le diagnostic est parasitologique : présence d’œufs caractéristiques, de forme ovoïde, munis à leurs deux pôles de bouchons muqueux translucides. Ils sont entourés d’une coque épaisse brun sombre. Ils mesurent 50 μm sur 22 μm. Leur aspect de «petits citrons» les fait facilement reconnaître sous le microscope [26].

1-9- Anguillulose

L’anguillulose ou strongyloïdose est une parasitose due à un nématode, Strongyloïdes stercoralis. La maladie est essentiellement présente dans les régions tropicales et subtropicales [9].

1-9-1- Agent pathogène

Strongyloïdes stercoralis est un petit ver (helminthe) non hématophage (figure 13) qui mesure de 2 à 3mm de long et vit enchâssé dans la muqueuse duodénale [29]. C’est un parasite tropical, dangereux opportuniste qui demeure très longtemps dans l’organisme à craindre chez tout immunodéprimé.

(34)

Figure 12: Larve d’Anguillule [32].

Figure 13: Œuf d’Anguillule [20].

1-9-2- Mode de transmission

La transmission s’effectue par la pénétration transcutanée de larves infectantes, dites Strongyloïdes, présentes dans le sol contaminé par des selles. [9]

(35)

1-9-3- Symptomatologie clinique

L’anguillulose est souvent asymptomatique (jusqu’à 50% des cas).Lorsqu’elle est symptomatique, elle évolue en 3 phases :

-phase d’invasion caractérisée par une éruption papuleuse au point d’inoculation et/ou des réactions allergiques : urticaire, prurit,

- phase de migration larvaire : toux irritative, dyspnée, syndrome de Loeffler - phase d’état : syndrome douloureux abdominal, diarrhée et constipation, avec atteinte plus ou moins marquée de l’état général : asthénie, amaigrissement.

L’anguillulose maligne survient chez les sujets immunodéprimés [29].

1-9-4- Diagnostic

Nous avons le diagnostic direct qui repose sur l’examen parasitologique des selles au microscope. La méthode de Baermann repose sur l’attraction des larves d’anguillules mobiles contenues dans les selles par l’eau tiède. Ces larves sont ensuite concentrées par sédimentation et visualisées par microscopie. La coproculture en boîte de Pétri repose sur la transformation des larves rhabditoïdes en adultes libres stercoraux capables de se multiplier par voie sexuée lorsque la température est supérieure à 25°C [28].

(36)

PARTIE II :

MATERIEL

ET METHODES

(37)

2-1- CADRE

2-1-1- Cadre institutionnel : EPAC

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ex CPU, est un établissement public à caractère scientifique. Il comporte dix (10) départements répartis en deux secteurs :

 Le secteur industriel

- Département de génie Electrique

- Département de génie Mécanique et Energétique - Département de génie Civil

- Département de génie informatique et télécommunication

 Le secteur biologique :

- Département de Génie de Biologie Humaine - Département de Génie de l’Environnement

- Département de Génie de l’Imagerie Médicale et de la Radiobiologie - Département de Production et Santé Animales

- Département de Génie de la Technologie Alimentaire -Département de la Maintenance Bio-Hospitalière

2-1-2- Cadre de recherche

2.1-2-1- Situation géographique et présentation du CHD/ZOU-COLLINES

 Situation géographique

Le CHD/ZOU-COLLINES est un hôpital de référence dans la zone sanitaire Djidja-Abomey-Agbangnizoun (DAA) et se situe à quelques mètres du carrefour GOHO juste à l’entrée de la ville d’Abomey en venant de Bohicon. Créé en 1985, l’année de sa mise en service, le CHD/ZOU-COLLINES constitue un hôpital départemental qui couvre les départements du ZOU et des COLLINES. De nos jours, il dessert non seulement les départements du ZOU et des COLLINES, mais aussi du Plateau, de l’Atlantique, du Couffo et parfois même du Mono.

 Présentation de l’hôpital

L’entrée principale du CHD ZOU-COLLINES donne accès à une allée bordée

(38)

ZOU-COLLINES comporte deux grands services à savoir, l’administration et les services médico-techniques.

 L’administration

Elle est un service possédant trois embranchements. Il s’agit du service des affaires administratives et économiques, du service des affaires financières et du secrétariat administratif.

 Les services médico-techniques

Cette rubrique peut être séparée en trois grandes classes à savoir :

Les services médicaux que sont : la pédiatrie ; la chirurgie et le bloc opératoire, la gynécologie obstétrique, l’ophtalmologie, la stomatologie, la kinésithérapie, l’ORL, le service de diabétologie, le service de la rééducation et la médecine interne.

Les services para-médicaux sont au nombre de trois et accompagnent les services cliniques dans leurs tâches. Il s’agit de : l’imagerie médicale, la pharmacie et les laboratoires d’analyses biomédicales où la partie analytique de notre travail a été effectuée.

Les services techniques dont : la morgue, la buanderie, l’atelier technique, le magasin, la cuisine où la majeur partie de nos échantillons ont été recueillie.

2-1-2-2- Présentation et fonctionnement des laboratoires d’analyses biomédicales.

Le laboratoire du Service Départemental de Transfusion Sanguine : SDTS Le laboratoire du SDTS est constitué des pièces suivantes : une salle de prélèvement, une salle de manipulation, une salle pour la banque de sang appelée salle de cession, la salle de garde, des bureaux, une salle de comptabilité, la cuisine et les toilettes. Pour son bon fonctionnement, il est doté d’un plateau technique adéquat et dispose de techniciens qualifiés pour la fonction ; Ce laboratoire s’occupe essentiellement des analyses nécessaires pour la validité d’une poche de sang destiné à être transfusé. Les analyses qui y sont réalisées sont entre autres

(39)

l’hématocrite, le GS-RH ; les tests sérologiques tels que TPHA, HIV, AgHbs, HCV, et le VDRL.

Le laboratoire de la pédiatrie

Le centre pédiatrique Sèdovikon du CHD/Zou-Collines a été construit en 1994 par la fondation Terre des hommes. Depuis le 1er juillet 2000, ce centre est devenu le Service de Pédiatrie du CHD/Zou-Collines. Le laboratoire de la pédiatrie est une division du laboratoire central qui s’occupe des enfants. Le laboratoire de la pédiatrie, est situé au rez-de-chaussée à l’aile Est du bâtiment. Ce laboratoire compte cinq techniciens répartis comme suit : un responsable du laboratoire du nom de monsieur Lézin ZOKPE, trois techniciens et d’un agent d’entretien. Le laboratoire possède des sections comme : sections de l’hématologie, de la parasitologie- bactériologie, de la biochimie, de l’entretien et stérilisation de la verrerie. Aussi y sont réalisées des analyses hématologiques, biochimiques, parasitologiques, et bactériologiques.

Laboratoire central

Le laboratoire central du CHD/Z-C est situé derrière la caisse ou le service d’entrée et est diamétralement opposé à la pharmacie dudit centre. Le laboratoire répond aux normes nationales et aux normes de l’OMS relatives à un laboratoire d’analyse biomédicale dans un hôpital de zone sanitaire. Le plateau technique du laboratoire est dirigé par madame BOCO Martine qui en sa qualité de responsable de laboratoire coordonne la bonne marche des activités en collaboration avec monsieur TCHEKPO Blaise, le surveillant et leurs collègues bio-technologistes. Ce laboratoire se charge d’analyser les produits biologiques tels que sang, urines, selles, spermes, LCR et autres liquides biologiques etc. L’effectif de son personnel est de 20 agents dont 14 techniciens, 01 agent d’entretien et 05 aides-soignants. Le bloc du service du laboratoire abrite 3 sections qui sont la biochimie, l’hémato- parasitologie et la microbiologie auxquelles s’ajoutent le bureau du surveillant, le bureau du responsable, une salle de stérilisation, une salle de prélèvement dans laquelle se trouvent la salle de garde et une toilette, un réfectoire, un magasin et une salle contenant des douches et toilettes. Notre stage s’est déroulé dans ce

(40)

l’échantillonnage a débuté le 11 Juin. Les examens qui se font selon les sections sont les suivants :

 Section de la Bactériologie

Ici on réalise les examens tels que :

- ECBU : Examen Cytobactériologique des Urines

- ECB du LCR : Examen Cytobactériologique du Liquide Céphalo-rachidien - Antibiogramme

- La coproculture - Le spermogramme

- Le PV : le prélèvement vaginal

 Section de la Biochimie et de la Sérologie

Dans cette section sont réalisés : - La glycémie,

- Protidémie, - L’albuminémie,

- La biochimie du LCR (glycorachie et protéinorachie), - Le GS-RH : groupe sanguin Ŕfacteur rhésus,

- La CRP,

- La sérologie HIV,

- Le Test Biologique de Sérodiagnostic de Widal et de Félix (SDW), - L’ASLO,

- L’AgHbs, - La calcémie, - L’uricémie, - L’urémie,

- Les transaminases,

- La cholestérolémie total et HDL, - La magnesémie,

- La créatininémie, - Lestriglycérides,

(41)

- Les phosphatases acides et alcalines, - L’électrophorèse de l’hémoglobine, - L’ionogramme sanguin,

- La bilirubinémie, - La phosphoremie, - La protidémie,

- La Gama glutamyl transférase (Gama GT)

 Section d’Hémato - Parasitologie Dans cette section s’effectuent les examens suivant :

- NFS : Numération Formule Sanguine - Taux d’hémoglobine

- N G B : Numération des Globules Blancs

- G E+D P : Goutte Epaisse + Densité Parasitaire

- AKOP : Amibe Kystes Œufs Parasites et parfois une méthode de concentration

- La Numération des Réticulocytes : NR - La Vitesse de Sédimentation : VS - Le Temps de Saignement : TS - Le Temps de coagulation : TC

Les prélèvements pour ces examens sont uniquement réalisés sur tube EDTA.

2-2- MATERIEL

2-2-1- Matériel lourd

- Microscope optique binoculaire - Four Pasteur

- Centrifugeuse

2-2-2- Matériel léger

- Pots à large ouverture pour le prélèvement des selles ;

(42)

- Gants en latex ; - Pipettes pasteurs ; - Lames et lamelles ;

- Tubes coniques de 10ml gradués et portoirs adaptés ; - Flacon de pénicilline

2-2-3- Réactifs

 Eau physiologique

 Formol

 Le lugol

 Réactif de WILLIS

 Réactif de BAILENGER

2-3- METHODES

2-3-1- Période et type d’étude

C’est une étude prospective qui a couvert la période du 18 Mai au 21 Août 2015.

2-3-2- Phases préliminaires

Avant de commencer cette étude, une prise de contact avec les vendeuses de repas concernés a été faite. Des explications concernant les objectifs de l’enquête ont été données pour la prescription d’un examen parasitologique de selles fraîches aux personnes concernées, et afin d’avoir leur consentement éclairé.

La collecte des informations a été faite à base d’une fiche d’enquête (annexe1) qui sera réalisée à cet effet, et que les patients rempliront en répondant aux questions.

(43)

2-3-3- Prélèvement

 Distribution des pots en plastique propre et sec à large ouverture aux patients

 Explication aux patients des étapes à suivre et quelques conseils pour faire un bon prélèvement des selles

 Retrait des flacons le lendemain, étiquettage et enregistrement.

2-3-4- Examen parasitologique des selles

2-3-4-1- Examen macroscopique

L’examen macroscopique parasitaire des selles étudie trois caractéristiques :

 Consistance

Son appréciation est très importante dans le cadre du diagnostic des protozooses digestives évolutives aigues. En effet, si la consistance fécale est indifférente pour la mise en évidence des vers et des kystes de protozoaires digestives, il n’en est pas de même pour les formes végétatives qui ne se rencontrent habituellement que dans les selles liquides ou en bouses, glaireuses ou glairo- sanguinolente….etc.

 Les éléments surajoutés non fécaux

Ces éléments sont :

Le mucus qui traduit une certaine irritation de muqueuse colique ; Le sang dont la présence doit absolument être signalée ;

Le pus dont la présence correspond à une abondance microscopique en leucocytes altérés, traduction d’une surinfection bactérienne.

 La présence de parasites visibles à l’œil nu

EX : Ascaris lombricoïdes ; oxyure ; anneau de Ténia…etc. [31].

(44)

2-3-4-2- Examen microscopique direct

 Etat frais entre lame et lamelle (émulsionner sur une lame une petite quantité de selles dans de l’eau physiologique, on recouvre avec une lamelle)

 Etat frais après coloration au lugol (mettre une goutte de lugol au bord de la lame ayant servi à l’état frais puis laisser le lugol se diffuser dans la préparation).

2-3-4-3- Méthodes de concentration

 Méthode de Willis :

Elle est indiquée pour la recherche des œufs de nématodes.

Mode opératoire :

Dans un flacon vide et propre de type pénicilline, placer un morceau de selle d’environ 2 cm3. Remplir le quart du flacon avec de la solution de Willis.

Écraser à l’aide d’un applicateur, le morceau de selles en le mélangeant bien à la solution de NaCl saturée. Remplir ensuite complètement le flacon. La suspension doit être homogène. Déposer soigneusement une lamelle parfaitement propre et dégraissée sur l’orifice du flacon [46].

Vérifier que la lamelle recouvre complètement le liquide, sans bulle d’air. Laisser reposer 15 min. Retirer avec précaution la lamelle à laquelle doit adhérer une goutte de liquide. Déposer la lamelle sur une lame porte-objet face contenant la goutte sur la lame porte-objet, et l’examiner immédiatement au microscope car la préparation se dessèche vite.

 Méthode de Bailenger:

Elle est indiquée pour la recherche des œufs des nématodes, de larves d’anguillule, des œufs de Schistosoma mansoni et Schistosoma japonicum, des kystes de protozoaires digestifs et des œufs d’Hymenolepis nana.

(45)

Mode opératoire :

2 à 3 grammes de selles sont dilués dans 5ml de tampon acétoacétique.

Laisser sédimenter 1min. Ajouter 5 ml d’éther. Agiter pour mélanger. Centrifuger le tout à 2500 tours par minute pendant 10min. Enlever le culot et l’examiner entre lame et lamelle [31].

2-3-4-4- Lecture :

La lecture se fait au microscope à l’objectif 40 et par la méthode de rempart.

2-3-5- Les variables

Age Sexe

Lieu de prélèvement Niveau d’instruction

Conditions hygiéniques sur les lieux de vente Techniques utilisées

Types de parasites rencontrés

2-3-6- Analyses des données

Les données sont saisies dans le logiciel Epidata et l’analyse statistique est réalisée à l’aide du logiciel Stata11.Cette étude nous a permis de calculer les fréquences des variables et le seuil de signification avec un risque d’erreur alpha

=5% pour un intervalle de confiance IC à 95 %.La valeur p < 0,05 a été considérée comme significative

.

(46)

PARTIE III : RESULTATS,

ET DISCUSSIONS

(47)

3-1- RESULTATS ET COMMENTAIRES (annexe2)

Tableau I : Répartition de la population des vendeuses et vendeurs

Fréquence Pourcentage

Vendeuses 377 94,25%

Vendeurs 23 5,75%

Total 400 100%

L’échantillonnage est composé de 400 vendeurs parmi lesquels 23 sont de sexe masculin contre 377 de sexe féminin. Ce qui équivaut à un sexe ratio de 16,39.

Tous les sujets inclus dans l’enquête ont un âge compris entre 10 et 92 ans tandis que l’âge moyen était de 36±14,34 ans.

Tableau II : Répartition de la population selon le lieu de prélèvement

Lieu de prélèvement Fréquence Pourcentage

CHD 30 7,50%

Environs 370 92,50%

Total 400 100%

Les lieux de prélèvement retenus ont été le CHD Zou-Collines et ses environs.

Sur les 400 selles recueillies, 30 provenaient des vendeurs de repas du CHD contre 370 des vendeurs de repas des environs dudit centre.

(48)

Tableau III : Prévalence du portage parasitaire dans la population des vendeurs et vendeuses de repas

Fréquence

Cas Négatifs 342

Cas Positifs 58

Total 400

IPS 14,50%

L’analyse du tableau III montre que sur les 400 échantillons de selles analysés, 58 échantillons se sont révélés positifs pour la présence de parasites, ce qui correspond à un index parasitaire simple (IPS) de 14,50 %. Le tableau III présente les résultats obtenus pour la population échantillonnée.

Figure 14: Fréquence des groupes de parasites retrouvés

Les protozoaires sont plus fréquents que les helminthes, ils constituent 95,32%

de l'ensemble des parasites retrouvés.

Nématodes 4,68%

Protozoaires 95,32%

Nématodes Protozoaires

(49)

Tableau IV : Proportions des différentes espèces parasitaires observées.

Espèces parasitaires

Nombre de cas Proportions (%)

Entamoeba coli 39 60,94

Entamoeba histolytica 19 29,69

Giardia intestinalis 1 1,56

Trichomonas intestinalis 2 3,13

Ascaris lumbricoïdes 1 1,56

Trichuris Trichiura 1 1,56

Ankylostoma duodenale 1 1,56

Total 64 100

L’analyse du tableau IV révèle un certain nombre d’espèces parasitaires observées. Il s’agit des espèces suivantes : Entamoeba coli, Entamoeba histolytica, Giardia intestinalis, Trichomonas intestinalis, Trichuris trichiura, Ascaris lumbricoïdes, Ankylostoma duodenale. La plus fréquente a été Entamoeba coli dans une proportion de 60,94% suivi d’Entamoeba histolytica (29,69%). Par contre, les autres espèces de parasites telles que : Giardia intestinalis (1,56%), Trichomonas intestinalis (3,13%), Trichuris trichiura (1,56%), Ascaris lumbricoïdes (1,56%) et Ankylostoma duodenale (1,56%) ont été rencontrées à faible fréquence.

(50)

Tableau V : Polyparasitisme et association parasitaire

Le tableau V montre 4 cas de polyparasitisme, et 6 cas d’associations parasitaires dont les plus rencontrés sont celui d’Entamoeba histolytica-Entamoeba coli (02 cas) et d’Entamoeba histolytica-Trichomonas intestinalis (02 cas). Mais, les associations Ascaris lumbricoïdes-Trichuris trichiura et Entamoeba histolytica- Ankylostoma duodenale sont retrouvées dans un (01) cas chacune.

Figure 15 : Répartition des sujets positifs suivant l’âge

La figure 15 présente la répartition des cas positifs en fonction de l’âge. Les sujets âgés de 25 à 35 ans sont les plus parasités (25,86%), suivi de la tranche d’âge allant de 35 à 45 ans (24,14%).

17,24%

25,86%

24,14% 20,69%

12,07%

PERCENT

Nombre de cas Polyparasitisme

02 Entamoeba histolytica-Entamoeba coli

02 Entamoeba histolytica-Trichomonas intestinalis 01 Ascaris lumbricoïdes-Trichuris trichiura

01 Entamoeba histolytica-Ankylostoma duodenale

(51)

Figure 16 : Répartition des cas positifs selon le lieu de prélèvement

L’étude a révélé que parmi les sujets identifiés, aucun de ceux qui vendent à l’hôpital ne sont parasités, contrairement à ceux des environs parmi lesquels tous les cas positifs ont été détectés (n=58).

Figure 17: Répartition du degré de parasitisme en fonction du niveau d’instruction Parmi les vendeurs parasités, 33% ne sont pas instruits, 45% ont fait des études primaires et 22% des études secondaires. Par ailleurs, il n’existe pas une

0 30 58

312

CHD Environs

positive négative

33%

45%

22%

analphabète primaire secondaire

(52)

différence significative entre le parasitisme et le niveau d’instruction (p> 0,05%). Le parasitisme n’est donc pas lié au niveau d’instruction.

Tableau VI : Conditions hygiéniques des vendeurs

Critères d’hygiène Nombre de cas Pourcentage

Disponibilité de latrines 15 25,86%

Disponibilité d’eau potable 44 75,86%

Protection de repas 53 91,38%

Les normes d’hygiène observées chez la plupart des vendeurs sont acceptables. En effet, 91,38% protègent leur repas, tandis que 75,86% ont accès à l’eau potable sur leurs lieux de vente. Par contre, 25,86% seulement disposent de latrines à proximité. De plus, le respect strict de ces normes a été observé au CHD où tous les vendeurs échantillonnés protègent leurs repas, disposent de latrines et d’adduction d’eau potable.

Tableau VII : Répartition des cas positifs en fonction de la technique utilisée

Cas positifs Pourcentages (%)

Etat frais 58 100

Willis 03 5,17

Bailenger 58 100

(53)

Le tableau montre que l’état frais et la méthode de Bailenger ont révélé 58 cas positifs soit 100% des parasites; par contre la méthode de Willis n’a révélé que 03 parasites soit 5,17%.

3.2. DISCUSSIONS

Le but de ce travail est d’établir la prévalence des parasitoses intestinales chez les vendeurs de repas au CHD ZOU-COLLINES et environs. Ce travail nous a permis d’estimer le risque de contamination pour les consommateurs. Ces repas servis par ces restaurateurs, pouvant être souillés soit par les vendeurs de repas, soit par l’environnement et peuvent ainsi constituer des vecteurs des parasites intestinaux. Si les méthodes de concentration que nous avons utilisées permettent de visualiser les œufs d’helminthes et les kystes de protozoaires, elles ne nous ont pas permis de mettre en évidence les formes végétatives d’Entamoeba histolytica et Giardia lamblia.

La proportion des vendeurs de sexe féminin est supérieure à celle des hommes (sexe ratio=16,39), cela s’expliquerait par le fait que dans ce secteur d’activité, le genre féminin est plus sollicité. Ce constat diffère de celui observé par Sialla et coll en Tunisie où la proportion d’hommes est supérieure à celle des femmes dans le secteur des vendeurs de repas [33].

La prévalence des parasites intestinaux est en moyenne de 14,5% durant la période d’étude. Ce faible taux de cas positifs serait lié à l’automédication à laquelle se livre la population et au milieu de vie urbain des personnes ayant servi à cette étude. Cette prévalence est légèrement supérieure à celui trouvé dans la région de Tunis (13,5%) par Sialla et coll, et largement supérieure à celle observée au C.H.U.

de Guadeloupe (14,5% versus 6,7 %) [34]. Ce qui serait lié à l’amélioration des conditions sanitaires et l’élévation du niveau de vie de la population dans ces pays.

Une étude réalisée par Sackou et coll a objectivé un taux de positivité de 58,5% chez les membres du personnel de restauration scolaire dans la région d’Abidjan. Cette prévalence nettement supérieure à celle observée dans la présente étude [35].

(54)

helminthes (04,68%). Cela concorde avec les observations faites en Algérie par Benouis et coll qui ont aussi constaté que les protozoaires (95,7%) sont plus fréquents que les helminthes (4,3%) dans les échantillons de selles contrôlés positifs [36].

Le parasite le plus fréquemment retrouvé est Entamoeba coli (60,94%) dans les échantillons contrôlés positifs suivie d’Entamoeba histolytica. Ce résultat est en désaccord avec celui obtenu par Bella et coll à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi.

En effet, Entamoeba histolytica (62,5%) est l’espèce la plus fréquente dans les échantillons de selles contrôlés positifs par Bella et coll à l’hôpital de zone d’Abomey- Calavi, alors que dans notre étude, c’est Entamoeba coli qui est le plus détecté. Le polyparasitisme est retrouvé chez 10,34% des cas positifs, tandis que dans l’étude réalisée par Benouis et coll, il est rapporté 15,4% de polyparasitisme [36].

La prévalence des parasites intestinaux est significativement plus élevée chez les vendeurs installés à l’extérieur de l’hôpital (p >0,05) comparativement à celle des vendeurs de l’hôpital. Ce résultat peut être justifié à partir des données recueillies sur le terrain, selon lesquelles un suivi sanitaire des acteurs de ce secteur est rigoureusement respecté par un comité d’hygiène du C.H.D.

Contrairement à ce qu’on pouvait attendre, le parasitisme n’est pas lié au niveau de scolarisation. Analphabètes ou non, chez tous les vendeurs de repas, la probabilité pour que tous soient parasités est la même (p >0,05).

Parmi les techniques utilisées, la méthode de concentration de Willis s’est révélée inefficace pour la détection des kystes contrairement à celle de Bailenger qui a permis de concentrer la majorité des éléments parasitaires, sans déformation des kystes parasitaires. Il se confirme que Willis n’est pas indiqué pour le diagnostic des protozooses mais plutôt pour les nématodoses [6].

(55)

CONCLUSION ET

RECOMMANDATIONS

SS

(56)

CONCLUSION

La présente étude avait pour objectif d’établir la prévalence des parasitoses intestinales chez les vendeurs de repas du CHD ZOU-COLLINES et environs. Les examens réalisés ont porté sur le degré de parasitisme suivant l’âge, le niveau d’instruction, la localisation. Au terme de l’étude, nous pouvons noter que seuls les vendeurs localisés hors de l’hôpital sont parasités, le taux de prévalence étant de 14,50%. Etant donné que les mesures d’hygiène et le déparasitage par automédication sont majoritairement observés, le risque de transmission des parasitoses devient faible. Cependant, la surveillance des acteurs du secteur de l’alimentation demeure utile pour le contrôle des parasitoses digestives. Les protozoaires dominant la population de parasites rencontrés avec une prévalence de 95,32%, pose un problème de manque d’hygiène hydro-fécal. De même la population ignore les médicaments contre ces parasites, ce qui limite l’automédication constatée dans le cas des helminthiases.

(57)

RECOMMANDATIONS

Les recommandations immédiates qu’on peut proposer sont les suivantes :

obliger les professionnels de ce secteur à subir des bilans coprologiques régulières,

faire contrôler par les agents du service d’hygiène, de façon régulière, les aliments et repas vendus dans la rue,

Mettre en place un réseau d'assainissement ou à défaut mettre en place de latrines et l'obligation de les utiliser.

Ne pas encourager l’automédication contre les protozooses car ces molécules doivent être utilisées sous contrôle médicale. Tout traitement parasitologique doit se faire sur la base des examens parasitologiques des selles.

(58)

REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES

(59)

1- Sabine M, Andreas N : Parasites de l’appareil gastro-intestinal. Swissmedical forum 2015,15:242Ŕ250

2- P. Buchy : Les parasitoses digestives dans la région de Mahajanga, Côte Ouest de Madagascar. Bull Soc Pathol Exot 2003,96:41-45

3- Barro N., Cheik A. T. O, Nikiema P. A.,Ouattara A. S., Traore A. S. : Evaluation de la qualité microbiologique de quelques aliments de rue dans la ville d’Ouagadougou au Burkina-Faso. Cahiers Santé 2002,12: 369-374

4- Baba-moussa L., Bokossa Y. I., Baba-Moussa F., Ahissou H., Adeoti Z., Yehouenou B., Mamadou A., Toukourou F., Sanni A. : Etude des possibilités de contamination des aliments de rues au Benin : cas de la ville de Cotonou. J.

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