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PREVALENCE DES HEMOLYSINES CHEZ LES DONNEURS BENEVOLES DE SANG AU CDTS ZOU-COLLINES

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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THEME

Présenté et soutenu par :

Elodie Perpétue ATCHAOUE & Abiola Basile Aristote ATTRA

Sous la direction de

TUTEUR de stage SUPERVISEUR M. Martin ATINKPINDA Dr. Hospice SECLONDE

Ingénieur Spécialiste en Immunohématologie Maître assistant des universités (CAMES) et en Transfusion sanguine en Immunologie et Transfusion sanguine

REPUBLIQUE DU BENIN

*****

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

******

UNIVERSITE D’ABOMEY – CALAVI (U.A.C)

******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY – CALAVI (E.P.A.C)

*******

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

OPTION : Analyses biomédicales

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU

DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONELLE

PREVALENCE DES HEMOLYSINES CHEZ LES DONNEURS BENEVOLES DE SANG AU CDTS

ZOU-COLLINES

Année académique 2011-2012

(2)

5 Promotion de Licence Professionnelle

REPUBLIQUE DU BENIN

*******

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*******

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*******

DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE

DIRECTEUR : Professeur Félicien AVLESSI

DIRECTEUR-ADJOINT : Docteur Clément BONOU

CHEF DU DEPARTEMENT

DE GENIE DE BIOLOGIE Docteur Julien A. G. SEGBO HUMAINE :

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CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été entièrement conduit et réalisé par Elodie

Perpétue ATCHAOUE et Abiola Basile Aristote ATTRA, étudiants à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, option Analyses Biomédicales.

Le Superviseur

Dr Hospice SECLONDE Maître assistant des universités (CAMES) en Immunologie et en Transfusion sanguine

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LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE (GBH) PERIODE ACADEMIQUE (2009-2012)

I- ENSEIGNANTS PERMANENTS

NOM PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES

1 AHOYO Théodora Angèle Microbiologie Générale et microbiologie médicale

2 AIKOU Nicolas Biochimie générale et clinique

3 AKPOVI D. Casmir Physiologie cellulaire

4 ALITONOU Guy Chimie organique

5 ANAGONOU Silvère Education Physique et sportive

6 ATCHADE Pascal Parasitologie

7 AVLESSI Félicien Chimie Générale

8 BANKOLE Honoré Bactériologie Appliquée

9 DOSSOU Cyriaque Technique d’Expression et Méthode de

Communication

10 KOFFI Aristide Anglais

11 HOUNSOSSOU Hubert Biométrie et Anatomie générale 12 LOKO S. Frédéric Biochimie Générale et Clinique

13 LOZES Evelyne Immunologie Générale, Equipements

biomédicaux

14 SEGBO Julien Biologie Moléculaire, Biochimie métabolique

15 SINAN Eugenie Biochimie générale

16 YANDJOU Gabriel Français

17 YOVO S. P. Kokou Physiologie Générale,

Pharmacologie et Toxicologie

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II-Enseignants Vacataires

NOM PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES

1 ADISSODA Cyrille Anglais

2 ADOMOU Alain Physique

3 AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire

4 AGOUA A.Jean Informatique

5 AKOGBETO Martin Entomologie Médicale

6 Abbé MASSOULOKONNON Vincent Histologie générale

7 BINAZON C. César Soins infirmiers

8 DARBOUX Raphaël Histologie spéciale

9 DOSSEVI Lordson Techniques instrumentales

10 DESSOUASSI Noël Biophysique

11 FOURN Léonard Santé publique

12 HOUNNON Hyppolite Mathématique

13 SECLONDE Hospice Immuno-Hématologie et

immunogénétique humaines, Esprit de leadership

14 TOPANOU Adolphe Hématologie

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Ce travail est entièrement dédié à:

Mon feu Père

Papa, je suis certaine que beaucoup diront que tu as fait ton temps ; mais moi, je dirai que tu as été un peu trop prématurément arraché à mon affection.

Tes innombrables sacrifices et surtout les valeurs morales que tu m’as inculquées, resteront gravées, non sur mon cœur mais dans mon cœur.

Puisse ce travail contribuer à honorer ta mémoire amen!

Ma mère

Chère mère, tu as tout sacrifié pour nous.

Reçois à travers ce travail notre reconnaissance.

Simplement merci.

Monsieur A. Thierry KINKPE

Merci d’être aussi attentionné et sensible.

Reçois à travers ce document,

l’expression de notre intarissable amour.

.

Elodie P. ATCHAOUE

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Au créateur

Je te rends grâce pour tes appuis et tes merveilles.

A ma mère

Maman, je te remercie pour les efforts, les instants de souffrances, que tu as passés pour que nous, tes enfants, puissions aller de l’avant. Merci pour les valeurs morales que tu m’as inculquées. Que l’Eternel te prête longue vie afin que tu jouisses de tes sacrifices.

A mon père

« Seul celui qui étudie évolue et acquiert assez de connaissances.» Par ces mots que tu ne cesses de répéter chaque fois que l’occasion se présente, papa, tu m’as toujours donné la force de poursuivre la lutte. C’est donc une occasion pour moi de te dire merci pour tout ce que tu fais pour nous tes enfants. Nous t’aimons beaucoup.

A Romaine BANOUWIN

Recevez par ce travail mes sincères reconnaissances. Que l’Eternel vous comble de ses grâces.

A Jocelyne ATTRA

Plus qu’une sœur, tu m’as, à chaque fois prouvé, que je peux toujours compter sur toi.

Merci pour ton soutien. Que Dieu te comble de ses grâces.

A mon Feu oncle ATTRA Benoît et ma Feue tante ATTRA Hélène

Retrouvez en ce travail l’expression de ma détermination à ne pas m’arrêter en si bon chemin.

Paix à vos âmes.

A mon amie

En signe de notre sincère attachement. Que l’Eternel nous unisse davantage.

Abiola Basile Aristote ATTRA

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"Le merci venant du fond du cœur est le plus beau cadeau qu’un bénéficiaire peut offrir à son bienfaiteur". Cet adage populaire n’échappe pas à notre connaissance. C’est pourquoi nous tenons à dire avec beaucoup de respect merci à:

notre superviseur, le Dr. Hospice SECLONDE, qui, malgré ses multiples occupations a consacré son précieux temps à nous orienter et à nous guider tout au long de ce travail, recevez cher superviseur notre sincère reconnaissance. Que tous vos bienfaits vous soient rendus en multiple de mille, amen!

notre tuteur, M. Martin ATINKPINDA, qui nous a acceptés dans la structure qu’il dirige. Monsieur notre tuteur de stage, vous avez suivi avec nous, ce travail jusqu’à la fin, recevez à travers ce document, notre profonde gratitude. Que le Seigneur vous rende vos bienfaits au centuple, amen!

tout le personnel du Centre Départemental de Transfusion Sanguine du Zou et des Collines. A Messieurs et mesdames qui constituent ce personnel, nous vous disons que nous avons été heureux et comblés d’avoir travaillé à vos côtés. Merci pour tout ce que vous avez fait pour nous durant notre stage. Que Dieu vous bénisse.

tous nos enseignants de l’École Polytechnique d’Abomey Calavi, en l’occurrence à ceux du Département de Génie de Biologie Humaine. Nous vous disons merci pour les précieuses connaissances pour nous bâtir professionnellement. Recevez ici notre sincère gratitude.

son excellence M. le président du jury. C’est un honneur pour nous de vous avoir à la tête du jury de notre rapport de stage. Nous attendons vivement vos recommandations et vos conseils pour rehausser la qualité scientifique de ce travail.

honorables membres du jury. Pour l’honneur que vous nous faites de porter votre jugement éclairé sur ce travail. Recevez ici l’expression de notre profonde gratitude et de nos hommages respectueux.

monsieur Loris FAH. Merci pour tous vos différents soutiens qui sont toujours là aux moments opportuns.

madame Léopoldine NOUMON KOUDOUKPO. C’est le moment pour nous de vous remercier pour vos sages conseils, votre soutien et surtout les bons moments que nous avons partagés ensemble avec vous. Que tous vos bienfaits vous soient rendus en multiple de mille, amen!

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TABLE DES MATIERES

CERTIFICATION ... ii

TABLE DES MATIERES... x

LISTE DES FIGURES ... xi

LISTE DES TABLEAUX ... xii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... xiii

Sommaire ... xiv

Résumé ... xvi

Summary ... xvii

Introduction ...2

1- Les anticorps du système de groupes sanguins ABO ...9

1-1- Les anticorps naturels du système ABO ...9

1-2- Les anticorps immuns du système ABO ... 10

2- Notion de donneurs dangereux en transfusion sanguine... 12

1- Cadre de travail ... 15

2- Matériels de travail ... 16

2-1- Equipements et réactifs ... 16

2-2- Matériel Biologique ... 16

3- Méthodes de travail ... 16

3-1- Recrutement des donneurs de sang bénévoles ... 16

3-2- Technique de recherche des hémolysines au laboratoire ... 17

3-3- Technique de titrage des hémolysines au laboratoire... 19

1- Résultats... 22

1-1- Analyse des résultats globaux en fonction des caractéristiques sociales ... 22

1-2- Résultats analytiques ... 24

1-2-1- Etude en fonction des caractéristiques biologiques des donneurs de sang ... 26

2- Discussion ... 36

3- Suggestions ... 38

Conclusion ... 40

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 42

(12)

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Structure d’une immunoglobuline……….……… 7

Figure 2: Les différentes classes d’immunoglobulines ……….. 9

Figure 3: Technique de dilution ……….……….……… 20

Figure 4: Donneurs de sang….……… 22

Figure 5: Répartition des donneurs selon le sexe...………..… 22

Figure 6: Répartition des donneurs bénévoles selon la présence ou non d’hémolysines ………...… 23

Figure 7: Répartition des donneurs bénévoles de sang synthétisant d’hémolysines selon le sexe ……….……… 23

Figure 8: Répartition des donneurs par tranche d’âge………..… 24

Figure 9: Répartition des donneurs selon l’ancienneté……… 25

Figure 10: Répartition des donneurs bénévoles de sang selon le site de prélèvement ……….. 25

Figure 11: Répartition des groupes sanguins AB0 dans notre échantillon d'étude ……..………. 26

Figure 12 Répartition des donneurs selon les spécificités d'hémolysines présentes……… 27

Figure 13: Répartition des hémolysines chez les femmes ……….… 28

Figure 14: Répartition des hémolysines chez les hommes ……...………. 29

Figure 15: Répartition des hémolysines chez les donneurs du groupe sanguin O…………... 31

Figure 16: Répartition des hémolysines chez les donneurs du groupe sanguin A ... …….. ………. 32

Figure 17: Répartition des hémolysines chez les donneurs du groupe sanguin B………..………….………… 32

Figure 18: Répartition des titres des hémolysines chez les sujets du groupe sanguin O……….……….…… 33

Figure 19: Répartition des titres des hémolysines chez les sujets du groupe sanguin A ………...………... 34

(13)

Figure 20: Répartition des titres des hémolysines chez les sujets du groupe sanguin B……….……….. 35

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Les immunoglobulines et leurs caractéristiques …... 8 Tableau 2: Caractéristiques des anticorps naturels du système ABO... 10 Tableau 3 : Mariages ABO incompatibles pouvant provoquer la

synthèse d’hémolysines Anti A ou Anti B……… 11 Tableau 4: Caractéristiques des anticorps immuns du système ABO …. 12 Tableau 5: Répartition des femmes synthétisant l'hémolysine Anti A

selon le groupe sanguin ………...……….. 28 Tableau 6: Répartition des femmes synthétisant l'hémolysine Anti B

selon le groupe sanguin… ………...……….. 29 Tableau 7: Répartition des hommes synthétisant l'hémolysine Anti A

selon le groupe sanguin ...……….. 30 Tableau 8 : Répartition des hommes synthétisant l'hémolysine Anti B

selon le groupe sanguin……….. 30

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Ac: Anticorps

AgHBs : Antigène de l’Hépatite B

Ag: Antigène

Anti A: Anticorps Anti-A Anti B Anticorps Anti-B

CDTS Z-C : Centre Départemental de Transfusion Sanguine du Zou et des Collines

CHD Z-C : Centre Hospitalier Départemental du Zou et des Collines EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

GBH : Génie de Biologie Humaine GR : Globules Rouges

GS A Groupe Sanguin A GS AB: Groupe Sanguin AB GS B Groupe Sanguin B GS O Groupe Sanguin O HCV: Hépatite Virale C

HIV : Virus de l’Immunodéficience Humaine Ig: Immunoglobuline

IgA: Immunoglobuline de classe A IgD: Immunoglobuline de classe D IgE: Immunoglobuline de classe E IgG: Immunoglobuline de classe G IgM : Immunoglobuline de classe M TA : Tube de réaction Témoin pour A TB : Tube de réaction Témoin pour B TO : Tube de réaction Témoin pour O

TPHA : Treponema Pallidum Haemagglutination Assay

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Sommaire

Introduction

Première partie : Généralités sur les anticorps 1- Les anticorps du système ABO

2- Notion de donneurs dangereux en transfusion sanguine Deuxième partie : Cadre, matériels et méthodes de travail

1- Cadre de travail 2- Matériels de travail 3- Méthode de travail

Troisième partie : Résultats, discussion et suggestions 1- Résultats

2- Discussion 3- Suggestions Conclusion

Références bibliographiques

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Résumé

Le système de groupe sanguin ABO est caractérisé par les anticorps naturels.

Il existe, en plus et en réponse à certains stimuli, des anticorps immuns encore appelés hémolysines en raison de leur pouvoir hémolysant. Chez les receveurs de sang, ces hémolysines peuvent induire des hémolyses parfois importantes lorsque le sang est transfusé en compatible non iso-groupe. Ce travail pourra situer tout un chacun sur la présence ou non des hémolysines chez les donneurs bénévoles de sang au CDTS Zou/Collines (Z /C) afin de prédire l’intérêt de la systématisation de leurs recherches chez tous les donneurs bénévoles de sang sauf ceux du groupe sanguin AB. L’étude a concerné 692 donneurs, dont 536 de sexe masculin, et 156 de sexe féminin appartenant à plusieurs tranches d’âges : 18-20 ans, 21-30 ans, 31-40 ans, 41-50 ans et 51- 64 ans. La technique utilisée est celle de l’hémolyse d’hématies A et B en présence du complément. Parmi les donneurs étudiés, 477 ont des hémolysines, soit 69,15%. L’étude selon le sexe a montré que 14,62% de femmes sur les 22,50% que compte l’échantillon et 54,53% d’hommes sur les 77,50% que compte l’échantillon synthétisent les hémolysines. La classe modale de l’étude étant 21 à 30 ans, on peut dire qu’elle s’est déroulée sur une population relativement jeune. L’étude selon le groupe sanguin ABO a montré un pourcentage de synthèse des hémolysines égal à 54,80% chez les donneurs de groupe sanguin O déclinés comme suit : Anti A hémolysant sont 5,05%; Anti B hémolysant sont 12,54%; Anti A et Anti B hémolysant sont 29,13%. Ce pourcentage est de 13,75% chez les donneurs du groupe sanguin A, et de 8,48% chez les donneurs du groupe sanguin B. Dans la population des donneurs de sang du CDTS Z-C, il existe alors des donneurs dangereux de groupe sanguin O et de groupe sanguin A.

Mots clés : Hémolyse - Anticorps immuns - donneurs de sang- sécurité transfusionnelle.

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Summary

The ABO blood group system is characterized by natural antibodies. There are, in addition, and in response to certain stimuli, immune antibodies also called hemolysins due to their hemolytic power. Among blood receivers, these hemolysins may induce hemolysis sometimes important when blood is transfused in compatible non-iso group. This work could place everyone on the presence or absence of hemolysins in the blood of voluntary donors at CDTS Zou / Collines (Z / C) in order to predict the interest of their systematic search in all blood donors except those of AB blood group. The study included 692 donors, including 536 males and 156 females belonging to several age groups: 18-20 years, 21-30 years, 31-40 years, 41-50years and 51- 64 years. The technique used is that of the hemolysis of erythrocytes A and B in presence of the complement. Among the donors studied, 477 (69,15%) had hemolysins. The study by sex showed that 14,62% of women out of the 22,50% which account the sample and 54,53% of men out of the 77,50%

which account the sample synthesize hemolysins. The modal class of the study was 21 to 30 years. We can say that the study was conducted on a relatively young population. The study by the ABO blood group system showed a percentage of synthesis hemolysins equal to 54,80% in donors of O blood group declined as follow: hemolysin Anti A are 5,05%; hemolysin Anti B are 12,54% ; hemolysins Anti A and Anti B at the same time are 29,13 %.

That percentage is 13,75% in the donors of A blood, and 8,48% in the donors of B blood group. In the population of blood donors of CDTS Z-C, there exist then dangerous donors of O and A blood groups.

Keywords: Hemolysis - Antibody Immune - Blood donors - transfusion safety.

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Introduction

La transfusion sanguine vise à obtenir un effet thérapeutique à partir d’un ou plusieurs composant(s) et /ou dérivés plasmatiques. Pour la transfusion, on utilise les règles du système de groupes sanguins ABO.

Le système de groupes sanguins ABO est caractérisé par la présence constante, dans le sérum de l’individu, des anticorps correspondant aux antigènes absents de la surface de ses globules rouges : ce sont les anticorps (Ac) naturels. Ces derniers sont réguliers et sont des immunoglobulines de classe M (Ig M), agglutinants et ayant un optimum thermique à 4° C. Par ailleurs, sous l’influence de divers stimuli supplémentaires, certains sujets peuvent développer des anticorps anti érythrocytaires Anti A et/ ou Anti B irréguliers dits immuns. Ces derniers peuvent aussi survenir par : - Allo immunisation : c’est le cas d’une grossesse ABO incompatible ou d’une transfusion de produits sanguins contenant des hématies A ou B incompatibles, - ou par hétéro immunisation telle que par vaccination, sérothérapie, ou par certaines préparations pharmaceutiques contenant des substances de groupes sanguins. Contrairement aux anticorps Anti A et Anti B naturels, les anticorps immuns sont fortement hémolysants. On parle ainsi d’hémolysines. Ces derniers sont caractérisés par un maximum d’activité à 37°C et sont surtout des immunoglobulines de classe G (IgG). Ils ont un fort pouvoir hémolysant et peuvent donc entraîner des hémolyses chez les receveurs de sang. L’hémolyse chez le receveur peut rendre la transfusion inutile, conduire à une anémie, à l’ictère, et au pire des cas à la mort de ce dernier.

C’est pour contribuer à réduire ces phénomènes que dans ce travail nous nous proposons :

(21)

Comme objectif général, de rechercher les hémolysines Anti A et Anti B dans le sérum des donneurs bénévoles de sang au CDTS Zou-Collines.

Comme objectifs spécifiques, de déterminer la force de ces hémolysines et de préciser la spécificité d’hémolysine la plus fréquemment synthétisée par les donneurs reçus au CDTS Zou-Collines.

Nous espérons ainsi apporter notre modeste contribution à l’amélioration de la sécurité immunologique des transfusions au CDTS Zou-Collines par un élargissement de la connaissance locale sur les hémolysines qui sont les destructeurs avérés des globules rouges dans l’organisme de l’Homme.

Pour atteindre ces objectifs, nous suivrons la démarche ci-dessous :

rappeler les connaissances générales sur les Ac en général, les Ac du système ABO et sur la notion de donneurs dangereux;

présenter brièvement notre cadre et nos méthodes de travail ;

exposer nos résultats sous formes de résultats globaux et de résultats analytiques ;

discuter brièvement ces résultats et formuler des suggestions avant de conclure.

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(23)

Dans leur ensemble, les anticorps ou immunoglobulines sont définis comme des molécules solubles dont la production est provoquée par l’administration d’antigènes. Ce sont des glycoprotéines présentes dans le plasma, les liquides extravasculaires, les secrétions et ils sont doués de pouvoir de liaison spécifique avec le déterminant antigénique qui a provoqué leurs formations.

Ils sont caractérisés par la dualité de leur structure et de leur fonction. Ils comportent en effet une partie variable de leur chaines polypeptidiques porteuse du site récepteur de l’antigène ou site anticorps et une partie constante responsable de diverses activités biologiques. La structure de base des anticorps est constituée de quatre chaînes polypeptidiques dont deux lourdes et deux légères.

Les chaînes lourdes sont unies entre elles par un ou plusieurs ponts disulfures (-S-S-). Les chaînes légères sont unies aux chaînes lourdes par un pont disulfure. Les chaînes légères sont communes à l’ensemble des classes d’immunoglobulines. Dans une molécule d’anticorps donnée, les deux chaînes légères sont toujours du même type. Les chaînes lourdes sont au contraire propres à chaque classe d’immunoglobulines. Il existe cinq types de chaînes lourdes, désignées par les lettres grecques ɤ (gamma), α (alpha), μ (mu), λ (delta) et ε (epsilon) qui définissent respectivement les cinq classes d'immunoglobulines, IgG, IgA, IgM, IgD, et IgE par ordre de concentration décroissante dans le sérum humain normal.

.

Les IgG sont des monomères réparties uniformément dans les compartiments intra et extravasculaires. Elles constituent la classe majoritaire lors de la réponse secondaire et l’essentiel des gammaglobulines plasmatiques. Leur masse moléculaire est de 180Kda. Elles sont les seules immunoglobulines capables de traverser la barrière placentaire. Les immunoglobulines de classe A quant à elles sont des dimères faiblement présentes dans le sérum (15% des

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Ig) mais surtout importantes par leurs présences dans les sécrétions digestives, respiratoires, génito-urinaires, le colostrum et les larmes. Elles ont un rôle fondamental dans l’immunité muqueuse et exercent surtout une fonction neutralisante. Leur masse moléculaire est de 160Kda. En ce qui concerne les Immunoglobulines M, retenons que les IgM présentent une structure pentamérique et sont essentiellement confinées dans le compartiment intravasculaire. L’immunoglobuline de classe M pèse 900 Kda. A cause de son grand poids moléculaire et de sa forme pentamérique, elle n’a pas la capacité de traverser la barrière placentaire pour aller provoquer la maladie hémolytique néo natal (MHNN). Les immunoglobulines de classe D (IgD) sont des monomères qui représentent moins de 1% des immunoglobulines plasmatiques. Leur fonction biologique n’est pas connue précisément et elles pèsent 185Kda. Enfin nous avons les immunoglobulines de classe E. Les IgE jouent un rôle dans l’immunité anti-parasitaire contre les helminthes, et dans les réactions d’hypersensibilité immédiate. Elles sont les moins représentées dans le sérum humain et leurs poids moléculaire est de 188 Kda.

(25)

Voici ci-dessous la structure générale d’une immunoglobuline.

Figure1 : Structure d’une immunoglobuline

Source : HUET. D Structure et fonction d’une immunoglobuline. PowerPoint disponible sur http // WWW.google.bj/ D.HUET Structure et fonction d’une immunoglobuline.

(26)

Le tableau ci-dessous regroupe les différentes immunoglobulines et leurs caractéristiques.

TABLEAU 1: LES IMMUNOGLOBULINES ET LEURS CARACTERISTIQUES.

IgG IgA IgM IgD IgE

Masse moléculaire (Kda)

180 Kda 160 Kda 900 Kda 185 Kda 188 Kda

Sous classes G1à G4 A1à A2 1 1 1

Concentration sérique (g/l)

8 à 18 g /l 3,5 à 4,5 g /l 1 à 2 g /l 0-0.4 (<100 UI/mL)

0.02-0.5 (<250 UI/mL)

La figure ci- dessous illustre les différentes classes d’immunoglobulines.

Figure2 : Les différentes classes d’immunoglobulines

Source : D.HUET Structure et fonction d’une immunoglobuline. PowerPoint disponible

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1- Les anticorps du système de groupes sanguins ABO

Dans le système ABO, interviennent deux spécificités d’anticorps. Ces spécificités d’anticorps sont appelées anticorps Anti A et anticorps Anti B.

1-1- Les anticorps naturels du système ABO

Ces spécificités d’anticorps Anti A et Anti B sont absentes du sérum des bébés à la naissance. Elles y apparaissent à partir du 6ème mois de la vie à la suite de stimulation inapparente de l’individu par les substances de l’environnement qui sont identiques aux substances de groupes et qu’on retrouve au niveau des bactéries, des plantes et de la flore intestinale. Ces spécificités d’anticorps Anti A et Anti B sont dites naturelles et régulières, c'est-à-dire qu’on les trouve normalement chez tous sujets dépourvus des antigènes correspondants. Ainsi, les individus possédant l’antigène A sur leurs hématies produisent des anticorps Anti B dans leur sérum. Les individus possédant l’antigène B sur leurs hématies produisent des anticorps Anti A et les individus ne possédant ni l’Antigène A, ni l’antigène B sur leurs hématies produisent à la fois les anticorps Anti A et Anti B dans leur sérum.

Les individus possédant à la fois les antigènes A et B sur leurs hématies ne produisent ni d’anticorps Anti A, ni d’Anti B dans leur sérum. Dans le tableau ci-dessous nous regroupons sous forme de résumé, les principales caractéristiques de ces anticorps Anti A et Anti B naturels et réguliers.

(28)

TABLEAU 2: CARACTERISTIQUES DES ANTICORPS NATURELS DU SYSTEME ABO

Caractéristiques Anticorps naturels Anti A et Anti B Présence dans le sérum Toujours présents à partir du 6ème mois

de la vie Pouvoir agglutinant en eau

physiologique

Très fort pouvoir agglutinant

Activité en milieu sérique Identique à la réaction en milieu salin

Pouvoir hémolysant Non hémolysants

Amplitude thermique 4°c-22°c

Pouvoir opsonisant Non opsonisants

Attitude vis-à-vis de la neutralisation Facile neutralisable par les substances de groupe

Résistance à la chaleur Thermolabile

Composition Mélange d’IgM, d’IgG, et d’IgA avec prédominance d’IgM

Reconnaissance des sujets A faibles et B faibles

Ne reconnaissent pas les sujets A faibles et B faibles

Capacité à traverser le placenta Ne traversent pas le placenta

Optimum thermique 4°c

1-2- Les anticorps immuns du système ABO

En plus des anticorps naturels évoqués ci-dessus dans le système ABO, il a été noté aussi des anticorps de spécificités Anti A et Anti B immuns dont la synthèse est induite par des stimulations évidentes. Ces stimulations évidentes peuvent être allotypiques ou hétérotypiques. Les stimulations allotypiques sont les transfusions sanguines ABO incompatibles comme par exemple des globules rouges A ou B transfusés à des sujets O ou des globules rouges A transfusés à un sujet B et vice versa. Le second aspect des stimulations allotypiques concerne les cas de grossesses incompatibles. Ces cas sont variés et sont présentés dans le tableau ci-dessous.

(29)

TABLEAU 3 : MARIAGES ABO INCOMPATIBLES POUVANT PROVOQUER LA SYNTHESE D’HEMOLYSINES ANTI A OU ANTI B

Mari Femme Enfant

A O A

B O B

AB O A ou B

A B A

B A B

AB A B

AB B A

Dans chacun de ces cas, la femme peut synthétiser des hémolysines Anti A ou Anti B qui peuvent traverser le placenta et aller provoquer une maladie hémolytique néo-natale ABO (MHNN) plus ou moins préoccupante.

Les stimulations évidentes d’ordre hétérotypique provoquant la synthèse d’hémolysines s’observent surtout dans les cas de vaccinations par vaccin DT TAB, antitétanique seul, antigrippal ou même antidiphtérique seul. De nos jours, c’est la vaccination antitétanique à laquelle on soumet les femmes enceintes pendant la grossesse qui est souvent incriminée dans la synthèse des hémolysines Anti A et Anti B chez les femmes.

(30)

Les principales caractéristiques de ces hémolysines sont résumées dans le tableau ci-dessous.

TABLEAU 4: CARACTERISTIQUES DES ANTICORPS IMMUNS DU SYSTEME ABO

Caractéristiques Anticorps immuns Anti A et Anti B Présence dans le sérum Inconstante

Pouvoir agglutinant en eau physiologique

Fort pouvoir agglutinant Activité en milieu sérique Renforcée

Pouvoir hémolysant Très hémolysants

Optimum thermique 37°c

Pouvoir vis-à-vis de l’opsonine Très opsonisants

Attitude vis-à-vis de la neutralisation Difficile par les substances de groupe

Résistance à la chaleur Thermostables

Composition Mélange d’IgM, d’IgG, avec

prédominance d’IgG Reconnaissance des sujets A faibles et

B faibles

Reconnaissent les sujets A faibles et B faibles

Capacité à traverser le placenta Traversent le placenta

2- Notion de donneurs dangereux en transfusion sanguine

La découverte des hémolysines Anti A et Anti B a mis fin aux concepts populaires selon lesquels les sujets du groupe sanguin O sont dits donneurs universels et les sujets du groupe sanguin AB sont dits receveurs universels.

En effet, tout sujet donneur de sang quel que soit son groupe, qui possède dans son sérum, une hémolysine Anti A et/ou Anti B est dit donneur dangereux. De façon plus précise, lorsqu’une unité de sang contenant des hémolysines Anti A et/ou Anti B est transfusée à un receveur compatible non isogroupe, chaque molécule d’hémolysine du donneur, qui est difficilement neutralisable par les substances solubles de groupe, s’engage dans l’activité

(31)

de destruction des propres globules du receveur. C’est la raison pour laquelle les donneurs possédant les hémolysines sont dits ‘‘ donneurs dangereux’’.

De tels donneurs sont présents parmi les donneurs bénévoles de sang recrutés dans les centres et postes de transfusions sanguines du territoire national.

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1- Cadre de travail

Nous avons effectué notre stage de fin de formation au Centre Départemental de Transfusion Sanguine Zou-Collines (CDTS Z/C). Ce centre occupe un bâtiment construit en Octobre 2003 qui se situe à droite, juste à l`entrée principale du Centre Hospitalier Départemental du Zou et des Collines (CHD Z/C). Au cours dudit stage, nous avons travaillé dans les divisions promotion et collecte de don de sang (PCDS), qualification biologique (QB) et distribution produits sanguins labiles (D). Dans ce centre, plusieurs activités sont menées. Il s’agit essentiellement des analyses nécessaires pour la qualification des poches de sang destinées à être transfusées. On peut citer : le groupage sanguin et rhésus (GS-RH) ; les tests sérologiques tels que le test de diagnostic de la syphilis (TPHA; VDRL), HIV, le test de diagnostic des hépatites virales (AgHBs, HCV) et l’hématocrite. A tout ceci s’ajoute la cession des poches de sang aux malades.

Nous avons constaté que dans certains centres de transfusion sanguine de notre système sanitaire, la recherche des hémolysines ne se fait pas. Les quelques-uns des centres qui font cette recherche, ne le font pas de façon systématique et s’intéressent seulement aux sujets du groupe sanguin O. Notre étude sur la recherche de ces hémolysines chez les sujets des groupes sanguins A, B et O vise à connaitre la prévalence des hémolysines dans la population des donneurs de sang du CDTS Z-C et utiliser nos résultats pour la pratique courante.

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2- Matériel de travail

2-1- Equipements et réactifs

Les équipements et réactifs utilisés sont les suivants : tubes à hémolyse, tubes secs, eau physiologique (9 pour 1000), centrifugeuse (CENTRIFUGE MODEL 90-2), pipette Pasteur, compresses, portoirs, gants, pince de cocher et bain marie.

2-2- Matériel Biologique

Le travail a été effectué sur 778 échantillons dont 692 qualifiés pour la transfusion. Ces donneurs ont été pris au poste fixe comme mobile pendant notre période de stage du 05/07/2012 au 28/09/2012. Nous avons réalisé sur chacun de ces échantillons, la recherche des anticorps hémolysants Anti A et Anti B selon le mode opératoire ci- dessous. Quelques-uns (116) des échantillons qualifiés contenant d’hémolysines ont été titrés dans le but de cerner la force (concentration) des hémolysines dans le sang des donneurs.

3- Méthodes de travail

3-1-Recrutement des donneurs de sangbénévoles

Après une sensibilisation et une visite clinique, si la température du donneur est inférieure à 37°c, le poids supérieur à 50 kg, la tension artérielle systolique inférieure à 180 nm de mercure et la tension artérielle diastolique inférieure à 100 nm de mercure, et que son âge est compris entre 18 et 65 ans, le donneur est déclaré apte au don. Pendant notre période de stage, nous avons recrutés 692 sujets aptes au don de sang dont 262 proviennent du poste fixe et 430 du poste mobile. Au niveau des deux postes, les donneurs en majorité sont des anciens donneurs de sang. Les donneurs au poste fixe sont tous des donneurs qui viennent volontairement donner du sang.

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3-2- Technique de recherche des hémolysines au laboratoire

Pour la manipulation, chaque échantillon a été traité de la façon qui suit.

1. 4 à 5 tubes identifiés A, B, TA, TB, TO ont été utilisés selon le groupe sanguin :

A= Tube de réaction hémolysine anti A ; B= Tube de réaction hémolysine Anti B ; TA =Tube de réaction témoin pour A ; TB = Tube de réaction témoin pour B et TO = Tube de réaction témoin pour O.

2. Respectivement 9 gouttes de sérum du donneur à tester prélevé depuis 3h à 4h (pas plus) ont été mises dans chaque tube A, B, et TO.

3. 9 gouttes de sérum physiologique ont été respectivement mises dans les tubes TA et TB.

4. Une goutte de culot globulaire A dilué à 5% a été déposée dans les tubes A et TA.

5. Une goutte de culot globulaire B dilué à 5% a été déposée dans les tubes B et TB.

6. Une goutte de culot globulaire O dilué à 5% a été déposée dans le tube TO.

7. Tous les tubes A, B, TA, TB et TO, après avoir été agité sont portés au bain marie à 37°c pendant 30 minutes.

8. Au terme de l’incubation au bain marie, les différents tubes de réactions ont été centrifugés à 1000 tours par minute pendant 3 minutes.

9. Les couleurs des surnageants et les culots ont été appréciés. C’est la lecture des résultats.

10. Règles d’interprétation des résultats

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Si le surnageant de A ou de B est rouge ou rose, la réaction est positive et on conclut qu’il y a présence d’hémolysines. Si la couleur rose ou rouge est observée dans le tube A, on dira qu’il y a présence d’hémolysine Anti A.

Si la couleur rouge ou rose est observée dans le tube B, on dira qu’il y a présence d’hémolysine Anti B.

On ne doit observer de couleur rose ou rouge dans aucun des tubes de réactions témoin TA, TB, et TO.

NB : Pour l’étude, les signes suivants désignent :

(-) : absence d’hémolysines (+) : Réaction faiblement positive

(++) : Réaction moyennement positive (+++) : Réaction fortement positive

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3-3- Technique de titrage des hémolysines au laboratoire

Compte tenu de l’effectif journalier des échantillons, nous avons fait le titrage des hémolysines sur 116 échantillons.

Pour le titrage des hémolysines, chaque échantillon a subi le traitement décrit ci-dessous.

Nous avons disposé de 7 tubes à hémolyse, propres et secs identifiés 1/2 ; 1/4 ; 1/8 ; 1/16 ; 1/32 ; 1/64 et 1/128 pour chaque spécificité d’hémolysine recherchée. Ont été mises dans chacun de ces 7 tubes, 9 gouttes d’eau physiologique (que nous abrégions par GEP dans la figure ci-dessous). Nous avons déposé dans le tube identifié 1/2, 9 gouttes du sérum pur à titrer (que nous abrégions par GSPT dans la figure ci-dessous) et avons agité ce tube pour bien mélanger. Nous avons aspiré de ce tube, avec la pipette, quelques gouttes du mélange (que nous abrégions par GM dans la figure ci-dessous) qui s’y trouve et avions déposé 9 gouttes dans le tube identifié 1/4. Ensuite on a retourné le reste dans le tube identifié 1/2, on égoutte bien et on sèche la pointe de la pipette sur du compresse propre. Pour les autres tubes restants, la série des opérations a été répétée. Nous mettons les 9 gouttes de la dernière dilution dans un tube réserve pour pouvoir prolonger éventuellement la gamme de dilution. La figure ci-dessous illustre la technique de dilution. Une goutte de la suspension globulaire d’hématie A à 5% est distribuée dans chacun de ces tubes dans le cas des titrages des hémolysines Anti A. Par contre, une goutte de la suspension globulaire d’hématie B à 5% est distribuée dans chacun de ces tubes dans le cas des titrages des hémolysines Anti B. Ces séries de tubes sont ensuite agitées et portées au bain marie à 37°c pendant 30 minutes. Au terme de l’incubation au bain marie, les différents tubes ont été centrifugés à 1000 tours par minutes pendant 3 minutes puis les couleurs des surnageants ont été appréciées : c’est la lecture des résultats.

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NB : Le titre des anticorps est l’inverse de la dernière dilution où on a un surnageant rose.

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1/4 9 GEP

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1/16 9 GEP

1/32 9 GEP

1/64 9 GEP

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Figure 3 : Technique de dilution

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1- Résultats

1-1- Analyse des résultats globaux en fonction des caractéristiques sociales La mise en œuvre de cette méthode de travail nous a permis de recruter 692 donneurs bénévoles de sang et d’étudier leurs sérums soit 692 sérums.

 Le sexe

La majorité des donneurs de sang est constituée d’hommes. Ceci pourrait s’expliquer par les contre-indications qui frappent les femmes enceintes, allaitantes ou les jeunes filles et les femmes en période de menstrues.

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Sur les 692 sérums étudiés, 477 soit 69,15% ont présenté au moins une hémolysine Anti A ou Anti B. Les 215 restants, soit 30,85% n’ont pas présenté d’hémolysine.

Dans notre échantillon d’étude, 69 ,15% des donneurs synthétisent les hémolysines Anti A et /ou Anti B.

Parmi les donneurs synthétisant les hémolysines, 54,53% sont des hommes et 14,62% sont des femmes.

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1-2- Résultats analytiques

Etude selon les tranches d’âges tout sexe confondu

La majorité des donneurs de sang recrutés au CDTS Z/C, tout sexe confondu, se trouve dans la tranche de 21 à 30 ans. Ces donneurs sont donc relativement jeunes.

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Etude selon l’ancienneté dans le don tout sexe confondu

Il a été remarqué qu’il y a plus d’anciens donneurs bénévoles de sang que de nouveaux. Cela traduit la marque de fidélité dans le don au CDTS Z-C

Etude selon le site de prélèvement

L’étude selon le site de prélèvement montre qu’il y a plus de donneurs bénévoles au poste mobile qu’au poste fixe. Cela montre que la population n’est pas hostile fondamentalement au don du sang pour cause de culture et de religion.

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1-2-1- Etude en fonction des caractéristiques biologiques des donneurs de sang

Etude de notre échantillon selon les groupes sanguins ABO

Parmi les donneurs bénévoles constituants notre échantillon d’étude,

54,80% sont de groupe O dont : 11,57% de femmes et 43,23% d’hommes ; 21,00% sont de groupe A dont : 5,21% de femmes et 15,79% d’hommes ; 19 ,40% sont de groupe B dont : 4,31% de femmes et 15.09% d’hommes et 4,80% sont de groupe AB dont : 1,35% de femmes et 3,45% d’hommes.

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Etude de notre échantillon selon les spécificités d’hémolysines

Parmi les donneurs qui présentent les hémolysines, 13,59% synthétisent les hémolysines Anti A seul ; 26,01% synthétisent les hémolysines Anti B seul et 29,33% synthétisent à la fois les hémolysines Anti A et Anti B.

On note ici qu’un plus grand nombre de donneurs a synthétisé les hémolysines Anti A et Anti B à la fois que ceux qui ont synthétisé Anti A seul ou Anti B seul.

(46)

Etude de la synthèse des hémolysines chez les femmes donneuses de sang

Dans notre échantillon d’étude, plus de femmes synthétisent l’hémolysine Anti B seul et Anti A+Anti B que l’hémolysine Anti A seul.

Les tableaux ci-dessous montrent la répartition de ces spécificités d’hémolysines selon le groupe sanguin.

TABLEAU 5 : REPARTITION DES FEMMES SYNTHETISANT L’HEMOLYSINE ANTI A SEUL SELON LE GROUPE SANGUIN

Groupes Sanguins Hémolysines Anti A

B 1.15%

O 0.57%

Il y a plus de femmes du groupe sanguin B qui synthétisent l’hémolysine Anti A seul que de femmes du groupe sanguin O.

(47)

TABLEAU 6 : REPARTITION DES FEMMES SYNTHETISANT L’HEMOLYSINE ANTI B SEUL SELON LE GROUPE SANGUIN

Groupes Sanguins Hémolysines Anti B

A 3.58%

O 2.72%

Il y a plus de femmes du groupe sanguin A qui synthétisent l’hémolysine Anti B seul que de femmes du groupe sanguin O.

De ces deux tableaux, on note que les femmes de groupes sanguins O et A réagissent beaucoup plus à la synthèse de l’hémolysine Anti B que ne le font celles du groupe O et B vis-à-vis de la synthèse de l’hémolysine Anti A.

Etude de la synthèse des hémolysines chez les hommes

Globalement, on note que les hommes réagissent sensiblement de manière équivalente en ce qui concerne la synthèse des hémolysines Anti B et Anti A+B

(48)

Les tableaux présentés ci-dessous montrent ce constat.

TABLEAU 7: REPARTITION DES HOMMES SYNTHETISANT L’HEMOLYSINE ANTI A SEUL SELON LE GROUPE SANGUIN

Groupes Sanguins Hémolysines Anti A

B 7.41%

O 4.51%

TABLEAU 8 : REPARTITION DES HOMMES SYNTHETISANT L’HEMOLYSINE ANTI B SEUL SELON LE GROUPE SANGUIN

Groupes Sanguins Hémolysines Anti B

A 9.89%

O 9.89%

(49)

Etude des hémolysines en fonction des groupes sanguins ABO o En fonction du groupe sanguin O

Parmi les donneurs de groupe sanguin O de notre échantillon, 5,05%

synthétisent les hémolysines Anti A seul, 12,54% synthétisent les hémolysines Anti B seul et 29,13% synthétisent à la fois les hémolysines Anti A et Anti B.

(50)

o En fonction du groupe sanguin A

Chez les donneurs bénévoles du groupe sanguin A de notre échantillon d’étude, 13,75% synthétisent les hémolysines Anti B.

o En fonction du groupe sanguin B

8,48% des donneurs bénévoles du groupe sanguin B synthétisent les hémolysines Anti A dans notre échantillon d’étude.

(51)

Etude de la force des hémolysines en fonction des groupes sanguins ABO

En fonction du groupe sanguin O

On remarque que chez les sujets O qui ont fait à la fois les hémolysines Anti A et les hémolysines Anti B, aucune hémolysine n’a titré plus fort que l’autre.

(52)

En fonction du groupe sanguin A

Les hémolysines Anti B trouvées chez les sujets du groupe sanguin A, ont 64 pour titre exactement comme celui des Anti A et Anti B trouvés chez les sujets O.

(53)

En fonction du groupe sanguin B

Les hémolysines Anti A trouvées chez les sujets du groupe sanguin B, ont 32 pour titre et de ce fait sont plus faibles que les hémolysines Anti B trouvées chez les sujets A et O.

(54)

2- Discussion

Notre étude effectuée au CDTS Zou-Collines a porté sur six cent quatre vingt douze donneurs bénévoles de sang et s’est intéressée à la recherche des hémolysines dans le sérum de chacun de ces donneurs.

Les figures no 5 et no 10 montrent respectivement qu’il y a plus de donneurs que de donneuses bénévoles de sang et le poste de collecte mobile fournit plus de produits sanguins au centre que le poste fixe. De même la figure no 8 montre une jeunesse de la population des donneurs. Ces résultats sont d’une part dus au fait que les femmes manquent de volonté et d’autre part dus au fait que le CDTS Z-C est éloigné des agglomérations des potentiels donneurs, impliquant ainsi le coût de transport qui les décourage. Ces résultats sont comparables à ceux trouvés par Angélique AGOSSADOU et Sonya GLITHO en 2011 au CDTS Z-C dans leurs rapports de fin de formation.

En étudiant les résultats de nos travaux consignés dans la figure no 6, 477 donneurs bénévoles de sang synthétisent les hémolysines. Parmi ces donneurs synthétisant d’hémolysines, 14,62% sont des femmes et 54,53% sont des hommes. Ce faible pourcentage de femmes synthétisant des hémolysines pourrait s’expliquer par le fait qu’elles sont faiblement représentées dans notre échantillon d’étude et qu’elles sont pour la plupart jeunes. Vu qu’un effectif important de notre population d’étude (69,15%) synthétise les hémolysines, nous avons réparti cet effectif en fonction des groupes sanguins ABO.

Des figures no 15, 16 et 17 issues de nos résultats, nous notons que 29,13%

des sujets du groupe sanguin O font la synthèse des deux spécificités d’hémolysines à la fois ; 13,75% des sujets du groupe sanguin A font cette synthèse d’hémolysine et 8,48% des sujets du groupe sanguin B le font

(55)

Nous avons fait la répartition des différentes spécificités d’hémolysines selon le sexe et nous avons remarqué à travers les figures no 13 et no 14 que, plus de femmes ont synthétisé les hémolysines Anti B seul et Anti A + Anti B et les hommes quant à eux, ont synthétisé de façon équivalente les hémolysines Anti B et Anti A + Anti B. Nous attribuons la synthèse des deux spécificités d’hémolysines à la fois aux sujets du groupe sanguin O puisqu’ils sont les seuls capables de le faire. La figure no 12 ayant pour titre "répartition des donneurs selon les spécificités d’hémolysines présentes" nous indique que parmi ceux qui synthétisent d’hémolysines, bon nombre synthétise les hémolysines Anti B. Nous pouvons dire que ce nombre élevé est favorisé par le nombre élevé de donneurs des groupes sanguins O et A.

Face à ces résultats, nous avons voulu connaitre la force de ces anticorps hémolysants selon le groupe sanguin ABO. Les figures no 18 et no 19 montrent que certains sujets des groupes sanguins O et A font la synthèse de ces anticorps immuns au titre 64. Or, à partir de ce titre, les donneurs de sang sont considérés comme des donneurs dangereux. Ces résultats montrent donc la présence de donneurs dangereux des groupes sanguins A et O qui sont dans la population de donneurs bénévoles de sang du CDTS Z-C. La figure no 20 révèle qu’il n’y a pas dans notre population d’étude de donneurs du groupe sanguin B synthétisant les hémolysines au titre 64. De ce fait, il n’y a donc pas de donneurs dangereux du groupe B dans notre population d’étude.

La présence de donneurs dangereux parmi les donneurs bénévoles du CDTS Z/C a retenu notre attention car le sang de tels donneurs transfusé en compatible non isogroupe peut entrainer l’anémie ; l’ictère voir même la mort du receveur. De tels sangs doivent être transfusés à un receveur compatible isogroupe.

(56)

3- Suggestions

A la fin de cette étude, quelques recommandations et approches de solutions à divers niveaux ont été formulées.

 Aux responsables des Centres de Transfusion Sanguine :

Elargir la recherche des hémolysines des poches de sang du GS O aux poches de sang du GS A et du GS B.

 A l’endroit des autorités du ministère de la santé :

Renforcer suffisamment les Centres de Transfusion Sanguine d’une part en personnels qualifiés, et d’autre part en matériels et équipements adéquats dans le but de mener à bien les analyses préliminaires à la validation des poches de sang.

 A l’endroit des autorités de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) :

Permettre aux étudiants d’approfondir leurs connaissances aussi bien en Immunologie qu’en Immuno-Hématologie en adressant également aux responsables des Centres de Transfusions Sanguines (CDTS) une lettre de stage lors de l’envoi des étudiants en stage.

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(58)

Conclusion

La décision de transfuser du sang étant un acte médical d’une très grande importance, elle doit reposer sur des comportements conformes aux bonnes pratiques en la matière. Ainsi la transfusion du sang à un sujet malade doit toujours privilégier la sécurité immunologique de celui-ci. La recherche d’hémolysines chez les donneurs de sang rentre ainsi dans le cadre de la sécurité immunologique de la transfusion. Le fait de transfuser du sang contenant une hémolysine peut induire une hémolyse chez le patient. Cette situation n’a lieu qu’en cas de transfusion compatible non iso-groupe. Les résultats de cette étude suggèrent que cette recherche soit rendue obligatoire sur les poches de sang A , B et O au Bénin et le sang dans lequel on met en évidence la présence d’hémolysines soit réservé à une transfusion compatible iso-groupe afin de réduire les risques de mortalité post transfusionnelle.

Des études ultérieures seront les bienvenues pour aborder d’autres aspects de ce sujet afin de l’approfondir sous d’autres angles.

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REFERENCES

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Consulté le 23 Aout 2012.

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