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Mécanismes d'excitation responsables d'une différence entre largeurs d'émission et d'absorption observée sur une raie de HeI

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208337

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208337

Submitted on 1 Jan 1975

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Mécanismes d’excitation responsables d’une différence entre largeurs d’émission et d’absorption observée sur

une raie de HeI

R. Damaschini, J. Brochard

To cite this version:

R. Damaschini, J. Brochard. Mécanismes d’excitation responsables d’une différence entre largeurs

d’émission et d’absorption observée sur une raie de HeI. Journal de Physique, 1975, 36 (10), pp.923-

925. �10.1051/jphys:019750036010092300�. �jpa-00208337�

(2)

923

MÉCANISMES D’EXCITATION RESPONSABLES D’UNE DIFFÉRENCE

ENTRE LARGEURS D’ÉMISSION ET D’ABSORPTION OBSERVÉE

SUR UNE RAIE DE HeI

R. DAMASCHINI et J. BROCHARD

Laboratoire

Aimé-Cotton,

C.N.R.S.

II,

Bât.

505,

91405

Orsay,

France

(Reçu

le 18 avril 1975,

accepté

le 12 mai

1975)

Résumé. - Dans le cas de la raie 492,2 nm

(2

1P-4

1D)

de HeI excité dans une décharge continue à

basse pression et faible densité de courant, le profil d’émission diffère nettement du

profil

d’absorp-

tion. Nous décrivons le dispositif expérimental et proposons une interprétation qui prend en compte les mécanismes d’excitation du niveau 4 1D et leur incidence sur la distribution des vitesses.

Abstract. 2014 In a weakly excited discharge at low pressure, the width observed for the emission line 03BB = 492.2 nm in HeI differs from the width observed for the absorption line. The expérimental set-up is described and an interpretation is

proposed

in terms of excitation mecanisms which

modify

velocity

distributions.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 36, OCTOBRE 1975,

Classification

Physics Abstracts

5.250

Dans un

précédent

travail nous avons

mesuré,

par

une méthode

d’absorption,

les

probabilités

de transi-

tion relatives de 8 raies de Hel

ayant

le même niveau inférieur

2 ’P beaucoup plus peuplé

dans la

décharge

que leurs niveaux

supérieurs [1].

Cette étude nous a

conduits à comparer le

profil

en

absorption

de la raie

2

’P-4 ’D (492,2 nm)

à son

profil

d’émission

pris

dans des conditions

identiques.

On admet

généralement

que les

profils

d’émission

Pe(v)

et

d’absorption P.(v)

d’une tranche mince de la

décharge

sont

identiques,

mais pour la raie

21 P-41 D

les anomalies de

profil

que nous avions observées antérieurement en émission

[2] permettaient

de mettre

en doute cette identité. De

plus

les niveaux

2’P

et

4 1 D

sont excités par des mécanismes différents et la therma- lisation par choc contre les neutres

joue

différemment pour ces 2 niveaux

qui

ont des durées de vie très iné-

gales.

Une différence est donc

possible

entre les

profils Doppler

en émission et en

absorption.

Il n’a pas été

possible

de comparer directement

Pa(v)

à

Pe(v)

car l’étude de

profil

à l’aide du spectro- mètre

Fabry-Perot

est

beaucoup plus

difficile en

absorption qu’en

émission. Nous avons

opérer

avec une limite de résolution

qui

n’est pas très infé- rieure à la

largeur

de raie et travailler sur un milieu

qui

n’est pas

optiquement mince,

cas l’émission

s’accompagne d’auto-absorption.

En prenant pour

Pe(v)

et

Pa(v)

des

profils

normalisés

BJ /

l’intensité absorbée à

partir

d’un

spectre plat

et

l’inten-

sité émise sont

respectivement :

et

1 :

épaisseur

du milieu excité considéré comme homo-

gène.

Si

Pe(v)

z

Pa(v),

on a

Ia(v)

oc

Ie(v). Si,

de

plus,

la fonction

d’appareil

est la

même,

les

profils

enre-

gistrés

ont même

largeur. Inversement,

une

différence

entre les

largeurs

we et wa des

profils enregistrés provient

de

Pa(v) :0 Pe(v).

C’est ce que nous avons observé sur la raie

492,2

nm.

La

figure

1

représente

le schéma du montage. Le tube source, excité à fort courant, émet la raie avec un

profil spectral Io(v) quasi plat

sur environ

0,385 cm-1 (trace (a) reportée

sur la

figure

2 mais provenant d’un

enregistrement séparé).

Le tube absor- beur est utilisé dans des conditions telles que la raie

d’absorption

ait une

largeur

nettement inférieure à cette valeur : courant et

pression faibles,

refroidisse- ment à l’azote

liquide.

Pour que la

comparaison

des

profils

se fasse dans les mêmes conditions et avec la même fonction

d’appareil,

d’une part des

diaphragmes

délimitent le faisceau utile de la même

façon

pour

FIG. 1. - Schéma du montage.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019750036010092300

(3)

924

l’émission et

l’absorption,

d’autre part les

profils

sont

enregistrés

simultanément

grâce

à une modula-

tion

mécanique

de ce faisceau entre les 2 tubes. Sur

la voie

(1)

la détection

synchrone

de la

partie

alterna-

tive du

signal

donne la raie

large

du tube source

absorbée au centre par le second tube

(trace (a’)

de la

figure 2).

Sur l’autre voie

(2)

le

signal

n’est détecté que

lorsqu’une pale

du modulateur

interrompt

le

faisceau issu de la source. On obtient ainsi le

profil

d’émission du second tube

(trace (b)).

L’extinction du tube absorbeur immédiatement

après

le passage de la raie

(point

A

Fig. 2)

permet d’obtenir une zone de raccordement avec le

profil

de source

qui constitue,

en

chaque point,

le zéro

d’absorption (trait

interrom-

pu).

Pour comparer les

largeurs

nous utilisons en fait

un

profil d’absorption corrigé, identique

à celui que l’on obtiendrait si

IO(v)

était constant sur le domaine

,

spectral

utile.

FIG. 2. - Enregistrement pour 1= 2 mA ; traces (a) et (a’) : absorption ; trace (b) : émission.

Nous avons fait des

enregistrements

pour 1= 2 mA et I = 5 mA

(avec

la même

pression :

p =

1,25 torr).

La raie d’émission est

toujours plus large

que la raie

d’absorption.

Nous avons

également

fait des mesures

en inversant la

polarité

des électrodes du second tube :

aucune variation

significative

n’a pu être observée

(comme

cela doit être si la

partie

axiale de la

décharge

est

pratiquement homogène). Finalement,

sur 17 me-

sures la différence relative est

dw/we

= 8 ± 1

%.

La fonction

d’appareil

a une

largeur

d’environ

4/10

de We et sa forme mal connue ne permet pas de pro- céder à une déconvolution. Mais l’effet de la fonction

d’appareil

est de réduire les différences de

largeur

et

la valeur mesurée est une borne inférieure pour l’écart relatif entre les

largeurs

des

profils le(v)

et

la(V).

Les données dont nous

disposons

ne permettent pas une

interprétation quantitative

de la différence de

largeur

observée mais celle-ci

peut s’expliquer

par

une différence de l’ordre de 20

%

entre les

tempéra-

tures de translation des

populations

41 D et

21 P,

différence que l’examen des processus d’excitation permet de

comprendre.

Pour le montrer nous nous

sommes donc donné a

priori T(21 ’P)

= 80 K

(bain

d’azote

liquide),

AT =

T(41D) - T(2 ’P)

= 16 K

et nous avons calculé

le(v)

et

la(v)

en utilisant la valeur du coefficient kl déterminée par la mesure de

l’absorp-

tion

intégrale [1] et

la

largeur homogène

donnée par J. M.

Vaughan [3].

Les

profils

ainsi reconstitués ont

une différence de

largeur

d’environ 9

%,

valeur

compatible

avec le résultat

expérimental.

L’emprisonnement

de la radiation de résonance 1 lS-2

’P (58,4 nm)

accroît considérablement la durée de vie du niveau de

21P ;

l’effet est limité par l’émis- sion de la raie 2 058 nm

(2 ’S-2 ’P) qui

conduit à un

facteur

d’emprisonnement

voisin de

103. Ainsi,

sauf

pour 1 atome sur

1000a

la

population

du niveau

2

’P

résulte de l’excitation

optique

à

partir

du fonda-

mental dont la

population

est bien thermalisée à une

température

voisine de celle du bain. Ce mécanisme d’excitation ne modifiant pas la

répartition

de vitesse

on

a bien

T(2 1P)~

80 K. Par contre certains méca- nismes d’excitation du niveau 4

1 D

sont

responsables

d’une

température plus

élevée pour la distribution de vitesse de translation des atomes émetteurs. En effet :

- le

peuplement

du niveau 4

1 D

se fait en

partie

par transfert d’excitation à

partir

du niveau

41 P,

transfert souvent

évoqué (voir

par

exemple [4])

pour

expliquer

les anomalies rencontrées dans l’étude de l’excitation par choc

électronique.

On a :

avec

L’écart

d’énergie

se retrouve sous la forme

d’énergie cinétique.

Dans le cas

particulier

des conditions

d’expérience,

l’intervalle de temps entre 2 chocs

est du même ordre de

grandeur

que la durée de vie radiative du niveau

41 D.

L’effet de thermalisation est suffisant pour que la distribution des vitesses suive

pratiquement

une loi de Maxwell-Boltzman mais avec un excès de

température

d’environ 13 K

(le

résultat

dépend,

mais peu, de la

façon

dont la

section de transfert est fonction de la

vitesse).

Ce mécanisme doit

jouer

un rôle

important

car,

d’une part, la section efficace de ce transfert est

grande (la valeur Q

= 67 x

10-15 cm’

donnée dans

[4]

est

cependant incertaine),

d’autre part, le niveau 4

’P

est fortement

peuplé

dans la

décharge : l’emprison-

nement de radiation est suffisant pour assurer une

population

élevée et bien thermalisée.

- les chocs

électroniques

excitateurs

produisent

un échauffement

qui

n’est pas

négligeable

pour l’hé- lium alors que

pratiquement

il l’est pour les autres corps. En

effet,

l’atome d’hélium est

léger

et a des

potentiels

d’excitation et d’ionisation

élevés,

respon- sables d’une

température électronique

élevée. Les

données dont nous

disposons

permettent seulement de

grossières

estimations mais l’élévation de

tempé-

rature attendue dans le cas de l’excitation directe de 4

1D

est du même ordre de

grandeur

que dans le cas

de l’excitation par transfert.

(4)

925

Les

profils Doppler correspondant

aux processus

envisagés

ont donc des

largeurs

voisines et mal

connues et il n’est

possible

ni a

priori,

ni par

l’analyse

du

profil expérimental

de déterminer leur

importance

relative. L’excitation du niveau 4 1 D se fait aussi par d’autres mécanismes de moindre

importance impli- quant

éventuellement des cascades. Parmi eux la recombinaison radiative et les chocs d’électrons sur

des atomes excités

(métastable,

fort

résonnant)

ne

donnent des contributions notables

qu’à

fort courant.

Conclusion. - En utilisant pour

l’absorption

une

source

classique

et en

analysant

les

profils

à l’aide

d’un étalon de

Fabry-Perot

de résolution

modérée,

nous avons montré que la raie

21 P-41 D

de Hel

présente

en émission un

élargissement qui n’apparaît

pas en

absorption.

Nous attribuons cet

élargissement

aux mécanismes d’excitation du niveau 4

’D

et à leur incidence sur les vitesses des atomes excités. Par une

analyse

très

soignée

du

profil

d’émission A. R. Mal-

vern et al.

[5]

aboutissent à une conclusion similaire.

On connaît d’autres cas de

profils

anormaux dus à

une distribution de vitesse hors

d’équilibre,

consé-

quence soit d’un transfert

d’excitation,

soit . d’une dissociation moléculaire

[6, 7, 8],

mais le cas étudié ici

diffère de tous les autres par l’un’au moins de ses

caractères propres :

(i)

le gaz est excité de

façon

non sélective à l’état pur et non dans un

mélange ;

(ii)

c’est un gaz

atomique

à basse

pression

les

molécules très instables sont trop rares pour

jouer

un

rôle ;

(iii)

le

profil élargi,

observé en émission

spontanée,

concerne la

population

du niveau

supérieur, prise

dans son ensemble et non une fraction

singulière

de

cette

population.

Le cas étudié ici n’est

cependant

pas a

priori

excep- tionnel et il en existe d’autres où un transfert d’exci- tation

peut

modifier le

profil d’émission,

en fausser

l’analyse

et conduire à une évaluation erronée de la

largeur homogène.

Il existe des méthodes

qui

per- mettent d’éviter de telles erreurs mais

qui

ne sont pas

toujours applicables.

On peut, en

émission,

utiliser

essentiellement les

parties

du

profil

situées assez loin

du centre, là où l’effet

Doppler joue

peu. Dans le cas où le niveau int’érleur

(résonnant

ou

métastable)

est à

la fois bien

peuplé

et bien

thermalisé,

l’étude du

profil d’absorption

convient. On peut

aussi,

dans certains cas, mesurer directement la

largeur homogène

par

absorption

saturée. Grâce aux

progrès

des lasers

accordables,

les études de

profils

en

absorption

devraient maintenant se

généraliser

en devenant

plus simples

et

plus précises

et c’est seulement en les améliorant ainsi que nous

envisageons

d’étendre à d’autres raies les

comparaisons

entre

profil

d’émission

et

d’absorption.

Bibliographie [1] DAMASCHINI, R. et BROCHARD, J., Opt. Commun. 9 (1973)

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