HAL Id: jpa-00241381
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Hystérèse dans les champs tournants
Pierre Weiss, V. Planer
To cite this version:
Pierre Weiss, V. Planer. Hystérèse dans les champs tournants. J. Phys. Theor. Appl., 1908, 7 (1),
pp.5-27. �10.1051/jphystap:0190800700500�. �jpa-00241381�
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
THÉORIQUE
ET
APPLI~L’ÉE.
HYSTÉRÈSE DANS LES CHAMPS TOURNANTS ;
Par MM. PIERRE WEISS et V. PLANER.
Les
phénomènes d’hystérèse
que l’on observequand
l’aimantation varie en conservant constamment une même direction ont étél’objet
de déterminationsbeaucoup
plus
nombreuses que ceux dont unema-tière
placée
dans unchamp
tournant est lesiège.
Etcependant
certainsaspects
dès àprésent
connus de ce dernierphénomène
sont,par leur caractère de
simplicité,
beaucoup
plus
encourageants.
Tandis que
l’énergie
dépensée
dans uncycle d’hystérèse
alter-native (1)
croit constamment avec l’inductionjusqu’à
une valeurmaximum
correspondant
aucycle
limite,
Baily (2)
trouva en 1894que
l’énergie dépensée quand
une induction constante décrit un tourcomplet
croît d’abord avecl’induction,
à peuprès
commel’hystérèse
alternative,
et estsupérieure
deplus
de 500/0
à celle-cijusqu’à
B =
10 000; mais,
pour B = 16000 à1 000,
elle passe par unmaximum et décroit ensuite
rapidement,
de tellefaçon
que, pourB =
~0500,
elle n’estplus
que de1/ ~3
environ de sa valeurmaxima ;
et sa
disparition
totale à la saturation n’estguère
douteuse.Pour
l’acier,
Baily
trouva un maximum del’énergie
d’hystérèse
tournante
(1)
~)
pour B ~14000,
àf3000 ;
mais ici la réduction decette
quantité
dans levoisinage
de la saturation neput
êtrepous-sée que
jusqu’à
1 /~
environ de sa valeur maxima.Les
expériences
deI3ail~-
ont étéreprises
et confirmées parBeat-(1) Hystérèse alternative, tournante - expressions abrégées, incorrectes, niais commodes.
(2) F.-G. BUL Y. Phil. TJ>ans., t. CI/XXX"11’, p. îl5: 18~)6: - ElectJ’lcian,
t. XXXIII, p. -)16: ls94.
6
tie et Clinker
(1)
sur lefer,
puis
par Beattie(2)
sur le nickel et le cobalt. Beattie et Clinkeremploient
unchamp
relativementfaible,
tout juste
suffisant, semble-t-il,
d’après
lareprésentation graphique
de leurs résultats, pour atteindre la réduction à zéro del’hystérèse.
Encore nel’atteignent-ils qu’à
5o/0 près
de sa valeurmaximum,
attribuant ce résicln à
l’énergie dépensée
en courants deFoucault,
assez
importante
dans leurexpérience
et dont lacorrection,
de leur propre aveu, est assez incertaine. Ilsajoutent,
sans autredocument,
quel’expérience,
répétée
par une méthoded’obser-vation de
position d’équilibre
excluant les courants deFoucault,
a donné des résultats très voisins de la courbe
corrigée.
Leur courbe se raccordetangentiellement
à l’axe des inductions aupoint
dedisparition
del’hystérèse
tournante. MaisBeattie,
dans le deuxième travailcité,
enreproduisant
cettecourbe,
l’arrête,
comme d’ailleursles nouvelles courbes
qu’il
obtient pour le nickel et lecobalt,
à unedistance de cet axe
correspondant
auquart
environ dumaximum,
etdétermine l’intensité d’aimantation à
laquelle disparaît
l’énergie
d’hystérèse
enprolongeant rectilignement
ces branchesdescen-dantes. La loi suivant
laquelle
se faitl’approche
à l’axe desinduc-tions n’est donc pas encore connue.
Grau et Hiecke
(3)
ne se sont pas contentés de comparer, commeBaily,
leshystérèses
alternative et tournante observées par desméthodes différentes sur des échantillons différents du méme
fer ;
ilsont fait
porter,
par une méthodeingénieuse,
mais indirecte etcom-pliquée,
les mesures des deuxespèces d’hystérèse
sur la mêmema-tière. Ils ont
trouvé,
dans l’intervalle restreint de B = 0 à B = 3 OOCIoii ils ont
opéré,
quel’hystérèse
alternative est la moitié derhysté-rèse tournante. Ce résultat a été
contesté,
et,plus
loin,
nous aussiarriverons pour ces faibles inductions à une loi différente. Mais nous
trouvons à leur méthode et à leur
appareil,
plutôt
que des erreursde
principe,
une certaine infériorité pour les déterminationsnumé-riques
précises
provenant
de l’incertitude dudegré
d’uniformité de l’aimantation.Tel n’est pas l’avis de Dina
(~)
et de Herrmann(~),
dont les résultats (1) BEATTiE et CLINKEII, t~:lect~°ic.~ian, t. XXXVII, p. ’723; 1896.(2) BEATTiE, Phil. Mag., 6, série, t. 1, p. 64L) 1901.
(3) GRAU et H~~c~r. Sitzungsbel’. d. k. Ahad. zu Wien, L. C1’, p. 933: 1896.
(4) DiNA, Elecl1>ot. Zeitsch¡>., t. XXIII, p. ,il, 207; ~.902.
(5) HERRMAXN, Elect)’ot. zeitscho., t. XXVI, p. 741; 190f5: -
polél11iqueavec Hiecke,
7
diffèrent de ceux de Grau et Hiecke. Dans les
expériences
deDina,
l’objet
étudié était une bobine de fil de fer isoléqu’il
fait tournerdans un
champ
magnétique.
Pour cettedisposition
de la matière ,l’aimantation doit
varier,
au moins dans leschamps
faibles,
suivant uneellipse
trèsallongée,
par suite desphénomènes dém,-t-nétisants
qui
seproduisent
plus
fortement dans la directionperpendiculaire
que dansla direction
parallèle
au fil. Dina trouvel’énergie
d’hysté-rèse tournante un peu
inré;-ieztre
(3,8
à14,7
0/0~
àl’énergie
d’hysté-rèse alternative. Mais ce
qui
montre bienqu’il
n’a pas réellement observél’hystérèse
tournante, c’est que, bienqu’il
ait atteint uneinduction de >18
100,
il trouve quel’éuergie
d’hystérèse
croîttoujours,
alors que
Baily
a trouvé un maximum pour B = 16 00 à 17 000.Quant
àHerrmann,
ledispositif qu’il emploie,
un anneauportant
un enroulementcomposé
de deuxparties,
parcouru par un courantbiphasé,
nepeut
donner lieu à aucunphénomène
assimilable, mêmede
loin,
à unchamp
et à une aimantation tournants. Il pense, à lasuite de ses
expériences,
quel’énergie
d’hystérèse
tournante estsen-siblement
égale
àl’énergie
d’hystérèse
alternative .Mentionnons encore Schenkel
(1),
qui
retrouve les résultats deBaily
avec une méthodeanalogie
à la sienne. Il constate la réductionà zéro de
l’hystérèse
tournante à 8 0/0près, après
avoir fait unecorrection très
importante
pour éliminer les courants de Fouca ult(égale
auquart
environ du maximum del’énergie
d’hystérèse j.
En
résumé,
après
lesexpériences
fondamentales deBaily, quelques
expérimentateurs
ont confirmé sesrésultats,
d’autres y ontajouté
l’obscurité
provenant
de leurspolémiques.
Laquestion
de la loi sui-vant
laquelle l’hystérèse
tournantes’approche
de zéro et celle durapport
des deuxénergies
d’hystérèse
alternative et tournante dan sles
champs
faibles restent donc ouvertes. Nous avons, en outre ,compris
dans le programme de ce travail l’étudeexpérimentale
del’hystérèse
alternative et tournante de lapyrrhotine,
pour contrôlerles formules trouvées
précédemment
par la mesure des courbes d’ai-mantation de cette substance ,Méthode
expérimentale.
- Onpeut
mesurerl’énergie dépensée
dans un
phénomène d’hystérèse
soit indirectement au moyen descycles
d’aimantation,
soit directement par une mesuremécanique.
Dans le
premier
cas, ellepeut
être ou déduite de la mesure8
de l’aire des
cycles
ou d’une lectureéquivalente
au Bwattmètre.Grau et Hieclle ont eu recours aux
cycles
d’aimantation relatifs aux deuxprojections
de l’intensité d’aimantation pour en déduirel’ énergie d’hystérèse
tournante. Herrmann s’est servi duwatt-m ètre,
Dina l’aremplacé
par une mesurecalorimétrique.
La méthode
mécanique
a étéemployée
parBaily,
par Beattie etClinker,
parBeattie,
par Schenkel. C’est d’elle que dérivent lesh
ystérésimètres
industriels bien connus de MarcelDesprez,
d’Lwing,
de
Blondel-Carpentier.
Elle consiste à mesurer lecouple
C exercé p arl’appareil producteur
duchamp
dans son mouvement relatif derotation par
rapport
à la substance. Enappelant u
lesangles
de rotation duchamp,
on a pourl’énergie
dépensée
dan8 uncycle :
Beattie a relevé C pour tous les
angles
de 5° en 50 et en a déduit E.Lorsque C
est constant, il suffit de faire tourner lechamp
avecune vitesse
quelconque
et de mesurer C au moyen d’un fil de torsionde constante connue,
portant
la substance.Lorsque
C n’est pascons-tant,
la substance n’étant pas de révolution autour de l’axe derota-tion du
champ,
engénéral
lesystème
suspendu
prendra
unmou-v ement vibratoire dont la
période
sera celle de la rotation duchamp,
ou dans unrapport
simple
avecelle;
maisl’amplitude
deces vibrations sera d’autant
plus petite
que les deuxsystèmes
serontplus éloignés
dusynchronisme.
Si l’onpeut
faire en sorte que cesvibrations soient assez faibles pour que l’on
puisse
observer uneposition d’équilibre,
le théorème des moments desquantités
demouvement
apprend
que lecouple
mesuré par le ressort de torsionsera
précisément
lecouple
moyen relatif à toute la circonférence.Multiplié
par27r,
il donneral’énergie d’hystérèse
parcycle ~ ~ ) .
La
substance,
qui,
dans nosexpériences,
avaittoujours
la formed’un
disque
de faibleépaisseur,
pouvait
êtreplacée
debout,
leplan
du
disque parallèle
à l’axe de rotation duchamp.
Maisalors,
par suite de la valeurconsidérable,
voisine de4x,
du coefficientsdéma-gnétisant
relatif à la directionperpendiculaire
auplan
dudisque,
l’aimantation reste presque exactement dans le
plan
dudisque
et(1) Voir, pour cette méthode, quand l’intensité d’aimantation n’est pas
9
est, par
conséquent,
alternative. Ce n’est que dans leschamps
trèsintenses que l’aimantation
prendrait
des valeurs notablesperpendicu-lairement au
plan
dudisque.
Dans lefer,
on observerait de nouveaul’hystérèse
tournante dans unchamp
deplus
de 2() 000gauss. tous
avons donc pu mesurer
l’hystérèse
tournante etl’hystérèse
alterna-tive sur le même échantillon avec le même
appareil
et par la mêmeméthode.
Description
desappareils.
- Nous avonsemploy é
dans ces’e~
pé-riences deux
appareils.
Dans l’un d’entre eux( ~~e~.
1),
destiné aux~
FIG. 1.
champs
moyens etintenses,
l’appareil producteur
duchamp
est un électro-aimantpermettant
d’atteindre 10 t)(30 gauss. Le diamètre des10
noyaux est de 6 centimètres. Les autres dimensions du circuit
ma-gnétique
peuvent
être relevées sur lafigure
1,
dessinée à l’échellede 1 : 7. Les deux bobines
portent 2
598 tours de fils de cuivreémaille
qui
supporte
une forte élévation detempérature.
La rotationest obtenue au moyen d’un moteur
électrique,
par l’intermédiaired’un train
d’engrenages.
Le courant est amené à l’aimant par lesbalais B
qui
frottent sur desbagues
de cuivre. L’intensité duchamp
a été déterminée en fonction du courantmagnétisant
au moyen dela balance
électromagnétique
absolue de M. Cotton(~).
On ne
peut
suspendre
simplement l’équipage
mobileS,
portant
lasubstance,
à un fil detorsion,
car, dans leschamps
intenses,
lape-santeur ne suffit pas pour rendre stable la
position d’équilibre
dansl’axe de
l’aimant,
qui
est instable en cequi
concerne les forcesma-gnétiques. L’équipage
se colle alors contre l’une ou l’autre dessur-faces
polaires.
Pour obvier à cetinconvénient,
nous avons d’abordemployé
deux fils de torsiontendus,
fixés àchaque
extrémité dusupport. Mais,
mêmeainsi,
les vibrations latérales nepeuvent
êtreréduites
et rendues inoffensives que par uncentrage
très délicat.Comme il
s’agit
de mesurer descouples
assezconsidérables,
nousavons
préféré
finalement monter lesystème
mobile entrepointes;
rles
pivots
en acier sontfixes,
et lespierres
fines encastrées dansl’équipage
mobile. Lesexpériences
sont alorsbeaucoup plus
com-modes et les frottements des
pivots
sontnégligeables.
L’équipage
S doit être nonmagnétique,
et, pour éviter lescou-rants de
Foucault,
non conducteur.Après plusieurs
essais moinsheureux
(verre,
os),
nous nous sommes arrêtés auxsupports
en boisdur. Le
couple antagoniste
est fourni par un ressortspiral, placé
suffisamment loin du
champ
pourqu’il
n’y
ait pas d’inconvénientà le
prendre
en acier. Les déviations sont lues au moyen d’un miroirplacé
enregard
de la fenètre F.Pour éviter l’influence des
trépidations,
l’appareil
étaitcomposé
de deux
parties indépendantes;
l’aimant et le mécanisme pour lefaire tourner
reposaient
sur un socle depierre,
et lapartie
supé-rieure de
l’appareil
portant
l’équipage
mobile était soutenue par desconsoles scellées dans un mur
épais.
L’appareil
comprend,
en dehorsdes
parties
déjà indiquées,
un tube delaiton
entourantl’équipage
mobile,
etl’enveloppe
E,
qui
servent deprotection
contre les courants11
d’air. Aux faibles vitesses de rotation de l’aimant
qui
ont étéemployées,
l’effet écranmagnétique
exercé par ce tube nepouvait
modifier le
champ
d’une manièreappréciable ;
pourplus
desûreté,
il a
été largement
échancré à la hauteur de lasubstance,
et les deux fenétresqui
en résultaient ont été fermées au moyen d’une mincefeuille d’aluminium. Ce tube
peut
être retiré de la douillequi le
porte
et sur
laquelle
agissent
les vis deréglage
et y
être réintroduit sans quele
centrage
soit altéré. Onpeut
ainsichanger
le ressort ouchanger
la substance
par les
fenêtres sans avoir à recommencer lesréglages.
On n’a pas
représenté
dans lafigure
un amortisseur formé dedeux ailettes en aluminium oscillant dans une cuve annulaire CC’ f
contenant de la
glycérine.
Cet amortisseur n’est pas nécessaire enprincipe, l’appareil
ayant
par lui-même des frottements suffisantspour faire
disparaître
les mouvementspendulaires.
Pour leschamps
faibles,
on s’en estdispensé ;
pour leschamps
intenses,
il a été trouvécommode.
Le moteur
pouvait
être inversé en commutantl.’excitation ;
on lisaitsuccessivement la déviation à
gauche
et àdroite,
rendant ainsi l’ob-servationindépendante
du zéro del’appareil.
L’une des
plus grandes
difficultés de ce genred’expériences,
ren-contrée par la
plupart
desopérateurs,
consiste dans les oscillationsde
l’équipage
mobilesynchrones
avec le mouvement de rotation duchamp
et causées parl’anisotropie
del’objet
étudié autour del’axe de
rotation,
que cetteanisotropie provienne
de la structureinterne
(cristalline,
fibreuse parlaminage, etc.)
ou de la forme del’objet.
Dans nos mesuresd’hystérèse
alternative,
pourlesquelles
ledisque
étaitplacé
debout,
cette difficulté seprésentait
avec uneacuité toute
particulière.
On combat efficacement ces oscillations soit enaugmentant
la vitesse de rotation duchamp,
soit enralen-tissant les oscillations propres de
l’appareil.
C’est cette dernièreressource que nous avons surtout utilisée, car
l’augmentation
de lavitesse de rotation du
champ
a l’inconvénientd’augmenter
lescou-rants de Foucault que nous tenions à rendre presque
négligeables
pour éviter toute incertitude
provenant
de leur correction. Pouraugmenter
la durée d’oscillation del’appareil,
nous nous sommesservis dans
quelques expériences
degrenaille
deplomb
que l’onmettait dans deux
petites
boites solidaires du levierdel’amortisseur;
dans d’autresexpériences,
nous avonsemployé
des cavaliers de12
I.J8 deuxième
appareil, spécialement
destiné auxchamps
faibles,
est
représenté
dans lafig. 2 (à
l’échelle 2 :7 J.
Usedistingue
de celui qiie nous venons de décrire en ce que l’électro-aimant estremplacé
par deux bobines sans fer
disposées
comme dans la boussole deHelmholtz pour donner un
champ
uniforme. Chacune des deuxbobines
porte
239 tours de fil deOmm ,6.
Le courant amené par desbalais de charbon frottant sur des
bagues
de cuivre donne unchamp
de
32,~~
gauss parampère.
Lemontage
del’équipabe
mobile est lemême que dans le
premier appareil.
1 FIG. 2.
Pour ramener
l’énergie
dépensée
parcycle
à des valeursabsolues,
il était nécessaire de connaître la constante des ressorts
employés.
Cette détermination a été faite en mesurant la durée d’oscillation du
système
telquel
et avec unesurcharge
de moment d’inertie connu.sec-13
tion
rectangulaire;
dansd’autres,
deuxpetites
masses deplomb
dis-posées
symétriquement
sur J’amortisseur.Le choix de la variable
indépendante
en fonction delaquelle
onexprime
lesénergies
d’hystérèse a
sonimportance.
Onpeut
hésiter,
par
exemple,
entre lagrandeur
duchamp
tournant, l’intensité d’ai-mantation oul’induction,
puisque, lorsqu’on
prend
soin dedésai-manter pour effacer la trace de l’histoire
magnétique
antérieure,
l’une de ces
quantités
détermine sansambiguïté
les deux autres. Demême,
pourrepérer
uncycle d’hystérèse
alternative, il suffira de donnerH,
B ou 1 pour le sommet ducycle.
Dans nos
expériences,
lechamp
était laquantité
immédiatementfournie par
l’observation;
nous l’avons conservée pour lapyrrhotine
et, pour les autres
matières,
dans leschamps
faibles seulement. La discussion des résultatsjustifiera
cettepréférence.
Mais on
peut
objecter
àl’emploi
de cette variablequ’elle
ne metpas en évidence le fait de la
saturation;
en outre, sasignification
physique
n’est passimple,
lechamp
à l’intérieur de la matière différantdu
champ
extérieur,
par suite desphénomènes
démagnétisants
pro-venant des dimensions limitées de
l’objet
et, cequi
estplus
graveparce que
plus
inaccessible,
par les innombrablesphénomènes
ma-gnétisants
etdémagnétisants
provenant
des discontinuités de la struc-ture cristalline. L’intensitéd’aimantation,
parcontre,
a, au moins en tant que valeur moyenne, unesignification
sansambiguïté.
Nous avons ramené à cette variable les observations dans les
champs
intenses endéterminant,
par une série de mesuresindépen-dantes,
la relation entre 1 et H. La méthodebalistique
sous sa formehabituelle,
qui
consiste à entourer la substance d’un circuit inducteuret d’un circuit induit et à
procéder
par fermeture etrupture
ducou-rant, est
impraticable
ici. Le fluxparasite
passant
dans la bobinein-duite à côté de l’échantillon serait
beaucoup
trop
considérable àcause de la minceur de celui-ci. Nous avons donc
préféré
la méthodequi
consiste àplacer,
dans une forte bobine donnant unchamp
attei-gnant
un millier de gauss, une bobine induite fixe et à introduire ou àextraire de cette dernière la substance à mesurer. Si la bobine induite a des dimensions telles
qu’un
courantqui
laparcourrait
don-ne un
champ
sensiblement uniforme dans toutl’espace occupé
parla
matière,
il est clair que l’on mesure ainsi le momentmagnétique
du corps introduit
(1 ).
14
L’appareil
est étalonné en valeur absolue enremplaçant
l’introduc-tion du corps par celle d’un moment
magnétique
connu, réalisé aumoyen d’une bobine d’aire exactement
mesurée,
parcourue par uncourant connu.
Pour que le
phénomène
observé fût uniforme dans toute l’étenduede la
matière,
ilfaudrait,
en touterigueur,
se servird’ellipsoïdes,
pour
lesquels
lechamp démagnétisant
est constant. Pour éviter cettecomplication,
nous avonsemployé
lesdisques
relativementgrands
et minces dans
lesquels,
au moins dans levoisinage
de lasaturation,
le
champ démagnétisant
n’aqu’une importance
subordonnée parrap-port
auchamp
extérieur. Dans cesconditions,
sa non-uniformité estsans influence
appréciable.
Dans leschamps
faibles danslesquels
toutes les
quantités
suivent des loisrégulièrement
croissantes,
unecertaine non-uniformité des
phénomènes
ne doit pas altérernotable-ment le caractère
général
des courbes.Enfin,
cette non-uniformitéest la
même,
qu’il
s’agisse
del’hystérèse
alternative outournante,
desorte que leur
comparaison
se fait sur des distributionsidentiques.
RÉSULTATS.
Pyrrhotine.
- Nous commençons ladescription
des résultats par lapyrrhotine,
pourlaquelle
ils seprésentent
àplusieurs points
devue avec un caractère tout
particulier
desimplicité.
Dans un travailantérieur
(t),
l’un d’entre nous a déduit de l’étude des courbesd’ai-mantation de la
pyrrhotine
dans leplan
magnétique
les relations suivantes :où
Ea
représente
l’énergie
d’hystérèse
d’uncycle
pour la direction de facileaimantation ;
Er,
l’énergie d’h~Tstérèse dépensée
par la rotation d’unchamp
Hdans le
plan
magnétique ;
I,
l’intensité d’aimantation à saturation à latempérature
del’expé-rience ;
H,,
lechamp
coercitif ;15
le
champ démagnétisant principal, correspondant
à ladirec-tion de difficile aimantation dans le
plan magnétique.
Pour les valeurs de Hsupérieures
àHu,
E,
reste nul.Il suffit de
placer
undisque
depyrrhotine,
tailléparallèlement
auplan
magnétique,
verticalement et horizontalement dans lesappareils
à
champ
tournant(fig.
1 et2)
pour obtenir lesquantités
Ea
etEt
(’).
I~ a
première
s’obtient même avec unerigueur
plus grande
que pourles autres
substances,
à cause de lagrande approximation
de lapro-priété
duplan
magnétique.
Le travail cité contient
déjà
une vérificationprovisoire
de cesfor-mules ;
malheureusement ces deuxquantités
n’avaient pu êtremesu-rées sur le même
disque
par suite d’unaccident,
et elles n’avaient pasété déterminées en valeur absolue. Dans le tableau
I,
nous donnons le résultat de nouvelles mesures.TABLEAU 1
(pyrrhotine).
Les
points
correspondant
à cesexpériences
ont étémarqués
dansla
6,g. 3,
les courbes en traitspleins
ont été tracéesd’après
les for-mules( ~. )
et(2)
enadoptant
les valeurs :_ . _ _ _
16
qui
s’accordent le mieux avec l’ensemble desexpériences
surl’hys-térèse tournante. Cette valeur de
4HcI:B1
concorde encore avec celleque donne
l’expérience
pourl’hystérèse
alternative,
euégard
à laplus grande
difficulté desexpériences lorsque
leplan magnétique
est vertical
(’).
Ce n’est que dans leschamps
faibles,
où leschamps
démagnétisants
provenant
des dimensions finies de la substancejouent
un certai nrôle,
que les valeurs observées sont inférieures auxvaleurs
théoriques.
FIG. 3.
’
Ces
expériences
ont legrand
avantage
de donner accessoirementune détermination du
champ
démagnétisant principal
Ha
provenant
de la structure
cristalline,
sans que l’on soitobligé
de fairel’analyse
dugroupement
de troiscristaux
qui
se retrouve dans tous les échan-tillons depyrrhotine.
Nous avons, pourcinq fragments
oudisques
provenant
de diverséchantillons,
trouvé quel’hystérèse
tournantesuit la même loi et est exactement réduite à zéro pour la même valeur de HD ==- 7 300 gauss.
Un est donc une constante
caractéristique
de lapyrrhotine.
Par
contre,
dans unplus
grand
nombred’échantillons,
l’hsté-(1) La valeur absolue des énergies d’hystérèse n’a pas été déterminée avec une
grande précision. En mesurant indépendamment H, = 24 gauss et 1 = 10 C. G. S., la formule (1) (p. l i donne Ea = 6 700, ce qui concorde grossièrement.
17
rèse décroît sans s’annuler
complètement.
Nous donnons dans letableau II :
TABLEAU II
(pyrrhotine J.
les résultats
d’expériences
sur un échantillon pourlequel,
à 7 300gauss,
l’énergie d’hystérèse
tournante se réduit à une faiblevaleur,
égale
à 2,70/0
du maximum et, reste ensuite à peuprès
constantedans les
champs plus
élevés. Pour d’autreséchantillons,
lesirrégu-larités sont
plus
considérables. Elless’expliquent
soit par des maclesirrégulières
dont on nes’aperçoit
pas avantl’expérience,
soitplus
probablement
par leschangements
d’état étudiés dans un travailprécédent
sous larubrique
Pyrrhotiazes
anor’males~1 ).
Champs
faibles.
-- L’étude del’h‘Tstérèse
tournantepermet
de contrôler une autreconséquence
despropriétés
de lapyrrhotine
tellesqu’elles
ont été déduites de l’étude des courbes d’aimantation. Si ces déductions sont exactes, il ne doit seproduire
aucunpliéno
-mène
d’hystérèse
dans unchamp
tournant inférieur auchamp
coercitif
Hc.
Dès que cechamp
coercitif estdépassé, l’énergie
d’hys-térèse
devrait,
pour une matière dont leplan magn étique
esthorizontal,
atteindre de suite la valeur maxima41Hc,
si la matière était indéfinie. Comme elle ne l’est pas, lesphénomènes
démagné-(1) P. VVEISS et J. hLTz. J. de Plzts., 4e série, t. IN’. p. b0 : 1905.
18
tisants doivent intervenir
ici,
comme ils le font pour limiterl’accrois-sement de l’intensité
d’aimantation,
etl’énergie
d’hystérèse
doit croître à peuprès
proportionnellement
à l’excès duchamp
sur lechamp
coercitif. Lavariation
del’énergie
d’hystérèse
en fonctiondu
champ (fig. i)
doit donc êtrereprésentée
par les droites OAB.FIG.
Le tableau III et la courbe
passant
par lespoints marqués
dansla
~~..~,
qui
représentent
lesobservations,
montrent quel’expérience
confirme les
prévisions,
à unléger
raccordcurviligne
près.
19
La courbe
permet
de se rendrecompte
que, pour unchamp
voisindu
champ
coercitif,
l’énergie
d’hystérèse
n’est que de ~%
de savaleur maxima.
Dans la
comparaison
del’expérience
avec la théorie del’hystérèse
du
fer,
fondée sur lechamp
moléculaire et lespropriétés
magnéto-cristallines connexes
(1),
on rencontre unedivergence
analogue.
L’aire des
petits cycles d’hystérèse
danslesquels
l’amplitude
dela variation du
champ
est inférieure auchamp
coercitif devrait êtrenulle
d’après
lathéorie;
l’expérience
montrequ’elle
est différente duzéro. Cet écart trouve une
explication plausible
dans l’existence deportions
dematière,
dans levoisinage
de la surface extérieure etdes surfaces de discontinuité
intérieures,
pourlesquelles
lessphères
d’activité moléculaires sontincomplètes
et, parsuite,
leschamps
coercitifs
plus
faibles que la valeur normale. Le raccordcurviligne
(fig.
4)
entre l’axe des abscisses et la droite AB nous semble devoirs’expliquer
de mêmepar les
portions
de matière desphère
d’activitéincomplète.
L’intersection de AB et de l’axe des abscisses donne, dans ces
conditions,
au lieu duchamp
coercitif,
unequantité
légèrement
supérieure ;
on s’en rendcompte
facilement. Cechamp
coercitifapproché
par excès est, pour cette substance,égal
à 24 gauss. Nicfiei. - A cause de lapetitesse
de l’intensité d’aimantation dunickel,
comparée
à celle dufer,
lesexpériences
sur cette matièresont moins
sujettes
à être altérées par la non-uniformité deschamps
démagnétisants
d’unpoint
à l’autre dudisque,
et lesphénomènes
résiduels relativement intenses de cette
matière,
dont lechamp
coer-citif était
H, - l-,,3
gauss, rendent les mesures faciles. Le diamètredu
disque
était de 2centimètres;
sonvolume,
(jmn3~~~~~,
Les
expériences
surl’liystérèse
alternative et la mesure del’inten-sité d’aimantation ont été faites dans la direction du
laminage
etdans la direction
perpendiculaire ;
dans l’une et dans l’autre mesure,les différences sont restées au-dessous de
1 0/0.
Les résultats sont contenus dans les tableaux
IV, V,
VI etrepré-sentés dans les
ftg. 5
et 6. Onvoit,
dans laflg. 5,
qui
représente
les observations du tableauIV,
quel’énergie
d’hystérèse
tournante,après
unepériode
de croissancerapide,
atteint un maximumégal
à17 100 ergs par centimètre cube pour une intensité d’aimantation
20
égale
à 310 C. G. S. Ensuite elledécroît,
la courbecoupant
l’axe des abscisses sous unangle
fini. Le maximum del’hystérèse
tournanteest donné par une déviation mesurée sur l’échelle par 120
milli-mètres ;
la déviation restante à l’intensité d’aimantation 488 estde
0mm,2,
quantité qui
est dans les limites de l’incertitude deslec-tures.
Fie. 5. - Nickel.
- Énergie
d’hystérëse alternative et tournante en fonction de l’intensité d’aimantation.Ces observations dans les
champs
intenses sontcorrigées
descou-rants de Foucault. A cet
effet,
chaque
observation a été faite avecdes nombres de tours
mesurés,
voisins de 90 et 160 parminute,
etla correction a été faite par la
proportionnalité
ducouple
descou-rants de Foucault avec la vitesse. Cette correction se fait avec
régu-larité. Pour
Fhystérèse
alternative,
elle n’a pasdépassé
30/0
de la valeurmaxima;
pourl’h~Tstérèse
tournante, à ladisparition,
elle avait lequart
de cette valeur.21
L’hystérèse
alternative est d’abord inférieure àl’hystérèse
tour-nante, mais les deux courbes se
coupent
au maximum de cetteder-nière,
etl’hystérèse
alternative atteint une valeur presque double dece
maximum,
comme l’avaitdéjà
trouvéBaily
pour le fer. Nousavons
déjà
fait remarquer que, pour le nickel dans leschamps
intenses(~ 000
gauss), l’hystérèse
observéequand
ledisque
est debout n’estplus
purement alternative,
maisprésente
une forteellipticité,
etdevrait par
conséquent
décroîtreaprès
le passage par un maximum.Quelques
observations semblaientindiquer
cettedécroissance,
maisdéjà
au maximum la stabilité del’appareil
était toutjuste
suffisante;
nous n’avons pu
poursuivre
avec certitude desexpériences
surl’hystérèse
alternative dans leschamps plus
intenses que ceuxqui
font
disparaître
l’hystérèse
tournante.TABLEAU IV. -
Nickel,
chaîiîps
intenses.Deux séries
d’expériences (tableaux
1V etV)
ont été faites dansdes
champs plus
faibles,
au moyen del’appareil
fly. 2,
avec desres-sorts de sensibilités différentes.
22
TA BLE.B U VI. -
Nickel, chantps faibles.
La
représentation
graphique
de ces tableaux aurait unephysiono-mie tout à fait
semblable,
et pour des raisonsanalogues,
à celle des résultats obtenus avec lapyrrhotine
dans leschamps
faibles. Ladernière colonne montre que le
rapport
Et :
Ea n’a
pas la valeurcons-tante
égale
à que lui attribuaient Grau et Hiecke.. Cerapport part
FiG. 6. - Nickel. -
Énergie
d’hystérèS3e alternative en fonction de l’énergie d’hystérèse tournante (dans les champs faibles).d’une valeur voisine de foi pour s’abaisser
progressivement.
Lafig. 6,
danslaquelle
nous avonsporté
en abscissesF~t
et en ordonnéesEa,
met encore mieux en évidence la variation
systématique
de cerap-port,
et la droiteEt
=2E~,
tracée dans la mêmefigure,
montrecom-ment on a pu, avec des
expériences
moins exactes et faites dans un23
Fer doux. - Le
disque
de ferdoux,
de 2 centimètres dediamètre,
a été
découpé
dans une tôle mince. Son volume est deOem3 ,04~4.
Lechamp
coercitii est2,3
gauss.FIG. 1. - Fer dom et acier.
Les résultats sont très
analogues
à ceux du nickel. Ils sontconte-nus dans les tableaux VII et
VIII,
représentés
par les courbes/~.
7.L’hystérèse
tournante passe par unmaximum,
égal
à 16400 ergspar centimètre cube et par
cycle
pour 1 == 1 220 environ, et se réduità zéro suivant une branche de courbe
s’approchant plus
prog
ressive-ment de l’axe des abscisses que pour le nickel. A 1 = 1 700, la
dévia-tion restante est de
0"~,2,
le maximum del’énergie d’hystérèse
tour-nante étant donné par 40 millimètres.24
La correction des courants de Foucault a été faite en observant
successivement à 110 et à 190 tours par minute; le maximum de
cette correction a
été,
pourl’hystérèse
tournante, due 40/0
environ de sa valeur maximum.Les
propriétés
de ce fer laminé étaient assez différentes suivantdeux directions
rectangulaires.
Les différences entrel’énergie
d’hys-térèse alternative dans la direction du
larninage
et dans les directionsperpendiculaires
ont atteint 150/0;
on apris
la moyenne.De même l’intensité d’aimantation a été mesurée dans deux
azi-muts
rectangulaires.
La différenceatteignait
àpeine
10/0
dans leschamps
moyens etdisparaissait
dans leschamps
intenses.TABLEAU VII. - Fer do2c~~,
champs
faibles.TABLEAU VIII. - 1,’er
doux,
charnps
intenses.L’énergie
d’hystérèse
alternative est d’abord inférieure à celle del’hystérèse
tournante,puis
les deux courbes secoupent
sensiblement au maximum del’énergie d’hystérèse
tournante, etl’énergie
d’hys-térèse alternative
s’approche,
dans leschamps
intenses,
du double dumaximum de
l’énergie d’hystérèse
tournante.Les mesures dans les
champs
très faibles étant un peu moinspré-cises pour le
fer,
à cause de lapetitesse
desquantités
à mesurer,25
nous ne les
reproduisons
pas ici. Elles ont montré que le fer secomporte
sensiblement comme le nickel.Fer
électrolytt"que.
-Pour établir par un deuxième
exemple
la loi del’hystérèse
dans leschamps
faibles,
nous avons eu recours aufer
électrolytique:
.’Le fer était
déposé
sur undisque
de cuivre. Les valeurs absoluescontenues dans les tableaux suivants sont
incertaines,
par suite de l’incertitude surl’épaisseur
de la couche.TABLEAU IX. - Fer
électrolytique,
chalnps taibles.T~-B.BLEA U X. - Fer’
électrolytique, chctîîips
ntoyens.Ces résultats sont de tous
points
conformes à ceux que nous avonstrouvés pour le nickel et en
contradiction,
parconséquent,
avec la loisimple
de Grau et Hiecke.. Acier. -- Les résultats obtenus sur un
disque
d’acier autungstène,
taillé dans un aimant en fer à cheval
employé
dans les sonneriesmagnéto-électriques
des installationstéléphoniques,
sont contenus26
TABLEAU XI. -
Acte~°,
chrl1nps
rnoyens,appareil
fig. 2.Dans les
champs
intenses nécessaires pour obtenir la saturation del’acier,
l’obtention d’uneposition d’équilibre
pour ledisque placé
verticalement était trèsdélicate,
et la mesure del’hystérèse
alterna-tive n’a pu être
poussée
jusqu’à
la saturation.Le tableau XII ne contient donc que
l’énergie d’hystérèse
tour-nante.TABLEAU XII. -
Acier, charnps
intenses,appateil
fig. 1.L’hystérèse
tournante a été mesurée avec les nombres de tours de110 et 170 par minute pour la correction des courants de
Foucault ;
cette correction est à
peine supérieure
à1 0/o
du maximum del’hys-térèse tournante.
Comme pour le
fer,
l’hystérèse
alternative et l’intensité d’ain1an-tation ont été trouvéeslégèrement
différentes pour deux azimuts27
La courbe
représentant
la variation del’énergie d’hystértBse
tour-nante estreprésentée
dans lafigure
des courbes du fer(fig.
7).
Ici aussil’énergie
d’hystérèse
tournante tend ver.széro;
mais,
plus
encore que pour le
fer,
la courbes’approche
progressivement
del’axe des abscisses. La raison en est sans doute dans la
non-homogé-néité de
l’acier,
dont les différents éléments constituants arrivent successivement à l’intensité d’aimantationcorrespondant
à laperte
de
l’hystérèse.
Cette réduction à zéro est d’ailleurs aussicomplète
que pour les autres matières. Le résidu observécorrespond
à0~~,0,
dont on ne
peut
répondre,
le maximum étant donné par 376milli-mètres.
1
SUR LES PILES A ÉLECTRODES IDENTIQUES, ET SUR LES VALEURS DES PRESSIONS DE DISSOLUTION ;
Par MM. B. BRUNHES et J. GUYOT.
Nous allons montrer
qu’on
peut
donner une démonstration de laformule de Nernst relative aux
piles
à électrodesidentiques,
spé-cialement aux
piles
de concentiation depremière
et de secondeespèce,
sansinvoquer explicitement
l’hypothèse
de lapression
de’
dissolution,
qui
seprésente
au contraireplus
naturellement commeune
conséquence
de la formule de Nernst. Nous ferons ensuitequelques
remarques relativement aux nombresgénéralement
consi-dérés comme
représentant
lespressions
de dissolution.I. - LA FORMULE DE NERNST POUR LES PILES A ÉLECTRODES IDENTIQUES.
1. Entre deux solutions d’un même
électrolyte
de concentrationsdifférentes,
ayant
despressions
oSlnotiques L0t
et~2, existe
unedif-férence de
potentiel
nulle si lesions,
supposés
de mêmevalence,
ontmême nombre de
transport
(lui
et Cl parexemple),
maisqui prend
unevaleur
proportionnelle
aulogarithme
durapport
W, s’il y a unedif-W:!
férence entre les nombres de