©Bernard Keating Ph.D. 2007 www.ethiques.net
L’éthique et ses principes
Le phénomène éthique Ses interprétations Les principes de la bioéthique
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Qu’est ce que l’éthique?
L’éthique comme champ du savoir
L‘éthique comme ensemble de phénomènes moraux
Un champ du savoir comportant 3 domaines
Méta éthique Interprétations des expressions morales Connaissances?
Émotions?
Choix individuels ou collectifs?
Rapports de force?
Éthique normative Fonder
Justifier des normes morales ou des idéaux.
Point de vue critique Elle donne lieu à différentes théories.
Éthique descriptive Observation Description des idéaux, des normes, des valeurs.
Compréhension de la cohérence interne d’un système moral.
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L’éthique: un phénomène aux multiples dimensions:
Ces conceptions sont transmises au sein des cultures humaines.
Elles prennent la forme de religions ou de philosophies et proposent des réponses aux questions concernant le sens de la vie.
•Saints
• Héros
• Modèles professionnels
Ex.: Justice, égalité homme- femme, solidarité familiale, respect de l’environneme nt, pacifisme etc.
• Interdits
• Obligations
Conceptions de la «vie bonne»
Modèles Valeurs
Injonctions
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Autonomie
Justice
Non malveillance Bienfaisance
Souci d’autrui
Solidarité Vérité-Confidentialité
Respect de la personne et de sa vie La bioéthique: ses principes fondamentaux
en évolution
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L’autonomie: principe du respect des différentes visions du monde
• Chacun doit pouvoir prendre les décisions concernant sa santé selon sa propre vision du bien.
– Respect du pluralisme éthique. Les différentes cultures constituent différents systèmes de références permettant au sujet donner sens à sa vie et de prendre des décisions.
• Le corollaire: le principe du consentement libre et éclairé.
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Le principe de bienfaisance: principe du Bon Samaritain!
• Rechercher le bien de l’autre
– L’éthique du professionnel de la santé l’engage à chercher le bien du malade ou tout simplement de la personne avec laquelle une relation
professionnelle s’est engagée.
–Juridiquement, la relation professionnelle est qualifiée de «relation fiduciaire». La relation professionnelle engage à mettre au premier plan le bien de celui qui consulte.
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La non malveillance: formulation moderne du primum non nocere de la médecine
hippocratique
• La conscience de l’ambivalence du médicament est présente dès l’origine de la médecine.
• Le médicament peut guérir ou empoisonner.
• Posséder le secret du médicament c’est posséder le secret de la vie et de … la mort.
• Le sorcier guérit et jette des sorts!
La justice: deux aspects bien distincts:
• Le respect des droits fondamentaux des individus – On pense ici en particulier au droit à l’égalité qui exclut les
diverses formes de discrimination.
• Orientation sexuelle
• Statut économique
• Origine ethnique
• La répartition équitable des ressources disponibles – Ce que le droit peut faire, c’est d’assurer un accès équitable
à des services de santé. Les services effectivement dispensés dépendront des investissements socialement possibles.
•Voir, par exemple, le mandat du Conseil du médicament:
«accès raisonnable et équitable».
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Le souci d’autrui: «Take care!»
• Un système éthique peut être centré sur la problématique des droits, c’est le type d’éthique qui a dominé la pensée de la bioéthique nord-américaine.
• L’éthique du «care» (Ethics of Care) donne la priorité aux attitudes, à la disponibilité à l’égard d’autrui, au delà de la problématique des droits.
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Solidarité oblige!
L’exercice des droits individuels doit être tempéré par la prise en compte de ses effets
sociaux
• L’exercice des droits individuels, sans égard aux conséquences sociales de celui-ci, peut miner le système social grâce auquel l’individu existe et s’épanouit.
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La vérité
• L’exercice de l’autonomie requiert de disposer des informations nécessaires à une prise de décision éclairée.
– Droit à l’information
– Informer une personne, c’est reconnaître sa capacité de décision, lui manifester de la confiance et du respect.
• Une relation interpersonnelle de qualité se développe dans la vérité.
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La confidentialité: condition pour nouer une relation de confiance
• La relation clinique exige de la part du patient qu’il divulgue des informations parfois confidentielles:
diagnostic, habitudes de vie, ressources financières etc.
• Le respecter la confidentialité, c’est respecter le droit à l’intimité.
– Chacun a droit à son «jardin secret».
– Posséder des informations sur quelqu’un, c’est posséder un pouvoir à son égard.
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Respect de la personne et de sa vie L’expression «le caractère sacré de la vie» est une expression ambiguë.
De quelle vie parle-t-on?
Si la vie est sacrée, on a un devoir moral de faire en sorte qu’en toutes circonstances la vie se poursuive!
Devoir de pratiquer l’acharnement thérapeutique!
C’est la personne qui est sacrée, c’est à la lumière l’exigence fondamentale du respect de la personne qu’il faut interpréter le principe du respect de la vie.
Vie de l’animal? de la plante? de la cellule? de la personne?
Compétence
Disponibilité-Diligence Indépendance-Désintéressement
Intégrité professionnelle
Réflexivité
Principes d’éthique professionnelle
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La disponibilité, une exigence à la mesure des biens en cause: la santé et le bien-
être
• Disponibilité des services pharmaceutiques
• Disponibilité du pharmacien
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La diligence: très bien faire et sans tarder!
• Manquer de diligence est une forme particulière de négligence.
• Faire diligence n’est pas faire les choses avec précipitation, c’est s’appliquer à très bien les faire et rapidement!
• L’usage courant du terme «diligence» renvoie à la rapidité, à la célérité, l’usage judique renvoie quant à lui à la qualité du soin. C’est ainsi que le droit traduit l’expression anglaise «standard of care» par la
«norme de diligence».
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Le respect de valeurs d’autrui exige la conscience claire de ses propres valeurs:
la réflexivité
• Chacun est porteur de valeurs, l’«objectivité»
ce n’est pas faire comme si on pouvait faire tout simplement abstraction de ses propres valeurs, c’est avoir une conscience claire de ses propres valeurs.
Avoir une conscience claire de ses propres valeurs, c’est la seule façon d’éviter d’éviter d’imposer inconsciemment ses valeurs personnelles à autrui.
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Ce qui est «intègre» n’est pas corrompu!
• «Intégrité» est un synonyme d’«honnêteté».
• L’«intégrité professionnelle» est la qualité ce celui qui fait preuve d’honnêteté dans l’exercice des activités propres à la profession.
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L’indépendance: pour assurer que les intérêts du patient demeure au centre des
préoccupations du pharmacien
• Des relations d’affaires avec d’autres professionnels de la santé (médecins et vétérinaires en particulier), pourraient compromettre la liberté d’esprit du pharmacien et donc son jugement professionnel
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Compétence d’abord car
«Bad Science: Bad Ethics»!
• La première qualité éthique d’un professionnel est la compétence. C’est pourquoi les codes de déontologie exigent le plus souvent la participation à des activités de perfectionnement.
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L’appât du gain ne doit pas être le motif dominant la pratique du pharmacien.
Celui-ci doit faire preuve de désintéressement!
• Dans la relation professionnelle, le patient est en droit de s’attendre à ce que les décisions ou recommandations soient formulées dans son seul intérêt.