Escompte et change

Trente-troisième Année. -

P r i x d u n u m é r o : 20 centimes

Samedi 16 Mars 1918

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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal

Bureau des annonces : P U B L I G I T A S , Société anonyme suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaux-de-Fonds.

Succursales et agences dans les principales villes suisses. Nombreux correspondants à l'Etranger.

L'accord franco-suisse du 29 décembre 1917 et le contingentement de l'horlogerie

i l

La Suisse, par l'organe de son Départe- ment de l'Economie Publique, envisageait que cette répartition entre les importa- teurs ne suffisait .pas et qu'il y avait lieu d'en opérer une semblable entre les expor- tateurs, pour éviter les abus et le favori- tisme. Elle chargea, en ce qui concerne l'hor- logerie, la Chambre suisse de l'horlogerie d'y procéder, en se basant sur une enquête faite quelque temps auparavant.

La Chambre, estimant que cette tâche ne rentrait pas dans ses compétences au- rait préféré qne l'autorité fédérale s'en chargeât, mais sur ses instances et au vu de l'attitude des organes des autres industries contingentées qui n'avaient pas hésité à prêter leur concours, elle se résigna à suivre leur exemple.

En se servant de l'enquête individuelle dont il est fait mention ci-dessus, elle opéra une première répartition, basée sur le chiffre d'exportation de l ' a n n é e 1916 attribuât à chaque intéressé une part sur le contingent annuel total de frs 650,000.— représentant le 46% de son exportation, soit le 2 3 % en montres finies et le 23% en fournitures, ébauches et boites.

La pratique ayant d é m o n t r é que ce sys- tème présentait des défectuosités, une deuxième répartition fut établie, basée sur le chiffre moyen des exportations des années 1913 et 1916, et séparant complètement le contingent attribué aux montres finies, de celui, réservé aux fournitures, ébauches et boites.

Les résultats obtenus furent les suivants : Pour les montres finies :

D'après l'enquête le chiffre moyen total de l'exportation des années 1913 et 1916"

ascende à frs. 12,000,000 environ.

Le contingent pour les dix mois de l'ac- cord, étant de frs. 3,900,000, représen- tant le 30% environ du chiffre total d'exportation, chaque intéressé avait droit ainsi au 30% de son exportation individuelle.

Pour les Journitures :

Le chiffre moyen d'exportation étant d'environ frs 300,000, et le contin- gent de la même somme, chaque ex- portateur inscrit avait droit ainsi à une part, représentant le montant to- tal de son chiffre moyen d'exportation.

Ce mode de répartition fut établi d'accord avec les Chambres de commerce des régions intéressées.

Malheureusement la- lâelîfr de- la Chambre suisse s'est trouvée singulièrement compli- quée du fait de diverses circonstances im- prévues.

Elle a dû, tout d'abord, tenir compte des demandes d'un grand n o m b r e de retardatai- res qui, par ignorance des avis publiés ne s'étaient pas fait inscrire lors de l'enquête ; elle s'est vu obligée ensuite d'admettre dans le contingent certaines catégories de mar- chandises qui lui semblaient ne pas appar- tenir à l'horlogerie, mais qui, aux termes de l'accord, doivent probablement en faire par- lie. C'est une question qui devra être exa- minée de près lors de la révision trimes- trielle des contingents qui aura lieu à la fin de ce mois.

Ces deux facteurs furent de nature à absorber complètement et au delà, le petit imprévu qui avait été réservé pourles cas spé- ciaux et la Chambre suisse se vit, plus que jamais, dans l'obligation de s'en tenir stric- tement aux bases générales adoptées et d'écarter impitoyablement toute demande d'augmentation des parts attribuées, basée sur des motifs personnels au requérant, aussi justifiés qu'ils pouvaient être.

Ce n'est pas sans regret que la Chambre a dû prendre cette attitude, mais soucieuse de son devoir, elle a envisagé qu'elle avait à sauvegarder les intérêts de tous, sans avoir à se préoccuper des intérêts de quel- ques-uns.

C'est une ligne de conduite dont elle ne s'est pas départie et qu'elle entend mainte- nir jusqu'au bout.

Elle est la première à reconnaître que la situation faite à l'industrie horlogère par la limitation de son exportation est des plus

pénibles et q u e le mécontentement de ceux

qui en sont l'objet est des plus fondés, mais elle n'en est pas responsable, car elle a tout fait, ainsi que nos autorités fédérales, pour apporter un tempérament aux exi- gences de l'adverse partie ; si elles n ' o n t p u y parvenir c'est qu'elles se sont heurtées à une opposition irréductible et qu'elles ont envisagé qu'il était dans l'intérêt évident de la Suisse de conclure l'accord proposé, plutôt que de rester dans un statu quo plein de dangers et d'incertitudes pour nos indus- tries nationales.

P a r m i les réclamations qui se sont pro- duites beaucoup se basent sur le fait que l'enquête établie ne r é p o n d pas à la réalité et que b o n n o m b r e des déclarations ont été surfaites.

Si nous comparons les chiffres de l'en- quête avec ceux de la statistique douaniè- re, nous constatons que la différence entre ces chiffres n'est pas considérable, ce qui n o u s fait supposer que les indications sont en général exactes, toutefois, nous admettons volontiers que les critiques faites peuvent être en partie fondées, aussi la Chambre se réserve-t-elle, de concert avec les Chambres de commerce, de procéder à un contrôle de certaines déclarations pouvant paraître suspectes.

S'il était constaté que des abus ont été commis dans ce domaine, des sanctions immédiates devront être prises ; elles seront de nature à d o n n e r satisfaction à ceux qui ont agi de b o n n e foi, avec la probité q u ' o n est en droit d'exiger de tout commerçant honnête, conscient de ses devoirs de confra- ternité vis-à-vis de ses collègues et des obli- tions imposées par les difficultés de l'heure actuelle.

Ainsi que nous le disions au début de cet article, la Chambre suisse de l'horlo- gerie a, dans les circonstances présentes, un mandat ardu et difficile à r e m p l i r ; elle cherche à l'accomplir en vue de l'intérêt général de l'industrie qu'elle représente, sans se préoccuper des intérêts régionaux et individuels. P o u r l'aider dans sa tâche, il lui faut l'appui, l'encouragement et la confiance de tous ; elle espère fermement qu'ils lui sont acquis.

170 L A F U D E R A T I O I N H O R L O G Ê R E SUISSE La hausse du mark sur le marché suisse.

La hausse du mark en Suisse survenue à la fin de l'année dernière, et qui persiste depuis quelques mois, est discutée et commentée avec attention par la presse étrangère, particulière- ment par les journaux de l'Entente. Une étude approfondie et intéressante a paru sous le t i t r e : «L'offensive de la valuta allemande»

dans le premier numéro de {'Economist, de Londres, et elle est due à la plume de son correspondant de Zurich.

L'offensive allemande sur le marché des devises, a été préparée en première ligne, en privant les commerçants suisses de la possibi- lité de faire usage, par la voie commerciale habituelle, de leurs créances en monnaie alle- mande. Par diverses conventions, la Suisse dut s'engager à payer en monnaie suisse les marchandises qu'elle tirait de l'Allemagne pour autant que celte importation s'effectuait par

• les moyens dont disposait le gouvernern« nt suisse. Simultanément, les diverses autorités de l'Empire n'accordaient plus d'autorisations d'importation ou d'exportalion qu'à la condi- tion que les opérations financières correspon- dantes fussent effectuées non en monnaie alle- mande, mais toujours en monnaie suisse. On réussit ainsi à supprimer peu à peu la demande de devises allemandes et à rendre, en Suisse, le cours du mark indépendant de la balance commerciale.

Au cours des trente premiers mois de guerre il s'est accumulé en Suisse des créances sur l'Allemagne pour plusieurs centaines de mil- lions, les possesseurs suisses de valeurs alle- mandes ayant préféré renvoyer l'encaissement de leurs coupons à un moment où le change serait plus favorable. Or cette accumulation de créances payables en monnaie allemande cons- tituait une menace permanente pour le cours du mark en Suisse, la moindre hausse devant provoquer la réalisation de millions de marks, de coupons échus, qui auraient compromis sérieusement le cours. L'Allemagne réussit toutefois, grâce à une manœuvre adroite, à faire absorber systématiquement ces créances flottantes par un groupe de banques alleman- des ou germanophiles. A cet effet, elle procé- da à l'émission d'emprunts de villes alleman- des, remboursables en S ou 10 ans en monnaie, suisse, au cours normal, ce qui engaga les propriétaires suisses d'obligations allemandes, à les échanger contre ces titres d'emprunts.

Les conditions de ces derniers étaient suffisam- ment avantageuses pour engager les capitalis- tes suisses qui né pouvaient tirer un meilleur parti,de leurs marks, à souscrire à ces emprunts malgré les mises en garde de la presse suisse.

En un temps relativement court une grande partie des créances en marks disparurent ainsi du marché financier suisse. Presque en même temps, la Suisse se vit contrainte, par les con- ventions commerciales conclues avec l'Alle- magne, à consentir à ce pays des avances s'élevant à 10-20 millions par mois, qui étaient cédées immédiatement du côté allemand, à couvl terme, à des banques suisses. Et lorsque à fin novembre, l'Allemagne commença à pro- céder à uns série de tirages sur le marché suisse, les banquiers de notre pays ne disposaient plus des quantités de devises allemandes nécessaires. Comme conséquence, le mark passa en l'espace de 48 heures de 65 à 75 centimes, pour atteindre peu après les cours de 80 et 85.

A la fin de l'année le cours du mark n'était plus que 29,2 % au-dessous de son niveau nor- mal. Dans l'espace de quatre semaines, l'offen- sive de la valuta allemande parvint donc à regagner sur le marché suisse tout le terrain perdu en 1917.

Il reste toutefois à voir si cette hausse sur- venue si rapidement sera de longue durée;

dit la Reçue suisse d'exportation, à laquelle nous empruntons ces détails.

L'importation du fer allemand Les importations de fer venant d'Allema- gne, qui avaient presque complètement cessé cet hiver, viennent de reprendre de façon satisfaisante, le gouvernement allemand ayant accordé à un certain nombre d'usines l'auto- risation d'exporter leurs produits en Suisse.

Ces arrivages permettront à l'industrie suisse, qui était très à court de matières premières, de reprendre leur activité normale.

Le charbon

Le chiffre définitif des importations de charbon en février est de 164.040 tonnes. De- puis le 1" août 1917 à fin février 1918, il est entré en Suisse 1.176.956 tonnes, soit une moyenne mensuelle de 168.136 tonnes.

Le Commerce des Etats-Unis en 1917 Le commerce des Etats-Unis avec l'étranger en 1917, s'est élevé au total, jamais atteint, de 9 milliards de dollars, dont 6.226,000.000 dol- lars aux exportations et 2,952,000,000 dollars aux importations. Il dépasse de 1,300,000,000 dollars le commerce de 1916, qui s'élevait à 7,874,000,000 dollars.

Les exportations du mois de décembre se sont élevées à 589 000,000 dollars, en avance de 100,000,000 dollars sur celles de novembre;

et les importations du même mois, à 228,000.000 dollars surpassant celles du mois précédent de 7.000,000 dollars.

L'excédent des exportations sur les impor- tations a presque doublé en deux ans, ayant passé de 1,776,000,000 dollars en 1915, à 3,091,000,000 en 1916 et à 3,274,000,000 dollars en 1917.

Les importations d'or se sont élevées à 2,500,000 dollars en décembre, contre 159 millions dollars en décembre 1916, et à 538 millions dollars pour l'année entière, en regard de 686,000,000 pour 1916. Le total des expor- tations d'or était de 4,500,000 dollars, en décem- bre 1917, après avoir atteint 28,500.000 dollars pendant le mois correspondant de 1916. Pour l'année entière, le stock d'or exporté, qui était de 156.000,000 dollars «n 1916, s'est accru à 372,000,000 dollars.

Importation d'argent: 6,000,000 dollars en décembre 1917, et 3,500,000 dollars en décem- bre 1916. Pour l'année entière, 53,000,000 dol- lars en 1917, et 32,000,000 en 1916. En regard, la statistique accuse une exportation d'argent de 10.000.000 dollars en décembre 1917, contre 9,000,000 dollars en décembre 1916, et pour la dernière année entière, de 84,000,000 dollars, alors qu'elle' n'était que de 71,000,000 dollars l'année précédente.

En ne comptant même le dollars qu'à son cours actuel réduit, on peut juger du dévelop- pement réellement formidable qu'a pris le commerce des Etats-Unis.

Les Conventions commerciales au Conseil National.

Le Conseil national a consacré les séances de mardi et de mercredi à discuter les mesu- res économiques exposées par le Conseil fédé- ral dans ses deux derniers rapports de neutra- lité.

A propos des conventions économiques conclues avec l'étranger, le rapporteur d e l à commission, M. Ed. Scherrer, après en avoir analysé la substance, a montré combien ces conventions limitaient de plus en plus notre liberté d'action et quelles répercussions elles avaient les unes sur les autres. M. Micheli (Genève) a insisté sur ce point et s'est fait l'interprète des inquiétudes que ces conventions ont causées dans beaucoup de milieux. Il a demandé au Conseil fédéral de maintenir énergiquement ce qui nous reste de notre indépendance économique et de faire en sorte que les négociateurs suisses qui ont à discuter une convention soient toujours parfaitement orientés sur les autres conventions conclues avec d'autres Etats. 11 faut qu'ils puissent tenir compte des répercussions et s'inspirer de prin- cipes fixes et uniformes vis-à-vis de tous nos voisins.

M. le conseiller fédéral Schulthess, s'est dé- claré d'accord avec cette manière de voir. Dans un grand discours il a exposé les difficultés toujours croissantes de notre situation écono- mique et les principes qui ont inspiré le Con- seil fédéral dans la conclusion des conventions commerciales avec l'étranger. Il a montré comment fonctionne le système des crédits ouverts à l'étranger en échange de leurs livrai- sons ou de leur transit. La crise principale est la crise des transports.

Malgré tous les soucis de l'heure actuelle, !

M.Schulthess, a reconnu que la situation s'était un peu améliorée ces derniers temps. Il a rendu notamment hommage à la bonne volonté de

l'Amérique et à la déclaration loyale et bien- veillante qu'elle a faite tout récemment en faveur de la Suisse. Nous devons vaincre nos difficultés économiques par un esprit de soli- darité sociale.

Chambre suisse du commerce La Chambre suisse du commerce a tenu sa 68n,e séance le 9 mars, à Zurich.

Elle s'est occupée principalement de ques- tions concernant la représentation économique de la Suisse à l'étranger. Donnant suite à une proposition formulée par les milieux suisses à Buenos - Ayres, elle a chargé le vorort de l'Union suisse du commerce et de l'industrie de faire des démarches, auprès des autorités compétentes, pour obtenir qu'une personnalité commerciale qualifiée soit mise à la disposi- tion de la légation de Suisse, en cette ville.

La Chambre suisse du commerce, a ensuite discutée à fond la question du développement du service consulaire de renseignements et est arrivée à la conclusion qu'il y aurait lieu de créer, auprès du Département politique suisse, un office central pour la transmission des renseignements ayant une valeur écono- mique, afin de rendre ainsi plus fructueuse encore l'activité des représentants suisses à l'étranger.

Elle a décidé, en outre, de proposer au Conseil fédéral d'améliorer la situation finan- cière du service diplomatique conformément aux conditions actuelles d'existence.

Elle s'est aussi occupée des mesures concer- nant le chômage et a discuté encore diverses autres questions, parmi lesquelles la percep- tion de l'impôt sur les bénéfices de guerre et l'extension de l'activité de la Confédération dans le domaine économique.

Chambre cantonale bernoise du commerce et de l'industrie

La Chambrecantonalebernoiseducominerce et de l'industrie s'est réunie le 7 mars courant .pour sa séance de constitution. Ont été nom-

més à l'unanimité membres du Bureau: MM.

G. Michel, député à Berne, président; J. Hir- ter, conseiller national à Berne, et Fritz Rey- mond, négociant à Bienne, vice-présidents.

Les deux secrétaires actuels, MM. D^r Haas, et A. Diem ont été proposés pour une réélec- tion, avec félicitations pour les services rendus.

Le Bureau de la section d'horlogerie a été composé de MM. Louis Müller, président et F. Reymond, vice-président.

M. Bratschi-Probst, président sortant de charge, a été vivement remercié pour son dévouement et l'activité qu'il a apportés dans l'accomplissement de son mandat pendant 12 ans.

Les rapports intéressants des secrétaires de la Chambre ont été lus et approuvés avec remerciements.

La Chambre s'est occupée d'importantes questions économiques et a, entr'autre, enten- du un rapport sur le but des foires d'échantil- lons, notamment celle de Bâle.

Nouvelles relations à l'étranger (Communiqué par le Bureau suisse de renseignements pour l'achat et la vente

de marchandises, Zurich.)

Le bouleversement des affaires, résultant de la guerre, a amené quantité de maisons à mo- difier leur exploitation. Cédant aux circonstan- ces, elles ont entrepris la fabrication d'articles auxquels ou ne songeait guère autrefois. Cer- tains articles pour lesquels notre pays était tributaire de l'étranger, étaient venus à man- quer ou ne pénétraient plus que par quantités insignifiantes, sans que pour cela la consom- mation se fût ralentie. Les besoins étant devenus pressants, ils amenèrent la création de nouvelles industries et facilitèrent l'exten- sion d'entreprises existantes. Et comme l'ab- sence de la concurrence permettait aux prix de s'élever plus ou moins rapidement, on est autorisé à admetti*e que de gros bénéfices ont pu être réalisés quand on avait à sa disposi- tion des matières premières en quantité suffi- santes, ou que du moins on pouvait se les procurer à des conditions raisonnables. Une réalisation de bénéfices permettait à une entre-

L A KI&LFKJKATiON H O K L . U I . T E K 1 ! , «IjlWMi 171 prise de se développer et de prendre de l'ex-

tension.

Plus d'une de ces maisons, favorisées par la chance, pensent peut ûtre qu'après le retour de conditions normales elles pourront continuer en Suisse à lutter contre la concurrence étran- gère ; elles entrevoient même la possibilité d'exporter, ce qui leur permettrait d'exploiter et d'amortir rapidement un outillage spécial qui avait été créé uniquement en vue de la fabrication de certaines marchandises. Tel industriel qui n'avait rien exporté ou peu de chose, ira même jusqu'à caresser l'espoir que l'exportation deviendra un élément vivifiant pour son établissement.

Toutefois, avant de se vouer à l'exportation, il serait prudent de bien se pénétrer d'une vérité trop souvent méconnue^ l'exportation exige une connaissance autrement plus étendue des affaires que celles du marché indigène ; il faut être versé dans les questions de douane, du transport en général, connaître les meil- leures voies d'acheminement, etc., etc. On sait aussi peut être trop peu que telle grande mai- son, après avoir fait de fâcheuses expériences avec 1 étranger s'est demandé très sérieuse- ment, s'il n'y aurait pas réel avantage à liqui- der son département d'exportation. Plusieurs onsulats suisses nous ont exprimé leur éton- nement de voir l'extrême facilité ou naïveté avec laquelle certains fabricants confient quel- fois leurs marchandises au premier venu, puis, quand l'affaire a mal tourné, viennent implorer le secours des consulats.

Le Bureau suisse de renseignements pour l'achat et la vente de marchandises, Zurich, qui entretient des rapports suivis avec les consulats, à cru devoir noter ce qu'il importe de considérer avant tout quand on désire nouer de nouvelles relations et engager des repré- sentants à l'étranger. Ces notes après avoir été discutées avec des personnalités compé- tentes, ont été imprimées et forment un mémo- randum.

Le Bureau, qui est entretenu par des sub-

ventions de la Confédération, offre ses services à titre gratuit comme on sait, tant que ceux-c n'entraînent pas de frais élevés. On peut donc lui demander l'envoi gratuit du dit mémoran- dum ainsi que l'adresse de représentants de toute confiance établis à l'étranger.

Il est certainement recommandable d'agir dès maintenant et de préparer le terrain si l'on veut, après la guerre, récolter les fruits. Or le succès dépend en grande partie de trois élé- ments essentiels: Installations perfectionnées, exploitation en tous points rationnelle et com- merciale, collaboration de bons représentants à l'étranger.

Consommation du papier

Suivant arrêté fédéral du o décembre 1917, tous ceux qui font imprimer des catalogues, prospectus, circulaires et autres publications, autant qu'ils consomment à cet effet au moins 1000 kg. de papier par année, sont obligés de déclarer les quantités qu'ils ont consommé au cours de chacune, des années 1911 à 1917.

Ces déclarations doivent être remises à la Section dés industries du papier du Départe- ment de l'économie publique, jusqu'au 20 mars, dernier délai. (Les formulaires nécessaires sont fournis par la sus dite section. Sennwegâ, Berne.

Commerce des déchets d'or, d'argent et de platine

L'autorisation de faire le commerce des ma tières d'or, d'argent- et de platine, accordée à la maison A. Perrin-Branner, à La Chaux- de-Forids, est transférée au successeur, M.

Léon Dubois, essayeur-juré, à La Chaax-de- Fonds.

Escompte et change

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Londres 5 '/'» %• — Espagne —.—. — r e t r o - grade —.—. — Amsterdam 4 '/« 7°- — Alle- magne S %• — Vienne S %. — New-York —.—.

Stockholm 6 7«°/o. — Copenhague 5 % . — Christiania 8 7«%.

Changes à pue (demande et offre) : France 76.10/78.10. — Belgique —.—/—.—. Italie 49.00/51.60. —Londres 20.80/21.20. — Espa- gne 108.23/110.25. — Pétrograde 72.-/76.—.

— Amsterdam 200.80/202 80. — Allemagne 82.80/84.80. — Vienne 53.10/55.10. — New- York 4.20/4.60. — Stockholm 140.60/142.60.

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