IA fÏDÉRM)N HORLO

Trente-cinquième Rnnée. — M° 15. Mercredi, 25 Février 1920 Bureau*: Rue de la Serre, 58

IA fÏDÉRM)N HORLO

SUISSE

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| Suisse Fr. 12.05 Fr. 6.05 | î Union postale » 24.— » 12.— j

| Abonnement pir la poste 20 et. in plus ;

| Compte de chèques postauy IV b 426 •

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î A N N O N C E S

ORGRNE DE LR CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DE5 BUREHUX. DE CONTROLE, DE5 flSSOCIHTIONS PRTROMRLES ET DE L'IMFORMnTIOM HORLOGÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger r e ç o i v e n t le j o u r n a l ANNONCES: PUBLICITES, S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaujc-de-Fonds. — 5u c c u r s a'e s ** agences en 5"isse et à l'étranger.

i suisses 30 c t . , offres e t d e m a n d e s ï i : de places 20 et. la ligne, 1

• é t r a n g è r e s 35 c e n t i m e s la ligne. •

• Les annonces se paient d'avance •

La situation de l'industrie horlogère et les Caisses industrielles de prêts

Dans son dernier n u m é i o , la Fédération Horlogère insistait pour qtie, dans les circons tances actuelles, nos industriels envisagent la situation de sang-froid et ne perdent pas la tête.

Si n o u s en jugeons par l'article paru dans le n« 8 du Journal des associations patronales, cette mise en garde n'était pas inutile.

L'auteur de cet article, daté du Locle, sem- ble trouver un malin plaisir à semer la panique parmi nos industriels en criant à la ruine, à la déconfiture générale, à la marche vers l'abime.

Certes, nous sommes les premiers à recon- naître que la situation est grave, mais ce n'est pas une raison pour la pousser au noir et, par des exagérations inconsidérées, jeter le trouble et le désarroi parmi nos populations horlogè- res et nous déconsidérer aux yeux de l'étranger.

Des mesures sont à p r e n d r e ; elles sont ur- gentes, tout le m o n d e est d'accord sur ce point. Etudions-les et mêlions les éventuelle- ment à exécution avec toute la célérité possible et avec la ferme volonté de les faire aboutir.

Cela vaudra infiniment mieux que de lever les bras au ciel et d'imiter le prophète Jérémie clans ses lamentations.

Parmi ces mesures, dont nous avons donné un résumé dans notre dernier n u m é r o , il en est une qui a été laissée à l'initiative des indus- triels, c'est celle de la création sous les aus- pices des Banques cantonales et essentielle- ment de la Banque nationale, de Caisses indus- trielles régionales de prêts destinées à venir en aide aux fabricants menacés de chômage.

Ces Caisses sont destinées, croyons-nous, à rendre à notre industrie de réels services spé- cialement en empêchant la liquidation, à des prix désastreux, des stocks existant et en per- mettant l'occupation de la main-d'œuvre qui, sans cela, serait livrée à un chômage plus ou moins intense.

En vue de renseigner les intéressés au sujet de l'organisation et le fonctionnement de telles institutions, nous pensons ne pouvoir mieux faire que de leur d o n n e r quelques renseigne- ments sur la Caisse industrielle neuchàteloise, fondée à la Chaux-de-Fonds, en décembre 1914, entre les banques et les industriels du canton de Neuchàtel.

Cette caisse qui n'a pas de durée déterminée a été constituée sous la forme de la société anonyme.

La société a pour objet de procurer, contre ga- ranties suffisantes, — pendant la crise dont souffre notre pays en raisou de la guerre qui sévit dans toute l'Europe — aux industriels domiciliés dans le canton de Neuchàtel et en particulier aux fabri- cants d'horlogerie, les fonds nécessaires : pour fa- ciliter la reprise générale des affaires et pour leur permettre actuellement d'ouvrir, dans une cer- taine mesure, leurs ateliers et de procurer ainsi quelques ressources matérielles et un réconfort moral à leur personnel ouvrier.

Le capilal-actions est de IV. 750.000, divisé en coupures de fr. 500 chacune. Le montant en a été libéré jusqu'à concurrence de o0°/o Les actions sont nominatives.

La Caisse consent des prêts aux industriels à condition que leur situation finaucicre et commer- ciale soit reconnue suffisante par le Conseil d'ad- ministration.

Les emprunteurs sont tenus de justifier que le montant des prêts sollicités par eux est destiné:

a) soit à faire la paie de leurs ouvriers ;

b) soit à acquérir les matières premières et les four- nitures indispensables pour une fabrication réduite ;

c) soit, d'une manière générale, à leur faciliter la reprise de la fabrication.

La Caisse refuse son appui :

a) aux fabricants qui, selon l'avis du Conseil d'ad- ministration, travailleraient d'une manière imprudente :

b) à ceux qui auraient la tendance à spéculer sur le bon marché de la main-d'œuvre pour aug- menter leur stock dans des proportions dan- gereuses pour l'écoulement des produits à prix normal ;

c) à ceux enfin dont le stock paraîtrait dépasser ce qui peut être envisagf-.c^i'ime suffisant pour satisfaire les besoins normaux au moment de.

la reprise des affaires.

Le Conseil d'administration aura toujours la fa- culté de refuser le concours de la Caisse pour d'autres raisons et saus avoir à indiquer ses mo- tifs.

Le Conseil d'administration a la libre apprécia- tion des garanties offertes par les emprunteurs et détermine le montant des avances.

La Caisse accepte uniquement en garantie : à) des matières précieuses brutes ou en voie d'a-

vancement ;

b) des montres finies de bonne qualité. :

En formulant une demande de prêt, l'emprun- teur remet à l'administration de la Caisse, un bor- dereau des garanties offertes avec indication : a) s'il s'agit de matières précieuses brutes ou en

voie d'avancement ou de titres et créances : de la valeur estimative de l'emprunteur;

b) s'il s'agit de montres et pièces finies : de leur prix de revient.

Dans la règle, le montant des prêts ne doit pas dépasser le 60°/o de la valeur déterminée par l'ad- ministration de la Caisse.

En aucun cas le niontant de l'avance ne doit être supérieur au prix de revient.

Le montant du prêt consenti est remis à l'em- prunteur en espèces contre signature ;

a) d'un acte spécial de nantissement:

b) d'un ou de plusieurs billets de change d'un libellé spécial souscrit à l'ordre de la Gaisse industrielle.

Ces billets de change seront à trois mois au plus. La Caisse les escomptera à un taux supé- rieur de demi pour cent au taux officiel de la Ban- que nationale suisse, minimum 5°/°. avec une commission d'un quart pour cent.

Le certificat de nantissement ne peut être ni cédé, Di remis en nantissement.

Les matières premières et autres marchandises garantissant l'avance ainsi que les titres et valeurs remis en gage, sont déposés soit à la Caisse même, soit chez un tiers désigné par la Caisse comme conservateur du gage. Dans ce dernier cas, le dépôt doit être opéré au nom de la Caisse.

En aucun cas, même en cas de guerre, la Caisse n'est tenue de transférer les gages ailleurs.

Si la garantie est constituée par des titres, on appliquera les règles ci-après :

Les titres doivent être remis à la Caisse avec les coupons d'intérêts ou de dividende.

Les titres à ordre doivent être munis d'un en- dossement en blanc, les titres nominatifs d'une cession en blanc de l'emprunteur.

L'administration de la Caisse se réserve dans chaque cas d'aviser du nantissement le débiteur des titres ou créances remis en gage et de prendre toutes autres mesures propres à consolider le gage au profit de la Caisse.

L'emprunteur doit veiller lui-même à la sauve- garde de ses intérêts en ce qui concerne la dénon- ciation, le tirage au sort, le remboursement éven- tuel ou toute modification intéressant les valeurs ou créances engagées.

Disons pour terminer q u e , depuis qu'elle existe, l'activité de la Caisse neuchàteloise de prêts a été très relative, il est probable que vu la situation actuelle, il n'en sera plus de m ê m e à l'avenir.

Informations

Hongrie. — Messagerie.

Des articles de messagerie jusqu'au poids de 20 kg., sans ou avec valeur déclarée jusqu'à 500 fr., mais sans remboursement, sont de nouveau accep- tés pour l'expédition à destination de la Hongrie (partie non occupée). • . .

Nouvelle-Zélande. — Importation.

D'après une publication de la New Zealand Ga- lette, du 20 novembre 1919, l'importation en Nou- velle-Zélande, de marchandises de provenance de/-

pays ennemis ou contenant pour plus de 5 °/° de main-d'œuvre ou matière ennemies, est interdite, sauf autorisation spéciale.

Ces prescriptions ne sont pas applicables à l'Al- sace et la Lorraine.

Grèce. — Tarif douanier.

Le ministre des finances de Grèce a déposé à la Chambre un projet portant certaines modifications du tarif douanier, notamment une élévation des droits d'entrée sur les articles de luxe.

Pologne. — Surtaxes douanières.

Par une décision du ministre polonais des finances, la surtaxe douanière pour paiement des droits d'entrée en monnaie papier a été fixée à 900 °/o dès le 20 février courant.

Turquie. — Régime douanier.

Les hauts commissaires des Grandes-Puissances ont décidé de modifier le régime douanier ottoman, en supprimant les tarifs différentiels et en appli- quant le système qui existait avant la guerre. Do- rénavant, les marchandises importées en Turquie seront donc soumises à une taxe égale à 11 °/« de la valeur.

Allemagne.

Les montres-bracelets et l'impôt de luxe.

La question de l'impôt de luxe à acquitter en Allemagne sur les montres-bracelets, vient d'être tranchée par le ministère allemand des finances.

Il est évident que cette classification nouvelle s'imposait, cur non seulement le fabricant d'hor- logerie y est particulièrement touché, mais encore l'orfèvre et le bijoutier. Par l'imposition som- maire, telle qu'elle est établie par le tableau paru dans notre numéro du 31 janvier écoulé, les négo- ciants allemands craignaient une double, voire triple imposition d'une seule et même montre- bracelet.

Voici ce mment le ministère des finances a fixé l'impôt pour les montres-bracelets, suivant les calottes et les bracelets, et le métal qui entre en ligne :

130 LA F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE 1. Le fabricant acquitte 13 %• d'impôt de luxe

sur les montres savonnettes or et argent ; les au- tres montres de poche sont simplement passibles de la taxe sur le chiffre d'affaires.

2. Il est fait une distinction entre les objets en métal précieux ou en composition avec des métaux précieux ; objets en métaux communs, doublés ou plaqués or, argent ou platine ou platiné, dorés, argentés : objets en composition avec des pierres semi-précieuses et leurs imitations.

3. Les bracelets en métaux communs sont passi- bles de l'impôt chez leur fabricant, mais si la mon- tre constitue la partie la plus coûteuse du bracelet, l'impôt n'est pas perçu pour le bracelet complet.

Si le fabricant a payé l'impôt sur le chiffre d'af- faires pour une montre importée de l'étranger,

soit sur la calotte (les montres savonnettes ne sont pas considérées comme montres-bracelets), il lui est remboursé, lorsqu'il paye l'impôt sur la montre-bracelet complète, la difference entre 1 '/»% impôt chiffre d'affaires et 1 5 % impôt de luxe sur la montre.

Il ressort donc de ce qui précède que les mon- tres-bracelets complètes (calotte et bracelet) en métal précieux, sont considérés comme objets de bijouterie et imposiibles de 15 %• Il en est de môme pour les autres montres en métaux com- muns, or ou argent.

Une imposition double ne peut donc être évitée qu'en vendant séparément les calottes et les bra- celets.

Objet soumis à l'impôt Calotte en métal commun, argenté,

doré, plaqué nickel, plaqué argent, plaqué or, platiné ; sans chaîne ou

ruban (bracelet) I lA 1 '/«

Calotte (comme ci-haut), avec brace- let-cuir ou ruban simple, avec bou-

clette en métal commun l'A 1 '/«

Calotte (comme ci-haut), avec ruban

moire et boucl. en met. commun . l'A l'A Calotte (comme ci-haut) avec chaîne

en métal commun, aussi argenté,

doré, plaqué nickel, arg., or, plat. l'A l'A Calotte (comme ci-haut), avec pierres

semi-précieuses, pierres synthéti-

ques, sans chaîne ou ruban . . . l'A l'A Calotte (comme ci-haut) avec chaîne

en métal commun, etc 15 l'A Calotte argent, sans chaîne ou ruban

Calotte argent, avec bracelet cuir ou ruban simple avec bouclette en mé-

tal commun 15 l'A Calotte argent, avec bracelet soie et

bouclette en métal commun . . . l'A l'A Calotte argent, avec bracelet cuir ou

ruban soie et bouclette en argent . l'A l'A Calotte argent avec chaîne argent . l'A l'A Calotte or ou platine, avec ou sans

pierres précieuses ou semi-pré- cieuses, sans ruban ou chaîne, bra-

celet cuir 15 l'A Calotte or ou platine (comme ci-haut)

ruban simple et bouclette en mé-

tal commun 15 l'A Calotte or ou platine (comme ci-haut)

ruban soie et boucl. met. commun 15 l'A Calotte or ou platine (comme ci-haut)

bracelet cuir on soie et bouclette

or ou platine 15 l'A Calotte or ou platine (comme ci-haut)

avec chaîne en métal com mum,

argenté, etc lo l'A Calotte or ou platine (comme ci-haut)

avec chaîne en métal précieux . . 15 1 'A

*) 18 % si la chaîna constitue la partie la plus coûteuse du t'/j'/o si la calotte constitue la partie la plus coûteuse du

Calotte vendue imp<

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Bracelet vendu seul imposable

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l ' A - l ' A - bracelet ; bracelet.

15 l'A l'A — — — l'A l'A 13 15 l ' A 13

Chronique financière

Conférence monétaire.

Parmi les problèmes posés par la situation éco- nomique nouvelle, issue de la guerre, celui de la monnaie est l'un de ceux qu'il devient urgent de résoudre. La crise du change, la hausse de l'argent ont amené un état de choses, tel que les spécialis- tes se demandent s'il ne vaut pas mieux prendre dès maintenant des mesures radicales, plutôt que de continuer à courir le danger d'un exode de no- tre monnaie frappée. Une opération chirurgicale s'impose lorsque les ressources de la médecine se montrent insuffisantes pour lutter contre les con- séquences d'une maladie aigrn".

La hausse de l'argent, — persistante, malgré une légère baisse toute récente, — a produit chez beaucoup d'états une tendance à subsister une au- tre monnaie à la monnaie d'argent, et peut-être même à démonétiser celle-ci. La Suède et la Nor- vège se préparent sans doute, on ne l'ignore pas, à employer en grand le nickel, exemple qui sera peut-être suivi par l'Angleterre, s'il est vrai que ce pays aille jusqu'à envisager l'émission de demi- couronnes en nickel. En France, nombre de spé- cialistes préconisent la frappe de jetons représen-

atifs en quelque autre métal.

La Suisse se préoccupe, elle aussi, de cette ques- tion. Il faut donc régler le sort de la monnnaie d'argentfrançaise qui se trouve en ce pays et pour- rait perdre son cours légal. Un échange s'impose pour la faire rentrer en France. La France ren- drait à la Suisse l'argent suisse qui peut se trou- ver chez elle, et réciproquement. Le surplus doit

— aux termes des stipulations de l'Union latine

— être remboursé en or ou en traites. La Suisse semble disposée à accepter aussi des écus, dont la Banque de France détient une assez grande quan- tité.

Mais ces mêmes stipulations de l'Union latine exigent que toute modification, négociée entre deux quelconques de ses membres, fasse l'objet d'une délibération commune. La présence de tous les alliés monétaires était donc indispensable. Le gouvernement français les a donc convoqués à une conférence, qui se réunira à Paris, au Ministère des Affaires étrangères, ces jours prochains. La Belgique, la Suisse et la Grèce ont accepté, ainsi que l'Italie.

Angleterre. — La monnaie d'argent.

M. Austen Chamberlain, chancelier de l'échi- quier, annonce qu'avant la guerre la quantité de monnaie d'argent représentait 13 sh. par tête d'ha- bitant dans le Royaume-Uni. Il fut frappé durant la guerre pour une valeur de 33 millions de li-

vres d'argent. La quantité de monnaie d'argent partôte est, à l'heure actuelle, d'environ 27 sh. 6.

Le chancelier ne croit pas qu'une augmentation dans la quantité de monnaie divisionnaire ait un effet appréciable sur les prix du métal-argent.

Chronique des métaux précieux et diamants

Suisse. — Commerce des matières d'or, d'argent et de platine.

Le Département fédéral des finances, Bureau des matières d'or et d'argent, a autorisé, en date du 18 courant, MM. Ed. Eggimann & Cie, fabrique de boîtes de montres d'or, à La Chaux-de-Fonds, à faire le commerce des matières précieuses.

La production d'or.

La Chambre des mines ouest-africaines annonce que la valeur de la production d'or, en décembre, fut de 88,801) livres sterling, contre 112,621 livres en décembre 1918. Le total pour l'année 191!) entière fut de 1,240,691 livres sterling, contre 1,333,553 en 1918

Transvaal. — La production aurifère du Trans- val en janvier a été de 670,503 onces.

— Nombre d'indigènes employés pendant jan- vier sur le Band : 193,952, dont 176,390 dans les mines d'or, 12,766 dans les houillères et 4,796 dans les mines de diamant.

Lonely reef gold mining. — En janvier, 4,550 tonnes de minerai broyé ont rapporté 5,916 onces d'or fin.

Southern van ryn gold mining. — Un câble du directeur de la mine, du 6 février, indique, que la galerie nord de la mine pénètre dans l'un des plus riches blocs de minerai ininterrompus de la veine Van Byn.

Golden horseshoe. — En janvier écoulé, cette compagnie a traité 7,428 tonnes de minerai, qui ont fourni 3,756 onces d'or fin, d'une valeur de 16,500 liv. st.

Grande-Bretagne. — Titre de l'argent.

La Chambre des Communes a voté, en seconde lecture, la loi autorisant l'abaissement du titre des pièces de monnaie d'argent.

Etats-Unis. — Réforme monétaire.

"La question de la réforme de la circulation est de nouveau mise à l'ordre du jour par la proposi- tion faite à la commission de la Chambre des Be- présentants de réduire le degré de fin des pièces d'argent de 90 à 80 7° e t de rapporter la loi Pitt- mann, qui impose au Trésor l'obligation d'acheter du bullion en remplacement des dollars argent fondus pour l'exportation pendant la guerre.

Canada.— Minerais d'argent.

Des échantillons de minerai reçus à Vancouver (Colombie britannique) confirment l'annonce d'une grande découverte de minerais aigentifères sur le territoire du Yukon.

Coût des métaux préoieux à Paris.

Paris, 19 février. — Métaux précieux, au 1,000/1000' le kilo:

Or : 9,800 fr.

Argent : 615 fr.

Platine : 50,000 fr.

Allemagne. — Prix de l'argent-métal.

Le prix conventionnel du kg. d'argent-métal 800/1000 a été abaissé à 4.100 mks.

Le marché des diamants.

Les hauts prix cotés n'entravent nullement les affaires et les cours actuels seront sans aucun doute encore majorés, tant en raison de la pénurie de carats que de la situation des changes en Afrique du Sud. Quelle que soit d'ailleurs la prime sur le change, il est certain que c'est toujours le consom- mateur qui paiera. La situation des compagnies productrices ne pourra qu'être1 favorablement affectée par cette hausse des pierres.

Variété

La r é c l a m e . — (Suite). #

Une annonce, pour être bonne, devra donc réu- nir toutes sortes de qualités d'ordre à la fois ma- tériel et technique, esthétique et psychologique.

Sa visibilité, sa lecture doivent être attachantes.

Les lois concernant l'unité typographique, la masse et l'aération doivent être respectées. Enfin

LA FEDERATION HUULUGÈRË SUISSE 131 le résultat psychologique doit être atteint, qui con-

siste à convaincre le lecteur par une représenta- tion logique et suggestive de l'objet proposé. On conçoit qu'il soit difficile d'obtenir un tel résultat, car « aucune loi formelle ne vient fixer les modes ni les procédés, sûrs garants d'une sympathie ma- thématiquement déduite ». C'est, en effet, afïaire do goût, de tact, de finesse, de délicatesse, de sens artistique, toutes choses que la seule érudition ne saurait donner. Toutefois, il sera loisible à l'an- noncieur inexpérimenté, de s'adresser à un conseil en publicité qui pourra, en l'occurence, lui don- ner toutes les directions nécessaires. Le rôle des conseils en publicité, n'a pas été, il faut en conve- nir, jusqu'ici, ce qu'il aurait dû'être. Cela tient au fait d'un manque d'organisation auquel il convien- drait à l'avenir, en Suisse aussi bien qu'en France, de remédier. 11 faudra l'établir sur de nouvelles bases. Il devra présenter de plus grandes garan- ties morales. Mais son rôle sera de plus en plus important. Il sera un « implacable redresseur de torts commerciaux ». Rien de ce qui concerne la publicité ne lui sera étrangère. Il passera avec la même souplesse, la même désinvolture, de la ré- daction d'une annonce à l'établissement d'un cata- logue, de la conception d'une affiche à la mise au point d'un Fol low-up ». Il est certain que si le fu- tur conseil en publicité (en France et pourquoi pas en Suisse?) réunit les qualités d'érudition, d'observation et de psychologie pratique, le goût sûr et l'imagina tien toujours en éveil qu'on lui prête, il aura, en matière économique et commer- ciale, un rôle considérable à jouer.

Mais, voyons un peu ce qui concerne les annon- ces; celles-ci, nous avons dit, doivent, pour être bonnes, et atteindre leur but, présenter un nom- bre de qualités qu'il n'est pas toujours aisé de réunir. On pourrait jeter un coup d'œil sur diffé- rentes annonces pour se rendre compte si les lois de la lecture sont bien respectées, si la typogra- phie est bonne, ou la loi des trois cinquièmes par- faitement observée, ou même si les résultats (chose en action) sont bien indiqués, mais cela nous por- terait trop loin. Toutefois, bornons-nous à dire qu'il faut gagner la sympathie du public, et non l'acquérir à coup d'estoc ! Comme telle annonce qui commençait par cette formule imperative :

« Halte-là»!! Industriels, etc., et qui débutait en- suite par une affirmation négative au futur (jamais vous ne connaîtrez le degré de perfection auquel, etc.), alors que pour suggérer, il faut une affirma- tion positive au présent. A part cela, si l'annonce est trop parfaitement neutre (c'est-à-dire ressem- blant à une enseigne), elle est nulle. La neutralité est une chose excellente en politique, au moins, en matière de réclame, faut-il la bannir positive- ment.

Tout ceci nous montre que la conception d'une annonce doit l'aire l'objet d'une étude sérieuse, seules des personnes compétentes peuvent préten- dre arriver certainement au but. Il faut le goût, de la technique, le sens de la publicité, et un grand sens artistique. Une annonce est à proprement parler, une œuvre d'art. C'est pourquoi il s'en rencontre tant, comme aussi d'affiches ! qui pè- chent contre les lois de la technique et de l'esthé- tique. Une annonce peut aussi être absolument parfaite au point de vue technique et pécher contre les lois de la morale ou de la psychologie. M. O.- J. Guérin, maître de conférences à l'Ecole des Hautes-Etudes commerciales, commente avec es- prit deux ou trois annonces qu'il a rencontrées dans des journaux américains. L'une de celles-ci recommandant l'ccAlbol», elixir dentifrice irré- prochable, se présente sous les auspices les plus favorables : observation de la loi des trois cinquiè- mes, clarté et élégance du texte, justesse de l'aéra- tion et de la masse, et néanmoins le grand repro- che qu'on peut lui faire, c'est de prêter à la con- fusion, d'évoquer involontairement le souvenir de l'Odol, et de laisser croire ainsi à une audacieuse tentative de camouflage. Cet exemple se renouve- lant autre part qu'en Amérique, nous profitons de la circonstance pour mettre en garde nos lec- teurs et lancer le fameux garde-à-vous : « Caveant consules !» Une autre annonce relative à une lote- rie, quoique assez bien présentée, dit M. Guérin, au point de vue technique, contient des affirma- tions « que le moins exercé des publicitaires n'o- serait jamais affirmer, et qui, par son esprit, de- vrait être nettement condamnée ». L'auteur de l'annonce, qui se donnait indûment un cachet offi- ciel, affirmait que plus de 180 numéros gagnants de gros lots avaient été vendus à ses clients et justifiaient le succès de cette maison de chance sans égale !

M. Guérin — qui nous paraît être un excellent théoricien en matière de réclame — nous présente une annonce qui semble contenir toutes les qua- lités rêvées par le plus difficile des concepteurs. Il

s'agit d'une annonce a Indian motocycle » se trou- vant dans le « Popular Mechanics», journal des Etals-Unis. Cette annonce est parfaite et présente la plus heureuse réalisation de théorie suggestive.

On y voit la chose eu action. La scène composée dans le frontispice est commentée de la façon la plus habile, toutefois l'illustration seule suffisait à nous convaincre. Réfléchissez-y ! Voici, dans une tenue de repos, un jeune homme, qui vient de lire les journaux. Ceux-ci sont à terre. Tout fait suppo- ser que c'est un dimanche et que ce jeune homme s'ennuie. Le concepteur de l'annonce, en bon psy- chologue, s'est rappelé que l'être humain est sen- sible et délicat, qu'il est sujet à l'enthousiasme et à l'envie. En donnant la sensation de l'ennui éprouvé par ce jeune homme, la gravure nous peint déjà le temps. Elle nous peint aussi autre chose : l'envie qu'éprouve ce jeune homme à voir des motocyclettes se promener le long des routes, or l'envie se traduit par un achat ! L'association des idées favorables à l'achat est créée, et c'est là tout l'essentiel. Dans la gravure en question, non seulement on voit la chose en action, mais on en- registre encore le résultat de l'action (satisfaction de rouler sur une route agréable, satisfaction op- posée à l'ennui de l'acheteur futur). La ligne d'in- dicativité de l'illustration est bonne. Elle part de l'homme assis, se laisse diriger par son regard sur des motos allant en direction contraire, et par conséquent laisse tomber nos yeux sur le début du texte, lequel précise et commente à peine l'ima- ge. La mission du texte ? Nous faire toucher da- vantage la longueur des congés passés à la maison sans bouger ! Nous faire mieux comprendre que tous les âges peuvent se réjouir au dehors avec des motos ou des bicyclettes, en un mot créer une indentification pleinement réussie! Ecoutez plutôt:

« Un grand nombre de machines passaient, la plupart d'elles rouges... Il semblait que tout le monde roulait sur «Indians». Est-il possible de présenter d'une façon plus habile la prédominance de la marque ou faire disparaître un argument décisif? Plus loin le texte rappelle le bénéfice que s'assure l'homme qui fait du plein air sans fatigue.

Tout en somme concourt dans cette annonce à suggérer doucement mais positivement et sûre- ment l'achat. « Une telle annonce force, parce qu'elle s'adresse aux sentiments humains, parce qu'elle les utilise, les fait jouer l'un après l'autre, et parce qu'elle précise à l'intéressé, sous la forme de raisonnement tout l'ait, les idées qui germent à son insu dans son cerveau ». Seules des annon- ces de ce genre, sobres, jolies, suggestives, peu- vent donner des résultats efficaces. Telles sont des annonces comme doivent les faire les annonciers.

L'avenir dans le domaine économique, appartient à ceux qui adopteront des méthodes incisives, efficientes, et qui sauront rajeunir leur vieux bégayage publicitaire. Pénétrons-nous en Suisse de cette vérité, si nous ne voulons pas être devan- cés, sur le terrain économique, par les autres na- tions, et si nous voulons que notre réclame intel- ligemment faite obtienne son maximum d'efficacité.

(A suivre).

Légations et Consulats

S u i s s e .

L'exequatur a été accordé à M. Alex-P..-W.

Schwabach en qualité de consul du Pérou, à Râle.

Le D^r Joseph Rheinbold, ancien ministre ba- dois des finances, qui a été chargé de gérer le Con- sulat général allemand à Zurich, en remplacement de M. le Consul général Plehn, rappelé, a été re- connu en cette qualité par le Conseil fédéral.

Suivant une communication de la Légation d'Autriche à Rerne, les cantons de Rerne, Neu- châtel, Fribourg, Vaud, Genève et Valais sont compris dans l'arrondissement spécial de la Léga- tion à'Autriche et le reste de la Suisse dans l'ar- rondissement du Consulat d'Autriche à Zurich.

Le consulat général d'Autriche-Hongrie à Zu- rich, qui est en liquidation, a cessé ses fonctions comme office commun le 31 janvier 1920.

Le Consul général du Mexique à Rerne, M. Bau che Alcalde, a cessé ses fonctions, M. le vice-con- sul Jorge de la Loza a été chargé de gérer provi soirement le Consulat général.

Registre du commerce

6/11/20. — Compagnie de la montre «Home» S. A., («Home»

Watch Co., Ltd.), soc. an., cap. soc. fr. 20.000 nom., fahr., achat et vente d'horlogerie, nie Numa Droz 31, La Chaux- de-Fonds.

10/11/20. — Tripel et Jeanrenaud, soc. n. coll. (Ilenri-Numa T., de Chézard-St-Martin, Alfred Oscar J.. de Travers), atelier d'étampes et découpages en tous genres, outillage de petite mécanique, Sophie Mairet 3, La Chaux-de-Fonds.

13/11/20. — Addo S. A., soc. au., cap. soc. fr. 30.000 nom., fahr, et vente d'appareils et machines à additionner autoniat.

sous formes de montres ou autres, 9, rue Necker, Genève.

16/11/20. — Edouard Kupfer (de Lauperswil), fahr, d'horloge- rie, rue Jacob Brandt 128, La Chaux-de-Fonds.

17/II/Î0. — Montres liolex S. A. (Rolex-Uhren A. G.) [Ro- lex Watch Co. Ltd.], soc. an., cap. soc. fr. 100.000 nom., fahr, et commerce de montres, Genève.

M o d i f i c a t i o n « .

3./H/20. — La soc. an. Manufacture d'horlogerie A. Rey- mond S. A., Tramelan-dessus, a porté son cap. soc. à fr.

800.000 nom.

B/II/20. — La raison «Orologeria Chicherio» est radiée. Actif et passif sont repris par Francesco Chicherio, gia Orologe- ria Chicherio (F.-Ch., de Bellinzone), horlogerie-orfèvrerie, Bellinzona.

16/11/20. — La suite des affaires, ainsi que actif et passif de la maison «F. Mégevand & Cie», sont repris par M. Mégevand

& Cie, soc. com. (Marius-Antoine M., seul associé gérant indéf. respons. Dan« V" Espérance-Adeline M., associée-com.

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17/ÎI/20. — La raison «Vve Arnold Joli. WysS", est radiée. Ac- tif et passif sont repris par Arnold Joh. Wyss (de Soleure), limes et fraises, Soleure.

Liste des dessins et modèles

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(Devenu caduc le 7 août 1914, ensuite de renonciation).

N' 11691. 23 janvier 1905. — 2 modèles. — Mouvements de montre.

N° 11704. 26 janvier 1905. — 1 modèle. — Calibre de montre.

N" 11710. 28 janvier 1905. — 1 modèle. — Calibre de montre.

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Argent métal 83 »/« 82 Va 82 '/« 80 8/i Bourse de Hew-Tork 20 février 21 février

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